Ce samedi, le ministre des Transports, Malick Ndiaye, s’est de nouveau rendu au chevet des voyageurs qui font face à une hausse vertigineuse et injustifiée des tarifs. Il a dévoilé le dispositif mis en place pour soulager ceux qui veulent aller passer la fête de tabaski à l’intérieur du pays.
SAISIE DE 108,7 KG DE COCAÏNE PAR LA DOUANE A KOLDA
Tout est parti du ciblage d’un véhicule de marque Jeep Grand Cherokee en provenance d’un pays limitrophe et conduit par un individu ressortissant d’un pays du Sahel.
La nouvelle Brigade commerciale des Douanes de Kalifourou, relevant de la Subdivision de Kolda et de la Direction régionale du Sud, a effectué une saisie de 108,7 kg de drogue, d’une contre valeur de huit milliards sept cent millions (8.700.000.000) de francs CFA.
Selon toujours la même source, « tout est parti du ciblage d’un véhicule de marque Jeep Grand Cherokee en provenance d’un pays limitrophe et conduit par un individu ressortissant d’un pays du Sahel. La fouille approfondie dudit véhicule a permis de constater la présence d’une cachette aménagée en dessous de la malle arrière et soigneusement dissimulée sous un tapis et un pneu de secours. »
« L’ouverture de cette cachette a permis de découvrir des paquets de cocaïne au nombre de 95 pour un poids total de 108,7kg. La contre-valeur totale de la saisie est estimée à huit milliards sept-cent millions (8.700.000.000) de francs CFA. La drogue saisie est certifiée être de la cocaïne pure par le Laboratoire national de la Police technique et scientifique », ajoute la source.
Cette saisie signée encore des soldats de l’économie a été possible grâce à une fouille méticuleusement menée. Et qui a, de plus, permis de mettre également la main sur des devises étrangères et une importante somme d’argent en FCFA, renseigne PressAfrik.
La nouvelle Brigade commerciale des Douanes de Kalifourou, relevant de la Subdivision de Kolda et de la Direction régionale du Sud, a effectué une saisie de 108,7 kg de drogue, d’une contre valeur de huit milliards sept cent millions (8.700.000.000) de francs CFA.
Selon toujours la même source, « tout est parti du ciblage d’un véhicule de marque Jeep Grand Cherokee en provenance d’un pays limitrophe et conduit par un individu ressortissant d’un pays du Sahel. La fouille approfondie dudit véhicule a permis de constater la présence d’une cachette aménagée en dessous de la malle arrière et soigneusement dissimulée sous un tapis et un pneu de secours. »
LA MINISTRE DE LA PÊCHE ANNONCE DES MESURES POUR CONTRÔLER LE SECTEUR
"Nous avons dernièrement réceptionné un navire pour renforcer le suivi et la surveillance des eaux maritimes sous juridiction sénégalaise", a déclaré Fatou Diouf.
Depuis l’arrivée du régime, la pêche espère connaître un nouveau souffle. Mais les décisions pour le développement de ce secteur ne peuvent prospérer sans des mesures d’accompagnement.
A ce titre, la ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Fatou Diouf, lors de la cérémonie officielle d’installation du comité de pilotage du Projet de gestion des ressources naturelles au Sénégal, a annoncé une batterie de mesures afin de procéder à la surveillance de l’activité.
«En ce qui concerne le ministère, nous avons dernièrement réceptionné un navire pour renforcer le suivi et la surveillance des eaux maritimes sous juridiction sénégalaise. Elles (les mesures) prennent aussi en compte l’aspect sensibilisation des communautés. Elle s’apprécie aussi sur l’appropriation des communautés locales, de la politique de surveillance des pêches », a-t-elle déclaré.
Elle indique pour une bonne gestion transparente des ressources halieutiques «l’immatriculation des pirogues, une digitalisation des licences de pêches ».
par l'éditorialiste de seneplus, alymana Bathily
PLAIDOYER POUR UN NOUVEL ORDRE DE L’INFORMATION ET DE LA PRESSE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le débat en cours dépasse la seule question des arriérés d'impôts. Il interroge la pérennité d'un modèle de presse fragilisé et appelle à une refonte des rapports entre médias et personnel publique
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 15/06/2024
38 milliards, c’est la somme que les services de la Direction Générale des Impôts et Domaine (DGID) réclament aux entreprises de presse en arriérés : 13 milliards pour dette fiscale et 25 milliards pour redevances dues à l’Agence de Régulation des Télécommunications et de la Poste (ARTP). Une trentaine d’entreprises de presse serait concernée.
