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26 juin 2025
SAMBOU BIAGUI DÉCLINE SA FEUILLE DE ROUTE À LA TÊTE DE LA MAISON DE LA PRESSE
A la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, Bara Ndiaye, il a dit son engagement à faire de cet édifice dédié à la presse sénégalaise, “une ruche bourdonnante d’activités et d’inventions, avec des idées novatrices”.
Dakar, 2 juil (APS) – Le nouveau directeur général de la Maison de la Presse-Babacar Touré, Sambou Biagui, compte faire de cette structure publique un cadre d’échanges, avec l’ambition de contribuer à raffermir, par ce biais, les liens entre professionnels des médias.
Pour ce faire, M. Biagui mise aussi sur l’organisation de sessions de renforcement de capacités au profit des journalistes.
S’exprimant, mardi, à l’occasion de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, Bara Ndiaye, il a dit son engagement à faire de cet édifice dédié à la presse sénégalaise, “une ruche bourdonnante d’activités et d’inventions, avec des idées novatrices”.
Il s’agira, selon lui, de mettre en place “un cadre d’échanges mensuel pour raffermir les liens et offrir aux futurs reporters, un cadre de renforcement de capacités (radio, télévision, presse écrite) et dans tous les supports de communication où des experts animeront des panels de haut niveau”.
Sambou Biagui a évoqué plusieurs chantiers qu’il compte mettre en œuvre en relation avec les ministères et directions et services de l’État. Il a notamment cité “l’organisation des rencontres […] afin de mieux faire connaître au grand public tout ce dont dispose la Maison, en termes d’opportunités d’hébergement et de restauration”.
Il a également invité les journalistes, techniciens et professionnels des médias, à davantage “s’approprier” la Maison de la Presse-Babacar Touré et d’en faire un “cadre de travail et de recherche où il fait bon vivre”.
“Je m’engage ainsi à poursuivre le développement de cet espace, à encourager l’innovation et à promouvoir une culture d’excellence et de collaboration avec toute la presse nationale et internationale”, a-t-il déclaré.
INTERVIEW EXCLUSIVE AVEC L'ATHLÈTE LOUIS FRANÇOIS MENDY
Le nouveau champion d'Afrique aux 110m haies s'exprime quelques jours après la polémique autour de sa prime dérisoire (80.000).
iGFM (Dakar) Le nouveau champion d'Afrique aux 110m haies, Louis François Mendy, a accordé une interview exclusive à IGFM, quelques jours après la polémique autour de sa prime dérisoire (80.000). Sans hésiter, l'athlète sénégalais est revenu sur cette affaire qui a fait grand bruit dans le pays. Celui qui représentera le Sénégal aux JO de Paris, a aussi analysé sa performance lors des 23es championnats d'Afrique tenus à Douala la semaine dernière. Ci-dessous la première partie de l'interview.
"À Douala, je ne peux pas me réjouir de cette performance. Je cherchais plutôt la médaille que la performance. Les conditions n'étaient pas réunies à 100% pour que je puisse faire une grosse performance."
Sa médaille d'or à Douala
"L'objectif était juste d'être champion d'Afrique afin de pouvoir poursuivre ma saison tranquillement parce qu'on nous avait dit que ce n'était pas un bon stade. C'est en ce moment que je me suis dit que ce serait difficile d'avoir une bonne performance. Ce qu'il faut c'est d'avoir la médaille d'or et passer à autre chose. C'est ce que j'ai fait finalement. Je me rappelle bien, j'avais perdu ce titre en 2022, à cause d'une chute. Après, je me suis juré que je ferai le maximum au prochain champion d'Afrique. J'étais sur une bonne pente et là je suis devenu champion d'Afrique. Je sais me concentrer.
Je suis satisfait car ce n'est pas donné à n'importe qui de devenir champion d'Afrique. Déjà, dans les hôtels, les voyages...parfois c'est un peu compliqué. Si Dieu t'aide à devenir champion d'Afrique, tu es content même si c'est en 15 secondes.
On connaît bien ce qui se passe en Afrique. Tous les moyens ne sont pas réunis surtout dans certains pays. Avec moi, c'est un peu compliqué. Mais j'ai une bonne mentalité. Je me prépare en conséquence, c'est ma façon de vivre. Je me prépare à tout, c'est ce que me dit mon grand-père. Il faut faire focus et savoir ce que l'on veut. C'est la détermination. Il y a quelque chose qu'on oublie souvent, c'est la discipline. Si tu l'as, c'est bon. Il y a la rigueur, le mental aussi."
Embrouille avec le ministère des Sports
"Quand l'affaire a fait du bruit, c'est mon papa qui m'a appelé. Le président du Comité olympique (Diagna Ndiaye) et Amadou Dia Ba m'ont aussi appelé. Diagna a fait un appel à trois entre lui, mon père et moi pour essayer de me calmer. Ils m'ont dit que le ministère va s'en occuper. D'après les échos que j'ai eus, le ministre (sports) avait décidé de nous recevoir avec nos médailles. Mais moi je suis rentré directement en France mais on est en Afrique, il y a toujours des promesses. Après, j'ai appris que ce sera peut-être lors de la cérémonie de remise du drapeau avant les jeux olympiques. On m'a demandé de me calmer, qu'ils allaient régler ça autrement. Après tout, je suis quelqu'un qui ne parle pas trop aux médias, ni sur les réseaux sociaux. Mais parfois, il faut que tu parles pour que les gens sachent ce qui se passe."
Sa nuit cauchemardesque après la prime dérisoire de 80.000
"J'ai un mental extraordinaire, je fais focus souvent. J'ai un mental de fer car j'ai traversé beaucoup d'épreuves dans ma vie. Ceux qui me connaissent le savent. Quand j'ai fait ce post, pour dénoncer ce qui s'est passé, j'ai parlé à Amadou Dia Ba et à mon DTN aussi que je remercie beaucoup. Après j'ai tourné cette page. J'avais tenté de joindre ma maman pour lui en parler, mais c'était impossible car elle avait un décès. J'avais éteint mon téléphone pour dormir. À mon réveil vers 6h du matin pour prier, j'ai rallumé mon téléphone et j'ai vu que j'avais reçu beaucoup de messages. C'est après que j'ai reçu l'appel de Diagna. Le lendemain aussi, j'ai reçu d'autres appels. Finalement, je me suis concentré sur ma propre personne parce que je ne pouvais pas répondre aux commentaires.
