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29 juin 2025
LE CŒUR BATTANT DU TEMPLE
Si l’Ucad était un corps humain, la Bu en serait le cœur tandis que les facultés, écoles et instituts de l’Ucad seraient les autres organes irrigués en savoirs conçus au cœur de la Bibliothèque universitaire (Bu)
D’après le classement UniRank 2023, l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) est la meilleure en Afrique noire francophone et la 21ème au niveau du continent. Parmi les facteurs ayant contribué à cette performance, figure en bonne place la Bibliothèque universitaire (Bu). Si l’Ucad était un corps humain, la Bu en serait le cœur tandis que les facultés, écoles et instituts de l’Ucad seraient les autres organes irrigués en savoirs conçus au cœur de la Bu. A l’occasion de la Journée mondiale des Archives, Bés bi choisit de mettre en lumière cette institution vieille de près de 60 ans et riche d’une collection d’un demi-million de documents. Il sera aussi question du projet de bibliothèque nationale défendu par le Pr Bernard Dione de l’Ebad. Enfin, cette célébration des archives coïncidant avec le 1er anniversaire de la destruction d’archives de l’Ucad, Bés bi est retourné sur la «scène du crime».
La métaphore du cœur
La Bibliothèque universitaire (Bu) peut être vue comme le cœur battant de l’Université. Tel un cœur qui pompe le sang pour nourrir les organes, Elle diffuse la connaissance vers les facultés, écoles et instituts de l’Université. Les chercheurs, les enseignants et les étudiants se rendent à la Bu pour puiser dans les ressources disponibles et s’en servent pour produire de nouvelles idées et découvertes. Ces nouvelles connaissances développées et vérifiées sont ensuite publiées et déposées à la Bu. Ainsi, le cycle se poursuit, avec la Bu et l’Université s’enrichissant mutuellement, tout comme le cœur enrichit continuellement le corps en pompant du sang pour approvisionner les organes en nutriments et en oxygène. En résumé, la Bu joue un rôle central dans la circulation de la connaissance, comme le cœur dans la circulation du sang, permettant à l’Université de grandir et de prospérer grâce à un échange de savoirs.
Des chiffres vertigineux
Cette métaphore illustre l’importance de la Bu qu’on peut considérer comme un organe vital de l’Ucad qui lui doit en partie sa place de première Université francophone d’Afrique noire. Il faut dire que les chiffres de la Bu donnent le tournis : Une collection riche de 500 000 documents, 6 122 visiteurs par jour, 1 323 181 visites par an. Le tout géré par 77 agents. Parmi le demi-million de documents rangés sur les étagères ou stockés à la Bu, figurent des œuvres au programme dans les différentes facultés, écoles et instituts, mais aussi des monographies, des périodiques, des thèses et mémoires. La Bu dispose également d’une collection d’ouvrages rares et précieux. On y trouve des cartes et manuscrits anciens dont certains remontent au 16ème siècle. Des documents inédits et des documents épuisés sur le marché complètent cette collection rare et ancienne constituée de 1050 documents en tout. Comme dans la plupart des bibliothèques, les adhérents peuvent emprunter et emporter certains documents tandis que d’autres peuvent juste être consultés sur place. D’après le Rapport d’activités 2016-2018, le budget de l’institution s’élevait à près de 255 millions de FCFA en 2018. Cet argent était alloué au fonctionnement de l’institution et à la documentation. Durant la même période, les recettes collectées atteignent un total de près de 45 millions de FCFA répartis comme suit : 37 millions issus des inscriptions, près de 5 millions issus des amendes (pour livres perdus, endommagés ou rendus en retard ?) et près de 3 millions issus de la location.
Impressionnant mais est-ce suffisant ?
C’est au début des années 2000 que la Bu s’est dotée de sa structure actuelle constituée de deux bâtiments bleus rectangulaires et parfaitement symétriques encadrant une bâtisse rouge surmontée d’une toiture en forme de livre ouvert vers le ciel. En face, se trouve l’immensité de l’Océan Atlantique. L’ensemble offre une surface disponible de 14 200 m2 qui accueille le demi-million de documents dont certains sont rangés sur les étagères et d’autres stockés et précieusement conservés. La Bu contient aussi des espaces de lecture et d’études, des salles de conférences, des box individuels, une salle-cyber, etc. En tout, 1729 places assises sont disponibles. Impressionnant mais est-ce suffisant ? En 1999, l’Ucad comptait 25 000 étudiants. En 2023, on est passé à 89 589 étudiants ; or le nombre de places offertes par la Bu est restée presque inchangé. La mise en place d’une bibliothèque numérique permet non seulement d’accommoder ce surplus d’étudiants mais aussi et surtout de protéger les collections de l’usure ou du vol.
Une bibliothèque à l’assaut du numérique
La bibliothèque numérique de l’Ucad permet un libre accès à une partie de sa collection incluant thèses et mémoires, articles scientifiques, publications de l’Université et documents rares. Pour l’instant, probablement à cause de problèmes de droits d’auteur, une majorité de livres disponibles à la Bu ne sont pas numérisés. Les étudiants et chercheurs doivent donc les acquérir eux-mêmes ou emprunter les quelques exemplaires disponibles à la Bu. Toutefois, il faut noter que la bibliothèque est abonnée à des revues scientifiques internationales telles que Scholar Vox et Cairn. Les étudiants inscrits peuvent donc accéder en ligne à des publications scientifiques dans différents domaines du savoir. Autant le bien-être du corps dépend de la santé du cœur, autant la performance de l’Ucad est inévitablement liée à l’état de la Bu. C’est le cœur battant du temple ou serait-ce le puits qui désaltère le sanctuaire ?
ANTONIO GUTERRES CONDAMNE FERMEMENT L’ATTAQUE MEURTRIERE DES FSR CONTRE UN VILLAGE AU SOUDAN
Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, António Guterres, a condamné ‘’fermement’’ l’attaque meurtrière qui aurait fait plus de 100 morts dans le village de Wad Al-Noora, dans l’État de Gezira au Soudan
Dakar, 7 juin (APS) – Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, António Guterres, a condamné ‘’fermement’’ l’attaque meurtrière qui aurait fait plus de 100 morts dans le village de Wad Al-Noora, dans l’État de Gezira au Soudan en raison d’une guerre qui perdure depuis un an.
Cette attaque aurait été perpétrée le 5 juin dernier par des Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) en guerre contre l’armée soudanaise depuis avril 2023.
António Guterres ‘’demande instamment à toutes les parties de s’abstenir de toute attaque susceptible de blesser des civils ou d’endommager des infrastructures civiles’’, a indiqué, jeudi, son porte-parole, Stéphane Dujarric.
Dans une déclaration relayée par Onuinfo, l’agence d’information de l’ONU, le Secrétaire général des Nations unies a exprimé son inquiétude face ‘’aux immenses souffrances’’ de la population soudanaise en raison de la poursuite des hostilités.
M. Guterres appelle l’armée et les paramilitaires à ‘’taire leurs armes’’ pour l’intérêt du Soudan et à s’engager ‘’sur la voie d’une paix durable pour le peuple soudanais’’.