Pour récupérer cette somme due, la DGID a procédé au blocage des comptes des entreprises débitrices. Alerté, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse (Cdeps), demande par la voix de son président M. Mamadou Ibra kane « un arrangement » pour permettre « la main levée sur les comptes bancaires des entreprises de presse… »
Un « arrangement » entre les entreprises de presse et le fisc est recevable car prévu par le Code des impôts et conforme à la pratique habituelle des services de recouvrement de l’impôt.
Il est prévu que ces derniers puissent convenir avec l’entreprise interpellée de modalités de paiement d’arriérés d’impôt selon un échéancier de paiement soutenable, sur la base de ses états financiers.
L’article 706 du Code général des Impôts (CGI), indique en effet que « le contribuable, en situation économique ou financière difficile, qui reconnaît le bien-fondé d’une imposition établie à son nom, peut introduire une demande de remise ou de modération de sa dette fiscale ».
Il suffit aux entreprises de presse concernées d’introduire auprès du ministère des Finances sous le couvert de la DGID, une demande de remise ou de modération de la dette fiscale et de main levée sur leurs comptes.
Mais ce n’est pas la première fois que les entreprises de presse sont interpellées par le fisc pour arriérés d’impôts et taxes. C’est arrivé sous le régime du président Abdoulaye Wade puis de M. Macky Sall.
Une solution pérenne est donc requise.
C’est d’ailleurs le plaidoyer que le président Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse (Cdeps), porte : « Nous ne refusons pas de payer, et nous payons nos impôts. Par contre, ce que nous demandons, c’est que compte tenu de la spécificité du secteur, qu’il y ait une fiscalité adaptée comme en France et ici au Sénégal dans les secteurs de l’agriculture, du logement social, de la santé. »
De la viabilité de l’entreprise de presse au Sénégal
On devrait en effet considérer la récurrente crise fiscale et adresser la question de la viabilité de l’entreprise de presse au Sénégal. Que le législateur revoie les dispositions du Code de l’impôt relatives à l’entreprise de presse pour introduire une déduction spéciale de l’impôt comme on l’a fait récemment en France.
Dans le même temps, on devrait réviser la loi sur la publicité de 1983 (Loi N° 83.20 du 28 janvier 1983) afin de promouvoir et développer le secteur de la publicité, seul susceptible de financer les médias et d’assurer leur viabilité économique à long terme.
De même, une révision en profondeur du Fonds d’Appui à la Presse s’impose aussi bien dans sa gestion que dans son utilisation.
Il devrait être géré désormais pour plus de transparence, non plus par le ministère de l’Information et de la communication, mais par le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA).
Il devrait être affectée pour partie à des appuis indirects, formations spéciales et frais de séjour de couverture d’événements mondiaux incontournables par exemple notamment et pour partie comme caution auprès de la Banque Nationale de Développement pour le financement des projets d’équipement des entreprises.
Liquider le conflit politique récurrent entre l’Exécutif et les médias
Mais voici qu’en marge du contentieux sur les dettes fiscales, la presse, tout au moins une partie significative de celle-ci, s’attaque au nouveau régime, en ciblant particulièrement le Premier ministre Ousmane Sonko.
Une information fabriquée de toute pièce est reprise selon laquelle il est le seul responsable de l’affectation d’un officier supérieur de l’armée, sans aucun respect des procédures et protocoles habituels, juste pour régler un compte personnel.
Ses propos sur l’homosexualité sont relevés et mis en exergue pour indiquer que sa position sur la question a changée, histoire de semer le trouble au sein de ses soutiens qui y sont particulièrement sensibles.
Il réagit avec colère et défiance : on crie haro sur l’intolérant, sur l’islamiste menaçant les bonnes mœurs démocratiques.
Apparemment, cette presse prend en charge le combat politique contre le régime du Pastef de l’opposition politique, pour faciliter la remise sur pied de celle-ci. A moins qu’elle ne cherche à provoquer littéralement le gouvernement Diomaye Faye /Ousmane Sonko, pour l’accuser ensuite d’atteinte à la liberté d’expression voire aux droits de l’homme.
Rêve-t-on plutôt de rétablir le « deal » qu’on avait avec le président Macky Sall qui avait coopté nombre de patrons de presse et crée de toutes pièces une presse « marron beige » au service de ses combats ?
Ce n’est évidemment ni de la mission ni de l’intérêt de la presse de prendre en charge le combat politique de l’opposition ou de se mettre au service du gouvernement. Elle devrait plutôt considérer que les entreprises de presse sont pour la plupart exsangues économiquement et que les journalistes en sont les premières victimes.