Je suis passé à autre chose, car j'ai une compétition cette semaine et il y a d'autres échéances qui arrivent. La vie, ce n'est pas que Louis François. Certes, je ne peux oublier ce qui s'est passé, car le coup est déjà parti mais je dois aussi me concentrer sur mon avenir."
VALIDATION DU SCHÉMA D’AMÉNAGEMENT TRANSFRONTALIER INTÉGRÉ DU BASSIN DU FLEUVE SÉNÉGAL
L’espace présente des enjeux cruciaux en matière de développement économique, de préservation de l’environnement et de cohésion sociale. Face à ces défis, une approche concertée est essentielle pour assurer le succès des actions entreprises.
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires, Moussa Bala Fofa, a présidé, lundi, l’atelier de validation du Schéma d’Aménagement Transfrontalier Intégré (SATI – BFS) du bassin du fleuve Sénégal.
Selon Moussa Bala Fofana, cette rencontre fait suite à l’atelier de pré-validation des livrables du SATI, organisé à Dakar du 11 au 13 décembre 2023, qui avait permis de restituer le rapport global du schéma d’aménagement.
Les travaux de ces trois jours visent à consolider le SATI et son plan d’action, et à préparer les documents nécessaires à la réunion de validation politique, laquelle sera présidée par le ministre, en présence de ses homologues ministres chargés de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire, de la gestion des frontières, ainsi que des autorités de l’UEMOA, des maires et des acteurs du bassin du fleuve Sénégal.
L’espace transfrontalier du bassin du fleuve Sénégal présente des enjeux cruciaux en matière de développement économique, de préservation de l’environnement et de cohésion sociale. Face à ces défis, une approche concertée et collaborative est essentielle pour assurer le succès des actions entreprises.
Les défis englobent la paix, la sécurité, la gestion des ressources naturelles, ainsi que les échanges économiques, sociaux et culturels. Le SATI constitue donc un instrument indispensable pour renforcer la coopération entre les différents pays riverains du fleuve Sénégal. Sa mise en œuvre permettra de garantir une gestion durable de cet espace et de promouvoir un développement harmonieux des territoires qui le composent.
La mise en œuvre du Schéma d’Aménagement Transfrontalier Intégré (SATI) et de son plan d’action, une fois validés, représente un enjeu majeur pour le renforcement de la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que pour l’accès au foncier et aux services de base. Sur le plan transfrontalier, cela contribuera au désenclavement et au renforcement des liens culturels, sociaux et économiques.
par Nioxor Tine
SUS AUX PARLEMENTAIRES PUTSCHISTES
Le nouveau régime ne pourra pas faire l’économie d’un référendum pour une nouvelle Constitution inspirée des Assises. C’est seulement ainsi que le peuple souverain pourra couper l’herbe sous le pied des réactionnaires nostalgiques de Benno-APR
A quelques jours de la fin purement symbolique d’un prétendu état grâce accordé au régime Pastef, l’actualité nationale est dominée par un brouhaha persistant et factice, dont le dernier thème porte sur la déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko.
Incapacité a déchiffrer les signaux politiques
Toute cette agitation stérile ne fait que confirmer le fait que la coalition Benno Bokk Yakaar, devenue, plus que par le passé, une nébuleuse aux contours imprécis, continue, tout de même de remplir sa fonction d’écran, pour masquer ses basses œuvres d’auxiliaire attitré de la Françafrique.
En outre, les politiciens du Benno-APR ont amplement prouvé, depuis leur accession au pouvoir en 2012, leur incapacité congénitale à procéder à une lecture correcte de la scène politique et à tirer des leçons des différentes consultations électorales tenues, ces douze dernières années.
La Macky Formula, en matière politique, a toujours privilégié l’argument de la force (radiations, interdictions, arrestations, violences verbales et injures…), c’est-à-dire une approche mécanique et brutale, par rapport à la force de l’argument, une approche dialectique, prenant en compte la nature contradictoire des phénomènes sociopolitiques.
C’est ainsi qu’il faut comprendre le refus des leaders de la majorité de reconnaître et de tirer les leçons du recul électoral patent et de la perte de majorité de leur coalition aux élections locales et législatives tenues respectivement en janvier et juillet 2022.
Par la suite, le président Macky Sall, au lieu de pacifier l’arène politique, comme le suggérer les résultats électoraux, a initié une répression tous azimuts contre le Pastef, qu’il finira par dissoudre, tout en rendant son président inéligible.
Cette fuite en avant finira par le coup d’État constitutionnel du 3 février dernier, à savoir, le report, sine die l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février 2024, signant la faillite totale du Benno-APR, qui a, ainsi, fini par perdre toute crédibilité.
Ne voilà-t-il pas maintenant que les perdants de la dernière présidentielle persistent dans l’erreur, car, même ayant perdu le pouvoir, Benno Bokk Yakaar continue de faire montre de désinformation, de manipulation, et de diabolisation de ses adversaires politiques, bref de s’opposer de la même manière, dont elle a gouverné le pays, pendant douze ans.
Mais ce que les ténors de Benno Bokk Yakaar oublient, c’est que plus d’une décennie de gestion opaque, peu vertueuse voire rocambolesque de l’Etat, les disqualifie, jusqu’à nouvel ordre, de nous seriner des leçons de « bonnes manières républicaines ».
La preuve en est fournie par le fait qu’ils envisagent un nouveau putsch, parlementaire, en empêchant le nouveau président de dissoudre l'Assemblée nationale et de tenter d’avoir sa nouvelle majorité, alors que l’urgence serait plutôt de réorganiser leur formation politique éclatée et de procéder à un aggiornamento politique.
Des contradictions antagoniques
Si on part du postulat, qui veut, que la plus grande injustice puisse être habillée d’une forme juridique parfaite, on comprend qu’il faille relativiser ces normes institutionnelles désuètes – qu’on veut sacraliser - ayant permis la mise en place et le maintien, depuis 1960, d’un système de prédation, qui a fini de rendre notre pays exsangue. Il s’agit plutôt de s’atteler à une refondation institutionnelle, de fond en comble et le plus tôt sera le mieux.
