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28 juin 2025
LES AFFRONTEMENTS INTERCOMMUNAUTAIRES A MADINA GOUNASS A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les livraisons de ce mercredi évoquent les affrontements intercommunautaires à Madina Gounass, la célébration de la fête de tabaski et le premier voyage du président Bassirou Diomaye Faye en France
Dakar, 19 juin (APS) – Les affrontements intercommunautaires à Madina Gounass, la célébration de la fête de tabaski et le premier voyage du président Bassirou Diomaye Faye en France sont les principaux sujets abordés par les quotidiens reçus, mercredi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’Ce lundi 17 juin, juste après la prière de l’Aïd El Kebir ou Tabaski, aux environs de 11 heures, des incidents malheureux ont éclaté entre les fidèles de Thierno Amadou Tidiane Ba, le khalife général de Madina Gounass et (ceux) de Thierno Mounirou Baldé, khalife de Médinatoul Houda, l’autre nom de Madina Gounass. Dans un premier temps, il a été fait cas de 2 morts, mais le communiqué des proches de Thierno Amadou Tidiane Ba s’en tient à 1 décès’’, rapporte le quotidien Bës Bi, qui parle de ‘’retour des démons’’ dans cette cité religieuse du département de Vélingara (Kolda).
Le journal rappelle que ‘’la cohabitation entre les deux communautés qui peuplent Médina Gounass a toujours été difficile. Et, comme les faits de ce lundi, il y a eu un scenario identique en 2007, le jour de la Tabaski avec un caillassage du cortège de Thierno Amadou Tidiane Ba. Et d’autres accrochages’’.
‘’Entre les deux communautés de Madina Gounass, note Bës Bi, c’est une longue histoire qui date de l’installation de Thierno Mouhamadou Saïdou Ba et du refus de khalife des Ngabounké ou du Fuladu, Thierno Amadou Saïkou Baldé de reconnaitre l’autorité de l’initiateur du Daaka’’.
La ville de Madina Gounass ‘’n’était pas à la fête’’, ce lundi, 17 juin, selon Le Quotidien.
‘’1 mort, une trentaine de blessés, des maisons et des magasins incendiés, c’est le bilan des affrontements ayant lieu le jour de la Tabaski dans la ville de Médina Gounass, située dans le département de Vélingara. Ce bilan dramatique qui touche 2 communautés, qui peuplent la ville religieuse, ne les a pas poussées à se radicaliser. Au contraire, elles ont invité au calme tout en appelant l’Etat du Sénégal à assurer la sécurité des personnes’’, écrit le journal.
‘’Tabaski ensanglantée à Gounass’’, titre L’As, soulignant que le ministre de l’Intérieur Jean-Baptiste Tine y était en ‘’sapeur-pompier’’. Le général Jean Baptiste Tine s’est rendu, mardi, dans la cité religieuse où il a rencontré les guides des deux communautés.
Le Soleil se fait également écho de l’appel au calme lancé par le ministre de l’Intérieur.
Sud Quotidien revient sur le message du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, à l’occasion de la célébration de la fête de tabaski. ‘’Le président Bassirou Diomaye Faye a effectué sa première prière de l’Aïd El Kébir à la Grande Mosquée de Dakar. Le chef de l’Etat a profité de ce rituel pour dresser le bilan de son action, près de trois mois après son élection à la tête du pays. Tout en se félicitant du climat de paix, de sérénité, de cohésion nationale à perpétuer et à pérenniser, il a rappelé la nécessité du dialogue et des réformes à entreprendre pour l’amélioration des conditions de vie des Sénégalais’’, rapporte Sud.
WalfQuotidien signale que ‘’les Imams ont profité de la célébration de la fête de Tabaski pour se prononcer sur certains sujets qui alimentent l’actualité nationale et internationale’’. ‘’Entre dérives des jeunes sur les réseaux sociaux, indiscipline, manque de rigueur de certains journalistes et animateurs de télé, en passant par le conflit israélo-palestinien, les marabouts ont pêché la bonne parole’’, écrit Walf.
Le journal s’intéresse également au premier voyage du président Bassirou Diomaye Faye en France, à partir de ce mardi. ‘’Les dessous d’une visite’’, titre Walf qui écrit : ‘’Le chef de l’Etat effectue sa première visite officielle hors du continent africain en France. D’après un communiqué, Bassirou Diomaye Faye est convié à un déjeuner par son homologue français. Cette rencontre pourrait déboucher sur un appui budgétaire d’une part, et d’autre part pourrait être une occasion pour les deux hommes de raffermir les relations entre les deux pays mises à mal par les propos de Ousmane Sonko’’.
Les incongruités de l’affaire Aysha Faty-Abdoulaye Thiam
Aussi rocambolesque que cela puisse paraître, la jet setteuse Aysha Faty pourrait recouvrer la liberté d’ici peu. D’après des sources de L’As, elle va bénéficier bientôt d’une liberté provisoire, synonyme de libération définitive, puisqu’elle sera hors de portée de notre justice dès qu’elle retournera chez elle en Gambie. Dans ce dossier qui l’oppose à l’homme d’affaire Abdoulaye Thiam, il y a beaucoup d’incongruités qui méritent même l’implication de l’Igaj. Arrêtée pour diffusion de donnée à caractère personnel, elle a été relaxée sans même que le portable de la mise en cause soit examinée. Deuxième incongruité, le parquet qui s’en était remis à la sagesse du tribunal a fait appel. Comme si le parquet n’était plus un. Il est vrai qu’entre-temps, elle s’est attaché les services des avocats de Pastef pour influencer la justice. D’ailleurs, il se dit dans les réseaux sociaux qu’Aysha Fatty était membre de Pastef (sic). Depuis quand les Gambiens votent-ils au Sénégal ? C’est dire donc…..
