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28 juin 2025
LES PRÉCISIONS DE L'ADMINISTRATION À PROPOS DES ÉVÉNEMENTS DU CAMP PÉNAL
Des détenus auraient délibérément mis le feu à leurs effets de couchage, refusant de se soumettre à l'appel nominatif. Une enquête a été ouverte pour déterminer la provenance des téléphones portables ayant servi à filmer la scène
(SenePlus) - L'Administration pénitentiaire du Sénégal a publié un communiqué de presse apportant des précisions sur les événements survenus ce mercredi 19 juin 2024 au Camp pénal de Liberté 6. Des images et vidéos choquantes, prises illégalement par les détenus eux-mêmes à l'aide de téléphones portables, ont en effet circulé sur les réseaux sociaux.
Selon les explications officielles, l'incident a débuté lorsque les pensionnaires de la chambre 8 ont refusé de se soumettre à l'appel nominatif, une procédure de sécurité obligatoire. "Ils ont par la suite délibérément mis le feu à leurs effets de couchage", précise le communiqué.
Si ces scènes violentes ont suscité l'émoi et heurté la sensibilité du public, l'Administration pénitentiaire tient à rassurer : "Aucun blessé n'est à déplorer encore moins une perte en vie humaine." Elle affirme que "la situation a été vite maîtrisée par le personnel en service".
Cependant, des questions se posent sur la provenance de ces téléphones portables utilisés pour filmer les événements. Une enquête a d'ores et déjà été ouverte à ce sujet par les autorités carcérales. "Nous condamnons ces actes d'insubordination envers les règles de sécurité", a déclaré un porte-parole, avertissant que "de tels comportements auront des conséquences disciplinaires sévères".
L'Administration appelle également les détenus et l'opinion publique à "respecter les dispositions sécuritaires régissant le fonctionnement des établissements pénitentiaires". Des mesures seront renforcées, avec davantage de fouilles et de surveillance, pour prévenir ce type d'incident.
Si aucune perte en vie humaine n'est à déplorer cette fois, cet événement remet en lumière les défis auxquels sont confrontées les prisons sénégalaises en matière de sécurité et de contrôle.
BISSAU FERME PARTIELLEMENT SA FRONTIÈRE AVEC LE SÉNÉGAL
Le président Umaro Sissoco Embalo dit avoir pris cette mesure par crainte d'une escalade des violences sur son territoire après les affrontements meurtriers entre deux communautés à Médina Gounass lundi dernier en marge de la célébration de l'Aïd
(SenePlus) - Les violents affrontements survenus lundi à Médina Gounass, une ville sainte du sud du Sénégal, entre deux communautés musulmanes rivales ont poussé le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo à prendre une décision forte. Selon des informations rapportées à l'AFP, le chef d'État a ordonné mercredi la fermeture d'une partie de la frontière entre son pays et le Sénégal voisin.
Les heurts sanglants ont éclaté le jour de l'Aïd el-Fitr dans cette localité accueillant chaque année un important pèlerinage de la confrérie tidiane. Ils ont opposé les fidèles du khalife Thierno Amadou Tidiane Ba, appelés les "Futankés", à ceux du marabout Thierno Mounirou Baldé, dénommés les "Gabunkés". Un mort et une vingtaine de blessés ont été déplorés selon les autorités sénégalaises.
"L'une des communautés avait appelé en renfort des peuls Gabunkés vivant en Guinée-Bissau", a expliqué le président Embalo pour justifier sa décision de fermeture partielle de la frontière. "J'ai aussitôt pris cette mesure pour empêcher toute escalade de violence", a-t-il ajouté, précisant que "les forces de sécurité de mon pays veillent au respect scrupuleux" de ces restrictions.
Cette décision vise à circonscrire un conflit aux racines anciennes. Comme le souligne un observateur local cité par l'AFP, "les deux communautés s'opposent de longue date pour le contrôle de la grande mosquée" de Médina Gounass. "Elles s'accusent mutuellement d'être à l'origine des tensions qui ont fait plusieurs morts par le passé".
