SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
29 juin 2025
L’ETAT DU SÉNÉGAL ”ENGAGÉ À ACCOMPAGNER DAVANTAGE” LES SECTEURS DU CINÉMA ET DES ARTS
Par la diligence du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko, le Sénégal est engagé naturellement à accompagner davantage les acteurs, les experts à mieux stabiliser mais également à mieux faire en sorte que le secteur...
L’État du Sénégal est ”engagé à accompagner davantage” les acteurs du secteur du cinéma et de l’art en général, a assuré le secrétaire d’État à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bakary Sarr.
”Par la Direction de la cinématographie, le FOPICA, l’État du Sénégal, par la diligence du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko est engagé naturellement à accompagner davantage les acteurs, les experts à mieux stabiliser mais également à mieux faire en sorte que le secteur du cinéma, de l’art en général puisse avancer encore et bénéficier justement de toutes les possibilités que nous avons actuellement pour aider les jeunes, surtout les jeunes créateurs à faire carrière dans le domaine du cinéma’’, a-t-il déclaré.
M. Sarr s’entretenait avec des journalistes en marge de la cérémonie de clôture de la 5e édition du gala international du court métrage de Saint-Louis (5-8 juin).
Il a aussi indiqué que le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture est disposé à accompagner davantage toute cette dynamique de créativité qui est en train de se mettre en place.
Il s’est réjoui de participer à la cérémonie de clôture de ce festival. ”Pendant plusieurs jours, le public a été invité à juger un certain nombre de productions artistiques. Et je me réjouis que le public ai choisi ce qu’il estime être les meilleurs films’’, a-t-il lancé, soulignant que ces films démontrent naturellement toute cette envie, cette envergure mais également cette profondeur de la créativité artistique.
Enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, Dr Gora Seck, l’organisateur de ce festival, a magnifié le niveau atteint par la manifestation.
Il a également salué la présence du public lors de ce gala international et dit avoir travaillé dans ce sens avec une équipe composée entre autres d’étudiants.
Étudiante en section cinéma à l’UGB et réalisatrice du film ”Le prénom”, lequel a remporté le 2e prix de ce gala international de court métrage, Aïssatou Ndiaye Gaye a exprimé sa fierté mais également sa satisfaction pour cette récompense.
LE 17e ANNIVERSAIRE DU DÉCÈS DE SEMBÈNE OUSMANE COMMÉMORÉ À SAINT-LOUIS
Né le 1er janvier 1923 à Ziguinchor, il est décédé le 9 juin 2007 à Dakar.
Une cérémonie commémorant la 17e édition du décès de l’écrivain et réalisateur sénégalais, Sembène Ousmane, a eu lieu dimanche à Saint-Louis (nord), à l’initiative de Daaray Sembène, Maison de la pédagogie, de l’image et du numérique.
”La régulation coordonnée de l’audiovisuel et de l’internet : un impératif en Afrique” est le thème général de cette cérémonie organisée à la Maison de Lille de Saint-Louis.
Ibrahima Bakhoum, journaliste et formateur, a assuré l’animation de la leçon inaugurale.
Des décorations et distinction de reconnaissance pour services rendus notamment à la culture ont été décernées à Aïda Mbaye Dieng, adjointe au maire de Saint-Louis, Rokhaya Niang, actrice de cinéma, Alassane Cissé, journaliste culturel, colonel Moumar Guèye, écrivain, et à l’actrice Marie Madeleine Diallo.
”Sembène Ousmane a porté de très haut le flambeau du cinéma africain. Il faut sauvegarder ce qui reste de son héritage´´, a témoigné la lauréate, Rokhaya Niang.
La cérémonie a enregistré la présence, entre autres, des étudiants mauritaniens de l’Université populaire numérique Sembène Ousmane (UPNSO) et du directeur de la cinématographie, Germain Coly.
