SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
29 juin 2025
VIDEO
SONKO SOUS LE FEU DES CRITIQUES
Adama Gaye fustige les méthodes et l'attitude "autoritaire" du chef de Pastef. Il pointe l'"arrogance" et les dérives du Premier ministre, accusé de ne voir dans l'issue de la présidentielle qu'un plébiscite à son profit
C'est un réquisitoire sans concession qu'a dressé le journaliste-consultant Adama Gaye, contre le Premier ministre Ousmane Sonko, lors de son intervention sur les ondes de RFM ce lundi 10 juin 2024.
Revenant sur la sortie controversée de Sonko la veille, Gaye n'y est pas allé de main morte pour critiquer les "dérives autoritaires" du chef du gouvernement. "On semble voir dans la symbolique de son action qu'il occupe l'espace du leadership politique" at-il asséné, mettant en garde contre les risques d'une telle "monarchie à la tête de l'État".
Pour l'invité de Babacar Fall, les méthodes de Sonko rappellent les mouvements de foules ayant mené aux dictatures en Europe et Amérique latine. Son arrogance et sa volonté de s'affirmer au détriment du président légitime Bassirou Diomaye Faye sont prononcées sans détour. "C'est Ousmane Sonko l'arrogant qui parlait là, il ya de l'arrogance dans ce qu'il a fait hier", a lancé le journaliste de RFM devant un Adama Gaye d'accord.
Le consultant a également fustigé l'attitude de Sonko, qui transforme selon lui un vote démocratique en plébiscite personnel. "Le 24 mars 2024, le vote des Sénégalais n'était pas un vote pour Sonko, c'était un vote d'un peuple revendiquant sa liberté."
Au-delà des critiques sur le leadership de Sonko, Gaye a également remis en cause sa crédibilité économique, qualifiant ses promesses de « vision 2050 » de vœux pieux, dans un pays ébranlé par la crise.
KÉDOUGOU, UNE PERSONNE TUÉE DANS UNE ATTAQUE À MAIN ARMÉE À BAMBRAYA
C’est aux environs de 21 heures que les malfaiteurs, dont le nombre reste encore inconnu, ont fait irruption sur les lieux, abattant la victime, présentée comme un conducteur de moto.
Un homme a été tué par balle dans la soirée de dimanche dans l’attaque d’une boutique de transfert d’argent par des assaillants armés de fusils à Bambraya, village de la commune de Khossanto, dans le département de Saraya (sud-est).
C’est aux environs de 21 heures que les malfaiteurs, dont le nombre reste encore inconnu, ont fait irruption sur les lieux, abattant la victime, présentée comme un conducteur de moto. Les circonstances dans lesquelles l’homme a été tué n’ont pas encore été élucidées.
Les assaillants ont emporté dans leur fuite des biens appartenant aux habitants du village.
ENIEME REVOLTE CONTRE L’USINE DE PRODUCTION D’HUILE ET DE FARINE DE POISSON
Les acteurs du secteur de la pêche ont choisi ce week-end Cayar, pour marquer la célébration de la journée Mondiale de l’Océan 2024.
Les acteurs du secteur de la pêche ont choisi ce week-end Cayar, pour marquer la célébration de la journée Mondiale de l’Océan 2024. C’était surtout pour sonner la énième révolte contre Touba Protéine Marine (TPM), une usine de production d’huile et de farine de poisson, installée dans la ville depuis 2020. L’usine dont ils demandent la fermeture ou la délocalisation, est accusée de contribuer à l’accentuation de la raréfaction de la ressource halieutique, de détruire l’environnement et de mettre en danger la santé des populations.
C’est sous le thème «Renouveler en profondeur notre action», que la Coalition contre les usines de farine et d’huile de poisson, regroupant des acteurs du secteur de la pêche au Sénégal, a célébré ce week-end à Cayar la Journée Mondiale de l’Océan 2024.
Selon Mamadou Sarr Coordonnateur contre les Usines de Farine et d’Huile de Poisson, le choix de Cayar n’est pas fortuit. Il est lié à l’existence, dans la ville, d’une usine de production d’huile et de farine de poisson, en l’occurrence Touba Protéine Marine (TPM). Il renseigne qu’il y a à travers le pays 8 usines de ce genre, qui ne respectent aucune norme environnementale d’où cette engagement contre leur prolifération dans le pays.
Pour le cas de Cayar, il indique que la situation est très critique à cause de l’usine qui a fini par diviser la grande famille des pêcheurs locaux. C’est parce que, dit-il, c’est du poisson frais qui est transformé en huile et farine. Et à l’en croire, les agréments ont été délivrés par le ministère de tutelle, qui avait pourtant promis de ne pas le faire et cela n’a fait que corser les problèmes. Il est indéniable à ses yeux que l’usine dégage une odeur pestilentielle, crée une grande pollution à Cayar et les populations en souffrent beaucoup, avec surtout l’émergence de nouvelles maladies liées à une telle situation. D’ailleurs, Greenpeace Africa avait relevé à l’époque que des analyses faites par un laboratoire indépendant avaient montré des niveaux élevés de métaux toxiques dans l’eau de robinet, dans l’eau du lac où sont également enregistrés de faibles niveaux d’oxygène et tout cela à cause de la présence de l’usine. Il est aussi reproché à l’usine d’encourager quelque part la surpêche et d’exercer une concurrence déloyale par rapport aux femmes transformatrices, qui constituent cependant un maillon essentiel de la chaîne de valeur pêche.
