L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI- LES FARCEURS
Celui qui nous sert de Président s’est encore enfermé en son palais pour discourir avec ses experts sur le sexe des inondations. Après quoi, il a jugé utile de parler à son peuple. Cette fois-ci, pas par Twitter ! Mais les platitudes, elles, étaient bien présentes. Avant cet exercice, sa télévision a tenté vainement de noyer l’incompétence du Chef dans les eaux de la comparaison puérile, nous montrant des scènes d’inondations dans d’autres pays. Juste que dans ces pays, comparativement à nos 125 mm de pluie, on ne parle pas de déluge. Les précipitations qui y tombent, ce n’est rien du tout ! Une honteuse manipulation dont la Télévision brejnévienne — qui ne se rend toujours pas compte qu’on est en plein 21ème siècle et à l’ère des réseaux sociaux — pouvait bien nous épargner. Si les inondations sont dues à un dérèglement climatique pourquoi alors les zones qui ont connu un début d’exécution de son plan à 750 milliards ont-elles été épargnées par la furie des eaux ? Le Chef lui-même reconnait dans ses platitudes que, dans ces zones, les eaux ont été contenues. Preuve s’il en était besoin qu’il fallait généraliser ces travaux au lieu de les arrêter en rase campagne en se disant que la sécheresse s’est installée dans la durée en zone sahélienne ! Ce que confirme encore son ancien Premier ministre Abdoul Mbaye. La vérité est que ce plan n’a jamais été exécuté dans sa globalité et que le reste de l’argent qui aurait dû servir à l’exécution totale du plan a pris d’autres destinations. Il y en aurait des centaines de milliards. Aujourd’hui, la véritable question légitime que l’on doit se poser est celle – ci : Qu’ont- ils fait du reste de l’argent ? Ce dès lors qu’aucun programme, à part ceux réalisés, n’a eu ne serait-ce qu’un début d’exécution. Qu’ils nous disent juste où ils ont mis notre fric. En attendant, nous souhaitons bien du plaisir au Chef dans sa visite de découverte des zones inondées. Le pauvre !
Kaccoor Bi
MAFFIA DES MOTOPOMPES
C’est la maffia des motopompes et autres loueurs de camions hydrocureurs qui va se frotter les mains ! En effet, le président de la République a décidé de dégager un budget d’urgence de 10 milliards de francs pour faire face aux dégâts des inondations. Trois milliards serviront à des transferts de cash — ah bon, pourquoi n’a-t-il pas mis à la manœuvre son beau-frère Mansour Faye vu qu’il a acquis une expérience à nulle autre pareille dans la distribution de vivres et autres aides aux populations sinistrées ? Ces trois milliards serviront aussi à l’achat de matelas, de denrées alimentaires etc. Le reste sera utilisé pour la location de motopompes et autres matériels. Vous avez dit motopompes ? La bonne nouvelle pour les hommes d’affaires maffieux ! Les marchés passés dans le cadre du plan Orsec se faisant de gré à gré compte tenu du caractère urgent dont ils sont revêtus, on voit d’ici les excellentes affaires que certains vont faire à coups de surfacturations voire fausses facturations ! Naturellement, les rétrocommissions ne manqueront pas pour les fonctionnaires chargés d’attribuer ces marchés. Comme quoi, le malheur des uns fait toujours le bonheur de quelques-uns !
INONDATIONS LA BANLIEUE A L’HEURE DES… BATEAUX-MOUCHES
Les averses orageuses qui se sont abattues samedi sur le Sénégal ont provoqué des inondations jamais connues dans plusieurs quartiers de Dakar. Et particulièrement dans des localités de la banlieue comme Pikine, Malika, Keur Massar, Diamaguène, Rufisque etc. Seulement, la situation est plus dramatique dans les Parcelles-non-assainies de Keur Massar où des quartiers entiers sont sous les flots. Et complètement sous les eaux au point que les populations sont obligées de faire recours à des pirogues, zodiacs et autres « bateaux mouches » pour se faire évacuer. Des images désolantes et honteuses qui nous renvoient à Venise (Italie) où touristes et riverains se font transporter à bord de gondoles. Pour la banlieue dakaroise, ce sont les zodiacs des sapeurs-pompiers et les pirogues des pêcheurs de Thiaroye-sur mer qui assurent le transport des personnes et des biens en lieu et place d’un plan « Morsec » !
INONDATIONS L’APPEL DU PIT !
Dans un communiqué, le Parti de feu Amath Danshoko a donné son avis sur les pluies diluviennes de la semaine dernière. « Au-delà du nécessaire élan de solidarité nationale à l’endroit de tous les impactés, il importe de tirer les bonnes leçons de ce temps d’épreuves. La première de celles-ci pourrait être, aux yeux du Parti de l’Indépendance et du Travail, que notre pays, en l’état, n’est pas encore prêt à recevoir des centaines de millimètres de pluies en 24 ou 48 heures. Et ceci, en dépit des incontestables pas faits depuis 2012 en matière de bassins de rétention, de stations de pompage, de canalisations et autres sites de relogement, pour tout dire de l’amélioration du cadre de vie de beaucoup de Sénégalais. Une deuxième leçon, quant au fond déjà dictée par la Covid 19, c’est qu’il faut, au Sénégal comme à tous les autres pays du monde, s’attendre, de plus en plus, à des événements inédits, découlant des méfaits de l’action inconsidérée de l’homme sur la nature », lit-on dans le communiqué du secrétariat du comité central du PIT. Selon le Parti de l’Indépendance et du Travail, le dérèglement climatique, l’expansion des villes et les nouveaux modes de vie vont continuer à provoquer de plus en plus des retours de flammes aux effets ravageurs.
INONDATIONS L’APPEL DU PIT ! (BIS)
Restons avec le Parti de l’ancien ministre décédé Amath Dansokho sur les inondations. Un parti dirigé actuellement par Samba Sy, actuel ministre du Travail. Le secrétariat du comité central dit se poser la question : comment se préparer à faire face à l’imprévu alors que les ressources du jour ne suffisent pas à la correcte prise en charge des besoins quotidiens ? Une troisième leçon c’est qu’il est bien inutile de vouloir surfer sur le malheur de ses compatriotes en espérant, à ce compte, engranger des gains politiques à moindres frais. Ça c’est du « garouwalé » en direction de l’opposition ! Selon le parti ex-communiste, « nulle part au monde, la démagogie, la fausse compassion, la prétention n’ont permis de venir à bout des difficultés. La situation présentement vécue est suffisamment sérieuse pour être considérée avec un maximum de lucidité, de rationalité et de réalisme. Elle requiert, au-delà des mesures d’urgence que le gouvernement est en train de mettre en œuvre, des solutions de fond imposant un fort consensus national, dans la durée ». Le Parti de l’Indépendance et du Travail encourage le gouvernement à continuer à apporter aux populations sénégalaises tout le concours possible pour parer au plus pressé. Le PIT demande à ses militants, aux camarades de BBY et à l’ensemble des Sénégalais de faire converger intelligences et efforts pour un accord de fond pérennisant notre vivre ensemble en prémunissant le Sénégal, dans la durée, des agressions telles que celle présentement vécue.