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29 juin 2025
L'ARME DE SÉDUCTION MASSIVE
Chaque régime au Sénégal a su habilement exploiter les slogans pour incarner son projet politique. Du "Natangué" socialiste au "Jub, Jubal, Jubanti" actuel, ces formules racontent une histoire et projettent une identité forte
Amadou Camara Gueye et Mamadou Makhfouse Ngom |
Publication 08/06/2024
Les slogans et les noms de programmes sont des outils stratégiques essentiels dans la propagande politique. Chaque régime, depuis le Parti socialiste, s’est employé à mettre en avant un certain nombre de slogans dans le but d’incarner une vision et une promesse politique. Des années 80-90 avec le "Natangué" du Parti socialiste au récent "Jub, Jubal, Jabanti" de Sonko, chaque slogan raconte une histoire et projette une image claire du projet politique et de l'identité des leaders.
Le vert "Natangué" du Parti socialiste et le bleu du "Sopi"
Dans les années 80 et 90, le Parti socialiste (PS) dominait le champ politique sénégalais avec son slogan emblématique, le vert "Natangué". Ce slogan, qui symbolisait la prospérité, incarnait la promesse de croissance, de stabilité et de prospérité. Le choix du vert et du mot "Natangué" visait à rassurer les électeurs sur la capacité du PS à maintenir un Sénégal florissant et stable.
Mais ce slogan ne va pas résister à la conjoncture économique (Plan d’ajustement structurel, dévaluation du franc CFA, privatisation des services publics) qui va enterrer les derniers espoirs des populations pour une amélioration de leurs conditions de vie.
Malgré le plan de redressement du duo Loum-Sakho, le slogan "Natangué" passe vite aux oubliettes au profit des promesses libérales de changement et d’emploi des jeunes.
Le 19 mars 2000, lors du second tour de l'élection présidentielle, le Sénégal connait une alternance historique. Abdoulaye Wade, soutenu par une coalition de partis politiques regroupés au sein du Front pour l’alternance, met fin à plusieurs décennies de domination socialiste avec son slogan "Sopi", qui signifie changement.
Ce slogan puissant et simple a capturé l'aspiration collective à un renouvellement profond. La reconnaissance rapide de sa défaite par le président sortant Abdou Diouf a permis une transition pacifique, évitant les craintes de blocage électoral et de violences.
Cette formule va, au fil des années, se déliter au gré des scandales financiers et de la spoliation des deniers publics. Ce slogan, qui sera vidé de sa substance à la fin du règne d’Abdoulaye Wade, symbolisera les espoirs déçus de toute une frange de la population qui souhaitait un changement jamais obtenu.
Macky Sall, l’ère du ‘’Yoonu Yokkuté’’ et la gestion sobre et vertueuse
Les slogans politiques ont aussi marqué l’ère du régime de Macky Sall. Ce dernier, lors de sa campagne de 2012, avait mis en avant des slogans comme ‘’Yoonu Yokkuté’’ (la voie du développement), ‘’La patrie avant le parti’’, ‘’La gestion sobre et vertueuse’’ ou bien ‘’Dèkkal Ngor’’ (restaurer les valeurs). Autant de formules mises en avant par les militants de l’APR qui voulaient marquer la rupture avec Abdoulaye Wade dont la gestion avait été marquée par la multiplication des scandales financiers et la spoliation des deniers publics.
À travers ce ‘’Yoonu Yokkuté’’, Macky Sall voulait proposer un nouveau contrat de développement économique et social basé sur la rigueur et la réduction du train de vie de l’État.
Toutefois, ce slogan va rapidement laisser le champ libre au Plan Sénégal Emergent de 2014. Ce programme, qui constitue le référentiel de la politique économique et sociale jusqu’en 2035, s’appuie sur des investissements massifs dans les infrastructures, l’énergie et l’accès à l’eau au détriment de l’aspect social qui fut à l’origine de la pensée sociale de ’’Yoonu Yokkuté’’.
Le candidat avait plus marqué les esprits avec sa formule "Une gestion sobre et vertueuse" de l’État. Dans cette dynamique, il a déclenché la reddition des comptes avec la traque des biens mal acquis. Ainsi, des autorités du régime de Wade avaient été poursuivies pour enrichissement illicite.
Mais cette devise a vite été mise aux oubliettes, lorsqu’après la condamnation de Karim Meissa Wade, le procureur de la CREI a voulu s’attaquer aux membres de la liste des 25 responsables de l’ancien régime libéral visés par ladite traque. Alioune Ndao avait été démis de ses fonctions, sans autre forme de procès. C’en était fini de la traque des biens mal acquis.
Il faut aussi souligner que la ‘’gestion sobre et vertueuse" a tourné à la farce, lorsque le président de la République s’est entêté à protéger, vaille que vaille, les nombreux dignitaires de son régime épinglés dans les rapports de l’Ofnac, de la Cour des comptes et de l’IGE. En lieu et place de la ‘’gestion sobre et vertueuse’’, l’impunité fut ainsi érigée en règle du côté du pouvoir. Ce qui a participé à discréditer le règne de Macky Sall.