Elle devrait se préoccuper des voies et moyens pour remplir sa mission première : produire et diffuser quotidiennement l’information nécessaire au fonctionnement de la société et de la démocratie. Aussi est-il urgent d’établir des « rapports normaux » entre l’administration politique et la presse.
Pour un nouvel ordre de l’information et de la communication
Que les patrons de presse, car ce ne sont pas les journalistes qui sont en cause ici, considèrent qu’ils n’ont pas affaire ici à un quelconque Comité de transition monté par des colonels en rupture de ban, mais à un régime dont le président a été élu au premier tour d’une élection on ne peut plus démocratique. Que ceux d’entre eux qui ont partie liée avec l’ancien régime, soient inquiets à l’idée de devoir rendre compte et rendre gorge, cela se comprend.
Appelons-les pourtant à s’imposer ce « minimum de discrétion » (concernant par exemple les informations du secret défense), ce « minimum de sérieux » (pour ne pas publier des informations mensongères en connaissance de cause ou par défaut de vérification) et ce « sens des responsabilités » auquel appelait ce spécialiste de droit public français[1].
Appelons l’administration du président Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko à considérer que l’information est un bien commun fondamental qu’il faut sauvegarder vaille que vaille.
Oui, l’information est un bien commun dans le sens de la déclaration de l’UNESCO : elle contribue à la formation du citoyen et à son expression, à la dissémination du savoir, à l’expression de la culture, au bon fonctionnement des institutions et au renforcement de la démocratie.
Que l’administration du président Diomaye Faye se convainque que la presse dans sa majorité travaille effectivement à produire et à diffuser ce bien commun qu’est l’information qui est indispensable non pas seulement au succès du « Projet », mais à l’avènement de la nouvelle société à laquelle les Sénégalais aspirent.
Qu’elle se convainque que le droit des Sénégalais à une information plurielle et sans filtre, corollaire de la liberté de la presse, est indispensable à l’atteinte des objectifs de souveraineté nationale et d’émancipation sociale.
C’est pourquoi il revient à l’administration du président Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko de proposer à la presse et de mettre en œuvre un nouvel ordre de l’information et de la presse au Sénégal.
Ce nouvel ordre devra imposer les règles élémentaires qui régissent toutes les entreprises de presse partout à travers le monde : le respect de l’éthique professionnelle, la transparence concernant aussi bien les bailleurs et propriétaires, que la ligne éditoriale, les tirages et les parts d’audience.
Le respect aussi de la convention collective des journalistes et techniciens. Le paiement régulier des impôts et taxes. Ainsi que les cotisations sociales des employés.
Le nouvel ordre auquel nous appelons ici a pour objet de mettre en place un partenariat entre les entreprises de presse, l’administration publique, les organisations de la société civile spécialisées et les organisations professionnelles (notamment le Conseil pour l’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie dans les médias au Sénégal (CORED) pour le bien de la corporation toute entière. Et pour le renforcement de la démocratie.
LE PÈLERINAGE À LA MECQUE, UN FARDEAU DE PLUS EN PLUS LOURD
Entre l'augmentation constante du prix des billets d'avion, la taxation accrue du royaume saoudien et les effets de la dévaluation monétaire, le coût du hajj flambe pour les fidèles. Un véritable frein à l'accomplissement de ce cinquième pilier de l'islam
(SenePlus) - Le hajj, cinquième pilier de l'islam, est un devoir sacré pour tout musulman qui en a les moyens physiques et financiers. Comme le rappelle le Coran : "Et aux gens, l'accomplissement du pèlerinage de la Maison est une obligation envers Allah pour tous ceux qui en ont la possibilité." (Sourate 3, verset 97). Chaque année, l'Arabie Saoudite délivre des quotas de pèlerins par pays en fonction de leur population musulmane. Pour cette édition 2024, le Sénégal peut envoyer jusqu'à 13 000 fidèles, la Côte d'Ivoire près de 10 000. Le Nigeria, nation la plus peuplée d'Afrique, dispose logiquement du contingent le plus important avec près de 90 000 pèlerins autorisés.
Ces dernières années pourtant, accomplir ce grand pèlerinage est devenu un véritable fardeau financier pour de nombreux croyants. "Les packages de voyages organisés à la Mecque comprennent les billets d'avion, la nourriture, l'hébergement sur place. Au Sénégal par exemple, leurs prix ont littéralement doublé depuis le Covid" explique RFI. Cette année, un pèlerin doit débourser en moyenne 4 300 000 francs CFA pour effectuer le hajj.
