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28 juin 2025
NOUS SOMMES ENGAGÉS POUR RENDRE LA VIE MOINS CHERE DANS TOUS LES DOMAINES
Le président Bassirou Diomaye Faye a effectué sa première prière de l’Aïd El Kébir à la Grande Mosquée de Dakar. il a rappelé la nécessité du dialogue et des réformes à entreprendre pour l’amélioration des conditions de vie des Sénégalais
Le président Bassirou Diomaye Faye a effectué sa première prière de l’Aïd El Kébir à la Grande Mosquée de Dakar. Le chef de l’Etat a profité de ce rituel pour dresser le bilan de son action, près de trois après son élection à la tête du pays. Tout en se félicitant du climat de paix, de sérénité, de cohésion nationale à perpétuer et à pérenniser, il a rappelé la nécessité du dialogue et des reformes à entreprendre pour l’amélioration des conditions de vie des Sénégalais.
Le président de la République Bassirou Diomaye a sacrifié à la tradition en effectuant sa prière de l’Aid el Kébir, communément appelé Tabaski à la Grande mosquée de Dakar. Le chef de l’Etat a mis au profit ce rituel pour faire, près de trois mois après son accession au pouvoir, le bilan de son action. Selon lui, le Sénégal se trouvait dans une situation très compliquée à son arrivée au pouvoir. « Nous essayons de trouver les voies et les moyens et démontrer aux Sénégalais que nous sommes engagés pour leur rendre la vie moins chère dans tous les domaines. Nous avons bon espoir de pouvoir faire encore plus dans le futur », a-t-il déclaré. Pour illustrer ses propos, il a tenu à préciser la mesure prise sur les transports pour faciliter aux voyageurs les déplacements de Dakar à des prix abordables.« De plus, nous avons pris la décision de faciliter le déplacement des Sénégalais pour la Tabaski et dans les meilleures conditions et à des prix raisonnables», ajoute- t-il avant de magnifier l’élan de solidarité traditionnel qui gouverne les rapports entre les Sénégalais du pays et de la diaspora. Il a ainsi invité les Sénégalais à perpétuer l’esprit et cette solidarité agissante entre les frères et sœurs de différentes communautés. « Cette solidarité soulage beaucoup de chefs de famille en cette période d’angoisse par rapport à l’obligation divine qui leur est prescrite, par rapport à leur famille. C’est pourquoi, il n’y a pas de petits actes », appelle-t-il.
Dans le même sillage, le président Faye a évoqué l’importance du dialogue, d’un dialogue permanent pour apporter des changements en profondeur. Comme il a rassuré pour une justice rendue de manière impartiale et non par esprit de vengeance. « C’est dans cette voie que nous avons lancé le dialogue. Il permettra au Sénégal, lorsqu’une personne est condamnée, qu’elle puisse dire simplement que c’est la justice qui a été rendue et non pas un État qui a décidé de se venger. Nous allons continuer à échanger avec les Sénégalais dans d’autres domaines, à solliciter leurs avis. Car, on nous a confié un pouvoir qui sera un jour entre d’autres mains... ».
Poursuivant son discours, il s’est réjoui du début d’exploitation des ressources énergétiques du pays tout en promettant sa bonne gestion au profit du peuple sénégalais. « Nous nous réjouissons que cette fête de Tabaski 2024 coïncide avec l’exploitation du pétrole et du gaz avec le first oil que nous avons reçu. Nous rendons grâce à Dieu et rendons hommage à ceux qui, avant nous, ont travaillé pour aboutir à ces résultats. Nous nous engageons à garantir la bonne administration des ressources pétrolières et gazières au profit du peuple sénégalais », promet-il.
Le chef de l’Etat a par ailleurs invité les citoyens sénégalais à s’approprier et à rendre pérenne cette opération de salubrité publique appelée communément « le Sét Sétal ». «J’invite les Sénégalais à perpétuer l’élan d’action commune particulièrement au Set Setal que nous avons recommencé. Le défi, c’est celui de la pérennisation. Il y aura une autre opération sur le plan national, le premier di samedi du mois de juillet. Il y a des déchets au lendemain de la Tabaski et nous appelons tous les Sénégalais des villes comme des campagnes à garder la propreté ».