Stéphane Dujarric a fait part de la détermination des Nations Unies à soutenir les efforts de médiation de l’Envoyé personnel du Secrétaire général, Ramtane Lamamra dans le but d’arriver à une paix durable au Soudan.
IL N’Y A PAS DE DYARCHIE AU SOMMET DU POUVOIR!
Dans un entretien exclusif accordé au « Témoin », Abdou Aziz Mbaye, membre de la conférence des leaders de «Diomaye président», et président du mouvement «FUTURSEN », assure que toutes les promesses du nouveau régime seront tenues.
Propos recueillis par : Christian SENE |
Publication 07/06/2024
Lors de la dernière élection présidentielle, qui s’est tenue le 24 mars, vous avez soutenu le candidat Bassirou Diomaye Faye à travers la coalition éponyme. Quelles sont les raisons d’un tel choix au vu de la multiplicité de candidats qui sollicitaient alors les suffrages de nos compatriotes ?
Abdou Aziz MBAYE – À côté de mes activités professionnelles, j’ai toujours mené une réflexion politique. J’ai d’abord voulu m’engager en politique après la présidentielle de 2000 mais, avec la défaite du président Abdou Diouf que je soutenais, j’ai préféré prendre du recul et m’occuper de mes affaires. J’aurais pu soutenir son successeur, le président Abdoulaye Wade, que je connaissais et qui avait été professeur invité dans l’Université où j’étudiais mais, moralement, je ne pouvais pas le faire compte tenu de tout ce qui me liait aux socialistes !
Par la suite j’ai aidé, y compris financièrement, le candidat Macky Sall qui lui a finalement succédé, et qui était porteur d’immenses espoirs au début de son magistère, mais il y a eu des blocages. Des responsables avec qui j’entretenais pourtant de très bons rapports n’ont pas voulu que je l’approche. La fin de son « règne » a été ce que tout le monde sait et je n’ai pas besoin d’y revenir. Pour participer à ma manière à l’animation du débat démocratique, j’ai créé un mouvement de réflexion appelé FUTURSEN.
En tant que socialiste, je ne pouvais pas comprendre, encore moins accepter, que l’on mène des politiques libérales dans des pays pauvres comme les nôtres. Il fallait mener des réflexions sur des problématiques comme le chômage endémique des jeunes avec son corollaire, l’émigration massive et périlleuse vers l’eldorado européen, mais aussi sur la santé, l’éducation, l’économie etc. Les pouvoirs libéraux ont fait beaucoup d’investissements dans ce pays. Malheureusement, ces investissements n’étaient pas productifs pour la plupart. Or, j’ai connu durant mon adolescence un Sénégal industrialisé notamment dans des filières comme le textile (Sotiba Simpafric et Icotaf entre autres), le cuir (Bata), les huileries (Sonacos, Pétersen) etc. L’ajustement structurel est venu casser tout cet outil industriel. Nous n’avons pas su nous insérer dans la division internationale du travail comme disait le président Senghor. Au rendez-vous du donner et du recevoir, nous n’avions rien à offrir. Sur le plan de l’intégration économique africaine, Air Afrique était un magnifique symbole hélas cassé lui aussi.
Vous ne nous dites toujours pas pourquoi est-ce que vous avez choisi de soutenir Bassirou Diomaye Faye…
Il faut dire que j’avais voulu me présenter à la présidentielle mais j’ai buté sur l’écueil des parrainages. Etant donné que j’étais déjà dans l’opposition, j’ai été séduit par l’éthique de conviction et de responsabilité du candidat Bassirou Diomaye Faye et de son mentor. Sur le plan professionnel, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, qui ne font en réalité qu’un, sont non seulement très compétents mais aussi faisaient preuve d’une intégrité sans faille dans le travail. Vous me permettrez à ce propos de raconter une anecdote : J’ai un ami qui est un cadre dirigeant dans une très grosse entreprise de la place. Bassirou Diomaye Faye y a effectué une mission de vérification fiscale au terme de laquelle il a infligé un redressement salé à l’entreprise. On lui a proposé une très grosse enveloppe pour qu’il ferme les yeux mais il l’a refusée en disant : « le produit de ce redressement, c’est pour la Patrie ». Et croyez-moi, il n’est pas facile de rejeter le montant qu’on lui proposait ! Diomaye c’est Sonko et Sonko c’est Diomaye. Leur engagement pour le peuple leur a fait subir les foudres répressives du régime du président Macky Sall. Malgré tout, ils ont tenu sans jamais rompre. Tout cela a fait que mon choix s’est porté sur Bassirou Diomaye Faye. Lui et Sonko sont porteurs d’espoirs.
Justement, ces espoirs ne sont-ils pas en train d’être déçus deux mois après leur accession au pouvoir quand on voit qu’une bonne partie de l’opinion leur reproche de ne pas avoir tenu leurs promesses relatives à l’appel à candidatures pour certaines fonctions, à la réduction du prix des denrées ou à la reddition des comptes pour ne prendre que ces trois exemples ?
Mais ils viennent seulement d’arriver au pouvoir ! Et puis, ils ont trouvé une situation économique et financière très difficile. Il leur faut du temps pour tenir leurs promesses. Les populations qui les ont élus massivement doivent être patientes. S’agissant du coût de la vie, il y a des paramètres extérieurs à prendre en compte, la plupart de ces denrées sont importées et leurs cours sont fixés sur les marchés internationaux. Et il y a aussi les accords avec le FMI et la Banque Mondiale à respecter. C’est compliqué mais ils y parviendront. Toutes les promesses seront tenues au fil du temps. Sans compter que le président Bassirou Diomaye Faye ne dispose pas de majorité à l’Assemblée nationale pour pouvoir faire voter toutes ses réformes. Pour ce qui est de la reddition des comptes, le président de la République et son Premier ministres de même que leurs ministres sont en train de faire l’état des lieux. D’ores et déjà, ils ont fait savoir qu’aucun rapport des corps de contrôle ne sera mis sous le coude. La justice fera son travail sans entrave et à son rythme. En ce qui concerne les appels à candidatures, tout nouveau pouvoir a besoin de gouverner avec des gens de confiance dans un premier temps. Là aussi, la promesse sera tenue. L’essentiel c’est de donner du temps au temps comme disait un grand homme politique français.
A côté de ces « mauvais points » décernés par la nouvelle opposition, pouvez-vous nous citer quelques bons points à l’actif du nouveau pouvoir que vous soutenez ?
