L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI

KEEMTAAN GI - BRAQUAGE D’ETAT
Bon, il faut admettre que la gestion sobre et vertueuse que l’on nous promettait est devenue chimère depuis que celui qui a énoncé ce slogan s’est retrouvé en son Palais. La seule fois où il s’est rappelé de ce serment, c’était pour embastiller ses deux principaux adversaires de l’époque. La gestion sobre et vertueuse ne constitue donc plus un débat. Trop de scandales ont jalonné l’administration de nos finances sans que le Chef n’ordonne des poursuites. Il le ferait d’ailleurs que tout son cartel se retrouverait en prison. Trop de concussions sont sans poursuites judiciaires. L’attribution de concessions d’exploration gazière et pétrolière à l’homme d’affaires controversé Frank Timis, mettant en cause le frère du Chef, l’affaire Prodac concernant 29 milliards, les 45 milliards d’armements qui puent un relent de gigantesque surfacturation, les travaux de réfection du Building administratif à 42 milliards pour un coût initial de 17 milliards, l’indemnisation plus que généreuse, et donc suspecte, d’Adama Bictogo pour les cartes d’identité biométriques… N’en jetons plus, la liste des scandales sous ce régime est longue comme un jour sans pain ! Mieux, un directeur d’établissement public épinglé par l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) — tu parles! — a été promu ministre. Et depuis quelques jours, de grands voleurs sont débusqués à travers la gestion des fonds Covid-19 par la Cour des comptes. Pendant qu’ils nous demandaient de rester chez nous et que l’on braquait des citoyens et des chefs d’entreprises pour participer à l’effort de guerre, une bande de salopards s’enrichissait. Hier, c’est celui qui a transformé son palais en banque et chez qui on a volé près d’un milliard, sans que le Proc n’ordonne une enquête, qui accusait une encombrante adversaire de corruption. Lui-même étant le supposé corrupteur. Il faut maintenant que ces malversations ne restent pas impunies. L’Assemblée nationale a l’impérieux devoir de faire la lumière sur ce scandale et tous les autres. Cela vaut mille motions de censure.
KACCOOR BI - LE TEMOIN
PENURIE ET HAUSSE DE PAPIER «LE TÉMOIN », BIENTOT A 200 CFA ?
Votre quotidien préféré « Le Témoin » doit-il passer de 100 francs à 200 francs ? La réponse est dans le camp de nos fidèles et assidus lecteurs qui nous accompagnent depuis plus de 30 ans. Le doyen Samir Tarraf, Sénégalais d’origine libanaise, 89 ans, fidèle lecteur du « Témoin », se dit prêt à porter le projet de motion de censure —pardon de hausse — à 200 francs. « Comment peut-on vendre un journal aussi riche et crédible que « Le Témoin » à 100 francs ? Non ! Il faut augmenter le prix à 200 francs, un tarif plus raisonnable pour la survie et la pérennité du groupe « Le Témoin ». En ma qualité de doyen des lecteurs, je vais porter ce combat tarifaire » a-t-il fait savoir tout en s’autoproclament doyen des lecteurs du « Témoin ». En tout cas, il y a de quoi augmenter le prix de votre canard compte tenu de la hausse du prix du papier sur fond de pénurie dans le monde. Car, depuis le début de la guerre en Ukraine (deuxième pays producteur mondial de papier), le prix du kilogramme de papier est passé de 300 francs à 950 francs CFA. Une hausse exagérée qui a impacté le monde de la presse et l’industrie du livre. Et qui explique d’ailleurs que, depuis quelques semaines, en plus de parutions erratiques, beaucoup de journaux qui avaient une pagination de 12 pages ont réduit la voilure pour se contenter de 8 pages. Le « Témoin » se trouve dans ce lot, trouver du papier journal ces temps-ci étant la croix et la bannière. Ne soyez donc pas surpris si, un de ces quatre, votre journal passe à 200 francs comme « Le Soleil », « Sud » et « Wal Fadjri » !
YEWWI/WALLU,LA PREMIERE CASSURE
La motion de censure rejetée hier par l’Assemblée nationale va constituer la première cassure de l’opposition. Pourtant ce n’est guère une surprise puisque la coalition Wallu avait bien signalé qu’elle ne votera pas la motion de censure du gouvernement d’Amadou Ba proposée par Yewwi Askanwi. Et encore hier, la majorité a bénéficié de cette division de l’opposition puisque Yewwi n’a récolté que 55 voix, tandis que les autres députés de l’opposition se sont abstenus. Seulement, si l’opposition est allée en rangs dispersés, la responsabilité en incombe à Yewwi Askan wi qui s’est précipitée à se lancer dans ce combat sans le préparer sérieusement avec Wallu. D’ailleurs, hier, dès le début des débats, Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly ne s’est pas privé pour s’attaquer à Yewwi Askanwi. « Ce que nous déplorons, c’est le manque de considération de nos collègues de Yewwi. Ils ne nous ont ni informés, ni associés. Même les non-inscrits n’ont pas été associés. Je suis allé leur demander ce qu’ils comptent faire. Mais ils n’ont rien voulu me dire. Donc, puisqu’ils ne m’ont rien dit, je m’abstiendrai de voter cette motion de censure », a déclaré le député. Le président du groupe parlementaire de Wallu Sénégal, Mamadou Lamine Thiam, a été plus tranchant. « Cette motion de censure nous est arrivée comme ça. Nous estimons que l’opposition doit avoir un minimum de concertation si nous voulons atteindre nos objectifs politiques », a soutenu l’ancien questeur de l’Assemblée nationale. Qui n’a pas digéré, lui non plus, cette «incartade» du «partenaire» Yewwi. « N’ayant pas été consultés, n’ayant pas été impliqués, nous avons estimé que nous devions nous abstenir », a-t-il indiqué. Selon Mamadou Lamine Thiam, leur abstention ne signifie pas que les députés de Wallu sont avec le gouvernement. Elle ne veut pas, non plus, dire que «nous suivons n’importe quoi», indique le cacique du Parti démocratique sénégalais. Il précise cependant que les responsabilités seront situées. « Nous en tirons les conséquences politiques », promet t-il. Une première cassure qui risque de laisser des séquelles profondes au sein de l’opposition. Yewwi Askanwi a fait dans l’amateurisme politique.
