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TRANSFORMER LE POIDS DEMOGRAPHIQUE EN OPPORTUNITES D’EMPLOIS ET DE RICHESSES

Interrogeant le dividende démographique du 5e Recensement général de la population et de l’habitat(RGPH-5), ses agrégats, les défis et opportunités, Thierno THIOUNE préconise la transformation du poids démographique en opportunités de création d’emplois..

Jean Pierre MALOU  |   Publication 23/07/2024

Interrogeant le dividende démographique du 5e Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5), ses agrégats, les défis et opportunités, le Maître de Conférences titulaire à la Faculté des Sciences économiques et de gestion (FASEG) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, Thierno Thioune, préconise la transformation du poids démographique en opportunités de création d’emplois et de devises. Cela passe par une stratégie globale et coordonnée qui implique toutes les parties prenantes du développement économique et social du Sénégal.

L es résultats du 5e Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5), mené par l’Agence nationale de statistique et de démographie (ANSD), renseignent surla composition démographique et socio-économique du Sénégal. L’économiste et enseignant-chercheur Thierno Thioune, Maître de Conférences titulaire à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, analysant les données, dira que celles-ci montrent une «population de 18 126 390 habitants, avec un fossé urbain-rural important, un taux de fécondité élevé et un renflement des jeunes». Ledit recensement révèle également des «disparités dans l’éducation, l’emploi et les conditions de vie entre les hommes et les femmes, ainsi qu’entre les zones urbaines et rurales». Sur les implications de ces résultats pour les politiques et le développement du Sénégal, il met en exergue la nécessité «d’interventions ciblées» pour relever les défis et «capitaliser sur les opportunités» présentées par la dynamique démographique du Sénégal. Le professeur Thioune, par ailleurs Directeur du Centre de recherches économiques appliquées (CREA), d’affirmer que tout cela n’est pas sans implications pour le développement du Sénégal. Ainsi, si le taux de fécondité élevé et le renflement des jeunes présentent à la fois des opportunités et des défis pour les décideurs, il n’en demeure pas moins que pour tirer parti du dividende démographique, les décideurs politiques doivent investir dans «l’éducation, l’emploi et les soins de santé, en particulier pour les jeunes». S’agissant de la fracture urbaine-rurale, il rappelle la nécessité d’interventions ciblées pour remédier aux disparités en matière d’éducation, d’emploi et de conditions de vie.

UNE STRATEGIE GLOBALE ET COORDONNEE POUR TRANSFORMER LE POIDS DEMOGRAPHIQUE EN OPPORTUNITE

Analysant le dividende démographique, l’ancien Directeur des études du Centre de recherche et de formation pour le développement économique et social (CREFDES) met en exergue la «prédominance de la jeunesse ; la forte fécondité ; l’urbanisation galopante de Dakar, Thiès, Diourbel ; et 47,8% des Sénégalais inactifs». Comment transformer ce poids démographique en opportunité d’emplois et de création de richesse ? L’économiste préconise une stratégie globale et coordonnée qui implique les différents acteurs du développement économique et social du Sénégal. Selon lui, «Ces défis de l’urbanisation, de la jeunesse et de la fécondité nécessitent des politiques publiques ciblées».

INVESTIR DANS L’EDUCATION ET LA FORMATION

Pour ce faire, il est essentiel d’équiper les jeunes Sénégalais des compétences nécessaires pour répondre aux besoins du «marché du travail», préconise le professeur Thioune. Ce qui implique la mise en place de programmes de formation professionnelle, de stages et d’apprentissage, ainsi que l’amélioration de la qualité de l’éducation primaire et secondaire. La situation des personnes inactives, estimées à 47,8% de la population sénégalaise, de meure préoccupante puisque cela signifie que près de la moitié de «la population ne contribue pas à l’économie». Selon les données de l’ANSD, 41% de la population a un enseignement primaire et 12,7% un enseignement secondaire en 2023. Sur cette base, investir dans l’éducation et la formation peut augmenter la «productivité de la main-d’œuvre et réduire le chômage», soutient le Maître de Conférences. Ce qui fera dire à Thierno Thioune qu’augmenter le budget de l’éducation à 20% du budget national, en mettant l’accent sur la formation professionnelle et l’enseignement de l’entrepreneuriat, apparait comme une nécessité. Confortant son argumentaire, il convoque l’UNESCO qui, en 2020, a fait savoir que le budget de l’éducation du Sénégal se situait autour de 15% du budget national ; ce qui est inférieur à la moyenne africaine de 18%. Alors qu’une étude de la Banque mondiale, datant de 2019, montre que chaque année supplémentaire d’éducation peut augmenter les revenus de «10 à 15%».

DEVELOPPER LES INFRASTRUCTURES

Convaincu de de l’impératif de transformer le poids démographique en opportunité de richesses, Thierno Thioune recommande aux nouvelles autorités de mettre le focus sur les routes, les ponts, les écoles, les hôpitaux et les réseaux de télécommunication, pour créer des emplois et stimuler la croissance économique. Car l’écart d’infrastructure du Sénégal est estimé à environ «20% du PIB» ; ce qui signifie que le pays doit investir environ 20% de son PIB dans le développement des infrastructures pour atteindre ses objectifs de croissance, selon la Banque africaine de développement (BAD). Le manque d’infrastructures est une contrainte majeure à la croissance économique, car elle augmente le coût des affaires et réduit la compétitivité.

