L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI

KEEMTAAN GI - QUEL PAYS !
Ce sont des séquences. Séquences de vies. Mais toutes montrent combien la Justice peut être injuste. Combien elle peut être cruelle, vengeresse et sans humanisme ! Huit mois de privation de liberté. Huit mois durant lesquels des avocats ont lutté pour une liberté provisoire de leur client. En vain... Celui que l’on présente comme l’insulteur public numéro 1 était poursuivi pour des délits qui nous paraissent bien loufoques. Ceux d’outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions, rébellion et appel à un attroupement armé. Oui, vous avez bien lu. Appel à un attroupement armé. Il fallait, pour l’exemple, châtier sévèrement ce pauvre terroriste. Et voilà qu’après huit mois de prison, le magistrat n’a retenu contre lui que le délit d’outrage. Quelle vilaine farce ! Deuxième séquence. Des fils de riches qui contournent l’état d’urgence et un couvre-feu, organisent une belle fête arrosée d’alcool et où de la poudre blanche a circulé, et qui a s’est terminée par la mort d’une jeune fille. Au bout de quelques mois seulement, ces gosses de riches sont jugés alors que des malfrats originaires de Thiaroye, Yeumbeul, Khjourou Mbouki voire de Ndiongolor attendent depuis des années de passer devant une chambre criminelle. Holà, il ne fallait pas laisser nos fils à papa moisir en prison. Les principaux coupables prennent 6 mois ferme pour détention de… drogue — pas cet inoffensif « yamba » — et non-assistance à une personne en danger. Circulez, il n’y a pas rien à voir et, surtout, pas de quoi s’indigner. Troisième et dernière séquence. Le responsable d’une ONG émet des doutes sur l’utilisation de fonds dégagés par l’UE et consacrés à la lutte contre l’émigration clandestine. Il soupçonne un détournement. Il faut le faire taire. Un juge obséquieux l’entend et lui ouvre les portes de la prison, mettant ainsi notre pays sous le feu des projecteurs des médias internationaux. Et bien sûr, du bailleur. Et voilà que pince-sans-rire, le Chef demande en Conseil des ministres, au ministre des Affaires Étrangères de faire le point sur les fonds injectés par nos partenaires dans la lutte contre la migration. Pourquoi donc riez-vous ?
KACCOOR BI
MAMADOU MBENGUE NOUVEAU MAIRE DE DALIFORT BBY REUSSIT SON HOLD-UP ELECTORAL
Le candidat Benno Bokk Yakaar, Mamadou Mbengue alias « Baye Diop », n’était guère favori pour rafler la mairie de Dalifort en remplacement du défunt Idrissa Diallo. Parce qu’au sein du conseil municipal de cette commune, Taxawu Sénégal de Khalifa Sall était largement majoritaire. C’est pourquoi, pour commencer sa minorité, BBY avait pris les devants. Le Témoin révélait un travail intense en coulisses de l’APR mettant en jeu le directeur des Domaines, Mame Boye Diao, qui aurait promis des terrains aux conseillers municipaux, et l’ancien ministre Mor Ngom, chargé des relations avec les élus du président de la République. Ces « démarcheurs » ont réussi le job puisque, contre toute attente, le tocard Mamadou Mbengue dit Baye Diop de BBY a été finalement élu au second tour maire de Dalifort en remplacement de Idrissa Diallo. Au premier tour du vote, le candidat de l’APR était déjà sorti en tête avec 17 voix, suivi du candidat de Taxawu Sénégal, Thierno Fall, qui en avait récolté 16. Venaient ensuite respectivement Astou Traoré du PS avec Tanor, par ailleurs 1ère adjointe au maire, du 2ème adjoint au maire Cheikhna Diop avec 5 voix et du candidat Abdou Diouf qui n'a récolté qu'une voix. Mohamed Mbengue, Thierno Fall et le dernier Abdou Diouf se sont donc départagés au second tour qui a vu la consécration du premier nommé... Juste après son installation, le nouveau maire dira que "Remplacer Idrissa Diallo n'est pas une chose facile, mais nous ferons de notre mieux". En outre, il a salué la maturité des conseillers municipaux et de la population de Dalifort qui ont su gérer la situation sans aucun problème. "Je remercie les populations de Dalifort et les conseillers municipaux, car ils ont fait preuve de maturité", a soutenu le nouveau maire qui a donné rendez-vous très prochainement aux journalistes pour discuter largement de la situation de la commune de Dalifort.