Né le 1er janvier 1923 à Ziguinchor, Sembène Ousmane est décédé le 9 juin 2007 à Dakar.
MAURITANIE-SÉNÉGAL, CISSÉ MAINTIENT SON SYSTÈME
En dépit des critiques de sa star, Sadio Mané, Aliou Cissé n’a pas varié dans sa position. Fidèle à ses certitudes, le sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal a renouvelé sa confiance à son système à trois défenseurs.
En dépit des critiques de sa star, Sadio Mané, Aliou Cissé n’a pas varié dans sa position. Fidèle à ses certitudes, le sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal a renouvelé sa confiance à son système à trois défenseurs.
Il a reconduit le même onze que celui aligné contre la Rd Congo (nul 1-1) à l’exception de Moussa Niakhaté qui a cédé sa place à Abdou Diallo en défense. L’autre changement est la titularisation de Lamine Camara à la place de Nicolas Jackson forfait. Une composition qui laisse penser à la même configuration que celui mis en place contre les Léopards.
Deuxième du groupe B, les Lions devront être au rendez-vous pour espérer gagner ce derby qui s’annonce bouillant sous les 30 degrés de Nouakchott mais aussi du chaudron de 8.000 places du stade Cheikha Boïdiya qui a fait le plein deux heures avant le coup d’envoi.
VIDEO
LE PNBGD, LE PROPULSEUR QU'IL FALLAIT AU SÉNÉGAL
La centralité du citoyen, l’équité, l’éthique et la transparence sont au cœur du Pacte national de Bonne gouvernance. Le citoyen souverain y acquiert «le sens de la responsabilité, le discernement, la mesure et la limite» dans un État de droit-Décryptage-
Le pacte national de bonne gouvernance démocratique (PNBGD) apparaît assurément comme un propulseur du Sénégal vers le développement auquel il aspire en toute légitimité pour peu que les gouvernants s’engagent à l’appliquer réllement.
Selon toute vraisemblance une gouvernance sobre, transparente et vertueuse ne peut être effective au Sénégal Sénégal en dehors du cadre qu'est le Pacte national de Bonne gouvernance démocratique quand on se fie à son origine. Puisqu’il n’est pas apparu ex-nihilo et surtout quand on explore son contenu.
L’éthique, équité, la entralite du citoyen et la transparence sont au cœur de cet outil consensuel de gouvernance conçu par une large coalition de la société civile sénégalaise et mis à la disposition des gouvernants quel que soit leur positionnement politique ou idéologique. Le Pacte organise tout simplement le vivre ensemble dans une société démocratique, apaisée et juste.
Le Pacte de bonne gouvernance vise en approfondissement de la démocratie et l’amélioration certaine de la gouvernance dans l’intérêt de tous les citoyens et moralisation de la vie publique.
Le sociologue Souleymane Gomis, enseignant-chercheur à l’université Cheikh Anta Diop, membre de la plateforme Sursaut citoyen est l’un des concepteurs du PNBGD. Il souligne quelques points importants de cet outil de gouvernance et garde espoir que le pouvoir en place l’appliquera.
VIDEO
ÉDUQUÉES AU MUTISME, CONFINÉES PAR LA LOI
Éducation différenciée dès le plus jeune âge, interprétations conservatrices des religions, Code de la famille « scandaleusement » défavorable... Fatoumata Bernadette Sonko énonce les multiples racines du silence imposé aux femmes sénégalaises
C'est une véritable charge de force qu'a entraîné dimanche Fatoumata Bernadette Sonko, enseignante-chercheuse au Cesti, dans l'émission Objection de Sud FM animée par Baye Omar Gueye. Avec une franchise désarmante, elle a énoncé le silence assourdissant imposé aux femmes sénégalaises dans les médias comme dans la société toute entière.