Dans le domaine de l’agriculture, le président de la République et le Premier ministre ont pris toutes les dispositions pour que, pour la première foire, tous les intrants parviennent directement jusqu’aux véritables ayants droit que sont les paysans. Ce en éliminant les intermédiaires parasites. Pour cela, ils ont mis à contribution l’Armée. Surtout, ils ont honoré leur promesse de régler — et à bonne date — tous les arriérés dus aux fournisseurs de semences et d’engrais. Ensuite, il y a les Assises de la justice qui viennent de s’achever avec des recommandations saluées par tout le monde qui devraient se traduire par une modernisation de notre justice et sa réconciliation avec le peuple au nom duquel elle est rendue. Le Président a donc tenu sa promesse de tenir des assises inclusives sur la justice en profitant de la journée nationale du dialogue fixée au 28 mai de chaque année. Pour dire vrai, il s’agissait juste de parfaire notre système judiciaire car le Sénégal bénéficiait déjà d’une bonne justice reconnue en Afrique et dans le monde entier. Une justice et, surtout, d’excellents magistrats à l’image de feus Kéba Mbaye et Youssou Ndiaye pour ne citer que ceux-là. Destinataire des recommandations, le Président Bassirou Diomaye Faye va prendre les mesures qui s’imposent
Il y a aussi la lutte sans merci que lui et son Premier ministre mènent contre la maffia des prédateurs du foncier. Il y a eu une gestion scandaleuse du foncier sous les deux précédents régimes avec notamment l’accaparement du Littoral et du domaine public maritime privatisé au profit de privilégiés de ces régimes. Le Président s’est rendu lui-même dans la région de Thiès, sur le site du projet dit Mbour IV pour arrêter une véritable mise sous coupe réglée du patrimoine foncier de cette zone au profit de quelques individus. Le Président et le Premier ministre ont martelé leur volonté ferme de mettre un terme à ce banditisme foncier. Ce sont là quelques bons points seulement à l’actif des nouvelles autorités.
Deux mois après son arrivée aux affaires, le nouveau pouvoir a déjà à son actif — à son passif devrait-on dire ! — des arrestations d’activistes et des gardes-à-vue de journalistes. Les défenseurs des libertés s’inquiètent d’une reproduction des dérives de l’ancien pouvoir. Que leur répondez-vous ?
Il faut remettre les choses dans leur contexte. Ceux que vous appelez des activistes, plutôt que de mener des batailles d’idées ou de faire des dénonciations à caractère politique, agressent verbalement d’honnêtes citoyens en déversant des insanités sur eux et en les accusant de choses que la morale réprouve. Tout cela sur la base d’un tissu de mensonges. Plus que des blessures résultant d’agressions physiques qui peuvent cicatriser et guérir, les dommages psychologiques et moraux causés par les calomnies de ces pseudo-activistes sont indélébiles et ne s’effaceront jamais. Ils détruisent des vies. Ce genre d’individus, la justice a le devoir de sévir contre eux. Quant aux journalistes, ils doivent s’assurer de la véracité des informations qu’ils publient ce qui est le B-A Ba de leur métier. Les journalistes incriminés n’ont même pas cherché à s’assurer de l’existence du site d’où ils prétendent avoir tiré l’article qu’ils ont commenté. Heureusement que le CORED, qui est le tribunal des pairs, a fait son travail et a estimé que des erreurs ont été commises. L’Armée, le secret de l’instruction, ce sont des choses très sensibles. Le général Kandé n’a parlé à aucun de ces journalistes. Nous avons une Armée républicaine et loyale. Une Armée « fidèle » disait le président Senghor. Constitutionnellement, le président de la République nomme aux emplois civils et militaires.
Pour en revenir aux arrestations, c’est la justice qui s’est autosaisie. Ce n’est pas le président de la République ou le Premier ministre qui ont demandé d’arrêter tel ou tel. Il ne faut pas ouvrir la boite de Pandore des insultes, des injures et des calomnies.
En tant que membre de la conférence des leaders de la coalition « Diomaye Président », quels conseils donneriez-vous aux nouveaux dirigeants de notre pays dans le sens d’une plus grade réussite de leur mission ?
Il faut qu’elles prennent à bras le corps le problème de l’insécurité. Aujourd’hui, les Sénégalais sont attaqués à coups de machettes en plein jour voire égorgés comme des moutons de Tabaski. Dans certaines zones, les habitants n’osent plus sortir la nuit. Toutlemonde a peur. Des voyous circulant à bord de motos attaquent des citoyens, arrachent leurs téléphones ou leurs sacs, les sabrent s’ils résistent. Il s’y ajoute que notre pays est devenu une plaque tournante du trafic de drogues dures et du faux monnayage. Les saisies records succèdent aux saisies records et elles sont désormais devenues hebdomadaires voire quotidiennes. Et encore ces saisies de drogue et de fausse monnaie effectuées ne sont que la face visible de l’iceberg. L’ampleur de la circulation de faux billets de banque est telle qu’il faudrait songer à doter tous les commerçants de détecteurs. Il faut aussi mettre en place un système d’identification pour qu’on puisse savoir qui est qui surtout les étrangers. Je leur conseillerais aussi de sortir de leurs bureaux le plus souvent possible et d’aller en contact avec les réalités du terrain. Il ne faut surtout pas qu’ils acceptent de se faire isoler des populations qui les ont élus. Last but not least, il me semble qu’il commence à y avoir un peu trop de ministres conseillers. En réalité d’ailleurs, dans l’orthodoxie républicaine, un ministre conseiller, c’est le numéro 2 d’une ambassade. A la Présidence de la République, on doit plutôt trouver des conseillers spéciaux, c’est ce qui avait cours sous le président Abdou Diouf. Et même dans le cabinet du président François Mitterrand, le tout-puissant Jacques Attali avait le titre de conseiller spécial. On peut avoir rang et avantages de ministre sans en avoir l’appellation. Je comprends que tout le monde veuille se faire donner du « Monsieur le ministre » ou « Mme le ministre », mais ce n’est pas orthodoxe. Et il faut mettre fin à cette inflation.
Et que pensez-vous de la dualité qui s’et installée au sommet de l’Etat entre le président de la République et son Premier ministre ?
Il n’y a pas de dyarchie au sommet du pouvoir ! D’ailleurs, j’ai eu à interpeller un jour le Premier ministre — c’était à l’hôtel Azalaï — sur la banalisation des symboles de l’Etat, notamment les flèches tricolores sur les flancs des bus ou des trains voire des avions de la compagnie nationale, et il m’a répondu que cette question relevait des prérogatives du président de la République. Il m’a précisé que lui, Ousmane Sonko, n’est que le Premier ministre nommé par le président Bassirou Diomaye Faye. De même, quand on le voit recevoir des ambassadeurs, il le fait à la demande du Président car il s’agit souvent de discuter de questions économiques ou sectorielles, ce qui relève de ses compétences. La diplomatie, elle, et la défense relèvent du domaine réservé du Président. La relation entre le Président et le PM est fusionnelle et ils travaillent en parfaite complicité.
Pour le reste, comme je le disais tantôt, le Président n’a pas encore de majorité à l’Assemblée. Nous devons donc préparer les législatives et ne pas oublier que si nous avons bénéficié de votes-sanctions contre le précédent régime et aussi de votes d’adhésion au Projet, il y a eu aussi et surtout des votes d’espoir. Cet espoir ne doit pas être déçu. Il faut donc préparer les législatives sous la conduite du député Ayib Daffé, qui est le secrétaire général de Pastef, un homme très ouvert et lucide. L’Opposition qui a reçu un coup KO le 24 mars dernier fait tout pour nous déstabiliser mais ça ne passera pas.
