LA DIRECTRICE DE LA MÉTÉOROLOGIE PRÉCONISE LE DÉPLACEMENT DES POPULATIONS CÔTIÈRES DE DAKAR
Aïda Diongue Niang recommande le départ des habitants des zones basses de Mbao, Thiaroye-sur-mer et Hann Bel-air. Elle plaide pour une planification progressive et des mesures d’accompagnement, à l’image du recasement mené à Saint-Louis.

Les populations des zones côtières basses des communes dakaroises de Mbao, Thiaroye-sur-mer et Hann Bel-air, impactées par l’avancée de la mer doivent quitter les lieux, a recommandé la directrice de la Météorologie, Aïda Diongue Niang, soulignant que ces zones sont très vulnérables à l’érosion côtière.
“On ne peut plus s’adapter dans ces zones côtières basses de Dakar, sablonneuses et frappées par l’érosion côtière. Ce qu’il faut faire, c’est de quitter” ces lieux, a-t-elle dit à l’APS.
“Comme au niveau de la langue de Barbarie, à Saint-Louis, où les populations les plus impactées par l’érosion côtière ont été recasées à Diougop, dans la commune de Gandon, on doit faire de même pour les habitants impactés des zones côtières basses de Dakar”, a-t-elle préconisé.
Aïda Diongue Niang estime que sur cette partie du littoral, la situation est tellement compliquée qu’à un moment donné, la mesure d’adaptation face à l’avancée de la mer, accentuée par le changement climatique, est de quitter les lieux en planifiant tout cela pour trouver une nouvelle zone d’accueil propice.
“C’est une mesure qui nécessite du temps avant de la mettre en œuvre. C’est une planification avec des mesures d’accompagnement”, a fait savoir la directrice de la Météorologie.
“La solution de faire quitter les populations impactées par l’avancée de la mer n’est pas chose facile. On ne peut pas faire quitter les populations du jour au lendemain”, a-t-elle souligné.
Aïda Diongue Niang a expliqué que la vulnérabilité des zones côtières basses de Dakar, notamment Mbao, Thiaroye-sur-mer, Hann Bel-air est liée à la morphologie de la côte, la faible altitude, l’état sablonneux et les constructions proches de la mer.
La houle a violemment frappé, le week-end dernier, le littoral de Thiaroye-sur-Mer, de Mbao et une partie de Hann Bel-air causant d’importants dégâts matériels.
Des vagues puissantes et déferlantes se sont engouffrées dans certains habitats situés dans des zones basses pénétrant jusque dans les ruelles des quartiers.