Liberté provisoire pour Aysha Fatty
Restons sur ce dossier qui exhale un parfum de chantage, de corruption, d’escroquerie au mariage. Dans cette affaire, on se croirait dans une mise en scène plutôt dans un drame à rebondissements. La rencontre entre l’homme d’affaire Abdoulaye Thiam et la belle dame Aysha Fatty, leur projet de mariage, les fiançailles gargantuesques à Dubaï, la lune de miel aux îles Maldives, les deux véhicules qui ont précipité la chute de l’ancienne petite amie de Yayah Diammeh, puis les centaines de millions dépensées pour l’ouverture d’une boutique de vente d’or. Tout relève d’un film. N’eût été l’existence de factures, de vidéo, il serait difficile d’y croire. Mais l’accusation qui s’est remise de l’hypnose semble avoir repris ses esprits. Ecrouée et envoyée en prison pour le juge du troisième cabinet Diakhar Faye, Aysha Fatty a été envoyée comme par enchantement au pavillon spécial par des matons. Elle serait donc en état de grossesse et pourrait être libre. Le juge a certes bonne réputation mais l’implication des avocats politiciens risque de peser sur la balance. Qui disait que si la politique entre au prétoire, la justice en sort ?
Capitaine Touré indexé
Le nouveau Dg de l’Asp, Capitaine Touré, doit surveiller ses gardes s’il se rend à Gounass. Hier, les jeunes de Medina de Gounass qui le soupçonnent d’être derrière la communauté Gabounké, a voulu lui faire sa fête. Heureusement, des gens se sont interposés. Mais Gounass reste convaincu qu’il est derrière et d’ailleurs, lors de leur conférence de presse tenue hier à Dakar, ils l’ont fait savoir en déclarant que la capitaine Touré vient à toutes les ziarra chez la famille Baldé mais n’a jamais rendu visite au khalife Thierno Amadou Tidiane Ba.
Imam Ismaïla Dème tire sur Israël
Président des imams du département de Guédiawaye, Ismaïla Dème a exprimé, lors de son sermon le jour de la tabaski, son indignation sur le massacre perpétré contre le peuple palestinien avant d’appeler les Sénégalais à la solidarité. Le guide religieux a demandé également aux populations de faire preuve de patience par rapport aux promesses faites par le nouveau régime sans oublier d’inviter ce dernier à une gestion transparente des ressources.
L’appel de l’imam Serigne Saliou Sylla
La grande mosquée Keur Serigne Touba de Pikine a également refusé du monde lundi à l’occasion de la prière de Tabaski. L’imam Serigne Saliou Sylla invite les populations à collaborer avec les forces policières et militaires pour lutter efficacement contre l’insécurité. Un appel bien salué par Yatma Guèye porte-parole du représentant du khalife général des mourides à Pikine, Baye Laye Ndiaye. Il demande aux fidèles musulmans de contribuer à la construction du centre islamique de Keur Serigne Touba de Pikine.
Abus de confiance
Déclarant en Douane de profession, M. C. Badji a passé la fête de Tabaski en prison. Il a roulé dans la farine son client O. Wattara qui lui a demandé de vendre ses véhicules à 3,600 millions. Après avoir vendu les voitures, il a refusé de verser l’argent à Wattara qui a porté plainte à la Division des investigations criminelles. M. C. Badji a été gardé en vue et déféré au parquet pour abus de confiance.
306,24 kg de cocaïne saisis à Moussala
Le Douane, à travers ses stratégies de ciblage et d’investigation, a semé la peur chez les trafiquants de drogue. Les gabelous sont en train de battre tous les records de saisies de drogue. Les éléments de la Brigade commerciale de Moussala ont mis la main samedi vers 09 heures sur une importante quantité de cocaïne. Sur la base d’indices, les agents de ladite unité ont intercepté un camion frigorifique qui roulait sur l'axe Moussala-Kédougou en provenance d’un pays limitrophe. D’après un communiqué parvenu à «L’As », la fouille du camion a permis de mettre la main sur 264 plaquettes de cocaïne d’un poids total de 306,24 kg soigneusement dissimulées dans une cachette aménagée à l’intérieur du compartiment de ventilation du frigo. La contrevaleur totale de la saisie est estimée à 24 530 000 000 de francs CFA.
Saisie de 18 kg de cocaïne à l’AIBD
Restons avec les gabelous qui, également, dans le cadre du contrôle ciblé de bagages transitant par l’Aéroport international Blaise Diagne, ont procédé, samedi, à la prise en charge et au traitement d’une valise suspecte repérée dans la soute à bagages de l’aérogare de l’AIBD. Ladite valise fait partie d’un lot de bagages non accompagnés en provenance d’un pays frontalier du Sénégal et à destination d’un pays de l’Union européenne. D’après le communiqué, le passage de la valise en question au scanner douanier a permis de constater la présence de plaquettes qui, après ouverture ettest, se sont révélées positives à la cocaïne. Il s’agit de 16 plaquettes d’un poids total de 18 kg. La contrevaleur totale est estimée à 1,440 milliards de francs CFA. Cette saisie est le résultat d’une collaboration fructueuse entre la Brigade de contrôle des Douanes, la Haute autorité des aéroports du Sénégal (HAAS) et les agents des douanes en service à la cellule aéroportuaire anti-trafics (CAAT).
