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22 juin 2025
LE DG DE LA SAR RASSURE ET ANNONCE LE DEBUT DU RAFFINAGE DU BRUT DE SANGOMAR EN SEPTEMBRE
Mamadou Abib Diop, Directeur général de la Société Africaine de Raffinage (SAR), souligne que son entreprise a anticipé l’exploitation du pétrole de Sangomar depuis deux ans.
Mamadou Abib Diop, Directeur général de la Société Africaine de Raffinage (SAR), revient largement sur les perspectives de l’exploitation pétrolière au Sénégal. Il assure que la SAR a pris toutes les dispositions nécessaires pour accompagner les autorités. Pour ce faire, les capacités de stockage et de raffinage de la société seront considérablement augmentées pour accueillir, dès le mois de septembre prochain, le brut extrait du gisement de Sangomar.
Après une longue attente de plus d’une décennie, une nouvelle ère s’ouvre pour le Sénégal. L’annonce par la compagnie australienne Woodside Energy du début de l’extraction de pétrole du champ de Sangomar (à 100 km de Dakar) le 11 juin dernier suscite de l’espoir. Actuellement, les questions qui taraudent l’esprit des Sénégalais concernent l’utilisation à bon escient de cet or noir produit dans notre pays. Pour éclairer la lanterne de nos compatriotes, Mamadou Abib Diop, Directeur général de la Société Africaine de Raffinage (SAR), souligne que son entreprise a anticipé l’exploitation du pétrole de Sangomar depuis deux ans. C’est pour cela qu’elle a augmenté ses capacités de raffinage. Dans ce cadre, la SAR est passée de 1,2 million de tonnes à 1,5 million de tonnes par an pour pouvoir raffiner au maximum le pétrole brut extrait de ce gisement. « Nous avons augmenté nos capacités en investissant 50 milliards de francs CFA. Mais avant de démarrer le raffinage, il y a une série d’échantillons qui doivent être analysés. Pour le moment, nous n’avons reçu que deux échantillons. Les autres échantillons représentatifs seront recueillis au mois de septembre pour les adapter à notre processus et obtenir le maximum de rendement dans l’exploitation du pétrole », explique le nouveau directeur général. Si toutes ces conditions sont réunies, assure-t-il, le raffinage du pétrole va officiellement démarrer au mois de septembre. Mamadou Abib Diop tient cependant à souligner la complexité des activités de la SAR. En effet, pour le bon fonctionnement du pays, la Société Africaine de Raffinage doit garantir un stock de sécurité en conformité avec le décret de 1998. « Avant de raffiner le brut de Sangomar, il fallait que nous respections nos engagements concernant le stock de sécurité, le temps d’analyser les échantillons promis par Woodside au mois de septembre », précise-t-il.
«Nous allons même pouvoir dépasser les besoins du marché national »
En ce qui concerne les ressources humaines pour mener à bien le raffinage du pétrole, Mamadou Abib Diop soutient que la SAR dispose des outils techniques et de la capacité de stockage pour traiter toutes sortes de bruts de Sangomar. « La Société Africaine de Raffinage va même au-delà avec la mise en place du projet SAR 2.0 pour passer de 1,5 million de tonnes à 5 millions de tonnes par an. Dans ce cadre, nous allons dépasser les besoins du marché national. Nous pourrons même exporter du pétrole dans la sous-région », ambitionne-t-il. L’objectif visé est d’assurer l’autosuffisance de notre pays en hydrocarbures. De nouvelles unités de stockage sont prévues dansle port de Bargny Sendou. « La SAR compte s’agrandir. Le but visé est d’absorber tout le pétrole exploité dans le gisement de Sangomar. Pour le moment, Woodside ne peut produire que 100 000 barils par jour. On s’attend à ce que la cadence soit augmentée dans les années suivantes », confie encore Mamadou Abib Diop.
Le Directeur général de la SAR informe toutefois que sa société ne veut pas se précipiter. « Notre but est de faire tous les réglages nécessaires pour un rendement bénéfique. Notre raffinage comporte plusieurs produits, notamment le super, le gasoil, le naphta, etc. Mais compte tenu de la forte demande de gasoil au Sénégal, nous allons en produire le maximum pour alimenter le marché national », affirme-t-il. La SAR a pour objectif, selon lui, de soulager l’État par rapport à la subvention des prix. La Société Africaine de Raffinage veut accompagner les autorités en optimisant les coûts et en augmentant ses capacités pour répondre aux besoins de la population. Jusque-là, le Sénégal importait du pétrole depuis le Nigéria. Mais avec l’exploitation du pétrole de Sangomar, les coûts de transport et de logistique vont être considérablement réduits, explique notre interlocuteur.
Interrogé sur la question de la réduction des prix à la pompe et de l’électricité, le Directeur général de la SAR répond que cala est une compétence de l’État. « Il faut que nous soyons clairs. La structure des prix est fixée par les autorités selon le décret 2014-15-64 du 24 novembre 2014 en prenant en compte les prix internationaux et d’autres frais y afférents. Donc c’est une prérogative de l’État, pas de la SAR », avance-t-il.
Vers une diversification des activités de la SAR
Par ailleurs, Mamadou Abib Diop révèle que la SAR va même diversifier ses activités. Dans les années à venir, explique-t-il, la SAR se tournera vers la pétrochimie, qui est une activité dérivée du raffinage. Cela permettra de recycler de l’urée, qui est « très utile » pour l’agriculture. Il y a également la plasturgie, le propylène et l’huile moteur. « Ces produits sont très demandés non seulement sur le marché local mais également dans les pays de la sous-région. Tous ces produits vont permettre de générer une valeur ajoutée énorme et un retour sur investissement », affirme-t-il. Au fil des années, l’urbanisation galopante n’a pas épargné les alentours de la Société Africaine de Raffinage (SAR). Concernant cette question, Mamadou Abib Diop explique que la SAR réalise chaque année des études de danger selon divers scénarii. Les résultats confirment l’existence d’une zone de sécurité pour protéger les populations des dangers potentiels. « La sécurité est notre priorité. C’est pour cela que nos prochaines unités de stockage seront construites hors du site actuel pour ne pas impacter les riverains », ajoute le nouveau directeur général de la SAR.
