L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI

KEEMTAAN GI - BELLE FARCE
Volez, volez, il ne vous arrivera rien ! Ce blanc-seing, bien entendu, ne s’applique qu’aux gros bonnets de la République. C’est une règle immuable qui s’applique à ce charmant pays depuis sa glorieuse indépendance. A part Idrissa Seck, Karim Meissa Wade et Khalifa Sall, vous avez une fois entendu parler d’une grande autorité de la République en taule pour des faits de prévarication de nos deniers publics ? Apparemment non ou du moins, c’est très, très rare pour ne pas dire inexistant. La plupart des cas, ce sont des lampistes qui payent. Même quand Diouf s’était voulu le héraut de la bonne gouvernance quand cette notion n’était pas encore usitée, il n’avait pu s’attaquer qu’à de pauvres lampistes avant de se rendre compte de l’impossibilité d’une telle mission dans un pays comme le Sénégal. Pour les cas qui font exception à la règle, et que nous venons de mentionner, leur emprisonnement procédait plutôt de règlements de comptes politiques. Les intéressaient guignaient le fauteuil de l’autre et il fallait éteindre chez eux toutes ambitions. Paradoxalement, la voie la plus rapide pour s’enrichir sans coup férir, c’est celle de la politique. On accède facilement à la richesse que l’on partage avec la famille. Et l’on arrive à se demander à quoi sert l'Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption. Un machin curieusement installé pour faire vivre une kyrielle de personnes dont les enquêtes sont vite enfouies dans les tiroirs poussiéreux après leur remise à qui de droit et un fort matraquage des médias. Une belle comédie que l’on nous joue chaque année avec le serment que l’on va châtier ces criminels. Il arrive que certains montent sur l’échafaud avant d’en redescendre très vite et de retrouver des stations plus prestigieuses encore que celles qu’ils occupaient avant après que la clameur se soit tue. Bref, les rapports de l’OFNAC, c’est une grosse farce annuelle sur laquelle nos médias se jettent goulument comme le ferait un chien d’un os qui serait jeté devant lui. Jamais le Procureur ne se saisit de ces atteintes supposées aux deniers publics pour châtier ces criminels financiers. Son courroux, c’est pour les autres. Comme, par exemple, ces voleurs de câbles du Ter qui ne sont pas moins dangereux que ceux qui coupent les câbles de la Sonatel, volent les regards d’égouts, dérobent les capteurs des lampadaires solaires et trouent les pipelines de la Sar.
KACCOOR BI
BAPTISÉE «RUE CHEIKH GAÏNDÉ FATMA» HAFIA-ROUTE DE BOUNE, 5 ANS DÉJÀ !
14 mai 2017-14 mai 2022, il y a cinq ans jour pour jour que la « Route de Boune » était baptisée Rue « Serigne Cheikh Ahmadou Mbacké Gaïndé Fatma », du nom du premier petit-fils de Serigne Touba, disparu il y a 44 ans. Comme si c’était hier ce jour du 14 mai 2017, votre quotidien « Le Témoin » avait été convié à cette cérémonie de baptême initiée et organisée par le transitaire Sidy Moctar Ndiaye alias Borom Taif. Située dans la banlieue de Dakar, et plus précisément dans la commune de Yeumbeul, la Route de Boune avait été rendue célèbre par le quartier dit « Hafia » où habitait le vieux Alexandre Sewa dit Ablodé, un fidèle auditeur de l’émission Disque des auditeurs. Une émission dominicale de dédicaces qui passait sur les ondes de Radio-Sénégal au milieu des années 60, 70 et 80. Donc à force de faire passer des dédicaces dans l’émission « disque des auditeurs », Alexandre Sewa Ablodé, domicilié au quartier Hafia situé sur la route menant au village traditionnel de Boune, avait rendu célèbre la route de Boune qui porte aujourd’hui le nom de « Serigne Cheikh Ahmadou Mbacké Gaïndé Fatma ». En passant, nous exprimons toute notre sympathie à la famille du doyen Alexandre Sewa dit Ablodé dont on nous dit qu’il n’est plus de ce monde.
AFFAIRE DU BÉBÉ DE KAOLACK LIBERTÉ PROVISOIRE POUR L’AIDE-INFIRMIÈRE
Le sit-in et la pression sociale des syndicalistes et personnels de santé en soutien à l’aide-infirmière Mme Seynabou Diéne a fini par payer. Du nouveau dans l’affaire du décès déclaré mort alors qu’il était vivant et envoyé à la morgue de l’hôpital El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack. Après avoir été déférée au parquet de Kaolack, l’aide-infirmière responsable de cette bourde, Seynabou Diène, a bénéficié hier d’une liberté provisoire. Ce , après la lettre de désistement présentée par le plaignant, le père du nouveau-né finalement décédé, Alassane Diallo. D’ailleurs, cette note a été introduite le mercredi, ce qui expliquait le retour de parquet qui a été notifié à l’aide-infirmière car le maitre des poursuites n’avait pas reçu ladite lettre qui montre que la plainte a été retirée. Ce jeudi, après réception de la lettre et enregistrement au niveau du parquet, la soignante a été libérée de façon provisoire en attendant son procès prévu le 18 mai prochain. Les charges retenues contre elle sont mise en danger de la vie d’autrui et usurpation de fonctions de médecin.
MAIRIE DE ZIGUINCHOR OUSMANE SONKO RÉVÈLE LES MAUX DE L’ÉQUIPE SORTANTE
Selon notre confrère « Dakaractu », l’actuel maire de Ziguinchor Ousmane Sonko lors de la semaine de la citoyenneté, a fait une révélation de taille : l’équipe d’Abdoulaye Baldé signait des marchés fictifs pour le curage des caniveaux. Face aux mouvements des jeunes, Ousmane Sonko a dit : « chaque année, la commune de Ziguinchor signait des marchés à hauteur de 80 millions cfa ou plus pour faire du curage des caniveaux et nous avons l’impression que ce curage ne se faisait pas. Convoqué pour explications, l’agent de curage n’était même pas en mesure de me donner le plan du réseau des caniveaux de Ziguinchor. Ce plan n’existe pas ! Comment pouvez-vous faire un curage sans savoir où commence un canal, où se déverse ce canal etc. Et est-ce un canal à ciel fermé ou ouvert, quel est le diamètre de ce canal, où sont les points de blocage éventuels etc…Je dis à l’agent que vous ne pourrez pas curer sans connaitre ces paramètres et facteurs techniques » a raconté le nouveau maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko.