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29 juin 2025
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LE FARDEAU DE L'EMPIRE FRANÇAIS
Plus de 60 ans après les indépendances, le ressentiment né de la colonisation française reste tenace. Excuses, restitutions, fin de la "Françafrique" : les demandes pleuvent de toutes parts. Jusqu'à quand l'Hexagone pourra-t-il faire la sourde oreille ?
Dans un échange instructif, les historiens français Pascal Blanchard et Benjamin Stora ont dressé un constat glaçant : les cicatrices de la colonisation française en Afrique restent grandes ouvertes, empoisonnant les relations entre l'ex-puissance coloniale et ses anciennes possessions.
"Le cas africain cristallise les tensions autour du legs colonial", assène Pascal Blanchard, fin connaisseur des faits coloniaux. De l'Algérie au Mali en passant par le Burkina Faso, les jeunes générations africaines ont les yeux rivés sur l'Histoire. Elles réclament à cor et cri vérité et réparations à l'ancienne métropole.
Un vent de rébellion souffle sur le continent, avive les braises de la colère contenue trop longtemps. Comme le souligne Benjamin Stora, "Les demandes affluent de toutes parts : restitution des biens pillés, excuses officielles, fin de la gestion opaque héritée de la Françafrique...Ces questions ne sont plus de l'ordre de l'anecdotique, elles sont entrées dans le champ diplomatique."
Sur les berges de la Seine, le malaise est palpable. Les élites dirigeantes, de droite comme de gauche, ont longtemps fui le débat. "La repentance idéologique est brandie pour museler la réflexion", dénonce Blanchard. Coincée entre la nostalgie réactionnaire d'un passé mythifié et l'agressivité des révisionnistes, la recherche historique peine à se faire entendre.
La solution ? Donner un écrin, une vitrine nationale, à l'exploration apaisée de ce pan douloureux de l'Histoire française. "Un Musée de la colonisation s'impose en France, à l'image de ce qui existe déjà ailleurs", plaide Blanchard. Un lieu pour transmettre, pédagogiquement, les mémoires plurielles et le récit partagé du fait colonial.
Le message est clair selon les deux spécialistes : la France ne pourra plus longtemps éluder les demandes de vérité et de justice émanant d'Afrique. Jusqu'à quand la France pourra-t-elle tourner le dos à cette part d'elle-même ? L'avenir de ses relations avec le continent pourrait bien en dépendre.
ICS, LES TRAVAILLEURS EXPOSENT LEURS PROBLÈMES ET INTERPELLENT LE PRÉSIDENT DIOMAYE
Les membres du CNDES et ceux des ICS ont fait face à la presse ce vendredi pour parler de la situation "lamentable et déplorable" qui prévaut au sein du fleuron industriel.
Les membres du Conseil National des dirigeants d’entreprises du Sénégal SN CNDES, et ceux des Industries Chimiques du Sénégal (ICS) ont fait face à la presse ce vendredi pour parler de la situation lamentable, déplorable qui prévaut au sein du fleuron industriel que sont les ICS. Une occasion saisie par Birane Ndiaye Wane opérateur économique pour féliciter le gouvernement actuel sur l’acte fort qu’il a posé « à savoir suspendre les sondages au sein des ICS ».
Il a souligné que le phosphate est un élément essentiel dans la fabrication des engrais. Un ancien des industries chimiques du Sénégal Abdou Aziz Ndiaye nous relate la genèse des problèmes: « l’avènement Jérôme Godart, les détournements et montage financiers ont scellé le sort des ICS, un total de 70 cadres au sein de l’ICS, 60 sont des indiens et 10 cadres sénégalais, dans le conseil d’administration ICS compte 12 membres, le Sénégal n’a que 2 représentants donc aucun pouvoir de décision. Les employés sénégalais qui partent à la retraite sont remplacés par des indiens. Sur le plan financier les ICS n’apportent rien au Sénégal, ils ne payent ni impôts sur le revenu, ni tva, ni droit de douane ni redevances minières,et doivent plus 200 milliards au Sénégal , qui est une dette réelle ».
Il poursuit sur le plan agricole les ICS ne servent paradoxalement à rien , l’usine d’engrais de Mbao capable de produire 250 milles tonnes / an ne satisfait pas la demande Sénégalaise qui est de 150 milles tonnes. « Le Sénégal n’a jamais eu de problème d’engrais mieux, nous exportions de l’engrais en Afrique, nous étions les maîtres du jeu » dit -il.
