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28 juin 2025
LA VÉTUSTÉ CARCÉRALE ET LE SURPEUPLEMENT RÉSISTENT À L’ETAT
Les prisons peinent à absorber le flot incessant de nouveaux détenus, avec près de 40% de la population carcérale en détention provisoire. Une réalité choquante qui contraste avec les principes fondamentaux des droits humains
Le nombre important de détenus dans les centres de détention sénégalais est un problème que les défenseurs des droits humains ne manquent pas de décrier, à chaque fois que de besoin. Le mal reste entier malgré, les initiatives de l’Etat dans la politique pénale. A cela s’ajoute la vétusté de ces établissements pénitenciers qui datent tous de la période coloniale.
Le Sénégal se caractérise par une surpopulation carcérale. Les Maisons d’arrêt et de correction (MAC), en plus de leur vétusté, sont confrontées à un dépassement de leurs effectifs. Les longues détentions préventives sont dénoncées par les acteurs judiciaires et des défenseurs des droits humains. En atteste, quelques jours après les réserves émises par le Premier président de la Cour suprême, Aly Ciré Ba, en décembre dernier, lors de la rencontre des Chefs de Parquet et le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, d’alors, Me Aïssata Tall Sall à Diamniadio, pour se pencher sur la question, les longues détentions provisoires ont été décriées par les acteurs de la justice sénégalaise.
Ainsi, le Secrétaire général de l'Ordre des avocats du Sénégal, Me Ibrahima Ndiéguène a révélé dans les colonnes de Walf Quotidien, le 24 décembre 2023, que sur une population carcérale estimée à 15.000 prisonniers au Sénégal, les 6000 sont en détention provisoire. Deux mois plus tard, dans le cadre de la décrispation de la tension politique persistante et accentuée par le report de la présidentielle du 25 février 2024, au moins 344 détenus (arrêtés dans le cadre des manifestations politiques ayant secoué le pays depuis février 2021) ont élargis de prison, à partir du 15 février dernier. En séance d'explications dans la soirée du mardi 20 février 2024, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall a précisé qu'il restait 272 autres prisonniers interpellés essentiellement dans le cadre de manifestations politiques.
Engorgement des cabinets d’instruction du a l’insuffisance des magistrats
Le surpeuplement des prisons est aussi expliqué par l’engorgement des cabinets d’instruction, à cause de l’insuffisance des magistrats. En guise de réponse à ces manquements, différentes mesures sont initiées par les autorités. Les libérations conditionnelles et la grâce présidentielle sont parmi les initiatives de l’Etat. Il y a aussi, en plus de l’aménagement des peines, l’effectivité de la peine alternative notamment le port des bracelets électroniques qui a été introduit dans le système de répression pénale. La révision du Code de procédure pénale qui, à terme, permettra de limiter la détention en matière criminelle est dans les directives du Sénégal.
En outre, l’Etat du Sénégal avait annoncé la construction d’une nouvelle prison en Sébikotane, pour désengorger Reubeuss. En 2015, Me Sidiki Kaba, alors Garde des Sceaux, ministre de la Justice, en avait fait l’annonce. Il avait même dit que ce sont les profits tirés de la vente de la Maison d’arrêt de Reubeuss, évalués à 6 milliards de FCFA, qui serviraient à construire une nouvelle prison à Sébikotane. Seulement, plus tard, il a été annoncé que l’Etat n'avait pas trouvé d’acquéreur qui accepte la formule proposée, consistant à financer la construction d’une prison avant de retrouver son local (le foncier de Reubeuss). Ainsi donc, Reubeuss n’a jamais été déplacé. La prison centrale de Dakar continue de recevoir les prisonniers qui déplorent les conditions de vie dans ce centre de détention. En attendant, cette nouvelle prison tardant à se concrétiser, des cellules sont construites dans les prisons.
Recommandations pour solutionner le surpeuplement carcéral
Rappelons que dans ses conclusions, le dernier Dialogue national axé sur la Réforme et la Modernisation de la Justice, tenu le 28 mai 2024, a retenu, à l’unanimité, l’urgence de la réduction des pouvoirs jugés «exorbitants» du Procureur de la République. «(…) Il y a eu un large consensus sur des points portant, entre autres, sur la réduction des pouvoirs du Procureur de la République», a-t-on rapporté. Aussi les participants se sont-ils accordés sur la proposition d’institution de juge des libertés et de la détention, avec la détermination des rôles et attributs de ce magistrat, pour solutionner la problématique des longues détentions préventives. Il a également été conseillé d’élargir le champ et les pouvoirs du juge d’instruction. Des recommandations sur la réduction des temps de détention et d’enquête, la requalification des délits et infractions, la digitalisation, le recrutement du personnel et sa spécialisation, l’élargissement de la carte judiciaire, etc. étaient également retenues.
En somme, dans le rapport final, s’agissant des propositions phares transversales aux deux sous-commissions, «ces recommandations portent sur : La Limitation des pouvoirs du Procureur de la République, Une plus grande compétence au Juge d’Instruction, L’instauration d’un juge des libertés et de la détention…, Une Révision des Codes existants (Code pénal, Code de Procédure Pénale, Code de Procédure Civile, Code de la Famille)…», note le document. D’ailleurs, le Forum du justiciable, en plus de ces recommandations, sur les longues détentions préventives, préconise l’encadrement de la détention provisoire en matière criminelle pour en limiter la durée a 2 ans, de privilégier le contrôle judiciaire pour les personnes qui présentent des garanties de représentation en justice et d’assurer l’autonomie budgétaire des juridictions.
LES JO PARIS 2024 EN LIGNE DE MIRE POUR LES LIONS
L’athlétisme sénégalais a lancé sa campagne africaine avec les 23èmes championnats d’Afrique d’athlétisme qui se déroulent du 21 au 26 juin à Douala (Cameroun).
