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28 juin 2025
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PARIS ET DAKAR À L'ÉQUILIBRE
Le format choisi par Macron et Diomaye pour leur première entrevue soulève de nombreuses interrogations. En déjeunant en tête-à-tête, sans collaborateurs, les deux chefs d'État ont clairement affiché leur volonté de dialogue direct et franc. Décryptage !
Ce jeudi 20 juin 2024, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a effectué sa première visite en France depuis son élection. Cette rencontre avec Emmanuel Macron, scrutée de près par les observateurs internationaux, marque un tournant potentiel dans les relations entre la France et le Sénégal. Tidiane Dioh, consultant international, a livré son analyse sur TV5 Monde.
Un tête-à-tête révélateur
Contrairement aux usages diplomatiques, les deux chefs d'État ont choisi de déjeuner en tête-à-tête, sans collaborateurs. Ce format inédit témoigne d'une volonté de dialogue direct et franc. Selon Dioh, cette approche pourrait permettre de "jauger" mutuellement les intentions et les positions de chacun, dans un contexte politique complexe.
Entre non-dits et messages subliminaux
Le communiqué conjoint publié à l'issue de la rencontre reste étonnamment vague sur des sujets brûlants, notamment la présence militaire française au Sénégal. Cependant, Dioh souligne l'importance des termes employés : "respect mutuel" et "souveraineté" reviennent fréquemment, signalant une prise en compte des préoccupations sénégalaises par la partie française.
Un équilibre délicat à trouver
Le nouveau président sénégalais doit composer avec les attentes de sa coalition politique, favorable à une révision des relations avec l'ancienne puissance coloniale. Parallèlement, la France cherche à adapter sa présence en Afrique face à un sentiment anti-français grandissant. Ce ballet diplomatique s'annonce donc comme un exercice d'équilibriste pour les deux parties.
Le Sénégal, futur médiateur régional ?
Dioh évoque le potentiel du Sénégal à jouer un rôle de médiateur dans la région sahélienne. Le statut de jeune président démocratiquement élu de Faye, combiné à l'émergence du Sénégal comme producteur pétrolier, pourrait renforcer son influence diplomatique. Toutefois, le consultant note que le président semble pour l'instant privilégier les enjeux de politique intérieure.
Cette première rencontre Macron-Faye, bien que prudente dans ses déclarations officielles, semble avoir posé les jalons d'une relation franco-sénégalaise en pleine mutation. L'avenir dira si ce nouveau chapitre sera marqué par une coopération renouvelée ou par une distanciation progressive entre les deux nations.
GUINÉE, HUIT MOIS DE PRISON FERME POUR DEUX CADRES DE LA HAUTE AUTORITÉ DE LA COMMUNICATION
Djènè Diaby et Tawel Camara, deux des 13 commissaires de HAC, régulatrice des médias, ont passé la nuit à la prison centrale de Conakry après avoir été inculpés pour diffamation contre le chef de l’État.
Deux membres de la haute autorité de la communication guinéenne ont été écroués, mercredi, après avoir déclaré que les patrons de médias très suivis avaient été achetés par la junte pour se montrer conciliants envers elle.
Djènè Diaby et Tawel Camara, deux des 13 commissaires de la Haute autorité de la communication (HAC), régulatrice des médias, ont passé la nuit à la prison centrale de Conakry après avoir été inculpés pour diffamation contre le chef de l’État et placés sous mandat de dépôt, a dit un autre commissaire, Amadou Touré à un correspondant de l’AFP.
Djènè Diaby et Tawel Camara ont révélé le 12 juin lors d’une rencontre publique comment quatre radios et deux télévisions privées à forte audience s’étaient retrouvées interdites fin mai.
Djènè Diaby et Tawel Camara ont reproché aux patrons d’avoir ignoré les avertissements de la HAC et de n’avoir pas mis en sourdine les critiques à l’encontre de la junte au pouvoir alors qu’ils avaient, selon eux, touché de l’argent de la présidence du général Mamadi Doumbouya.
Les deux commissaires avaient décrit les membres de la junte comme indifférents à la légalité et capables de tout pour conserver le pouvoir, y compris « égorger » leur mère selon de Djènè Diaby.
La HAC a suspendu les deux commissaires pour « faute lourde » le 13 juin. Les directeurs des groupes Hadafo Médias, Djoma Média et Fréquence Médias ont annoncé porter plainte contre les deux officiels. Leurs médias font partie des six radios et télévisions auxquelles les autorités ont retiré leur agrément le 22 mai.
Les autorités se sont contentées d’invoquer un « non-respect du contenu des cahiers des charges » et des « dérapages réguliers ».
LE SÉNÉGAL EST EN TRAIN DE FINALISER LE TRAITEMENT DE 491 DEMANDES DE NATURALISATION
Le représentant de l’agence des Nations unies chargée des réfugiés, Ali Mahamat, a signalé qu’environ 11.000 réfugiés vivent au pays de la Téranga, la plupart d’entre eux étant originaires de la Mauritanie et vivant dans la vallée du fleuve Sénégal.
Dakar, 20 juin (APS) – L’État du Sénégal est en train de finaliser les procédures de naturalisation de 491 réfugiés établis dans la vallée du fleuve Sénégal (nord), signe des avancées notées dans ce domaine, a déclaré, jeudi, à Dakar, le vice-amiral Oumar Wade, président du Comité national de gestion des réfugiés, personnes déplacées et apatrides (CNRPD).
Quatre cent quatre-vingt-onze demandes “sont en cours de traitement auprès des services compétents, et nous espérons les finaliser durant cette année 2024”, a-t-il dit à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des réfugiés.
“La procédure de naturalisation menée par l’État du Sénégal a permis à 313 réfugiés vivant dans la vallée du fleuve Sénégal de bénéficier d’un décret de naturalisation en 2023”, sachant que 61 réfugiés avaient été précédemment naturalisés.
Cinq parmi eux “recevront ici, à titre symbolique, ce document essentiel sur le plan juridique, ce qui va leur donner des possibilités d’intégration socioéconomique”, a dit le vice-amiral, chef d’état-major particulier du président de la République.
“Ces données sont en deçà des objectifs visés” par le Sénégal, a-t-il signalé lors d’une cérémonie consacrée à la Journée mondiale des réfugiés.
La question de la naturalisation, a signalé Oumar Wade, “est une illustration parfaite du thème de la célébration de la Journée mondiale des réfugiés, la solidarité avec les réfugiés”.
Il assure que l’État du Sénégal, signataire des protocoles et conventions des Nations unies, “a pris l’option résolue d’intégrer les réfugiés dans la communauté nationale”.
Le président du CNRPD rappelle que le Sénégal a adopté en 2022 la loi portant statut des réfugiés et apatrides. L’État sénégalais renforce ainsi leur protection juridique et sociale.
Oumar Wade souhaite que les Sénégalais fassent preuve de solidarité avec les réfugiés, les personnes déplacées et les apatrides. “Ces personnes qui ont fui les violences et les persécutions” ont besoin de “bonnes conditions de vie” au Sénégal, a-t-il affirmé.
“Il faut qu’on leur assure la santé et un environnement sécurisé”, a ajouté le président du CNRPD.
Le représentant au Sénégal de l’agence des Nations unies chargée des réfugiés, Ali Mahamat, a exprimé sa gratitude envers les autorités sénégalaises pour le geste de “solidarité majeure” consistant à délivrer des décrets de naturalisation à “400 réfugiés mauritaniens qui vivent au Sénégal”.
“Je voudrais saluer ce geste, qui est un geste de solidarité par excellence. Le gouvernement sénégalais ne cesse de montrer sa solidarité envers les réfugiés, par leur inclusion dans les programmes nationaux”, a-t-il reconnu.
Ali Mahamat a salué l’engagement du Sénégal dans ce domaine, ce qui, selon lui, se traduit par “l’inscription en priorité” de la question des réfugiés dans l’agenda des autorités.
Il signale qu’environ 11.000 réfugiés vivent au Sénégal, la plupart d’entre eux étant originaires de la Mauritanie et vivant dans la vallée du fleuve Sénégal.