UN FAMILIER DES ARCANES DE L’ETAT
Abdoul Aziz Mbaye est un économiste spécialiste des relations internationales diplômé de Paris Dauphine. Il est titulaire d’un troisième cycle de sciences politiques de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. En France, il a travaillé aux Caisses d’Epargne Ecureuil puis a été chargé d’études au BIPE (Bureau d’Etudes et de Prévisions économiques). Il a aussi effectué un stage à l’ACCT (Agence de coopération culturelle et technique, ancêtre de l’Agence française de développement ou AFD). Rentré au Sénégal, il a dirigé l’Agence d’information et de promotion diplomatique logée à la présidence de la République et dont la mission était de fournir des informations utiles et faciliter l’accueil des investisseurs mais aussi de leur fournir des informations sur les opportunités d’affaires au Sénégal, l’environnement économique, les institutions etc. Bref, une sorte d’Apix avant la lettre. Dans le cadre de son travail à la tête de cette agence, Abdou Aziz Mbaye a été en relation avec les conseillers diplomatiques, en communication du président Abdou Diouf, à qui il voue une admiration sans bornes, mais aussi avec l’ambassadeur Bruno Diatta, le secrétaire général de la présidence de la République, l’amiral Ousmane Sall, aide de camp du Président etc. Mais son plus grand pote à la Présidence, pour ne pas dire son mentor, c’était Cheikh Tidiane Dièye, le très discret journaliste et philosophe conseiller spécial numéro 1 du président Abdou Diouf chargé de la communication et rédacteur de la plupart des brillants discours de ce dernier. Des grands commis qui lui ont fait connaître les arcanes de l’Etat et lui ont appris à connaître au plus haut niveau ce monstre froid. Ils lui ont également inculqué le culte du secret. De ses incursions profondes à la Primature, il a été profondément marqué par de grands Messieurs, des personnalités remarquables comme l’ambassadeur Paul Badji, conseiller diplomatique du Premier ministre, ou le colonel (promu général par la suite) Alioune Samba. Inutile de dire que le très élégant et policé Abdou Aziz Mbaye est nostalgique de cette belle époque aujourd’hui révolue d’un Etat majestueux, solennel et impérial incarné par des personnages d’exception !
NON A LA REOUVERTURE DE LA DECHARGE
Des jeunes des villages de la commune de Chérif Lô regroupés au sein d’un collectif, ont protesté pacifiquement, jeudi dans les rues de Lam-Lam, contre l’aménagement d’une nouvelle décharge dans leur localité où des camions viennent déverser des ordures.
Tivaouane, 7 juin (APS) – Des jeunes des villages de la commune de Chérif Lô regroupés au sein d’un collectif, ont protesté pacifiquement, jeudi dans les rues de Lam-Lam, contre l’aménagement d’une nouvelle décharge dans leur localité, où des camions viennent déverser des ordures.
”Nous avons constaté que depuis hier (mercredi) des camions bennes chargées d’ordures viennent déverser leurs saletés dans notre commune, et plus précisément au niveau de Lam Lam”, a dit Ibrahima Diallo, membre du collectif qui s’oppose à la décharge.
”Nous n’accepterons jamais cette tentative d’achever les habitants de toute une contrée déjà victimes de la pollution causée par les carrières de latérite qui affectent nos enfants”, a dit Ibrahima Diallo, au nom des protestataires.
Les jeunes contestataires disent s’être mobilisés après avoir noté des allers et retours de camions-bennes qui viennent déposer des déchets sur un site non loin de Lam-Lam. Ils disent n’avoir pas été informés auparavant.
Le collectif s’offusque du fait que la Journée de l’environnement, qui devait être un moment de sensibilisation sur le reboisement et contre toute agression de l’environnement, ait été choisie plutôt pour transformer leur collectivité en un dépotoir.
Se disant ”prêts à tout” pour couper court à l’installation de cette déchetterie, synonyme à leurs yeux, d’insécurité et d’insalubrité, les jeunes de Lam Lam et environs, entendent rencontrer toutes les autorités de l’administration territoriales, du sous-préfet au gouverneur, en passant par le préfet.
”Nous avons rencontré tous les chefs de village. Nous leur avons expliqué les conséquences des carrières de latérite dans la localité, avec les nombreux cas de bronchite qui affectent les enfants, sans oublier d’autres maladies pulmonaires qui font des ravages, avec les sociétés présentes dans la zone”, a rapporté Ibrahima Diallo. Ces carrières sont aussi tenues responsables de la baisse de la productivité des arbres fruitiers, et de la fertilité des sols.
Le collectif craint que la création d’un ”Mbeubeuss bis” – allusion faite à la problématique décharge de la capitale sénégalaise -, en plus des conséquences environnementales, ne favorise le banditisme et les agressions, mettant en danger les élèves sur chemin du lycée, situé à un ou deux kilomètres.
Il note qu’à peine les jeunes ont-ils fini de se mobiliser pour décrier l’état de la piste latéritique qui traverse leur commune, qu’on vient leur déverser des ordures.
”Toute la jeunesse de ces six villages dit non et ça doit arrêter immédiatement”, note Diallo. Les localités les plus menacées par ce dépotoir sont, entre autres Lam-Lam, Thiawone, Baliga, Ndiassane Sérère, Koudiadiène, Thiafadji, ont-ils dit.
LE MATCH NUL SENEGAL-RDC ET LA FEUILLE DE ROUTE DU NOUVEAU DIRECTEUR GENERAL DE LA POLICE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les quotidiens parus vendredi commentent le match nul (1-1) entre le Sénégal et la République démocratique du Congo (RDC) pour le compte de la 3é journée des éliminatoires du mondial 2026
Dakar, 7 juin (APS) – Les quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) reviennent largement sur le match nul (1-1) entre le Sénégal et la République démocratique du Congo (RDC) pour le compte de la 3é journée des éliminatoires du mondial 2026 et l’installation officielle du nouveau Directeur général de la police nationale, Mame Seydou Ndour.
Lors de la 3e journée des éliminatoires de la coupe du monde 2026, le Sénégal qui accueillait la République démocratique du Congo au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, a été tenu en échec. Lions et Léopards se sont quittés sur un score nul de 1 but partout. Un partage des points qui relègue le Sénégal à la 2e place avec 5 points.
‘’Les Lions tenus en échec à domicile’’, met à sa Une L’As relevant qu’ ‘’ avec ce résultat les hommes d’Aliou Cissé occupent la deuxième place de la poule B, derrière le Soudan vainqueur de la Mauritanie (2-0)’’.
C’est ”la douche froide”, selon Sud Quotidien. ‘’Tenu en échec (1-1) ce jeudi au stade Abdoulaye Wade par la RDC dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, les Lions perdent deux points dans la course à la qualification et cède la première place du groupe B au Sud Soudan’’, écrit le journal.
‘’Un match nul au goût de cendre pour l’équipe sénégalaise qui, par irrégularité et son manque d’efficacité, a été rattrapé en fin de rencontre par une accrocheuse équipe congolaise’’, note Sud.
Source A relève une ‘’partie de chasse compliquée’’ entre le Sénégal et la RDC, rappelant que ‘’l’objectif était de battre la République démocratique du Congo (RDC) et d’occuper la première place du groupe B après 3 journées’’.