Plusieurs facteurs expliquent ces tarifs exorbitants. "Il y a d'abord eu l'augmentation généralisée du prix des billets d'avion ces derniers mois. Ensuite, la chute de valeur de certaines monnaies face au dollar renchérit mécaniquement les coûts sur place en Arabie Saoudite" analyse Aminata Touré, économiste. Le royaume lui-même a aussi augmenté récemment les taxes appliquées, comme la TVA. Une stratégie délibérée car comme le souligne RFI: "Le hajj est aussi une source de revenus considérable pour l'Arabie Saoudite. Avant le Covid, le pèlerinage rapportait entre 10 et 15 milliards de dollars par an à l'Etat."
Le tourisme religieux s'inscrit d'ailleurs pleinement dans le plan Vision 2030 visant à préparer l'après-pétrole pour l'économie saoudienne. "L'organisation des pèlerinages tout au long de l'année est désormais la deuxième source de recettes pour le royaume, loin derrière les exportations d'hydrocarbures mais c'est un secteur en pleine expansion" la radio française. Une perspective peu réjouissante pour les fidèles musulmans qui peinent déjà à financer leur pieux voyage...
LA CONCRÉTISATION DES BAISSES DE PRIX SE FAIT ATTENDRE
Dans les étals et échoppes du marché en pleine effervescence avant la fête de la Tabaski, les prix n'ont pour l'instant pas bougé. Mais au-delà de leur applicabilité, ces baisses modestes semblent bien insuffisantes aux yeux de nombreux Sénégalais
(SenePlus) - Le gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye a annoncé jeudi dernier les premières mesures destinées à lutter contre la vie chère, un sujet brûlant sur lequel les nouvelles autorités sont très attendues depuis leur prise de pouvoir il y a deux mois et demi. Parmi ces mesures, une diminution négociée des tarifs du sucre, du riz, de l'huile et du pain devrait en théorie entrer en vigueur dans le courant de la semaine prochaine. Mais sur le terrain, cette baisse tant espérée semble encore loin d'être une réalité, comme l'a constaté la correspondante de RFI à Dakar, Léa-Lisa Westerhoff, lors d'un reportage au marché Tilène.
Dans les étals et échoppes du marché en pleine effervescence avant la fête de la Tabaski, les prix n'ont pour l'instant pas bougé. Un épicier interrogé confie : "Si les grossistes baissent, ça va diminuer, sinon non, ça ne va pas diminuer parce qu'on achète ça cher. Actuellement, 610 FCFA le sac [de sucre]. On passe parfois à 700, 675 FCFA." Bien loin donc de l'objectif fixé à 600 FCFA maximum le kilogramme.
Pour le riz brisé, c'est la même inconnue. Le gouvernement a négocié 40 FCFA de baisse pour ramener le prix à 410 FCFA le kg, mais sur le marché, il se négocie encore à 640, voire 600 FCFA. Un grossiste de produits alimentaires se dit pourtant "impatient qu'on les fasse appliquer pour qu'on puisse travailler correctement". "Maintenant, comme les autorités les ont fixés à 600 FCFA, je pense que tous les clients voudront bénéficier de ce nouveau prix et les vendeurs devront modifier", espère-t-il dans des propos rapportés par RFI.
Pour accompagner cette transition, le gouvernement a promis la création de "boutiques-témoin" pour encourager la baisse. Du côté de la baguette de pain, la réduction de 15 FCFA devrait être plus aisée à appliquer selon un boulanger : "C'est le gouvernement qui fixe les prix. S'il y a un accord avec le patronat, peut-être qu'ils vont l'appliquer." Une suspension des droits de douane sur le blé à partir d'août est d'ailleurs prévue pour compenser.
Mais au-delà de leur applicabilité, ces baisses modestes de 15 à 50 FCFA semblent bien insuffisantes aux yeux de nombreux Sénégalais, alors que le prix du riz a presque doublé en trois ans, dans un contexte d'inflation galopante. "Non, ce n'est pas suffisant", répondent ainsi de nombreux clients, espérant que d'autres mesures plus ambitieuses suivront.
Par Boubou SENGHOTE
ARRETEZ D’ATTISER CE FEU QUE VOUS RISQUERIEZ DE NE POUVOIR ETEINDRE !
Que de fois avons-nous insisté sur la nécessité de se conformer aux textes législatifs et réglementaires du Sénégal concernant, entre autres, les langues nationales sénégalaises qui doivent, toutes, être traitées sur un pied d’égalité !