Cette dichotomie entre le discours et les actes a été un boulet qui a précipité le régime de Macky Sall au fond de l’abîme, donnant l’image d’un régime incapable d’assainir les finances et d’assurer une gouvernance transparente.
Le dernier grand slogan de l’ère Macky Sall fut le ‘’Fast Track’’ pour marquer la volonté du gouvernement d’aller plus vite dans la gestion des affaires publiques. Ce slogan a été mis en exergue par la communication gouvernementale, à la suite de la suppression du poste de Premier ministre le 14 mai 2019.
Ce nouveau mode de gouvernance, qui devait permettre d’aller vers plus d’efficacité dans la mise en œuvre de l’action gouvernementale, n’a pas engendré les résultats escomptés. Le rapport direct entre Macky Sall et ses ministres n’a pas insufflé plus de dynamisme dans la gestion de l’État, semant au passage la confusion, car l’absence de Premier ministre, qui est un chef d’orchestre de l’action gouvernementale, a nui à l’efficacité du gouvernement. Macky Sall mettra fin à ce pari en restaurant le poste de PM en décembre 2021.
"Jub, Jubal, Jubanti" : la nouvelle ère de Sonko
Pour Ousmane Sonko et ses alliés du Pastef, le maître mot est devenu "Patriote", un terme qui incarne l'engagement profond envers la nation et les citoyens. Les membres du Pastef se surnomment eux-mêmes les "patriotes", faisant de ce terme un symbole et une identité forte pour le parti. Le terme "Patriote" est devenu plus qu'une simple affiliation politique ; il représente une identité partagée, un sentiment d'appartenance à un mouvement qui prône le patriotisme, l'intégrité et le changement. Cette identité commune renforce la cohésion au sein du parti et mobilise ses membres autour d'objectifs communs. L'adoption de ce terme par les militants du Pastef bouscule les conventions politiques traditionnelles au Sénégal et reflète leur volonté de se démarquer de l'establishment.
Une fois au pouvoir, le slogan "Jub, Jubal, Jubanti" (transparence, justice, redressement) a pris le relais, reflétant une volonté de gouvernance transparente et de reddition des comptes.
En avril 2024, le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a illustré cet engagement en ordonnant la publication des rapports de la Cour des comptes, de l'inspection générale d'État (IGE) et de l'Ofnac pour les cinq dernières années, marquant un cas concret vers la transparence promise.
Pour Bruno Walther, directeur de la communication de la campagne d'Europe Écologie Les Verts, le slogan permet de "synthétiser le narratif de campagne". Il doit offrir une compréhension rapide de l'orientation générale du programme et refléter la ‘’personnalité’’ du candidat, selon l'historien de la communication politique Christian Delporte.
Les slogans sont souvent testés par des instituts de sondage pour s'assurer qu'ils résonnent avec l'électorat et suscitent les réactions souhaitées, faisant ainsi du slogan une véritable marque de fabrique du candidat.
En conclusion, les slogans des partis politiques au Sénégal ne sont pas de simples outils de communication. Ils sont des reflets puissants des visions et des promesses des leaders politiques. Chaque slogan est marqueur d’une identité et d’un sceau destiné à symboliser une espérance et une vision au profit des populations. La prospérité, le changement ou la transparence joue un rôle crucial dans la dynamique électorale et l'engagement des électeurs.
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ÉVITER LA CONFUSION DES RÔLES
"Il faut accepter qu'Ousmane Sonko n'est pas un Premier ministre ordinaire." Alioune Tine pointe du doigt l'inédit de la situation politique actuelle et la nécessité d'une meilleure communication gouvernementale
C’est un esprit libre qui a fait face aux Rédactions de E-Media, hier. Alioune Tine dénonce les insultes et accusations gratuites. Mais souhaite une pédale douce dans la répression judiciaire. Justice, politique.
"J’ai été victime de Bah Diakhaté, mais…"
C’est l’une des affaires qui ont marqué les premières semaines du régime de Diomaye Faye. Bah Diakhaté, proche de l’Apr, a été condamné pour des propos jugés outrageants contre le Premier ministre, Ousmane Sonko, relativement à l’homosexualité. «Les accusations de Bah Diakhaté sont inadmissibles. Moi-même j’ai été victime de ses sorties. Il faut qu’on en finisse avec cette façon de s’opposer. Alors, que tous ceux qui ont fait dans l’excès présentent leurs excuses. Mais je pense aussi que dans le cas de diffamation, un démenti devrait suffire au lieu d’envoyer les gens en prison», a dit le fondateur de Afrikajom Center.