Monsieur Ndiaye conclut par la reprise du contrôle des ICS par le Sénégal semble être une solution clé.
« Les arguments politiques, juridiques et financiers mentionnés sont solides et pourraient être utilisés pour renégocier les contrats miniers de manière plus avantageuse pour le pays. En redevenant actionnaire majoritaire, l’État du Sénégal pourrait non seulement récupérer les 300 milliards dus, mais aussi ouvrir le capital au secteur privé national, ce qui pourrait être bénéfique pour l’économie du pays ».
YOUGA SOW ANNONCE SON DÉPART DE LA SOCOCIM
"La séparation en mai 2023 des fonctions de DG et de PCA était la première étape de mon souhait d’évoluer vers d’autres défis professionnels et personnels", a-t-il écrit.
C’est sur sa page Linkedin qu’il a annoncé son départ de la présidence du conseil d’administration de la SOCOCIM. Youga Sow écrit « Nos vies professionnelles sont comme des livres. A la fin de chaque chapitre, il y en a un nouveau qui s’ouvre. Plus qu’une routine, cette philosophie de vie m’a inspiré, il y a plus d’un an, la décision de me libérer progressivement de mes charges de Directeur Général en mai 2023 et de Président du Conseil d’Administration de Sococim Industries, ce 7 juin 2024, après vingt-deux ans de carrière dans le Groupe Vicat dont six aux granulats et seize à Sococim Industries (DGA, DG, puis PDG) ».
Le désormais ancien PCA ne part pas sans pour autant rendre un vibrant hommage à ses collaborateurs.
Et Youga Sow de noter « Tout au long de ce parcours, j’ai eu la chance d’être entouré d’hommes et de femmes compétents et engagés dans une aventure exaltante. En plus des performances industrielles et financières, j’ai veillé personnellement à ce que les travailleurs se sentent valorisés et motivés pour mieux servir notre entreprise et la communauté dans un contexte de lourd passé historique et de défis sans précédent. Cette formidable aventure n’aurait pas pu se produire sans la confiance de la maison mère qui m’a confié le brassard de capitaine de l’équipe Sococim Industries. Merci ! Vous l’aurez compris, la séparation en mai 2023 des fonctions de DG et de PCA était la première étape de mon souhait d’évoluer vers d’autres défis professionnels et personnels. Nous y sommes ! En effet, après l’installation d’une équipe de jeunes cadres sénégalais à la direction générale depuis mai 2023, de nouveaux administrateurs font leur entrée au Conseil d’Administration pour poursuivre, à partir de ce jour, le chemin avec les vaillantes équipes de Sococim et Postou. »
Son départ du CA de SOCOCIM ne signifie pas pour autant un départ à la retraite. Youga Sow fait part dans cette annonce sa prochaine destination « Pour ce qui me concerne, il n’y a pas de répit ! Je prends, aux côtés de mes partenaires, la direction du cabinet de stratégie d’Affaires ADVISE AFRICA pour relever les nombreux défis dans les secteurs des Mines, de l’Energie, de l’Industrie, des Infrastructures, avec une approche fondée sur la prise en compte des dimensions ESG (Environnementale, Sociétale et de Bonne Gouvernance) dans la conduite des affaires en Afrique. Cette nouvelle aventure est inspirée par ma ferme conviction qu’il n’est plus possible de faire des affaires en Afrique sans renouvellement et mise à jour des modèles pour s’adapter aux nouvelles exigences de parties prenantes hors scope jusqu’ici. A côté de mes activités professionnelles, je compte consacrer une partie de mon temps et de mon énergie à accompagner et à soutenir les jeunes de mon pays dans leur quête de plus de reconnaissance et de voies d’accès au succès ».
EL HADJI DIOUF RESTE OPTIMISTE APRÈS LE MATCH NUL DU SÉNÉGAL CONTRE LA RD CONGO
La chance n'était pas avec nous. Jackson a fait un excellent match et méritait au moins de marquer un but.
(Seneplus)- L'ancienne star du Sénégal, El Hadji Diouf, a appelé au calme après le match nul décevant de son équipe contre la RD Congo (1-1) dans les qualifications pour la Coupe du Monde 2026.