Pour toutes ces raisons, Mamadou Sarr est d’avis que «ces usines compromettent la durabilité des pêcheries, menacent les océans ainsi que les communautés côtières et leurs moyens de subsistance». Pour lui, la solution, c’est de la délocaliser ou de la transformer en structure de fabrique de glace par exemple, en tout cas d’en faire autre chose que la production d’huile et de farine de poisson. Il reste convaincu que ce sont seulement les acteurs qui y trouvent des gains personnels qui agréent ces usines, qui ont fortement dégradé les emplois qui existaient. De toutes les façons, dit-il, même si l’usine a bel et bien son agrément, la lutte contre son implantation va continuer.
En tout état de cause, il a exprimé son «optimisme», car les nouvelles autorités ont signé la charte de la pêche en 13 points avant d’accéder au pouvoir, et sa mise en œuvre pourrait résoudre beaucoup de problèmes du secteur, notamment l’équation de la raréfaction de la ressource. Il souligne qu’un mémorandum signé par la coalition nationale, est adressé aux autorités sénégalaises, pour demander la fermeture des usines de farine et d'huile de poisson installées au Sénégal. «Ce plaidoyer intervient dans un contexte où la production annuelle de farine de poisson au Sénégal est estimée à 12 000 tonnes, correspondant à environ 60 000 tonnes de poisson frais qui auraient pu être consommés par les populations locales», a-t-il expliqué.
TALLA DIAGNE GUEYE CHARGE DE COMMUNICATION DE TPM : «Au lieu de réfléchir sur l’avenir de la pêche, ils s’acharnent contre des usines»
Interrogé sur les reproches formulés par la coalition, Talla Diagne Guèye chargé de la communication de Touba Protéine Marine (TPM) estime que la journée de l’océan est une opportunité pour les pêcheurs du monde de parler des enjeux actuels de la pêche, notamment les stratégies à dérouler pour faire face à la raréfaction de la ressource halieutique et permettre ainsi que les océans puissent nourrir les acteurs du secteur et les populations. Mais malheureusement, dit-il, «certains membres du Comité Local de la Pêche Artisanale (CLPA) de Cayar ont choisi de s’acharner contre les usines de farine et d’huile de poisson». Pour lui, l’usine Touba Protéine Marine (TPM), installée à Cayar depuis 2020, est en train de produire de l’huile et de la farine de poisson, sans aucun impact négatif sur la ressource halieutique. Il informe que l’usine transforme les résidus du poisson livrés par une autre usine basée au Port de Dakar. Selon lui, «ceux qui brandissent le fait que les femmes transformatrices peinent aujourd’hui à trouver de la ressource ont tout faux, pour la simple raison que l’usine n’est pas intéressée par le poisson frais. Ce sont des Organisations Non Gouvernementales (ONG)internationales qui sont derrière les pourfendeurs de ces usines de farine de poisson, pour tenter de dicter leurs lois. Mais elles oublient que le Sénégal est indépendant depuis 1960 et cette usine est entièrement sénégalaise et gérée par des sénégalais». Sur le plan de l’environnement, il explique que tous les quitus ont été délivrés à l’usine, après tous les contrôles requis en la matière. Il a invité les autorités à visiter l’usine pour comprendre définitivement qui dit la vérité dans cette affaire. Babacar Diallo Directeur Général de TPM avait laissé entendre que l’usine n’est intéressée que par les entrailles des poissons, les têtes, les queues, qui constituent des déchets qui étaient jusque-là jetés et parfois à la plage, avec tous les risques environnementaux que cela comporte. Ce sont donc ces déchets qui sont recyclés, valorisés et transformés en farine de poisson destinée à la fabrication d’aliments de volaille et de bétail, mais aussi en huile qui entre dans la fabrication de produits pharmaceutiques et cosmétiques.
UN WEEK-END D'HONNOREUR POUR SEMBENE OUSMANE
Une cérémonie commémorant la 17e édition du décès de l’écrivain et réalisateur sénégalais, Sembène Ousmane, a eu lieu dimanche à Saint-Louis (nord), à l’initiative de Daaray Sembène, Maison de la pédagogie, de l’image et du numérique.
Saint-Louis, 9 juin (APS) – Une cérémonie commémorant la 17e édition du décès de l’écrivain et réalisateur sénégalais, Sembène Ousmane, a eu lieu dimanche à Saint-Louis (nord), à l’initiative de Daaray Sembène, Maison de la pédagogie, de l’image et du numérique.
”La régulation coordonnée de l’audiovisuel et de l’internet : un impératif en Afrique” est le thème général de cette cérémonie organisée à la Maison de Lille de Saint-Louis.
Ibrahima Bakhoum, journaliste et formateur, a assuré l’animation de la leçon inaugurale.
Des décorations et distinction de reconnaissance pour services rendus notamment à la culture ont été décernées à Aïda Mbaye Dieng, adjointe au maire de Saint-Louis, Rokhaya Niang, actrice de cinéma, Alassane Cissé, journaliste culturel, colonel Moumar Guèye, écrivain, et à l’actrice Marie Madeleine Diallo.