Par Mamadou Omar NDIAYE
BRAVO PRESIDENT, CHAPEAU PREMIER MINISTRE
« Su fi yemoon saxmu neex » ! Oui, Monsieur le président de la République, oui M. le Premier ministre, si votre bilan en matière de presse devait s’arrêter aux mesures que vous avez déjà prises dans ce secteur, eh bien il serait déjà largement positif
Nous citons volontiers Youssou Ndour chantant la performance des « Lions » du football dans une Coupe du Monde, pour dire au président de la République et à son Premier ministre ceci : « Su fi yemoon saxmu neex » ! Oui, Monsieur le président de la République, oui M. le Premier ministre, si votre bilan en matière de presse devait s’arrêter aux mesures que vous avez déjà prises dans ce secteur, eh bien il serait déjà largement positif ! Car les mesures de nettoyage des écuries d’Augias que vous mettez en œuvre depuis votre arrivée au pouvoir sont de salubrité publique et vont incontestablement dans le bon sens. En ordonnant le gel de toutes les conventions signées par des ministères et des sociétés nationales avec des entreprises de presse — dont la plupart ne le sont que de nom— , le temps d’y voir clair, vous avez démontré votre volonté d’instaurer une transparence dans l’utilisation de l’argent public. Lequel, à travers ces conventions signées avec des individus entrés par effraction dans le secteur de la presse, servait à les enrichir sans cause. A coups de dizaines de millions de francs parfois pour des sites souvent fantômes et qui n’étaient créés que pour pouvoir justifier la signature de conventions. Et, donc, le versement d’argent public à des copains, des coquins, des condottiere. La plupart du temps, la contrepartie à ces libéralités financières — encore une fois avec de l’argent public ! —, c’était d’insulter copieusement les opposants, en premier lieu Ousmane Sonko et le Pastef. De les calomnier, de les diffamer, de les vilipender. A cette fin, nos larrons et donzelles étaient généreusement stipendiés à travers des ministères et des sociétés nationales.
C’était la même chose avec le Fonds d’aide à la presse dont une bonne partie passait dans les comptes bancaires des fonctionnaires chargés de le distribuer à travers des sites d’ « information » fictifs. Un fonds qui, au fil des années, a été détourné de sa vocation initiale de soutien aux entreprises de presse pour, là aussi, stipendier des mercenaires de la plume ou de la voix. C’est si vrai que, pendant deux ans, notre société, « Le Témoin », qui a 34 ans et possède un quotidien et deux radios, a été zappé de cette distribution au prétexte qu’il n’a pas déposé de demande ! Et pour cause car nous n’avions pas voulu cautionner les magouilles en cours. Dire pourtant que Mamadou Oumar Ndiaye, notre directeur de publication, faisait partie des « quatre mousquetaires » (en plus de lui il y avait Abdoulaye Bamba Diallo et feus Babacar Touré et Sidy Lamine Niasse), ainsi qu’on les surnommait, qui avaient négocié cette « aide à la presse » avec l’ancien président Abdou Diouf par l’intermédiaire de Famara Ibrahima Sagna, alors ministre de l’Intérieur. C’était en 1990. Plus de 30 ans après, il s’est trouvé des fonctionnaires pour exiger du « Témoin » de déposer un dossier pour prouver qu’il est une entreprise de presse ! Comme disent les Wolofs, « lu sotti am borom »…
Il faut «geler» le fonds d’aide à la presse !
Qu’on nous comprenne bien : nous ne soutenons pas que des conventions ne doivent pas être signées avec la presse. Non ! Ce que nous disons, c’est que des critères clairs et stricts doivent être établis et que la transparence doit prévaloir. Encore que, pour en revenir au Fonds d’aide à la presse — on en a changé le nom mais c’est tout comme —, tel qu’il fonctionne actuellement, il créé un appel d’air et favorise la multiplication des journaux, radios, télévisions, sites et autres pour capter cette manne publique. Et plus l’Etat augmentera le montant de ce fonds, plus il y aura de supports qui prétendront à ce soutien financier. C’est le serpent qui se mord la queue et on ne s’en sortira jamais. Mieux, des employés de groupes de presse recevant cette subvention ou signataires de conventions avec des sociétés, créent eux-mêmes des sites et bénéficient à leur tour et de la subvention et de conventions ! Au même titre, encore une fois, que le groupe qui les emploient. La République et décidément bonne fille…
C’est pourquoi, pensons-nous, à défaut de pouvoir le faire pour les conventions avec les ministères et les sociétés nationales — ce qui serait hautement salutaire pourtant — ce serait une bonne chose de « geler » ce Fonds d’aide à la presse ne serait-ce que pendant une année pour remettre les choses à l’endroit. Autrement dit, faire un « jubanti » là aussi. Si cela n’était pas possible, nous suggérerions de tout centraliser au niveau de la Primature et que toutes les conventions avec toutes les entreprises de presse y soient validées. Cela permettrait de contrôler l’utilisation de l’argent public dans le secteur de la presse et de la communication. Et aussi de laisser la loi du marché réguler tout cela.
En attendant, qu’il nous soit permis une fois de plus de tirer notre chapeau au président de la République et au Premier ministre pour le travail d’assainissement de la presse qu’ils ont entrepris depuis trois mois. Un travail qui aurait dû, pourtant, être l’œuvre des professionnels du secteur eux-mêmes !