Des réfugiés présents à la cérémonie ont déclamé des poèmes sur le thème de la solidarité. Des élèves ont été récompensés à la fin d’un concours de poésie.
par Aminata Touré
POURQUOI LE RASSEMBLEMENT NATIONAL NE DOIT PAS PARVENIR AU POUVOIR EN FRANCE
Malgré les tentatives de dédiabolisation de ses dirigeants, cette idéologie fasciste continue d’immerger l’action politique de l’extrême droite, qui voue une haine particulière aux Africains et aux noirs en général
Aux esprits chagrins qui me rétorqueraient : « De quoi te mêles-tu donc ? », ma réponse est simple : « Je me mêle de ce qui me regarde ». En tant que militante des droits humains, j’ai la conviction que la possible arrivée au pouvoir du Rassemblement national en France n’est plus une question franco-française. C’est une question civilisationnelle qui interpelle celles et ceux qui, à travers le monde, continuent à croire à l’amitié et à la solidarité entre les peuples et se battent pour le respect des droits des immigrés, en particulier africains, lesquels polarisent faussement le débat politique dans l’Hexagone.
Rhétorique perverse
Convoquons un instant les statistiques, qui contredisent l’argument, aussi absurde que dangereux, du « grand remplacement », cette thèse raciste qui a fait de la stigmatisation systématique des immigrés le fonds de commerce de l’extrême droite. Selon les statistiques officielles de l’Insee, 7 millions d’immigrés vivaient en France en 2022, soit 10,3 % de la population totale (67,97 millions). Parmi eux, 35 % – soit 2,5 millions – ont acquis la nationalité française. La population étrangère résidant en France s’élevait donc alors à 5,3 millions (7,8 %). Seuls 48,2 % de ces immigrés sont nés en Afrique. Or selon la rhétorique perverse de l’extrême droite, ces 1,2 millions d’étrangers particulièrement ciblés seraient en passe de « remplacer » 67,9 millions de Français. Relayé complaisamment par certains médias, cette construction intellectuelle fantaisiste finit par ancrer dans les esprits la crainte que « le Zambèze envahisse la Corrèze ». Trop d’intellectuels en France, y compris progressistes, ont laissé prospérer cette propagande, souvent accompagnée de stigmatisations publiques à l’encontre des Africains.
Parallèlement, des responsables politiques BCBG, au sein de partis politiques fascisants, comme le Rassemblement national de Marine Le Pen ou Reconquête, d’Eric Zemmour, ont compris l’importance qu’il y avait à adopter un look jeune et moderne pour lisser leur image et se rendre politiquement corrects dans un contexte de crise existentielle née de la reconfiguration des rapports de forces économiques mondiaux, qui inquiète nombre de pays européens naguère dominants.
Exit, le style vieillot de Jean-Marie Le Pen et bonjour les costumes bien coupés et les talons aiguille de ses héritiers et héritières politiques. Et voici qu’une bonne partie de l’électorat français, angoissé par le présent et mortifié par l’avenir, semble prête à basculer : « Et si on les essayait, après tout ! ».
« No pasaran ! »
En attendant de comprendre pourquoi et comment on en est arrivé là, empruntons aux partisans de la Seconde République espagnole en lutte contre le général- dictateur Franco leur fameux cri de ralliement : « No pasaran ! » L’occasion ne doit jamais être donnée au Rassemblement national et à ses satellites de diriger la France, pays de la première Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, adoptée le 26 août 1789, et qui consacre le caractère « naturel, inaliénable et sacré des droits individuels et collectifs ».
Rappelons aussi que c’est à Paris qu’a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies, le 10 décembre 1948, la Déclaration universelle des droits de l’homme. Le Français René Cassin, qui obtiendra le prix Nobel de la Paix en 1968, était alors aux commandes de la rédaction de ce texte – ratifié par la France en 1954 – aux côtés d’Eleanor Roosevelt et Charles Malik.
La Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale est quant à elle entrée en vigueur en 1969 et la France l’a ratifié en 1981. L’idéologie du Rassemblement national s’inscrit dans une violation constante de tous ces instruments de droit international ratifiés et parfois initiés par la France. Outre son projet d’instaurer la préférence nationale, Jean-Marie Le Pen, le père de l’extrême droite française moderne, a été plusieurs fois condamné pour « apologie de crimes de guerre et contestations de crimes contre l’humanité », « provocation à la haine, à la discrimination et à la violence raciales », « injures publiques » et « violences ».