Une berline interceptée avec 392 kg de faux médicaments
Ne quittons pas les douanes sans signaler, samedi dernier vers 4h du matin, que des agents de la Brigade mobile de Koungheul ont intercepté une berline de marque Peugeot 504 transportant un important lot de faux médicaments. L’opération s’est déroulée à hauteur du village de Maka-Gouye Saloum dans l’arrondissement de Ida Mouride, département de Koungheul, renseigne un communiqué. Il s’agit de divers médicaments composés d’antalgiques, d’antibiotiques, d’aphrodisiaques et de fortifiants d’un poids total de 392 kg. La contrevaleur totale de la saisie est estimée à plus de 75 millions de francs CFA. La Douane réaffirme sa détermination à faire face au crime organisé notamment le trafic international de stupéfiants et la criminalité pharmaceutique.
Décès de Mademba Sock
Un des personnages emblématiques de la lutte syndicale a tiré sa révérence. Mademba Sock est décédé le samedi dernier des suites d’une longue maladie. Dans un communiqué parvenu à « L’AS », la Direction générale de la Senelec salue la mémoire de l’ancien secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de l’électricité (Sutelec), de 1987 à 2018. Elle rappelle que M. Sock fut une figure emblématique du syndicalisme de l’électricité et plus particulièrement celui de Senelec. Il a toujours su mener ses combats avec courage et surtout avec la conviction que la défense des intérêts des travailleurs et la préservation des acquis sociaux valaient d’être portées avec force et détermination. Le directeur général et tout le personnel de Senelec présentent leurs sincères condoléances à la famille éplorée, à toutes les organisations syndicales et plus particulièrement au Secrétaire général de Sutelec et à ses militants et au peuple sénégalais.
Décès de Alla Dieng de Unacois Yessal
Restons toujours dans la page nécrologique pour dire que l’ex-secrétaire permanent de Unacois Yessal, Alla Dieng, a rendu l’âme lundi aux environs de 4h du matin à Sagatta Gueth. Alla Dieng était cloué au lit depuis quelques jours. Il meurt à l’âge de 62 ans. Il repose à Wadane Sougou, dans le département de Kébémer.
Pape Samba Mboup en deuil
La route a encore fait des victimes. Un accident mortel s’est produit ce dimanche sur la corniche-Ouest de Dakar, endeuillent la famille de l’homme politique Pape Samba Mboup. Il s’agit d’une collision entre une moto Jakarta et une moto Tmax. Elle a coûté la vie à l’un des fils de Pape Samba Mboup ; l’autre s’est retrouvé avec des blessures.
Décès à La Mecque de trois pèlerins
Le ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires étrangères informe du décès, à La Mecque, de trois pèlerins conduits par des voyagistes privés. Le Consul général du Sénégal à Djeddah a été immédiatement instruit, en rapport avec la Délégation générale au Pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam, et les autorités saoudiennes pour prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de l’inhumation, sur place, des personnes décédées, conformément à la tradition musulmane. Mme la ministre Yassine Fall présente ses condoléances aux familles éplorées.
Diomaye en France
Le Président va sortir de l’Afrique aujourd’hui. Le nouveau chef de l’État va fouler le sol européen aujourd’hui. Sur invitation de GAVI, l’alliance du vaccin, et de l’Union africaine, M. Faye se rendra en France aujourd’hui pour prendre part au Forum mondial pour la souveraineté et l'innovation vaccinales. Cette rencontre marquera le lancement de l'initiative « accélérateur de la production des vaccins en Afrique (AVMA) » ainsi que le début de la campagne de reconstitution des fonds de GAVI pour la période 2026-2030. À l'issue de cet événement, renseigne le Palais, le Chef de l'État sera convié à un déjeuner par son homologue français.
Paris va réduire à 100 ses militaires au Sénégal
C’est comme si le Président français entendait le message du nouveau régime. Le Premier ministre Ousmane Sonko avait souhaité voir la réduction des éléments français au Sénégal. En effet, nos confrères de l’AFP écrivent que Paris prévoit de réduire à quelques centaines d’hommes sa présence militaire en Afrique de l’Ouest et centrale, dans le cadre de partenariats « rénovés » et plus discrets annoncés par le président Emmanuel Macron après de cuisantes déconvenues au Sahel. L’AFP a appris de trois sources concordantes que le plan envisagé par l’exécutif, actuellement discuté avec les partenaires africains, la France prévoit d’abaisser drastiquement ses forces dites « prépositionnées » sur des emprises militaires. Elle ne gardera en principe qu’une centaine de militaires au Gabon (contre 350 aujourd’hui), une centaine au Sénégal (contre 350), une centaine en Côte d’Ivoire (600 aujourd’hui) et environ 300 au Tchad (1 000 actuellement), d’après deux sources proches de l’exécutif et une source militaire. Sous réserve d’un changement de cap, alors que la France connaîtra sous peu des élections législatives anticipées à l’issue incertaine pour le camp présidentiel, le dispositif devrait ainsi compter à l’avenir aux alentours de 600 militaires (…)
UNE RENCONTRE À FORTS ENJEUX
Bassirou Diomaye Faye débarque à Paris avec l'ambition de remodeler l'héritage postcolonial encombrant avec l'ancienne métropole. Son face-à-face avec Macron s'annonce tendu, sur fond de vieilles rancœurs à dissiper
(SenePlus) - Le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye effectue sa première visite en France depuis son élection. Une visite hautement attendue, dans un contexte de relations tendues avec l'ancien allié français, selon l'expert Pape Ibrahima Kane interrogé par RFI.