Son diagnostic sans concession a mis à nu les racines séculaires de cette relégation des femmes. Une éducation différenciée selon le genre dès le plus jeune âge, qui conditionne les filles à l'effacement et à la soumission pendant que les garçons sont encouragés à bâtir leur réussite professionnelle. Des pesanteurs culturels tenaces qui confinent les femmes dans l'espace privé, loin des sphères de pouvoir et de décision. Une interprétation conservatrice des religions servant de prudence idéologique à cette discrimination systémique.
Mais le plus grand coup de butoir a été porté contre le Code de la famille sénégalais, qualifié de « scandaleux » par Mme Sonko. De la puissance conjugale à la déshérence en cas d'inceste, en passant par des discriminations flagrantes comme le refus d'allocations familiales aux femmes universitaires, les exemples se sont enchaînés, démontrant à quel point ce texte fondamental participe de l'infériorisation juridique des femmes.
Face à ce lourd constat, Fatoumata Bernadette Sonko lance un vibrant appel à la révolte, exhortant les Sénégalaises à rompre les chaînes de leur silence séculaire par les armes du savoir et de l'engagement politique. "L'acquisition du savoir est une arme que les femmes doivent s'approprier", a-t-elle martelé avec force. Seule une instruction égalitaire permettra aux filles de briser le plafond de verre qui les empêchera encore d'accéder aux mêmes postes que les hommes, y compris dans les rédactions.
Mais l’émancipation ne pourra être totale que par un engagement politique massif des femmes. "Il faut que les femmes s'approprient l'arène politique et en fassent un lieu de libération, sans plus servir d'escabeaux aux ambitions masculines", a tonné Mme Sonko, appelant à une "rupture radicale" avec l'ordre patriarcal.
"Sans les femmes, rien ne marche dans ce pays", conclut Fatoumata Bernadette Sonko en rendant un hommage appuyé au rôle primordial mais trop souvent occulté des "petites mains" qui construisent la nation féminine au quotidien. "Il est temps que ces petites mains prennent la parole et fassent entendre leur voix, dans les médias comme ailleurs."
L'IMPÉRIEUSE NÉCESSITÉ D'UNE ÉDUCATION CIVIQUE SOLIDE EN AFRIQUE
Selon Jean-Baptiste Placca, former les populations à participer de manière éclairée au débat est nécessaire pour apaiser les tensions. Car les instrumentalisations et les calculs personnels alimentent bien souvent les oppositions au sein des sociétés
(SenePlus) - Au Burkina Faso et au Mali, les récentes grèves ont soulevé des questions fondamentales sur le respect des lois, des décisions de justice et des libertés individuelles, souligne Jean-Baptiste Placca dans un éditorial percutant sur RFI le 8 juin 2024. Bien qu'une partie de la population soutienne fermement les militaires au pouvoir à Ouagadougou et Bamako, une autre frange critique, à son corps défendant, leur gouvernance.
Cette division, perçue comme une fracture au sein d'une même nation, n'est pas propre à ces deux pays. Placca souligne que "dans tous les pays où prévaut un certain pluralisme politique, et où chacun peut s'exprimer librement, de telles divisions s'observent." Cependant, il met en garde contre le risque que ces tensions, nourries par "l'intolérance, voire le fanatisme", ne débouchent sur une guerre civile.
L'éditorialiste pointe du doigt la responsabilité de certains politiciens qui, "aux dépens de l'intérêt général, utilisent la politique à des fins personnelles, de carrière ou de vie quotidienne, au mépris des conséquences de leur égoïsme pour tous." Pire encore, certains n'hésitent pas à traiter leurs concitoyens en ennemis et à les accuser de "traîtrise à la patrie" lorsqu'ils pensent différemment.
Placca souligne une tendance historique inquiétante : "De tous temps, la tentation de ceux qui détiennent le pouvoir politique et en abusent dans certains pays d'Afrique a été d'interdire aux autres le droit de penser, dès lors qu'ils refusent de se joindre à l'enthousiasme de commande." Ironiquement, certains de ceux qui persécutent aujourd'hui ont eux-mêmes connu l'opposition ou l'oppression par le passé.