”Sembène Ousmane a porté de très haut le flambeau du cinéma africain. Il faut sauvegarder ce qui reste de son héritage´´, a témoigné la lauréate, Rokhaya Niang.
La cérémonie a enregistré la présence, entre autres, des étudiants mauritaniens de l’Université populaire numérique Sembène Ousmane (UPNSO) et du directeur de la cinématographie, Germain Coly.
Né le 1er janvier 1923 à Ziguinchor, Sembène Ousmane est décédé le 9 juin 2007 à Dakar.
J'AI BOYCOTTÉ LA RENCONTRE PARCE QU’ON DOIT ME RESPECTER
Le maire de Fatick, Matar Bâ, n'y est pas allé par quatre chemins pour assumer son absence à la rencontre de l’Alliance pour la République (Apr) à Fimela.
Premier magistrat de la ville de Fatick, par ailleurs mandataire de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) dans la cité de Mame Mindiss, Matar Ba fait partie des leaders qui ont boycotté la réunion de remobilisation des troupes de l’Alliance pour la République (APR). La raison est toute simple, selon lui : «Ce n'est pas à Mansour Faye de me convoquer à une réunion de l'APR dans mon propre fief.»
Le maire de Fatick, Matar Bâ, n'y est pas allé par quatre chemins pour assumer son absence à la rencontre de l’Alliance pour la République (Apr) à Fimela. «J'ai refusé de prendre part à la rencontre. La raison? Elle est toute simple. Qu’on me respecte, sinon je l’arrache», a déclaré le maire de Fatick joint au téléphone. A l’en croire, ce n'est pas à Mansour Faye de le convoquer à une réunion dans son propre fief. «Etre le beau-frère de Macky Sall ne lui donne pas cette prérogative», lance M. Ba. Le mandataire de Benno dans la cité de Mame Mindiss d'ajouter: «Si Macky Sall veut me parler ou attend quelque chose de moi sur le plan politique, qu’il ne passe pas par Mansour Faye. Politiquement, quelle légitimité Mansour Faye a-t-il plus que moi dans l'APR?». L’ancien ministre soutient dans le même sillage qu'un maire battu dans sa commune ne peut pas lui donner de leçon politique. «Le problème de Fatick ne sera pas résolu par des gens qui ont été battus à plate couture dans leur propre commune. Maintenant, s’il y a à Fatick des gens qui acceptent d'être des suivistes, c'est leurs problèmes. En tout cas, je ne suis pas dans ces bassesses», fulmine Matar Ba.
Toutes griffes dehors, l'édile de Fatick répond à ses détracteurs qui lui jetaient des piques lors de la réunion. «Je les ai entendus à Fimela tenir des discours sans tête ni queue. Qu'ils sachent que je ne les calcule même pas. Leurs propos n'ont aucune valeur pour moi. Quand Mansour Faye m'a appelé, je lui ai clairement dit que non seulement je refusais de participer à cette réunion, mais en plus, je ne convoquerai ni ne recevrai personne. Fulaay jaay daqaar (Le respect ne se négocie pas, on te le donne ou tu l'arraches)», a déclaré M. Ba.
PRES DE VINGT-SIX KILOS DE COCAÏNE SAISIS A L’AIBD ET QUATRE SUSPECTS ARRETES
La brigade spéciale des douanes de l’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD) de Diass (ouest) a saisi 20 kilos de cocaïne et arrêté quatre personnes soupçonnées d’être des trafiquants de ladite marchandise, samedi 8 juin
Diass, 10 juin (APS) – La brigade spéciale des douanes de l’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD) de Diass (ouest) a saisi 20 kilos de cocaïne et arrêté quatre personnes soupçonnées d’être des trafiquants de ladite marchandise, samedi 8 juin, a appris l’APS de la division de la communication et des relations publiques des douanes sénégalaises.
“La marchandise prohibée était dissimulée dans un lot de sacs de gingembre destinés à l’exportation vers un pays de l’Union européenne”, précise la même source dans un communiqué.
Elle affirme que “le véhicule transportant la marchandise a été intercepté dans la zone de fret” de l’AIBD, où la cocaïne “devait être déposée avant d’être expédiée” à l’étranger.
Selon la même source, la saisie a eu lieu à la suite de l’exploitation d’un renseignement obtenu par les douanes sénégalaises et des partenaires nationaux et internationaux.
Les agents de la brigade spéciale des douanes de l’AIBD se sont rendus à Popenguine, près de Diass, à la recherche de personnes soupçonnées d’être les propriétaires de la marchandise.
La “filature” menée “a permis d’appréhender, à l’aérogare […] de l’AIBD, le présumé cerveau du trafic qui s’empressait manifestement de quitter” le Sénégal, lit-on dans le communiqué de la division de la communication et des relations publiques des douanes sénégalaises
La même source signale qu’il s’agit d’un homme âgé d’une quarantaine d’années, d’origine maghrébine.
“L’escouade chargée de la livraison surveillée a découvert des éléments de preuve du conditionnement de la drogue saisie dans une villa située à Popenguine, non loin de la mer, qui servait de lieu de refuge aux trafiquants”, affirme la même source.
Elle ajoute que “26 sacs de sulfate de potassium, ainsi que divers autres matériaux, ont été trouvés sur les lieux et saisis”.