La mort, le 1er mai 1995, de Brahim Bouraam, un Marocain de 30 ans agressé par des manifestants en marge d’une marche du Front national et jeté dans la Seine, nous rappelle les moments de terreur que nous, jeunes étudiants africains, vivions en France lorsque l’on annonçait une descente du Groupe Union-Défense (GUD), une organisation estudiantine violente qui se livrait régulièrement à des ratonnades contre des étudiants africains sur les campus universitaires. Certaines figures marquantes du GUD sont aujourd’hui de proches collaborateurs affichés de Marine Le Pen. Le 12 juin, quatre militants d’ultradroite ont été condamnés à des peines allant de six mois de prison avec sursis à sept mois ferme pour leur participation à une agression homophobe à Paris alors qu’ils « fêtaient » la victoire du RN aux élections européennes.
Chaque voix compte !
C’est pourquoi il est un devoir pour tous les militants des droits humains, partout où ils se trouvent, de se mobiliser pour éviter que la France ne connaisse la plus grande régression de son histoire récente. L’extrême droite, au quotidien, piétine la devise de la France : « Liberté, Egalité, Fraternité » ; et son accession au pouvoir ne ferait que charrier son lot de violences racistes, antimusulmanes, antisémites ou sexistes car depuis des décennies, celle-ci a bâti son discours sur la haine, l’exclusion et le racisme.
Malgré les tentatives de dédiabolisation de ses dirigeants, cette idéologie fasciste continue d’immerger l’action politique de l’extrême droite, qui voue une haine particulière aux Africains et aux noirs en général. Son accession au pouvoir consacrerait une rupture totale avec le continent africain, lequel entend plus que jamais se battre pour faire respecter sa souveraineté et imposer à tous le respect en vue d’un partenariat gagnant-gagnant.
Il est tout aussi impératif que tous les Français d’ascendance africaine et les binationaux africains-français aillent voter massivement pour que, à travers des lois fortes qui seraient adoptées par la prochaine Assemblée nationale, cessent en France les propos racistes débités à longueur d’émissions de télévision, les brimades mesquines infligées au quotidien et les discriminations de toutes sortes.
Dans l’immédiat, la lutte contre le racisme passe par une défaite cinglante du Rassemblement national aux prochaines législatives en France. Et chaque voix compte !
GUEUM SA BOPP EXPRIME SON DÉSAVEU À PROPOS DES DÉGUERPISSEMENTS DES COMMERÇANTS
Pour le mouvement politique dirigé par Bougane Gueye, ces jeunes entrepreneurs méritent d’être encadrés, organisés, formalisés et soutenus par l’État, qui, dans l'exercice de ses missions régaliennes, doit instaurer des conditions propices à l’emploi.
La Coalition Gueum Sa Bopp exprime avec une profonde affliction son désaveu face aux récentes initiatives de déguerpissements improductifs et asociales perpétrées par le nouveau régime, ciblant les jeunes commerçants de Colobane, Petersen, Keur Massar, et Sandaga (Rokhou Disquettes).
Cette décision unilatérale, dépourvue de mesures d'accompagnement, illustre une fois de plus la stigmatisation, la répression et le traitement arbitraire infligés aux marchands ambulants par les nouvelles autorités. Ces jeunes entrepreneurs méritent d’être encadrés, organisés, formalisés et soutenus par l’État, qui, dans l'exercice de ses missions régaliennes, doit instaurer des conditions propices à l’emploi et à l’employabilité des jeunes, et non l’inverse.
Par ailleurs, la Grande Coalition Gueum Sa Bopp condamne vigoureusement la réduction des prix imposée aux boulangers par le nouveau régime. En outre, la coalition déplore l’absence de concertation entre les autorités et les acteurs du secteur boulanger. Cette décision, contre-productive et non inclusive, contrevient aux principes de bonne gouvernance.
Par ailleurs, la Coalition Gueum Sa Bopp, ayant pris connaissance de la mutinerie au Camp Pénal de Liberté 6, exprime sa solidarité envers les familles des détenus victimes de répression et appelle à des sanctions disciplinaires contre les responsables. Dans cette optique, la coalition exhorte l’Observatoire National des Lieux de Privation de Liberté à améliorer les conditions de détention et à veiller au respect des libertés fondamentales des personnes incarcérées.