Les «vendredis noirs» de Médina Gounass
Le cadre d'échanges et d'organisation des disciples de Thierno Mouhamadou Saïdou Ba tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué reçu à «L’As », il relate qu’après la « lâche et honteuse » attaque du cortège de son Khalife général, Thierno Ahmadou Tidiane BA (RTA), Médina Gounass et sa population font aujourd'hui l'objet d'un blocus systématique tous les vendredis. Un blocus imposé, d’après ces disciples de Thierno Mouhamadou Saidou Ba, par les forces de l'ordre. Les disciples dénoncent « une honte et une insulte à toute la Oumma islamique dans un pays où l'Islam occupe une place importante ». A les en croire, les fidèles musulmans de la ville sainte ne peuvent plus pratiquer librement leur culte, particulièrement pour la plus symbolique des prières, celle du vendredi. Les vendredis qui dans le monde musulman riment avec dévotion, pardon, recueillement et ferveur sont aujourd'hui, dénoncent-ils, des journées noires, pleines de tension où les cœurs et les esprits des fidèles s'échauffent faute du respect minimal que les forces de défense et de sécurité, quoique dans leur mission de maintien de l'ordre, manquent de montrer aux populations de Médina Gounass. C’est pourquoi le cadre invite les autorités à revoir leur dispositif de contrôle afin que la stigmatisation et la provocation cessent et d'éviter des réactions incontrôlées. Ils ont en outre interpellé le Haut Commandant de la gendarmerie et les autorités gouvernementales à prendre des mesures appropriées pour permettre aux fidèles de vaquer à leurs occupations et de pratiquer leur foi sans entrave avant que la situation ne bascule dans des dimensions inconnues
33 799 candidats à l’assaut du BFEM à Thiès
L’Inspecteur d’Académie de Thiès, accompagné des Inspecteurs de l’Éducation et de la Formation (IEF), des partenaires sociaux, du mouvement parental, etc., a fait hier le tour de 4 centres au niveau du département et de la ville de Thiès. Il s’agit d’une tournée de supervision du démarrage des épreuves de la session 2024 du Brevet de fin d'études moyennes (BFEM). Les 4 centres visités abritent aussi des candidats non-voyants, notamment l’école Idrissa Diop où composent 19 candidats non-voyants et des candidats de l’option franco-arabe. La région a enregistré cette année 33 799 candidats dont 59,22% de filles, répartis en 161 centres avec 193 jurys. L’option franco-arabe compte 15 centres pour 427 candidats dont 68,17% de filles. Selon Khady Sow Diop, Secrétaire Générale de l’IA, tout se passe normalement sur toute l’étendue de la région et l’interdiction du port du téléphone portable et de tout autre appareil assimilé est bien respectée, aussi bien par les candidats que par les surveillants.
Sept jockeys sénégalais en stage au Maroc
Le Maroc et le Sénégal mettent en avant leurs excellentes relations à travers les Courses hippiques. Ainsi sept jockeys sénégalais ont été sélectionnés pour bénéficier d’un stage de renforcement de capacités au pôle d’excellence de formation des socioprofessionnels de Bouznika au Maroc. Ce programme de formation a débuté hier, et prendra fin le 2 août prochain. A l’issue de ce stage, une évaluation sera organisée pour retenir les meilleurs en vue de leur participation à la course Internationale du 11 novembre 2024 à Rabat. Outre l’aspect sportif, ce sera l’occasion pour les jockeys de découvrir des nouveautés en termes d’équipements et d’infrastructures, alliés incontournables de la mise en performance de nos athlètes (jockeys comme chevaux). Le vœu du président du Comité national de gestion des courses hippiques, en partenariat avec les structures de tutelle sports et élevage, serait de démultiplier ces opportunités pour en faire bénéficier tous les acteurs de la filière équine tant les possibilités à ce niveau sont énormes.
Colère du collectif des étudiants en master de la FSJP
Face à la volonté de l’administration de privatiser le master, le collectif des étudiants en master de la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) dit niet. A cet effet, il a entamé un plan d’actions en suspendant les activités pédagogiques de la faculté. Cela, jusqu’à la publication de la liste des étudiants sélectionnés. Selon Amath Ndao, l'administration a décidé de ne pas les sélectionner en master sous prétexte qu’ils n’ont pas rempli les critères. Pourtant, dit-il, « nous avons rempli ces critères ». Le problème, selon M. Ndao, c’est qu’il y a deux masters : professionnel et de recherche. Pour cette année, l’administration a jugé nécessaire de privatiser le master professionnel, peut-être pour des questions pécuniaires, mais ils ne connaissent pas les motifs de cette décision, prévient l’étudiant. Ils refusent de payer pour aller en master. Pour contraindre l’administration à publier les listes des étudiants en master, le collectif a décidé de paralyser le système. Hier, le collectif a suspendu tous les cours et cela va continuer jusqu’à la publication des listes des sélectionnés. Les membres du collectif réclament leur inscription sur la plateforme pour percevoir leurs bourses à temps.
Flagrant délit de vol d’une voiture
Âgée de 23 ans, N. Ndong avait ourdi un plan qui consistait à dérober une voiture qui se trouvait dans le garage de Patrice. Pour exécuter son plan, il avait sollicité l’aide de S. Mboup et B. Ndiaye. Ce projet délictuel n’aboutira pas car il a été surpris parce que le propriétaire du véhicule M Mendy, a été mis au parfum. Lors de son audition, le cerveau de l’affaire, N. Ndong, avoue avoir été engagé par une personne qui lui a demandé de transporter le véhicule à Kounoune moyennant 25 mille francs. C’est ainsi qu’il a sollicité les services de S. Mboup qui l'a rejoint dans le garage en compagnie de son apprenti B. Ndiaye. À leur tour, ces derniers ont reconnu avoir remorqué la voiture avant de la déposer sur un camion mais nient connaître l’origine frauduleuse de ladite voiture. Placés sous mandat de dépôt le 16 juillet 2024, les prévenus ont réitéré leurs déclarations faites à l'enquête préliminaire. La partie civile, M. Mendy, a renseigné que les prévenus ont endommagé le pare-choc avant de sa voiture et réclame 100 mille francs pour le préjudice subi. Dans son réquisitoire, l’avocat de la société civile a sollicité la relaxe en faveur de S. Mboup et B. Ndiaye. Par contre, il a requis deux ans ferme contre N. Ndong. La défense soutient que tous les prévenus ont été bernés. A défaut d'une relaxe pour N. Ndong, elle plaide la disqualification des faits en tentative de vol. Le juge a requalifié les faits en tentative de vol et condamné N. Ndong à deux ans dont six mois ferme. En plus de la peine, il devra payer au plaignant 100 mille francs. Ses acolytes ont été relaxés.
Le Synacom tire sur le ministre Serigne Guèye Diop
Le ministre de l'Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, n’est pas en odeur de sainteté avec le syndicat national des agents de l'administration du Commerce (SYNACOM). Il déplore son inélégance consistant à faire preuve de mépris à l'endroit des forces vives de l'Administration du Commerce qui sont investies des missions de la défense des intérêts matériels et moraux des agents du département. Selon le syndicat, le ministre brille par son mutisme tout en faisant preuve de suffisance à l'égard de ses collaborateurs centraux et déconcentrés. De manière unilatérale, s’indigne le syndicat, le 2 juillet 2024, il a signé une note de service portant restriction des missions jusqu'à nouvel ordre, ignorant royalement les spécificités de certains services, notamment la Direction du Commerce extérieur qui représente l'Etat dans les négociations commerciales internationales. Ainsi le Synacom constate pour le déplorer la gestion solitaire qui est irréversiblement vouée à l'échec en dépit d'une lettre de missions précise des plus hautes autorités de l'Etat. Il précise que la politique du Département du Commerce, dans toutes ses déclinaisons, repose sur l'entregent et la diligence des Agents assermentés. Ainsi, le syndicat ne manquera pas, au besoin, d'user de tous les moyens de lutte légaux pour la défense des intérêts de l'administration du Commerce, indique le communiqué. Il invite le ministre à plus d'ouverture et marque toujours sa disponibilité pour une collaboration fructueuse dans un climat apaisé.