Que de fois avons-nous insisté sur la nécessité de se conformer aux textes législatifs et réglementaires du Sénégal concernant, entre autres, les langues nationales sénégalaises qui doivent, toutes, être traitées sur un pied d’égalité !
Jusqu’à quand devrions-nous rappeler que la réglementation sénégalaise en vigueur, à travers, notamment, le décret n° 71-566 du 21 mai 1971 et la loi n° 2001-03 du 22 janvier 2001, nous fait obligation, même dans l’énumération de nos langues nationales, de suivre l’ordre alphabétique ?
Combien de fois avons-nous dénoncé la part belle faite à la langue wolof qui se voit octroyer à elle seule 22 émissions dans tous les domaines sur la RTS (contre une seule émission pour donner quelques informations à chacune des autres langues nationales, du lundi au vendredi) ?
Combien de fois avons-nous dénoncé le fait que de toutes les langues nationales sénégalaises, le wolof soit la seule dans laquelle l’on s’adresse aux passagers à bord de la Compagnie aérienne Air Sénégal international ; la seule utilisée dans l’espace d’enregistrement du comptoir de l'Aéroport international Blaise-DIAGNE pour souhaiter la bienvenue aux passagers avec la formule « Dal lèen ak jàmm »; la seule utilisée à bord du TER et du BRT ?
Combien de fois avons-nous dénoncé le fait que le wolof soit la seule langue nationale à être promue dans l’espace public (Centres de santé, Commissariats de Police, Gendarmerie, Orange Afrique/Moyen-Orient, SENELEC, Théâtre national Daniel Sorano, etc.), ou encore dans le choix de noms du genre « Cité Keur Gorgui », « Keur Xaleyii », « Programme Xeyu Ndaw Yi », « Ndeyu Daara yii », « Bajjenu Gox », « Woyofal », « Suñu BRT », « Xèex fèebar, Dàan tilim » sur les véhicules de l’hygiène publique et de la salubrité, « Gunngey Daara yii », « Jubbanti », « Sa Gis-Gis ci doxaliinu Yoon », etc., pour désigner des localités, des structures, des Sociétés publiques ou des Sociétés d’économie mixte ?
Combien de fois avons-nous dénoncé le fait que, de toutes les langues nationales sénégalaises, le wolof soit la seule à être écrite sur les documents électoraux (et, en plus : aussi bien en caractères latins qu’en caractères wolofal), ou sur l’autoroute à péage ?
L’on n’avait même pas fini de dénoncer ce parti pris on ne peut plus gros de menaces pour la stabilité voire l’intégrité du Sénégal, que le Service régional du Ministère du Commerce, de la Consommation et des Petites et Moyennes Entreprises se fend d’un Communiqué relatif aux prix de certains produits applicables dans la Région de Dakar, appelé « NJEG YI » :
Nous ne le rappellerons jamais assez : Dakar n’appartient à aucune ethnie sénégalaise proprement dite. Dakar est la capitale de tout un pays qui s’appelle la République du Sénégal. La preuve, ainsi que nous l’avions rappelé en une autre circonstance, est que Dakar se dépeuple lors de la commémoration de la Tabaski ou du Mawloud.
Dakar, ancienne capitale de l’AOF, appartient à tous les Sénégalais ; car elle est devenue la capitale du Sénégal après avoir même failli échapper à notre pays et revenir au Mali, n’eussent été la clairvoyance politique et la vigilance de feu le Président Mamadou DIA (Paix à son âme) qui avait vite fait de transférer, le 11 juin 1958, la capitale sénégalaise de Saint-Louis vers Dakar ! Ne l’oublions jamais.
Ne nous obligez pas à devoir rappeler, chaque fois, que les Fulɓe sont les plus nombreux au Sénégal ! Il n’y a pas une seule parmi les 14 régions que compte le Sénégal où l’on ne trouve des Fulɓe, et en très grand nombre. Que ce soit à Dakar, Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Kédougou, Kolda, Louga, Matam, Saint-Louis, Sédiou, Tambacounda, Thiès ou Ziguinchor ! Dans chacune de ces 14 régions du pays, si les Fulɓe n’y sont pas les plus nombreux, ils y occupent soit la 2ème, soit la 3ème place !