DAKAR, VILLE FANTOME
Vrai capharnaüm en temps ordinaire, Dakar ne s’est pas seulement vidée de son monde en raison de la fête de la Tabaski. La capitale sénégalaise s’est aussi transformée en ville morte
Vrai capharnaüm en temps ordinaire, Dakar ne s’est pas seulement vidée de son monde en raison de la fête de la Tabaski. La capitale sénégalaise s’est aussi transformée en ville morte : activités en berne, véhicules de transports aux abonnés absents, calme plat. Etat des lieux au lendemain de l’Aid El Kébir.
Dakar ressemble à dire vrai une ville fantôme au lendemain de la Tabaski. Un calme plat règne dans les quartiers populaires pourtant réputés pour leur surpeuplement et leur bourdonnement quotidien. Grand Yoff, Khar Yalla, Pikine, Ben Barak entre autres donnent l’impression d’un désert. L’activité économique est en berne dans la capitale sénégalaise. Cela est récurrent, chaque année, avec la fête de l’Aid el Kébir qui paralyse tous les secteurs économiques ainsi que le fonctionnement des services dans la ville. Les magasins qui jouxtent les grandes artères de la capitale ont aussi baissé les rideaux. Pourtant, elles étaient très animées en temps normal à cause surtout des activités du petit commerce. Les boutiques qui ont ouvert leurs portes reçoivent peu de clients. Pour cause, de milliers de familles ont déserté Dakar.
Les transports urbains et inter urbains ne sont pas en reste : ils sont affectés par ce manque de clients et aussi le manque de véhicules disponibles. En raison du convoyage massif des populations parties fêter la Tabaski dans leurs terroirs, ce qui a mobilisé moult véhicules qui ne sont retournés à Dakar. Du coup, les clients qui veulent se déplacer dans la capitale sont confrontés à d’énormes difficultés pour se mouvoir vers le centre-ville. Le nombre de bus « Tatas » mis en circulation a considérablement baissé et les attentes au niveau des arrêts sont longues. Du coup, les véhicules particuliers se sont transformés en « taxi clando » pour arrondir la fin du mois qui s’annonce difficile. Cette situation d’imbroglio a entrainé la flambée des prix du transport. Auparavant « on payait 500Fcfa de Niacoulrab pour aller à Keur Massar. Mais avec le déficit de véhicules de transport dans la banlieue, les chauffeurs ont augmenté les prix. Ils demandent à présent 1000 F CFA » a déclaré Ousmane Ndao. Pourtant, le ministre des Transports, El Malick Ndiaye, a rappelé aux chauffeurs l’obligation de respecter les lois et règlements qui organisent le secteur du transport au Sénégal. Seulement, tout cela est tombé dans l’oreille d’un sourd. Les règles sont violées. Par contre, à Dakar Dem Dikk (DDD), les tarifs ne subissent pas d’augmentation et le service minimum est assuré. « Nous avons déployé un service minimum. La programmation est faite en fonction des personnes disponibles. Toutes les zones bénéficient des bus. Cependant, les fréquences sont élastiques c’est-à-dire le temps d’attente sera long », a révélé un agent de DDD.
LA UNE DE SUD QUOTIDIEN DE CE MERCREDI 19 JUIN 2024
Baadoolo - Vaccin de la françafrique ou antifrançafrique
Ndeysaan… Diomaye demna Paris. Enfin ! Mais il parait qu’il va accorder un entretien à Macron. Pourtant c’est le Français qui est pourtant à domicile. Tiey, les nouveaux termes de l’échange. Est-ce que ça change ? Ce voyage du souverainiste pour une souveraineté vaccinale est aussi une occasion pour les deux Présidents de se jauger sans doute. Macron a fait son «je t’aime» ; Diomaye a répliqué par un «moi non plus». Après tout, il y aura une dose du franc Cfa, des bases militaires, de certains contrats. Ce sera un vaccin de la françafrique ou antifrançafrique.