Le communiqué signale que “la contre-valeur totale de la saisie est estimée à 1,6 milliard de francs CFA”.
“Quatre prévenus ont été arrêtés au cours des opérations”, déclare la division de la communication et des relations publiques des douanes sénégalaises.
PLUSIEURS LEADERS DE L'APR BOYCOTTENT L'APPEL DE MACKY SALL
L’implosion de l’Alliance pour la République à Fatick n'est qu'une question de jours. Les anciens ministres Mansour Faye, Oumar Youm, le président de l'Assemblée nationale Amadou Mame Diop, ne diront pas le contraire
L’implosion de l’Alliance pour la République (APR) à Fatick n'est qu'une question de jours. La réunion convoquée ce samedi à Fimela (dans le département de Fatick) par Mansour Faye, au nom de son beau-frère et président dudit parti, en dit long sur la crise. La rencontre qui avait pour but de remobiliser les troupes a vu l'absence de hauts responsables. Les quelques responsables qui ont pris part à la réunion ont tiré à boulets rouges sur leurs camarades absents. D'autres, comme le député maire Pape Saïdou Dianko de Toubacouta, s’en sont même pris ouvertement à Mansour Faye.
Remobiliser les militants de la prairie marron beige ne sera pas une chose aisée à Fatick. L'entreprise est très complexe. Les anciens ministres Mansour Faye, Oumar Youm, le président de l'Assemblée nationale Amadou Mame Diop, entre autres responsables, qui ont été envoyés dans le Sine par Macky Sall ne diront pas le contraire. En effet, leur mission de réunir et de discuter avec l'ensemble des leaders locaux n'a pas connu de succès. Beaucoup de responsables ont boycotté la rencontre. Ce qui n'a pas été du goût de ceux qui ont répondu présent. Conséquence : ils ont consacré leur temps de parole à lancer des piques aux absents. La première personne à se distinguer dans cet exercice est l'ancienne ministre de la Femme, Thérèse Faye Diouf. Le maire de Diarrère a fustigé le manque de solidarité de ceux qui ont bénéficié des largesses du Président Macky Sall pendant plusieurs années et qui décident aujourd'hui de lui tourner le dos. «Nous allons vers des élections législatives et beaucoup sont dans des calculs politiques. D'autres concoctent des plans pour faire du chantage au Président Macky», a d'emblée laissé entendre Thérèse Faye selon qui les raisons avancées par les absents sont insensées. «Depuis quand attend-on que le Président Macky nous appelle au téléphone pour répondre à une convocation de l'APR ? Les gens se connaissent. Dans le passé, quand le Président convoque ou envoyait un émissaire, tout le monde était au rendez-vous. Aujourd'hui qu'il n'a plus de décret, on lui fait du chantage ! On exige de lui un appel téléphonique pour faire tourner le parti. On ne doit pas laisser prospérer de tels actes. Qui dans cette salle a reçu un coup de fil de Macky?» s’est interrogée Thérèse Faye.
Thérèse Faye : « les premiers à avoir siégé en Conseil des ministres ont été les premiers à trahir Macky »
Macky n'a téléphoné à personne ici. Nous sommes tous venus parce que nous croyons à notre leader, nous sommes venus parce que nous croyons à la survie de notre parti», a soutenu l’édile de Diarrère. Pour Thérèse Faye, les premiers à avoir siégé en conseil des ministres où à occuper des postes de direction stratégique ont été les premiers à trahir Macky Sall. «On sait ce qui se trame mais sachez que dans ce département de Fatick, il n'y a rien que l'on puisse faire pour faire perdre Macky à une élection. Nous connaissons comment se battre et comment gagner une élection», tonne l'ancienne coordinatrice du FONGIP. Et d’ajouter : «Que ceux qui croient toujours aux principes du parti soient dans les rangs et que l'on laisse les autres prendre leur propre chemin. Ce que les gens peuvent gérer en étant au pouvoir, qu'on se dise la vérité, ils ne le pourront pas dans l'opposition. Si en plus des difficultés d'être opposant on doit aussi subir des injustices au sein de son propre parti politique, ça ne marchera pas». Abondant dans le même sillage, le député maire de Toubacouta Pape Saïdou Dianko a tenu à rappeler aux émissaires et autres responsables de l'APR leurs obligations de bien se comporter à l’égard des militants. «Ce que nous pouvions permettre à Macky Sall en tant que leader, on ne vous le permettra pas. Si vous nous donnez de la considération, nous travaillerons ensemble pour le parti, au cas contraire, n'attendez rien de nous", prévient le député. Il déplore le fait que des ministres qui devaient être des traits d'union entre le Président Macky et le peuple ont créé un mur entre lui et le peuple. Il cite Mansour Faye. «Mansour Faye ici présent, Macky me l'avait présenté en 2003 mais je n'ai jamais pu le joindre au téléphone. Il ne prend jamais mes appels malgré mon statut de député maire», regrette-t-il.