La gendarmerie interpelle 368 personnes
La gendarmerie nationale est en croisade contre la délinquance. A ce propos, elle a effectué dans les nuits du vendredi au dimanche 21 juillet 2024 des opérations de sécurisation dans le secteur de Ngor, Ouakam, Maristes, Hann, Almadies et foire. Les pandores ont mis la main sur 368 individus, immobilisé 57 véhicules, saisi 16 permis de conduire et 18 caisses de boissons alcoolisées.
12 974 candidats ont composé à Kaolack
Dans le département de Kaolack, l'examen du Bfem s'est déroulé sans incidents majeurs, selon le secrétaire général de l'inspection de l'éducation et de la formation (Ief) de Kaolack commune qui, au cours d'une visite de terrain avec les autorités administratives, est revenu sur le déroulement de l'examen dans sa globalité. «Dans la région de Kaolack, 12 974 candidats répartis dans 99 centres sont en lice pour la quête du diplôme du Bfem. Le département compte 4 180 candidats répartis en 36 centres dont un à Banjul. 503 correcteurs, 377 surveillants, 77 secrétaires et 35 chefs de centre ont été également mobilisés. L'examen se déroule normalement et les autres collègues sont sur le terrain pour assurer la supervision», a ajouté M. Assane Badji. « Pour ce qui est de la commune de Kaolack, 3 991 candidats composent dont 2 558 filles répartis dans 24 centres. 733 enseignants sont mobilisés dont 312 secrétaires et 324 correcteurs. Les présidents des jurys sont au nombre de 24, assistés de deux autres secrétaires qui vont s'assurer de la saisie puisque cette année, l'innovation consiste à avoir une saisie contradictoire des notes. Il faut cependant noter que certains centres d'examen ont été délocalisés à cause des inondations. Il s'agit du centre de Kabatoki, celui de Moustapha Ndiaye et de l'école élémentaire Khalifa Niass. Il faut également préciser que pour cette année, des circulaires ont été sorties pour mettre en garde les candidats sur l’utilisation du numérique dans les centres d'examen. Les élèves et les parents d’élèves ont été suffisamment sensibilisés sur l’interdiction des téléphones portables dans les centres d’examen », a poursuivi M. Badji.
LE SYNDICAT NATIONAL DES TRAVAILLEURS APPORTE DES ELEMENTS DE REPONSES
Le Syndicat National des travailleurs de la Caisse de sécurité sociale affilié à la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal regrette la pression subie par des travailleurs concernant la perception de leur allocation familiale.
Le Syndicat National des travailleurs de la Caisse de sécurité sociale affilié à la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal regrette la pression subie par des travailleurs concernant la perception de leur allocation familiale. Ledit syndicat a renseigné que cette situation était due à une volonté de bien faire mais tout est rentré présentement dans l’ordre normal. En point de presse hier, lundi, les camarades de Mahmoud Niang, secrétaire générale dudit syndicat, a tenu à apporter des précisions sur la situation des travailleurs ainsi que de leur mouvement syndical.
Se prononçant en effet sur la situation de la Caisse de sécurité avec les retards ou encore le non-paiement des allocataires ces derniers mois, Mahmoud Niang a tenu à rassurer. «Nous regrettons la pression subie par tous les collègues au niveau des agences et émanant des allocataires. Nous tenons à rassurer les allocataires que le nouveau système d’information mis en place et guidé par une volonté d’amélioration continue de la qualité du service qui leur est offerte et nous exige aujourd’hui de travailler sur la base d’un système de rendez-vous en lieu et place d’un paiement à temps réel » a-t-il renseigné. Le Syndicat des travailleurs de la caisse de sécurité sociale s’est aussi prononcé sur la révision de l’accord d’établissement dont les travaux doivent démarrer incessamment.
Selon M.Niang, la plupart des difficultés notées sur la situation des travailleurs de cette institution sont consécutives à l’obsolescence de l’accord d’établissement de 2006 qui régit le personnel de ladite boite. « Les travaux devaient démarrer au mois de juillet mais avec le décès de Mademba Sock, Pca de la boite, nous avons reporté». Par ailleurs, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la Caisse de sécurité sociale, affilié à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) a tenu à préciser qu’il n’y a pas un nouveau syndicat au sein de la Caisse de sécurité sociale en dehors des cadres existants. Selon Mahmoud Niang secrétaire général dudit syndicat, son cadre est représentatif à 75% et le second qui est affilié à l’Union nationale des syndicats de la santé et de l’action sociale (Unsas) est à 25%.
POPULATIONS ET SOCIETE CIVILE EN DEMANDENT PLUS
La récente décision du gouvernement sénégalais d'interdire l'orpaillage dans la région de la Falémé est saluée, mais il est crucial que cette mesure soit suivie d'actions concrètes.
Le Gouvernement du Sénégal vient de toucher du doigt une problématique d'une importance capitale lors du dernier Conseil des ministres en examinant et adoptant le projet de décret portant interdiction des activités minières et d’octroi de permis d’exploitation dans la zone du fleuve Falémé. Ce fleuve, affluent majeur du fleuve Sénégal, apporte 25 % de son eau et est essentiel pour la région allant de Kayes à Kédougou, en passant par Kéniéba. Les activités d'orpaillage polluant dangereusement la Falémé, tout le fleuve Sénégal risque d'être contaminé si des mesures ne sont pas prises. Les acteurs de la société civile applaudissent mais émettent des réserves.