‘’Sans leur leader technique Sadio Mané et deux autres titulaires, Krépin Diatta suspendu par la Caf et Ismail Jacobs blessé, coach Aliou Cissé et ses poulains ont été tenus en échec. Deux précieux points perdus. Ce qui les oblige à dompter les Mauritaniens, s’ils ne veulent pas hypothéquer leur chance en direction du mondial 2026”, rappelle la publication.
‘’Le 100ème nul de Aliou Cissé’’, ironise Le Quotidien. ‘’Le Sénégal a finalement concédé (1-1) hier, lors de la 3e journée des éliminatoires du mondial 2026 au stade Abdoulye Wade de Diamniadio. Un but dans les cinq dernières minutes des Congolais a été fatal au Lions qui laissent filer deux points’’, indique la publication.
Le sélectionneur national du Sénégal, Aliou Cissé, a dirigé contre la République démocratique du Congo son 100e match sur le banc des Lions.
Bès Bi souligne que ‘’ce nul est une mauvaise opération pour les hommes de Aliou Cissé qui perdent la première place du groupe et loupent l’opportunité d’honorer dignement le 100e match du technicien à la tête de l’équipe’’.
‘’Les Lions se sabordent’’, selon WalfQuotidien. Après ce nul, ”Sadio Mané critique vertement Aliou Cissé’’, rapporte de son côté Les Echos, estimant qu”’il est temps de revoir ce système de jeu si on veut redevenir comme avant”.
Les journaux s’intéressent également à l’installation du nouveau directeur général de la police nationale, Mame Seydou Ndour.
”La cérémonie d’adieu aux armes de l’inspecteur général de la police nationale sortant et d’installation de l’inspecteur général de police, Mame Seydou Ndour, s’est tenue, hier, en présence de Jean Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Une occasion saisie par le nouveau directeur général de la police pour dévoiler ses ambitions’’, rapporte Le Soleil qui titre : ”le nouveau Dg promet de profondes réformes”.
EnQuête se fait écho des ”combats du DG Mame Seydou Ndour, citant entre autres, ”la délinquance urbaines et routière ou encore le trafic de drogue”.
”Le nouveau patron de la police nationale a été officiellement installé dans ses fonctions de directeur général. Une occasion pour le contrôleur général, Mame Seydou Ndour de décliner sa feuille de route qui a comme ligne médiane la réconciliation de la police avec les populations par une lutte efficace contre les différentes formes de délinquance, pour assurer la sécurité des personnes et des biens. Mais aussi par une plus grande modernisation de la police avec la révision de la doctrine de la formation”’, écrit le journal L’Info.
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MACKY SALL DANS LE COLLIMATEUR DES VICTIMES DE SON RÉGIME
Malgré une loi d'amnistie, les proches des 86 victimes décédées lors des manifestations de 2021 et 2024 n'entendent pas tourner la page. Ils se sont constitués en collectif et demandent l'arrestation de l'ancien président
(SenePlus) - Les familles de ceux qui ont perdu la vie ou ont été injustement emprisonnés au cours des manifestations de l'opposition ces trois dernières années réclament que justice soit faite. Constituées en collectif dénommé "le collectif des victimes du régime du président Macky Sall", elles demandent aux autorités judiciaires d'émettre un mandat d'arrêt international à l'encontre de l'ancien président pour qu'il réponde de ses actes devant la justice, selon un reportage de RFI.
Le collectif rassemble 650 personnes, des individus arrêtés de façon arbitraire, selon leurs dires, et des proches de victimes décédées lors des manifestations depuis 2021. Babacar Seye, président du collectif, appelle les autorités sénégalaises à émettre un mandat d'arrêt international contre l'ex-président Macky Sall. "Macky Sall ne peut pas être au-dessus de la loi. Nous avons besoin de comprendre... Macky Sall devra être extradé au Sénégal pour répondre de ses actes !", a-t-il déclaré, cité par RFI.
Malgré une loi d'amnistie générale adoptée dans les derniers jours du régime de Macky Sall et portant sur les crimes commis dans le cadre des manifestations entre février 2021 et 2024, Makhou Mandela, dont la femme enceinte de sept mois a été arrêtée en 2023, estime qu'il faut pouvoir examiner cette période devant la justice. "C'est vraiment donner une mauvaise jurisprudence à ceux qui dirigent ce pays ! Il y a des familles déchirées à jamais, des disparus, il faut que justice se fasse ! C'est une obligation pour les générations futures", a-t-il déclaré selon RFI.
Dans l'immédiat, un peu plus de 12 650 personnes ont signé une pétition demandant l'extradition de Macky Sall. Le collectif a également demandé à rencontrer le président Bassirou Diomaye Faye pour exposer leur besoin de vérité, de justice et de réparation, indique le média français.
Cet appel à la justice intervient dans un contexte de tensions politiques au Sénégal, où l'opposition accuse l'ancien président Macky Sall de dérives autoritaires et de violations des droits humains au cours de son mandat. Les manifestations qui ont secoué le pays ces dernières années ont fait de nombreuses victimes et donné lieu à des arrestations massives, selon les opposants.
COMMENT LA DOUANE VERROUILLE LES FLUX DE COCAÏNE
Grâce à leur professionnalisme et à de nouveaux équipements performants, les douaniers sénégalais ont réalisé ces derniers mois des saisies records de cocaïne, à hauteur de près de deux tonnes
Si la lutte contre le trafic international de la drogue était érigée en championnat d’Afrique, nul doute que la Douane sénégalaise serait championne toutes catégories confondues ! En dehors de sa mission fiscale consistant à renflouer les caisses de l’Etat à partir des liquidations des droits et taxes à l’importation, et de protection de l’économie nationale de façon générale, les hommes du Dr Mbaye Ndiaye se sont distingués dans la lutte constante contre les drogues en renfort aux autres forces de défense et de sécurité dédiées. C’est ainsi qu’en moins de six mois, et bien que ce ne soit pas leur principale mission, nos unités des douanes ont saisi près de deux (02) tonnes de cocaïne d’une contrevaleur au détail de plus de 150 milliards CFA. Des saisies record inédites qui constituent un violent coup de poignard porté à l’économie sous-régionale de la drogue. « Le Témoin » a enquêté.
Le Sénégal a réussi là où nos pays voisins ont lamentablement échoué dans la lutte contre le trafic international de drogue. Des pays devenus d’ailleurs des narco Etats. Ces dix dernières années, l’Afrique de l’Ouest est devenue une zone privilégiée de transit pour la drogue en provenance des trois principaux pays producteurs d’Amérique latine que sont la Colombie, la Bolivie et le Pérou. Une drogue à destination de l’Europe. La preuve par les nombreuses saisies record de cocaïne effectuées par les unités des douanes nationales. Ce, grâce à de nouveaux équipements de dernière technologie mis en place par le directeur général des Douanes, Dr Mbaye Ndiaye, et capables de scanner voire détecter tous types de marchandises, de narcotiques sans compter traces d’explosifs et de narcotiques. Des équipements performants renforcés par le fameux flair douanier, qui ont porté leurs fruits sur l’étendue du territoire national.
