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28 juin 2025
LA RADDHO EXIGE L’OUVERTURE D’UNE ENQUETE
La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme (RADDHO) veut la lumière sur les violences survenues à Médina Gounass le jour de la Tabaski.
La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme (RADDHO) veut la lumière sur les violences survenues à Médina Gounass le jour de la Tabaski. Condamnant fermement les attaques perpétrées contre le cortège du Khalife général, le coordonnateur de la Raddho, Sadikh Niass, demande l'ouverture d'une enquête afin de situer les responsabilités sur de tels actes et de traduire les auteurs devant la justice.
Les attaques perpétrées contre le cortège du Khalifa général de Médina Gounass ne doivent pas rester impunies. C'est la conviction du coordonnateur de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme (Raddho), Sadikh Niass qui demande l'ouverture d'une enquête. «La Raddho a appris avec émotion l'incident survenu à Médina Gounass dans la région de Kolda et reste préoccupée par cette situation. En effet, le lundi 17 juin 2024, des altercations d'une rare violence ont eu lieu à Médina Gounass. Le cortège du Khalife a fait l'objet d'une attaque ayant entraîné la mort d'une personne et occasionné de nombreux blessés et des dégâts matériels. Cette attaque est intervenue lorsque le cortège a quitté le lieu de prière de la Tabaski pour retourner à la demeure du Khalife», regrette le coordonnateur de la Raddho. Il rappelle que cet incident se déroule dans un contexte de conflit communautaire entre habitants de la zone avec des épisodes parfois violents comme cela a été le cas en 2007 et dans les années 90, périodes où le conflit communautaire avait occasionné des dizaines de pertes en vies humaines. «La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme (RADDHO) condamne fermement le recours à la violence pour régler le différend entre communautés religieuses et l'attaque perpétrée contre le cortège du khalife de Médina Gounass, et demande l'ouverture d'une enquête afin de situer les responsabilités sur de tels actes et de traduire les auteurs devant la justice», souligne le défenseur des droits humains.
APPEL A LA FAMILLE OMARIENNE, TIVAOUANE, TOUBA ET MEDINA BAYE POUR UNE MEDIATION
Il en appelle au sens des responsabilités des guides religieux des deux communautés en conflit pour ramener le calme et la sérénité au sein de leurs familles respectives, en s'inspirant des préceptes de l'Islam et des enseignements de son Prophète. «On lance un appel à toutes les communautés religieuses du pays, notamment la famille Omarienne, Tivaouane, Touba et les Niassène pour une médiation urgente qui tient compte des intérêts de toutes les communautés pour un retour rapide à la paix, à la cohésion sociale, dans le cadre d'une coexistence pacifique entre communautés condamnées à vivre ensemble», préconise Sadikh Niass qui invite, en outre, les autorités étatiques à user de toutes leurs forces pour prévenir de tels actes.
Quand Interpol se mêle de l’affaire Aysha Faty
Reparlons de cette affaire rocambolesque qui oppose l’homme d’affaire sénégalais à la dame Aysha Faty pour dire qu’elle fera face au juge du troisième cabinet, celui-là même qui est pressenti pour occuper le poste de doyen des juges du tribunal hors classe de Dakar. Et avec la pression exercée par les avocats politiciens qui ont noyauté le dossier, la mise en cause pourrait être libérée. Or, même pour sa sécurité, elle ne devrait pas s’en tirer sans que la justice ne tire les choses au clair. D’autant plus que des sources proches de l’accusation n’écartent pas de se faire justice. Il faut d’abord rappeler que c’est à la suite d’un signalement d’Interpol qu’elle a été interpellée au niveau de Karang alors qu’elle se rendait à Saly pour la fiesta. En effet, après l’interpellation d’une bande de dealers de drogue et de véhicules, elle a été citée par ces derniers. L’enquête a permis d’asseoir un lien entre Aysha Faty et ceux-là. Auditionnée, elle dira qu’elle a reçu les véhicules de son petit ami comme cadeau. Saisi par Interpol, l’enquête diligentée par la Dic a pu mettre Abdoulaye Thiam dans la cause en ce sens que c’est lui qui avait acheté les deux véhicules de luxe. C’est sur ces entrefaites que la mise en cause a été arrêtée et envoyée en prison pour deux dossiers. L’un pour diffusion de données personnelles et l’autre pour escroquerie au mariage. Dans le premier dossier, elle a été jugée en flagrant délit et pour la deuxième procédure, elle a été placée sous mandat de dépôt. Mais il se dit que de gros bras sont en train de se démener pour la faire libérer contre espèce sonnante et trébuchante. C’est donc le sens de toute cette énergie déployée sur les réseaux sociaux pour présenter les choses autrement et mettre la pression sur le juge du troisième cabinet qui l’avait inculpée, pour qu’il lui accorde une liberté provisoire.
Tension au projet agro économique de Mbéwane
Une tension ambiante règne au niveau de la ferme agronomique de Mbéwane Thiathiaw, dans la commune de Ndiéyène Sirakh. C’est un projet mis en œuvre par Qualité Fruit Sénégal, une société agricole qui exploite déjà une superficie de 435 ha à Mont-Rolland depuis 2018. A Mbéwane, c’est des propriétaires terriens qui ont mis à disposition des terres d’exploitation de 250 ha, avec des conditions bien déterminées. Mais force est de constater que le projet ne rencontre pas l’assentiment de tout le monde, et des fils du terroir se sont dressés pour dire non à la spoliation foncière. Et selon nos sources, des fils de Mbéwane Thiathiaw, venus célébrer la Tabaski au terroir, se sont dressés le lendemain de la fête contre le projet, en envahissant le site pour tenter de remblayer les trous qui avaient été creusés. Mais c’est finalement la gendarmerie qui s’est interposée et plusieurs jeunes ont été interpellés avant d’être relâchés. Mais force est de dire que la tension reste vive. Pour Modou Kane Thiaw premier Adjoint au Maire de Ndiéyène Sirakh, tous les propriétaires concernés par les 250 ha ont totalement donné leur accord. Et il ne s’agit «ni d’expropriation, ni de cession, mais de contrats individuels en bonne et due forme pour une durée de 35 ans, entre les propriétaires et le promoteur».