Alioune Tine prudent sur la plainte contre Macky Sall
Les démons de la division commencent à resurgir avec l’idée d’une plainte contre l’ancien président, Macky Sall, brandie par Boubacar Sèye et Cie. Alioune Tine préfère ne pas en parler «pour le moment», pour préserver son statut de médiateur. Il a rappelé, cependant, que c’est «la loi d’amnistie qui a sorti le pays d’une crise politique» et qui a «sauvé notre vivre-ensemble». Le droit-de-l’hommiste prône la «réparation pour les détenus» des événements politiques et même l’érection d’un monument.
«Il faut communiquer pour lever cette confusion des rôles»
C’est la suite de sa sortie relatée par la presse de ce vendredi sur l’alerte contre un «Etat pastéfien». Alioune Tine constate que Ousmane Sonko est un «hyper premier ministre». «Il faut que l’on accepte qu’il n’est pas un Premier ministre ordinaire et qu’il est investi d’une forte légitimité. C’est inédit et ça c’est depuis la campagne. Mais Comment il faut gérer ça ?», se demande M. Tine. Qui préconise une «communication gouvernementale pour lever la confusion des rôles». Il a ajouté que leur travail, en tant que société civile, c’est de «prévenir des menaces». Sur les audiences que le chef du gouvernement accorde à des diplomates, Alioune Tine n’y voit pas de problème, si tant est «qu’ils s’entendent sur ces questions». Pour lui, c’est aussi peutêtre l’occasion de régler l’hyperprésidentialisme.
DES CLICHES POUR RENDRE HOMMAGE A LA DIVERSITE FEMININE
Le mercredi 22 mai dernier, au Centre urbain d’expression Le Cube, s’est tenu le vernissage de l’exposition «Matrimoine».
Le mercredi 22 mai dernier, au Centre urbain d’expression Le Cube, s’est tenu le vernissage de l’exposition «Matrimoine». Conçue dans le cadre des «Off» de la Biennale de Dakar, l’exposition, visible jusqu’au 21 juin prochain, invite à explorer les récits puissants et poignants du matrimoine et rappelle également l’importance vitale de préserver et célébrer la diversité des expériences des femmes dans la société africaine.
Une belle exposition est actuellement accrochée sur les cimaises du Centre urbain d’expression Le Cube qui célèbre, à travers une vingtaine d’œuvres de trois artistes provenant de divers horizons culturels et géographiques, la richesse et la diversité des expériences des femmes à travers les âges. Par le biais d’une sélection minutieuse d’installations, de photographies, d’illustrations et de performances, l’exposition, explique la commissaire d’exposition Urielle Kouk, invite à découvrir les récits profonds et inspirants du «matrimoine». Et de leur matrimoine, ajoute-elle, ils ont développé toute l’exposition autour. Conçu dans le cadre des «Off» de la Biennale de Dakar, rappelle Urielle, le projet Matrimoine, présenté le 22 mai dernier parKrissima Poba, Drom et Orassio, invite à explorer les récits puissants et poignants du matrimoine que chacun des artistes illustre selon son inspiration et son style, rappelant l’importance vitale de préserver et de célébrer la diversité des expériences des femmes dans la société. La commissaire d’exposition explique :«Pour le titrede l’exposition, c’est Matrimoine. Une réflexion que moi j’avais de : qu’est-ce que c’est le matrimoine ? Et de cette réflexion, j’ai introduit Krissima Poba, qui avait déjà une série de photos qui s’appelait matrimoine matrilinéaire, qui était un ensemble de photographies de son matrimoine qui est une passation entre sa grand-mère qui a été une figure importante de sa vie.» Partant de là, elle définit le matrimoine comme l’héritage culturel transmis par les femmes à la progéniture. «Chez moi, maman n’est pas seulement celle quit’a donné la vie.Maman, c’est surtoutla structure sociale où les responsabilités et les rôles maternels sont partagés collectivement, mettant en avant l’importance de la solidarité féminine et du soutien communautaire. Ce sont vraiment des femmes qui s’associent pour élever et éduquer ensemble», a expliqué Urielle Kouk, initiatrice du projet culturel Enfance et art. Par ailleurs, l’exposition, composée d’une vingtaine de portraitistes, ne se contente pas de célébrer la maternité. Elle explore et défend une vision élargie du matrimoine, défini et perçu à travers des prismes variés. «Mais le matrimoine ne se résume pas qu’à cela. Il est vécu, défini et perçu à travers des prismes différents. Découvrez un fragment de celui de Drom, Krissima Poba et Orassio, où chaque pièce du puzzle trouve sa place et contribue au dialogue», précise Urielle Kouk, rappelant que l’exposition ne se limite pas aux œuvres.