Rares sont de telles confrontations communautaires d'une telle violence au Sénégal, réputé pour sa tradition de paix entre confréries musulmanes. Médina Gounass, à une soixantaine de kilomètres de la Guinée-Bissau, voit pourtant converger chaque année des milliers de pèlerins tidianes, l'une des plus importantes confréries du pays.
La décision musclée du président bissau-guinéen a ainsi pour objectif de circonscrire un foyer de violences susceptible de dégénérer au-delà des frontières. Elle rappelle les liens étroits entretenus de part et d'autre de la longue frontière de près de 300 km séparant les deux États voisins.
LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE DU SÉNÉGAL PROJETÉE À PLUS DE 10 % EN 2025
Les projections de croissance pour 2024 sont maintenues à 7,1%, constituant une baisse par rapport aux 8,3% qui étaient initialement prévus.
Dakar, 19 juin (APS) – Le Sénégal va connaître en 2025 une croissance estimée à 10,1% et une diminution de l’inflation de 2%, a fait savoir mercredi le chef d’une mission du Fonds monétaire international, Edouard Gemayel.
“Pour 2025, les projections de croissance sont au-delà de 10%, et l’inflation va continuer à baisser à près de 2%, a-t-il dit.
Edouard Gemayel s’exprimait devant la presse au cours de la présentation de la 2e revue du programme des réformes économiques du gouvernement du Sénégal soutenues par le FMI.
Selon lui, les projections de croissance pour 2024 sont maintenues à 7,1%, constituant une baisse par rapport aux 8,3% qui étaient initialement prévus.
“On sera à 4,8% cette année, a t-il dit, pour ce qui est de la croissance non hydrocarbures”.
Il a annoncé que l’inflation allait continuer à baisser passant de 4% à 3,9%.
“Si on met ces chiffres en perspective en les comparant à la moyenne en Afrique subsaharienne, pour 2024, la moyenne est à près 3,8% alors que le Sénégal est à 7,1%”, a déclaré Edouard Gemayel.
Selon le fonctionnaire du FMI, ”pour 2025, la moyenne de la croissance subsaharienne est à 4% alors que le Sénégal est au-delà de 10%”.
De même, a t-il part, ”pour l’inflation de 2024 et 2025, la moyenne subsaharienne est au-delà de 10% alors que le Sénégal sera à 3,9 % cette année et 2% l’année prochaine”.
“Pour 2025, nous pensons que le déficit doit à 3% du PIB afin de créer un coussin budgétaire pour avoir de la marge en cas d’une autre crise”, a-t-il dit.
Concernant la politique budgétaire, le déficit de cette année qui était initialement estimé à 3,9%, sera de 4,6% du PIB”.
Selon M. Gemayel, cette situation est particulièrement due à trois facteurs : “le paiement des intérêts des services de la dette, l’allocution accrue pour les subventions énergétiques en raison de l’absence d’actions politiques et les bons impayés des années précédentes, ainsi que l’impact de la croissance d’une valeur qui était révisée légèrement à la baisse”.
LE SÉNÉGAL POURRAIT AVOIR ACCÈS À 230 MILLIARDS DE FCFA VERS LA MI-JUILLET
Le Sénégal a conclu avec le FMI un programme 2023-2026 d’un montant de 1150 milliards de FCFA. Pour la première revue concluante de ce programme, il a eu accès à 169 milliards de FCFA du FMI.
Dakar, 19 juin (APS) – Le chef de la Mission du FMI au Sénégal, Edouard Gemayel, a annoncé, mercredi, que le Sénégal pourrait recevoir vers la mi-juillet près de 230 milliards de FCFA dans le cadre du programme 2023-2026.
“A l’issue de l’examen du Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), le Sénégal aura accès à 230 milliards de FCFA”, a déclaré M. Gemayel, s’exprimant au cours d’une conférence de presse dans le cadre de la deuxième revue du programme économique et financier soutenu par le Mécanisme élargi de crédit (MEC), la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité de résilience et de durabilité (FRD).
Cette étude sera d’abord soumise à un accord au niveau du personnel avant une approbation de la direction du FMI qui sera suivie du Conseil d’administration du FMI prévu provisoirement vers la mi-juillet.