Conseil national de la consommation demain
Dans une correspondance adressée aux acteurs du commerce et les services dédiés, le ministre de l’Industrie et du Commerce invite les destinataires à prendre part à la réunion du Conseil national de la Consommation prévue demain 21 juin 2024. Il s’agira de discuter sur la révision des prix de l'huile de palme raffinée, du riz brisé ordinaire, du sucre cristallisé, du pain, de la farine de blé, du ciment et de questions diverses. Il faut rappeler que ce conseil national fait suite aux mesures prises par le gouvernement de réduire le prix de certaines denrées dites de première nécessité. Mesures qui avaient suscité la colère des boulangers qui dénoncent l’absence de concertation avec tous les acteurs. D’ailleurs, ils avaient annoncé qu’ils ne prendraient pas part à ce conseil sur la consommation.
52 candidats à l’émigration irrégulière interceptés
En croisade contre l’émigration clandestine, la Marine Nationale a intercepté des migrants. Le patrouilleur de haute mer «Niani» a intercepté, à près de 60 km au large de Mbour, une pirogue en provenance de la Gambie, transportant 52 candidats à l’émigration irrégulière. Les migrants ont été arrêtés et remis aux services compétents de l’Etat.
Visite du Directeur Général de la Police
Le Directeur Général de la Police nationale, Mame Seydou Ndour accompagné de ses collaborateurs a rendu visite au Haut Commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la Justice militaire, Martin Faye. Cette visite entre dans le cadre de la coopération entre les deux entités qui jouent un rôle crucial dans le dispositif sécuritaire.
Un conducteur de moto heurte un BRT
Malgré le dispositif sécuritaire, un conducteur de moto a réussi à emprunter le tracé du Bus Rapid Transit vers Sacré-Cœur. Mais la moto a été heurtée par le bus dont le chauffeur a été surpris. Le conducteur de la moto s’est retrouvé avec des blessures ainsi que des passagers du bus, à cause de l’arrêt brusque. Les sapeurs-pompiers ont évacué les blessés à l’hôpital.
Le CUDIS propose sa médiation à Médina Gounass
Toutes les organisations religieuses sont préoccupées par la situation qui prévaut à Médina Gounass. Le Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS) a proposé sa médiation entre les deux parties, pour ramener la paix. Dans un communiqué, le cadre souligne que dès qu’il aura l’information, il contactera immédiatement les autorités étatiques pour leur demander d’apporter une réponse sécuritaire adaptée à la gravité de la situation. Selon son président Abdoul Aziz Mbacké Majalis, le Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal, qui compte en son sein des personnalités ayant des liens avec les parties prenantes, réaffirme sa forte volonté d’initier des démarches de conciliation et d’accompagner toute autre démarche allant dans ce sens. Il appelle les parties en conflit à se ressaisir, à faire preuve de dépassement et à privilégier leur appartenance commune et les enseignements islamiques de paix et de fraternité pour que le calme et la sérénité reviennent très vite dans la localité. A l’en croire, ce conflit, qui date de plusieurs années, avec des déterminants multifactoriels, a connu dans le passé des éruptions récurrentes, quelquefois mortelles, et constitue une menace latente à notre modèle de vivre-ensemble. C’est pour cette raison que le Cudis appelle l’Etat du Sénégal et toute la communauté nationale à se mobiliser pour contribuer à rétablir le calme et à résoudre de façon durable cette problématique.
La Guinée-Bissau ferme sa frontière avec le Sénégal
Le Président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo a ordonné mercredi la fermeture d'une partie de la frontière avec le Sénégal après des affrontements entre deux communautés musulmanes dans ce pays voisin, a-t-il déclaré à l'AFP. La ville sainte de Médina Gounass dans la région de Kolda a été lundi, jour de l'Aïd, le théâtre d'affrontements entre les fidèles du Khalife de la localité, Thierno Amadou Tidiane Ba, appelés les «Futankés», et ceux du marabout Thierno Mounirou Baldé, dénommés les «Gabunkés». Les heurts ont fait un mort et une vingtaine de blessés, selon le ministère de l'Intérieur. Médina Gounass, au sud du Sénégal, se trouve à quelques dizaines de kilomètres de la Guinée-Bissau. Le président Embalo a indiqué qu'à la suite des heurts de lundi, «l'une des communautés (avait) appelé en renfort des peuls Gabunkés» vivant en Guinée-Bissau. «J'ai aussitôt pris la décision de fermer cette partie de la frontière pour empêcher toute escalade de violence», a-til dit. «Les forces de sécurité de mon pays veillent au respect scrupuleux de cette mesure», a t-il assuré. Sénégal et Guinée-Bissau partagent environ 300 km de frontière. Les deux communautés s'opposent cependant de longue date pour le contrôle de la grande mosquée de la localité. Elles s'accusent mutuellement d’être à l'origine des tensions qui ont fait plusieurs morts par le passé.
La sardinelle quitte les eaux du Sénégal….