Pour Kane, cette rencontre avec Emmanuel Macron est cruciale car "ils ont quand même beaucoup de choses à se dire". D'autant que le président français "traverse quelques difficultés politiques" tandis que le Sénégal connaît "une situation économique pas du tout bonne".
Avant d'envisager l'avenir, il faudra d'abord "purger le passé", estime Kane. Un mois plus tôt, le Premier ministre Ousmane Sonko avait violemment chargé Macron, l'accusant d'avoir "fait le jeu du régime répressif" de l'ex-président Macky Sall. Pour l'expert, "cela doit servir de leçon" afin que les dirigeants occidentaux traitent l'opposition "avec déférence".
Malgré ces récriminations, Kane assure que "les relations ne vont pas être compliquées". Car si Sonko, en tant que chef de parti, peut s'exprimer, "celui qui est aux manettes, c'est Diomaye Faye". Un président réputé posé qui "ne parle pas trop", qualité appréciable "en diplomatie".
Plusieurs dossiers brûlants attendent les deux hommes, à commencer par la base militaire française à Dakar qui fait tousser l'opposition. "La souveraineté du Sénégal est incompatible avec la présence de bases étrangères", martèle Sonko. Une position que partage Kane : "Un État revendique une certaine façon de tisser des rapports avec l'extérieur".
La fermeture de cette base pourrait donc être actée rapidement selon l'expert. "S'ils s'entendent demain, la procédure peut s'accélérer", affirme-t-il, tout en soulignant la complexité logistique d'une telle opération.
Autre épine dans le pied : le franc CFA, hérité de la colonisation. "Le Sénégal est dans une démarche de réforme dans le cadre de la CEDAO", explique Kane, visant à créer une monnaie unique régionale. Mais si cette option échoue, "le Sénégal va revoir sa position".
Enfin, la situation au Sahel et les régimes militaires malien et burkinabè seront abordés. Profitant de ses bonnes relations avec ces juntes, Diomaye Faye pourrait "avoir le point de vue français" et faciliter un dialogue, estime l'expert.
Si Kane écarte un rôle de médiateur, le président sénégalais devra composer avec ces dossiers sensibles. Son objectif : recadrer une relation française jugée à sens unique, mais sans rompre des liens séculaires.
LE JUB JUBEUL JUBANTI QUI DOIT DEBOUCHER SUR LE JUBOO
A la Grande mosquée Moussanté où il a prié derrière l’imam ratib Tafsir Babacar Ndiour, le maire de la ville de Thiès, Dr Babacar Diop, s’est réjoui du fait que «le guide religieux, dans son sermon, nous parle, à nous-mêmes
Le «Jub, Jubeul, Jubanti», slogan du Président Bassirou Diomaye Faye, est un vaste chantier, au regard du maire de la ville de Thiès. Il estime que cela devrait déboucher sur la réconciliation entre les membres d’une même famille qu’est la Nation sénégalaise. D’où les encouragements du Dr Babacar Diop au Président Bassirou Diomaye Faye.
A la Grande mosquée Moussanté où il a prié derrière l’imam ratib Tafsir Babacar Ndiour, le maire de la ville de Thiès, Dr Babacar Diop, s’est réjoui du fait que «le guide religieux, dans son sermon, nous parle, à nous-mêmes, hommes politiques, en nous rappelant nos responsabilités devant Dieu, devant le Peuple, parce qu’il nous rappelle que tôt ou tard nous rendrons compte ici même, mais aussi devant Dieu». Une opportunité qu’il a mise à profit pour encourager le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye. «Dans la dynamique qu’il a indiquée, qui est une dynamique de travail, de rigueur, aussi de construction d’un Etat de Droit, j’encourage vivement, en tant que maire de cette ville, le «Jub Jubeul Jubanti», qui doit déboucher sur le «juboo»», indique Dr Babacar Diop. Aussi de poursuivre : «Oui, la vérité, mais la vérité doit aboutir à la réconciliation. Vérité et réconciliation, donc justice et paix. La justice précède la paix, et je pense que c’est un vaste chantier, un chantier «Jub Jubeul Jubanti», pour réconcilier le pays, le reconstruire et réunir, donc, à nouveau, la grande famille, la grande Nation sénégalaise.»