Le Sénégal a conclu avec le FMI un programme 2023-2026 d’un montant de 1150 milliards de FCFA. Pour la première revue concluante de ce programme, il a eu accès à 169 milliards de FCFA du FMI.
Par ailleurs, le FMI estime qu’il y a un “surfinancement” sur la dernière émission de l’Eurobond du gouvernement du Sénégal.
”Le gouvernement a plus de liquidité qu’il en a besoin”, a dit M. Gemayel qui a fait savoir que le FMI est en train de discuter avec le gouvernement pour faire de ce surfinancement “des opérations de gestion du passif sur ce surendettement”.
“En plus de l’endettement au niveau du marché régional nous sommes en train de discuter avec le gouvernement pour faire des opérations de gestion du passif sur ce surfinancement”, a-t-il indiqué. Selon lui, “cela permettra de baisser le niveau de la dette et de réduire ce surfinancement”.
Une mission du Fonds monétaire international (FMI) séjourne au Sénégal du 6 au 19 juin 2024 pour la deuxième revue du programme économique et financier soutenu par le Mécanisme élargi de crédit (MEC), la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité de résilience et de durabilité (FRD).
REVUE DU PROGRAMME DU FMI, L’INFLATION VA CONTINUER À BAISSER
En conférence de presse ce mercredi 19 juin 2024, le chef de mission du FMI pour le Sénégal Edward R. Gemayel a publié les résultats de la deuxième revue du programme économique et financier soutenu par le mécanisme élargi de crédit (MEC).
En conférence de presse ce mercredi 19 juin 2024, le chef de mission du Fonds monétaire international pour le Sénégal Edward R. Gemayel a publié les résultats de la deuxième revue du programme économique et financier soutenu par le mécanisme élargi de crédit (MEC), la facilité élargie de crédit (FEC) et la facilité de résilience et de durabilité (FRD).
Une bonne nouvelle pour le peuple parce qu’en cette année, l’inflation va continuer de baisser et sera en-deçà des 4%.
Les estimations du FMI sont à 3.9%. Et pour l’année 2025, « les projections de croissance sont à 10.1% et l’inflation va continuer à baisser à peu près 2% », rassure Edward R. Gemayel. Avant d’ajouter, à l’issue de l’examen par le conseil d’administration, que le Sénégal aura accès à peu près à 230 milliards FCfa.
AFFRONTEMENTS VIOLENTS ENTRE DÉTENUS ET GARDES PÉNITENTIAIRES DU CAMP PENAL
Pris dans des affrontements entre détenus et surveillants, l'établissement carcéral a été secoué ce mercredi. Le ministre de la justice Ousmane Diagne s'est rendu sur les lieux afin d'évaluer la situation désormais "sous contrôle"
(SenePlus) - Le Camp pénal de Liberté 6 a été le théâtre d'une mutinerie d'une ampleur inquiétante ce mercredi. Les événements ont pris une tournure dramatique lorsqu'une séance de fouille des chambres a dégénéré en affrontements violents entre les détenus et les surveillants de la prison.
Les riverains et les familles des prisonniers ont été plongés dans l'effroi lorsque des grenades lacrymogènes et des coups de feu ont retenti aux abords de l'établissement carcéral. Cette situation tendue a suscité une vive inquiétude parmi la population locale, qui a exprimé sa préoccupation face à l'escalade de la violence.
Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, s'est rapidement rendu sur les lieux pour constater l'ampleur des dégâts et tenter d'apaiser les tensions. Dans une déclaration rassurante, il a assuré que "la situation est sous contrôle et que des mesures sont prises pour éviter toute escalade".
Selon la RTS, l'administration pénitentiaire, actuellement en réunion d'urgence pour évaluer la situation, a promis de réagir rapidement en publiant un communiqué détaillé sur les développements et les actions envisagées pour rétablir l'ordre et la sécurité au sein du Camp pénal de Liberté 6.
NOUS AVONS COMBATTU UN HYPER PRESIDENT QUI EST L’ALPHA ET L’OMEGA DE TOUT LE PAYS
Madièye Mbodj était l’invité du Jury du dimanche sur iRadio. Le vice-président de Pastef a démonté les arguments qui font état de rivalité entre le président de la République et son Premier ministre qui empièterait sur certaines de ses prérogatives.