Même dans les sept villages traditionnels lébous, les Fulɓe sont très nombreux: que ce soit à Ngor, Ouakam, Yoff, Jamalaye, Yène, Rufisque, Mbour. Telle est aussi la conviction de M. Diégane SENE, Secrétaire national de l’URD depuis le rappel à Dieu de Djibo Leyti KA (Paix à son âme). L’ancien Ministre délégué chargé de l’Alphabétisation, des Langues nationales et de la Francophonie auprès du Ministre de l’Education dans le Gouvernement du Premier Ministre Macky SALL, sous la présidence de Maître Abdoulaye Wade, avait effectivement déclaré en 2007 que :
« S’il existe une réalité observable dans tous les coins du Sénégal et que la prochaine Académie des Langues nationales va prouver, c’est que le Pulaar est la première langue au Sénégal. Le Pulaar est la première langue nationale par le nombre de ses locuteurs mais aussi parce qu’elle est la plus protégée, la plus structurée et la plus soignée…Le Pulaar est la langue nationale la plus pratiquée sur l’échelle du territoire national. Il n’y a pas un département au Sénégal où il n’est pas parlé. Par exemple, dans le département de Mbour, qui est une zone sérère comptant 190 villages, le Pulaar est présent dans 100 localités. La même réalité est observable partout au Sénégal…Nos langues ont besoin qu’on milite pour elles. Le Gouvernement s’est employé à redresser les difficultés en affirmant ses volontés. D’abord par l’Académie des Langues dont la conception est terminée et dont l’installation est prévue dans les mois à venir. Et le Pulaar y occupera sa place de première Langue du Sénégal, sinon presque ».
En revanche, les Sénégalais dont le wolof est la langue maternelle se retrouvent surtout dans le Cayor (Thiès), le Baol (Diourbel), le Ndiambour (Louga), le Saloum et le Walo. Il est à noter que les Lébous de l’ancienne région du Cap-Vert, « parlent un dialecte particulier, même s’il ne pose pas de problème majeur d'intercompréhension ».
Pourquoi chercher à tout prix à nous imposer le wolof ? Que l’on se le tienne pour dit : Nous ne l’accepterons pas ! Il y va de notre survie en tant qu’Ethnie. Car il est tenu pour établi que la langue est l’âme d’un Peuple. Si elle n’est pas parlée, elle mourra inéluctablement de sa belle mort et, avec elle, l’Ethnie ou le Peuple qui la parlait. Et ainsi que nous l’avons régulièrement imploré : Qu’Allahu Ta’alaa en préserve nos langues nationales et avec elles, nos différentes Ethnies Bambara, Bassari, Diola, Fulɓe, Maure, Sérère, Soninké, Wolof, etc..
A bon entendeur..!
SONKO RAPPELLE AU QUATRIEME POUVOIR SES DEVOIRS ET OBLIGATIONS
Lors d’une récente intervention, Ousmane Sonko a rappelé à la presse ses obligations telles que stipulées dans le Code de la presse sénégalais
Le nouveau gouvernement sénégalais, sous la direction du Premier ministre Ousmane Sonko, a récemment pris des initiatives louables visant à renforcer la transparence et l’efficacité des institutions publiques. Lors d’une intervention devant la jeunesse patriotique du Sénégal, Sonko a évoqué des audits approfondis dans plus de 60 structures administratives et a souligné la nécessité de renégocier les contrats miniers et gaziers pour garantir que les richesses naturelles profitent pleinement aux citoyens sénégalais. Peut-être que les pierres précieuses trouveront enfin leur chemin jusqu’aux routes sénégalaises, au lieu de disparaître mystérieusement !
Lors d’une récente intervention, Ousmane Sonko a rappelé à la presse ses obligations telles que stipulées dans le Code de la presse sénégalais. Sonko a souligné que les médias, tout en jouant un rôle crucial dans la société, doivent respecter les principes d’éthique et de responsabilité. Son discours visait à rappeler aux organes de presse qu’ils doivent agir en toute transparence et équité, sans se soustraire aux règles et devoirs qui leur incombent. En d’autres termes, la presse doit être aussi transparente qu’une vitre bien nettoyée -et non pas opaque comme un vieux rideau de cuisine !
L’expression «quatrième pouvoir» désigne la presse et les médias, reconnus pour leur rôle de contre-pouvoir face aux trois pouvoirs traditionnels de l’Etat : Exécutif, Législatif et Judiciaire. Ce terme souligne l’importance des médias dans la surveillance des actions gouvernementales et dans la protection de la démocratie. Toutefois, il est crucial de noter que ce pouvoir n’est pas accompagné d’une immunité similaire à celle des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. La presse doit opérer en respectant les lois en vigueur, sans bénéficier de protections spécifiques contre les conséquences de ses actions illégales ou non éthiques. En gros, même les super-héros doivent payer leurs contraventions de stationnement !