Décès de Alla Dieng de l’Unacois Yessal Un homme engagé sur tous les fronts
L’ex-secrétaire permanent de l’Unacois Yessal, Alla Dieng, n’est plus. Il est décédé dans la nuit du lundi au mardi à Sagatta Gueth, un village du nordouest du Sénégal, situé sur l’axe routier qui relie Kébémer à Darou Mousty et Touba. Fervent défenseur du secteur privé sénégalais, Alla Dieng était une figure emblématique du syndicalisme dans le milieu du commerce. Son engagement au sein de l’Unacois/Yessal a marqué de nombreux esprits. C’est aussi un homme engagé pour la promotion de la démocratie en étant un acteur décisif du M23 contre Abdoulaye Wade. Ayant également accompagné les victimes de Hissen Habré dans leur combat, il était cloué au lit depuis quelques jours. Une maladie qui l’a emporté à l’âge de 62 ans. L’inhumation a eu lieu ce mardi à 14h à Wadane Sougou, dans le département de Kébémer.
Mecque 3 pèlerins sénégalais décédés
Trois pèlerins sénégalais sont décédés à la Mecque. Une information donnée par le ministère de l’Intégration africaine et des affaires étrangères qui précise que ces victimes ont été «conduits par des voyagistes privés». Le communiqué informe que le Consul général du Sénégal à Djeddah a été immédiatement instruit, en rapport avec la Délégation générale au Pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam, et les autorités saoudiennes compétentes pour «prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de l’inhumation sur place des personnes décédées, conformément à la tradition musulmane». Le gouvernement, à travers la ministre Yassine Fall, présente ses condoléances aux familles éplorées.
«Actes de vandalisme» au Centre de Talibou Dabo - Le ministère de la Santé saisit la Justice
Le ministère de la Santé et de l’action sociale est dans tous ses états. Dans un communiqué en date du samedi 15 juin, il regrette des «actes de vandalisme perpétrés dans la journée du vendredi 14 juin 2024 au Centre Talibou Dabo (Ctd) de Grand Yoff, par un groupe d’individus qui se réclameraient agents dudit centre». Les services du ministre Ibrahima Sy condamnent fermement de tels actes, qui sont «inacceptables» et regrettent «les importants dégâts matériels occasionnés» dans ce service public d’éducation et de réadaptation pour les enfants handicapés physiques. Le ministère souligne qu’un aussi «important établissement, rare en son genre et accueillant en majorité des enfants vulnérables doit être préservé et entretenu au lieu de faire l’objet d’actes de sabotage». C’est pourquoi, ajoute le ministère de la Santé, «les autorités judiciaires ont été saisies et l’enquête, qui suit son cours, déterminera les responsables qui répondront de leurs actes devant la loi». Il assure avoir pris «toutes les dispositions pour veiller au bon fonctionnement du Centre Talibou Dabo et assurer la sécurité du personnel».
Après les 20 kg saisis le 8 juin dernier 18 kg de cocaïne interceptés à l’Aibd samedi
Après les 20 kg saisis le 8 juin dernier à l’Aibd, la Brigade de contrôle relevant des Douanes de l’Aibd a mis la main, le samedi 15 juin 2024, sur 18 kg de cocaïne à l’aérogare, a-t-on appris. «La valise fait partie d’un lot de bagages non accompagné en provenance d’un pays frontalier du Sénégal et à destination d’un pays de l’Union européenne. Le passage de la valise en question au scanner douanier a permis de constater la présence de plaquettes qui, après ouverture et test, se sont révélées positives à la cocaïne. Il s’agit de 16 plaquettes d’un poids total de 18 kg. La contrevaleur totale est estimée à 1 440 000 000 de francs CFA. Cette saisie est le résultat d’une collaboration fructueuse entre la Brigade de contrôle des Douanes, la Haute autorité des aéroports du Sénégal (Haas) et les agents des Douanes en service à la Cellule aéroportuaire anti-trafics (Caat)», lit-on. Au total, ce sont plus de 324 kg de cocaïne saisis à Moussala (Kédougou) et à l’Aibd et 392 kg de faux médicaments interceptés à Koungheul pour une contrevaleur totale de près de 26 milliards 45 millions CFA.