C’est bien pourquoi, les désaccords entre le nouveau régime et l’ancienne coalition présidentielle sont plutôt rassurants, car témoignant précisément et pour la première fois, de contradictions antagoniques entre tenants de la continuité néocoloniale et partisans de la « transformation systémique », c’est-à-dire de la rupture avec l’ordre ancien.
Lors des deux précédentes alternances de 2000 et de 2012, vainqueurs et vaincus finissaient toujours, par se retrouver, à force de reniements, de transhumance…Dans ce cadre, les référendums du 7 janvier 2001 et du 20 mars 2016, ainsi que divers autres projets de loi sur le ticket présidentiel de 2011 ou le parrainage citoyen constituent des cas d’école en matière de de tripatouillages de la Constitution pour renforcer l’hyper-présidentialisme, dans le but de perpétuer le système néocolonial.
De réels risques de déstabilisation
A travers leurs gesticulations, on peut entr’apercevoir, une volonté avérée de déstabiliser le nouveau régime « patriotique », se réclamant de l’anti-système.
La première appréhension a trait à la cooptation de l’ancien président de la République du Sénégal comme « mercenaire à col blanc ou VIP » pour le compte de l’ancienne métropole coloniale, par le biais d’un emploi peu flatteur pour un ancien chef d’État, d’envoyé spécial et président du Comité de suivi du Pacte de Paris pour la planète et les peuples.
Il y a également le cas de ce général, qui ne cesse d’inquiéter, car soupçonné depuis longtemps, d’être un protégé et un inconditionnel de Macky Sall, pressenti pour un scénario de putsch à la gabonaise, il vient d’être, comme par hasard, nommé par M. Macron (encore lui), au grade d’officier de la Légion d’honneur française. Cela amène naturellement à se poser la question du devenir des armes acquises par le ministère de l’Environnement, dans le cadre d’un contrat pour la fourniture d’équipements de sécurité, de véhicules d’intervention…etc., qui auraient déjà servi, dans la répression de certaines manifestations.
Comment ne pas remarquer l’activisme fébrile de certains patrons de presse, (spéculateurs fonciers patentés ou bénéficiaires de montages financiers aussi douteux qu’obscurs), qui ont toujours été à la marge des joutes politiques partisanes et qui montent maintenant au créneau pour discréditer et combattre le nouveau pouvoir porté par le Pastef et le camp patriotique ?
Tous ces agissements ne sont pas sans rappeler les Russes blancs, féodaux, monarchistes combattant contre la révolution russe d’Octobre 1917, les opposants cubains basés à Miami ou les contras nicaraguayens, soutenus financièrement par les États-Unis, qui cherchaient à reprendre le pouvoir, alors aux mains de Daniel Ortega, chef du front sandiniste de libération nationale (FSLN).
Quelle parade face aux tenants de l’ordre ancien ?
Depuis le 24 mars 2024, s’est ouverte l’ère de la « transformation systémique », appelée à opérer des ruptures dans la conduite des affaires de l’Etat. Une des tâches prioritaires du nouveau pouvoir se réclamant du patriotisme est précisément d’amener la classe politique à se dépêtrer de la médiocrité ambiante dans laquelle elle se complaît depuis la première alternance de 2000, passant le plus clair de son temps à discuter sur le sexe des anges, occultant les questions essentielles touchant à la vie de la Nation. Le premier ministre, agitateur politique hors pair, doit maintenant prendre de la hauteur et refuser de se laisser entraîner dans la fange politicienne par des forces réactionnaires inféodées à la Françafrique, qui n’ont plus aucune perspective politique dans notre sous-région.
Après sa victoire électorale retentissante, Pastef devrait maintenant, sortir de sa position défensive et adopter une approche prospective, ce qui suppose, que les tâches politiques, ne soient pas confinées à des sorties aussi épisodiques que spectaculaires du président du parti.
En lieu et place d’une primature jouant un rôle de tour de contrôle avec toutes les pesanteurs y afférentes, il s’agit de libérer l’initiative militante au sein du Pastef et des partis alliés, qui doivent être les véritables sentinelles de la « transformation systémique ».
Les instances du parti doivent renouer avec les bonnes pratiques de concertation régulière et d’élaboration de positions partagées.
Il est vital de rompre avec l’immobilisme ambiant d’un gouvernement, qui donne l’impression de gérer les affaires courantes, passer de l’étape de dénonciation à celle de rectification par les actes, en ne brimant pas les initiatives populaires ni celles des travailleurs, mais au contraire en les soutenant.
Tout indique enfin, que le nouveau régime, qui a signé le pacte de bonne gouvernance du Sursaut Citoyen, ne pourra pas faire l’économie d’un référendum pour une nouvelle Constitution inspirée de l’agenda des Assises nationales et de la CNRI, qui permettra une approche globale et non fragmentaire de résolution des problèmes.
C’est seulement ainsi que le peuple souverain, debout comme un seul homme, pourra couper l’herbe sous le pied des réactionnaires nostalgiques du Benno-APR.
Pour désamorcer la crise née de la DPG, le président de l'Assemblée s'active afin de rapprocher les points de vue. Ses discussions en coulisses avec les patrons des différents groupes parlementaires visent à trouver une issue au conflit
Le bras de fer entre le Premier ministre et l’Assemblée nationale va bientôt connaître son épilogue. En effet, de sources bien informées au sein de l’institution parlementaire, le président Amadou Mame Diop a pris langue avec les différents groupes parlementaires pour dépasser la crise.
La technique de la main droite a été trouvée pour tirer le Sénégal du labyrinthe dans lequel il se trouve. En effet, le Premier ministre et l’Assemblée nationale sont en guerre ouverte sur fond de polémique autour de la déclaration de politique générale. Une crise qui s’est matérialisée par l’annulation, samedi, de la séance plénière sur le débat d’orientation budgétaire que devait défendre le ministre des Finances et du Budget.