Au Sénégal, les pêcheurs constatent la disparition de la sardinelle, qui est le poisson le plus consommé dans le pays. Une étude publiée en juin dans la revue britannique Scientific reports, a étudié la répartition des petits poissons dans l’océan en Afrique du Nord et de l’Ouest. Elle met en évidence la tropicalisation des écosystèmes. La sardinelle se déplace des côtes mauritaniennes et sénégalaises vers le Maroc, où des captures importantes ont été enregistrées. D’après nos confrères de Rfi, les pêcheurs artisanaux sénégalais accusent les chalutiers de la pêche industrielle de pratiquer la surpêche et d’être responsable de la raréfaction de la ressource, et notamment de la sardinelle. «Avoir les sardinelles, c’est maintenant un grand problème !» confirme Ibrahima Ndiaye, vice-président du comité local des pêcheurs de Ouakam. «On fait maintenant 7 jours en mer, mais autrefois, il y avait la pêche du jour : on sort le matin, on rentre le soir. Maintenant, ces pirogues font une semaine en mer. Elles vont en Mauritanie, en Guinée-Bissau et en Guinée-Conakry». Mais à la question : est-ce que le réchauffement de l’eau est responsable de la disparition des petits pélagiques comme la sardinelle ? La réponse est catégorique : «Non, chaque poisson a son eau hein !» dit-il. En cause, selon lui, il y a l’absence de contrôles efficace pour empêcher les gros chalutiers d’utiliser la sardinelle comme appât pour la pêche au thon, mais aussi des pêcheurs artisanaux et leurs filets dérivants qui attrapent les poissons trop jeunes et entravent leur reproduction.
… remonte vers le Nord
Les scientifiques remarquent depuis des années, dans plusieurs endroits de la planète, un phénomène de déplacement de la sardinelle du Sud vers le Nord. Une nouvelle étude qui s’étale sur dix ans, entre 2005 et 2015, et qui a été publiée en juin dans la revue britannique Scientific reports, a étudié la répartition des petits poissons dans l’océan en Afrique du Nord et de l’Ouest, étudiant la partie de l’Océan qui s’étale du Maroc jusqu’en Guinée. Cette étude met en évidence ce qu’on appelle la «tropicalisation des écosystèmes». La sardinelle se déplace des côtes mauritaniennes et sénégalaises vers le Maroc, où des captures importantes de sardinelles ont été enregistrées. Ces modifications de l’écosystème, des en premier lieu au réchauffement climatique, sont derrière cette migration. Pour Vincent Rossi, océanographe au CNRS, les raisons de ce déplacement sont complexes.
LE TANGO DÉLICAT DE DIOMAYE AVEC MACRON
La méfiance réciproque devra céder le pas à "l'apprivoisement mutuel" lors du déjeuner entre le président et son homologue français. Sous les airs de la décontraction, les indiscrétions recueillies par Le Monde trahissent les attentes de part et d'autre
(SenePlus) - Pour sa première visite hors d'Afrique depuis son élection en mars, le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a choisi Paris. Un déplacement certes qualifié de "non officiel", mais hautement symbolique selon les indiscrétions recueillies par Le Monde.
"Il ne s'agit pas d'une visite officielle, mais d'un déjeuner pour faire connaissance", tempère l'entourage de M. Faye, soucieux d'éviter les accusations de "vassalité" envers l'ancienne puissance coloniale. Une précaution d'autant plus nécessaire que les relations entre le parti au pouvoir, le Pastef, et la France sont historiquement empreintes de méfiance.
Depuis 2014, cette formation panafricaniste a fait du "rejet de la présence française au Sénégal et du franc CFA" un marqueur de son programme, le qualifiant d'"instrument néocolonial". Si le ton s'est adouci après la victoire de Faye, les coups de griffe persistent, comme lorsque le Premier ministre Ousmane Sonko a directement attaqué la politique africaine d'Emmanuel Macron devant Jean-Luc Mélenchon.
"Nous y avons presque cru lorsque le président Macron déclinait la nouvelle doctrine africaine de l'Elysée, [le] refus de tout soutien politique à des régimes autoritaires et corrompus. Ce n'est pas ce qui s'est passé au Sénégal", a-t-il lancé, selon Le Monde.
Apprivoisement en cours
Malgré ces accrocs, l'heure semble désormais à "l'apprivoisement mutuel". "On parlait de défiance de notre part et pourtant nous réservons notre premier voyage hors d'Afrique à la France", souligne un proche conseiller du président Faye, cité par Le Monde. "Cela montre notre volonté de raffermir les liens avec ce pays qui demeure un partenaire privilégié."
Du côté français aussi, on veut croire que "si l'on réussit, on va tuer l'activisme panafricaniste mortifère", espère un fonctionnaire des Affaires étrangères dans une allusion à la militante Nathalie Yamb.
Ce "déjeuner opportun" doit ainsi permettre aux deux présidents d'"apprendre à se découvrir". Pour l'Elysée, l'enjeu sera d'être "à l'écoute" afin de "redéfinir" la relation bilatérale, notamment sur les questions migratoires, la formation des jeunes ou les visas.
"Notre objectif est de nous assurer que notre aide au développement corresponde aux priorités des nouvelles autorités sénégalaises", indique la présidence française au Monde.
Stabilité régionale et mémoire
Auprès du journal, on évoque aussi l'espoir sénégalais de "renforcer la stature internationale" de Bassirou Diomaye Faye, devenu un médiateur écouté dans les crises au Sahel. "La France gagnerait à appuyer ses efforts", plaide un diplomate africain.
L'avenir de la présence militaire française à Dakar, avec ses 320 soldats, pourrait aussi être discuté. Tout comme la "reconfiguration" voulue par Paris, dans une volonté de "coconstruire" une décision.
Dernière épine sensible : la question mémorielle. Certains à Dakar espèrent que Macron, qui en a fait un "levier diplomatique", abordera le massacre de Thiaroye en 1944. L'association des tirailleurs sénégalais a transmis des propositions à l'Elysée, comme la panthéonisation d'un ancien tirailleur ou des "excuses" du président français.