L’athlétisme sénégalais a lancé sa campagne africaine avec les 23èmes championnats d’Afrique d’athlétisme qui se déroulent du 21 au 26 juin à Douala (Cameroun). Dix neuf athlètes seront en lice à ces joutes avec l’objectif de faire mieux que les trois médailles engrangées lors de la précédente édition en 2022. Mais aussi de réaliser, selon son vice-président Bara Thiam, des performances qui leur permettront de participer aux JO de Paris.
Le Sénégal a lancé sa campagne africaine avec les 23e Championnats, qui se déroulent du 21 au 26 juin à Douala, au Cameroun. Dix-neuf athlètes dont 6 filles et 13 garçons accompagnés de 5 encadreurs représenteront leur pays à ces joutes. Avec en ligne de mire une bonne moisson de médailles leur permettant de décrocher des places qualificatives pour les Jeux olympiques de Paris 2022.
« Il faut signaler pour cette compétition, la présence de beaucoup d’athlètes prometteurs qui se sont illustrés cette année, tels que Louis François Mendy au 110 mètres haies – déjà qualifié pour les JO de Paris, Saly Sarr à la longueur, Cheikh Tidiane Diouf au 400 mètres plat, Mamadou Sarr au 100 mètres, de même que le relais 4X100 mètres qui a fait de très belles performances cette année. Donc, ils sont dans une phase ascendante », a souligné El hadj Bara Thiam. Le premier vice-président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme reste confiant des chances de médailles. « La Fédération sénégalaise d’athlétisme est très confiante sur les chances de médailles de nos athlètes aux Championnats d’Afrique avec des performances qui leur permettront de participer aux JO de Paris «, a-t-il soutenu.
« L’autre aspect à noter, c’est l’enjeu cette année de ces championnats d’Afrique. C’est une compétition flashée par Worlds où les athlètes ont la possibilité de se qualifier pour les JO de Paris 2024. Nous croisons les doigts. Et nous osons espérer que dans la délégation, certains athlètes puissent réaliser de belles performances leur permettant de se qualifier, suivant les performances qu’ils réaliseront », poursuit-il.
Le responsable fédéral estime que les Lions sont prêts pour la compétition. De son point de vue, l’idée de participation aux Jeux olympiques suffit comme source de motivation pour les athlètes. « Les athlètes sont fins prêts, en termes de préparation. Depuis le début de la saison, ils sont suivis au dans les compétitions nationales mais aussi de la sous-région, comme la zone 2 et autres. Donc, nous osons espérer que le Sénégal va retourner avec quelques médailles, la Fédération peut être confiante sur les chances de médailles à ces championnats d’Afrique », soutient le responsable fédéral. En 2022, le Sénégal était revenu aux championnats d’Afrique des îles Maurice avec une médaille d’or remportée par Sangoné Kandji, une médaille d’argent par Saly Sarr et un bronze par Amadou Faye.
LES HOPITAUX D’AFRIQUE ET D’AILLEURS FONT L’ETAT DES LIEUX
Le thème sur «La certification des établissements de soins» réunira, à partir du 26 juin, à Dakar, des gestionnaires d’établissements de santé et praticiens de la médecine ainsi que d’autres acteurs qui gravitent autour de la santé.
Le thème sur «La certification des établissements de soins» réunira, à partir du 26 juin, à Dakar, des gestionnaires d’établissements de santé et praticiens de la médecine ainsi que d’autres acteurs qui gravitent autour de la santé. Organisée par le Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’Océan indien et des Caraïbes (Reshaoc), plus de 400 participants y sont attendus afin de faire l’«état des lieux de la mise en place de la démarche qualité dans les hôpitaux de Reshaoc». Hier, vendredi 21 juin 2024, le comité d’organisation de la rencontre, accompagné du ministère de la Santé et de l’Action sociale, a fait face à la presse.
Du 26 au 28 juin 2024, la capitale sénégalaise va accueillir la 12ème édition des rencontres hospitalières organisée par le Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’Océan indien et des Caraïbes (Reshaoc) avec comme partenaire la France. La présidence étant assurée par le Sénégal, les acteurs ont décidés de revenir en terres sénégalaises, après y avoir tenus deux autres éditions.
Pour le colonel Massamba Diop, point focal du Reshaoc, ce réseau est un cadre, un réseau d’hôpitaux de toute l’Afrique francophone qui a pour rôle de partager, entre ses membres, les meilleures pratiques professionnelles. «Il est important d’avoir une uniformité dans l’approche de la prise en charge des malades et d’apporter une meilleure réponse aux attentes des malades. Il permet également de faire une amélioration constante de l’offre et de la qualité des soins que nous dispensons au niveau des populations», a-t-il fait comprendre. Pour cette édition, le thème sera axé sur «La certification des établissements de soins : états des lieux de la mise en place de la démarche qualité dans les hôpitaux du Resshaoc». Pour les acteurs, il s’agit, à travers ce thème, d’améliorer constamment la sécurité. «Il s’agit de partages et c’est surtout de nos insuffisances, de nos erreurs qu’on s’appuie pour corriger ensemble et partager tous les événements, qu’ils soient bons ou déplorables dans l’espace du Reshaoc, pour proposer des solutions de sortie» a fait savoir le colonel Diop.
Selon Khadidiatou Sarr Kébé, présidente en exercice dudit réseau et par ailleurs Directrice de l’hôpital de Fann, les 12èmes rencontres ont déjà connu un énorme succès, avec près de 500 participants notamment des Sénégalais, de la sous-région, de la France.