Pour trouver une issue à cette situation, le président de l’Assemblée nationale, selon une source bien renseignée au sein du Parlement, s’est saisi de l’affaire. Fidèle à sa réputation d’homme de l’ombre, Amadou Mame Diop a pris son bâton de pèlerin pour dénouer la crise. Le président de l’institution parlementaire ne veut pas être un facteur de blocage à la résolution du conflit même si l’annulation du débat d’orientation budgétaire estl’initiative du bord politique auquel il appartient.
C’est pourquoi, il a pris langue avec les présidents de groupes parlementaires. Ainsi, les trois groupes qui constituent l’Assemblée nationale vont se concerter pour enjamber la crise. Donc, selon notre source, d’ici demain ou après-demain, les choses vont bouger.
Il faut dire que des bonnes volontés telles que Babacar Guèye et Alioune Tine ont tenté de jouer les bons offices entre le Premier ministre et le Président de l’Assemblée nationale. Mais le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar dit douter de la neutralité de ces médiateurs. Le groupe dit avoir « pris conscience en toute responsabilité qu’il faut dépasser la crise ». Surtout que, selon notre source, l’ancien président de la République Macky Sall a joué un rôle en coulisse pour calmer les ardeurs de ses camarades de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Il a demandé aux députés de rester républicains. Il faut dire que cette crise est née de la déclaration de politique générale. Le Premier ministre a, en effet, été invité par le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi composé majoritairement de députés de Pastef de ne pas tenir sa déclaration de politique générale sur la base de l’actuel règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui est un «faux» et «usage de faux».
En conséquence, dans une réponse adressée à un député de Yewwi Askan Wi, Guy Marius Sagna, le 28 juin, Ousmane Sonko a menacé, en cas de carence de l’Assemblée, d’ici le 15 juillet 2024, de tenir sa déclaration de politique générale devant une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. « Ce sera l’occasion d’un débatlibre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure », avait-il ajouté. Une pilule qui passe mal chez le groupe Benno Bokk Yaakaar qui accusait déjà, lors d’un point de presse, ses collègues de Yewwi Askan Wi de couvrir le Premier ministre qui n’aurait pas, fait-il noter, de programme. C’est pourquoi, majoritaire dans le bureau de l’Assemblée nationale, ledit groupe a fait annuler le débat d’orientation budgétaire.
BAC 2024, DES CANDIDATS DÉTENTEURS DE TÉLÉPHONES EXCLUS
"On a retrouvé des portables sur certains candidats, suffisant pour qu’ils soient expulsés parce que le règlement l’interdit formellement", a déclaré Babacar Niang, proviseur du nouveau lycée de Kaolack.
Quelque 64 candidats au baccalauréat ont été expulsés aujourd’hui par le président du jury 1506 du centre nouveau lycée de Kaolack pour détention de téléphones.
« On a retrouvé des portables sur certains candidats, suffisant pour qu’ils soient expulsés parce que le règlement l’interdit formellement. C’est d’abord le surveillant qui, après avoir demandé qui sont ceux qui ont des téléphones, les a rassemblé, avant de les remettre au président du Jury qui leur a tout simplement demander de quitter la salle », déclare Babacar Niang proviseur du nouveau lycée de Kaolack, au micro de iradio.
Ces candidats sont, en majorité, des arabisants. Toujours au micro de iradio, ces derniers déplorent le fait qu’ils ont reçu « des convocations rédigées en français qu’ils ne parviennent pas à lire pour comprendre ce qui est permis ou non au niveau de la salle d’examen ».
Le centre nouveau lycée de Kaolack abrite deux jurys. Le jury 1506 avec 418 candidats et celui qui porte le N° 1509 avec 409 candidats.
Par Hamidou ANNE
LE VOTE RN EN FRANCE, LA MALADIE DE NOTRE TEMPS
En 2007, ce parti, qui avait encore à sa tête Jean Marie Le Pen, n’avait réussi à faire élire qu’un seul député. En 2012, le parti arrive à faire élire deux députés. En 2017, ils sont huit. En 2022, 89 élus font leur entrée à l’Assemblée nationale
En France, le premier tour des Législatives a confirmé le bon score du parti Rassemblement national aux Européennes. Après la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, il était presque évident que le Rn allait amplifier ses résultats pour poursuivre sa marche vers le pouvoir. Ce 30 juin, ce sont douze millions d’électeurs français qui ont voté pour un parti qui sera la première force politique au Palais Bourbon s’il n’obtient pas la majorité absolue pour gouverner pour la première fois le pays. En face, malgré la sidération, les adversaires du Rn ont dès l’annonce de la dissolution, tenté de s’organiser pour faire barrage. Le système Macron, qui a turbulé en 2017 la vie politique française, acte sa fin dans des conditions troubles et inédites. Emmanuel Macron a été un météore fulgurant de la vie politique française. Enarque (Promotion Senghor), banquier d’affaires, Secrétaire général de l’Élysée et éphémère ministre de l’Economie, l’homme est un cas atypique en sciences politiques. N’ayant jamais été élu auparavant, il a réussi à faire une Opa sur la 7ème puissance mondiale en trahissant celui qui lui a mis le pied à l’étrier, François Hollande, pour lui succéder. Il se disait «ni de gauche ni de droite». Ses référentiels orientaient les observateurs vers un profil libéral, probusiness, partisan d’une startup nation. Il devait ringardiser la vieille classe politique française habituée au clivage gauche-droite. Il sera celui qui aura fait rentrer 89 députés d’extrême-droite à l’Assemblée nationale française et fait voter une loi sur l’immigration saluée par…l’extrême-droite.