Un dialogue avec le féminisme
Parmi les artistes présentés, Krissima Poba, artiste photographe franco-congolaise et médiatrice scientifique, dont le travail, selon Urielle, remet en question les stéréotypes et met en lumière les savoir-faire et la culture féminine. «Ses œuvres témoignent ainsi des préoccupations contemporaines sur la préservation du patrimoine culturel dans un monde en mutation. Elle travaille sur la notion de matrimoine et de la place des femmes dans nos héritages», at-elle dit. Drom est une artiste pluridisciplinaire gabonaise dont les performances invitent à une réflexion profonde sur l’identité, le corps et la spiritualité féminine. Son œuvre est un «rituel de vie» qui offre une expérience sensorielle, évoquant le paysage féminin réel et insaisissable hérité de toutes ses expériences. Pour la réalisation de ses œuvres, elle décide de récolter des chutes de tissus de la fabrique de Dakar, au marché Sandaga, une manière pour elle de participer à l’écosystème de la gestion des déchets, mais aussi et surtout de donner une nouvelle vie à ces objets. A travers ses œuvres, elle rend ainsi hommage à la mémoire des femmes de sa lignée. Autodidacte, Orassio est un artiste qui explore une démarche artistique empreinte de simplicité, où chaque œuvre relève le défi d’apporter du plaisir et des découvertes. A travers ses œuvres, il présente avec éloquence et sensualité les principes et idéaux du mouvement féministe Diversité, autonomisation et réclamation de l’identité féminine à travers le prisme unique du fétiche africain. «Il fait un lien entre l’héritage des ancêtres que nous ont légué nos grandsmères qu’on a perdu, auquel on va se référer pour retrouver un nouveau. C’est en quelque sorte une revendication des droits de la femme dans la société africaine parce que, aujourd’hui, on se rend compte que nos droits sont plus calqués sur une société occidentale», conclut Urielle, précisant que toute la société africaine à la base est construite sur un matrimoine.
ON A CHANGÉ DE PRÉSIDENT, MAIS LE SYSTÈME EST TOUJOURS LÀ
Député à l’Assemblée nationale sous les couleurs du parti Pastef, Guy Marius Sagna a dressé un tableau contrasté de la situation politique et judiciaire du Sénégal.
Député à l’Assemblée nationale sous les couleurs du parti Pastef, Guy Marius Sagna a dressé un tableau contrasté de la situation politique et judiciaire du Sénégal. Dans un entretien avec «Jeune Afrique», le parlementaire reconnaît les changements de figures à la tête de l’Etat, mais déplore la persistance d’un système profondément enraciné.
«Ma lutte n’est pas contre des hommes, mais contre le système.» Cette déclaration, emblématique de la politique de Ousmane Sonko, continue de résonner alors que le leader du parti Pastef s’efforce de transformer en profondeur le paysage politique sénégalais. «Changer le système» est même devenu un des slogans centraux qui ont conduit Pastef au pouvoir. Cependant, deux mois et demi après la nomination de Bassirou Diomaye Faye, il est clair que le système est plus tenace que prévu. Malgré le changement de gouvernement et la nomination de nombreux membres de Pastef à des postes-clés, le système en place montre une résilience inattendue.
Guy Marius Sagna, conscient de cette réalité, l’a souligné lors d’une interview avec Jeune Afrique. «Nous avons battu campagne pendant une décennie autour d’un leitmotiv visant à changer le système. Mais le système en question est encore là. Nous avons changé de président de la République et de Premier ministre ; les ministres et les directeurs de certaines administrations ou entreprises publiques ont, eux aussi, changé. Mais il ne faudrait pas en déduire pour autant que le système se réduise à cela. Ce système est toujours là», a regretté Guy Marius Sagna.
Par ailleurs, le parlementaire ne mâche pas ses mots lorsqu’il évoque les récentes arrestations de journalistes sous le régime actuel. Guy Marius Sagna pointe du doigt un système oppressif, évoquant ses propres expériences de persécution sous Macky Sall, lorsqu’il était dans l’opposition. «Au sein des tribunaux, les mêmes procureurs qui m’avaient envoyé en prison à six reprises, sous le règne de Macky Sall, siègent toujours», estime le député de Pastef.
Néanmoins, il ne perd pas espoir et se montre optimiste quant aux réformes en cours. Les Assises nationales pour une Justice réformée et modernisée représentent, pour lui, un pas crucial vers une transformation en profondeur. «Les Assises nationales pour une Justice réformée et modernisée, qui viennent de se tenir, doivent nous amener à évaluer les changements à apporter au système judiciaire que nous avons trouvé en arrivant au pouvoir. Le «Projet» de Pastef a notamment comme ambition de faire respecter la liberté pleine et entière de la presse. Nous serons intransigeants sur ce point, étant entendu que cette liberté doit s’exercer de manière responsable», renchérit-il.
LES RESPONSABILITES NE SONT PAS QUE MASCULINES, ELLES SONT SOCIETALES
Selon le sociologue Moustapha Wone, la jalousie et la rivalité sont inhérentes à la polygamie, exacerbées par l'individualisation des sentiments
La polygamie telle que pratiquée au Sénégal est souvent assujettie à de multiples conflits. Comment expliquez-vous ce phénomène ?