Rien que ces six derniers mois, près de deux (02) tonnes de cocaïne d’une contre-valeur au détail de plus de 150 milliards CFA ont été interceptées par nos gabelous. Des cargaisons de drogue en provenance pour la plupart des localités frontalières avec la Guinée-Conakry, la Gambie, la Guinée Bissau et le Mali. Un exemple parmi d’autres, cette saisie de 92 kg de cocaïne d’une valeur de 7 milliards CFA réalisée par les éléments de la Brigade mobile des douanes de Koumpentoum. C’était courant mars dernier lors d’un contrôle de routine effectué sur deux véhicules portant des plaques d’immatriculation étrangères.
En dehors de Koumpentoum, les douaniers ont eu à procéder à d’autres saisies à Kidira, Keur-Ayib, Fatick, Mbour etc… Mais l’exploit majeur dans cette lutte contre le trafic international de drogue, c’est la saisie de 1137,6 kg de cocaïne à la sortie de Kidira. Une importante quantité de drogue dure conditionnée en plaquettes et mise dans des sacs soigneusement dissimulés dans le double fond d’un camion frigorifique venant du Mali voisin. Une saisie record d’une contrevaleur de 90 milliards CFA jamais réalisée dans un dispositif terrestre parla Douane nationale. Et, sans doute, même Afrique de l’ouest.
Le flair douanier !
Jusque-là, au Sénégal, la plupart des opérations maritimes ou terrestres dans la lutte contre le trafic international de drogue étaient le fruit d’une coopération internationale en matière de renseignements. Parce que la clé de voûte de cette collaboration est de faire en sorte que les autorités de Police, de l’Armée, de la Gendarmerie ou de la Douane du monde entier disposent des informations nécessaires pour prévenir les trafics de stupéfiants afin de mener des enquêtes approfondies sur les narcotrafiquants, les convoyeurs, les intermédiaires, les parrains et autres complices sur leur propre territoire. Compte tenu du professionnalisme des forces de défense et de sécurité sénégalaises, les services de renseignements américains ou européens leur communiquaient des informations précises et complètes sur des bateaux ou voitures susceptibles de contenir de la drogue. Au finish, il suffisait seulement d’aller intercepter le navire ou le véhicule indiqué. Et le tour voire le coup était joué ! Preuve de l’intégrité de nos douaniers et marins pour ce qui est des saisies maritimes. Car sous d’autres cieux, on imagine des policiers, douaniers ou marins ripoux rentrer bredouilles avec le fameux rapport : « Rien à signaler /R.A.S ! ». Donc pour revenir à cette saisie inédite de près de 1,400 kg réalisée à Kidira, c’est le flair douanier qui a été déterminant ! Un flair douanier, jadis, tant redouté par les fraudeurs et contrebandiers. Parce qu’il s’agit l’ « Adn » historique de chaque agent des douanes acquis par l’expérience et le professionnalisme. Justement ce jour-là, à Kidira, les hommes du Dr Mbaye Ndiaye n’auraient jamais imaginé qu’ils allaient réaliser la plus grosse prise terrestre de drogue dure effectuée dans notre pays. Pourtant au départ, il s’agissait de simples contrôles matérialisés par des « check-points » sur des principales routes nationales. Un dispositif aux équipements adéquats tendant à rechercher des marchandises frauduleuses et réprimer des infractions à la législation douanière. C’est ainsi que le camion frigorifique est tombé dans la nasse. Soudain, nous raconte-t-on, le fameux « flair douanier » a pu conduire les agents de Kidira à porter leurs soupçons sur l’équipage du camion. C’est lors du passage au scanner du camion que les douaniers ont découvert le pot aux roses confirmant leurs soupçons !
La Douane aux avant-postes
Au-delà de leur mission régalienne, les douaniers viennent modestement en appoint aux policiers et gendarmes dans la lutte sans répit que toutes ces forces mènent contre le trafic international de drogue. Encore une fois, de telles prises n’étaient pas évidentes pour les gabelous du fait que leur mission première consiste à pourvoir des fonds ou des recettes pour le budget de l’Etat. Sans oublier la lutte contre la fraude et la contrebande où les soldats de l’économie n’ont plus rien à prouver !
Nous connaissons jusqu’ici, la Gendarmerie qui combat aux côtés des Armées en temps de guerre. Mais en période de lutte contre le terrorisme narcotique, la Douane se distingue de nos jours dans notre pays aux côtés des éléments de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (Ocrtis). Et jusqu’aux avant-postes !
DAKAR, L’EFFONDREMENT D’UN HUB ?
« On peut choisir ses amis, mais passes voisins », selon l’adage qui nous renvoie aux pays limitrophes où serpentent les routes de la drogue débouchant sur notre territoire. Si à nos jours, le Sénégal est assimilé à une plaque tournante de la drogue dure, c’est par rapport aux nombreuses saisies record effectuées par nos forces de défense et de sécurité. Tant mieux ! Ces nombreuses saisies s’expliquent en partie par la surproduction mondiale de cocaïne dont la Colombie reste le principal producteur. Suivent de très loin le Pérou, la Bolivie, le Brésil et le Mexique. Jamais jusque-là dans l’histoire mondiale, renseigne-t-on, la production de cocaïne n’avait atteint la barre des 5.000 tonnes produites et stockées soit une valeur marchande surréaliste de plus de deux millions de milliards de nos francs (deux billards cfa). Et pour tenter d’écouler leur stock, les cartels utilisent les ports africains ou les pays côtiers comme hubs de transbordement pour acheminer la drogue dure vers l’Europe. L’objectif étant de conquérir les larges marchés européens beaucoup plus lucratifs. Justement, c’est là qu’interviennent les grands trafiquants et petits convoyeurs africains pour aider les cartels latino-américains à se débarrasser de cette surproduction.
Si la cocaïne rend fou, l’héroïne tue !
C’est compter, pour ce qui concerne le Sénégal, sans la détermination de nos forces de défense et sécurité qui multiplient leurs efforts pour cerner la mafia sénégalaise afin de briser la chaine de réception. Encore une fois, les cargaisons de cocaïne saisies ne faisaient que transiter par le Sénégal puisque la destination finale reste et demeure l’Europe où la valeur marchande est beaucoup plus élevée. Par exemple, à Paris, le gramme de cocaïne est vendu entre 80 et 100 euros soit 55.000 cfa et 65.000 cfa. Pendant ce temps à Dakar, ce même gramme s’achète entre 35.000 cfa et 40.000 cfa (55 euros et 60 euros) dans les quartiers chics comme Dakar-Plateau, Almadies, Saly-Portudal et Mamelles où la consommation locale est plus forte. Mais pourquoi y a-t-il autant de cocaïne que d’héroïne à Dakar ? Un consommateur endurci de drogue dure joint par « Le Témoin » répond : « Parce que l’héroïne tue alors que la cocaïne rend fou ! C’est pour cela que la cocaïne est plus vendue actuellement dans le monde bien que l’héroïne ou le crack soit moins cher. Il est vrai que l’héroïne circule toujours à Dakar, mais elle est souvent conditionnée sous forme de comprimés ou de liquide injectable » explique en substance notre interlocuteur camé.