LE SENEGAL SUR LA QUALITE DES SOINS DELIVRES
La loi hospitalière 98-08-98-12 qui consacre la réforme hospitalière a inscrit en bonne place la démarche qualité que les hôpitaux publics doivent mettre en place. Pour Moussa Sam Daff, président de l’Association sénégalaise des Administrateurs des services de santé et par ailleurs Directeur de l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye, c’est sur la qualité telle que perçue qu’on doit travailler. «Les hôpitaux sont en train de faire beaucoup de choses que les gens ignorent. Il y a un effort de communication que les hôpitaux doivent faire pour se réconcilier avec les populations. Nous le constatons, nous ne disons pas que tout est rose, mais il y a énormément d’efforts qui ont été faits. Sur le plan du plateau technique, l’hôpital sénégalais n’a rien à envier à ceux des pays de l’espace Reshaoc. Maintenant, sur le plan des comportements, des pratiques, il y a des choses à revoir», a-t-il fait comprendre. Et d’ajouter : «la qualité, pour l’apprécier, il faut le faire sous l’angle d’un processus. Ce qui veut dire que l’hôpital peut être bon sur les 10 caractéristiques et faillir sur une. Ce qui remet en cause toute la démarche qui a été posée. C’est la raison pour laquelle on a parlé d’institutionnaliser mais surtout d’évaluer».
INSTITUTIONNALISATION
Par rapport à l’institutionnalisation, les acteurs ont souligné qu’elle permettra une harmonisation des procédures. Ainsi, à partir de ce moment, ils diront que l’évaluation sera beaucoup plus évidente et on progressera ensemble. Tout en interpellant l’autorité de tutelle sur la question, les acteurs reconnaissent l’existence d’un mécanisme d’évaluation au Sénégal. «Les autorités verront ce qu’il faut mettre en place pour davantage systématiser la démarche dans les Etablissements publics de santé» (EPS) a fait savoir M. Daff. Pour la Directrice générale de la Santé, Dr Fatou Mbaye Sylla, les motifs d’insatisfaction touchent souvent l’accueil, les conditions de séjour et c’est peut-être même l’environnement, à tort ou à raison, qui peuvent estimer qu’il y a sur prescription. «Nous ne disons pas que tout est rose dans nos hôpitaux, mais nous y travaillons et les résultats sont là. Maintenant, il faut vulgariser ces bonnes pratiques et améliorer ce qui ne va pas et nous y travaillons. Il y a des évaluations qui sont faites dans les hôpitaux», a-t-elle renseigné.
Au niveau de la Commission scientifique, le Professeur Mamadou Sarr a soutenu qu’en parlant de l’institutionnalisation, il est question du cadre normatif en termes de référentiel qualité. A cet effet, il a estimé qu’«Il faut que toutes les parties prenantes s’accordent à définir un cadre commun de fonctionnement normalisé en terme d’accueil, d’urgence, fluidification des actes administratifs, en terme de processus métier ; tout ce qu’on a à se plaindre, on doit le configurer dans ce cadre. Il sera élaboré, partagé et accepté par toutes les parties prenantes, y compris les usagers. Après cela, il faut mettre en place une autorité de régulation».
Avec ces organes de gouvernance de la qualité, Pr Sarr reste convaincu qu’il faudra des comités d’évaluation qui vont se déplacer, ainsi que des procédures pour les certifier. «Il faut mettre une Commission nationale de certification qualité. L’enjeu est beaucoup plus important. La qualité dépend des ressources allouées, on ne peut pas faire plus avec moins. Si on donne des ressources, il faut les optimiser dans l’utilisation ; c’est de cela qu’il s’agit. Il y a un socle de base à bâtir en commun, c’est le réseau qui permettra de le faire. C’est pourquoi l’organisme de certification qui est le Reshaoc va donner des labélisations qui est un gage qu’on a franchi un certain nombre d’étapes, pas la totalité, pour être éligibles à la demande d’accréditation internationale».
301 820 CANDIDATS ATTENDUS AU CFEE
Les examens du Certificat d’études de fin élémentaires et de l’entrée en sixième se déroulent les mardi 25 et mercredi 26 juin 2024. Au total, 301 820 candidats sont attendus.
Les examens du Certificat d’études de fin élémentaires (CFEE) et de l’entrée en sixième se déroulent les mardi 25 et mercredi 26 juin 2024. Au total, 301 820 candidats sont attendus.
I ls sont 301 830 candidats dont 170 266 filles inscrits aux examens de CFEE et de l’entrée en sixième prévus les mardi 25 et mercredi 26 juin 2024 sur toute l’étendue du territoire, en Gambie et en Guinée Bissau, contre 300 268 l’année dernière. Soit une hausse de 1552. L’annonce est du Directeur des Examens et Concours Papa Baba Diassé qui a animé un point de presse hier, vendredi 21 juin.
Selon lui, toutes les dispositions ont été prises pour un bon déroulement des épreuves. Les candidats sont repartis entre 1978 centres. Pour la session 2024, des élèves porteurs de handicap dont cent treize candidats déficients visuels (61 non-voyants et 52 malvoyants) sont inscrits. Cette année, la spécificité des concours d'entrée en sixième et du CFEE pour est que 69 730 candidats se présenteront sans état civil, soit plus de 39 404 que l'année précédente.
Pour cette présente session également, l’innovation majeure est la digitalisation intégrale de tout le processus d’organisation des examens du CFEE et de l’entrée en 6e. « La dématérialisation de tout le processus de l’organisation des examens est l’innovation majeure à laquelle nous avons procédé, en rapport avec notre ministère de tutelle et avec l’équipe technique de la direction des Examens et Concours », a fait savoir Papa Baba Diassé.
Mieux, a-t-il ajouté, « depuis l’enrôlement des candidats jusqu’à la publication des résultats, en passant par l’inscription, la mise en place et le fonctionnement des commissions spéciales, tout est digitalisé par le biais de la plateforme ANADOLE ». Aussi, dira-t-il « c’est sur une recommandation faite par le Premier ministre, lors du premier Conseil interministériel consacré à l’organisation des examens et concours, que nous avons mis au point la digitalisation de tout le processus d’organisation des examens du CFEE et de l’entrée en 6e ».
