L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI

KEEMTAAN GI - JEUNESSE POLITIQUE
A chacun sa jeunesse. Senghor en avait une, studieuse et révolutionnaire. Qui flirtait avec les partis de gauche et s’engageait par idéalisme. Les œuvres de Marx ou Mao constituaient ses livres de chevet. Le campus ne foisonnait pas encore de « dahira » et autres regroupements ethniques. C’était un terreau de la confrontation intellectuelle par les idées. Les échanges étaient vifs, rigoureux et respectueux. Un engagement politique sans compromission. On ne corrompait pas les âmes juvéniles avec des thunes, mais des concepts. Des jeunes sont morts avec leur conviction et dans la précarité. D’autres ont payé un lourd tribut à leur engagement politique ou estudiantin. Enrôlés de force dans l’armée, certains d’entre eux sont morts au front. C’était la jeunesse soixante-huitarde. Engagée dans la politique et forte dans le corps et l’esprit. Puis vint Diouf. Il fit face à une jeunesse qui subissait la politique des ajustements structurels imposée par des institutions financières internationales. Une jeunesse engagée et rebelle. Même si le campus et les lycées, ses points de ralliement, s’ouvraient déjà aux confréries, cette jeunesse restait lucide et exprimait des opinions qui se confrontaient avec d’autres. Rebelle et toujours au front si bien qu’elle fit perdre son sang-froid à Diouf qui la traita de « pseudo-jeunesse malsaine ». Elle aura raison de lui et rendit possible la première Alternance. Par son engagement militant, cette jeunesse mit au pouvoir un vieux président aux idées révolutionnaires et qui a su surfer sur cette vague de sympathie pour mettre fin à plus de 30 ans d’opposition. Il transforma radicalement cette jeunesse qui fut corrompue par l’argent. Aujourd’hui, l’œuvre destructrice des libéraux se poursuit. A côté de cette jeunesse monétarisée, pour ne pas dire mercenarisée, demeure une autre qui résiste stoïquement et exprime ses idées avec virulence sur les réseaux sociaux. Une jeunesse allergique à la françafrique. Cette jeunesse que le Chef disait avoir comprise en mars 2021 et qu’il ne cesse de draguer depuis ces évènements. Réussira-t-il avec ses « Jokko Ak Macky » ? Réponse en juillet prochain.
KACCOOR BI
FOOTBALL : MINISTRE ET FEDERAL LE CAS INSOUTENABLE D’ABDOULAYE SOW
Nos radars plantés devant le ministère des Sports ont capté hier un défilé de personnalités chez Matar Ba. Entre autres, il ont été filmées les tronches de Louis Lamotte, Ablaye Faye, Omar Samb, Amadou Kane et Abdoulaye Sow. Renseignements pris, ces fédéraux devaient se réunir avec le maitre des lieux et son cabinet pour faire l’évaluation financière du match de barrage qualificatif retour de la Coupe du monde qui a opposé le mardi 22 mars dernier à Diamniadio les Lions du Sénégal contre les Pharaons d’Egypte. Une rencontre qui a généré 600 millions de francs de recettes dont 25 millions auraient été engloutis dans les frais d’organisation, selon les fédéraux. Outre cette évaluation financière, sur laquelle nous reviendrons prochainement, ce groupe restreint s’est aussi penché sur les perspectives de Qatar 2022. Mais c’est encore, pour nous, le lieu de revenir sur la présence du ministre Abdoulaye Sow qui, comme un cheveu dans la soupe, émarge comme fédéral dans un autre ministère tenu par un collègue. Une belle entrave à l’orthodoxie républicaine cautionnée par le premier magistrat du pays qui ferme les yeux et se bouche les oreilles sur les pratiques ni musulmane, ni catholique de ses hommes. Ministre siégeant à la table du Conseil des ministres lundi, simple « fédéral » participant à une réunion convoquée par un de ses collègues ministres le jeudi, allez-y comprendre quelque chose à ce dédoublement de personnalité d’Abdoulaye Seydou Sow !
CHEIKH OUMAR DIAGNE EN PRISON MONSIEUR & MADAME D’HONNEUR S’EN FÉLICITENT !
L’homosexualité tout comme la sorcellerie constituent des accusations très graves que portent les activistes sénégalais ces derniers temps contre tous ceux qui ne partagent pas leur croisade. Il est vrai que si la sorcellerie est une réalité sociale et culturelle, l’homosexualité, quant à elle, est une perversion bien ancrée dans notre société comme toutes les sociétés du monde du monde. Seulement « Le Témoin » quotidien a constaté que de nombreux honorables pères ou mères de famille sont victimes de ces accusations portées sans aucune preuve matérielle. Des allégations fallacieuses qui ont favorisé leur exclusion sociale jusque dans leur tombe. Fusillés du regard, certains « homosexuels » et autres « sorciers » désignés sont allés jusqu’à changer de quartier ou de village pour aller mourir quelque part dans l’anonymat. Donc derrière l’arrestation de Cheikh Omar Diagne poursuivi pour diffamation par Me Djibril War, tous les hommes d’honneur se sentent honorés. Pour que personne ne soit déshonoré ou jeté en pâture par des accusations de sorcellerie ou d’homosexualité. Il est vrai que « Le Témoin » n’aurait jamais souhaité un séjour carcéral à Cheikh Omar Diagne. De même qu’à son pire ennemi ! Mais il existe des moments dans la vie d’un Etat de droit où la Justice doit sévir contre les marchands de la mort sociale…
PARRAINAGE À TAMBA ME SIDIKI KABA COLLECTE EN UNE SEMAINE PRÈS DE 34.898 SIGNATAIRES
Me Sidiki Kaba, délégué régional de la coalition Benno Bokk Yakaar, a reçu, depuis 1er avril 2022, du Pôle de mobilisation et parrainage mis en place à Tambacounda, une décharge d’une fiche attestant de 34 898 signataires pour le compte de la mouvance présidentielle. Des signatures collectées en une semaine seulement ! Me Sidiki Kaba, chargé de recevoir et de centraliser pour le compte de Benno Bokk Yakaar de Tambacounda, les parrainages en direction des prochaines législatives, est en passe de battre tous les records. La collecte se poursuit sous le signe du défi et du pari d’atteindre l’un des meilleurs records sur le plan national, comme il en fut ainsi lors de la dernière présidentielle de 2019.