En se penchant sur les scores du Rn de ces quinze dernières années, on voit sa progression vertigineuse. En 2007, ce parti, qui avait encore à sa tête Jean Marie Le Pen, n’avait réussi à faire élire qu’un seul député. En 2012, le parti arrive à faire élire deux députés. En 2017, ils sont huit. Les Législatives de 2022, après 5 ans de pouvoir de Emmanuel Macron, 89 élus font leur entrée à l’Assemblée nationale. Le niveau actuel du Rn n’étonne que très peu les observateurs familiers de la scène politique française. Le parti a été normalisé, ses thèmes relatifs à l’immigration, à la sécurité et à l’islam, sont au cœur du débat public français. Un gramscien rigoureux dirait que le Rn a remporté la bataille culturelle, car désormais c’est sur ses thèmes que la classe politique et les intellectuels débattent dans les médias. Il y a une normalisation de la parole raciste et xénophobe en France, orientant très souvent, à travers des médias complices, la parole outrancière vers les populations arabes et noires. Il ne faut pas se tromper d’analyse ni vouloir se ranger dans un verbe politiquement correct pour atténuer le motif raciste dans le vote Rn. Dans un article intéressant de la revue Grand Continent, les ressorts de l’adhésion au Rn sont analysés. Outre le sentiment du déclassement, le motif identitaire reste fondamental dans le vote Rn. Dans l’étude, 84% des électeurs Rn placent directement l’immigration (légale et illégale) comme étant la principale cause de l’insécurité en France. A la question de savoir s’ils sont racistes, 54% des électeurs du Rn répondent par «plutôt» ou «un peu». Un peu plus de la moitié (51%) de l’électorat Rn dit des Français de confession musulmane qu’ils ne sont pas des «citoyens français comme les autres». Le Rn est un parti dangereux pour ses thèses normalisant l’inégalité des citoyens devant la loi et devant les opportunités. Les déclarations de ses leaders sur les Français binationaux -qui nous touchent directement au regard de notre importante diaspora dans ce payssont symptomatiques d’une politique que l’extrême-droite mène quand elle est en responsabilité. La hausse significative des actes racistes durant la campagne des Législatives, dit beaucoup du climat en France. Envisager l’impact d’une victoire du Rn sur la libération de la parole et des actes racistes fait froid dans le dos.
Comme tous les partis populistes, le Rn n’a pas un programme économique sérieux et crédible. Il surfe sur les peurs, accentue les fractures sociales, flatte les postures outrancières et polarise le rejet de l’institutionnalisation du pouvoir par les élites. Le Rn pointe l’autre comme responsable des malheurs des ouvriers, des retraités et de tous les précaires auxquels la gauche ne s’adresse plus. Le parti d’extrême droite a attiré 57% du vote ouvrier tandis que la coalition de gauche n’a glané que 21% des suffrages du même segment.
Partout les populistes montent, arrivent au pouvoir et déchirent le tissu social par la peur, la violence verbale et physique et la banalisation du racisme et de la xénophobie. Leur Adn est le rejet, au lieu de «faire mélange» comme le dit la belle expression de Jean-Pierre Chevènement. Ce fut le cas récemment dans d’autres pays dont le nôtre. Le Rn va certainement un jour arriver au pouvoir. Mais il faut seulement noter qu’en France, face à cette éventualité, il y a encore une presse, des universitaires et une élite intellectuelle qui font barrage. Là-bas, face à l’hydre du fascisme, ils ont fait face, déployant énergie, engagement et talent. Face à la peste brune, des esprits armés de la promesse républicaine, ont fait flotter le drapeau des nôtres, nous, partisans partout de la liberté et de l’égalité. Ce ne fut pas le cas pour le Sénégal, où un aréopage de journalistes et d’intellectuels a choisi le déshonneur de la collaboration pour faire advenir le pire.
Nouveau SG pour le Conseil supérieur de la magistrature
Secrétaire général du ministère de la Justice, Mamadou Diop est désigné également pour occuper les fonctions de secrétaire général du Conseil supérieur de la magistrature. La décision a été prise par le président de la République Bassirou Diomaye Faye. Mamadou Diop remplace à ce poste Alioune Ndiaye, appelé à d'autres fonctions. Procureur à Mbour, le nouveau secrétaire général du Conseil supérieur de la magistrature a été directeur de cabinet d’Aly Ngouille. Sa nouvelle nomination montre sans nul doute que la prochaine réunion du Conseil supérieur de la magistrature est imminente.
Le rapport des assises de la justice remis à Diomaye jeudi
Participant hier à une table ronde des parties prenantes au processus électoral, le professeur Babacar Guèye a annoncé que le rapport des assises de la justice sera remis au Président Diomaye Faye le jeudi prochain, 4 juillet 2024. Le professeur Babacar Guèye répondait à une interpellation du directeur exécutif de l’ONG 3D, Moundiaye Cissé, sur la date de dépôt du rapport final des assises de la Justice, organisées dans le cadre de la quatrième édition du Dialogue national.
Pape Alé Niang bloque l'accord d'entreprise signé le 29 mars 2024
Le nouveau directeur général de la RTS, Pape Alé Niang, a pris une décision qui va faire couler beaucoup d’encre et de salive en ce qui concerne le traitement salarial des agents de la boîte. Selon le successeur de Racine Talla, il lui a été donné de constater que les salaires des mois d'avril et mai 2024 ont été payés sur la base de l'Accord d'entreprise signé le 29 mars 2024 par son prédécesseur. Dans une note, il a indiqué que cet accord, appliqué dans toutes ses clauses, aura une incidence financière annuelle de 1 800 000 000 F CFA et un impact de 1 350 00 000 F CFA sur l'année en cours. Aucune couverture budgétaire n'ayant été garantie pour supporter cet impact, explique-t-il, l'application de l'Accord d'entreprise du 29 mars 2024 est suspendue à l'effectivité du décret 2024-837 du 27 mars 2024 accordant des avantages financiers à l'Éditeur public national de la communication audiovisuelle (RTS). Par conséquent, précise Pape Alé, à compter de cette fin de mois de juin 2024, les salaires seront traités conformément à l'Accord d'Entreprise du 25 mars 2005.
Les syndicalistes de la RTS en ordre de bataille
Le Syndicat national des professionnels de l'audiovisuel public (SYNPAP) de la RTS convoque tout le personnel à l'assemblée générale d'informations aujourd’hui à 15 heures. L’ordre du jour est de parler de la situation de crise à la RTS, selon les syndicalistes, notamment les «mesures impopulaires de la direction générale pour la baisse des salaires, licenciement des contractuels, suspension de l'accord d'entreprise, baisse des primes de prestation à 100 mille francs, suppression des fonds communs».