Le maire de Thiès de dire qu’il ne peut qu’encourager vivement le chef de l’Etat parce que, remarque-t-il, «nous sommes dans un temps nouveau qui est un temps de construction d’une société nouvelle, d’un Sénégal nouveau, qui se fera avec, évidemment, de nouvelles valeurs autour de la justice et la paix». Sur la position de l’imam Ndiour par rapport à la sortie, à l’Ucad, du leader politique français, Mélenchon, le maire de Thiès de souligner : «L’imam est dans son rôle, il assume une mission prophétique. Je pense qu’il n’y a pas un Sénégalais qui soit d’accord avec ce discours de Mélenchon, quelle que soit la religion à laquelle on appartient. Je pense que ce soient les religions révélées, l’islam et le christianisme, et même les religions traditionnelles que nous avons ici, qu’il y a, au sein du Peuple sénégalais, l’unanimité sur cette question de l’homosexualité.»
Considérant l’importance capitale qu’il accorde à la jeunesse dans la société à l’échelle locale, Dr Babacar Diop de souligner être en train de faire de son mieux pour subvenir aux besoins de cette frange, malgré ses moyens très limités. «Lorsque je suis arrivé, j’ai trouvé des subventions accordées aux étudiants à hauteur des 7 à 8 millions de francs Cfa. Aujourd’hui, nous sommes à 230 millions de francs Cfa consacrés à la formation, ce, sans tenir compte des subventions accordées aux étudiants thiessois de Dakar, Bambey, Ziguinchor.»
Au niveau du domaine du sport, Dr Babacar Diop, revenant sur les critiques de l’imam Ndiour en direction du mouvement Navétane, de souligner que le guide religieux est dans son rôle et n’a fait que rappeler ce qui doit être corrigé, surtout sur la lutte contre la violence.
MADEMBA SOCK, UNE VIE DE COMBATS
C’est un monument qui s’est effondré. C’est une grande figure du mouvement syndical qui a tiré sa révérence vendredi dernier. Mademba Sock aura marqué d’une empreinte indélébile le syndicalisme au Sénégal
Le Secrétaire général de l’Unsas, Mademba Sock, est décédé vendredi à Paris. Syndicaliste fougueux, M. Sock aura été au cœur de la lutte pour la satisfaction des revendications des travailleurs jusqu’au bout.
C’est un monument qui s’est effondré. C’est une grande figure du mouvement syndical qui a tiré sa révérence vendredi dernier. Mademba Sock aura marqué d’une empreinte indélébile le syndicalisme au Sénégal. Né en 1959, Mademba Sock a commencé à se faire remarquer dès les années 1990 en tant que Secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de l’électricité (Sutelec). A la tête de cette organisation, il s’est farouchement opposé à la privatisation de la Senelec décidée par le régime socialiste. Secrétaire général du Sutelec, Mademba Sock va engager un mouvement de grève qui va plonger le pays dans le noir pendant des jours avec des conséquences désastreuses. Mademba Sock et 26 de ses camarades accusés de «sabotage» par les autorités de l’époque vont être arrêtés et placés sous mandat de dépôt le 20 juillet 1998.
Cette mise en détention va encore rendre plus célèbre Mademba Sock, des mobilisations sont organisées pour la libération et la réintégration des syndicalistes arrêtés. M. Sock va être libéré après 6 mois d’emprisonnement. Sa notoriété et sa popularité vont prendre de l’ampleur en partie grâce au tube que Youssou Ndour avait sorti pour dénoncer ces délestages. Dans ce titre intitulé «Boulen coupé», le lead-vocal du Super Etoile s’interrogeait sur les véritables raisons de ce problème et le nom «Mademba» faisait partie du refrain de la chanson. D’ailleurs, voulant tirer profit de cette popularité, Mademba Sock, également Secrétaire général de la Centrale syndicale Unsas, va se présenter à l’élection présidentielle de 2000. Election au cours de laquelle il va recueillir 0, 56% des suffrages exprimés.
Mademba Sock n’aura pas l’étoffe nécessaire pour les habits d’un président de la République, mais en syndicaliste fougueux il faudra compter avec lui pour défendre les travailleurs en tant que Secrétaire général de l’Unsas, quel que soit le secteur d’activité.
Après 27 ans à la tête du Sutelec, Mademba Sock va quitter son poste en 2018, cédant la place à Habib Aïdara. Il avait justifié son départ par son âge avancé et la nécessité de renouveler la direction syndicale avec des figures plus jeunes. En plus de ses activités au sein du Sutelec et de l’Unsas, Mademba Sock était Pca de la Caisse de sécurité sociale. Il aura été de tous les combats pour l’intérêt des travailleurs, mais il a fini par perdre celui qu’il menait contre la maladie qui l’a emporté ce vendredi 14 juin à Paris. Les travailleurs ont perdu un fervent défenseur
Par Hamidou ANNE
ÉLOGE DE LA PUDEUR
Il y a désormais dans notre pays une fâcheuse tendance à se mettre en spectacle. Les dossiers de l’Etat sont exhibés partout. Ce qui devait rester strictement privé est dévoilé, anéantissant la confiance entre les uns et les autres
Lors de la prière de la Tabaski, l’imam de la mosquée Massalikoul Jinan, Serigne Moustapha Mbacké Ibn Serigne Abdoul Khadre, a consacré son sermon à cette valeur inestimable qu’est la pudeur. Il est revenu sur les trois dimensions de la pudeur : vis-à-vis de Dieu, de son prochain et de soi-même.
Revenant sur les enseignements du Prophète et des grands érudits musulmans dont le fondateur du mouridisme, il a exhumé tous les bienfaits relatifs à la pudeur pour un croyant.