Les jeunes exigent la redynamisation et la restructuration du parti
Les jeunes ont exigé une redynamisation du parti. Une demande légitime, selon Maître Oumar Youm, porte-parole de la délégation. Le maire de Thiadiaye estime que la restructuration demandée permettra de compter sur les vrais apéristes, les militants engagés pour la défense des intérêts du parti. «Nous avons besoin de mettre en place des comités dynamiques autour de personnes engagées pour justement revendiquer notre place sur l'échiquier national», a soutenu l'ancien ministre, rappelant ainsi l'importance de leur venue à Fatick. « Nous sommes venus en délégation à la demande du Président Macky Sall pour apporter un message de remerciements d'abord aux populations de sa région qui l'ont toujours soutenu. La délégation est conduite par le président de l'Assemblée nationale, Amadou Mame Diop. Le message a été axé sur trois points. Le premier était de constater la perte du pouvoir, le second a été consacré à la volonté du Président Sall de voir sa famille politique s'unir autour de l'essentiel. Les militants présents ont bien perçu le message. Ils ont à leur tour remercié le Président, exprimé le vœu de voir leur parti structuré. Nous allons rendre compte à l'autorité de ce que nous avons entendu ici», a déclaré Me Oumar Youm.
Saisie record de cocaïne à l’AIBD
La brigade spéciale des douanes de l’Aéroport international Blaise Diagne a réalisé, ce samedi 8 juin 2024, une saisie portant sur 20 kg de cocaïne. La marchandise prohibée était dissimulée dans un lot de sacs de gingembre destiné à l’exportation vers un pays de l’Union européenne. Le véhicule transportant la marchandise a été intercepté au niveau de la zone fret où la marchandise devait être déposée avant d’être expédiée. Les agents de la brigade spéciale se sont ensuite déportés à Popenguine pour une double opération de filature et de livraison surveillée. Ladite filature a permis d’appréhender à l’AIBD le présumé cerveau du trafic et ses acolytes qui étaient pressés manifestement de quitter le pays. Il s’agit d’un homme d’une quarantaine d’années de nationalité maghrébine. L’escouade chargée de la livraison surveillée a découvert des éléments de preuve du conditionnement de la drogue saisie dans une villa située à Popenguine, non loin de la mer qui servait de lieu de refuge aux trafiquants. 26 sacs de sulfate de potassium ainsi que divers autres matériels ont été également trouvés sur les lieux. La contre-valeur totale de la saisie est estimée à 1,6 milliard de francs CFA. Quatre prévenus sont arrêtés au cours des opérations.
Le «PROJET» prêt en septembre
Selon Ousmane Sonko, le projet qui est en cours de rédaction va être présenté en septembre 2024. Il l’a fait savoir hier, en marge d’une activité politique de son parti politique. Le Premier ministre n’a pas manqué de noter que le régime sortant avait présenté son référentiel de politiques publiques, le PSE, deux ans après son arrivée au pouvoir en 2014. Il a également fait savoir que l’Etat est en train de préparer sa vision pour le Sénégal en 2050 à travers un document intitulé « Sénégal vision 2050 ». Cela va permettre, dit-il, de connaître les orientations.
Sonko audite une soixantaine de structures
D’après Ousmane Sonko qui animait hier une conférence publique avec la jeunesse de son parti, il a lancé, cette semaine, des audits sur plus de 60 structures. Les autres rapports qui ont été produits par la Cour des comptes, l’Ige, vont être rendus publics, a-t-il fait savoir. Ousmane Sonko a en outre fait savoir que la justice va être saisie. Mais ce sera, dit-il, sous une justice réformée avec les vrais magistrats rigoureux qui vont appliquer la loi. C’est après cela que des poursuites seront lancées sur ceux qui sont coupables de détournement de deniers publics, a indiqué le Premier ministre.
Amour impossible entre Sonko et certains magistrats
Ousmane Sonko semble avoir une dent contre certains magistrats qui, selon lui, ont été à l’origine de l’élimination de sa candidature à l’élection présidentielle. A en croire le Premier ministre, des magistrats ont été corrompus, de la Cour d’appel à la Cour suprême, pour disqualifier sa candidature. Mieux, dit-il, au Conseil constitutionnel, le président Badio Camara est allé chercher une décision de justice pour éliminer sa candidature.
Le rapport de l’IGF sur le bureau de Sonko
Restons avec le leader de Pastef qui a révélé hier, devant la jeunesse de son parti, l’existence du rapport de l’inspection générale des finances (IGF) qui lui avait valu un procès contre l’ancien ministre Mame Mbaye Niang. Mais à en croire l’actuel Premier ministre, le rapport sur lequel on s’est basé pour le disqualifier de l’élection présidentielle de 2024 est sur sa table. La justice fera son travail sur ce dossier qui a coûté des vies à des personnes et plusieurs blessés, a-t-il martelé.
Bougane réplique à Sonko…
A peine a-t-il lancé ses piques qu’Ousmane Sonko reçoit les missiles du leader de Gueum Sa Bopp. Bougane Guèye rappelle au leader de Pastef que la communication de conquête repose sur des promesses, mais l’exercice du pouvoir exige des actes rapides et concrets. Dans une note, le patron du groupe D-médias souligne que les Sénégalais attendent encore la baisse des prix des denrées, l’emploi des jeunes et la relance de notre économie. Selon M. Guèye, les « goorgoorlu » restent préoccupés par la vie chère et la quête du mouton en ces temps durs.