Un sommet de la Francophonie à l'automne permettrait une visite officielle de Macron à Dakar. Mais dans quel contexte politique ? Le chemin vers l'apaisement des tensions postcoloniales s'annonce encore long pour les deux présidents.
LES ICS ONT DEJA PRODUIT DIX FOIS PLUS QUE L'ANNEE DERNIERE POUR LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE
Pour accompagner l’État dans sa politique de réalisation de la souveraineté alimentaire, les Industries Chimiques du Sénégal (ICS) ont réalisé de gros efforts. Elles l’ont fait savoir à travers un communiqué de presse
Pour accompagner l’État dans sa politique de réalisation de la souveraineté alimentaire, les Industries Chimiques du Sénégal (ICS) ont réalisé de gros efforts. Elles l’ont fait savoir à travers un communiqué de presse.
La réalisation de la souveraineté alimentaire est une des priorités des nouvelles autorités de notre pays. Pour atteindre cet objectif, l’État peut compter sur l’appui des Industries Chimiques du Sénégal (ICS). C’est du moins ce que l’entreprise, basée à Mboro dans le département de Tivaouane, a fait savoir à travers un communiqué de presse. Pour accompagner le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko, elle s’est engagée à «fournir des engrais moins chers et de grande qualité aux paysans bénéficiaires pour la présente campagne agricole». En tant que entreprise responsable, soucieuse de l’importance que constituent ces engrais pour une bonne exploitation des terres ainsi que la réalisation des objectifs que l’État s’est fixés dans le domaine agricole, «les ICS ont pris les mesures nécessaires permettant d’assurer la continuité de la production d’engrais» assurent ses dirigeants. Ce malgré les récents blocages de ses sites intervenus lors d’un contentieux l’opposant avec les populations locales.
Après avoir assuré la production nécessaire, il revient maintenant aux distributeurs agréés «de se fournir en engrais auprès des ICS afin de les distribuer et de les vendre à temps dans les régions une fois leurs garanties bancaires obtenues » estime l’entreprise filiale du groupe Indorama. Des distributeurs libres de se fournir auprès des ICS ou des importateurs d’intrants agricoles. Cette production d’engrais sur le territoire national, au-delà de générer des emplois, autre priorité de l’actuel régime, permet «de garantir la disponibilité à temps et au prix le plus juste de toutes les formules d’engrais NPK nécessaires pour les différentes cultures agricoles. Une bonne fertilisation appliquée au bon moment avec des engrais adaptés en qualité et en quantité est indispensable pour obtenir de bons rendements agricoles. Cela garantit ainsi des revenus pour les agriculteurs et suffisamment d’aliments, notamment des céréales, des fruits et de légumes pour nourrir le peuple sénégalais» indiquent encore lesbIndustries Chimiques du Sénégal dans leur communiqué.
Pour cette année, des conditions favorables ont été créées pour la réussite d’une bonne campagne agricole. Elles se traduisent notamment par une diminution sur le prix des engrais produits par les ICS désormais de 15% à 20% moins chers qu’en 2023 et la publication des allocations des engrais très tôt. Ce qui, selon toujours l’entreprise dirigée par M. Alassane Diallo, a permis aux distributeurs de s’organiser à temps. De ce fait, à ce jour, «au niveau des ICS, près de 20.000 tonnes ont été achetées et acheminées dans les régions pour la campagne agricole. Ce qui représente dix fois plus que l’année dernière à la même période» assurent les ICS. C’est fort de toutes ces mesures prises par les autorités que les ICS ont tenu «à s’associer aux nouvelles autorités, dont le ministre en charge de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Monsieur Mabouba Diagne, afin de garantir le succès de la campagne agricole à l’échelle du territoire national et de relever le défi de la souveraineté alimentaire» peut-on lire en conclusion du communiqué des Industries Chimiques du Sénégal.
Par Mbagnick DIOP
LE MINISTRE MALICK NDIAYE IMPOSE LA FORCE DE L’ETAT AUX TRANSPORTEURS SPECULATEURS
Habitués à hausser les tarifs à l’occasion des évènements religieux qui drainent du monde vers les gares routières, ils ont été sanctionnés d’une belle manière par le ministre de Transports.
L'escroquerie à vaste échelle a foiré. Les transporteurs véreux, qui entendaient s’enrichir éhontément au détriment des milliers de voyageurs en partance au « village » pour y passer la fête de la Tabaski, ont subi un retour de manivelle dont ils ne se relèveront pas de sitôt.
Habitués à hausser les tarifs à l’occasion des évènements religieux qui drainent du monde vers les gares routières, ils ont été sanctionnés d’une belle manière par le ministre de Transports. Faisant fi des mises en garde fermes du ministre El Malick Ndiaye pour les dissuader de procéder à la moindre augmentation illégale des tarifs, ils ont voulu doubler voire tripler les tarifs en question histoire de sucer comme des sangsues leurs coreligionnaires et compatriotes. Une spéculation d’autant plus grave qu’elle devait se faire à l’occasion de la plus grande fête religieuse musulmane. Un tel comportement appelait donc une mesure d’autorité pour montrer aux chauffeurs et transporteurs véreux que force doit toujours rester à la loi.
Pour permettre à nos compatriotes de fêter l’Eïd El Kébir (la tabaski) dans leurs localités d’origine, le ministre des Transports terrestres a mobilisé une centaine d’autobus en provenance des dépôts de la société publique Dakar Dem Dikk. Ces bus dispatchés dans les différentes gares routières ont inversé le rapport des force des au détriment des transporteurs véreux. L’offre étant désormais supérieure à la demande et les autobus mobilisés par l’Etat pratiquant les tarifs normaux, l’immense majorité des voyageurs s’est détournée des véhicules des transporteurs spéculateurs. Ils ont pu voyager dans des conditions de confort, de sécurité sans commune mesure. Mais surtout, à des prix défiant toute concurrence !