LE PDS, EN EAUX TROUBLES, JOUE SA SURVIE...
La décision de remplacer la présidente des femmes du parti fait réagir. Soutiens, menaces de démission, doutes sur la réalité des signatures... Les remous risquent de fragiliser le parti libéral
Tirs groupés sur Karim Wade après le remplacement de Woré Sarr à la tête du mouvement des femmes, menace de démission de l’intéressée par ailleurs députés, vague de soutiens à son égard, souhait de Doudou Wade de voir Me Abdoulaye Wade remplacé au poste de secrétaire général national du parti...Nul doute, le PDS (Parti démocratique sénégalais) est en eaux troubles.
Dans un contexte où seul le parti au pouvoir donne l’impression de régner en maître sur la scène politique nationale depuis sa brillante victoire à la présidentielle du 24 mars dernier, beaucoup de formations tentent tant bien que mal de survivre. C’est le cas du PDS, ancien parti au pouvoir et un des plus prestigieux de notre histoire vu son parcours élogieux et le rôle déterminant qu’il a joué pour l’avènement et le renforcement de la démocratie dans notre pays. Hélas depuis quelques jours, ce parti historique traverse une zone de turbulences suite au changement opéré à la présidence de sa Fédération nationale des femmes. Un changement vécu comme un limogeage par la présidente remplacée et qui a soulevé une vague de contestations dans les rangs de ce parti qui compte une vingtaine de députés à l’Assemblée nationale parmi lesquels, justement, Mme Woré Sarr, la présidente défénestrée. Pour lui manifester leur solidarité, beaucoup de responsables et de militants menacent de démissionner. D’autres, sans aller jusque-là, estiment qu’il est temps que le secrétaire général national du parti, surnommé aussi « Pape du Sopi », soit remplacé à ce poste du fait de sa sénilité. Des sorties qui risquent à coup sûr de déstabiliser voire faire voler en éclats cette vieille formation surtout qu’elles interviennent à un moment où le père fondateur subit le poids de l’âge et n’est plus vraiment en état de diriger. Quant à son fils, Karim, présenté comme le dauphin potentiel et qui est dans les faits le véritable patron actuel du Pds, il est en exil prolongé au Qatar et ne semble pas vraiment désireux de rejoindre le Sénégal. Il administre donc le parti de son père par Whatsapp ou par téléphone.
Le PDS survit aux assauts de Macky Sall
Malgré sa perte du pouvoir et la tentative de démantèlement entreprise par le président Macky Sall à son accession à la magistrature suprême à travers l’emprisonnement ou le débauchage de ses cadres, le Pds a plié et n’a jamais rompu. Ce même si le régime de l’APR-Benno l’a beaucoup affaibli. L’APR-Benno ou, plutôt, le président Sall qui voulait le réduire à sa plus simple expression. Le coup de grâce devait être constitué par l’emprisonnement de Karim Wade. Sous l’accusation d’enrichissement illicite, le tout-puissant ministre « du Ciel et de la terre » sous le règne de son père a été condamné à six mois de prison ferme et au paiement d’une amende de 138 milliards de francs. Après trois ans et demi de détention, il a été exilé au Qatar d’où il n’est pas revenu à ce jour. Depuis lors, c’est de Doha qu’il tire les ficelles du Pds avec la bénédiction de son père.
Pour éviter la mort politique de ce parti créé par son père en 1974, Karim Wade a eu le génie de s’allier avec la grande coalition Yewwi Askan Wi aux dernières législatives au terme desquelles la formation libérale a obtenu vingt et un députés à l’Assemblée nationale. Ce qui lui permettait d’avoir un groupe parlementaire. A la dernière présidentielle, contre toute attente, le PDS a tourné le dos au candidat de la mouvance présidentielle pour soutenir celui de l’opposition en l’occurrence Bassirou Diomaye Faye du Pastef. Toutefois, cette alliance de dernière minute, plus motivée par le souci d’éviter de sombrer avec le pouvoir d’alors dont la défaite était quasi certaine, a été violemment contestée par des députés et des présidents de fédérations. C’est d’ailleurs de peu que la scission avait été évitée. Ayant pris une part non négligeable dans la victoire de Bassirou Diomaye Faye, tout le monde s’attendait à ce que le Pds fût récompensé par des portefeuilles ministériels. Il n’en a rien été. Malgré tout, de manière tacite, il soutient le pouvoir actuel. Contre toute évidence, pourtant, Doudou Wade, l’ancien président de son groupe parlementaire à l’Assemblée nationale estime que le PDS doit… retourner dans l’opposition ! C’est cette étrange position qu’a défendue le propre neveu de Me Abdoulaye Wade au cours d’une émission de radio.
Le PDS ou les prémices d’une implosion
Sitôt Woré Sarr démise de ses fonctions de présidente de la Fédération nationale des femmes du PDS, les réactions n’ont pas tardé. C’est le cas de la députée Mame Diarra Fam qui assimile ce limogeage à une trahison et une humiliation de toutes les femmes du parti avant de prédire d’autres démissions devant intervenir dans la foulée de celle de Mme Woré Sarr. Elle n’a pas été la seule à exprimer sa colère et son soutien vis-à vis de l’ancienne mairesse de Médina Gounass puisque de nombreux responsables et militants libéraux ont exprimé leur soutien à la députée et fustigé son remplacement. Se prononçant sur cette affaire, justement, M. Doudou Wade, tout en estimant que Me Wade doit être déchargé de ses fonctions de secrétaire général national, s’est interrogé sur l’authenticité des signatures des documents actant le remplacement à la tête de la Fédération nationale des femmes. Une façon sans le dire d’indexer Karim Wade accusé par ses détracteurs de prendre des décisions qui n’engagent pas son père. Autrement dit, pour nombre de « sopistes », la décision de « sanctionner » Woré Sarr n’aurait été prise que par Wade-fils. Lequel est accusé de vouloir écarter les militants de la première heure pour se faire entourer par ses propres hommes et femmes afin de faire une Opa sur le parti de son père.
En tout cas, cette vague de contestations risque de porter le coup de grâce à un Parti démocratique sénégalais qui ne dispose plus de sa force d’antan. En tout cas, selon Doudou Wade, avec la prochaine déclaration de politique générale du Premier ministre et la très probable tenue des élections législatives, le PDS, qui se réclame de l’opposition, selon Doudou Wade, ferait mieux d’éviter de provoquer la colère dans ses rangs et devrait au contraire travailler pour son unité et sa massification. Poursuivant, l’ancien patron des députés du Pds estime que ces deux rendez-vous importants (DPG et législatives) peuvent constituer des tests grandeur nature eu égard aux positions que le parti va adopter face au nouveau pouvoir.
Karim Wade, élément incontournable ou facteur bloquant...