CASAMANCE L’ARMÉE S’ATTAQUE AUX POSITIONS DE PAUL ALOKASSINE BASSÈNE
Après Salif Sadio, l’armée nationale a lancé hier une vaste offensive contre la base de son voisin Paul Alokassine Bassène, installé lui aussi à la frontière gambienne. Les Ziguinchorois qui se réveillent tôt ont remarqué de très fortes colonnes militaires qui se dirigeaient vers cette zone hier matin. Et tout le monde se posait des questions sur cet impressionnant dispositif. La réponse est tombée à la mi-journée. En fait, des informations en provenance de cette zone frontalière ont annoncé cette nouvelle offensive, marquée par de violents tirs à l’arme lourde qui se faisaient entendre presque dans tout le département de Bignona. Selon les informations en notre possession, l’objectif de cette nouvelle offensive c’est de nettoyer toutes les bases de cet autre chef de guerre du Mfdc. Il convient tout de même de préciser que, malgré la proximité géographique de sa base avec celle de Salif Sadio, les deux ne s’entendent pas. Bassène est plutôt un lieutenant de César Atoute Badiate, le commandant de la faction de Kassolol, située à la frontière bissau-guinéenne. Auparavant, il évoluait en solo dans le maquis, c’est à dire il était ni du camp de Salif ni de celui de César. C’est des médiateurs qui ont réussi à le rapprocher de César dans le cadre de l’unification du maquis pour préparer d’éventuelles négociations avec le gouvernement. Selon un responsable du Mfdc, c’est seulement il y a trois ans qu’Alokassine Bassène a accepté de se ranger derrière César. Mais, bien qu’étant du camp du commandant de la base de Kassolol, son ennemi juré, Salif a toujours toléré sa présence dans cette zone. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Paul Alokassine Bassène est l’un des piliers de la branche armée du Mfdc. Il est originaire du Kassa (département d’Oussouye).
ASSEMBLÉE NATIONALE ADOPTION DU PERMIS À POINTS AU SÉNÉGAL
Le Sénégal franchit un nouveau pas dans le cadre de la lutte contre l’insécurité routière. Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye a fait face aux députés ce jeudi 7 avril pour défendre le nouveau code de la route instituant le nouveau code de la route. Le ministre a eu gain de cause puisque le projet a été adopté à l’unanimité lors de la séance présidée par Moustapha Niasse. Le nouveau Code de la route instituant le permis à points, une des innovations principales de cette loi abroge et remplace la loi numéro 2002-30 du 24 décembre 2002. « Ce nouveau code de la route vise à promouvoir une meilleure gestion de la circulation routière, dans le cadre de systèmes collectifs de transports modernes, sûrs, confortables et durables », a fait savoir Mansour Faye devant les députés. Le ministre de préciser que ce nouveau projet de loi inclut des « sanctions applicables aux diverses infractions, la création du Conseil supérieur de la sécurité et de l’éducation routière, le passage obligatoire à l’auto-école pour tous candidats au permis de conduire ». Selon le ministre, ce nouveau code va contribuer à réduire le nombre « trop élevé de décès sur les routes ».
SOUS BRIGADE D’HYGIENE DE RUFISQUE LE MAJOR MAMADOU THIAM FAYE PREND SA RETRAITE
Après 14 ans de service, le major Mamadou Thiam Faye, chef de la sous brigade d’hygiène de Rufisque, part à la retraite. Le préfet de Rufisque Serigne Babacar Kane a tenu à organiser un émouvant pot de départ en l’honneur du désormais ex-chef de la sous brigade d’hygiène. Le délégué du chef de l’Etat a témoigné de la rigueur du major Thiam dans l’exécution des tâches consistant à assurer la salubrité à l’échelle départementale. « Le major Mamadou Thiam Faye est un modèle d’engagement pour les agents du services d’hygiène. Il a répondu à toutes les demandes. Son départ est une perte pour le service d’hygiène et pour l’administration. Il ne pouvait en être autrement par le principe de la limite d’âge. J’appelle la jeune génération à cultiver le culte du résultat et du travail bien fait. Mention très honorable à vous major Mamadou Thiam Faye », a témoigné Serigne Babacar Kane devant le personnel et les parents du désormais ancien chef de la sous brigade d’hygiène de Rufisque. Affecté à Rufisque en 2008, le major Mamadou Thiam Faye a tenu à remercier les populations du département, ses collaborateurs notamment ses supérieurs du service régional et le national Maodo Malick Ndao. « Je voudrais dire aux populations de Rufisque que toute ma détermination pour le cadre de vie et un environnement sain restera plus forte. Nous avons mené de grandes batailles et résisté à toutes les pathologies. Je pars avec le sentiment du devoir accompli », a déclaré le major Thiam Faye non sans remercier le chef de l’Etat et son ministre de tutelle pour le soutien matériel dans l’exercice de ses fonctions.