…qualifie de pitoyables ses «menaces» à la presse
Restons avec le patron du D-médias qui n’a pas tardé à répliquer au Premier ministre sur ces menaces envers les journalistes. Pour Bougane Guèye Dany, «c’est pitoyable». A l’en croire, cette presse l’a tiré des griffes de Macky Sall en mars 2021. «Aujourd’hui, tu veux la liquider ? C’est peine perdue», déclare Bougane Guèye Dany. «Les VAR continueront de te rappeler tes promesses et tes prises de position toutes oubliées au lendemain de ta victoire…», indique-t-il.
Anta Babacar rappelle à Sonko que l'heure n'est pas à la politique
Restons avec le leader du Pastef pour dire qu’il s’est attiré les foudres de l’opposition. Candidate à la présidentielle, Anta Babacar Ngom considère la sortie de Sonko comme une «désillusion». A l’en croire, si l'opposition et la majorité des Sénégalais sont restées aussi discrètes depuis leur élection, c'est qu'elles les observent, mais surtout qu'elles leur accordent le temps nécessaire pour mettre le pays au travail. Pour Anta Babacar Ngom, l'heure n'est pas à la politique, encore moins à cette politique politicienne qui privilégie les discours et les promesses plutôt que les actes concrets. Elle rappelle au leader de Pastef qu’ils seront jugés sur leurs résultats et non sur une propagande populiste ou des invectives. «Vous êtes désormais Premier ministre. Vous avez remporté l'élection présidentielle. Que vous le croyiez ou non, vous êtes maintenant au pouvoir ! Mettez donc le Sénégal au travail et faites moins de politique, au risque de remettre notre pays entre les mains de politiciens qui nous ont pris en otage ces dernières années !» appelle Anta Babacar Ngom. Elle pense que le temps des discours est révolu. «Mettez-vous au travail !», lance-t-elle.
Une personne tuée dans une attaque à main armée à Bambraya
Un homme a été tué par balle dans la soirée de dimanche dans l’attaque d’une boutique de transfert d’argent par des assaillants armés de fusils à Bambraya, village de la commune de Khossanto, dans le département de Saraya, a-t-on appris de source sécuritaire. Il était aux environs de 21 heures lorsque les malfaiteurs, dont le nombre reste encore inconnu, ont fait irruption sur les lieux, abattant la victime présentée comme un conducteur de moto. Les circonstances dans lesquelles l’homme a été tué n’ont pas encore été élucidées. Les assaillants ont emporté dans leur fuite des biens appartenant aux habitants du village.
Le Cem de Daga Diakhaté doté de deux nouvelles salles
La Fondation Caritas Osnabrück, en collaboration avec l’association Jokoo Sénégal Deutschland, a offert deux salles de classe au collège d’enseignement moyen (CEM) de Daga Diakhaté, une localité située dans la commune de Ngathie Nawdé dans le département de Guinguinéo. La cérémonie de réception s’est déroulée en présence de l’inspecteur de l’éducation et de la formation (I.E.F) de Guinguinéo, du représentant du maire Yaye Fatou Diagne, des chefs de village et du facilitateur Dialigué Faye fils du terroir et d’autres dignitaires de la localité. Selon Guédel Mbodj, coordonnateur national de la Fondation et président de Jokoo, l’école sénégalaise est confrontée à des problèmes infrastructurels. C’est pourquoi, par l’entremise de Dialigué Faye, le CEM a bénéficié de ce joyau. En outre, il exhorte les élèves à faire bon usage de ces locaux et à continuer dans la persévérance.
Création de fonds d’appui au commerce et à l’industrie
Dans le but de soutenir les commerçants et industriels du Sénégal, l’Etat du Sénégal va mettre en place deux fonds, l’un étant dédié au commerce et l’autre à l’industrie. L’annonce est du ministre du Commerce et de l’Industrie qui présidait, samedi dernier, l’inauguration du premier centre commercial de la société anonyme «Lékku Fii», spécialisée dans l’agriculture, la grande distribution et l’immobilier. A en croire Serigne Guèye Diop, ces fonds aideront à dynamiser l’industrie nationale et promouvoir le développement économique et social de notre pays. En ce sens qu’il profitera à tous les commerçants et industriels du Sénégal, y compris les femmes et les jeunes. Toutefois, une attention particulière sera portée aux huiliers de Touba, qui jouent un grand rôle dans la transformation de l’arachide et dans la production de l’aliment de bétail. En effet, les usines fermées seront rouvertes pour permettre à l’industrie sénégalaise de renaître. Étant convaincu que notre pays tarde à prendre son virage industriel et agricole. Pour lui, on ne peut pas produire trois fois par an et s’enrichir. Pis, on ne peut pas s’enrichir en exportant l’arachide, l’anacarde et le poisson, au lieu de le transformer sur place et créer des milliers d’emplois. Ainsi, il rappelle la volonté du gouvernement de créer huit zones industrielles avec huit agropoles et huit centres commerciaux. En plus des fonds d’encouragement qui seront mis en place pour les industriels, les commerçants et les banques.