Si les Lions n'ont pas réussi à s'imposer à domicile, Diouf estime que ce point pourrait s'avérer crucial dans la course à la qualification. Il souligne que le groupe reste ouvert et que chaque point compte.
"Ce point pourrait nous qualifier car la RD Congo va aussi perdre des points à l'extérieur", a-t-il déclaré. "Aujourd'hui, la chance n'était pas avec nous. Jackson a fait un excellent match et méritait au moins de marquer un but. Mais c'est le football. Je pense qu'on va avoir une course passionnante dans ce groupe. Mais comme je dis toujours, on ne sait qu'à la fin qui est le vainqueur.
Quant au prochain match contre la Mauritanie, on y va avec sérénité et détermination pour faire le match qu'il faut et prendre les trois points."
Diouf a également tenu à saluer la performance du gardien de but sénégalais, Seny Dieng, qui a réalisé plusieurs arrêts décisifs pour garder son équipe dans le match.
"Seny a fait un très bon match", a-t-il affirmé. "Il nous a sauvés à plusieurs reprises. C'est un grand gardien et il est important pour notre équipe."
Le Sénégal occupe actuellement la deuxième place du groupe B, à deux points du leader, la RD Congo. Les Lions se rendront en Mauritanie pour leur prochain match le 20 mars 2025.
2e ÉDITION DU PRIX DES YVELINES : LE LYCÉE DE MADINA NDIATHBÉ SUR LE TOIT DU MONDE FRANCOPHONE
Le lycée Aného de la commune Lac 1 du Togo, 2e, a reçu le Prix Partenaire et le Collège Poissy Chant de la France est 3e.
Le premier Prix de l’édition 2024 du Prix des Yvelines de la Francophonie a été remportée par le duo Malick Ndiath et Ramata Sy du lycée de Madina Ndiathbé. 10 autres groupes étaient en compétition.
Le lycée Aného de la commune Lac 1 du Togo, 2e, a reçu le Prix Partenaire et le Collège Poissy Chant de la France est 3e. La finale se jouait ce jeudi à Podor entre 11 établissements du moyen-secondaire des départements de Kanel, Matam, Podor du Sénégal, de la commune de Lac 1 du Togo, du département de Mono du Bénin et du département des Yvelines. Malgré la forte chaleur d’après-midi, toute la population de Madina Ndiathbé est sortie pour réserver un accueil chaleureux à ceux qui ont «représenté dignement les écoles du département de Podor et hissé leur lycée sur le toit du monde francophone».
L'OMBRE D'UN ÉTAT AUX ORDRES DE PASTEF
Le spectre d'un "État pastéfien" plane sur le Sénégal selon Alioune Tine. Le président d'Afrikajom Center juge sévèrement les premières nominations du nouveau régime. Il estime que la "surcharge de légitimité" de Sonko risque de décentrer le pouvoir
Alioune Tine, président-fondateur d’Afrikajom Center, déclare avoir l’impression d’assister à la mise en place d’un «Etat pastéfien», au vu des nominations aux postes de responsabilité faites par le nouveau régime. Une position que cette personnalité de la Société civile a défendue lors d’une table ronde.
La remarque est de taille. Elle émane de Alioune Tine. Le président du think-thank Afrikajom Center a sa lecture de la marche du pays depuis l’avènement du Président Bassirou Diomaye Faye. «De mon point de vue, après avoir assisté à ce qu’on peut appeler un Etat agressif, nous n’avons pas l’impression d’avoir tourné la page de l’Etat-partisan», constate Alioune Tine, qui continue de contester l’invalidation des candidatures de Sonko et de Karim Wade à la dernière élection présidentielle. M. Tine, qui intervenait lors de la table ronde organisée hier par l’Association sénégalaise de Droit constitutionnel (Asdc), dira à l’attention de l’assistance, souligne Seneweb : «On a l’impression qu’il se met en place petit à petit un Etat pastéfien.»
Les nominations aux postes stratégiques de nombreux membres du parti Pastef laissent transparaître ce sentiment qui habite Alioune Tine. Ce dernier, durant son intervention, est aussi revenu sur le nombre d’étapes de la crise politico-électorale que le pays a eu à traverser avant d’aboutir à l’élection du 24 mars dernier.
Ce membre éminent de la Société civile a poursuivi sa réflexion en soutenant : «Le défi, c’est de voir comment on peut traverser cette nouvelle mutation de la démocratie, et ne pas réduire notre démocratie à une démocratie électorale. Et ne pas réduire la légitimité à une seule légitimité de ceux qui sont élus. Il y a de nouvelles légitimités qui émergent, qui sont fortes.»
