QUI GAGNE, QUI PERD ?
La campagne électorale se déroule en plein hivernage. Il a plu partout au Sénégal. D’importantes quantités de pluies ont été enregistrés lors de ces dernières 48 heures presque sur l’étendue du territoire. Cette situation peut impacter pour beaucoup.

La campagne électorale se déroule en plein hivernage. Il a plu partout au Sénégal. D’importantes quantités de pluies ont été enregistrés lors de ces dernières 48 heures presque sur l’étendue du territoire. Certaines populations, à défaut d’un bon système d’évacuation des eaux de pluies, vivent les pieds dans l’eau. Cette situation, selon les invités de Lr du Temps du dimanche 24 juillet, peut impacter la campagne électorale et l’élection en tant que tel, le 31 juillet prochain.
’’ C’est clair. Il y a une forte colère, aujourd’hui, de la part des populations qui sont impactées par la pluie. C’est une réalité. Peut-être, le discours à mettre en branle par le pouvoir c’est de dire : c’est l’hivernage. Mais cela ne suffit pas pour les populations. Même si l’hivernage est un phénomène naturel, il faut reconnaître que la colère rend aveugle. Nous sommes dans l’émotivité. Dans l’émotion totale’’, a déclaré le journaliste, Pape Amadou Fall. Selon lui, le pire dans cette situation est que l’on ne sait pas quand est ce que la pluie va s’arrêter. Parce que, nous sommes en fin juillet, alors que ces genres de pluies, on avait l’habitude de les voir en mi-août, début mois de septembre.
Le responsable du journal La Gazette partage son avis avec son confrère Pape Samba Kane. Le journaliste et analyste politique estime que ces fortes précipitations seront très défavorables au régime, en cette période de campagne. ’’ Pour une ville qui prend 515 millimètres en moyenne chaque hivernage, si elle prend 84 millimètres en 1h, il faut reconnaître que de l’eau est tombée. C’est la réalité. Mais cela n’absout en rien la responsabilité de qui que ce soit, aussi bien des populations qui, de leur propre chef, vont acheter des terrains n’importe où, que les autorités qui laissent tout cela se faire, parce qu’après, le problème leur revient à la figure’’, a-t-il indiqué. Et d’ajouter : ’’ Maintenant que cela se passe en pleine campagne électorale, il est certain que c’est un problème pour le régime en place. Malheureusement pour eux, cela va être du pain béni pour l’opposition. Les populations, avec la colère ambiante, peuvent être sensible à un discours de compassion ou de dénonciation’’.
L’autre impacté et non des moindres, reste l’élection en tant que tel. La menace d’un fort taux d’abstention plane dans l’air. D’autant plus que ce type d’élection, contrairement à la présidentiel, draine moins de monde. La pluie ne vient pas pour arranger les choses car au Sénégal, en dehors de la Casamance où l’activité ne s’arrête pas parce qu’il pleut presque tout le temps, sur l’écrasante partie du territoire, où précipitations ne riment pas avec mouvement. Ainsi, dans un contexte où les masses sont moins accrochées à la chose politique, la conséquence ne peut-être que des centres de vote où les électeurs se font désirer.