La récente décision du gouvernement sénégalais d'interdire l'orpaillage dans la région de la Falémé est saluée, mais il est crucial que cette mesure soit suivie d'actions concrètes. « Donc, la première des choses, c'est qu'entre prendre un décret et l'appliquer, il y a vraiment deux choses à voir. Nous pensons qu'il est vraiment nécessaire que cette décision prise soit concrétisée par des actes concrets à même d’endiguer les dégâts causés par tous ces exploitants, y compris les Chinois qui sont installés tout récemment », a laissé entendre Mamadou Fadé, membre du comité de veille et d’alerte de la Falémé Mali-Sénégal. La pollution de la rivière Falémé est facilitée par les exploitations minières. « Le cours d'eau est devenu un lieu impropre à l'activité de pêche. Les populations riveraines qui vivaient de l'exploitation de l'eau pour faire des activités maraîchères ne sont plus en mesure d'utiliser cette eau du fait que c'est une eau complètement polluée. Il y a donc lieu d'envisager très rapidement et en amont beaucoup d'initiatives », explique ce dernier qui préconise des solutions d’urgence.
Selon M. Fadé, la première étape reste la dépollution des eaux de la Falémé. «La première initiative, c'est de voir comment envisager la dépollution de cette eau de la Falémé. Déjà, avec l'hivernage actuel, s'il n'y a plus d'activité, cette eau pourrait être lessivée par les eaux qui viendraient, en tout cas pendant la saison de pluies. Mais ce n'est pas suffisant », a souligné le défenseur du fleuve qui estime qu’avec la saison des pluies actuelle, l'arrêt des activités minières pourrait permettre un lessivage partiel des polluants, mais des actions plus robustes sont nécessaires. Il est ainsi impératif de créer des infrastructures pour l'accès à l'eau potable. Des mini-forages devraient être réalisés pour fournir de l'eau sûre aux villages, évitant ainsi l'utilisation de l'eau polluée de la rivière.
La Plateforme des organisations de la société civile sur l’eau et l’assainissement du Sénégal (POSCEAS S) a longtemps dénoncé avec énergie les dangers de l'orpaillage dans toutes ses interventions. Le récent projet de décret du gouvernement sénégalais marque pour autant un pas important, mais il est crucial, selon les acteurs, de veiller à ce que des actions concrètes suivent cette décision pour éviter des conséquences désastreuses pour l'environnement et les populations « Donc, il faudra, de l'autre côté du Mali, que les mêmes mesures soient prises pour que la lutte ou pour que ces décisions-là puissent avoir des impacts et des influences extrêmes durables sur le fleuve. Donc, c'est dire que ça sera une lutte conjointe avec les autres pays qui sont intéressés, surtout le Mali. Et il sera aussi question d'essayer de voir du côté du Mali comment est-ce qu'on peut travailler avec l'État malien pour que les décisions soient des décisions communes », alerte Aziz Faye, coordonnateur de la POSCEAS qui ajoute qu’il ne sert à rien de prendre des décisions du côté Sénégalais et du côté Malien si les activités d'orpaillage se poursuivent car c'est un problème global qu'il faudra prendre en charge de manière globale.
Selon par ailleurs Mamadou Fadé du CVA MALI SENEGAL qui abonde dans le même sens, la région souffre d’un enclavement croissant à cause de l'orpaillage. L'amélioration des infrastructures de transport, y compris la construction de pistes de production, de ponts et d’ouvrages de franchissement, est vitale pour renforcer la connectivité et faciliter l'accès aux services essentiels. De plus, la Falémé étant une frontière naturelle entre le Sénégal et le Mali, une coopération transfrontalière est indispensable pour garantir l’efficacité des mesures prises. Il est crucial de collaborer avec le Mali pour harmoniser les politiques et assurer la protection de la rivière des deux côtés de la frontière. « La réalisation du barrage de Gourbassi, qui permettrait de stocker les eaux en amont et de réaliser des lâchers périodiques pour lessiver les eaux polluées, est une solution à envisager en collaboration avec l'Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Ce projet pourrait contribuer de manière significative à la dépollution durable de la rivière », propose le lanceur d’alerte car le cheptel, essentiel pour la survie des communautés, souffre également de la pollution de l’eau. « Il est crucial de réhabiliter ces sites et de restaurer les terres pour permettre la reprise des activités agricoles. Il s’y ajoute la construction d'infrastructures de santé et le développement de programmes de sensibilisation qui sont indispensables pour prévenir et traiter les maladies causées par la pollution. Des initiatives d'alerte précoce et l'amélioration des services de santé de proximité sont également nécessaires », a-t-il précisé.
Pour rappel, le Conseil des ministres du………………a examiné et adopté le projet de décret portant interdiction des activités minières. Satisfaite de la mesure, la société civile estime que c’est un grand pas réussi grâce aux partenaires qui ont soutenu cette lutte difficile, notamment l'IBP, la cellule zonale de la région du Sénégal oriental du CNCR, les autorités locales, les forces de défense et de sécurité, ainsi que la diaspora et les populations locales. Seulement, malgré l’adoption du projet de décret, la méfiance persiste parmi les populations pour lesquelles il est impératif que tous les acteurs continuent à se mobiliser pour garantir la mise en œuvre des mesures nécessaires et permettre à la Falémé de redevenir un bassin de vie florissant.
61.036 CONTRATS DE TRAVAIL VISES, DONT 30.999 CDD ET 19.159 CDI
Le Rapport annuel des Statistiques du travail de l’année 2023 a été publié hier, lundi 22 juillet 2023. Il ressort du document un total de 61.036 contrats de travail visés par les Instituts de Travail et de Sécurité Sociale (ITSS).
Le Rapport annuel des Statistiques du travail de l’année 2023 a été publié hier, lundi 22 juillet 2023. Il ressort du document un total de 61.036 contrats de travail visés par les Instituts de Travail et de Sécurité Sociale (ITSS). La répartition des contrats selon le type laisse apparaitre 30.999 (50,79%) contrats de travail à durée déterminée (CDD) dont 23.194 pour les hommes et 7805 pour les femmes. 19.159 (31,39%) contrats de travail à durée indéterminée (CDI) dont 12.925 pour les hommes et 6234 pour les femmes, ont été recensés.