CASAMANCE L’ARMEE A L’ASSAUT DES BANDES ARMEES
L’Armée a décidé de traquer les bandes armées qui sévissent en Casamance. 72 heures après la reprise des bombardements de l’armée contre les positions « de bandes armées » qui ont fini de s’installer dans la forêt des communes de Boutoupa-Camaracounda, Adéane, Niaguis, … la Direction des relations publiques de l’armée (DIRPA) a envoyé un communiqué pour donner les vraies raisons de ces bombardements dans la zone Bissine-Bilasse. L'objectif principal de ces actions militaires est de « neutraliser les éléments armés qui ont pris refuge dans cette zone pour perpétrer des exactions contre les populations », souligne le communiqué qui explique que ces « exactions » « empêchent les populations menacées de vaquer librement à leurs activités socio-économiques ». La Dirpa précise que « ces bandes n’hésitent pas à attenter à la vie de paisibles citoyens » et comme preuves pour étayer ces propos, elle évoque l’exemple des jeunes de Niadiou portés disparus. « C’est ainsi que le 29 novembre dernier 2020, trois jeunes du village de Niadiou ont été enlevés par des éléments armés. Les restes mortuaires de deux d’entre eux ont été retrouvés le 18 décembre 2020 par une patrouille militaire dans la forêt de Bissine » Au-delà du démantèlement des positions « de groupes armés », la Dirpa souligne que l’armée a comme autre mission « l’accompagnement sécuritaire du retour des populations longtemps déplacées à Ziguinchor, en particulier celles de villages situés dans la communauté rurale de Boutoupa-Camaracounda qui ont retrouvé leurs terroirs depuis le mois de juillet 2020 ». Le colonel Mactar Diop, directeur de la DIRPA, signataire du communiqué, indique que la troisième mission de l’armée dans ces opérations est relative à « la lutte contre les activités illicites de ces bandes armées qui entretiennent une économie criminelle avec la culture et le trafic du chanvre indien, la coupe illicite de bois et la contrebande de marchandises »...
EFFONDREMENT D’UN BATIMENT A KHODOBA LE BILAN MONTE A 4 MORTS
Quatre morts déjà ! Le bilan du drame survenu mercredi 27 janvier 2021, avec l’effondrement d’une bonne partie d’un immeuble abritant l’usine 3-DMEnergie, spécialisée dans la fabrication de postes électriques pour le compte de la Senelec, implantée au village de Khodoba, entre les communes de Keur Mousseu et Pout (département de Thiès), s’est alourdi. En plus de la victime décédée sur le site du drame, trois parmi les cinq blessés qui avaient été admis dans un état critique aux urgences du centre régional hospitalier El Hadj Ahmadou Sakhir Ndiéguène ont finalement succombé à leurs blessures. L’accident s’est produit avant-hier vers 13 heures. Un gigantesque bâtiment de deux étages s’est écroulé sur des ouvriers. Et il avait fallu plusieurs tours d’horloge pour que les sapeurs-pompiers et d’autres équipes de secours parviennent à extraire des décombres cinq blessés graves et un corps sans vie.
EN PRISON DEPUIS 8 MOI ASSANE DIOUF ENFIN LIBRE
En prison depuis bientôt huit mois, celui que l’on présente comme « l’insulteur public numéro 1 », Assane Diouf, a recouvré la liberté, hier, après sa condamnation par la deuxième chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar à trois mois ferme. Le juge l'a reconnu coupable du délit d'outrage à agents de la force publique dans l'exercice de leurs fonctions. Les autres chefs d'accusations à savoir : rébellion et appel à un attroupement armé non suivi d’effet n'ont pas été retenus.
ACCIDENT SUR L'AXE KAOLACK 9 MORTS DANS UN ACCIDENT DE LA CIRCULATION
Quelque 9 personnes ont perdu la vie, hier, dans un accident de la circulation d’une rare violence qui s’est produit à hauteur de Daga Diakhaté, localité située dans la commune de Ngathie Naoudé (Kaolack). Elles sont mortes dans une collision entre un camion et un véhicule de transport en commun de type mini- car. Selon des témoins, plusieurs blessés ont été dénombrés. Les corps sans vie et les blessés ont été acheminés au district sanitaire régional de Kaolack par les éléments des sapeurspompiers et les forces de l’ordre. Le ministre des Transports terrestres était sur les lieux de l'accident. En compagnie du gouverneur de la région de Kaolack, Mansour Faye s'est indigné de l'imprudence de certains conducteurs qui sont souvent les principales causes des accidents mortels. « C'est avec tristesse que nous avons suivi cet accident ici Ngathie Naodé. Un accident rare d'une telle violence en plein jour où le chauffeur n'avait pas de problème de visibilité nous interpelle tous. Un véhicule avec une licence de 19 places en surnombre avec à bord 32 passagers et qui faisait un dépassement hasardeux est à l'origine de ce drame", dit-il. "Nous déplorons le comportement de certains usagers de la route. Conduire un véhicule en surnombre est une infraction dont les sanctions peuvent aller de l'amende au retrait du permis de conduire.