La polygamie, c’est un terme, peut-être galvaudé, qui est mal utilisé d’abord, il faut le dire. Quand on parle de polygamie, au sens neutre, c’est cette situation d’une personne qui a la possibilité d’avoir simultanément plusieurs partenaires sexuels. Maintenant, polygamie est utilisée dans le cadre où ce sont les hommes qui ont ce droit d’avoir plusieurs femmes, alors que celles-ci n’ont pas droit d’avoir plusieurs hommes, que ça soit dans le mariage ou hors mariage. Alors, le terme le plus scientifique, c’est de parler de polygynie. Mais on va utiliser le terme polygamie puisque tout le monde comprend cette situation d’un homme qui a plusieurs femmes dans le mariage. C’est source de conflit parce que c’est source de rivalité. Et l’être humain est un être de rivalité, quel que soit le cas de figure, y compris dans le mariage. Et surtout que maintenant, il y a les problèmes de sentiments qui s’y mêlent. Avant, dans les sociétés traditionnelles, les sentiments étaient gérés par la communauté. Donc, ce qui fait que la polygamie pouvait se faire sans trop de problèmes, en tout cas pas de manière manifeste. De manière latente, il y avait le «ndiabar» ça peut se faire dans les familles, mais en cachette. Et de manière manifeste, ça se passait plus ou moins bien. Parce que les sentiments n’étaient pas gérés par les individus mais par les couples. Ce sont ces rivalités qui font que finalement chacun voit peut-être d’un mauvais œil l’autre et que chacun essaie de gagner le cœur du mari ou de faire tout pour que le mari la privilégie par rapport à l’autre. Donc, dans cette démarche, finalement, il y a une compétition ou une concurrence. Parfois cela peut se transformer en jalousie, c’est tout à fait normal. Je pense qu’il ne faut pas le voir comme quelque chose d’anormal. Si c’étaient les femmes qui étaient vraiment polygames, il est sûr et certain que les hommes allaient réagir de la même manière. Sinon beaucoup plus même.
On a remarqué que la rivalité entre femmes rejaillit inévitablement sur leurs progénitures. Quel peut en être l’impact psychologique sur les enfants issus de ces ménages polygames ?
Je ne suis pas psychologue, mais ce qu’on peut dire, c’est que cette rivalité va se transférer vers cette progéniture. Cela peut être une rivalité saine comme une rivalité vraiment malsaine. Et quand c’est vraiment une rivalité malsaine, ce sont des coups bas, c’est du n’importe quoi. Mais quand c’est une rivalité saine, chacun essaie de faire pour avoir le meilleur. Donc, je pense que souvent les enfants sont plus les enfants de leur maman, que de leur papa. Et donc, si la maman entre en rivalité, inévitablement, cela va rejaillir sur les enfants. Il faut aller vers une démarche de conscientisation et de sensibilisation pour, peut-être, voir comment limiter la polygamie ou pour abolir la polygamie carrément, ou alors pour faire en sorte que la polygamie soit universelle. Autrement, que chaque personne puisse être polygame sans distinction de sexe, que ces droits ne soient pas exclusivement réservés aux hommes. Mais que ça soit un droit accordé aux hommes et aux femmes. Cela pourrait régler les problèmes ou alors les limiter. Maintenant, je ne pense pas que limiter la polygamie à deux puisse servir à quelque chose. Je pense que peut-être il faut juste dire qu’on universalise la polygamie ou bien on interdit la polygamie. Comme ça les rivalités vont se situer ailleurs, que dans cette injustice que le droit accorde aux hommes. C’est ça l’apartheid.
On a vu quelques cas pratiques de frères ou sœurs consanguins qui ne se connaissent même pas. Quelles peuvent en être les conséquences au niveau de la société ?
Il n’y a pas de conséquences fâcheuses. En général, même s’ils ne se fréquentent pas, ils se connaissent. Ce n’est plus comme avant, quand on faisait tout pour sauvegarder la parenté. Mais maintenant que la parenté a décliné au même titre que la famille, les conséquences sont là. Peutêtre l’individualisation est passée par là. Chacun va essayer de gérer son cocon, la première femme va gérer sa famille, de même que l’autre épouse. Chacun suivra sa trajectoire.
Mais il y’en a qui ne se connaissent pas du tout ?
Oui ça arrive, mais c’est exceptionnel. La sociologue ne parle pas d’exception, mais peut en faire cas. Mais si jamais cela arrive, il se pourrait qu’ils se rencontrent, se marient et cela peut causer des problèmes. Mais ça, ce sont des situations exceptionnelles. Sinon ça risque d’être un fait divers et les faits divers, ce n’est pas très scientifique.
Selon vous, quelle est la responsabilité des hommes dans cette affaire, surtout concernant la cohésion sociale ?