La mesure d’autorité ainsi par le ministre Malick Ndiaye est salutaire à bien des égards. Elle nous a sûrement préservés des accidents de la circulation routière avec des véhicules inaptes et des chauffeurs qui, en voulant gagner toujours plus d’argent, multiplient les allers-retours en « oubliant » même de dormir. Un forcing dû à l’appât du gain qui se fait au détriment de leur santé et de la sécurité des voyageurs. D’où les nombreux accidents provoqués par l’endormissement au volant de chauffeurs harassés. Autre avantage de la mesure d’autorité du ministre Malick Ndiaye, les transporteurs sauront certainement raison garder désormais et témoigneront aux voyageurs tout le respect qu’il faut.
En effet, il est urgent de mettre un terme à l’anarchie qui prévaut dans le secteur du transport terrestre. Ce qui passe par un contrôle sans complaisance du parc automobile et des sanctions vigoureuses à l’encontre des chauffeurs indélicats c’est-à-dire contrevenant aux dispositions du Code de la route.
Au sortir de cette épreuve, la direction des transports terrestres doit mener une étude pointue sur les tarifs des transports en fonction des types de véhicules adaptés. Faute de quoi, les pratiques délictuelles persisteront.
UN REDEPLOIEMENT DES DETENUS VIRE À L’ÉMEUTE AU CAMP PÉNAL
Si nul ne fut blessé, l'incident révèle les lignes de fracture et les négligences au cœur du système carcéral qu'il faudra résoudre
Une nouvelle répartition des détenus dans différents cellules suivie d’une fouille réglementaire mais qualifiée d’ « exagérée » par les prisonniers a viré à l’émeute hier au Camp pénal de Liberté VI. Des détenus ont mis le feu à leurs effets de couchage pour protester contre une fouille réglementaire entrant dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue et d’appareils de communication en milieu carcéral. La descente sur les lieux du ministre la Justice Ousmane Diagne a fait revenir le calme. Le Témoin a enquêté.
Le Camp pénal de Liberté VI a subi les conséquences d’une très longue absence de fouilles minutieuses et régulières dans les chambres pour démanteler toutes sortes de trafics allant des drogues aux téléphones portables en passant par les billets de banque et autres produits prohibés en milieu carcéral. Un trafic qui ne peut prospérer sans la complicité de certains agents de l’administration pénitentiaire. S’il n’est pas favorisé par la fermeture volontaire des yeux d’une partie des responsables au nom de la « paix sociale » en milieu carcéral. Or, s’il doit exister un lieu qui doit être sécurisé et totalement hermétique au trafic de drogue, ce devrait bien être la prison. Quoi de mieux en effet que l’univers carcéral et la privation de liberté pour couper les liens entre les trafiquants de drogue et les consommateurs ? En théorie, oui, mais la réalité est tout autre. Car de nombreux grands et petits caïds poursuivent, en toute illégalité, leurs activité de dealers pour ne pas laisser la place vacante. Et, donc, au profit des gangs adverses.
Pour mettre fin aux réseaux mafieux qui s’activent dans les lieux de la détention, la direction du Camp pénal de Liberté VI a décidé de faire une nouvelle répartition des détenus dans les chambres. Autrement dit, procéder à des changements de cellules afin de briser les chaines de complicité entre codétenus. Faisant d’une pierre deux coups, le régisseur voulait en profiter pour procéder à des fouilles réglementaires dans les cellules pour saisir les produits stupéfiants et autres objets interdits (drogues, armes blanches, téléphones portables, couteaux, armes à feu etc.). Selon le règlement, les fouilles corporelles ne devraient être utilisées que lorsque tout autre moyen d’investigation a été tenté pour mettre de l’ordre dans la prison. Selon la direction de l’Administration pénitentiaire, les événements d’hier ont débuté lorsque les pensionnaires de la chambre 8 ont refusé du Camp pénal de Liberté VI ont refusé de se soumettre à l’appel nominatif avant de mettre le feu, volontairement, sur leurs effets de couchage.
Il faut dire que la publication de la liste des 376 détenus graciés par le président de la République à la veille de la Tabaski avait provoqué le mécontentement de certains pensionnaires. Or, la plupart des émeutiers font partie des personnes ayant commis des assassinats et crimes de sang et qui voulaient se faire gracier. Quoi !
Face au cumul de cette déception et de mesures « disciplinaires », certains détenus du Camp pénal avaient refusé de rejoindre leurs nouvelles chambres d’affectation. Encore mieux, ils n’ont voulu se soumettre aux fouilles de sécurité. Au finish, ils ont été contraints de sortir par les gardes pénitentiaires. Pour manifester leur colère, ils ont alors délibérément mis le feu à leurs effets personnels à savoir les habits et autres matelas.
La version de l’Administration pénitentiaire
Dans un communiqué de presse, l’Administration pénitentiaire a apporté des précisions sur les événements survenus ce mercredi 19 juin 2024 au Camp pénal de Liberté 6. Elle fait état d’images et vidéos choquantes, prises illégalement par les détenus eux-mêmes à l’aide de téléphones portables, ayant circulé sur les réseaux sociaux.
Selon la version officielle, l’incident a débuté lorsque les pensionnaires de la chambre 8 ont refusé de se soumettre à l’appel nominatif, une procédure de sécurité obligatoire. «Ils ont par la suite délibérément mis le feu à leurs effets de couchage», précise le communiqué.