Analysant l’évolution du duo Diomaye-Sonko à la tête du pays, Alioune Tine souligne : «L’inversion qu’il y a au niveau de la hiérarchie du parti au pouvoir (Pastef) fait que nous avons quelqu’un qui a une surcharge de légitimité (Ousmane Sonko, Ndlr) qui devient Premier ministre. Cela va décentrer le pouvoir totalement, et on y assiste. Cela va créer de nouvelles tensions qu’il faut prévenir dès maintenant.»
«De l’autre côté, on a la dette politique de Diomaye (le président de la République). Une dette extrêmement forte qui est un poids sur ses épaules à l’heure actuelle. C’est cela qui crée de la tension au sommet du pouvoir», fera-t-il encore remarquer.
Et Alioune Tine de rappeler, non sans évoquer le rejet par le Président Macky Sall de la candidature de Amadou Ba, son propre candidat, au sujet des bouleversements intervenus en février dernier : «S’il y a un paramètre qui a échappé à Macky Sall et qui a tout chamboulé, c’est Bassirou Diomaye Faye. La validation de la candidature de Diomaye a été un moment de déstabilisation du régime. C’est à ce moment que beaucoup de choses se sont passées avec le report, les accusations du Pds contre les juges du Conseil constitutionnel.»
ÉVÉNEMENTS DE MARS 2021 À JUIN 2023, ME JUAN BRANCO FAVORABLE À UNE COUR SPÉCIALE
Le tonitruant avocat français, en compagnie de Me Bamba Cissé, a animé un panel dénommé ‘’Droit et politique’’ au cours duquel ils sont largement revenus sur les différentes péripéties inhérentes à la crise politico-judiciaire qu’a connue le Sénégal.
La conférence organisée par l’activiste Pape Abdoulaye Touré a réuni l’avocat français Juan Branco et Me Bamba Cissé. Il a beaucoup été question des événements sanglants des trois dernières années. Me Branco préconise la mise en place d’une cour spéciale pour juger les auteurs des morts.
Le tonitruant avocat français Juan Branco, en compagnie de Me Bamba Cissé, a animé un panel dénommé ‘’Droit et politique’’ au cours duquel ils sont largement revenus sur les différentes péripéties inhérentes à la crise politico-judiciaire qu’a connue notre pays l’année dernière.
Devant un parterre de militants de Pastef et d’’’ex-détenus politiques’’, les deux robes noires se sont interrogées sur le sens de la lutte contre l’impunité et la nécessité d’ériger un système judiciaire impartiale capable de protéger les droits fondamentaux.
Lors de son intervention, Me Bamba Cissé, membre du pool des avocats d’Ousmane Sonko, a indiqué que le droit et la politique ne font pas souvent bon ménage.
En effet, selon lui, les violences politiques qui ont émaillé le Sénégal sont le fruit d’une volonté des politiciens d’orienter et de guider les poursuites contre les citoyens. ‘’Une révolution n’est jamais acquise. La répression politique du régime de Macky Sall s’est fortement appuyée sur les lois senghoriennes très liberticides, notamment l’article 139 du Code de procédure pénale qui prévoit des infractions politiques. (NDLR : sur les réquisitions dûment motivées du ministère public, le juge d'instruction est tenu de décerner mandat de dépôt contre toute personne inculpée de l'un des crimes ou délits prévus par les articles 56 à 100 et 255 du Code pénal. La demande de mise en liberté provisoire d'une personne détenue provisoirement pour l'un des crimes ou délit spécifiés à l'alinéa précédent sera déclarée irrecevable, si le ministère public s'y oppose par réquisition dûment motivée. Cette situation dans un contexte d’un présidentialisme très fort après 1962 a facilité l’emprisonnement de personnes sans divers motifs. On nous dit souvent que quand la politique entre par la porte, le droit passe par la fenêtre’’, a déclaré Me Cissé.