Pour récolter les fruits du pétrole Amadou Ba demande de la patience aux Sénégalais
Après la prière de l’Aïd El Kébir, lundi, Amadou Ba a salué le sermon de l’imam de la mosquée Omarienne. Interpellé sur le premier baril de pétrole que le Sénégal a produit, l’ancien Premier ministre sous Macky Sall applaudit et se dit confiant de l’avenir du Sénégal. Néanmoins, accompagné d’une délégation composée de Cheikh Oumar Hann et de Mamadou Ibra Kane. il demande aux Sénégalais d’être patients pour récolter les fruits du pétrole. «Je me réjouis du premier baril qu’on attendait en 2021. C’est un débat sur lequel j’ai toujours marqué une distance parce qu’il est bon de pouvoir construire un pays sans pétrole ou sans le gaz. Ce sont des produits stratégiques très utiles mais dont le prix varie, qui peuvent avoir un impact. Dans l’immédiat, il faudrait faire beaucoup de prudence. Il faut attendre 4 ans ou 5 ans pour profiter de ces ressources», a-t-il dit.
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LE DISCOURS RELIGIEUX À L'ÉPREUVE DE LA MODERNITÉ
Aspirant à plus d'ouverture et de tolérance, les jeunes Sénégalais utilisent les réseaux sociaux pour exprimer leurs questionnements. Une fracture générationnelle se creuse, appelant les autorités religieuses à se réinventer
Dans une intervention remarquée sur RFI, Bakary Sambe, directeur régional du Timbuktu Institute, a partagé les résultats d'une étude révélatrice menée par son institut sur "La place et le rôle des acteurs religieux dans le jeu électoral au Sénégal". Un constat fort se dégage : la jeunesse sénégalaise prend ses distances avec le discours religieux classique.
Selon M. Sambe, une véritable fracture générationnelle se creuse. Les jeunes Sénégalais aspirent à un islam progressiste, en phase avec leur réalité contemporaine. Lassés des interprétations traditionnelles, ils remettent en cause certaines pratiques établies et réclament une vision réformiste de la religion, prônant l'ouverture et la tolérance.
Cette soif de modernité se manifeste notamment sur les réseaux sociaux, devenus une tribune pour exprimer leurs opinions et leurs questionnements. La jeunesse sénégalaise appelle de ses vœux un discours religieux renouvelé, accessible et en adéquation avec ses préoccupations actuelles.
Face à ce vent de changement, le rôle des leaders religieux s'avère crucial. Bakary Sambe souligne l'importance de leur engagement pour transmettre un islam modéré, promoteur de valeurs telles que la tolérance et le vivre-ensemble. Une modernisation du discours s'impose pour maintenir un lien fort avec la nouvelle génération.
Cette prise de distance des jeunes vis-à-vis du discours religieux classique témoigne d'une évolution sociétale profonde au Sénégal. La jeunesse, porteuse d'aspirations nouvelles, réclame une réinterprétation de la religion, en phase avec son époque. Un défi de taille pour les autorités religieuses, appelées à se réinventer pour rester en phase avec cette génération avide de changement.
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PERCÉE INÉDITE DE L'EXTRÊME DROITE CHEZ LES FRANÇAIS D'AFRIQUE
Les listes de Le Pen et Bardella sont arrivées en tête dans une dizaine de capitales, dont Libreville, Kinshasa et Antananarivo, supplantant la gauche. Cela pourrait s'expliquer par leur proximité idéologique avec la mouvance souverainiste panafricaine
Dans une intervention remarquée, François Soudan, directeur de la rédaction du magazine Jeune Afrique, a disséqué la percée inattendue de l'extrême droite française lors des élections européennes du 9 juin dernier auprès des expatriés résidant sur le continent africain.
Contre toute attente, les listes retenues par Marine Le Pen et Jordan Bardella sont arrivées en tête dans une dizaine de capitales majeures comme Libreville, Kinshasa ou Antananarivo, délogeant la gauche traditionnellement préférée. Un phénomène d'autant plus paradoxal que ces partis à la rhétorique xénophobe ont séduit les Français établis à l'étranger.
Selon François Soudan, ce vote protestataire s'explique par "le désarroi" et "le sentiment de déclassement" d'une partie de cette diaspora face à "l'illisibilité de la politique d'Emmanuel Macron" en Afrique. Les retraités se sentiraient particulièrement précarisés.