Les responsabilités sont multiples. Elles ne sont pas que masculines, elles sont sociétales aussi. C’est-àdire que c’est la société qui a accordé le privilège aux hommes de faire cela, comme bon leur semble, par rapport au mariage. Il faut changer les choses et les normes sociales, pas justement les hommes ou les femmes. Mais, c’est à la fois les hommes et les femmes parce qu’on pense souvent aux privilèges que les hommes se sont donnés exclusivement. Il faut revoir les choses de manière globale en conscientisant aussi bien les hommes que les femmes sur le fait que maintenant les contextes sont différents. Il faut changer de normes, changer la façon de faire ou de voir. Mais ça, c’est une entreprise de longue haleine que l’Etat devrait prendre en charge, ainsi que la société toute entière. Je pense qu’il faut plus de liberté et plus d’égalité pour chaque individu, mais surtout les conditions externes de réussite. Il faut rendre cela égal et équitable pour que chaque sexe, chaque âge puisse se dire qu’il peut réussir.
ZIGUINCHOR – ÉTUDES, HÉBERGEMENT… ASSANE SECK TOUJOURS EN CHANTIER
Il y a ici un problème de pavillons universitaires, un problème de lits.
Le Quotidien |
Khady SONKO |
Publication 08/06/2024
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation s’est engagé à terminer, dans les plus brefs délais, les chantiers de l’université Assane Seck de Ziguinchor. Abdourahmane Diouf était en visite d’imprégnation dans ce temple du savoir qui souffre d’un certain nombre de problèmes.
Le Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri) a effectué hier une visite d’imprégnation à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz). A l’issue de la visite, Abdourahmane Diouf a pris un certain nombre d’engagements pour sortir cet établissement des difficultés auxquelles il fait face. «Il est d’une urgence absolue de réengager et de terminer les chantiers de l’université Assane Seck de Ziguinchor dans les plus brefs délais», a déclaré d’emblée le Mesri. «Nous avons vu ces chantiers, nous avons été informés auparavant de leur état d’avancement à travers des rapports que nous avions reçus. Quand nous sommes venus aujourd’hui, nous avons vu. Il y a ici un problème de pavillons universitaires, un problème de lits. Nous pouvons vous dire que le chantier des mille lits, qui est en construction et qui est pratiquement achevé, sera terminé très rapidement, dans les deux prochains mois», a promis M. Diouf. Il poursuit : «Si nous réglons ce problème des mille lits, le bâtiment, qui est en état de délabrement avancé et qui abrite des étudiantes, sera évacué pour être réhabilité.» L’Uasz est aussi confrontée à un problème de places au niveau des restaurants.
Le Centre des œuvres universitaires de Ziguinchor (Crouz) est en train de chercher des solutions palliatives de transition. «Nous allons aider la Direction du Crouz dans cette transition en cherchant des abris provisoires qui permettraient d’accueillir environ 400 étudiants supplémentaires pour les repas, le temps d’engager et de terminer sur le moyen terme le restaurant de 750 places qui est en cours de construction», promet encore le Mesri. Le déficit de salles de classe et de laboratoires est l’autre problème de l’Uasz. Les salles de classe, depuis des années, et bien d’autres bâtiments sont encore inachevés. «Nous allons donner les instructions nécessaires pour que cela soit achevé le plus rapidement possible. Les laboratoires sont très avancés, il manque un certain nombre d’outils techniques et nous prendrons nos dispositions pour régler ce problème le plus rapidement possible», a garanti Abdourahmane Diouf. Il dit : «Pour tous ces chantiers dont nous avons parlé, et dont la terminaison donnerait une bouffée d’oxygène importante à votre université, à notre université, ce plan-là sera pris en charge dans les deux prochains mois. Nous allons en faire un programme d’urgence pour que les étudiants et le personnel, les enseignants et l’administration soient dans les meilleures conditions de travail, afin que l’Uasz continue sa montée en puissance.»
POLYGAMIE, LE DRAME DES ENFANTS DE COEPOUSES
La polygamie, une réalité sociale au Sénégal. Si dans un passé récent les coépouses vivaient dans un même carré, aujourd’hui, on voit de plus en plus des ménages, avec des épouses qui ne sont pas sous le même toit.
La polygamie, une réalité sociale au Sénégal. Si dans un passé récent les coépouses vivaient dans un même carré, aujourd’hui, on voit de plus en plus des ménages, avec des épouses qui ne sont pas sous le même toit. Cette distance n’est pas sans conséquences sur leurs progénitures, qui sont des frères et sœurs consanguins qui ne se fréquentent pas, sinon rarement. Pire, ils peuvent même ne pas se connaitre. Un vrai drame social qui est le revers de la médaille de la polygamie transparente ou non assumée (takk souf).
La polygamie est une pratique répandue au Sénégal, notamment chez les musulmans. Devant l’officier d’état civil, les hommes peuvent choisir entre 3 options de régime matrimonial : la monogamie, la polygamie limitée à deux épouses et enfin la polygamie limitée à 4 épouses, comme l’autorise l’islam. Ces dispositions sont fixées par le Code de la famille. Il faut également noter qu’une autre pratique vient s'ajouter dans le corpus de stratégies matrimoniales au Sénégal, mais en dehors du cadre de l’état civil. Il s’agit de la polygamie non assumée, plus connue sous le nom de «Takk Souf» et qui est une union cachée entre un homme et une femme, en présence de rares témoins. Dans les deux cas, souvent les coépouses n’habitent pas ensemble, ne se fréquentent pas ou, pire, ne se connaissent même pas. La jalousie peut aller jusqu’à éloigner leurs enfants respectifs. C’est cela aussi l’autre facette de la polygamie, surtout en milieu urbain.