Décès du secrétaire général de Reporters sans frontières
Le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire, est décédé ce samedi, à l’âge de 53 ans, à Paris, a appris l’Agence de presse sénégalaise de sources médiatiques. Il souffrait de tumeurs au cerveau découvertes tardivement. Il avait été récemment hospitalisé à la Pitié-Salpêtrière et à l’hôpital Saint-Louis, dans la capitale française. Ancien du magazine français, Le Point et du groupe Springer, il dirigeait RSF depuis 2012, une organisation reconnue d’utilité publique en France sous sa direction. Son bilan est aussi marqué par le redressement de cette structure, en grande difficulté économique après le départ de son fondateur Robert Ménard. Sa carrière journalistique a démarré à la télévision, à travers le bureau de la télévision française TF1 à Berlin en 1994. Par la suite, il avait rejoint LCI l’année suivante et Arte en 1996. Il a été chargé de cours puis directeur du Centre de formation des journalistes (CFJ) à partir de 2008, membre du conseil de direction de l’Unité de formation et de recherche (UFR) de science politique de Paris I, puis membre du conseil de l’École doctorale de science politique de l’université Panthéon Sorbonne (2010-2012). Le Président Emmanuel Macron lui avait confié en juillet 2023 la direction d’un comité de pilotage des États généraux de l’information (EGI), une promesse de campagne du chef de l’État français.
Marche à Pakour contre une spoliation foncière
La société civile de Vélingara s'est jointe aux populations de la commune de Pakour pour battre le macadam afin de dénoncer l'accaparement de leurs terres. Il s'agit pour ces derniers de dire « non » à la spoliation de leurs terres. Ainsi elles tirent la sonnette d'alarme pour attirer l'attention des autorités sur ce dossier qui continue d'alimenter les débats pour éviter d'éventuels débordements. Selon les manifestants une grande superficie a été attribuée à Mamadou Oumar Sall qui s'active dans la bananeraie. D’après ces derniers, ils n'ont plus de terre pour cultiver ou pour le pâturage de leurs animaux. C'est pourquoi, rapporte Dakaractu, ils souhaitent que les terres leur soient restituées afin de poursuivre leurs activités
LA CONFERENCE D’OUSMANE SONKO AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les parutions de ce lundi commentent largement la conférence animée la veille par le Premier ministre, au cours de laquelle Ousmane Sonko a précisé bien des orientations et options du nouveau gouvernement.
Dakar, 10 juin (APS) – L’édition de lundi de la presse quotidienne fait ses choux gras de la conférence animée la veille par le Premier ministre, au cours de laquelle Ousmane Sonko a précisé bien des orientations et options du nouveau gouvernement.
‘’Hier, le Premier ministre a été menaçant, comme lorsqu’il était opposant’’, note le journal EnQuête en revenant sur cette manifestation tenue au Grand-Théâtre de Dakar.
‘’Sonko veut la lumière sur tout’’, rapporte WalfQuotidien à ce sujet.
Le président des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) avait ‘’convié la jeunesse patriotique du Sénégal à une conférence politique […] pour discuter [de son] implication dans le Projet de changement systémique. Mais le leader de PASTEF a surtout fait dans la menace contre la presse, l’opposition et l’ancien régime’’, note L’Observateur.
Le président de PASTEF ‘’tire encore sur l’opposition, la presse et les magistrats’’, relève Vox Populi au sujet de ce ‘’show politique du chaud Sonko’’.
Le même journal ajoute qu’il a dévoilé certains ‘’projets’’ du gouvernement, dont un nouveau référentiel des politiques publiques annoncé en septembre et intitulé ‘’Vision Sénégal 2050’’.
‘’La disparition de Fulbert Sambou, gendarme affecté à l’Inspection générale d’État, et de Didier Badji, sous-officier à la direction des renseignements militaires, sera tirée au clair, de même que les [responsabilités seront situées concernant] la mort de manifestants entre 2021 et 2024’’, annonce WalfQuotidien en citant M. Sonko.
Selon le même journal, cette promesse du chef du gouvernement ‘’laisse penser à l’abrogation de la loi d’amnistie que l’ex-président de la République, Macky Sall, a promulguée à quelques semaines de son départ du pouvoir’’, le 2 avril dernier, après l’élection de Bassirou Diomaye Faye.
Sud Quotidien rapporte que le Premier ministre ‘’promet une suite judiciaire et appelle à la patience’’.
Dans des propos relayés par le quotidien Source A, il déclare que le chef de l’État ‘’va s’occuper de l’Armée et de la diplomatie’’. ‘’Et je vais m’occuper du reste. Je suis le chef de gouvernement. Je vais gouverner […] N’en déplaise à certains !’’
‘’Tous en danger’’, titre Source A, L’As écrivant que ‘’Sonko choque’’. ‘’Mises en scène’’, peut-on lire sur la une du quotidien Bés Bi Le Jour, selon lequel le Premier ministre s’est livré, lors de sa conférence, à ‘’une séance d’exhibition du contenu des chauds dossiers du pouvoir’’.
‘’Annonçant une suite judiciaire de l’affaire qui l’opposait au ministre Mame Mbaye Niang, il a effleuré le sort réservé à l’opposition et les impôts des entreprises de presse, tout en exposant la situation économique du pays’’, ajoute Bés Bi Le Jour.
Les Lions du Sénégal ‘’sauvés par Mendy et Diallo’’
Le quotidien Les Échos fait observer que ‘’Sonko se défoule sur la presse et menace à tout-va’’. Le Premier ministre ‘’a vivement critiqué la gestion des impôts du secteur de la presse sénégalaise’’, rapporte le quotidien Kritik’.
‘’Dans son speech qui n’a pas été tendre ni conciliant avec la presse, le leader de PASTEF a accusé certains médias de détourner des fonds publics et a appelé les services de l’État à une plus grande transparence’’, ajoute la même publication.