Mais au-delà de ce rejet, l'analyste pointe aussi la proximité idéologique entre l'extrême droite et la mouvance souverainiste panafricaine. Si Marine Le Pen et Jordan Bardella ont une « connaissance approximative » du continent, essentiellement par le prisme migratoire, certaines de leurs propositions font écho localement.
Le RN prône ainsi la dénonciation des accords migratoires avec l'Algérie, remet en cause le franc CFA, réclame un siège permanent pour l'Afrique à l'ONU, et dénonce les ingérences militaires françaises passées. Un discours anti-impérialiste qui trouve une audience chez les nationalismes africains, malgré les relents racialistes du RN.
Pour se faire entendre, l'extrême droite mise notamment sur quelques relais d'influence comme Louis Aliot, focalisé sur l'Afrique centrale ou l'homme d'affaires Philippe Bonne qui a organisé le voyage controversé de Marine Le Pen au Sénégal en 2022 .
Une dynamique inattendue qui bouleverse les rapports de force traditionnels et pose la question du positionnement de la France vis-à-vis d'une partie de sa diaspora en Afrique, séduite par une rhétorique souverainiste aux accents xénophobes et racialistes.
DIOMAYE-MACRON, L'HEURE DE VÉRITÉ
Les liens complexes entre Dakar et son ancienne puissance coloniale mettront à l'épreuve les ambitions réformatrices du président en déplacement à Paris ce mercredi. Les dossiers de la monnaie et du partenariat militaire sont de vrais tests
(SenePlus) - Dans sa première visite officielle hors d'Afrique depuis son investiture en avril, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye se rend à Paris ce mercredi pour afficher sa vision souverainiste, mais dans un contexte de liens profonds et complexes entre le Sénégal et son ancienne puissance coloniale, rapporte l'AFP.
"Le chef de l'État sera convié à un déjeuner par son homologue français", a indiqué la présidence sénégalaise, précisant que M. Faye participera au préalable au Forum mondial pour la souveraineté et l'innovation vaccinales à l'invitation de Gavi et de l'Union africaine.
Cette visite revêt un symbole fort pour le dirigeant panafricaniste de gauche de 44 ans, élu en mars sur la promesse d'une "rupture" avec l'ancien système. "Se déclarant panafricaniste de gauche, il a affirmé sa volonté de partenariats mutuellement bénéfiques à l'international", souligne l'AFP.
Pourtant, les relations entre Dakar et Paris sont historiquement denses, la France revendiquant d'être "le premier investisseur et bailleur d'aide publique au développement au Sénégal". Une présence remise en cause par le camp présidentiel, à l'image du Premier ministre Ousmane Sonko, ancien mentor de Faye.
"M. Sonko a accusé en mai l'Elysée d'avoir incité à la "persécution" d'opposants sous l'ancienne présidence sénégalaise", rapporte l'AFP, ajoutant que "MM. Sonko et Faye étaient encore en prison 10 jours avant la présidentielle".
Au cœur des discussions à venir, l'avenir du partenariat militaire franco-sénégalais cristallise les tensions. "M. Sonko a également jugé la présence de bases étrangères au Sénégal "incompatible" avec la souveraineté nationale", alors que "la France dispose de plusieurs emprises militaires à Dakar" et a entamé un désengagement sur le territoire.
Au-delà, la réforme de la monnaie, le franc CFA, héritage colonial, ou encore l'alignement du Sénégal sur le Mali et le Burkina Faso, qui ont "tourné le dos à la France", selon l'AFP, pourraient être sources de frictions.
Quelques mois après son accession au pouvoir, ce déplacement à Paris de Bassirou Diomaye Faye s'annonce comme un véritable test pour mesurer l'équilibre qu'il compte trouver entre ses ambitions souverainistes et le poids des réalités sur le terrain avec l'ancienne puissance tutélaire.
DE LA PLUIE ATTENDUE SUR DAKAR ET SUR UNE BONNE PARTIE DU PAYS
Au cours des prochaines 24 heures, les conditions météorologiques seront favorables à des manifestions pluvio-orageuses sur une bonne partie du pays notamment sur les localités du Sud.