L’avocat appelle les militants de Pastef a cherché à accompagner le nouveau régime dans l’émergence d’un nouveau pays basé sur les principes d’État de droit et la liberté. Prenant la parole, Juan Branco a insisté sur la nécessité de lutter contre toute forme d’impunité, avant de réclamer justice pour toutes les 80 personnes ainsi que les centaines de blessés lors des violences liées aux émeutes populaires de mars 2021 à juin 2023. ‘’La violence exercée par le régime de Macky Sall sur le peuple sénégalais n’a pu être contrée qu’avec la forte mobilisation des jeunes, des avocats et de simples citoyens épris de liberté. Des crimes contre l’humanité commis par des gens qui ont souillé leurs institutions et qui n’ont pas encore été sanctionnés. En outre, celui qui a ordonné que la mort se répande a pu quitter le pays en jet privé. En effet, il n’est pas acceptable que gens qui ont brisé des citoyens puissent continuer à occuper des positions de pouvoir et des privilèges. Les réparations me paraissent minimales. Pour lutter efficacement contre l’impunité, il est possible de créer une cour spéciale ou des mécanismes spéciaux qui permettent de juger les auteurs de violences et d’abus contre les citoyens’’, soutient-il avec force.
‘’Le choix ou non de poursuivre cette procédure devant la CPI appartient aux nouvelles autorités sénégalaises’’
Selon l’avocat au barreau de Paris, le Sénégal ne semble pas avoir le choix, dans la mesure où la requête déposée devant le procureur de la CPI est un document de 700 pages qui détaille toute la machine répressive du régime de Macky Sall. ‘’Le choix ou non de poursuivre cette procédure devant la CPI appartient aux nouvelles autorités sénégalaises. Elles peuvent poursuivre dans la voie qu’on a tracée avec plusieurs victimes qui se sont signalées où venir appuyer la plainte devant le procureur de la CPI. Je pense que le Sénégal a déjà fait montre de son expertise et de la disponibilité de ressources humaines compétentes pour mener à bien cette mission de juger les responsables de ces crimes’’, s’exclame-t-il.
Très en verve, il se veut toutefois prudent, concernant l’avenir de cette loi votée de l’amnistie, à la veille de la Présidentielle. ‘’Je suis avocat et je dois me fier à la volonté de mon client. Si entretemps, le client est devenu Premier ministre, je peux lui suggérer de revoir cette loi ou la faire évoluer pour qu’elle serve l’intérêt général’’, souligne l’avocat des Gilets jaunes.
Auparavant, Me Branco a remercié tous les acteurs de la société civile, les partis politiques de leur détermination à en finir avec le régime oligarchique. Il a pu détailler la stratégie du pool des avocats de Sonko qui, d’après lui, a permis la libération de ce pays. ‘’Ce pool s’est distingué par sa capacité de gestion des rythmes judiciaires en déposant des recours au bon moment, mettant ainsi en difficulté les magistrats, notamment ceux de la Cour suprême qui ne pouvaient pas violer le droit. Ils ont su pousser dans leurs retranchements et trouver l’espace pour aller vers la Présidentielle, car si la condamnation était définitive en octobre et novembre, je pense que c’en était fini et que le but de tout ça était de le déposer aux portes de l’élection présidentielle’’, renseigne-t-il.
ABDOU MBOW S'EXPRIME SUR L'AVENIR POLITIQUE D'AMADOU BA
L’ex-candidat de Benno va-t-il annoncer sa démission et créer sa propre formation politique ? Le député de Benno s’est exprimé à ce sujet dans un entretien accordé à L’Observateur.
L’avenir de Amadou Bâ au sein de l’Alliance pour la République suscite débat. L’ex-candidat de Benno va-t-il annoncer sa démission et créer sa propre formation politique ? Abdou Mbow s’est exprimé à ce sujet dans un entretien accordé à L’Observateur.
«J'ai entendu certains dire qu'Amadou Bâ doit prendre ses responsabilités, mais je pense que ce ne sont pas ces gens-là qui doivent nous donner des leçons ou qui doivent parler de l'avenir d'Amadou Ba. Si Amadou Ba décide de rester dans le parti, il le dira, s'il décide aussi de sortir du parti, c'est lui-même, je pense, qui le dira.
Mais, d'autres personnes qui ne sont ni membres de l'Apr, qui n'ont jamais accompagné l'Apr, je ne peux pas prendre ce qu'ils disent comme argent comptant parce que leur parole pour moi ne compte pas. Amadou Ba était à l'étranger, il est revenu. J'ose espérer que dans les prochains jours, il rejoindra les camarades pour qu'ensemble, on continue le travail dans le parti.»