Si ces scènes violentes ont suscité l’émoi et heurté la sensibilité du public, l’Administration pénitentiaire tient à rassurer : «Aucun blessé n’est à déplorer encore moins une perte en vie humaine.» Elle affirme que «la situation a été vite maîtrisée par le personnel en service». Cependant, des questions se posent sur la provenance de ces téléphones portables utilisés pour filmer les événements. Une enquête a d’ores et déjà été ouverte à ce sujet par les autorités carcérales. «Nous condamnons ces actes d’insubordination envers les règles de sécurité», a déclaré l’Administration pénitentiaire avertissant que «de tels comportements auront des conséquences disciplinaires sévères». Elle appelle également les détenus et l’opinion publique à «respecter les dispositions sécuritaires régissant le fonctionnement des établissements pénitentiaires » lit-on dans le communiqué.
Par KACCOOR BI - LE TEMOIN
SALAM, SALAM, SALAM
Citoyens de ce charmant pays, notre commune volonté de vivre ensemble part en vrille. Durant deux ans, et sans interruption, la nation sénégalaise a vécu dans un sentiment de peur et de division avec des blessures qui peinent encore à se cicatriser.
Citoyens de ce charmant pays, notre commune volonté de vivre ensemble part en vrille. Durant deux ans, et sans interruption, la nation sénégalaise a vécu dans un sentiment de peur et de division avec des blessures qui peinent encore à se cicatriser.
On passe sur la rébellion casamançaise, vieille de plus de quarante ans et toujours latente. Ce pays que nous partageons, et que d’autres voyaient dans l’abime, a besoin d’une nouvelle respiration. De se reconstruire et travailler pour arriver à une véritable émergence. Ce au moment où on entre dans la phase d’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières. Ce dont ce pays a le plus besoin et qui est vital, c’est de paix afin qu’il continue de demeurer cette terre de Téranga qui constitue son identité. Voir deux communautés que tout devrait unir s’exterminer, ça nous fend le cœur et ça nous désole. Surtout quand un tel spectacle se produit un jour où l’on passe des messages de paix et où l’on demande pardon à son prochain.
Cet épisode de violences en terre Fouladou est hautement condamnable surtout qu’il oppose deux communautés musulmanes. Un mort et une vingtaine de blessés, des concessions brûlées : tel est le bilan de ces affrontements entre des frères qui partagent la même religion, le jour de l'Aïd el-Kébir. Les deux chefs religieux des deux communautés belligérantes ont l’impérieux devoir de ramener la paix dans les cœurs en faisant taire ce qui les différencie et en privilégiant ce qui les unit : L’islam ! Ils doivent fumer le calumet de la paix et égrener ensemble leurs chapelets pour le meilleur de leurs ouailles. Déjà, l’idée que l’une de parties viendrait d’un pays frère constitue la preuve qu’il faudrait prendre ce différend avec prudence et tout faire pour ramener la paix.
En prenant la décision d’une fermeture partielle de sa frontière avec le Sénégal, le président Bissau Guinéen, Umaro Sissoco Embalo, cherche à éteindre un feu dont l’embrasement serait difficile à contenir dans une sous-région devenue un cercle de feu en plus de la présence de nuisibles narco trafiquants dont l’objectif est de tuer l’économie du pays. Sans compter que les djihadistes rodent à nos frontières prêts à faire feu de tout bois.
Nos chefs religieux, souvent si silencieux quand le pays vacille, doivent prendre leurs bâtons de pèlerins et faire entendre raison aux deux communautés belligérantes. Lesquelles, encore une fois, ont en partage l’Islam. Il y va de la quiétude de ce charmant pays. Il faut surtout faire taire les voix discordantes des talibés qui ne font qu’attiser le feu et faire entendre celles des deux guides. Lesquels sont seuls en mesure de ramener la paix par un discours responsable et rassembleur…
IBRAHIMA DIAW DECROCHE SA QUALIFICATION POUR LES JO 2024
La délégation du Sénégal pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 s’est étoffée avec la nouvelle qualification de Ibrahima Diaw du tennis de table.
La délégation du Sénégal pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 s’est étoffée avec la nouvelle qualification de Ibrahima Diaw du tennis de table. Grâce à son classement mondial (49ème place actuelle), il a reçu confirmation de sa qualification par le CIO. Le pongiste sénégalais va disputer ses deuxièmes olympiades après celles de Tokyo en 2020. Il sera le 7e Sénégalais à se qualifier directement pour les JO 2024, après Combé Seck et Yves Bourhis (canoë), Mbagnick Ndiaye (judo), Bocar Diop (Taekwondo), Louis-François Mendy (athlétisme) et Ndèye Bineta Diongue (escrime).
Le Sénégal a un nouveau représentant de plus dans sa délégation. Médaillé de bronze en tennis de table aux derniers Jeux Africains, Ibrahima Diaw a décroché sa qualification pour les olympiades. Le pongiste sénégalais de 31 ans s'est assuré de sa présence dans la capitale française pour cet été grâce à son classement mondial. Avec sa 49e place actuelle sur la Race to Paris, il a reçu confirmation de sa qualification par le CIO, informe sportnewafrica.
Après son choix de défendre les couleurs de son pays d’origine, le natif de Paris s’est rapidement illustré sur les compétitions continentales, notamment les Jeux africains au Maroc, sa première compétition officielle en Afrique. Après avoir remporté 4 médailles africaines et une place dans le top 100 mondial depuis 2019, le premier athlète sénégalais qualifié aux Jeux olympiques de Tokyo 2021, était alors considéré comme l’une des meilleures chances de médailles pour le Sénégal. Mais son objectif de briller aux joutes de Tokyo allait tourner court. Le premier pongiste de l’histoire du Sénégal aux JO, numéro 3 du tennis africain d’alors, sera sorti dès le premier tour par le Singapourien Zhe Yu Clarence Chew en 4 manches. Ibrahima Diaw porte aujourd’hui à sept le nombre des athlètes sénégalais à se qualifier pour les JO 2024, après Combé Seck et Yves Bourhis (canoë), Mbagnick Ndiaye (judo), Bocar Diop (taekwondo), Louis-François Mendy (athlétisme) et Ndèye Bineta Ndiongue (escrime).