Selon l'éditorialiste, ces méthodes coercitives prospèrent souvent là où la population n'est pas suffisamment "outillée pour résister à la manipulation." Il souligne "la nécessité de l'éduquer" et déplore que nombre de pays aient négligé "de structurer l'éducation politique de leurs citoyens" après l'effondrement des régimes autocratiques.
Citant les "torrents de rancœur, d'acrimonie, d'injures et de haine" sur les réseaux sociaux, Placca constate que "certains peuples sont, de fait, déjà en guerre civile !" sur la toile. Une situation qui, selon lui, "va bien au-delà du Burkina, du Mali et de quelques autres États en sortie de route constitutionnelle."
Face à ces divisions profondes, l'auteur ne voit pas les coups d'État militaires comme une solution. "Le salut passera par la capacité des citoyens à préférer des dirigeants avec une hauteur de vue et beaucoup de probité morale, à ceux qui chercheraient à les manipuler."
D'où "l'urgence d'une éducation civique solide, pour prémunir les peuples contre les politiciens aux agendas inavouables, qui voudraient, pour leurs intérêts du moment ou des privilèges à retrouver, les abuser."
En conclusion, Placca appelle les dirigeants politiques à "former leurs concitoyens à apprécier et à décider par eux-mêmes, chaque fois que se jouent la paix civile et les libertés individuelles." Une "impérieuse nécessité" pour contrer la manipulation et préserver la démocratie en Afrique.
VIDEO
LES TROIS PÉCHÉS CAPITAUX DE LA OUMMA ISLAMIQUE
Gaza meurt et la Oumma regarde ailleurs : Où est la diplomatie de l’OCI ? Trop molle pour sortir la Palestine de l’apocalypse ? Quel est le prétexte du prince Salman pour couper l’assistance aux pays pauvres - Décryptage d'Ahmadou Makhtar Kanté
Hôpitaux bombardés, camps de réfugiés attaqués, buildings pulvérisés et Gaza défigurée.. , le Tsahal (l'armée israélienne) ne se donne aucune limite dans sa prétendue volonté détruire le Hamas. La Palestine, membre de l’Organisation de la conférence islamique réunie récemment a Banjul, peut-elle compter sur la Oumma? Manifestement non, pour au moins de 3 raisons de l’avis de l’imam Ahmadou Makhtar Kanté, écrivain-conférencier qui donne une analyse fine de cette situation géopolitique du Moyen-Orient.
Depuis qu'Israël a lancé son offensive sanglante sur Gaza en réponse aux attaques tout aussi spectaculaires du Hamas du 7 octobre 2023, la diplomatie ne semble pas pouvoir arrêter le Premier Israélien, déterminé à mener sa guerre à son terme au grand dam des civiles qui en paient le prix alors. Depuis le eclenchement de cette guerre l’ONU et certains pays occidentaux sont à la manœuvre sans succès.
Dans cette tragédie en cours, on aurait pu bien attendre beaucoup de la Oumma Islamique, en l’occurrence de la diplomatie de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) qui a tenu son dernier sommet à Banjul en Gambie.
Mais force est de constater que cette organisation semble inactive et amorphe malgré toutes ses potentialités. Pour l’imam Ahmadou Makhtar Kanté, la faiblesse ou l’inexistence de la diplomatie de l’OCI tient à trois fractures principales.
D’abord la fracture des nationalismes qui émergent et sont en porte-à-faux avec la philosophie originelle de l’organisation. En effet, le prince Mouhammad Ben Salman d’Arabie Saoudite, lui, est obesede par l'idée de restaurer l’honneur arabe, Erdogan, le président turc, est préoccupé par le désir de l’affirmation de la puissance de la Turquie sur la scène internationale et l’Iran dont les ambitions sont claires, veut jouer pour sa part, un rôle géopolitique important dans les relations internationales, tout en se disputant le leadership avec l’Arabie Saoudite au Moyen-Orient.