«La pudeur fait partie de la foi en Dieu. Elles sont indissociables», assura-t-il avant de préciser que dans les relations humaines tout court, elle est aussi gage de sagesse et d’équilibre. Cette prêche de l’imam de la Grande mosquée mouride de Dakar est une confirmation une nouvelle fois de ce que la religion est au cœur de notre société. Elle a toujours sécrété une morale et des valeurs dont le rappel est un devoir pour celles et ceux qui guident les fidèles vers les chemins de la félicité.
Cheikh Moustapha est dans son rôle en rappelant cette valeur en disparition dans notre pays. En trônant dans son minbar pour s’adresser aux fidèles présents mais au-delà à toute la Oummah, il a la responsabilité d’enseigner et de rappeler les textes sacrés. Dans son hadith célèbre rapporté dans les volumes du Sounan AtTirmidhi, et authentifié par Cheikh Al-Albani, le Prophète (Psl) a dit : «Les savants sont les héritiers des prophètes.» Les Envoyés n’ont laissé ni argent ni biens matériels mais le savoir qui seul libère, enrichit et élève le croyant.
Le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne rappelle à longueur de livres et de conférences que le plus grand défi de l’islam demeure la lutte contre l’obscurantisme, qui conduit des musulmans à des comportements contraires à la morale religieuse et à la vie harmonieuse en société. Parmi les éléments-clés que confère notamment le savoir, il y a la valeur de la pudeur, surtout dans une époque où la vulgarité devient une quasi norme. Cette époque aussi est celle de l’exubérance, de l’absence de tenue et la volonté de toujours se mettre en spectacle. Des personnalités politiques aux hommes de médias ou dans les milieux religieux, il y a désormais dans notre pays une fâcheuse tendance à se mettre en spectacle dès que la caméra d’un smartphone est allumée. Les dossiers de l’Etat sont exhibés partout, par ceux-là dont l’armature intellectuelle et morale est si faible qu’elle ne met en exergue que leur impudeur et leur banalité. Ce qui devait rester strictement privé est dévoilé, anéantissant la confiance entre les uns et les autres. Ceci donne une société où toutes les digues explosent, où la limite est sans cesse repoussée pour un gain d’attention parfois très fugace.
Une heure à suivre les médias, notamment sur internet, renseigne assez sur le caractère désormais éculé de la pudeur, suppléée dans la conversation médiatique par le bruit, l’outrance et les coups d’éclat. Les politiques, sur qui repose pourtant la responsabilité de proposer des idées émancipatrices, rivalisent d’ardeur dans la médiocrité et l’absence de tenue. Mais ils sont les produits d’une société qui désormais normalise cette posture. Des émissions entières sont proposées à la radio (surtout le matin) pour que des Sénégalais appellent pour exposer leurs problèmes les plus intimes aux oreilles de millions de gens. Problèmes de couple, de famille, d’héritage, de santé, de pouvoir d’achat, etc. Tout est étalé sur la place publique avec une irresponsabilité fascinante. Nos oreilles curieuses et indiscrètes accueillent la misère du pays au quotidien, et tout le monde ou presque en prend un goût malsain et à terme terrifiant.
Dans son homélie, l’imam Cheikh Moustapha Mbacké s’adresse à nous tous et nous invite à une introspection, à une remise en question sur nos mœurs et sur nos rapports sociaux. Il insiste sur le fait qu’un individu sans pudeur s’enfonce dans l’irresponsabilité car il ne mesure ni les actes qu’il pose ni l’émotion que ceux-ci provoquent. Il finit en rappelant que la pudeur est un marqueur fort de l’humanisme par ces mots : «Si tu es dépourvu de pudeur, c’est comme si tu manquais d’humanisme.» Je souhaite que son sermon si plein de sens et si puissant soit entendu et suivi d’actes par ceux-là qui font au quotidien preuve d’une extrême impudeur alors qu’ils doivent servir d’exemple.
Sur un plan plus personnel, c’est toujours avec une grande joie que j’écoute l’imam Moustapha Mbacké dont j’apprécie l’esprit de sagesse et l’ouverture. C’est un homme religieux qui ne se contente pas de sa natte de prière et de son chapelet. Il est ouvert sur le monde, au cœur des conversations et des bruits qui agitent la société et préfigurent le présent et l’avenir.
L’IMAM IBRAHIMA FAYE TANCE LES SERIGNE DAARAS
L’imam ratib de la Grande mosquée de Mbour, Ibrahima Faye, a présidé ce lundi, la prière de la Tabaski qui a eu lieu au terrain Santessou.
L’imam ratib de la Grande mosquée de Mbour, Ibrahima Faye, a présidé ce lundi, la prière de la Tabaski qui a eu lieu au terrain Santessou. Lors de cette prière, l’imam a rappelé aux fidèles le sens de la célébration de cette fête, mais aussi les recommandations de l’islam pas rapport aux caractéristiques que doit avoir le mouton qui est égorgé lors de la Tabaski.