Par Texte Collectif
TEMPS D’ALERTE
Le Sénégal ne dispose pas de centres d’accueil pour les demandeurs d’asile les plus vulnérables, tels que les femmes enceintes, les enfants non accompagnés et les personnes âgées
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), 117,3 millions de personnes ont été déplacées de force dans le monde à la fin de 2023, en raison de persécutions, de conflits, de violences ou de violations des droits humains. Parmi elles, 75,9 millions sont des déplacés internes. De plus, les projections actuelles estiment que le nombre de personnes déplacées à cause du changement climatique pourrait atteindre entre 100 millions et 1 milliard d’ici 2050.
En 2023, le Sénégal a accueilli près de 15 000 réfugiés et plus d’un millier de demandeurs d’asile de diverses nationalités, attirés par la relative stabilité politique du pays.
Malgré les efforts des autorités sénégalaises, les demandeurs d’asile font face à des difficultés, notamment pour ce qui concerne la procédure de détermination du statut de réfugié et la reconnaissance des documents par certaines institutions privées.
Pour rappel, est considéré comme réfugié toute personne qui, craignant, avec raison, d’être persécutée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou ne veut se réclamer de la protection de ce pays (Convention de Genève de 1951 et son Protocole additionnel de 1967).
Le Sénégal, signataire de cette convention ainsi que celle de la Convention de l’UA de 1969, a créé la Commission Nationale d’Éligibilité au statut de réfugié par décret n°68-27 du 24 juillet 1968, modifié par la loi n°75- 109 du 20 décembre 1975.
La nécessité de trouver des solutions
Le système d’asile sénégalais présente des lacunes majeures, particulièrement en ce qui concerne la procédure de détermination du statut de réfugié. Les lacunes administratives et procédurales empêchent ceux qui ont besoin de protection d’en bénéficier pleinement. La Commission Nationale d’Éligibilité est souvent très lente, obligeant certains demandeurs d’asile à attendre près de trois ans pour une décision, aggravant ainsi leur situation. ADHA, MET et MIAMSI-SÉNÉGAL saluent les efforts déjà consentis par les autorités sénégalaises, mais reconnaissent que des défis subsistent. À ce titre, une législation fixant un délai pour le traitement des demandes d’asile serait cruciale. Actuellement, le taux d’octroi du statut de réfugié est très bas et les demandeurs d’asile n’ont souvent pas accès à l’aide humanitaire jusqu’à la reconnaissance de leur statut. De plus, le Sénégal ne dispose pas de centres d’accueil pour les demandeurs d’asile les plus vulnérables, tels que les femmes enceintes, les enfants non accompagnés et les personnes âgées.
En outre, le système d’asile sénégalais ne prévoit pas d’instance de deuxième degré permettant aux réfugiés qui le souhaitent de faire appel. Les membres de la Commission étudient les demandes d’asile en première instance et les recours, laissant les demandeurs d’asile sans assistance pendant toute la période d’attente. Pour mieux prendre en charge les réfugiés, certains pays ont mis en œuvre des mesures concrètes. Par exemple, le Togo a créé une commission de recours en 2016, offrant ainsi une seconde chance aux demandeurs d’asile en cas de rejet en première instance.
De nombreux réfugiés rencontrent des difficultés pour obtenir une carte d’identité de réfugié et un titre de voyage. Des documents qui ne sont pas souvent reconnus par certains établissements publics et privés. Une législation clarifiant les procédures d’obtention de ces documents serait une première étape importante, accompagnée de campagnes de sensibilisation pour que tous les fonctionnaires concernés reconnaissent ces documents. Autre écueil, l’impact socio-économique négatif de la pandémie et les mesures de prévention imposées dans la région qui ont commencé à générer des troubles sociaux. Au Sénégal, des milliers de jeunes ont quitté le pays pour fuir l’emprisonnement durant les répressions politiques. Certains ont pris des pirogues de fortune, risquant leur vie en mer, à l’image du célèbre détenu politique Papito KARA qui finira par rendre l’âme par la suite. Les risques et défis spécifiques de protection pour les populations déplacées de force sont donc bien présents.
Les réfugiés et personnes déplacées vivent souvent dans des conditions de surpeuplement et de précarité. Il est important de rappeler que les réfugiés ne quittent pas leur pays par choix, mais par contrainte, fuyant la guerre, la persécution, la discrimination et les violations des droits de l’homme. Ils ont donc besoin d’une protection effective de leur pays d’accueil. Ainsi. ADHA, MET et MIAMSI-SÉNÉGAL encouragent vivement le gouvernement sénégalais à réexaminer sa législation nationale pour pallier les faiblesses de son système d’asile. Ils recommandent également la ratification de la Convention de l’Union Africaine sur la Protection et l’Assistance aux Personnes Déplacées en Afrique (Convention de Kampala) pour mieux prendre en charge les déplacés internes en Casamance. Enfin, ADHA, MET et MIAMSI-SÉNÉGAL suggèrent d’adopter le modèle ougandais, qui facilite l’accueil, la protection et l’insertion des réfugiés en allouant des terres à chaque famille de réfugiés pour la construction d’abris et pour la culture. Pour finir, nous encourageons les citoyens à continuer la lutte contre la spoliation des terres au Sénégal et pour la préservation du littoral. En autorisant des constructions privées pour une minorité privilégiée et en détruisant le littoral, les autorités avaient contribué à accélérer les phénomènes de migration climatique et de déplacements.