Bés Bi le Jour |
Cheikh Moussa SARR & Pape Doudou DIALLO |
Publication 19/06/2024
Madièye Mbodj était l’invité du Jury du dimanche sur iRadio. Le vice-président de Pastef a démonté les arguments qui font état de rivalité entre le président de la République et son Premier ministre qui empièterait sur certaines de ses prérogatives. Or, souligne-t-il, Diomaye et Sonko ont «toujours été complémentaires». Un des hommes de confiance du leader de Pastef, M. Mbodj donne les raisons de la suspension de la vente des cartes du parti et annonce un «grand congrès pour le Sénégal et pour l’Afrique».
Comme Avec Alla Kane et Dialo Diop, il est l’autre voix de la Gauche très écoutée par le leader de Pastef. Madièye Mbodj était l’invité du Jury du dimanche sur iRadio. Face au journaliste Assane Guèye, il est revenu sur les conditions de création de leur parti jusqu’à son accession à la magistrature suprême. Il y a beaucoup de bruit sur les relations entre le président de la République, Bassirou Diomaye Faye et son premier ministre, Ousmane Sonko, malgré les démentis. Il en parle : «Après la création de Pastef, nous avons combattu ce que nous appelons le présidentialisme. C’est à dire un hyper président qui est à la fois l’alpha et l’oméga de tout le pays, de toute la République. Ce n’est pas possible. Donc, il n’y a pas un hyper-président qui s’appellerait Bassirou Diomaye Faye. Maintenant, le Président a des prérogatives qui sont prévues par la Constitution. Nous les respectons. Le Premier ministre aussi. Donc, chacun sait exactement où commence et où finit son domaine de compétences. Et ils le respectent. Ils travaillent en parfaite intelligence. Comme ils se connaissent très bien, ils ont confiance l’un vis-à-vis de l’autre, il n’y a aucun problème.»
«Ils essaient de créer des rivalités entre le Président et son Pm»
Il considère, cependant, que ce sont leurs adversaires qui tentent d’entretenir ce débat autour de l’empiétement supposé des prérogatives présidentielles. «Ils essaient de créer des zizanies, des bisbilles, ou soi-disant des rivalités entre le Président et le Premier ministre du genre. ‘’Sonko en fait trop’’. ‘’Sonko étouffe le Président’’. ‘’Sonko marche sur les plates-bandes du Président’’… Ça, c’est des histoires, encore une fois. Nos deux principaux leaders que sont Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, l’un étant le président de la République, l’autre étant son Premier ministre, travaillent la main dans la main, en bonne intelligence, au bénéfice du peuple sénégalais. Et c’est ça, pour nous, le plus important. Donc, je pense que ce que nous, nous constatons en tout cas, c’est qu’ils ont été toujours complémentaires dans la direction du parti», a-t-il dit.
«La rédaction du règlement intérieur de Pastef n’est pas terminée»
Le vice-président de Pastef s’est aussi prononcé sur l’arrêt de la création de ses comités ou cellules un peu partout à travers le pays. Madièye Mbodj explique : «Vous savez la réalité des pays comme le nôtre avec non seulement la mauvaise gouvernance qui est devenue endémique depuis 1960 jusqu’à maintenant, il y a des pratiques auxquelles les Sénégalais sont habitués. Ils pensent que ça va toujours se passer comme ça. Un parti au pouvoir devient immédiatement attractif. Même ceux qui étaient hostiles de façon frontale trouvent les moyens de le rejoindre, ce qu’on appelait malheureusement la transhumance qui est très connue sur le champ politique sénégalais. Donc, nous, nous avons dit, nous ne pouvons pas reproduire ces façons de faire. Il faut avoir une vision, y croire et se battre pour des principes, pour un projet de transformation sociale. Si on y croit, on s’y engage jusqu’au bout.» Avant d’enchaîner : «Donc, nous avons voulu travailler avec ces gens qui, effectivement, sont engagés pleinement dans ce projet de transformation sociale au bénéfice de l’Afrique et du Sénégal. Nous avons dit, dans cette période où nous venons d’arriver au pouvoir, il faut faire attention. Et nous avons voulu avoir un principe de précaution pour dire, au lieu de continuer à vendre des cartes comme ça, au lieu de nous lancer dans des procédures de renouvellement qui peuvent créer des problèmes, qui peuvent créer le chaos, essayons de réfléchir pour vraiment donner des directives claires, non seulement sur les procédures de vente des cartes, les procédures de renouvellement, sur la finalisation de la rédaction de notre règlement intérieur, qui n’est pas encore jusqu’à présent terminée, et sur la préparation de notre congrès.»