Rassemblés au terrain Santessou de Mbour, les fidèles, venus participer à la prière de la Tabaski, ont écouté religieusement le discours de l’imam Ibrahima Faye. Dans son sermon, Imam Faye a invité les musulmans au travail, mais aussi à l’adoration de Dieu. Il invite aussi à revoir la situation des daaras. «Les fidèles musulmans n’ont plus foi en Dieu, nos marabouts, je dirais tout le monde. Chacun y va de son commentaire et on entend sur toutes les lèvres que c’est trop dur le pays. Le Tout-Puissant nous a demandé de Le remercier etIl nous donnera plus. Tu éduques ton enfant dans le but de t’aider, tu fais tout pour qu’il réussisse, mais tu n’oses même pas lui dire la vérité. Mais avant ta naissance, je te demande qui s’occupait de toi ? Lorsque tu es devenu âgé aussi, qui le fait pour toi ? Dieu, ne nous laissera pas seuls. On ne remercie plus le Tout Puissant. Et pourtant ce que chacun a aujourd’hui en termes de biens, nos grands-parents, nos parents ne l’avaient pas», a rappelé Ibrahima Faye. Par ailleurs, il se désole de la précarité au niveau des daaras. «Il faut aider les daaras, on entend ça souvent. A notre époque, il n’y avait pas ce à quoi on assiste aujourd’hui. Voir des talibés avec des haillons venir envahir les lieux de prières comme c’est le cas aujourd’hui. C’est vraiment désolant. Durant ces périodes, les talibés avaient hâte que les fêtes de Korité et de Tabaski arrivent. Les talibés prenaient une bonne douche, ensuite mettaient des habits neufs et accompagnaient leur maître coranique et se rendaient sur les lieux de prières pour faire la fête comme tout le monde. Mais le spectacle qui se passe sous nos yeux est une honte pour tous», regrette l’imam de la Grande mosquée de Mbour.
Selon lui, cette situation que vivent les daaras est une balafre sur le visage de la religion. «L’islam n’a jamais demandé un traitement aussi dégradant envers les enfants. Il n’y a jamais eu au monde un métier qui est exercé et que celui qui pratique le métier est toujours entretenu par d’autres personnes. Aussi bien pour les daaras et les autres métiers. Aujourd’hui, chaque parent doit apprendre le Coran à son fils ou payer quelqu’un pour qu’il enseigne le Coran à son fils, c’est ce qui est normal.
Le daara ne doit pas dépendre d’aide et nos érudits nous ont montré l’exemple. Ils avaient leurs daaras, leurs champs et cultivaient la terre, en plus d’enseigner dans les daaras, ils faisaient même le commerce. Pourtant, ils parvenaient à faire vivre leurs talibés. Même s’ils envoyaient aussi le talibé mendier un peu, c’était juste une façon de le rendre humble», a déclaré Imam Faye. Il s’en est pris à ses collègues pour dénoncer certaines pratiques. «Mais passer par les médias pour inviter à aider les daaras, en disant faites des dons ou autres choses.Il y a des Serigne Daaras qui vont même jusqu’à demander une audience au président de la République pour avoir des choses insignifiantes pour les daaras que Dieu n’agrée même pas», a fustigé l’imam.
AFRIQUE DU SUD, CINQ PARTIS SIGNENT L’ACCORD POUR UN GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE
Ces formations politiques disposent de 68% des députés
Cinq partis politiques ont officiellement signé l’accord établissant le gouvernement d’union nationale dirigé par le Congrès national africain (ANC) d’Afrique du Sud, a annoncé lundi le parti. L’ANC a déclaré dans un communiqué que les cinq partis sont luimême, l’Alliance démocratique, le Parti de la liberté Inkatha, GOOD et l’Alliance patriotique. Les cinq partis représentent collectivement 273 sièges, soit 68% des 400 sièges de l’Assemblée nationale sud-africaine.
Selon l’ANC, le gouvernement d’union nationale garantirait la représentation de tous les partis participants au sein du gouvernement et des assemblées législatives et que les décisions seraient prises par consensus et que des mécanismes de résolution des conflits seraient mis en place en cas de besoin. « Notre objectif est de créer une société juste qui s’attaque à la pauvreté, aux inégalités spatiales, à la sécurité alimentaire et au coût élevé de la vie, tout en protégeant les droits des travailleurs et en fournissant des services de base de qualité », lit-on dans le communiqué. L’ANC a déclaré que le gouvernement d’union nationale était dédié à la réalisation d’une croissance économique rapide, inclusive et durable, à la création d’emplois, à la réforme agraire, à l’industrialisation et au développement des infrastructures. Le président Cyril Ramaphosa, qui dirige l’ANC, a été réélu vendredi dernier pour un nouveau mandat de cinq ans et devrait prêter serment ce mercredi.
LA COSYDEP DANS UNE APPROCHE PARTICIPATIVE DE RESILIENCE
La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) a initié un débat public au lycée Ibou Diallo de Sédhiou en vue de recueillir des difficultés vécues par les élèves pour y apporter des solutions communes
La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) a initié le samedi 15 juin un débat public au lycée Ibou Diallo de Sédhiou en vue de recueillir des difficultés vécues et racontées par les élèves pour y apporter des solutions communes. C’est dans le cadre de la mise en œuvre du projet de protection des enfants et la continuité des apprentissages en situation d’urgence.