Selon elle, le chef du gouvernement a émis l’idée d’une ‘’ouverture d’information judiciaire’’ à ce sujet.
‘’Ces histoires d’effacement des dettes de la presse, c’est fini’’, renchérit L’info sur sa une.
Tribune résume comme suit cette sortie du chef du gouvernement : ‘’Sonko, sans solution face aux grandes urgences, menace la presse.’’
Le journal Le Quotidien revient surtout sur les propos du Premier ministre concernant sa relation avec le chef de l’État.
Il s’en est pris à l’opposition qui, selon lui, ‘’n’est mue que par la volonté […] semer la discorde’’ entre lui et le président de la République.
Le Soleil retient de sa conférence de dimanche qu’‘’Ousmane Sonko annonce le programme ‘Vision Sénégal 2050’’’.
Le même journal s’intéresse surtout aux problèmes fonciers dans le sud du pays.
De nombreux journaux, ceux de la presse sportive surtout, évoquent la victoire du Sénégal sur la Mauritanie, dimanche, pour la quatrième journée des éliminatoires de la Coupe du monde de football 2026.
Les Lions ont ramené trois points d’un déplacement périlleux dans ce pays voisin, ce qui fait qu’ils ‘’repassent provisoirement en tête’’ de leur groupe, selon le quotidien Record.
Ils ont surtout été ‘’sauvés par Mendy et Diallo’’, note Stades.
Par Moustapha DIAKHATE
INEDIT ET RASSURANT … LA CITY VALIDE LE PROJET
Pour un régime de moins de deux mois c’est inédit et très rassurant de faire carton plein des investisseurs internationaux en seulement deux jours. Le Sénégal l’a bien réussi avec un nouveau Président qui n’a visité à ce jour aucune capitale européenne...
Ce 04 Juin restera un millésime presque divin pour le nouveau régime – pour nous tous – d’abord les conclusions des assises de la justice à Diamniadio mettant notre pays de plein pied dans les réformes institutionnelles pour la gouvernance d’un secteur essentiel pour notre vivre ensemble et l’environnement des affaires. Ensuite, de la City de Londres, l’opérateur BP en charge des champs gaziers de Grand Tortue Ahmeyim (GTA), au large de la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal nous apprend l’arrivée de l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO à son emplacement définitif et son amarrage à 40 km des côtes , à une profondeur d’eau de 120.. marquant l’étape finale des réglages et essais pour le first gaz. C’est un communiqué presque euphorique de BP qui veut certainement doper la City de Londres sur ce champ d’hydrocarbures de dernière génération d’une rare complexité technologique – causes des retards - partie d'une durée d’exploitation de vingt ans. Enfin la bourse et les marchés financiers donnent un premier quitus de validation au PROJET plébiscité le 24 Mars 2024 avec un premier eurobond de 455 milliards de F cfa sous l’ère BDF selon Bloomberg la première chaîne d’information financière. Le timing de l’emprunt souverain en euro est plus que significatif, à moins de 24 heures de l’arrivée à Dakar des équipes du FMI et de la Banque Mondiale pour la revue trimestrielle du programme- pays avec le Sénégal.
L’obligation internationale pilotée par la Première Banque d’investissement du monde J.P Morgan Chase de la CITY de Londres, est aussi la première du tout nouveau régime, trois ans après l’emprunt de même catégorie qui avait mobilisé 500 milliards par l’ex régime, ce qui montre que la notation B+/B et surtout notre qualité de signature restent intacts. PEYTAVIN avec le nouvel argentier obtiennent ainsi un premier quitus pour le nouveau référentiel de nos politiques publiques : le PROJET. Bien entendu notre pays pouvait même faire mieux et aller à moins de 5,5% de taux nominal effectif. Malheureusement nous payons pour presque deux cents points de base le surendettement hérité des deux régimes libéraux qui se sont succédé. Le Sénégal peut ainsi résister à Bretton Woods et à Paris pour faire prévaloir ses orientations de souveraineté économique légitimes autour d’une économie moins extravertie et plus autocentrée.
C’est un aussi un exercice de fierté nationale fort bien réussie, en 2012 le président d’alors- tout nouvellement élu - s’était plié devant l’Elysée et Bercy pour payer les salaires d’un état en crise de liquidité ; heureusement pour notre pays cette fois- ci le nouveau Président et son Premier Ministre ont misé sur la résilience des finances publiques et la perspective des hydrocarbures en mettant à l’épreuve le duo DIBA- SARR parti en roadshow à la City sur les pas de la Côte d’Ivoire qui a levé 1 600 milliards, du Bénin 400 milliards, puis du Kenya pour 1000 milliards de FCFA. Pour un régime de moins de deux mois c’est inédit et très rassurant de faire carton plein des investisseurs internationaux en seulement deux jours. Le Sénégal l’a bien réussi avec un nouveau Président qui n’a visité à ce jour aucune capitale européenne et nord – américaine. Cet eurobond est une trésorerie immédiatement disponible qui permettra de payer une bonne partie de la dette intérieure et d’engager les investissements essentiels du PROJET pour un début de mandat porteur de rupture. C’est aussi une vraie douche froide à Gemayel.
Moustapha DIAKHATE
Expert en Infrastructures et Politique Énergie