Ensuite, la fracture religieuse profonde entre chiites (Iran) et Sunnites (Arabie Saoudite) met les deux pays dans une sorte de compétition et de tension pouvant porter atteinte à la marge de manœuvre de l’Organisation à prendre des décisions pour l’intérêt de tous.
Enfin, les problèmes domestiques minent certains membres de l’Organisation tant et si bien que la priorité ne peut pas être ailleurs que chez soi : le cas de la Syrie, du Soudan, de l’Egypte, etc. sont assez illustratifs de ce point de vue. Au regard de ces 3 fractures que traverse la Oumma islamique, si solution, il devrait y avoir dans la crise israélo-palestinienne, elle ne viendrait probablement pas de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), selon l'imam et conferncier Ahmadou Makhtar Kante.
Suivez son décryptage sur AfricaGlobe Tv.
L'APPEL À LA MOBILISATION CONTRE LA MARCHANDISATION DES IVG ILLÉGALES
La promotion occulte d'avortements clandestins se multiplie sur internet. C'est l'alerte lancée par le ministère de la Santé dans son dernier communiqué. Il dénonce les dangers sous-estimés de ces pratiques réalisées dans la clandestinité
(SenePlus) - Le ministère de la Santé et de l'Action sociale tire la sonnette d'alarme face à la recrudescence des promotions d'avortements clandestins au Sénégal. Dans un communiqué de presse daté du 7 juin 2024, dont nous avons reçu copie, les autorités sanitaires alertent sur les risques importants que représentent ces interruptions volontaires de grossesse pratiquées dans la clandestinité.
Comme le rappelle le ministère, l'avortement est interdit au Sénégal par la loi, à l'exception de l'IVG thérapeutique autorisée par un tribunal pour raison médicale. Toute interruption réalisée sans justification médicale constitue donc un avortement illégal, qualifié de "provoqué" ou de "clandestin" par les textes. Or, selon les termes du communiqué, "l'interruption volontaire d'une grossesse par une personne non qualifiée et/ou dans un environnement non adapté représente un avortement à risque, dont les complications médicales sont diverses et variées: hémorragies, infections, troubles mentaux, rejet par la société, infertilité, stérilité, infections, décès."
Ces mises en garde prennent tout leur sens au regard de la multiplication observée des offres promotionnelles d'avortements sur les réseaux sociaux et internet. Comme le souligne le ministère, "l'attention du Ministère de la Santé et de l'Action sociale a été appelée par la diffusion fréquente de diverses publicités et offres de méthodes d'avortement proposées aux femmes enceintes ou aux couples, notamment dans les réseaux sociaux". Or, ces promotions occultent souvent les risques liés à de telles pratiques lorsqu'elles sont réalisées dans la clandestinité par un personnel non qualifié.
Citant le code pénal sénégalais, le communiqué rappelle par ailleurs que l'avortement et ses complicités sont passibles de sanctions pénales. Sont notamment punis "la publicité de cabinets médicaux provoquant au délit d'avortement" ainsi que "la vente ou la distribution de quelque manière que ce soit de remèdes, substances, instruments ou objets quelconques destinés au délit d'avortement".
Face à ce constat, les autorités sanitaires invitent l'ensemble de la population à se mobiliser contre ces promotions illégales, en signalant aux forces de l'ordre tout lieu ou site proposant des avortements clandestins. Les services de lutte contre la cybercriminalité seront également mis à contribution pour traquer et sanctionner les auteurs de tels agissements sur internet, qui mettent en danger la santé des femmes.