C’EST UNE GROSSE ERREUR QUE LE PRÉSIDENT SORTE DU CSM, SELON ME BAMBA CISSÉ
"C’est pour éviter le gouvernement des Juges. Il ne faut pas laisser les juges seuls décider en Conseil supérieur de la magistrature. Mais qu'il ne le politise pas", dit l'avocat.
Sur la question, les avis divergent. Mais, Me Bamba Cissé, qui fut avocat de Ousmane Sonko, le président de la République doit rester dans le Conseil supérieur de la magistrature. Ce, pour éviter que les juges décident seuls. Il l’a dit jeudi, lors d’une conférence axée sur la Justice et la Politique.
«C’est pour éviter le gouvernement des Juges. Il ne faut pas laisser les juges seuls décider en Conseil supérieur de la magistrature (Csm). Que le président de la Publique sorte du Csm pour moi c’est une grosse erreur. Il faut qu’il reste. Mais qu’il ne politise pas le Csm.
Et là, on l’attend du Président Diomaye Faye. C’est un technocrate. C’est quelqu’un que je connais personnellement, je sais que c’est quelqu’un qui ne peut pas dérailler. Le premier ministre Ousmane Sonko n’en parlons pas, pour moi il est plus que dans les principes.»
5 NIGERIENS ARRETES POUR INTRUSION SUR LE SITE DE WAPCO
Dans un communiqué publié le jeudi 6 juin 2024, le procureur spécial près de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a annoncé l’arrestation de cinq ressortissants nigériens sur le territoire béninois.
Deux des cinq Nigériens arrêtés seraient des agents du CNSP, avec de faux badges de WAPCO-Niger. Le procureur de la CRIET a indiqué que les investigations se poursuivent « dans un contexte où des informations indiquent la planification d'actes menaçant la sûreté de l'Etat du Bénin ».
Dans un communiqué publié le jeudi 6 juin 2024, le procureur spécial près de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a annoncé l’arrestation de cinq ressortissants nigériens sur le territoire béninois.
D’après Mario Metonou (photo), les individus arrêtés se seraient introduits « frauduleusement » sur le site de la station terminale de WAPCO-Bénin, filiale de la société chinoise qui exploite le pipeline Niger-Bénin.
« Au lieu d’emprunter l’entrée principale et de s’enregistrer à la guérite, ces personnes ont préféré une entrée dérobée située à l’arrière du site. Pour justifier cette entrée frauduleuse sur le site, les intéressés ont indiqué être tous des employés de WAPCO-Niger dont ils arborent les badges et précisé, qu’en cette qualité, ils n’avaient pas l’obligation de s’enregistrer à la guérite » souligne le communiqué. Et d’ajouter : « une telle justification est inopérante en raison de la sensibilité du site ».
Cette annonce intervient dans un contexte marqué par des tensions croissantes entre le Bénin et le Niger, au sujet de la fermeture des frontières. Niamey reproche à Porto-Novo d’avoir appliqué les sanctions de la CEDEAO. Bien que les autorités béninoises aient fini par rouvrir leurs frontières après avoir ouvertement milité pour une levée des sanctions, le Niger a décidé de maintenir ses frontières fermées, arguant d’un risque sécuritaire.
Depuis, les accusations se multiplient de la part des autorités nigériennes qui reprochent au Bénin d’héberger des légionnaires français et de former des terroristes pour attaquer le Niger. Des accusations démenties par les autorités béninoises qui ont de leur côté affiché leur volonté d’apaiser les tensions et de renouer le dialogue.
Malgré une médiation chinoise qui avait permis l’embarquement d’une cargaison de pétrole nigérien bloquée au port de Sèmè-Podji par le Bénin, les relations entre les deux pays semblent se refroidir de plus en plus. En réponse au refus nigérien d’ouvrir les frontières, le Bénin a décidé de fermer la voie fluviale de contournement vers le Niger, qui permettait aux commerçants et passagers de contourner la fermeture de la frontière.
D’après la justice béninoise, deux des cinq nigériens arrêtés seraient des agents nigériens au service du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui se seraient faits confectionner de faux badges d’employés de WAPCO Niger. « Les investigations se poursuivent pour déterminer les motivations réelles des mis en cause, dans un contexte où des informations récurrentes font état de la planification d’actes d’atteinte à la sûreté de l’Etat du Bénin », a précisé Mario Metonou.