Aussi, la Coalition Gueum Sa Bopp dénonce avec vigueur l'approche populiste du ministre des Transports à l’encontre des transporteurs, observée à la veille de la Tabaski. La coalition fustige cette démarche isolée, menée sans concertation avec les acteurs du secteur, et souligne que le gouvernement porte l’entière responsabilité de la situation chaotique qui secoue divers secteurs d’activité du pays.
Enfin, la Coalition Gueum Sa Bopp a suivi avec attention les tensions observées à Médina Gounass. À ce titre, elle invite les parties prenantes à la retenue et à favoriser la cohésion sociale pour garantir une paix durable.
Texte Collectif
LE RN, ENNEMI DE L’AFRIQUE ET DES PANAFRICANISTES
Il ne faut pas se méprendre : le Rassemblement National est porteur d’une idéologie décliniste, ultralibérale, xénophobe, raciste et violente. Il ne renoncera pas à la politique de puissance de la France sur le continent
En choisissant de dissoudre l’Assemblée nationale après sa défaite aux élections européennes, Emmanuel Macron a fait de l’arrivée de l’extrême droite à Matignon non pas une hypothèse pour le printemps 2027, mais un sérieux risque pour le début de l’été 2024. À l’instar d’une frange de la population française qui estime que le moment de « tester » les recettes du Rassemblement national (RN) est arrivé, certains militants « panafricanistes » ethnocentrés proclament que cet événement est de nature à renouveler les relations entre la France et l’Afrique. Il faut méconnaître la nature, l’histoire et l’idéologie de l’extrême droite européenne pour abonder dans ce sens.
Le socle idéologique de l’extrême droite a évolué. À la hiérarchie raciale et l’antisémitisme s’ajoutent l’islamophobie, la théorie du « grand remplacement », la « guerre des civilisations », etc. Le RN de Marine Le Pen et Jordan Bardella est l’héritier des organisations et des groupes paramilitaires qui s’opposaient aux mouvements nationalistes africains – ceux qui ont soutenu le régime d’apartheid en Afrique du Sud. Les aventures coloniales et les luttes des peuples africains pour les indépendances nourrissent son idéologie. Des membres de l’OAS, Occident et Ordre nouveau, que l’on retrouvera plus tard dans l’encadrement et le service d’ordre du Front national-Rassemblement national, ont été mercenaires au Biafra, au Katanga, aux Comores… Vincent Bolloré, qui règne sur un empire médiatique où les thèses d’extrême droite occupent en permanence les antennes, doit sa puissance au continent africain, notamment aux « débris du capitalisme colonial français » sur lesquels il a fait main basse au début des années 1980.
La dynastie Le Pen fait de l’Afrique et de certains de ses chefs d’État des sources de financement. Marine Le Pen, tout en critiquant la Françafrique, y cultive des réseaux. En 2017, elle a été reçue par feu l’autocrate Idriss Déby. En janvier 2023, elle est allée au Sénégal pour y rencontrer un Macky Sall en pleine dérive dictatoriale. Comme en France, madame Le Pen signale à gauche mais tourne toujours à l’extrême droite. Elle promet des ruptures en matière de politique africaine de la France, tout en votant pour le maintien des instruments de la politique impérialiste française (opérations militaires, franc CFA/Eco, francophonie franco-centrée…). Elle veut bloquer les transferts d’argent des travailleurs immigrés à leur famille. En 2022, elle a obtenu d’Emmanuel Macron l’interruption de l’aide publique au développement au Mali.
Les progressistes africains doivent déconstruire le discours de l’extrême droite. Le RN est porteur d’une idéologie décliniste, ultralibérale, xénophobe, raciste et violente. Il ne renoncera pas à la politique de puissance de la France en Afrique. Les panafricanistes de gauche seront des cibles privilégiées d’une guerre renouvelée contre les aspirations de souveraineté des sociétés et de la jeunesse africaine.
AMADOU MOUSTAPHA SARRÉ SALUE L'ORGANISATION DU BAC TECHNIQUE
L’organisation de l’examen est “parfaitement bien faite”, a dit le ministre de la Formation professionnelle, après avoir visité des salles d’examen, et s’être entretenu avec les responsables du centre du lycée technique.