Texte Collectif
LETTRE OUVERTE À DIOMAYE FAYE
Expulser l'ambassadeur israélien, suspendre les relations diplomatiques avec Israël, tels sont les gestes forts demandés par des associations au président afin de dénoncer le "génocide" palestinien
Excellence, Monsieur le président de la République,
Le 7 octobre 2023 sonne pour nous comme une riposte de légitime défense de la part de tout un peuple expulsé de sa terre, spolié, réprimé, emprisonné, massacré et privé de tous ses droits fondamentaux depuis 76 ans, dans la quasi indifférence, impuissance ou hypocrisie de ce qu’il est convenu d’appeler « communauté internationale ».
Le 7 octobre 2023 en effet, le Hamas et le mouvement de résistance palestinien ont infligé un cinglant démenti au mythe de l’invincibilité et de la suprématie militaire de l’Etat terroriste d’occupation coloniale et d’apartheid qu’est Israël, ce avec plus de 1 200 victimes et quelque 250 otages. L’armée israélienne s’était aussitôt fixé un délai maximal de 3 à 7 jours pour écraser et effacer à jamais le Hamas ! Mais 8 mois après, la résistance palestinienne tient toujours debout, malgré l’entreprise d’extermination, d’épuration ethnique et de génocide, autant de crimes abjects contre l’humanité, contre la dignité humaine.
Le bilan est effroyable : près de 40 000 morts, plus de 80 000 blessés dont une grande majorité d’enfants, de femmes et de personnes âgées, sans compter les centaines de cadavres découverts, ou à découvrir, dans des charniers et fosses communes, ou ensevelis sous les décombres d’une ville rasée à presque 90% ; électricité, eau et gaz coupés , camions humanitaires transportant nourritures et médicaments cyniquement bloqués ou bombardés ; lâche largage de bombes meurtrières, du haut du ciel, sur des hôpitaux, écoles, lieux de culte, camps de réfugiés ou de déplacés, en un mot sur des populations civiles innocentes, avec leur lot insoutenable de victimes, en particulier des parents, bébés et enfants déchiquetés ou horriblement calcinés !
Excellence, Monsieur le président de la République,
Il convient de rappeler ici le rôle très tôt joué par l’Etat du Sénégal, de l’octroi, dans les années 70, d’un passeport diplomatique à Yasser Arafat, président de l’OLP, à la reconnaissance de l’Etat indépendant de Palestine dès sa proclamation en 1988, jusqu’au parrainage, aux côtés du Venezuela, de la Malaisie et de la Nouvelle Zélande, de la Résolution 2334 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies de décembre 2016, condamnant sans ambigüité l’occupation coloniale israélienne de la Palestine, y compris la Ville sainte de Jérusalem. Il est donc réconfortant et rassurant de revoir aujourd’hui le Sénégal, seul pays au monde à présider sans interruption, depuis 1975, le Comité des Nations-Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, renouer sous votre magistère, avec sa posture traditionnelle de soutien clair à la cause du peuple frère et martyr de Palestine. Position parfaitement juste, d’ailleurs aussitôt amplifiée et confortée par le Sommet de l’OCI tenu à Banjul les 4 et 5 mai 2024, réaffirmant « la condamnation unanime du génocide » commis par les forces israéliennes contre le peuple palestinien et « reconnaissant ses justes aspirations à l'autodétermination et à la souveraineté sur sa terre ».