Ce débat public organisé, samedi, au lycée Ibou Diallo de Sédhiou traitait de la question de la protection des élèves, des écoles et établissements dans le cadre de la mise en œuvre du projet de protection des enfants et continuité des apprentissages en situation d’urgence. En clair, il s’agissait, selon la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP), maitresse d’œuvre des travaux, de développer des réflexes de résilience face à des situations d’urgence comme il en a été le cas avec la survenue de Covid19 et les crises socio-politiques en 2021. « L’exercice consistait à donner la parole aux sans voix. Tout ce que nous avons recueilli comme doléances sont venues des cibles, c'est-à-dire des élèves eux même. Et ils ont même proposé des solutions à chaque nouvelle situation. Je trouve que c’est une approche à saluer » a déclaré Abdoulaye Diallo, le coordonnateur de l’antenne régionale de la COSYDEP de Sédhiou. Et de relancer sur les difficultés identifiées : « il est surtout ressorti des débats la typologie des salles de classe qui ne sont pas toujours adaptées à la mobilité des élèves en situation de handicap. Il s’y ajoute des tables-bancs et des toilettes avec des chaises turques vraiment pas conformes aux besoins de ces personnes à mobilité réduite. Ce qui est toutefois à saluer, c’est que les solutions proviennent des apprenants eux-mêmes et que les chefs d’établissement s’engagent à respecter ».
Les élèves étaient au centre des débats et ont souligné des points d’attention. « Nous élèves avons très bien apprécié cette initiative. Cela nous a permis d’exposer nos doléances et engager les autorités à les honorer » a fait remarquer Mlle Mariam Moussouba Diédhiou, élève en classe de 1ere S au lycée Ibou Diallo.
Le proviseur du lycée Ibou Diallo Mamadou Mané magnifie cette interactivité : « des débats publics de ce genre nous permettent d’identifier la nature des difficultés. Nous avons très bien apprécié la réaction des élèves qui ont proposé des solutions. Nous allons les intégrer dans nos futures actions pour y apporter des solutions », rassure-t-il.
La coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) compte élargir ces échanges dans la région de Sédhiou et un rapport dira à qui de droit les grandes recommandations issues de ce débat public.
L’IMAM DE SEDHIOU SOLLICITE DES UNITES INDUSTRIELLES ET LA REPRISE DES TRAVAUX DE LA BOUCLE DU BOUDIE
La prière de l’Eïd El Kébir était majestueusement dirigée, par l’imam ratib de la grande mosquée de Sédhiou, Cheikh El Hadji Boubacar Dramé qui a fait un véritable plaidoyer dans son sermon
La prière de l’Eïd El Kébir était majestueusement dirigée avant-hier, lundi 17 juin, par l’imam ratib de la grande mosquée de Sédhiou. Cheikh El Hadji Boubacar Dramé a, de prime abord, formulé des prières pour un Sénégal de paix et de prospérité sous le magistère du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko. Le guide religieux a ensuite demandé que soient implantées des unités industrielles dans la région pour valoriser les produits de cru ainsi que la reprise des travaux de construction de la boucle du Boudié.
Dans son prêche, Cheick El Hadji Boubacar Dramé a rappelé le sens du sacrifice d’Abraham, le hadji aux lieux saint de l’islam et les principes du bon vivre en communauté. Il a ensuite formulé des prières pour le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko pour une gouvernance de paix et de prospérité.
Au sujet du développement de la région de Sédhiou, imam Dramé a demandé à l’honorable député Mouhamed Ayib Daffé, présent à la prière, de transmettre au chef de l’Etat l’urgence d’implanter des unités industrielles à Sédhiou pour valoriser les produits de cru : « Nous demandons au président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko de nous aider à implanter des unités industrielles dans la région de Sédhiou. Nous disposons d’un riche potentiel qui pourrit sur place comme des mangues, des oranges, de la banane, des fruits sauvages et autres aliments périssables ».
Et d’engager le député à faire le suivi : « je vous demande, vous ici présent le député Ayib Daffé de transmettre cela au président Faye. Nous sommes convaincus que la réalisation de ces vœux va tirer notre région des entrailles de la pauvreté avec son corollaire de migration irrégulière et autres vices au sein de la masse juvénile », indique le guide religieux.
Le parlementaire de Sédhiou rassure que c’est déjà intégré dans le projet du gouvernement : « ce sont des préoccupations qui sont déjà prises en compte dans le projet du gouvernement pour un Sénégal souverain et prospère et notamment l’industrialisation de Sédhiou. Avec le projet Agropole Sud, Sédhiou est un site devant abriter des plateformes. L’objectif, c’est de transformer les produits agricoles mais aussi il faut des investissements privés conséquents pour booster le développement », fait-il observer.
L’arrêt inquiétant des chantiers de la boucle du Boudié !
L’imam ratib Cheick El Hadji Boubacar Dramé a relancé le député sur l’impératif du désenclavement de Sédhiou et l’arrêt des travaux de la construction de la boucle du Boudié. Voici ce qu’en dit le député Ayib Daffé : « nous avons été informés que le projet ne dispose pas d’une étude d’impact environnemental et social. La direction de l’environnement et des établissements classés a demandé l’arrêt des activités sur tous ces tronçons-là. Ce que nous nous demandons, c’est que ces études soient faites le plus rapidement possible car l’arrêt des travaux peut entrainer des désagréments pour les populations riveraines mais aussi sur les délais du projet », a souligné le député Mouhamed Ayib Daffé. A signaler enfin que le chef de l’Etat y était représenté par le préfet du département de Sédhiou Modou Guèye accompagné d’une forte délégation.