A en croire Papa Baba Diassé, « la digitalisation favorise la rapidité dans le traitement des données, la transparence des examens et de la proclamation des résultats, la réduction des distances, un gain de temps, l’archivage électronique des extraits de naissance, des registres, des relevés de notes et des diplômes ». Cette année, les autorités envisagent de publier les résultats du CFEE en même temps que ceux de l’entrée en 6e.
LES NOUVEAUX PRIX ENTRENT EN VIGUEUR A PARTIR DU LUNDI 24 JUIN
Le ministre du Commerce et de l’industrie, Dr Serigne Gueye Diop a présidé hier, vendredi 21 juin, le Conseil National de la Consommation (CNC) en présence de tous les opérateurs économiques et autres industriels.
Le ministre du Commerce et de l’industrie, Dr Serigne Gueye Diop a présidé hier, vendredi 21 juin, le Conseil National de la Consommation (CNC) en présence de tous les opérateurs économiques et autres industriels. Au cours de cette rencontre, il a annoncé les nouveaux prix retenus définitivement par le gouvernement. Il a aussi fait savoir que ces nouveaux prix seront appliqués à partir de ce lundi 24 juin.
La semaine dernière, l’Etat avait pris la décision de baisser les prix de certaines denrées de grande consommation apour soutenir le pouvoir d’achat des ménages. Les nouveaux prix retenus vont entrer en vigueur le lundi 24 juin prochain. L’annonce a été faite hier, vendredi 21 juin, par le Ministre de l’Industrie et du commerce Serigne Guèye Diop, lors du Conseil national de la consommation.
« Les nouveaux prix vont entrer en vigueur dès lundi prochain. Tous les prix seront immédiatement applicables sur l’ensemble du territoire national. Je vais demander aux conseils régionaux de consommation de se réunir dans les meilleurs délais. Pour les mesures d’accompagnement pour l’application des prix, le ministère de l’Industrie et du commerce prendra toutes les dispositions en relation avec les acteurs, notamment les importateurs, les commerçants, les industriels et les consommateurs pour assurer le strict respect des prix sur l’ensemble du territoire », a-t-il indiqué.
Un certain nombre de mesures seront prises pour accompagner cette décision de l’Etat notamment la publicité et l’affichage des prix qui seront obligatoires et reprécisés par un arrêté signé par le Ministère. « Le ministère prendra toutes les dispositions pour rendre disponibles dans toutes les boutiques les affiches sur les prix. Le contrôle sur le terrain sera effectif et renforcé. Nous allons impliquer d’abord les 1000 volontaires de la consommation et les forces de défense et de sécurité seront aussi mises à contribution. Nous comptons sur l’implication de tous les acteurs, le contrôle citoyen à travers les relais communautaires, les Badianou Gokh et les chefs de quartiers. Un dispositif spécial sera discuté et mis en place en relation avec le Port autonome de Dakar pour accélérer les déchargements et les dédouanements », a fait savoir le Ministre.
Pour les mesures structurelles, il informe que le gouvernement va encore continuer la politique de souveraineté économique et alimentaire et réorganiser la modernisation de la distribution et la mise en place de magasins de référence comme les Sonadis.
En attendant, il promet que l’Etat va mettre en place une meilleure politique d’approvisionnement sur l’ensemble du territoire ainsi que des procédures d’appels d’offre. « Les politiques industrielles seront aussi favorisées. La réflexion sera aussi engagée dans le cadre d’une concertation à mettre en place avec le haut conseil de la consommation, le conseil national de la consommation et tous les acteurs », soutient-il.
Conseil national de la consommation : Les nouveaux prix officiels retenus publiés
Le ministre du Commerce et de l’industrie Dr Serigne Gueye Diop a annoncé hier, vendredi 21 juin 2024, lors du Conseil National de la Consommation (CNC) et en présence de tous les opérateurs économiques et autres industriels, les prix retenus définitivement par le gouvernement.
Pour l’huile raffiné, le prix du bidon de 20 litres est de 18.500 frs (ex usine ou à l’importation), le prix de gros est de 17750 frs le bidon de 20 litres. Le demi-gros est à 19.000 F Cfa et pour le détail, la bouteille est à 1000 francs dans toutes les boutiques du Sénégal.
Le Kg de riz à 410 frs et celui du sucre est à 600 frs Cfa. Le riz brisé à l’import va coûter 375.000 francs CFA la tonne en gros c’est 379 000 frs et le demi-gros sera à 385 000 frs et le prix du détail est à 410 frs CFA le KG. Pour le sucre cristallisé produit généralement à Richard Toll, la tonne sera à 558.000 frs, pour le sucre importé, le prix de gros sera à 566.000 frs, *le gros à 571.000 francs, le demi-gros à 557.000 francs la tonne et le détail à 600 frs au lieu de 650 frs.
Le pain passe à 150 F Cfa ». Concernant le prix de farine de blé et du prix du pain, on aura pour *la farine du boulanger de blé de type 55, sera désormais à 15.200 frs le sac de 50 kg et la farine boulanger améliorée sera de 15.700 frs le sac de 50 kg. Par conséquent, pour *le prix de la baguette, il passe de 175 frs à 150 frs soit une baisse de 25 frs. Le sac de ciment est à 3550f frs. Le prix exclusif du ciment est de 66.000 frs par tonne, le prix au distributeur est de 71.000 frs la tonne. Le sac va désormais passer à 3550 francs Cfa.
