SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
29 juin 2025
«LA PLUS GRANDE SCENE AMERICAINE POUR PARLER DES PRODUCTIONS AFRICAINES»
New York African Film Festival - Tenues traditionnelles des quatre coins de l’Afrique, présence de plusieurs générations de la diaspora, mais aussi de curieux qui n’ont jamais mis les pieds sur le continent...
Tenues traditionnelles des quatre coins de l’Afrique, présence de plusieurs générations de la diaspora, mais aussi de curieux qui n’ont jamais mis les pieds sur le continent... L’atmosphère est bon enfant, et les échanges et discussions sur les films sont nombreux. «Sincèrement, je suis comblée lorsque je vois des réalisateurs, des acteurs ou actrices qui parlent, s’assoient avec les spectateurs, jeunes, ou moins jeunes, car l’échange, la discussion sont parmi les éléments les plus importants de ce festival», déclare Mahen Bonetti, la fondatrice et directrice du Nyaff. «Il faut un débat constant et amener l’Afrique sur le devant de la scène par le cinéma, mais il faut aussi que les gens se mélangent, apprennent les uns des autres, et c’est l’une des raisons qui m’a fait démarrer ce festival, il y a plus de trente ans.» Née en SierraLeone et venue à New York faire des études de communication dans les années 80, Mahen Bonetti réfléchit rapidement à la manière de rendre plus visible son continent de naissance, dans un pays souvent critiqué pour son manque d’ouverture vers l’extérieur.
Les Etats-Unis sont alors en plein débat sur la question de la visibilité des communautés afro-américaines, et la jeune étudiante veut amener l’Afrique dans la discussion. Un évènement vient donner un coup de pouce supplémentaire à son projet. «Lorsque la chanson We are the world, de Usa for Africa, portée par Michael Jackson et Lionel Richie, est sortie en 1985, on a senti qu’il y avait une montée de l’intérêt porté sur l’Afrique, car ce titre a eu un succès immense, et les gens ont commencé, ici, à s’intéresser aux thématiques de l’Afrique : la pauvreté certes, mais pas seulement. Ça a été l’élément qui a aidé à une prise de conscience», se rappelle-telle. Avec une bande d’amis, ils démarrent l’aventure du Nyaff en 1993, avec une première édition essentiellement consacrée au cinéma de la légende sénégalaise Ousmane Sembène. «Je m’en souviens comme si c’était hier, sourit la directrice du festival. On avait réussi à le faire venir, à ouvrir la porte des Etats-Unis à des réalisateurs africains, à les faire connaître ici, et les gens ont tout de suite accroché. On a senti dès le départ que le cinéma africain attirait une grande curiosité, et on a continué sur la lancée.»
Depuis plus de trois décennies, des rétrospectives de Djibril Diop Mambéty, de Abderahammane Sissako, mais aussi de Fanta Régina Nacro et Jean-Pierre Bekolo, ont été organisées, et l’édition 2024 a mis un coup de projecteur sur la légende camerounaise Jean-Pierre Dikongé Pipa, venu parler des productions de son pays avec son compatriote Jean-Marie Téno. «C’est primordial, vital pour la promotion du cinéma africain, d’avoir des festivals comme le Nyaff», souligne le réalisateur. «C’est un marché hyper compétitif, mais il y a un public pour regarder les films venus du continent, et avoir une fenêtre de visibilité à New York, c’est peut-être la meilleure porte d’entrée, la plus grande scène américaine pour parler des productions africaines.»