Le ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions a publié hier, lundi 22 juillet 2024, le Rapport annuel des Statistiques du travail de 2023. Concernant la situation des déclarations d’établissements et de l’emploi, il a étédénombré́2012 établissements ouverts contre 123 entités fermées ; d’où un solde positif de 1889 établissements. Selon le rapport, il convient de préciser que les ouvertures et fermetures d’établissements ont induit des créations et pertes d’emplois. Relativement aux emplois génères par les établissements ouverts, ils s’élèvent à 12.670, contre 579 perdus suite aux fermetures ; soit un solde de 12.091 emplois. L’appréciation de la situation de l’emploi peut aussi découler de l’analyse des statistiques sur les contrats de travail enregistrés au niveau des Instituts de Travail et de Sécurité Sociale (ITSS). A ce titre, les données affichent un total de 61.036 contrats de travail visés par les ITSS. La répartition des contrats selon le type laisse apparaitre 30.999 (50,79%) contrats de travail à durée déterminée (CDD) dont 23.194 pour les hommes et 7805 pour les femmes. 19.159 (31,39%) contrats de travail à durée indéterminée (CDI) dont 12.925 pour les hommes et 6234 pour les femmes, ont été recensés. Pour les contrats de stages, ils sont au nombre de 3856 (6,32%) dont 2212 pour les hommes et 1644 pour les femmes. 3230 (5,29%) contrats de travail saisonnier dont 2524 pour les hommes et 706 pour les femmes, ont été signés. 3016 (4,96%) contrats de travail temporaire dont 2090 pour les hommes et 926 pour les femmes sont enregistrés. Les contrats d’apprentissages sont au nombre de 776 (1,27%) dont 543 pour les hommes et 233 pour les femmes. Outre ces contrats visés par les Inspections du Travail et de la Sécurité́ sociale, il a été relevé́ 739 contrats de travail de travailleurs déplacés visés par la Direction générale du Travail et de la Sécurité́ sociale (DGTSS).
537.184.916 FCFA ISSUS DES PV DE CONCILIATION TOTALE ET PARTIELLE, 6.001.652.317 FCFA VERSÉS A 860 TRAVAILLEURS DANS LE CADRE DES RUPTURES A L’AMIABLE DES RELATIONS DE TRAVAIL
Au titre de la garantie des droits, les données clés affichent 5275 établissements contrôlés, correspondant à une population de travailleurs de 103.956 personnes. Parallèlement aux contrôles, 17.089 consultations ont été dénombrées dont 227 écrites et 16.862 orales. S’agissant du dialogue social et de la gestion des relations professionnelles, 253 élections de délégués du personnel ont été enregistrées par les Inspections du Travail et de la Sécurité́ sociale, avec à l’arrivée 1367 délégués élus dont 17,19% sont des femmes. Les séances de tentatives de conciliation tenues au niveau des ITSS se sont soldées par 901 (54,05%) procès-verbaux (PV) de conciliation, 727 (43,61%) procès-verbaux de non conciliation et 39 (2,34%) procès-verbaux de conciliation partielle. Le montant découlant de la signature des procès-verbaux de conciliation totale et partielle est de 537.184.916 FCFA. En outre, 6.001.652.317 FCFA ont ́eté versés à 860 travailleurs dans le cadre des ruptures à l’amiable des relations de travail. En plus des conflits individuels, 57 conflits collectifs gérés par les ITSS, dont 42 (73,68%) réglés, 12 (21,05%) non réglés et 3 (5,26%) en instance, ont été enregistrés en 2023. Par ailleurs, les ITSS ont été saisies de 77 demandes d’autorisation de licenciement de délégués du personnel. Relativement à ces dernières, 45 (57,69%) demandes ont été accordées et 33 (42,31%) ont été refusées.
AU TERME DE L’ANNÉE 2023 : 37.264 ADHÉRENTS ET 430.436 PARTICIPANTS A L’IPRES
S’agissant de la Protection sociale, les statistiques provenant de la Caisse de Sécurité Sociale (CSS) renseignent 1316 déclarations d’accidents du travail et de maladies professionnelles dont 1 mortel, 3 avec incapacité́ permanente partielle (IPP) et 1312 sans IPP. Concernant l’assurance maladie obligatoire, 6 institutions de prévoyance maladie obligatoire (IPM) dont 3 d’entreprises et 3 interentreprises ont été agréées et comptent respectivement 775 et 1708 participants. En matière de lutte contre le VIH-SIDA en milieu de travail, 20 séances de causeries ont été tenues ; ce qui a permis de sensibiliser 180 travailleurs. Il y a également lieu de noter que 62 Comités d’hygiène et de Sécurité́ du Travail ont été installés par les Inspections du Travail et de la Sécurité́ sociale en 2023. Enfin, le rapport indique qu’au terme de l’année 2023, il y a 37.264 adhérents et 430.436 participants à l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES).
L’OMS INQUIETE POUR L’ATTEINTE DES OBJECTIFS DE 2030
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est inquiète quant à la prise en charge des enfants vivant avec le VIH Sida.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est inquiète quant à la prise en charge des enfants vivant avec le VIH Sida. Hier, lundi 22 juillet, à Genève, elle a souligné que seule la fourniture urgente et accélérée de services de lutte contre le VIH permettra de tenir la promesse de mettre fin au sida chez les enfants d’ici 2030. Cependant, malgré des progrès importants dans de nombreux pays, elle a estimé que des lacunes critiques continuent de saper les efforts visant à mettre fin au sida chez les enfants.
Malgré les progrès réalisés dans la réduction des infections à VIH et des décès liés au sida chez les enfants, un nouveau rapport publié hier, lundi, par l’Alliance mondiale pour en finir avec le sida chez les enfants d’ici 2030, montre qu’il est urgent d’intensifier les services de lutte contre le VIH dans les pays les plus touchés par la pandémie afin de mettre fin au sida d’ici 2030. Le rapport intitulé Transformer la vision en réalité, a montré que les programmes ciblant la transmission verticale du VIH à savoir celle de la mère et de l’enfant , ont permis d’éviter 4 millions d’infections chez les enfants âgés de 0 à 14 ans depuis 2000. À l’échelle mondiale, les nouvelles infections à VIH chez les enfants âgés de 0 à 14 ans ont diminué de 38 % depuis 2015 et les décès liés au sida ont diminué de 43 %.
Parmi les douze pays de l’Alliance mondiale, plusieurs ont atteint une forte couverture du traitement antirétroviral à vie chez les femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH, l’Ouganda approchant les 100 %, la République-Unie de Tanzanie 98 % et l’Afrique du Sud 97 %. Le Mozambique a atteint une couverture de 90 %, la Zambie à 90 %, l’Angola à 89 %, le Kenya à 89 %, le Zimbabwe à 88 % et la Côte d’Ivoire à 84 %.