Au cours des prochaines 24 heures, les conditions météorologiques seront favorables à des manifestions pluvio-orageuses sur une bonne partie du pays notamment sur les localités du Sud (Ziguinchor, Kolda, Sédhiou et Kédougou), renseigne l'Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie (Anacim) dans son bulletin Météo du mardi 18 juin 2024;
Le centre du pays, (Kaffrine, Koungheul, Nioro, Fatick, Kaolack et Diourbel), l'Est (Tamba, Bakel et Matam) et l'Ouest aussi (Dakar et Thiès) . En revanche, sur Saint-Louis et Louga, le ciel deviendra nuageux ☁️avec de faibles chances de pluies par endroits.
La sensation de chaleur sera de mise à l’intérieur du territoire, particulièrement dans les zones Est et Nord où les maximas de journaliers oscilleront entre 36 et 40°C. Toutefois, sur les régions proches du littoral, la chaleur sera moins marquée.
BASSIROU DIOMAYE FAYE ATTENDU EN FRANCE MERCREDI
Le président sénégalais va effectuer son premier voyage hors du continent sur invitation du Gavi (Alliance mondiale des vaccins) et de l’Union Africaine (Us), pour prendre part au Forum mondial pour la souveraineté et l'innovation vaccinales.
Le président sénégalais va effectuer son premier voyage hors du continent. Il va se rendre en France, a annoncé la présidence de la République.
Le chef de l’Etat se rendra en France ce mercredi 19 juin 2024. Ce, sur l’invitation du Gavi (Alliance mondiale des vaccins) et de l’Union Africaine (Us), pour prendre part au Forum mondial pour la souveraineté et l'innovation vaccinales, renseigne la présidence.
«Cette rencontre de haut niveau marquera le lancement de l'initiative "Accélérateur de la production des Vaccins en Afrique (Avma)" ainsi que le début de la campagne de reconstitution des fonds de Gavi pour la période 2026-2030», renseigne la même source.
À l'issue de cet événement, le Chef de l'État sera convié à un déjeuner par son homologue français, renseigne la présidence de la République.
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PARIS ACCUSÉ DE VENGEANCE D'ÉTAT CONTRE LES VOIX DISSIDENTES
Seidik Abba et Niagalé Bakayoko réagissent aux propos chocs d'une ambassadrice de France pointant du doigt des journalistes "anti-français". Ils dénoncent une dérive antidémocratique en porte-à-faux avec les principes fréquemment brandis par la France
Dans un extrait choc de l'émission "Décrypter l'Afrique" de Le Média, le journaliste, auteur et chercheur Seidik Abba et Niagalé Bakayoko, présidente de l'African Security Sector Network, ont vivement réagi aux propos controversés de l'ambassadrice pour la diplomatie publique française en Afrique Anne Sophie Avé. Cette dernière avait en effet pointé du doigt les journalistes Alain Foka et Claudy Siar, les accusant d'alimenter un "discours anti-français" à travers leurs médias supposément financés par des pouvoirs publics.
Une attaque frontale qui soulève de vives inquiétudes quant au respect de la liberté de la presse et du droit à la critique. Seidik Abba dénonce ainsi une forme de "vengeance d'État" à l'encontre des voix dissidentes, citant les cas de Michel Zodzi au Niger qui s'est vu révoquer son visa, ou encore son propre cas où on lui a refusé l'accès à un avion du ministère français, en raison de ses positions critiques.
"Cette forme de vengeance d'État n'apporte rien à la France et peut même contribuer à sa non-popularité", martèle le chercheur, appelant Paris à faire preuve de cohérence en acceptant les critiques, comme elle l'exige d'autres États sur les questionsdes droits humains.
De son côté, Niagalé Bakayoko pointe une grave confusion entre médias d'État asservis et médias de service public indépendants. Elle rappelle qu'en France, si l'État finance certains médias, ceux-ci gardent une ligne éditoriale libre, contrairement aux injonctions du président Macron jugées "préoccupantes".
Un débat brûlant qui met en lumière les défis de l'indépendance des médias et de la liberté d'expression, piliers fondamentaux d'une réelle démocratie. Les mises en garde de Seidik Abba et Niagalé Bakayoko résonnent avec force : la France doit elle-même respecter ces principes si elle veut conserver sa crédibilité et légitimité à les défendre ailleurs.