Apporter les œuvres cinématographiques africaines et de la diaspora sur grand écran
Pour Mahen Bonetti, le festival grandit et prend une place importante dans le panorama des événements liés au septième art dans la Grosse Pomme, malgré la concurrence énorme du Tribeca Film Festival, mais aussi du New York Film Festival, deux mastodontes qui attirent plus de 10 000 spectateurs par an. «Mais on continue de se faire une belle place au soleil, et on voit de plus en plus de personnes venir [environ 400 personnes pour la soirée d’ouverture, 80% de taux de remplissage des séances en moyenne, Ndlr], et notre programme s’allonge, année après année ! C’est plutôt bon signe.» «Lors des premières années, nous avions 7-8 films et on ne savait pas vraiment quand on aurait des salles disponibles, on était dans la débrouille la plus totale, se souvient la fondatrice. Trente ans plus tard, on projette plus de 90 films, de 30 pays différents, sur plus de trois semaines. Le festival est bien installé, mais il faut toujours continuer à se battre.» Autre objectif important, attirer les jeunes, et continuer à créer une discussion pour apporter les œuvres cinématographiques africaines et de la diaspora sur grand écran de ce côté de l’Atlantique, où la curiosité pour le sujet est croissante. «Ce festival a permis à des Sembène et autres d’être vus et connus aux Etats-Unis, mais il faut viser de plus en plus large en mixant les œuvres classiques et les nouvelles tendances, comme les films d’animation et les courts métrages par exemple, explique Mahen Bonetti. Mais aussi donner de la voix et une tribune aux jeunes talents du continent et de la diaspora.»
Rfi
Par Yakhya DIOUF
POURQUOI L’ARABE AU PALAIS ?
Depuis que le président Bassirou Diomaye Faye, a décidé de créer une Direction des affaires religieuses logée à la présidence de la République, qui s’occuperait, entre autres, de l’insertion des diplômés en langue arabe, les commentaires vont bon train
Depuis que le président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a décidé de créer une Direction des affaires religieuses logée à la présidence de la République, qui s’occuperait, entre autres, de l’insertion des diplômés en langue arabe, les commentaires vont bon train. Pourquoi une telle direction au Palais ? Pourquoi pas un haut-conseil ? Pourquoi un traitement de faveur pour l’arabe ? Et l’anglais qui chaque jour étale son audience ? Autant de questions auxquelles nous allons tenter, selon notre sensibilité, d’apporter des éléments de réponses.
Mais auparavant, je voudrais tenter de placer ces actes politiques dans leur véritable contexte, à savoir les relations entre pouvoirs politique et temporel. Et pour cela, je m’appuierai essentiellement sur l’ouvrage de Christian Coulon intitulé Le marabout et le prince. Islam et pouvoir au Sénégal, Paris, Pedone, 1981, 317 pages. Ouvrage dont la lecture m’a particulièrement convaincu de par sa pertinence par rapport au phénomène «pouvoir-marabout».
Le Sénégal, on le sait, a souvent représenté pour l’africanisme français, un «laboratoire». L’ouvrage de Christian Coulon illustre, par la couverture théorique et la présentation des résultats, un nouveau courant de l’anthropologie politique.
Le marabout et le prince de Christian Coulon me paraît contribuer, par une remise en situation des données et des contextes, à lire, à relire le politique dans l’islam.
Christian Coulon nous dit dans sa conclusion : «Si nous voulons comprendre le politique dans les différents lieux où il s’inscrit, il faut renoncer à voir dans le sacré un discours immature, piégé et archaïque. L’islam sénégalais donne sa substance et sa forme au politique dans les conditions -les limites- que j’ai analysées parce que les Sénégalais ont trouvé en lui la parole qui semblait convenir à leurs espoirs, justement parce que sa plasticité offrait une gamme extraordinaire de système d’action et d’interprétation» page 298.
Aussi, l’illustration de ce propos dans l’histoire politique du Sénégal est-elle relativement aisée. Rappelons les relations privilégiées de Léopold Sédar Senghor, le chrétien, avec Serigne Fallou Mbacké, avec son fameux : «Senghor Seng ca Kao.» Celles du Président Abdou Diouf et Serigne Abdoul Ahad Mbacké, et du Président Abdoulaye Wade avec Serigne Saliou Mbacké. Président Macky Sall avec la modernisation des cités religieuses.
Ces perspectives relativement nouvelles de la recherche sont fondées sur un changement de point de vue simple mais fondamental.