«Nous voulons faire un grand congrès pour le Sénégal et l’Afrique»
Le professeur de lettres principal à la retraite, a indiqué, en outre, que ce sera le premier congrès de Pastef qui, depuis sa création en 2014. Selon lui, il faut travailler à «finaliser les documents, les textes de base et à mettre en place des structures viables, démocratiquement, pour qu’ils puissent, de la base au sommet, arriver à la tenue d’une instance qui s’appelle congrès, qui est l’instance suprême du parti et qui va démocratiquement mettre en place les instances définitives du parti». Il ajoute : «C’est cela le challenge aujourd’hui et nous avons voulu effectivement mettre de l’ordre dans ce processus de réorganisation du parti et dans ce processus de préparation du congrès pour en faire un grand congrès, pas seulement pour le Sénégal, pas seulement pour l’Afrique, mais nous voulons aussi en faire un modèle de fonctionnement démocratique qui puisse être, en tout cas, apprécié partout dans le monde.»
«Si nous devons nous ouvrir, ce serait à nos alliés qui nous ont accompagné jusqu’ à la victoire»
Depuis l’accession du Président Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême, on entend de moins en moins parler de la coalition Yewwi askan wi (Yaw). Madièye Mbodji a tenu à apporter quelques éclairages sur ce sujet. «Nous avons d’excellentes relations avec nos alliés de Yewwi askan wi. Jusqu’à présent, la coalition existe. Le groupe parlementaire que nous avons à l’Assemblée, c’est le groupe de Yaw. Donc, Yaw continue de fonctionner. Maintenant, pourquoi nous n’avons pas choisi telle ou telle personne quand on a voulu faire un gouvernement ? Parce qu’il y a eu aussi une liberté. Il y a eu des choix d’une stratégie pendant ces élections-là. Ceux qui sont partis avec leur propre candidature, ils ont proposé un projet. Nous aussi, nous avions notre candidature, nous avons proposé un projet. Certains sont venus à nous bien avant les élections. D’autres sont venus à nous pendant la campagne et nous avons gagné ensemble avec ces gens-là, avec ces camarades là. Donc, si nous devons vraiment nous ouvrir, nous allons nous ouvrir en direction du parti et des alliés du parti qui l’ont accompagné jusqu’à la victoire. Ça, c’est en toute logique. Je ne pense pas qu’on puisse nous reprocher quoi que ce soit», a-t-il déclaré. Par ailleurs, certains parlent également de déficit de cadres au sein du Pastef. Mais pour Madièye Mbodji, c’est mal connaître le parti. «Ceux qui le disent, je ne sais même pas sur quoi ils se basent. Parce que celui qui connaît un tant soit peu le Pastef sait que c’est le parti qui a le plus de cadres au Sénégal», a-t-il conclu.
AU BURKINA-FASO, TV5 MONDE-AFRIQUE SUSPENDUE POUR SIX MOIS
Le Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso a suspendu, mardi, les programmes de la chaîne de télévision TV5 Monde-Afrique pour une durée de six mois, assortie d'une amende de 50 millions de francs CFA (81.853 dollars)
Le Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso a suspendu, mardi, les programmes de la chaîne de télévision TV5 Monde-Afrique pour une durée de six mois, assortie d'une amende de 50 millions de francs CFA (81.853 dollars), suite à "des manquements à la loi", a-t-on appris de source officielle.