Amadou Gaye, président de la FNBS : «Nous ne sommes pas d’accord sur la baisse de 4000F… »
« Lorsque le ministre du Commerce nous a reçus avec le regroupement des boulangers du Sénégal (RBS) nous lui avons dit que si vous voulez une baisse de 25 Francs, il faut au minimum que vous baissez le prix de la farine à 6500 f. Donc notre principale revendication c’est ça. Mais aujourd’hui vous avez vu que la baisse s’est portée uniquement sur 4000f. C’est vous dire qu’il n’y a pas de consensus. Mais nous avons mesuré les efforts que l’Etat est en train de faire avec une subvention minimale de 160 millions F cfa par jour pour que la farine baisse de 4000f. C’est pourquoi, nous avons dit que si cette baisse s’arrête a seulement 4000f, beaucoup de boulangeries auront des problèmes. Il faudrait donc un accompagnement. Nous avons dit au ministre que même si nous acceptons les mesures, nous ne sommes pas d’accord sur la baisse de 4000f, mais plutôt une baisse de 6500f le sac. Nous allons accepter la baisse de 25 f parce que nous n’allons pas contraindre une volonté de l’Etat. Nous demandons la protection des industriels que nous sommes. Au cas contraire, on va assister à des fermetures de boulangeries. Il y a eu des discussions qui ont été enclenchées d’abord à la primaturé ensuite au ministère du Commerce, mais il n’y a pas eu de consensus. L’état a décidé »
Baadoolo - Défaite de la musique
La fête de la musique est célébrée à voix basse. Chez les acteurs, c’est un concert de critiques contre la Sodav et la politique culturelle. Et puis, avec plusieurs syndicats et mouvements, les musiciens ont décidé de ne pas accorder leurs violons. Les micro-associations gagnent rarement les macro-batailles sans harmonie. Il faudra aussi retirer le micro aux beaux parleurs, haut-parleurs dans les médias. Ndeysaan, alors que ses confrères rappent ce 21 juin, Dof Ndéye dé-rap et rejoint le violon. A ce rythme, ce sera la défaite de la musique.
Emigration irrégulière- Une pirogue interceptée avec 85 Sénégalais dont 5 morts
Une pirogue a dérivé depuis plus de 21 jours derrière sur l’Île El HIerro de Las Palmas en Espagne, selon la Marine espagnole. L’embarcation avait à son bord plus de 85 migrants Sénégalais dont 5 morts. Elle a été interceptée par une croisière en provenance de la Gambie. Parmi eux, 37 sont en situation d’hypothermie dont le pronostic vital est engagé.
Burkina Le Sénégalais Harouna Dia honoré par la commune de Ouagadougou
L’adage «nul n’est prophète chez soi» vient encore de se vérifier avec le cas Harouna Dia. Dire que ses actions sociales dépassent les frontières nationales relève d’un secret de polichinelle. En atteste l’hommage que le Président de la Délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté, lui a rendu «pour son soutien exemplaire et son engagement dans le bitumage des voiries de notre commune». Sur l’attestation remise au Pdg de la Poissonnerie du Burkina, on peut lire : «Grâce à votre contribution précieuse, nous avons pu améliorer considérablement les infrastructures routières, facilitant ainsi la mobilité des habitants et contribuant au développement socio-économique de notre ville.»
Agression avec arme blanche - Le rappeur Dof Ndéye plante des coups de couteau à un individu
La scène est dramatique ! Le rappeur Dof Ndéye, ancien pensionnaire de Rebeuss a une fois de plus franchi le Rubicon. En effet, avant la Présidentielle de 2024, il avait partagé une vidéo dans laquelle il menaçait publiquement avec sa hache. Cette fois-ci, il a passé à l’acte en agressant un individu. Seneweb informe que Dof Ndéye a planté des coups de couteau à un individu qui a perdu beaucoup de sang. Selon le site, le rappeur «accuse le jeune homme d’avoir vandalisé son véhicule au moment où il effectuait sa prestation lors d’un concert». Dof Ndéye a d’abord maîtrisé sa cible avant de lui porter des coups. La victime malgré tout, s’est échappée des griffes de son agresseur. Le site précise que «la vidéo est actuellement entre les mains des autorités judiciaires compétentes».
Tragique accident sur la route du Blouf Les circonstances de la mort du conducteur de moto Moussa Barry
Dans la nuit du 20 au 21 juin 2024, un accident corporel a secoué la commune de Mlomp, précisément à la sortie nord du village d’Ediamath. Conducteur de moto, Moussa Barry, 30 ans, circulait en direction de Thionck Essyl sur la Boucle du Blouf. Soudain, une vache a traversé la chaussée de droite à gauche, suivant son sens de marche. L’impact a été violent, et la corne de l’animal l’a piqué au niveau de la cage thoracique. Malgré une évacuation rapide vers le district sanitaire de Thionck Essyl, il n’a pas survécu à ses blessures. Il laisse derrière lui une épouse et deux enfants.
Pauvreté alimentaire sévère de l’enfant par pays Le Sénégal classé 37ème dans le rapport de l’Unicef
Le Sénégal figure parmi les pays présentant un niveau élevé de malnutrition infantile. Il est classé 37ème dans le nouveau Rapport sur la nutrition des enfants, du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), intitulé «Pauvreté alimentaire de l’enfant : Les conséquences des privations nutritionnelles durant la petite enfance». L’organisation définit la pauvreté alimentaire de l’enfant comme l’incapacité des enfants à accéder à des aliments nutritifs et diversifiés durant la petite enfance (soit les cinq premières années de leur vie) et à en consommer. D’après l’analyse, trois facteurs majeurs sont à l’origine de la pauvreté alimentaire sévère de l’enfant : un environnement alimentaire inadéquat, de mauvaises pratiques alimentaires durant la petite enfance et la pauvreté monétaire des ménages, laquelle affecte les enfants et leurs familles.