De mon point de vue, il consiste en ce que «cette culture musulmane mérite donc d’être prise au sérieux» dans l’exercice de tout pouvoir politique, ici au Sénégal, quelle que soit la couleur de ceux qui accèdent au pouvoir. C’est pourquoi la visite que l’actuel Président que l’on percevait comme «salafiste», a consacrée aux guides religieux en commençant par Touba puis Tivaouane, est salutaire, à plus d’un titre.
Entendons-nous bien, le «prince» de Christian Coulon est aussi celui de Machiavel. C’est l’éternel gouvernant, comme on parlerait d’un éternel féminin. A travers les avatars successifs des souverains wolofs, toucouleurs ou sérères, du commandant de cercle de la période coloniale ou du préfet sénégalais contemporain, le prince concrétise le principe d’une hégémonie naturelle et temporelle dont le «marabout» et le «prince» sont les deux figures de proue. Il en sera ainsi pour longtemps encore ! C’est une tradition bien ancrée dans les mœurs de la République.
En face du «prince», le «marabout» est d’abord le moine soldat, surtout de la tradition confrérique, le combattant de la foi de l’islam et de l’Hégire. Avec le soufisme, le marabout devient souvent un ascète, un saint, un waliyou - cas de Serigne Saliou Mbacké détaché complètement des choses de ce bas monde dont il est le contempteur.
Durant la période coloniale, les marabouts deviendront ainsi tour à tour les auxiliaires administratifs des souverains wolofs, les cadres de l’Almamyat toucouleur dans la vallée du Sénégal, puis les «courtiers» de l’administration coloniale française.
Ainsi, les années quatre-vingt s’ouvrent sur une interrogation décisive pour l’avenir du régime politique «socialiste» au Sénégal. A la suite de la transmission du pouvoir présidentiel de Léopold Sédar Senghor à Abdou Diouf, «les marabouts» vont-ils négocier une nouvelle alliance, comme les y incitent bien des hommes politiques sénégalais ?
En tout état de cause, s’il est facile, en 1980, de designer les enjeux et identifier les partenaires, telle n’était pas la situation à la fin des années soixante, quand Christian Coulon a entrepris ses recherches de terrain.
Par ailleurs, dans les cercles dirigeants sénégalais, les marabouts étaient traités de «citoyens comme les autres», mais bien utiles pour calmer les émeutes, depuis mai 1968 jusqu’à juin 2021.
Voilà, esquissé à grands traits, le tableau général qu’offrent les relations relativement complexes entre les pouvoirs politique et temporel dans notre pays. Et c’est justement dans ce cadre que la récente décision du nouveau Président quant à la Direction des affaires religieuses, ainsi que l’insertion des diplômés en langue arabe, a été prise. Cette direction sera logée à la présidence de la République.
Il faut dire que loger les affaires religieuses à la Présidence n’est pas chose nouvelle. Le Président Wade avait nommé, à ses côtés, un ministre-conseiller chargé des questions religieuses.
Cette entité n’avait pas fait long feu, faute de contenu précis. Maintenant, on nous parle de «direction» ; pour diriger quoi ? Comment ? Va-t-elle donner des directives, des instructions, appelez cela comme vous voulez, aux confréries ? Va-t-elle poursuivre simplement ce que faisait le ministre de l’Intérieur à l’occasion des cérémonies religieuses ? Autant de questions pour le moment sans réponses, et qui nous installent dans une amphibologie fondamentale. Attendons de voir.
Quant à l’arabe, on nous dit que la direction va s’occuper, entre autres, de l’insertion des diplômés en langue arabe. Et ceux qui sont diplômés dans les autres langues, de longue date et qui végètent toujours, qui va s’occuper d’eux ? Les diplômés en langue arabe sont-ils plus méritants que ceux qui le sont en français, la langue officielle de travail bien consignée dans la Constitution ? Que faire des autres langues, notamment l’anglais en pleine expansion ? Quel traitement pour l’allemand, l’espagnol et le russe, pour ne citer que ces langueslà ? Et nos langues nationales ? Ces questions, à mon sens, méritent réponses !