Thiès, 20 juin (APS) – Le ministre de la Formation professionnelle, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, a salué, jeudi, premier jour des épreuves du baccalauréat technique, une organisation “parfaitement bien faite” de cet examen à Thiès.
Moustapha Sarré était venu constater le déroulement du baccalauréat technique au lycée technique François Xavier Ndione de Thiès, qui abrite le jury 1314, le seul du département pour le baccalauréat technique.
Il était accompagné d’agents de son ministère, du sous-préfet de Thiès-nord, Abdoul Sy, de l’inspecteur d’académie, El Hadji Mamadou Diouf, d’un responsable de la police et d’un représentant des parents d’élèves.
L’organisation de l’examen est “parfaitement bien faite”, a dit le ministre de la Formation professionnelle, après avoir visité des salles d’examen, et s’être entretenu avec les responsables du centre du lycée technique.
“Les candidats sont arrivés à l’heure, (et) ont trouvé des surveillants en nombre suffisant – au moins trois par salle”, a ajouté M. Sarré, selon qui, sur 210 candidats, dont 124 filles, il y avait quatre absents.
Aucun retard n’a été signalé, a-t-il poursuivi, tout en saluant le “rôle important” des inspecteurs de spécialité dans cette organisation.
À l’échelle nationale, 3.411 candidats, dont 1.880 filles, sont inscrits à l’examen du bac technique, a-t-il noté.
Le ministre a profité de l’occasion pour visiter les salles d’exercices pratiques du lycée technique de Thiès, dont il s’est dit satisfait du fonctionnement.
Il a promis un appui à l’établissement, notamment certaines filières qui impactent sur le développement durable et la souveraineté du pays.
“Ici, toutes les conditions sont réunies pour un bon déroulement du baccalauréat”, a aussi rassuré, de son côté, Mandickou Bâ, président du jury 1314.
Un dispositif de sécurité est en place et les correcteurs commencent à arriver, a-t-il dit à l’APS.
Le jury 1314 est réparti en trois séries : la T1 (mécanique), avec 66 candidats, la T2 (électrotechnique), qui compte 32 candidats, la série STEG, dédiée aux sciences de gestion, totalisant 112 candidats.
Cette dernière série comptabilise les trois absents, l’autre absent étant inscrit en T1.
Les épreuves ont démarré avec les sciences économiques et de gestion en STEG, et les mathématiques pour la T1.
UN COLLECTIF RÉCLAME LE BITUMAGE DE LA ROUTE RELIANT NDANGALMA À KEUR SAMBA KANE
Cette route traversant plusieurs villages et communes, dont Lambaye, joue un rôle important dans les activités socioéconomiques de la zone, selon ledit collectif.
Diourbel, 20 juin (APS) – Des habitants de plusieurs communes du département de Bambey ont réclamé, jeudi, le bitumage de la route reliant les communes de Ndangalma et Keur Samba Kane, situées dans la région de Diourbel (centre).
Le plaidoyer adressé aux autorités de l’État a été fait à l’initiative des membres du collectif pour le bitumage de l’axe Ndangalma-Keur Samba Kane, une route d’une vingtaine de kilomètres.
Cette route traversant plusieurs villages et communes, dont Lambaye, joue un rôle important dans les activités socioéconomiques de la zone, selon ledit collectif.
“Nous invitons solennellement le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et le gouvernement à faire bitumer la route reliant Ndangalma, Lambaye, Ngogom et Keur Samba Kane. Cette route joue un rôle important pour le développement socioéconomique de notre terroir”, a dit le président du collectif, Khadim Ndiaye, lors d’un point de presse.
“À cause du mauvais état de cette route et de l’accès difficile à l’arrondissement de Lambaye, les évacuations sanitaires sont un véritable casse-tête. Beaucoup d’investisseurs sont réticents à investir” dans la zone, a-t-il dit aux journalistes en présence de plusieurs autorités du département de Bambey.
Les habitants des villages situés sur le long de la route souffrent de maladies pulmonaires à cause de la poussière que soulèvent les voitures sur leur passage, selon M. Ndiaye.