Tendance des coépouses : Ne pas cohabiter
Dans la polygamie citadine, la tendance des coépouses est à ne pas vouloir cohabiter. Parfois, au-delà de la jalousie, il y a la crainte du mari de vivre l’enfer des querelles de femmes sous un même toit. Et avec les exigences de la vie urbaine, les femmes sont de plus en plus enclines à s’inscrire dans une logique d’indépendance financière et d’autonomie sociale. S’y ajoute le fait que la configuration sociale et spatiale des appartements pour la plupart ne favorise pas la cohabitation des coépouses. Toutes choses qui font que deux coépouses peuvent vivre pendant longtemps sans se fréquenter, encore moins se parler. Ce qui n’est pas sans conséquences sur leurs progénitures qui sont des frères et sœurs de même père.
Ce qui pourrait arriver à des frères et sœurs consanguins…
A quelques exceptions près, la polygamie est mal pratiquée au Sénégal. La famille polygame est ainsi connue comme une structure sociale où les membres entretiennent des rapports difficiles. On y observe de la jalousie, des rivalités, de l’égoïsme, des règlements de comptes directs ou par personne interposée (les enfants surtout). En réalité, les tensions ne manquent pas dans ces familles, même si les familles monogames présentent, elles aussi, des moments de tensions entre leurs membres. La rivalité entre femmes rejaillit inévitablement sur leurs progénitures qui en souffrent le plus. Ces frères et sœurs consanguins, qui subissent de plein fouet les conséquences de la polygamie avec des problèmes relationnels, des tensions et conflits.
Des frères et sœurs qui se sont connus lors du décès de leur père
Combien de fois a-t-on entendu ou vu des frères et sœurs de même père qui ne se connaissent pas, ou qui se sont connus lors du décès de leur père. Les exemples font florès. Et dans ces cas précis, on se demande bien à qui la faute ? Si la faiblesse du chef de famille polygame est parfois pointée du doigt, il faut dire que très souvent, la faute incombe aux femmes qui, par jalousie, refusent de connaitre leurs coépouses et leurs enfants. Un comportement qui peut être un couteau à double tranchant.
UN NOUVEAU GOUVERNEMENT, LE MÊME SYSTÈME
Nous avons changé de président de la République et de Premier ministre ; les ministres et les directeurs de certaines administrations ou entreprises publiques ont, eux aussi, changé.
Le Quotidien |
Ousmane SOW |
Publication 08/06/2024
Député à l’Assemblée nationale sous les couleurs du parti Pastef, Guy Marius Sagna a dressé un tableau contrasté de la situation politique et judiciaire du Sénégal. Dans un entretien avec «Jeune Afrique», le parlementaire reconnaît les changements de figures à la tête de l’Etat, mais déplore la persistance d’un système profondément enraciné.
«Ma lutte n’est pas contre des hommes, mais contre le système.» Cette déclaration, emblématique de la politique de Ousmane Sonko, continue de résonner alors que le leader du parti Pastef s’efforce de transformer en profondeur le paysage politique sénégalais. «Changer le système» est même devenu un des slogans centraux qui ont conduit Pastef au pouvoir. Cependant, deux mois et demi après la nomination de Bassirou Diomaye Faye, il est clair que le système est plus tenace que prévu. Malgré le changement de gouvernement et la nomination de nombreux membres de Pastef à des postes-clés, le système en place montre une résilience inattendue.
Guy Marius Sagna, conscient de cette réalité, l’a souligné lors d’une interview avec Jeune Afrique. «Nous avons battu campagne pendant une décennie autour d’un leitmotiv visant à changer le système. Mais le système en question est encore là. Nous avons changé de président de la République et de Premier ministre ; les ministres et les directeurs de certaines administrations ou entreprises publiques ont, eux aussi, changé. Mais il ne faudrait pas en déduire pour autant que le système se réduise à cela. Ce système est toujours là», a regretté Guy Marius Sagna.
Par ailleurs, le parlementaire ne mâche pas ses mots lorsqu’il évoque les récentes arrestations de journalistes sous le régime actuel. Guy Marius Sagna pointe du doigt un système oppressif, évoquant ses propres expériences de persécution sous Macky Sall, lorsqu’il était dans l’opposition. «Au sein des tribunaux, les mêmes procureurs qui m’avaient envoyé en prison à six reprises, sous le règne de Macky Sall, siègent toujours», estime le député de Pastef.