SIGNATAIRES :
- Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA)
- Mouvement pour l'Ethique et la transparence (MEt)
- Mouvement International d'Apostolat des milieux indépendants (MIAMSI Sénégal).
SES BŒUFS VOLES INTROUVABLES EN GUINEE BISSAU, MOUSTAPHA « PREND EN OTAGE » LES CINQ D’AUTRUI ET SAISIT LA GENDARMERIE
C’est en effet une rocambolesque affaire de vol de bétail qui défraie la chronique dans la zone du Balantacounda dans l’extrême sud du pays, à la lisière de la frontière avec la Guinée Bissau.
C’est en effet une rocambolesque affaire de vol de bétail qui défraie la chronique dans la zone du Balantacounda dans l’extrême sud du pays, à la lisière de la frontière avec la Guinée Bissau. Le sieur Moustapha Souaré, supposé victime d’un vol de cinq de ses sujets s’est lancé à leur recherche en Guinée Bissau où il aurait perdu leurs traces. Sur son chemin du retour, il rencontre un troupeau et ramène cinq têtes comme moyen de pression pour exiger que les siens lui soient très vite restitués. Cette pratique à connotation de « prise d’otage » y est très fréquente et lui est allé le faire savoir aux gendarmes de Samine. Sous une probable menace d’arrestation, ses camarades s’y opposent et alertent.
Les membres du comité de lutte contre le vol de bétail ont tenu une réunion d’urgence à Samine, le samedi 15 juin dernier, suite à un vol présumé de bétail perpétré à Safane dans la commune de Yarang Balante, département de Goudomp. C’est à l’effet d’apprécier la conduite à tenir, expliquent-ils. La victime du nom de Moustapha Souaré à qui les voleurs ont soutiré cinq têtes de bœuf, a suivi les traces des animaux jusqu’en Guinée Bissau voisine et finalement ne les a plus retrouvées. Sur son chemin du retour, explique Vieux Agora Daffé, le porte-parole du jour du comité, « il a rencontré les bœufs d’autrui et en a ramené cinq chez lui. Cette pratique est loin d’être un vol de sa part mais une méthode très connue dans cette zone pour mettre la pression du côté des voleurs à restituer ou aider à retrouver les animaux volés. Et pour montrer sa bonne foi, Moustapha Souaré est allé faire la déclaration des cinq animaux qu’il a ramenés de la Guinée Bissau tout en expliquant les conditions dans lesquelles tout cela s’est passé. Selon nos informations, des menaces d’arrestation pèsent sur lui au motif que l’acte qu’il vient de commettre est tout aussi un vol », dit-il. Soutien à Moustapha Souaré et appel strident à la sécurité publique.
« Nous, membres du comité de lutte contre le vol de bétail, soutenons Moustapha Souaré car c’est un homme engagé contre le vol de bétail et il est intègre et travailleur foncièrement contre l’injustice et les pratiques délictueuses. Au demeurant, nous demandons à la gendarmerie de faire acte de compréhension de la volonté de notre camarade à faire pression pour que ses bœufs lui soient restitués et non pour le simple fait de commettre un vol », ont-ils relevé
Dans un tout autre registre mais sur le même sujet, Vieux Agora Daffé ajoute, au nom du comité de lutte contre le vol de bétail, « il est grand temps que les autorités sénégalaises prennent les taureaux par les cornes et renforcent la sécurité sur toute la bande frontalière avec la Guinée Bissau. Nous avons les mêmes droits de sécurité au même titre que nos compatriotes de Tambacounda, Dakar, Thiès, Saint-Louis ou ailleurs ».
Et de mettre le doigt sur le péril dévastateur de leur économie locale : « dans notre zone rurale du Balantacounda, les gens méconnaissent le système d’épargne par la banque. Ce n’est ni accessible ni avantageux pour eux ; raison pour laquelle nous achetons et élevons des animaux en guise d’économie rurale accessible. Mais hélas, ces cas de vol massifs avec usage d’arme à feu est une source potentielle de pauvreté chez nous dans le Balantacounda ».
WANEP SÉNÉGAL ET GUINÉE PRENNENT LES TAUREAUX PAR LES CORNES
Cet énième cas de vol de bétail en zone de frontière intervient dans un contexte marqué par des actions multiples de sensibilisation de l’ONG WANEP/Sénégél et Guinée dans le cadre de la mise en œuvre des stratégies communes de lutte contre le vol de bétail en zone de frontières. Son coordonnateur national Afred Gomis ainsi que ses partenaires de mise en œuvre que sont l’ONG Enfance et Paix et Afrique Enjeux et l’équipe de Wanep/Guinée Bissau tiennent régulièrement des activités de terrain pour amener les parties prenantes à l’élaboration de plans de mitigation du phénomène. Une rencontre est incessamment prévue à Bissau dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet ADA lutte contre le vol transfrontalier de bétail entre le Sénégal et la Guinée Bissau et sur financement de la coopération autrichienne de développement. Ce projet vise à raffermir les relations sociales et économiques entre les deux pays au travers des activités communes de résilience de part et d’autre de la frontière. Il s’agit entre autres de l’aménagement des sites pilotes d’enclos communautaires, du financement des activités génératrices de revenus, des fora communautaires, des débats et plateaux publics sur des antennes radiophoniques et télévisuelles. Toutefois sur le terrain, ce mal qui a eu le temps nécessaire d’enfoncer ses racines dans les sables du passé, peine à s’estomper durablement.