Contrôle des prix à Thiès, 2 commerçants épinglés
Le service régional du commerce de Thiès a déployé hier une équipe de contrôle au niveau des différents marchés et grands quartiers de Thiès. Selon Khadim Ndiaye Commissaire aux Enquêtes Économiques, Chef du service régional du commerce de Thiès, il s’agit d’une opération sur le terrain, pour vérifier l’effectivité des prix des denrées de première nécessité suite à la baisse décidée récemment par le gouvernement et notamment ceux qui ont été homologués par le Conseil régional de la consommation de Thiès. Selon le Chef du service régional du commerce, il ressort de ce contrôle que le niveau d’application des prix est satisfaisant. Il renseigne que sur plus de 50 commerces visités, deux infractions ont été enregistrées dont l’une sur le sucre et l’autre sur la farine. Et dans ces cas, note Khadim Ndiaye, les agents ont procédé à la saisie des produits qui font l’objet de ces infractions. C’est une équipe d’une quarantaine d’agents qui a été déployée à cet effet et d’après le Chef du service régional du commerce, audelà du contrôle des prix, l’accent est aussi mis sur la nécessité d’afficher dans les commerces et dans un endroit visible, le tableau des prix plafond dans la région de Thiès, car c’est un moyen pertinent d’information des usagers.
Yaye Kan ?» nouvel album de l'artiste Yoro Ndiaye
«Yaye Kan ?» (tu es qui ?) C'est le nom du nouvel album de l'artiste Yoro Ndiaye. Il est sur le marché. Cet opus de 12 titres interpelle sur le vrai sens de la vie et de la solidarité. «On se perd facilement dans le monde car il y a beaucoup d'influences. Et se demander qui on est permet de savoir où aller. Cela permet aussi de s'assurer qui on est et d’avoir une bonne assise pour ne pas se perdre dans ce monde», a-t-il expliqué. Ce nouvel album est une musique d'écoute et d'éducation composée de plusieurs variétés, qui amène les gens à voyager dans différents continents. L'orientation du chanteur compositeur est de rompre avec la monotonie et de s'évader un peu à travers des sonorités comme le folk. Selon Yoro Ndiaye, c'est la somme des expériences réunies qu'il a essayé de reproduire dans cet album. Ce qui l'a amené à visiter toutes les sonorités africaines sauf le mbalax. Il précise que c’est un choix délibéré qui lui permet de découvrir ce qui se fait ailleurs. « Le mbalax est dans l'Adn de tous les Sénégalais. J'ai voulu chercher l'ouverture et expérimenter autre chose. J'ai envie de tourner et de sillonner le monde», a informé le chanteur. Mais pour l'artiste, on peut s'ouvrir tout en restant au Sénégal. Seulement, il est animé d'une intention de laisser un legs à ses jeunes frères pour leur faire comprendre qu'il n'y a pas que le mbalax.
Gabrielle Kane devant la barre pour diffamation et injures
Gabrielle Kane a été attraite hier, devant la barre de la Cour d’appel de Dakar pour diffamation et injures publiques. Elle a été condamnée à une peine de sursis et 2 millions de dommages et intérêts à payer au plaignant Souleymane Ciss. Elle a réitéré devant la barre qu'elle n'avait pas diffamé M. Ciss qui a répudié publiquement son épouse. A l’en croire, ce dernier l’accuse d’avoir divulgué l'information dans la presse. Gabrielle soutient que la presse en avait déjà parlé. Toutefois, elle avoue l’avoir traité de lâche : J'estime qu'on ne répudie pas une femme parce qu'elle n'est pas vierge, et publiquement, comme il l'a fait», a-t-elle dit. Elle insiste que M. Ciss a violé la fille et exercé des violences sur elle puisqu'il l'a contraint à des rapports sexuels. Elle dit avoir été contactée par le père de la fille et qu’elle a accompagné la fille chez la gynécologue. C'est sur la base de ce certificat médical qu’elle dit qu’il y a viol. Mais le juge lui rétorque que le certificat n'établit pas de viol. Il lui dit qu'on ne peut pas se permettre d'insulter les gens. Vous pensez que vous êtes protégée ? lui dit le magistrat. Elle répond : «Je ne suis pas protégée parce je suis condamnée en première instance». Souleymane Ciss rapporte que Gabrielle Kane avait dit qu’il avait besoin du sang de la fille à des fins mystique puisqu’il est investi candidat lors des élections locales. Il précise qu’il n’y a jamais eu de certificat médical qui l'incrimine. Le procureur général a constaté que Gabrielle Kane n'a pas regretté son acte, mais souhaite l'infirmation partielle du jugement rendu sur la diffamation et de la renvoyer sans peines ni dépens, et apprécier en ce qui concerne les injures. Le délibéré est prévu pour le 7 octobre prochain.
Dr MABOUBA DIAGNE ALERTE SUR LA SITUATION CRITIQUE QUE TRAVERSE LE SAHEL
Cette situation, selon le ministre, constitue une menace pressante sur la biodiversité et les moyens de subsistance de millions de personnes qui dépendent des ressources naturelles pour leur survie.
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne a présidé, ce mardi, la cinquième édition des Entretiens techniques du PRAPS : « une plateforme de partage d’expériences sur la réhabilitation des parcours au profit des communautés pastorales ». Pour cette présente édition, le thème retenu est : « réhabilitation des parcours pastoraux au Sahel : quels enseignements pour améliorer l’efficacité et les impacts au profit des pasteurs ? ». S’exprimant à cet effet, le ministre a commencé par rappeler que le Sahel traverse une période critique marquée par des défis environnementaux et climatiques de plus en plus acerbes.
Cette situation, selon lui, constitue une menace pressante sur la biodiversité et les moyens de subsistance de millions de personnes qui dépendent des ressources naturelles pour leur survie. « Concernant les pasteurs et agropasteurs des zones ciblées à travers les six pays du Sahel couverts par le PRAPS, les ressources fourragères issues du pâturage naturel sont au cœur des moyens de subsistance.
Face à cette réalité préoccupante, l’engagement collectif de nos pays à restaurer les parcours au Sahel revêt une importance capitale. Nous devons agir avec détermination et vision pour inverser la dégradation des terres et promouvoir des pratiques durables qui renforcent la résilience des communautés pastorales et agropastorales », a déclaré le ministre. À l’en croire, la levée de ces contraintes constitue une urgence pour protéger la biodiversité, préserver et améliorer les services écosystémiques essentiels a l’amélioration de leurs conditions de vie.