Gisement d’uranium - Le Niger retire au Français Orano son permis d’exploitation
Le Niger a retiré le permis d’exploitation de l’importante mine d’uranium à l’entreprise française Orano, selon Rfi. Ce, malgré le lancement récent de travaux sur le site, a confirmé la société dans un communiqué ce 20 juin 2024. Orano dit prendre acte de la décision des autorités du Niamey de «retirer à sa filiale Imouraren SA son permis d’exploiter le gisement». Pour rappel, dans une note datée du 11 juin, le ministère des Mines du régime militaire au pouvoir au Niger rappelait que le permis d’exploitation d’Imouraren serait retiré à Orano et remis «au domaine public», si des «travaux d’exploitation» n’avaient pas commencé dans un «délai de trois mois», après le 19 mars. La junte militaire au pouvoir depuis juillet 2023 a plusieurs fois répété qu’il souhaitait revoir en profondeur le système d’exploitation des matières premières sur son sol par des compagnies étrangères.
L’ARMÉNIE RECONNAÎT OFFICIELLEMENT L’ÉTAT DE PALESTINE
La diplomatie arménienne a affirmé que le pays avait précédemment soutenu les résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.
L’Arménie a annoncé ce vendredi avoir reconnu officiellement l’État de Palestine.
“Réaffirmant son attachement au droit international et aux principes d’égalité, de souveraineté et de coexistence pacifique des peuples, la République d’Arménie reconnaît l’État de Palestine”, a déclaré le ministère des Affaires étrangères par voie de communiqué.
La diplomatie arménienne a affirmé que le pays avait précédemment soutenu les résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, région dans laquelle Israël a tué plus de 37 000 Palestiniens depuis octobre 2023.
Le ministère arménien a également condamné les attaques israéliennes contre les infrastructures civiles et les violences menées contre la population civile.
LA CAF CONFIRME LE REPORT DE LA CAN 2025
La décision a été prise, ce vendredi lors de la réunion de son Comex. "Le Comité Exécutif de la Confédération Africaine de Football (« CAF ») (« EXCO ») a annoncé aujourd'hui les dates de la compétition de football la plus populaire d'Afrique".
iGFM (Dakar) La Confédération Africaine de Football (CAF) a confirmé le report de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) qui devait se dérouler au Maroc entre juin et juillet 2025.
La décision a été prise, ce vendredi lors de la réunion de son Comex. "Le Comité Exécutif de la Confédération Africaine de Football (« CAF ») (« EXCO ») a annoncé aujourd'hui les dates de la compétition de football la plus populaire et la plus compétitive d'Afrique, la Coupe d'Afrique des Nations (« AFCON ») de la CAF TotalEnergies, qui se déroulera au Maroc", indique le communiqué de l'instance. Et de dévoiler ci-dessous les nouvelles dates.
Les dates de la CAN masculine Maroc 2025 sont :
Match d’ouverture : dimanche 21 décembre 2025
Match final : dimanche 18 janvier 2026
Le COEX de la CAF a également annoncé les dates de la Coupe d'Afrique des Nations Féminine CAF TotalEnergies (« WAFCON »), qui connaît une croissance exponentielle et se déroulera également au Maroc.
Les dates de la CAN féminine Maroc 2024 sont :
Match d’ouverture : samedi 5 juillet 2025
Match final : samedi 26 juillet 2025
par Amadou Ba
NOUVELLE RESPONSABILITÉ
Notre Nouvelle responsabilité est d'incarner une opposition adossée à une éthique politique soucieuse en priorité de la vie de chaque Sénégalais. Nous construirons dans les toutes prochaines semaines, un nouveau cadre porteur d'une nouvelle orientation
Terre d'ouverture, de tolérance et de liberté, le Sénégal a marqué tous ses rendez-vous avec l'histoire d'une empreinte indélébile de progrès. Toutes les crises que nous avons traversées ont révélé la grande capacité de notre pays à vaincre les défis, à transformer les obstacles en opportunités pour le maintenir dans sa trajectoire de paix et de solidarité. Chaque étape de notre histoire politique et sociale a raffermi en chacun de nous la volonté commune de maintenir le Sénégal comme une authentique république et un modèle de démocratie.
La dernière élection présidentielle est une preuve multipliée de cette capacité politique de notre peuple à veiller sur les équilibres et à tracer des lignes rouges, dont les institutions de la république demeurent les garants de leur inviolabilité.
A la lumière des événements douloureux de mars 2021 et de juin 2023, mais instruits également par les leçons de la dernière élection présidentielle, notre nouvelle responsabilité est de déclarer la péremption de la violence dans le règlement des différends politiques. Aussi, pourra-t-on s'accorder pour considérer que, désormais, la concertation et le dialogue doivent être considérés comme les premiers principes et les règles d'une gestion prévisionnelle des conflits.
Notre conviction intime est qu'à présent, nous devons regarder résolument vers l'avenir dans la perspective de nous assigner une Nouvelle Responsabilité. Nous y sommes même condamnés, si nous ne voulons laisser aucune chance aux démons de la division et de la violence de nous mettre face à de nouveaux périls, alors que nous avons de réelles opportunités de réaliser notre émergence politique et économique.
Ainsi, notre Nouvelle Responsabilité est de faire de l'espace politique un lieu apaisé, un cadre de confrontations d'idées, de définition de stratégies, de projets et de programmes dans l'unique but de construire une société équilibrée. Une société susceptible d'offrir à chaque citoyen les moyens de vivre heureux, en participant activement à la vie de la communauté.
Notre Nouvelle responsabilité est d'incarner une opposition démocratique et républicaine. Une opposition adossée à la fois dans sa conduite et dans son action à une éthique politique soucieuse en priorité de la vie de chaque Sénégalaise et de chaque Sénégalais.
La Constitution de notre pays indique clairement que les ressources naturelles appartiennent aux populations. Face à cette prescription impérieuse, notre responsabilité est de tout faire pour que ce qui est aujourd'hui perçu comme un idéal de bien commun passe d'un principe à une réalité dans la vie de chaque citoyen.