Le Président du Conseil supérieur de la communication Idrissa Ouédraogo a expliqué dans un communiqué que la décision de l'instance de régulation de la communication fait suite à "des manquements à la loi" constatés dans le contenu d'une des éditions du journal télévisé en date du 17 juin 2024.
Ouédraogo a soutenu que dans cette édition qui avait pour invité Newton Ahmed Barry, ancien journaliste burkinabè et ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) , le CSC y a relevé des "insinuations malveillantes, des propos tendancieux frisant la désinformation et des affirmations de nature à minimiser les efforts consentis par les autorités de la Transition, des Forces de défense et sécurité (FDS) et des populations dans l'élan de reconquête du territoire national".
En rappel, la chaîne de télévision TV5 Monde-Afrique avait fait l’objet de sanction par le CSC, le 27 avril 2024, en lien avec la diffusion du contenu d'un rapport de l'ONG Human Rights Watch portant des accusations sur les forces armées nationales du Burkina Faso.
En effet, le CSC avait suspendu à l’époque la diffusion des programmes de la télévision française pour une durée de deux semaines au Burkina Faso.
"Le CSC saisit cette occasion pour interpeller l'ensemble des médias à faire preuve de plus de professionnalisme dans le traitement des informations liées à la crise sécuritaire au Burkina Faso", a lancé Ouédraogo.
Les relations entre Ouagadougou et Paris sont tendues depuis le 30 septembre 2022, date d'arrivée du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir.
Les médias français Radio France Internationale (RFI), France 24 et Le Monde sont suspendus au Burkina Faso pour leur traitement de l'information jugé "partisan". C'est également le cas du mensuel Jeune Afrique.
A PARIS, LE PRÉSIDENT FAYE PLAIDERA POUR LA SOUVERAINETÉ VACCINALE DE L’AFRIQUE
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, mettra à profit le Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales, prévu jeudi, à Paris, pour plaider pour la production de vaccins en Afrique
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, mettra à profit le Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales, prévu jeudi, à Paris, pour plaider pour la production de vaccins en Afrique, en particulier au Sénégal et en Afrique du Sud, a déclaré le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy.
“Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye est appelé à être un champion pour assurer un plaidoyer par rapport à la production de vaccins, surtout dans un pays comme le Sénégal ou l’Afrique du Sud, qui vont se charger après d’alimenter tous les autres pays africains”, a-t-il dit dans un entretien accordé mardi à l’APS.
“Le monde a eu à faire face à différentes épidémies comme l’Afrique avec Ebola et récemment la Covid-19, et le problème majeur, c’était la vaccination, l’accès au vaccin, surtout pour les pays africains”, a-t-il rappelé. Selon lui, “il a fallu assurer la couverture des pays européens, américains avant qu’on ne commence à approvisionner les pays africains”.
Pour inverser cette situation, dit-il, il est nécessaire de changer de paradigme, à travers une relance de la production de vaccins sur le continent. “On s’est dit qu’il fallait un changement de paradigme qui passerait par la relance de la vaccination, de la production de vaccins au niveau des pays africains”, a-t-il précisé.
Selon le ministre, ‘’c’est cet objectif qui est à la base de la rencontre qui va se tenir le 20 juin à Paris, sous la houlette du gouvernement français, de l’organisme GAVI qui s’occupe des vaccins, de l’Union africaine (UA), des partenaires techniques et financiers”.
Le Forum de Paris est co-organisé par Emmanuel Macron, président de la République française, et Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, président de la République islamique de Mauritanie et président de l’Union africaine.
Le Forum sera l’occasion du lancement de l’Opportunité d’investissement de Gavi pour la période 2026–2030, en soutien à la prochaine campagne de reconstitution des ressources. L’Opportunité d’investissement de Gavi est une levée de fonds destinés à la vaccination dans les pays à faible revenu durant la sixième période stratégique de Gavi (Gavi 6.0).
Le Forum marquera aussi le lancement de l’Accélérateur de la production des vaccins en Afrique (AVMA, pour African Vaccine Manufacturing Accelerator), un mécanisme financier innovant conçu par Gavi en étroite collaboration avec les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique).