COVID GATE :LA COUR DES COMPTES MET A NU LE GÉNÉRALFRANÇOIS NDIAYE ET CIE
En juillet 2021 le président du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du fonds Force Covid-19, le général François Ndiaye, indiquait lors de la remise de son rapport que « globalement, les dépenses liées au Fonds Force Covid-19 ont été faites dans les règles de l’art ; autrement dit, en conformité avec les règles budgétaires et comptables ». Seulement à l’aune du rapport définitif publié par la Cour des Comptes, l’on se demande l’utilité de la mise en place d’un tel Comité de suivi qui a été budgétivore et n’a été d’aucune utilité. Bien avant la remise du rapport, le général François Ndiaye et Cie avaient fait face à la presse le jeudi 11 juin 2020, pour dire que toutes les conditions de transparence et de traçabilité de la gestion des fonds utilisés étaient réunies. « Nous avons une stratification assez étoffée pour nous assurer d’une gestion transparente et d’une traçabilité des finances publiques dans la gouvernance du FORCE Covid-19 », avait assuré le général François NDIAYE. Selon lui, le travail de terrain du comité avait permis d’avoir un « tableau de bord avec des données réelles » sur les bénéficiaires du Fonds de riposte contre les effets de la Covid-19 d’un montant de 69 milliards de francs CFA. Les auditeurs de la Cour des Comptes estiment que le dispositif institutionnel de contrôle mis en place n’a pas permis d’exercer le véritable contrôle attendu. Plusieurs organes interviennent dans le pilotage financier. Certains ayant été créés dans le contexte de la pandémie. Il s’agit des organes du Fonds Force COVID-19, en l’occurrence le Conseil stratégique et le Comité technique, et le Comité de Suivi de la mise en œuvre des opérations du Force COVID-19. « L’analyse du pilotage du Fonds fait ressortir des insuffisances du cadre juridique et organisationnel mis en place dans le cadre de la pandémie ainsi que des défaillances dans le contrôle de l’exécution des dépenses » estiment les auditeurs de la Cour des Comptes. Qui prennent donc le contrepied du général François Ndiaye et Cie !
COVID GATE DANS LE SPORT BABA TANDIAN POUR LA DISSOLUTION DE LA FÉDÉRATION DE BASKET
Les micmac entre le Dage du ministère des Sports, Mamadou Ngom Niang, et le président de la Fédération de basket, Me Babacar Ndiaye, portant sur 205 millions font jaser dans le milieu du basket. Sur les 205 000 000 FCFA reçus, la Fédération sénégalaise de basket-ball a reversé 50 000 000 FCFA en deux tranches (chèque n°746139 de 25 000 000 FCFA et chèque n°746141 de 25 000 000 FCFA) à Mamadou Ngom NIANG, DAGE du Ministère des Sports, pour le paiement de subventions à d’autres associations et fédérations sportives. Eh bien, le premier à fusiller Me Babacar Ndiaye est Baba Tandian, ancien président de la Fédé de Basket. « Sénégalaises, Sénégalais, acteurs sportifs de mon pays, chers sœurs et frères du Basket. Pendant longtemps j’ai été critiqué, banni, parfois même insulté à cause de mes positions tranchées contre le ministre Matar Bâ et le président de la Fédération Babacar Ndiaye. Certains pensaient que j’en voulais personnellement à Babacar Ndiaye et que je devenais irraisonné. Et ceci même au sein de la Convention pour le renouveau du basket sénégalais (CRBS), structure dont je suis membre. Mais moi je savais ce que je disais. Je savais que des détournements de sommes faramineuses étaient en train de s’opérer au détriment du basket national. Je l’ai décrié partout. On n’a jamais voulu m’entendre. Aujourd’hui, la Cour des comptes vient de me donner raison. Et vous comprenez maintenant pourquoi j’ai applaudi quand Matar Ba a été chassé de son poste de ministre des Sports. Mais il ne faut pas s’en arrêter là. Le président de la République, fort de son pouvoir régalien, doit instruire le ministre Yankhoba Diattara pour la tenue immédiate d’une assemblée générale de la FSBB pour d’abord démettre Babacar Ndiaye de son Poste de président et créer un comité de gestion provisoire en vue de préparer la prochaine assemblée générale » indique Baba Tandian, l’ancien imprimeur du Témoin. Selon lui, la CRBS et luise donneront tous les moyens pour porter plainte contre Me Babacar Ndiaye et les membres de la commission des finances.