Pour y arriver le Sénégal doit offrir l'exemple d'un service public de qualité dans lequel la sécurité alimentaire, la santé, l'éducation, l'eau et l'électricité, l'emploi, le logement et le cadre de vie, la sécurité, la mobilité, la culture, la communication, l'environnement ne sont plus un luxe, mais des standards minimaux adossés aux droits imprescriptibles de chaque citoyen.
Le Sénégal a tous les atouts pour relever un tel défi par une culture entrepreneuriale de sa jeunesse, par le dynamisme et l'engagement de ses femmes, par l'intelligence et l'expertise de ses fils à l'intérieur et dans la diaspora, par la robustesse de son architecture institutionnelle et par sa crédibilité sur la scène internationale.
L'égalité de tous les citoyens devant la loi, le respect des libertés, notamment la liberté d'expression, la liberté d'organisation et la liberté de manifestation dans la légalité républicaine, la défense de l'intégrité physique et morale de tous et de chacun constituent entre autres, des conditions d'une paix sociale durable dans un Etat de droit.
Notre Responsabilité nouvelle nous impose de consentir davantage de sacrifices, pour que notre histoire nationale, ponctuée de moments mémorables de gloire, ne soit pas un simple étendard, un luxe ornemental, mais le souffle permanent de notre nation debout.
Cela, nous devons le faire en tant qu'héritiers des audaces créatrices des héros de notre histoire nationale qui se sont dressés contre les barbaries esclavagistes et coloniales, en tant que descendants d'authentiques autorités spirituelles, porteuses des résistances culturelles qui nous valent aujourd'hui une reconnaissance universelle, en tant que dépositaires du génie. Sans oublier, tant s'en faut, les notoriétés intellectuelles qui ont marqué l'excellence de nos universités.
Notre conviction que nous devons et que nous pouvons porter le lourd poids de cette nouvelle responsabilité sur nos épaules, réside dans le fait que nous la ressentons avec bonheur et enthousiasme. Si nous avons la confiance d'y réussir c'est parce que nous sommes, dans le labeur quotidien qui mobilise nos énergies et savons pouvoir compter sur le génie de notre peuple, sur sa participation efficace dans sa réalisation. Car c'est du peuple que la politique tire sa raison d'être, sa force et sa puissance.
C'est pourquoi, le peuple sénégalais est l'horizon absolu de notre conviction, la raison d'être de cette nouvelle responsabilité, que nous portons lourdement mais fièrement, et le socle indestructible de nos espérances.
Nous savons que le peuple est la principale richesse de la Nation. Il en est la chair et le sang. Il en est le souffle vital et l'énergie créatrice. Nous rendons grâce à ce peuple sénégalais souverain, source unique de toute légitimité.
C'est sur le fond de cet idéal républicain et démocratique, porté par une nouvelle responsabilité, que nous défendons la République, ses principes et ses valeurs. Sa vocation à assurer l'égalité des citoyens emporte notre totale adhésion de la même manière que nous tenons fermement à sa dimension de régulation qui offre à chaque citoyen les opportunités de sortir du cercle vicieux du besoin.
Nous défendons la démocratie, ses principes et ses valeurs. Dans le respect des institutions. La démocratie est le régime des saines compétitions, mettant en scène des idées et des projets dont le seul arbitre est le peuple souverain.
Nous défendons la paix, la stabilité et la sécurité des citoyens et du pays. Ce sont les bases même du développement et du bien-être des populations qui ne relèvent pas de la seule prérogative de l'Etat mais engage chacun de nous.
Nous défendons la panafricanité, comprise comme legs de nos devanciers et projet affirmatif d'une Afrique qui se construit pas à pas et s'impose comme puissance au cœur des décisions qui façonnent le monde.
Notre nouvelle responsabilité, à laquelle j'appelle toutes les bonnes volontés, est de conjuguer le futur au présent en multipliant les espaces de concertation, de discussions, de débats d'idées, de projets et d'action, où se tissent une nouvelle trajectoire, une nouvelle dynamique, une nouvelle manière de faire la politique.
C'est à ce combat pour asseoir et conduire cette nouvelle responsabilité que nous invitons tous nos compatriotes d'ici et de la diaspora, tous nos amis et tous les cadres de notre pays.
Je m'y engage, sans aucune concession possible, vous y engage également, en sachant pouvoir compter sur vous tous pour mener le combat.
Ensemble, nous construirons dans les toutes prochaines semaines, un nouveau cadre résolument porteur d'une nouvelle orientation et d'une nouvelle dynamique politiques.
Vive la République !
Vive le Sénégal !
CONSTRUIRE LA BIBLIOTHÈQUE POSTCOLONIALE
Pour écrire l’Histoire du Sénégal indépendant, le chercheur doit dès lors se rendre à l’étranger, le plus souvent en France. Ils sont ainsi tributaires du récit élaboré par l’ex-colonisateur dans la production de notre "roman" national
La volonté du chef de l’État de mettre en œuvre une véritable politique patrimoniale enthousiasme ceux qui s’inquiètent à juste titre de la détérioration progressive, de la dispersion et de l’insuffisante valorisation du patrimoine archivistique et documentaire sénégalais. A quelques jours du rapatriement de la bibliothèque de Senghor acquise par l’État en mai dernier se pose aussi la question de la création et du renforcement des institutions de conservation du patrimoine sénégalais ainsi que de leurs missions. L’enjeu n’est pas des moindres, il s’agit de renouveler, repenser et d’enrichir les collections patrimoniales pour constituer une bibliothèque qui reflète la diversité des voix, des langues et des savoirs d’ici. Et de les mettre à disposition des chercheurs mais aussi du public.