Néanmoins, il ne perd pas espoir et se montre optimiste quant aux réformes en cours. Les Assises nationales pour une Justice réformée et modernisée représentent, pour lui, un pas crucial vers une transformation en profondeur. «Les Assises nationales pour une Justice réformée et modernisée, qui viennent de se tenir, doivent nous amener à évaluer les changements à apporter au système judiciaire que nous avons trouvé en arrivant au pouvoir. Le «Projet» de Pastef a notamment comme ambition de faire respecter la liberté pleine et entière de la presse. Nous serons intransigeants sur ce point, étant entendu que cette liberté doit s’exercer de manière responsable», renchérit-il.
LES ANCIENS EMPLOYES DEMANDENT A L’ETAT DE REPRENDRE LES ICS
Les membres du Conseil national des dirigeants d’entreprises du Sénégal ( Cndes), le Groupe secteur privé et développement (Gspd) et d’anciens employés des Industries Chimiques du Sénégal (Ics) ont parlé de la situation actuelle que traverse les Ics.
Bés Bi le Jour |
Mame Penda NDIAYE & F. Bakary CAMARA |
Publication 08/06/2024
Les membres du Conseil national des dirigeants d’entreprises du Sénégal ( Cndes), le Groupe secteur privé et développement (Gspd) et d’anciens employés des Industries Chimiques du Sénégal (Ics) ont tenu, hier, une conférence de presse sur la situation actuelle que traverse les Ics. Ils proposent au nouveau régime la reprise de la société en redevenant l’actionnaire majoritaire et l’ouverture du capital au secteur privé.
Le Conseil national des dirigeants d’entreprises du Sénégal (Cndes), le Groupe secteur privé et développement (Gspd) et d’anciens employés des Industries chimiques du Sénégal (Ics) ont mis à nu, hier, les raisons de la faillite des Ics, jadis fleuron de son industrie, mais aussi la situation catastrophique que la société traverse. Sur le plan financier, il est ressorti que la société «n’apporte rien au Sénégal car ne payant ni impôt sur le revenu, ni Tva, ni droits de douane, ni redevances minières auxquelles toutes les autres sociétés sont entièrement soumises». Selon Abdou Aziz Ndiaye, un ancien des Ics, l’entreprise doit «plus de 200 milliards FCFA au Sénégal».
Sur le plan agricole, il souligne que l’usine d’engrais de Mbao, capable de produire 250 mille tonnes par an, ne répond pas actuellement aux besoins de l’agriculture sénégalaise qui sont annuellement de 150 mille tonnes.
En outre, ajoutent-ils, l’usine ne reçoit pas l’acide phosphorique nécessaire pour produire. Il dénonce que sur les 12 membres qui siègent au Conseil d’administration, le Sénégal n’a que 2 représentants. «Les sphères directionnelles sont occupées par les Indiens. Sur les 70 cadres, 60 sont Indiens. Les employés sénégalais qui partent à la retraite sont remplacés par des Indiens. Ils sont plus de 200 à la mine de phosphate. Les employés sénégalais sont passés de 2500 à 1500. Pour la sous-traitance, les sociétés sénégalaises sont quasiment réduites à néant. Priorité aux biens et services d’origine indienne», fulmine M. Ndiaye.
La solution de la reprise des Ics par le Sénégal
Pour la reprise du contrôle des Ics par le Sénégal, ces anciens employés des Ics demandent la renégociation du contrat, le paiement de redevances par Ics/Indorama évalué à 300 milliards FCFA et le renouvellement de la convention Etat Sénégal /Ics. Ils pensent que si l’Etat du Sénégal récupère le contrôle des Ics en redevenant l’actionnaire majoritaire, il pourra ouvrir le capital au secteur privé.
DEUX BLOCS OPÉRATOIRES SERONT OUVERTS À TAMBACOUNDA ET MAKACOLIBANTANG
Makacolibantang abrite pour la première fois cette rencontre, dans le cadre de la délocalisation des réunions de coordination de la direction régionale de la santé, après Bakel, Goudiry et Koumpentoum.
Le docteur Bayal Cissé, directeur régional de la santé de Tambacounda (est), a annoncé, vendredi, l’ouverture des blocs opératoires du centre de santé de la capitale régionale et de Makacolibantang, ‘’avant le 31 juillet’’.
‘’En ce qui concerne les urgences sanitaires, deux fortes recommandations ont été retenues. Il s’agit de l’ouverture du bloc opératoire du centre de santé de Makacolibantang. Il s’agit aussi de compléter et d’ouvrir le bloc opératoire du centre de santé de Tambacounda, tout cela avant le 31 juillet’’, a dit M. Cissé.
Il intervenait à une réunion de la direction régionale de la santé.
Makacolibantang abrite pour la première fois cette rencontre, dans le cadre de la délocalisation des réunions de coordination de la direction régionale de la santé, après Bakel, Goudiry et Koumpentoum.
‘’Actuellement, les équipes de ces deux blocs sont en train d’être installées dans ces deux districts’’, a assuré Bayal Cissé.
Selon lui, les prestataires, la direction des ressources humaines, la direction de la santé et l’État soutiennent l’installation de ces équipements.