Pourquoi pas une Direction de l’alphabétisation et des langues nationales à la présidence de la République ? De toute façon, quel que soit le statut que lui confèrent les nouvelles autorités, ce n’est pas l’arabe, quel qu’en soit l’usage qu’on en fera, qui développera le Sénégal !
De ce point de vue, le professeur Cheikh Anta Diop, dans Nations Nègres et Culture Tome I page 415, à propos de la nécessité de développer les langues nationales, nous dit ceci : «Il est plus efficace de développer une langue nationale que de cultiver artificiellement une langue étrangère ; un enseignement qui serait donné dans une langue maternelle permettrait d’éviter des années de retard dans l’acquisition de la connaissance…» Alors pourquoi l’arabe ?
Je reste persuadé que pour régler des questions aussi sensibles, une réflexion approfondie, menée de concert avec tous les acteurs impliqués en la matière, doit être privilégiée, car une telle entreprise ne doit pas se résumer à inaugurer des chrysanthèmes.
Et puis, de quelle insertion parle-t-on ? N’existe-t-il pas déjà un baccalauréat arabe ? Les portes de l’Ecole nationale d’administration –Ena- ne sont-elles pas ouvertes aux arabisants ? Ne compte-t-on pas des instituteurs et professeurs dans le système éducatif sénégalais, formés dans les Crfpe -Centres régionaux de formation des personnels de l’éducation- et l’Ens -l’Ecole normale supérieure-, l’actuelle Fastef ? N’existe-t-il pas des inspecteurs en langue arabe ? Et que sais-je encore ! N’amusons pas la galerie ! La question est trop sérieuse pour être politisée au risque de créer des frustrations de nature à générer des troubles inutiles. Maintenant, si c’est pour attirer les fonds saoudiens et du monde arabe en général, cela constitue une autre paire de manches qui mérite réflexion. Bu ñu kène nax.
En somme, remarquons simplement que la communauté confrérique se veut un cheminement -la confrérie est une «voie» ou tarixa- et non instituée en assemblée –ecclésia- bien que le glissement de la «tarixa » à la «dahira» complique en fait par ses relents politiques les configurations des modes d’organisation sociale. Mais au-delà de ces considérations politico-religieuses, les enjeux sont purement économiques et financiers. Alors pourquoi pas ne pas recourir aux institutions de Bretton Woods -Fmi et Bm- , qui prêtent même aux pays riches. La dette en soi n’est pas mauvaise, l’essentiel reste l’usage qu’on en fait. N’oublions pas que la France est l’un des pays les plus endettés de la zone Euro.
Yakhya DIOUF
Inspecteur de l’Enseignement élémentaire à la retraite
Par Ibou FALL
UN PEUPLE, UN BUZZ ET UNE FOIRE
L’adversité des années 60-70 aura raison finalement de la quête d’excellence de la République. A force de reculades, la République devient la foire d’empoigne où l’on vend en solde sa vertu et aux enchères sa mauvaise éducation
A partir de quel moment ce pays de brillants sujets s’est-il mis à croire qu’un président de la République et son Premier ministre doivent enseigner aux administrés à balayer les rues, en joignant l’acte à la parole, forçant le nouveau gratin du régime à poser en tenue d’éboueur, chacun près de sa brouette, pelle à la main ?
Lorsque la France consent à nous lâcher la bride, en 1960, nous avons l’un des chefs d’Etat les plus classes de la planète. Le modèle achevé de l’aristocrate que la mystique de la République habite, effrayant de culture, pétillant d’intelligence et éblouissant de savoir-vivre. Son lieutenant, le chef du gouvernement, est un ascète féru de spiritualité, un intellectuel pur jus obnubilé par sa mission : snober le sous-développement, affamer la pauvreté, assoiffer l’ignorance.