Selon la directrice exécutive de l’Onusida, Winnie Byanyima, malgré les progrès réalisés, ni le monde, ni les pays de l’Alliance mondiale ne sont actuellement en voie d’atteindre les engagements liés au VIH en faveur des enfants et des adolescents, et le rythme des progrès dans la prévention des nouvelles infections à VIH et des décès liés au sida chez les enfants a ralenti ces dernières années. Face à cette inquiétude, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé a souligné : « accélérer la fourniture et l’utilisation des services de lutte contre le VIH pour les enfants et les adolescents est une obligation morale et un choix politique ». Et d’ajouter : « douze pays démontrent qu’ils ont fait ce choix, mais des défis importants demeurent. Bien que nous ayons fait des progrès dans l’amélioration de l’accès des femmes enceintes au dépistage et au traitement pour prévenir la transmission verticale du VIH, nous sommes encore loin de fermer le traitement pédiatrique brèche. Nous devons renforcer davantage la collaboration et la portée de l’Alliance mondiale, et nous devons faire ce travail avec détermination, détermination et solidarité avec toutes les mères, tous les enfants et tous les adolescents touchés ».
Aujourd’hui, l’OMS estime à environ 120 000 les enfants âgés de 0 à 14 ans infectés par le VIH en 2023, dont environ 77 000 dans les pays de l’Alliance mondiale. Les décès liés au sida chez les enfants âgés de 0 à 14 ans se sont élevés à 76 000 dans le monde, les pays de l’Alliance mondiale représentant 49 000 de ces décès inutiles. Les taux de transmission verticale restent extrêmement élevés dans certaines localités, en particulier en Afrique de l’Ouest et centrale, avec des taux supérieurs à 20 % dans des pays comme le Nigeria et la République démocratique du Congo.
Il est préoccupant de constater selon l’Oms que l’écart de traitement entre les adultes et les enfants continue de se creuser. « Seulement 57 pour cent des enfants vivant avec le VIH reçoivent un traitement vital, contre 77 pour cent des adultes », a déclaré Anurita Bains, Directrice adjointe de l’UNICEF pour le VIH/sida. « En 2023, il y a eu 210 000 nouvelles infections dans le monde chez les jeunes femmes et les filles âgées de 15 à 24 ans (130 000 dans les pays de l’Alliance mondiale), soit quatre fois plus que l’objectif fixé de 50 000 pour 2025. La prévention des nouvelles infections dans ce groupe d’âge est essentielle à la fois pour protéger la santé et le bien-être des jeunes femmes et réduire le risque de nouvelles infections chez les enfants » a renseigné ledit rapport. Pour rappel, l’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants d’ici 2030 a été lancée en 2022 par l’OMS, l’UNICEF et l’ONUSIDA pour redynamiser l’agenda pédiatrique du VIH. Douze pays en sont membres dont l’Afrique du Sud, Angola, Cameroun, Côte d’Ivoire, Kenya, Mozambique, Nigéria, Ouganda, République-Unie de Tanzanie, République démocratique du Congo (RDC), Zambie et Zimbabwe.
TRANSFORMER LE POIDS DEMOGRAPHIQUE EN OPPORTUNITES D’EMPLOIS ET DE RICHESSES
Interrogeant le dividende démographique du 5e Recensement général de la population et de l’habitat(RGPH-5), ses agrégats, les défis et opportunités, Thierno THIOUNE préconise la transformation du poids démographique en opportunités de création d’emplois..
Interrogeant le dividende démographique du 5e Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5), ses agrégats, les défis et opportunités, le Maître de Conférences titulaire à la Faculté des Sciences économiques et de gestion (FASEG) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, Thierno Thioune, préconise la transformation du poids démographique en opportunités de création d’emplois et de devises. Cela passe par une stratégie globale et coordonnée qui implique toutes les parties prenantes du développement économique et social du Sénégal.
L es résultats du 5e Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5), mené par l’Agence nationale de statistique et de démographie (ANSD), renseignent surla composition démographique et socio-économique du Sénégal. L’économiste et enseignant-chercheur Thierno Thioune, Maître de Conférences titulaire à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, analysant les données, dira que celles-ci montrent une «population de 18 126 390 habitants, avec un fossé urbain-rural important, un taux de fécondité élevé et un renflement des jeunes». Ledit recensement révèle également des «disparités dans l’éducation, l’emploi et les conditions de vie entre les hommes et les femmes, ainsi qu’entre les zones urbaines et rurales». Sur les implications de ces résultats pour les politiques et le développement du Sénégal, il met en exergue la nécessité «d’interventions ciblées» pour relever les défis et «capitaliser sur les opportunités» présentées par la dynamique démographique du Sénégal. Le professeur Thioune, par ailleurs Directeur du Centre de recherches économiques appliquées (CREA), d’affirmer que tout cela n’est pas sans implications pour le développement du Sénégal. Ainsi, si le taux de fécondité élevé et le renflement des jeunes présentent à la fois des opportunités et des défis pour les décideurs, il n’en demeure pas moins que pour tirer parti du dividende démographique, les décideurs politiques doivent investir dans «l’éducation, l’emploi et les soins de santé, en particulier pour les jeunes». S’agissant de la fracture urbaine-rurale, il rappelle la nécessité d’interventions ciblées pour remédier aux disparités en matière d’éducation, d’emploi et de conditions de vie.
UNE STRATEGIE GLOBALE ET COORDONNEE POUR TRANSFORMER LE POIDS DEMOGRAPHIQUE EN OPPORTUNITE
Analysant le dividende démographique, l’ancien Directeur des études du Centre de recherche et de formation pour le développement économique et social (CREFDES) met en exergue la «prédominance de la jeunesse ; la forte fécondité ; l’urbanisation galopante de Dakar, Thiès, Diourbel ; et 47,8% des Sénégalais inactifs». Comment transformer ce poids démographique en opportunité d’emplois et de création de richesse ? L’économiste préconise une stratégie globale et coordonnée qui implique les différents acteurs du développement économique et social du Sénégal. Selon lui, «Ces défis de l’urbanisation, de la jeunesse et de la fécondité nécessitent des politiques publiques ciblées».