S’agissant du Sénégal, dans la poursuite de ces objectifs, renseigne le ministre, plusieurs techniques de restauration ont été mises en oeuvre notamment par la Direction des Eaux et forêts, l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille Verte, l’institut national de Pédologie (INP), les projets/programmes (dont le PRAPS), les ONG et organisations de producteurs. « Il s’agit entre autres des mises en défens et réserves pastorales, du reboisement, de la Régénération naturelle assistée des bandes pare-feu mises en place de façon mécanique ou manuelle, des cordons pierreux, des demis lunes, de la gestion holistique des parcours, de la lutte contre les espèces envahissantes dans les aires de pâturage, etc. Il est particulièrement réconfortant de constater que ces différentes initiatives sont en parfaite cohérence avec les orientations de son Excellence, le Président de la République, Bassirou Diomaye FAYE, très imprégné des dures réalités du monde rural. Ces orientations sont clairement déclinées dans son Projet pour un Sénégal souverain, prospère et juste qui réserve une place prépondérante au secteur primaire en général et à l’élevage en particulier ».
Dans son discours, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne soutient que pour ce sous-secteur, deux axes d’intervention majeurs ont été retenus à savoir : 1) la redynamisation des filières de productions animales grâce à un ensemble de mesures capables de garantir la compétitivité desdites filières et 2) la sécurisation des systèmes d’élevage et le développement des infrastructures et des équipements de production.
« Sur ce dernier axe il est envisagé, entre autres, en faveur du système d’élevage pastoral, la mise en place d’un programme de restauration des pâturages, de lutte contre les feux de brousse et de développement de l’assurance pour le bétail. Pour enclencher le processus de matérialisation de sa vision pour le sous-secteur de l’Élevage, Son Excellence Monsieur le Président de la République lors du Conseil des Ministres du 22 mai 2024 a donné d’importantes directives au Gouvernement, parmi lesquelles il me plaît d’en citer deux en relation avec la thématique de l’atelier, à savoir : 1) parachever l’actualisation du Programme national de production fourragère en corrélation avec une bonne maîtrise des prix de l’aliment de bétail et une stratégie avancée de lutte contre les feux de brousse; 2) engager, sans délai, la mise en œuvre d’un plan d’aménagement consensuel des parcours du bétail et espaces de pâturage notamment dans la zone sylvopastorale », a-t-il conclu.
ENFANTILLAGES AU SOMMET DE LA REPUBLIQUE
La guéguerre que se mènent actuellement l’Exécutif et le Législatif renvoie à des actes qui infantilisent la République
La guéguerre que se mènent actuellement l’Exécutif et le Législatif renvoie à des actes qui infantilisent la République. La guerre ouverte entre le Premier ministre, qui refuse de se soumettre à la Constitution en son article 55 qui l’oblige à faire sa Déclaration de Politique générale devant l’Assemblée nationale, trois mois après la formation du gouvernement, et la décision, ce samedi, du Bureau de l’Assemblée nationale d’annuler le débat d’orientation budgétaire prévu par une Loi organique sont autant d’actes qui bafouent les lois de la République.
Depuis quelques jours, le Sénégal est plongé dans une crise qui oppose deux institutions importantes de la République. Notamment l’Exécutif et le Législatif. Un précédent dangereux qui remet en cause la sacralité de ce qui faisait la force du Sénégal. La solidité des institutions qui est une garantie de la vitalité démocratique du pays dans un environnement d’instabilité politique des pays de la sous-région. La solidité des institutions a permis au Sénégal de réussir près de trois alternances politiques et démocratiques faisant de notre pays une référence mondiale en matière de démocratie. Hélas, depuis quelques jours, cette solidité de nos institutions est chahutée et infantilisée par l’Exécutif à travers le refus du Premier ministre de se conformer à l’article 55 de la Constitution qui l’oblige à faire sa Déclaration de Politique générale (DGP) devant l’Assemblée nationale.
Ousmane Sonko : Pourquoi je n’irai pas à l’Assemblée national
Le vendredi 28 mai, l’opinion apprend qu’Ousmane Sonko, répondant à une interpellation du député Guy Marius Sagna, a décidé, pour le moment, de ne pas respecter l’art 55 de la Constitution. « Honorable député Guy Marius SAGNA, J’ai bien reçu votre interpellation, à propos de la déclaration de politique générale du Premier Ministre, qui appelle de ma part les réponses et précisions ci-après.
1. Ma déclaration de politique générale (DPG) est prête, et je vous réitère toute mon impatience à tenir cet exercice de présentation des grands axes des politiques publiques et de l’action du Gouvernement suivant les orientations du Président de la République.
2. L’article 55 de la Constitution oblige le Premier ministre à faire sa DPG devant l’Assemblée nationale sans préciser les délais et la procédure qui relèvent du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale (loi organique n° 2002-20 du 15 mai 2002, modifiée).
3. Les dispositions du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui fixaient les délais et la procédure de la DPG, ainsi que toutes références au Premier ministre, ont été abrogées de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale depuis 2019, suite à la suppression du poste de Premier ministre (loi organique n° 2019- 14.
4. Le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale en vigueur ne tient pas compte du Premier ministre puisqu’il n’a pas été actualisé suite à la restauration du poste de Premier ministre par la loi n°2021-41 du 20 décembre 2021 portant révision de la Constitution » indique le Premier ministre en réponse au député Guy Marius Sagna.
En conséquence, selon toujours Ousmane Sonko « dans un souci constant de respect de la séparation des pouvoirs et du principe de légalité, je ne tiendrai ma DPG devant cette Assemblée qu’une fois que la majorité parlementaire se sera amendée en réinscrivant dans le règlement intérieur l’ensemble des dispositions relatives au Premier ministre.
En cas de carence de l’Assemblée, d’ici le 15 juillet 2024, je tiendrai ma Déclaration de Politique générale devant une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. Ce sera l’occasion d’un débat libre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure ».