Il devient impératif de réguler le secteur des médias au Sénégal afin d’assurer un fonctionnement équitable et transparent. Les entreprises de presse, comme toute autre entité économique, ont le devoir de s’acquitter de leurs obligations fiscales. Le respect de ces obligations est essentiel pour garantir une concurrence loyale et contribuer au développement économique du pays. En s’assurant que les médias paient leurs impôts comme tout le monde, le Sénégal peut renforcer la crédibilité et l’intégrité de son paysage médiatique, tout en soutenant les efforts de développement national. Après tout, même le journaliste le plus audacieux a besoin de payer ses factures d’électricité !
Le discours de Ousmane Sonko rappelle à juste titre que la presse, tout en jouant un rôle vital de contre-pouvoir, doit également respecter les lois et les règles éthiques. La régulation et la responsabilisation des médias sont essentielles pour maintenir la confiance du public et garantir une presse libre mais responsable. Le nouveau gouvernement sénégalais, en prenant des mesures pour renforcer la transparence et l’équité, montre la voie vers un avenir où les médias et les autorités publiques travaillent ensemble pour le bien de tous les citoyens. Et qui sait, avec un peu de chance, nous pourrions même éviter les gros titres sensationnels sur les déboires fiscaux de magnats des médias !
Moustapha SENE,
Mba Management et Sécurité des SI
Par Moustapha DIAKHATE
PETROLE : TOUJOURS L’ALCHIMIE DE SENGHOR
L’unité flottante d’extraction, de stockage, de pré-traitement puis de transfert, présente à 90 km au sud de Dakar solidement à près de 780 mètres en profondeur par un système d’amarrage à tourelle externe, porte le nom du premier Président du Sénégal
L’unité flottante d’extraction, de stockage, de pré-traitement puis de transfert, présente à 90 km au sud de Dakar solidement à près de 780 mètres en profondeur par un système d’amarrage à tourelle externe, porte le nom du premier Président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor.
Senghor fut presque obsédé par notre bassin sédimentaire et surtout par les traces d’huile sur l’étendue de notre vaste zone économique exclusive que nous partageons sur presque 100 000 km2 avec la Guinée-Bissau
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, et après le passage du Général De Gaulle à Dakar, le député puis futur président de la jeune République du Sénégal comprit très tôt les enjeux énergétiques pour un pays dans un monde de productivité industrielle. En effet, le député Senghor suivit de très près les dures négociations entre Etats européens pour le charbon et l’acier.
Juste avant les indépendances, le Président Senghor supervisa lui-même les transferts d’archives du Brgm et de l’Orstom afin de permettre au jeune Etat sénégalais d’accentuer les recherches géologiques et minières onshore et offshore. La roche mère de la partie Nord-Ouest mais surtout les résultats des sondages en offshore au Sud, sur la Zee entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, sont concluants, seulement ce sont des huiles fortes en soufre et leur raffinage non encore standardisé. En visionnaire, le Président Senghor pressa son gouvernement de financer la première raffinerie de l’Afrique francophone en 1964, avec les paramètres et caractéristiques chimiques du brut nigérian, très léger, presque sans soufre, donc très facile à raffiner. Senghor sut que les réserves d’hydrocarbures du Nigeria sont importantes et que l’axe Dakar-Abuja était un chemin court et très sûr pour les tankers. Senghor fut précurseur en tout.
Il est vrai que la guerre d’indépendance en Guinée-Bissau et surtout le pétrole lourd -sa forte teneur en soufre- qui y gît n’assurent pas aux investisseurs un Capex intéressant, notamment aux normes environnementales d’émission et de rejet dans l’atmosphère. Malgré tout, le 1er Président du Sénégal fut convaincu qu’une découverte majeure dans la roche-mère atlantique attendait notre pays, et il en fit un motif pour précipiter son départ à la tête de l’Etat. D’ailleurs, dans ses tournées d’adieu aux chefs religieux en 1980, son âge et la découverte du pétrole furent les causes de sa retraite politique.
Aujourd’hui , 75 ans après les efforts tant déployés par l’illustre premier Président pour faire du Sénégal un mecca énergétique, notre pays, 21ème économie d’Afrique avec 30 milliards de Pib, n’arrive pas à mettre en œuvre une raffinerie capable de raffiner, de processer tout le brut issu de ses champs d’hydrocarbures que le Fpso Léopold Sédar Senghor extrait à partir de 10 puits sur les 21 puits forés et percés de Sangomar deep offshore.