PROMOUVOIR L’ENTREPRENEURIAT ET L’INNOVATION

S’agissant de l’entrepreneuriat et de l’innovation, le professeur Thioune encourage les jeunes à créer leur propre entreprise et à développer des idées novatrices. Et cela peut bien se faire en mettant en place des incubateurs, des accélérateurs et des fonds de startup. Selon le Global Entrepreneurship Monitor, en 2020, «le Sénégal a un grand esprit d’entreprise, avec environ 30 % de la population engagée dans l’entrepreneuriat», met en exergue l’économiste. Cependant, déplore-t-il, le pays n’a toujours pas «d’écosystème» de soutien pour les entrepreneurs, avec un accès limité au financement, au mentorat et à la formation. Il cite en exemple une étude de la Banque africaine de développement, en 2020, qui a révélé que seulement 10% des entrepreneurs au Sénégal ont accès à un financement formel. De ce point de vue, établir un fonds d’entrepreneuriat de 100 millions de dollars pour soutenir les startups et les petites entreprises, en mettant l’accent sur les femmes et les jeunes entrepreneurs, constitue un mécanisme adéquat.

FAVORISER L’INVESTISSEMENT PRIVE

Il est important de mettre en place des politiques économiques favorables, «une simplification des procédures administratives et une garantie de la sécurité des investissements», préconise l’économiste Thioune. D’après la CNUCED, en 2021, le Sénégal a un niveau relativement élevé d’Investissement étranger direct (IDE), avec environ 1,3 milliard de dollars d’entrées en 2020. Cependant, le pays doit encore améliorer son environnement commercial pour attirer plus d’investissements. Aussi cite-t-il une étude de la Banque mondiale en 2020 qui révèle que le Sénégal se classe au 123e rang sur 190 pays en termes de facilité de faire des affaires. Et une autre étude, datant de 2019, qui renseigne que chaque dollar d’IDE peut générer environ 2 $ en rendements économiques. C’est pourquoi «mettre en œuvre un congé fiscal de 5 ans pour les nouvelles entreprises et établir un guichet unique pour l’enregistrement et l’octroi de licences aux entreprises semble important», soutient-il.

DEVELOPPER LES SECTEURS CLES

Au chapitre des secteurs clés, le Maître de Conférences liste, entre autres, l’agriculture, la pêche, le tourisme et les services, pour créer des emplois et stimuler la croissance économique. L’agriculture est un secteur clé au Sénégal, représentant environ 15 % du PIB et employant environ 60 % de la main-d’œuvre en 2020, selon la FAO. Également, le secteur du tourisme connaît une croissance rapide, avec environ 1,5 million de touristes visitant le Sénégal en 2020, selon le ministère du Tourisme. Cependant, les deux secteurs sont confrontés à des défis, notamment un accès limité au financement, des infrastructures inadéquates et le changement climatique. En conséquence, investir 500 millions de dollars dans le secteur agricole au cours des 5 prochaines années, en mettant l’accent sur l’irrigation, la mécanisation et la valeur ajoutée parait une mesure de politique publique appropriée, si l’on sait, d’après une étude de la Banque africaine de développement en 2020, que le changement climatique pourrait réduire la production agricole du Sénégal jusqu’à «20% d’ici 2050», oriente le directeur Crea. Alors, dira-til : «Il est crucial d’accélérer l’investissement dans l’agriculture qui pourrait augmenter le PIB d’environ 2 à 3 % et réduire la pauvreté d’environ 10 à 15 %.» (BAD, 2020)

METTRE EN PLACE DES POLITIQUES DE POPULATION

Selon le professeur Thioune, pour gérer la croissance démographique et réduire la pression sur les ressources naturelles et les services publics, il importe de mettre en place des politiques de population. À l’en croire, la population du Sénégal augmente rapidement, avec un taux de croissance annuel moyen de 2,5 %. (ANSD, 2023). Le pays doit mettre en œuvre des politiques visant à gérer la croissance démographique et à réduire la pression sur les ressources. De ce fait, mettre en œuvre une politique nationale de population axée sur la planification familiale, l’éducation et l’autonomisation des femmes et des filles s’avère nécessaire.

AMELIORER LA GOUVERNANCE ET LA GESTION DES RESSOURCES

En réalité, le Sénégal a fait des « progrès dans l’amélioration de la gouvernance et de la transparence, avec un score de 59 sur 100 sur l’indice de perception de la corruption de Transparency International en 2020 », reconnait le professeur Thioune. Cependant, dira-t-il, « le pays est toujours confronté à des défis en termes de corruption, de népotisme et de mauvaise gestion des ressources». Dès lors, il est primordial «d’établir un renforcement des structures indépendantes de lutte contre la corruption et de mettre en œuvre un processus de budgétisation transparent et responsable», oriente-t-il.

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