INVESTIR DANS L’EDUCATION ET LA FORMATION
Pour ce faire, il est essentiel d’équiper les jeunes Sénégalais des compétences nécessaires pour répondre aux besoins du «marché du travail», préconise le professeur Thioune. Ce qui implique la mise en place de programmes de formation professionnelle, de stages et d’apprentissage, ainsi que l’amélioration de la qualité de l’éducation primaire et secondaire. La situation des personnes inactives, estimées à 47,8% de la population sénégalaise, de meure préoccupante puisque cela signifie que près de la moitié de «la population ne contribue pas à l’économie». Selon les données de l’ANSD, 41% de la population a un enseignement primaire et 12,7% un enseignement secondaire en 2023. Sur cette base, investir dans l’éducation et la formation peut augmenter la «productivité de la main-d’œuvre et réduire le chômage», soutient le Maître de Conférences. Ce qui fera dire à Thierno Thioune qu’augmenter le budget de l’éducation à 20% du budget national, en mettant l’accent sur la formation professionnelle et l’enseignement de l’entrepreneuriat, apparait comme une nécessité. Confortant son argumentaire, il convoque l’UNESCO qui, en 2020, a fait savoir que le budget de l’éducation du Sénégal se situait autour de 15% du budget national ; ce qui est inférieur à la moyenne africaine de 18%. Alors qu’une étude de la Banque mondiale, datant de 2019, montre que chaque année supplémentaire d’éducation peut augmenter les revenus de «10 à 15%».
DEVELOPPER LES INFRASTRUCTURES
Convaincu de de l’impératif de transformer le poids démographique en opportunité de richesses, Thierno Thioune recommande aux nouvelles autorités de mettre le focus sur les routes, les ponts, les écoles, les hôpitaux et les réseaux de télécommunication, pour créer des emplois et stimuler la croissance économique. Car l’écart d’infrastructure du Sénégal est estimé à environ «20% du PIB» ; ce qui signifie que le pays doit investir environ 20% de son PIB dans le développement des infrastructures pour atteindre ses objectifs de croissance, selon la Banque africaine de développement (BAD). Le manque d’infrastructures est une contrainte majeure à la croissance économique, car elle augmente le coût des affaires et réduit la compétitivité.
PROMOUVOIR L’ENTREPRENEURIAT ET L’INNOVATION
S’agissant de l’entrepreneuriat et de l’innovation, le professeur Thioune encourage les jeunes à créer leur propre entreprise et à développer des idées novatrices. Et cela peut bien se faire en mettant en place des incubateurs, des accélérateurs et des fonds de startup. Selon le Global Entrepreneurship Monitor, en 2020, «le Sénégal a un grand esprit d’entreprise, avec environ 30 % de la population engagée dans l’entrepreneuriat», met en exergue l’économiste. Cependant, déplore-t-il, le pays n’a toujours pas «d’écosystème» de soutien pour les entrepreneurs, avec un accès limité au financement, au mentorat et à la formation. Il cite en exemple une étude de la Banque africaine de développement, en 2020, qui a révélé que seulement 10% des entrepreneurs au Sénégal ont accès à un financement formel. De ce point de vue, établir un fonds d’entrepreneuriat de 100 millions de dollars pour soutenir les startups et les petites entreprises, en mettant l’accent sur les femmes et les jeunes entrepreneurs, constitue un mécanisme adéquat.
FAVORISER L’INVESTISSEMENT PRIVE
Il est important de mettre en place des politiques économiques favorables, «une simplification des procédures administratives et une garantie de la sécurité des investissements», préconise l’économiste Thioune. D’après la CNUCED, en 2021, le Sénégal a un niveau relativement élevé d’Investissement étranger direct (IDE), avec environ 1,3 milliard de dollars d’entrées en 2020. Cependant, le pays doit encore améliorer son environnement commercial pour attirer plus d’investissements. Aussi cite-t-il une étude de la Banque mondiale en 2020 qui révèle que le Sénégal se classe au 123e rang sur 190 pays en termes de facilité de faire des affaires. Et une autre étude, datant de 2019, qui renseigne que chaque dollar d’IDE peut générer environ 2 $ en rendements économiques. C’est pourquoi «mettre en œuvre un congé fiscal de 5 ans pour les nouvelles entreprises et établir un guichet unique pour l’enregistrement et l’octroi de licences aux entreprises semble important», soutient-il.
DEVELOPPER LES SECTEURS CLES
Au chapitre des secteurs clés, le Maître de Conférences liste, entre autres, l’agriculture, la pêche, le tourisme et les services, pour créer des emplois et stimuler la croissance économique. L’agriculture est un secteur clé au Sénégal, représentant environ 15 % du PIB et employant environ 60 % de la main-d’œuvre en 2020, selon la FAO. Également, le secteur du tourisme connaît une croissance rapide, avec environ 1,5 million de touristes visitant le Sénégal en 2020, selon le ministère du Tourisme. Cependant, les deux secteurs sont confrontés à des défis, notamment un accès limité au financement, des infrastructures inadéquates et le changement climatique. En conséquence, investir 500 millions de dollars dans le secteur agricole au cours des 5 prochaines années, en mettant l’accent sur l’irrigation, la mécanisation et la valeur ajoutée parait une mesure de politique publique appropriée, si l’on sait, d’après une étude de la Banque africaine de développement en 2020, que le changement climatique pourrait réduire la production agricole du Sénégal jusqu’à «20% d’ici 2050», oriente le directeur Crea. Alors, dira-til : «Il est crucial d’accélérer l’investissement dans l’agriculture qui pourrait augmenter le PIB d’environ 2 à 3 % et réduire la pauvreté d’environ 10 à 15 %.» (BAD, 2020)
METTRE EN PLACE DES POLITIQUES DE POPULATION
Selon le professeur Thioune, pour gérer la croissance démographique et réduire la pression sur les ressources naturelles et les services publics, il importe de mettre en place des politiques de population. À l’en croire, la population du Sénégal augmente rapidement, avec un taux de croissance annuel moyen de 2,5 %. (ANSD, 2023). Le pays doit mettre en œuvre des politiques visant à gérer la croissance démographique et à réduire la pression sur les ressources. De ce fait, mettre en œuvre une politique nationale de population axée sur la planification familiale, l’éducation et l’autonomisation des femmes et des filles s’avère nécessaire.
AMELIORER LA GOUVERNANCE ET LA GESTION DES RESSOURCES
En réalité, le Sénégal a fait des « progrès dans l’amélioration de la gouvernance et de la transparence, avec un score de 59 sur 100 sur l’indice de perception de la corruption de Transparency International en 2020 », reconnait le professeur Thioune. Cependant, dira-t-il, « le pays est toujours confronté à des défis en termes de corruption, de népotisme et de mauvaise gestion des ressources». Dès lors, il est primordial «d’établir un renforcement des structures indépendantes de lutte contre la corruption et de mettre en œuvre un processus de budgétisation transparent et responsable», oriente-t-il.
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