Excellence, Monsieur le président de la République,
Pour toutes les raisons et considérations ci-dessus évoquées, et pour faire retentir plus fortement encore la voix du Sénégal que vous avez l’honneur de porter si dignement, nous, organisations démocratiques, associations de défense des droits humains et de solidarité avec la juste cause du peuple frère de Palestine, nous nous tournons respectueusement vers vous, en vos qualités de président de la République du Sénégal et de chef de l’Etat de ce pays assurant depuis près de 50 ans la présidence du Comité des Nations-Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, et sollicitons votre haute autorité en vue de faire prendre et de faire mettre en œuvre les mesures salutaires suivantes :
1 -La proposition, à la Conférence des chefs d’État de l’U.A, d’un soutien total aux initiatives et procédures judiciaires internationales menées par l’Afrique du Sud à l’encontre d’Israël pour génocide et crimes contre l’humanité ;
2-L’expulsion immédiate de l’ambassadeur de l’État génocidaire d’Israël de notre pays le Sénégal, le réexamen de tous les accords ou conventions signés avec le gouvernement de ce pays, et la suspension sine die des relations diplomatiques avec l’Etat sioniste d’apartheid, de génocide et d’agression, comme ce fut déjà le cas d’ailleurs de 1973 à 1992 ;
3-La proposition, à la Conférence des chefs d’Etat de l’U.A, d’annulation officielle du siège de membre observateur accordé insidieusement à l’État israélien de colonisation et d’apartheid ;
4-L’appel à l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, de concert avec tout autre pays volontaire, en vue d’exiger du Conseil de Sécurité, d’une part, l’instauration d’un cessez-le-feu immédiat et durable, ainsi que la mise en œuvre de toutes les mesures de sauvegarde d’urgence visant à assurer la protection et la sécurité des populations civiles palestiniennes, d’autre part, l’application diligente des Résolutions pertinentes de l’ONU garantissant l’établissement de l’Etat libre, indépendant et viable de Palestine, sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, condition d’une solution conforme à la vérité, à la justice, à la démocratie et à la paix dans la région et dans le monde.
Dans l’espoir que vous voudrez accorder une bienveillante attention à l’examen de la présente, nous vous prions d’agréer, Excellence, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération.
LISTE DES SIGNATAIRES :
1-Coalition Sénégalaise pour la Cause Palestinienne
2-Alliance Nationale pour la Cause Palestinienne /ANCP
3-Pencum Africa Sénégal
4-FRAPP
5-Comité Sénégal Palestine
6-Association Films Femmes Afrique
7-ANAFA / PAALAE
8-Amnesty International / Section Sénégal
9-Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH)
10-Forum Social Sénégalais
11-Confédération des Syndicats Autonome du Sénégal (CSA)
12-Action pour la Défense des Droits Humains et l’Amitié (ADDHA)
13-Campagne Sénégalaise pour la Défense d’Al Qods et de la Palestine
14-Association Ali Yacine pour le Développement Humain Durable
15-Forum Islamique pour la Paix
16-Association culturelle Alkawthar
17-Institution Daara Nasroudine
18-Mouvement Panafricaniste UMOJA
19-Afrikajom Center
VIDEO
NOUS MAINTENONS NOTRE CAP ET NE JUGEONS PAS
Tenus à distance des dernières Assises de la Justice, les initiateurs du Pacte de Bonne gouvernance démocratique ne croisent pas les bras, même s’ils estiment qu’ils méritaient d’être invités. Le Pr Souleymane Gomis, optimiste, explique -
Quoiqu’absents des récentes Assises de la justice ouvertes il y a quelques jours à Diamniadio par le president Diomaye Faye, des acteurs de la société civile, initiateurs du Pacte nationale de bonne gouvernance démocratique (PNBGD), se gardent de tout jugement prématuré et préfèrent rester optimistes quant à l’application de cet outil de gouvernance participative mise à la disposition du pays.
Le sociologue Souleymane Gomis, enseignant-chercheur à l’université cheikh Anta Diop de Dakar et membre de Sursaut citoyen, une plateforme de la société civile qui a produit ce document, compte parmi ces acteurs.
Étant donné que la nouvelle équipe gouvernementale en place a encore quelques mois, puisque les initiateurs ont défini une période de 200 jours, le Pr Gomis demeure optimiste que le Pacte sera mis en œuvre, surtout quand on se fie à certains actes posés par le president a contrario de la tenue à distance des initiateurs du Pacte de la rencontre des Assises de la Justice, cela augure des bonnes perspectives pour le pacte.