Papa Momar Ngom, le maire de Ngogom, souhaite que les pouvoirs publics dotent les communes de la zone d’infrastructures nécessaires à leur développement.
“Cette route a un impact social et économique sur les communes de Ndangalma, Ngogom, Lambaye et Keur Samba Kane”, a souligné M. Ngom.
Le collectif pour le bitumage de l’axe Ndangalma-Keur Samba Kane a remis au sous-préfet de Lambaye un mémorandum dans lequel il réclame la construction de ladite route.
DES NOUVELLES DE MBAPPÉ À LA VEILLE DU CHOC PAYS-BAS VS FRANCE
En conférence de presse, Didier Deschamps et Antoine Griezmann ont donné des nouvelles du capitaine des Bleus touché au nez face à l'Autriche lundi dernier.
iGFM (Dakar) La France défie les Pays-Bas, ce vendredi à Leipzig, à l'occasion de la deuxième journée du groupe C de l'Euro 2024. En conférence de presse, Didier Deschamps et Antoine Griezmann ont donné des nouvelles de Mabppé touché au nez face à l'Autriche lundi dernier.
"Tout va dans le bon sens après choc important qu’il a eu avec les conséquences bien évidemment. Hier, il a pu sortir et faire un peu d’activités. Ce sera aussi le cas ce soir. Ca évolue dans le bon sens pour faire en sorte qu’il puisse être disponible demain", a fait savoir le sélectionneur des Bleus.
"Il va très bien, mais s'adapter peu importe"
Vice-capitaine de l'équipe de France, Griezmann ne donne pas de garantie quant à la participation ou pas de Mbappé à ce choc. "Toute l'équipe devrait s'adapter. Mais je ne sais pas s'il va jouer. Kylian va très bien, le nez a un peu dégonflé. On verra jusqu'au dernier moment, suivant ses sensations. C'est l'un des meilleurs joueurs du monde, l'avoir ou non ça change énormément. Il faut toujours s'adapter dans le foot. Peu importe demain, il faudra s'adapter pour tout le monde, ça doit faire notre force aussi."
LANCEMENT DU SYSTEME DE PAIEMENT INSTANTANÉ INTEROPÉRABLE PAR L’UEMOA
L’interopérabilité du système signifie que les transactions pourront être effectuées entre différents types de comptes, sans restriction, favorisant ainsi une plus grande fluidité et efficacité dans les échanges financiers.
Une nouvelle ère s’annonce pour l’écosystème financier de l’Afrique de l’Ouest. Le 22 juillet 2024, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) lancera la phase pilote de son système de paiement instantané interopérable, une innovation technologique majeure destinée à transformer radicalement les transactions financières au sein de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uémoa).
Ce nouveau système, conçu pour être opérationnel 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, permettra de simplifier considérablement les paiements et transferts pour les particuliers et les entreprises. L’interopérabilité du système signifie que les transactions pourront être effectuées entre différents types de comptes, sans restriction, favorisant ainsi une plus grande fluidité et efficacité dans les échanges financiers.
La Bcéao met un accent particulier sur l’inclusion financière avec cette initiative. En rendant les paiements plus accessibles et plus rapides, même dans les zones les plus reculées, ce système vise à intégrer une plus grande partie de la population dans le réseau financier formel. Cela permettra non seulement de faciliter les transactions quotidiennes, mais aussi d’encourager l’épargne et l’investissement à plus grande échelle.
Selon le communiqué officiel de la Bcéao, cette initiative ambitieuse témoigne de l’engagement fort de l’institution à moderniser l’infrastructure financière de la région. Le système de paiement instantané interopérable est conçu pour traiter des transactions de toute nature, quels que soient le type de compte et l’heure de la journée. Cela représente une avancée significative par rapport aux systèmes de paiement traditionnels, souvent limités par des heures de fonctionnement spécifiques et des barrières entre différents types de comptes.
Pour les particuliers, ce nouveau système signifie des transferts d’argent instantanés et sécurisés, une plus grande flexibilité dans la gestion des finances personnelles, et une réduction des coûts associés aux transactions financières. Pour les entreprises, il offre la possibilité de gérer les paiements de manière plus efficace, réduisant ainsi les délais de traitement et améliorant la trésorerie.