Le Sénégal dispose d’anciens et riches fonds d’archives historiques, culturelles, administratives, de manuscrits anciens, journaux, ouvrages imprimés conservés principalement aux Archives nationales, à l’Ifan-Ucad, au Crds (Ex Ifan) de Saint-Louis, dans certaines préfectures, mairies et dans les familles, etc. Ils constituent en outre ensemble un support de l’histoire et de la mémoire historique sénégalaise et ouest-africaine ainsi qu’un moyen de transmission et de pérennisation de celles-ci. Mais au-delà de ce qui est d’ores et déjà conservé dans les institutions plus haut citées, les chercheurs le savent bien, les archives du Sénégal indépendant, dont le rôle dans la construction d’un État moderne est fondamental, restent encore à constituer. Faute peut être d’espaces et de ressources humaines et matérielles suffisantes, la Direction des archives nationales du Sénégal n'a pas depuis longtemps assurer sa mission première, celle de collecte et de classement d’archives publiques. Encore moins d’archives privées. Pour écrire l’Histoire du Sénégal indépendant, le chercheur doit dès lors se rendre à l’étranger, le plus souvent en France, où sont conservées les archives diplomatiques et consulaires et à la Bibliothèque nationale de France (BNF) à Paris pour les archives de l’Institut National d’Audiovisuel notamment. Cette situation rend les chercheurs, en partie, tributaires du récit élaboré par l’ex-colonisateur dans la production de notre "roman" national.
Le débat posé récemment par la vente des objets d’arts, décorations militaires, cadeaux diplomatiques et de la bibliothèque du président Léopold Sédar Senghor traduit avec éloquence cette préoccupation. Les archives du président Senghor ainsi que l’une de ses plus importantes bibliothèques sont pour la plupart d’entre elles restées en France, dans sa maison de Verson en Normandie et, concernant ses archives littéraires, elles ont été léguées par l’académicien lui-même à la BNF en 1979. Ces fonds d’archives mêlent documents officiels liés à ses différentes fonctions politiques et personnels (manuscrits, correspondances, discours, notes, rapports….) qui concernent au premier chef le Sénégal. L’inventaire et la relocalisation de ces fonds doivent dès lors être sérieusement et rapidement envisagés. Plusieurs initiatives politiques ou scientifiques, portées par des projets et des instituts de recherche à l’étranger et au Sénégal, ont d’ores et déjà procédé à des rapatriements d’archives, au moins de leur copie numérisée et à leur relocalisation au Sénégal. C’est le cas des archives de Thiaroye remises le 1er décembre 2014, par le président français François Hollande au président Sénégalais Macky Sall, qui ne sont pourtant pas, dix ans après, accessibles aux chercheurs. Plus récemment l'université Cheikh Anta Diop de Dakar a réceptionné un "important trésor de l'histoire" (Dircom de l’UCAD), une "collection d’archives sonores des tirailleurs sénégalais de la Première Guerre mondiale" issue des Archives du Centre pour la Technologie Culturelle de l’Université de Berlin confiée à l'IFAN. La Bibliothèque Universitaire vient quant à elle, grâce à l’entremise du groupe international de recherche Senghor (ENS/UCAD), de recevoir les enregistrements des entretiens du président poète Léopold Sédar Senghor" avec l’historienne américaine Janet G. Vaillant, réalisés dans le cadre de ses travaux de recherches sur la Négritude menés dans les années 1970. 17 enregistrements avec des amis (Léon Gontran Damas), des membres de la famille (Hélène) ou encore des responsables politiques (Mamadou Dia) sont déjà consultables.
Du fait de la dispersion, du non-classement et de la non-accessibilité de nombreux fonds d’archives postcoloniales, il en coûte parfois des heures, voire des jours de recherche pour repérer un document et le succès n’est pas toujours garanti. Cet état de fait rend souvent impossible de tirer pleinement parti de la documentation existante et, n’est pas sans incidence sur la recherche en histoire. Il n’en reste pas moins important de sortir d’une vision positiviste de l’histoire qui impose l’archive écrite comme source unique d’écriture de l’histoire, particulièrement dans des espaces où l’oralité prime le plus souvent. Il existe bien sûr un patrimoine immatériel très riche fait de traditions orales, de pratiques culturelles, de chants, de contes, de sons, de jeux…joolas, serer, soninke, wolof, mourides, chrétiens, sénégalais qui n’étant pas systématiquement collectés risquent de se perdre, en partie. La création par le président Senghor en 1968 des archives culturelles avait permis en son temps la collecte d’une partie de ce riche patrimoine immatériel qui a vocation à renaître. Le « Dyâli», qui parle en "Nous" aux historiens disait qu'il "faut que nous refassions, nous repensions l'histoire africaine en négro-africaine, (...) dans une confrontation constante avec les historiens européens" (Fonds vaillant, enregistrement n°14, BU-UCAD). Senghor avait pensé à mettre à la disposition des chercheurs de la matière, tout comme il le faisait avec ses poèmes. Dans cette perspective, les chercheurs en histoire africaine, disons en sciences humaines et sociales, ont toute une réflexion méthodologique et épistémologique à approfondir.
Les pouvoirs publics à travers notamment la Direction des archives nationales, l’IFAN, et avec le concours des chercheurs, doivent engager une vaste opération de collectes des archives publiques et privées, de traditions orales villageoises, pour constituer un corpus national de documentation écrite, orale, iconographique, etc. La construction ou l’affectation d’un bâtiment pour les archives nationales (transférées depuis 2014 dans un centre commercial), incluant des archives culturelles, auxquelles seraient adossées une bibliothèque nationale, ainsi que le renforcement d’institutions patrimoniales sont ainsi d’une grande nécessité tant pour la recherche que pour l’enseignement. C’est en réalité sa bibliothèque postcoloniale que le Sénégal doit construire pour pouvoir explorer en profondeur son histoire et demain écrire l’histoire d’aujourd’hui, à partir du continent.
Céline Labrune Badiane est historienne, ITEM/CNRS (France).
Pape Chérif Bertrand Bassène, Akandijack est historien/Ucad.
Mouhamadou Moustapha Sow, "Foyre" est historien/Ucad.