L’Assemblée nationale ajourne la séance sur la loi de programmation budgétaire
Réponse du berger à la bergère. Le débat d’orientations budgétaire (DOB), qui devait se tenir ce samedi l’Assemblée nationale avec le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, est annulé par le Bureau de l’Assemblée nationale lors d’une réunion de clôture de la session unique 2023-2024. « Le Bureau de l’Assemblée nationale a décidé souverainement de sursoir aujourd’hui au débat d’orientation budgétaire (DOB). C’est pourquoi, vous avez vu tout à l’heure le ministre des Finances et son équipe se retirer”, a déclaré le président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar, Abdou Mbow, ajoutant que la conférence des présidents a été informée de cette décision. Selon lui, le bureau de l’Assemblée nationale, qui se veut “conséquent,” a refusé de recevoir le ministre des Finances dans la mesure où le chef du gouvernement, en l’occurrence Ousmane Sonko, “a refusé de se présenter devant la représentation nationale pour faire sa déclaration de politique générale”. Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY) a notamment déploré l’attitude du Premier ministre qui, selon lui, “a (…) réduit l’Assemblée nationale à sa plus simple expression”.
Aussi bien le Premier ministre que le bureau de l’Assemblée nationale ont violé la loi
Le bras de fer instauré entre l’Exécutif et l’Assemblée nationale a abouti à une violation de la loi constitutionnelle par le Premier ministre et de la loi organique organisant le DOB par le Parlement. « Le Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) sert de référence à l’élaboration de la loi de finances de l’année à venir dont il définit les orientations, le niveau global des recettes attendues et des dépenses projetées sur la base de l’évolution de la conjoncture économique nationale et internationale. Au Sénégal, il porte sur une période triennale glissante, ajustée annuellement et fait l’objet du Débat d’Orientation budgétaire (DOB) qui doit se tenir au plus tard le 30 juin de chaque année à l’Assemblée nationale.
Le DPBEP qui n’est pas soumis au vote, est élaboré conformément à l’article 51 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) n°2020-07 du 26 février 2020, internalisant la Directive communautaire n°06/CM/2009 du 26 juin 2009 qui prône une gestion des finances publiques axée sur la performance, l’obligation de rendre compte et la transparence. Cette dernière exigence est confortée par la loi n° 2012- 22 du 27 décembre 2012 portant code de transparence dans la gestion des finances publiques » indique l’ancien député du PDS Alioune Souaré. Il déplore l’acte posé par le bureau de l’Assemblée nationale ce samedi matin. « Le bureau de l’Assemblée nationale dispose d’un pouvoir administratif, il n’a aucun droit pour surseoir au DOB régi par une loi organique. L’art 17 du Règlement intérieur ne mentionne nulle part que le Bureau de l’Assemblée nationale doit surseoir une activité comme le DOB régie par une loi organique dont l’origine est communautaire » ajoute l’ancien parlementaire.
Dans la hiérarchie des normes, la loi organique vient après celle constitutionnelle. Alioune Souaré est d’avis aujourd’hui que le bureau de l’Assemblée nationale a infantilisé l’institution parlementaire. « Le prétexte de l’acte posé ce samedi 29 juin par le bureau de l’Assemblée en réponse au texte publié par le Premier ministre Ousmane Sonko ne tient pas la route. Le bureau a manqué de maturité en réagissant sur un papier du Premier ministre qui ne leur est pas destiné et qui n’a aucun caractère officiel. Ce qui est grave et scandaleux, c’est que le DOB émane non seulement d’un texte communautaire, mais il est inscrit dans la Loi organique de 2020 » souligne l’ancien député Alioune Souaré. L’ancien député du PDS inflige aussi à Ousmane Sonko un blâme pour avoir violé la Constitution en son article 55. « L’enfantillage d’Ousmane Sonko, c’est le fait, en tant que Premier ministre, d’oublier qu’il est une institution au regard de l’art 6 de la Constitution qui place le Premier ministre, après le président de la République, et l’Assemblée nationale, puis le HCCT, le CESE, le pouvoir judiciaire notamment le Conseil Constitutionnel, la Cour Suprême, la Cour des Comptes et les Cours et Tribunaux.
Selon la Constitution en son art 57, le Premier ministre a pour missions entre autres l’exécution des lois et dispose d’un pouvoir réglementaire. Comment on peut vous confier de telles missions et surtout vous dire que l’art 55 vous oblige à faire une DPG et vous désignez un autre lieu. C’est manquer de respect à la République et aux institutions. C’est de l’enfantillage. Le Premier ministre doit cesser de cultiver le populisme, il a du travail pour ce pays », estime l’ancien parlementaire. Alioune Souaré pense que la démarche du Premier ministre aurait du consister à une saisine du Conseil Constitutionnel ou demander au président Diomaye de le faire puisque l’organe judiciaire est le seul arbitre en matière constitutionnelle et des lois organiques.
Le député Amadou Ba de Yewwi Askan wi défend Sonko et descend en flammes l’Assemblée nationale
« Ce qui s’est passé ce samedi 29 juin à l’Assemblée nationale restera dans les annales sombres de son histoire. Le Président Amadou Mame Diop et ses collègues de Bby ont posé un précédent dangereux contre l’Institution parlementaire. Que tout le monde s’en rende compte pour apprécier l’énormité de la forfaiture : violer délibérément la Loi organique sur les Lois de finances (LOLF) en représailles à des propos soit disant discourtois du Premier ministre Ousmane Sonko tenus en dehors de l’Assemblée nationale sur sa page Facebook » souligne le député Amadou Ba dans un post sur les réseaux sociaux. « Le DAB est une exigence de l’art 56 de la LOLF qui en exige la discussion à une période précise avant la clôture de la session parlementaire unique. Après avoir programmé sa tenue depuis plusieurs jours, ce samedi 29 juin, le Président Amadou Mame Diop et ses acolytes de Bby ont décidé son ajournement sine die le jour même de sa tenue. Ce faisant, ils empêchent sa tenue dans les délais imposés par la LOLF. Dans quel pays démocratique où règne l’Etat de droit, une institution viole-t-elle les lois pour protester contre des « propos discourtois » ? Voilà la seule question qui mérite l’attention » ajoute Amadou Ba.