La Sar ne peut même pas processer 30% du brut de Sangomar dont le potentiel approche le milliard de barils pour 20 ans d’exploitation. Nous sommes loin de la chaîne de valeur intégrée pourvoyeuse en valeur ajoutée et en emplois. Quelle impréparation des deux régimes libéraux qui se sont succédé ?
Entretemps, nos huiles, un peu plus soufrées, sont semblables au brut russe -l’Oural- et le brut d’Oman que les raffineries asiatiques processent dans le respect des normes d’émission ; ce qui, au temps de Senghor, fut une contrainte avec les deux milliards de barils de pétrole lourd entre le Sénégal et la Guinée-Bissau dans notre Zee commune.
Petrosen doit faire mieux et plus que Senghor et sa raffinerie. L’urgence pour sa filiale trading n’est pas une usine d’urée, mais une seconde raffinerie de grande capacité pour transformer localement nos hydrocarbures dans leur texture actuelle. Ainsi, nous serons dignes du rêve de Léopold.
Moustapha DIAKHATE
Expert en Infrastructures et Politique Energie
L’ITIE PRECHE LA TRANSPARENCE
Le Sénégal a extrait le premier baril de pétrole du gisement de Sangomar dont les réserves sont estimées à environ 630 millions de barils de pétrole brut et 2, 4 Tcf (113 milliards de Nm3) de gaz naturel.
Le Sénégal a extrait le premier baril de pétrole du gisement de Sangomar dont les réserves sont estimées à environ 630 millions de barils de pétrole brut et 2, 4 Tcf (113 milliards de Nm3) de gaz naturel. Pour que cette manne profite au pays, le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Cn-Itie) invite l’Etat du Sénégal à cultiver la transparence, la redevabilité et la traçabilité.
Le premier baril de pétrole sorti des puits de Sangomar propulse le Sénégal dans le cercle des pays producteurs de pétrole. Le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Cn-Itie) s’en réjouit. Mais restant dans son rôle, l’Itie trace la voie à suivre pour le gouvernement. «Le Cn-Itie recommande à l’Etat du Sénégal de continuer à insister sur la bonne répartition et l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation pétrolière et gazière», déclare l’instance dirigée par Oulimata Sarr. L’Itie invite également l’Etat du Sénégal «à procéder à une divulgation périodique et exhaustive d’informations essentielles en vue de garantir la traçabilité des revenus pétroliers et gaziers dans le Budget de l’Etat».
Dans son communiqué de presse qui rappelle la genèse de l’aventure pétrolière du Sénégal, l’Itie met l’accent sur la transparence, la traçabilité et la redevance. Dès leur accession au pouvoir, les nouvelles autorités avaient annoncé l’audit des coûts pétroliers des projets Sangomar et Grand Tortue Ahmeyim. L’Itie encourage «les autorités à finaliser» ces missions dédiées à l’audit. Mais, elle invite également le «ministère de l’Energie, du pétrole et des mines, et le Groupe Petrosen à divulguer la manière dont ils suivent et vérifient l’exactitude des données de production et d’exportation». Chargée de «gendarmer» l’exploitation des ressources minières dans le pays, l’Itie invite également l’opérateur Woodside Energy, «au nom de la transparence environnementale, à divulguer les chiffres sur les émissions de Gaz à effet de serre (Ges) conformément aux principales normes de divulgation existantes».
Pour rappel, le Sénégal est devenu producteur de pétrole grâce aux réserves du projet Sangomar, situées à 90 km au sud de Dakar et développées par la sociét́é opérante Woodside Energy et Petrosen. Ces réserves sont estimées à environ 630 millions de barils de pétrole brut et 2, 4 Tcf (113 milliards de Nm3) de gaz naturel. Avec 82% des parts des blocs de Rufisque, Sangomar offshore et de Sangomar offshore profond, Woodside reste majoritaire, tandis que le Sénégal détient 18% des parts via Petrosen, société nationale appartenant à 100% à l’Etat du Sénégal.
En vertu des accords signés, les parts de l’Etat varieront en fonction de la production journalière définie. Et la manne financière issue de cette exploitation a déjà fait l’objet d’une loi de répartition des recettes, rappelle l’Itie en soulignant qu’«au maximum 90% des recettes du secteur pétrolier et gazier seront affectés au budget général, et un minimum de 10% sera dédié à l’alimentation du Fonds intergénérationnel. Le surplus de recettes résultant de la différence entre les recettes projetées et celles effectivement encaissées constituera le Fonds de stabilisation et sera réconcilié à la fin de chaque trimestre».