‘’L’AVMA contribuera de manière significative à l’ambition portée par les Partenariats pour la production des vaccins en Afrique (PAVM, pour Partnership for African Vaccine Manufacturing) de l’Union africaine, qui prévoient de fabriquer localement, d’ici 2040, au moins 60 % des doses de vaccins nécessaires au continent.’’
A Paris, le chef de l’Etat sénégalais effectuera sa première visite officielle en dehors du continent africain
LE SENEGAL SE SAUVE DE LA LISTE GRISE DU GAFI SUR LE BLANCHIMENT DE CAPITAUX ET LE FINANCEMENT DU TERRORISME
Après avoir longtemps flirté avec la zone grise dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de la prolifération des armes, le Sénégal se repositionne dans le groupe des pays décidés à corriger leurs lacune ...
Après avoir longtemps flirté avec la zone grise dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de la prolifération des armes (LBC/FT/FP), le Sénégal se repositionne dans le groupe des pays décidés à corriger leurs lacunes stratégiques. Le cinquième rapport de Suivi (RdS) établi par le Giaba (Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment de capitaux) crédite ainsi Dakar d’une avancée majeure : la révision de sa stratégie LBC/FT/FP. Celle-ci a permis la mise en oeuvre de « sanctions financières ciblées » (SFC) contre les auteurs de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Ces progrès ont contribué à faire sortir le pays de la liste grise du Groupe d’action financière internationale (GAFI), l’organisme supra-étatique qui supervise la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement des activités terroristes au niveau mondial.
C’est l’une des conclusions retenues par le Giaba dans son Rapport annuel 2023 rendu public en juin 2024.
Selon le Rapport, les autorités (sénégalaises) « ont appliqué un contrôle axé sur les risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme aux entités déclarantes ». Elles ont également « imposé des sanctions efficaces, proportionnées et dissuasives » à toutes celles qui avaient enfreint la réglementation en vigueur.
Mais en amont de la répression administrative et judiciaire, des formations ciblées et relatives aux « lignes directrices » de la lutte contre le blanchiment de capitaux ont été dispensées aux entités déclarantes ayant souhaité le coaching des autorités compétentes.
Le Rapport 2023 du Giaba salue la mise en place du registre des bénéficiaires effectifs (RBE) des entreprises, sociétés et autres groupements économiques et financiers immatriculés ou déclarés au Sénégal qui interviennent dans le secteur extractif.
Le RBE a été voté par l’assemblée nationale du Sénégal en janvier 2020 et la loi qui en a découlé a été promulguée par le Président de la République la même année.
« Le registre des bénéficiaires effectifs a été mis en place afin d’enregistrer et de conserver des informations complètes et actualisées sur les bénéficiaires effectifs des personnes morales et des constructions juridiques », rappelle le Giaba.
A cet égard, « le Sénégal a mis en place un système conçu pour assurer la mise en oeuvre immédiate des sanctions financières ciblées (SFC) relatives au financement du terrorisme (FT) et au financement de la prolifération des armes (FP) ». Dans cette même dynamique, les autorités de lutte ont déclenché le suivi et le contrôle des Organismes á but non lucratif (OBNL) « fondés sur le risque ».
En février 2024, les députés sénégalais ont aussi corsé les dispositions relatives à LBC/FT/FP pour mieux s’aligner sur les exigences du Giaba et du Gafi, le Groupe d’action financière internationale qui supervise la lutte contre le blanchiment de capitaux au niveau mondial.
Ces dispositions concernent, entre autres citées ci-dessus, le caractère désormais autonome de l’infraction de blanchiment de capitaux, l’incrimination du financement du terrorisme qui inclut maintenant « le financement des voyages de personnes en lien avec une activité terroriste », la création d’un organe de « gestion des avoirs criminels ».
A ce titre, l’Office national de recouvrement des avoirs criminels (Onrac) existe depuis juillet 2021. Elle a procédé à plusieurs saisies et confiscations de biens divers identifiés par la justice comme étant de nature criminelle en termes d’origine ou de transformation.
Le prochain round du Rapport de Suivi du Giaba pour le Sénégal aura lieu en cours d’année 2024.