Selon toute vraisemblance, Karim Wade est devenu l’homme fort du PDS. Depuis le Qatar, c’est lui qui prend toutes les décisions qui engagent ce pari qui accédé au pouvoir en 2000 après 26 ans d’opposition résolue au régime socialiste. C’est pourquoi d’aucuns le soupçonnent d’être le véritable auteur de la chute de Woré Sarr. De toutes les manières, depuis qu’il a été choisi comme candidat pour faire revenir le PDS aux affaires en 2019 puis en 2024, deux compétitions où il a été déclaré inéligible, l’ancien tout-puissant ministre « du Ciel et de la Terre » s’est positionné comme le seul décideur à qui tout le monde doit obéir au sein du Pds. Ce privilège, il le doit à son père qui l’a mis très tôt en selle pour assurer la relève. Il le doit aussi à sa très grande richesse qui fait qu’il est perçu comme ayant la possibilité de pouvoir financer le parti. Disposant de nombreux et influents soutiens à Touba, d’aucuns avaient estimé qu’il était le mieux placé pour faire revenir le Pds au pouvoir. En dépit de tous ces atouts, pourtant, et sans doute aussi du fait de sa longue absence du territoire national qui l’a éloigné des populations, Karim Wade n’a jamais réussi à se mettre en orbite. En outre, la nouvelle reconfiguration de la scène politique nationale, qui a propulsé le Pastef au pouvoir des dirigeants beaucoup plus jeunes et en phase avec les aspirations du peuple, et tenant surtout un discours anti-système, n’est pas de nature à lui faciliter les choses. Mais tout compte fait, le PDS, disposant d’une longue expérience politique et habitué à surmonter les moments de troubles depuis sa naissance, n’a sans doute pas encore dit son dernier mot. Il doit donc se remettre en ordre de bataille au plus vite vu l’imminence des prochaines échéances politiques. Pour cela, il lui faudra resserrer les rangs et, surtout, bénéficier de la présence de Karim Meïssa Wade sur le terrain !
Par Moussa KAMARA
NET, DEBOIRES ET GLOIRES
Le Net a créé un nouveau type de Sénégalais très accro aux réseaux sociaux, irascibles et trop fermés à tous ceux qui ne partagent pas ce qu’ils croient.
Le Net a créé un nouveau type de Sénégalais très accro aux réseaux sociaux, irascibles et trop fermés à tous ceux qui ne partagent pas ce qu’ils croient.
Ils font certainement partie de ces légions que dénonçait Cuello. Ces individus qui repoussent tout dialogue sont foncièrement des antidémocrates. Ces abonnés de la pensée unique ont naturellement l’insulte à la bouche. Ils ne décortiquent pas, n’analysent point tant l’insulte fuse automatiquement de leurs tripes, aussi nauséabonde que vulgaire.
Cette insolence démontrée en permanence a le don très bizarre d’attirer des partenaires du même acabit dans ce massacre de l’intelligence. Nous, les adeptes du papier journal, qui avions beaucoup d’appréhensions sur l’avenir des imprimeries et les tirages de nos produits, sommes redevenus confiants.
Les experts du digital nous avaient convaincus de la fin prochaine du papier journal comme en Europe et ailleurs. Sauf qu’ils n’avaient jamais prévu l’invasion du Net par des individus creux, fades et anachroniques. Des ‘’entrepreneurs’’ ont créé des sites pour nous informer. A part les sites créés par de véritables journalistes, tous les autres l’ont été par des gens ayant échoué partout avant d’investir dans la presse.
Ni l’éthique ni la déontologie ne les guident. Ils publient sans vérifier toutes les « informations » qui puissent leur apporter des vues et de l’argent. Sans compter les fautes de français récurrentes qui ne semblent effrayer personne dans ces sites. Nous sommes donc confiants parce que ce n’est pas ces gens-là qui vont nous envoyer au rayon des vieux souvenirs. Mais toujours est-il que nous croyons foncièrement au digital. Un digital mené par des hommes et des femmes de qualité.
Cette qualité qui signifie des idées à vendre et à partager. Car ce ne sont pas des insultes, par essence irrévérencieuses et crasses, qui vont nous développer. Car autant les insulteurs sont légion dans le Net, autant la présence de gens vertueux, très corrects et bien formés nous rassure.
Aujourd’hui que tout le monde peut prendre la parole sans y être invité et que personne ne peut réclamer le silence ; comme disait David Von Reybrouck, il leur permit de voter et interdit de parler, contrairement au Sénégal où les gens votent, parlent voire insultent s’ils sont avec le pouvoir ou ailleurs. Vu qu’aucun pouvoir n’est éternel, le mieux serait de s’abstenir d’être malotru bref, d’insulter
IBOU SANÉ HONORÉ DE SON VIVANT PAR L’UGB
Le Département de Sociologie de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis a rendu avant-hier, mercredi 5 juin, un vibrant hommage au Professeur Ibou Sané de son vivant pour le service rendu à la nation sénégalaise et à l’Afrique de manière générale
Le Département de Sociologie de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis a rendu avant-hier, mercredi 5 juin, un vibrant hommage au Professeur Ibou Sané de son vivant pour le service rendu à la nation sénégalaise et à l’Afrique de manière générale. En effet, ce dernier a contribué à la formation de beaucoup d'élites sénégalaises et africaines durant les trente dernières années. Le Professeur Ibou Sané, très joyeux, dit être un soldat du savoir et qu'il se doit de transmettre les connaissances en donnant le meilleur de lui-même.
Ce sont des hommages mérités qui ont été rendus au Professeur Ibou Sané, enseignant-chercheur au département de sociologie de l’Université Gaston Berger de Saint -Louis. Ceci pour saluer son engagement et son dévouement après plus d’une trentaine d’années consacrée à la formation de nombre d’élites au Sénégal et en Afrique. L’homme est un formateur au parcours brillant et qui doit servir de modèle pour la jeune génération d’étudiants. « Aujourd’hui est un grand jour pour le département de sociologie de l’Université Gaston berger de Saint-Louis qui a tenu à rendre hommage à un homme d’exception qui a marqué ces 30 dernières années, la formation des universités et des élites africaines : le professeur Ibou Sané. Comme il est de tradition dans le département de célébrer nos anciens, nous avons tenu à organiser cette cérémonie de son vivant, notamment pour lui témoigner toute notre gratitude et notre reconnaissance pour le service rendu avec tant de générosité, avec tant de loyauté, mais aussi avec un fort sens du devoir », a-t-on fait savoir à l’occasion de cette cérémonie lors de laquelle son cursus riche en enseignements a été revisité.
Un hommage très bien accueilli par le professeur Ibou Sané qui a exprimé toute la joie qui l’anime. « Cela me fait énormément plaisir que mes pairs, mes étudiants bref la communauté universitaire m’aient rendu bien cet hommage et c’est une source de motivation supplémentaire qui prouve à suffisance que partout où nous sommes, nous devons être au service de la communauté et de la collectivité. Je suis très content qu’ils aient pensé à moi devant ma famille, mes amis, mes parents, mes collègues, mes étudiants entre autres. Parce qu’après tout nous sommes des soldats du savoir et nous devons transmettre les connaissances en donnant le meilleur de nous-mêmes », a déclaré Ibou Sané qui s’est dit également très reconnaissant vis-à-vis du département de Sociologie de cette université de Sanar.