Le tandem est surréaliste… Le Sérère catholique issu d’une famille polygame qui ne s’entend qu’avec les chefs religieux musulmans, figures inédites de la féodalité ; et le Toucouleur musulman, fils de monogame, qui ne fait confiance qu’aux ecclésiastes gauchistes ; le gosse de riche et le moutard du policier.
Ces deux phénomènes ont toutefois un point commun : ce sont d’anciens sujets français qui ne tolèrent pas la médiocrité. La moindre des exigences, pour frayer avec ce régime, est alors d’avoir de la tenue et de l’instruction…
L’adversité des années soixante et soixante-dix aura raison finalement de la quête d’excellence de la République : les années de sècheresse mâtinées des troubles de la géopolitique mondiale vont éroder le standing de l’élite locale après que le tandem iconoclaste aura implosé le 17 décembre 1962. Et la barque va tanguer dans les tempêtes au point d’en perdre ses repères.
Les gens de peu sont en plein désarroi quand arrive sur la scène publique une nouvelle race de parvenus…
Des Sénégalais plus que bon teint, partis à l’aventure avec leurs seuls baluchons, et quelques compétences en abracadabra, et qui rentrent après de tumultueuses odyssées pour étaler leurs réussites inexplicables et leurs fortunes qui sentent le soufre…
Une garnison de rustres frustes qui se soignent : ces braves gens sont riches et tiennent à ce que ça se sache
Ils exhibent leurs deniers au nez des crève-la-faim, courtisent les griots et enrichissent les bijoutiers, subventionnent la contre-culture dont Sorano sera le temple et Médina Sabakh, la terre promise. Le Ramadan est la pause annuelle vertueuse ; le vendredi, leur jour de sainteté obligée où l’on compte les authentiques Sénégalais à l’entrée des mosquées dans lesquelles il faut se faire remarquer ; et la lutte, le rendez-vous dominical du gratin vernaculaire.
Leurs pantalons sont bouffants, leurs broderies de boubous damasquinées ; ils ont les épousailles fantasques, les baptêmes tonitruants et les funérailles psychédéliques. Comme si ça ne suffisait pas, leurs marabouts deviennent iconiques, leurs superstitions sont une religion, leurs mythes, des vérités historiques et leurs croyances font forces de lois.
Un député sénégalais, Mamadou Fall «Puritain», du haut de la tribune de l’Assemblée nationale, prêche dans le désert quand il dénonce dans ces années-là, «ceux qui se mettent à piailler jusqu’à quatre heures du matin pendant que les gens dorment !».
Personne ne le prend au sérieux…
Ces Sénégalais du second type vont s’enhardir et disséminer leurs tares à tous les étages de la République, en tirant l’élite par le bas pour poser en maîtres du pays. Ils prennent d’assaut les quartiers chics, envahissent le monde des ragots et s’arment de légions de laudateurs. Pour parler comme en 2024, ils sont le buzz.
Ça étale son sans-gêne de nouveau riche et porte l’arrogance comme gage de citoyenneté : ça pense la démocratie à hauteur de son inculture et retaille le Sénégal en un ghetto où triomphent l’ordinaire fainéantise, l’insatiable cupidité et la bestiale concupiscence.
Le legs de cette engeance se résume à des faillites retentissantes, des demeures délabrées et des héritiers sans âme.
Pour couronner le tout, ils nous inventent une nouvelle institution, le secteur informel, garant de la débrouille nationale, laquelle installe au rang de valeurs absolues la fourberie, le désordre et la saleté…
Senghor les tolère, Diouf les reconnaît et Wade les institutionnalise.
A force de reculades, la République devient la foire d’empoigne où l’on vend en solde sa vertu et aux enchères sa mauvaise éducation. Parler français est une ignominie, savoir se tenir, une tare.
Pour mon plus grand malheur, dans ma jeunesse tourmentée, lorsque je croise de brillants esprits qui me parlent comme à un égal, l’un d’eux me transmet son regard implacable sur cette faune bigarrée aux airs conquérants et aux certitudes déjà définitives. Il n’arrive pas à les envier, et les plaint même, malgré leurs efforts monstrueux pour susciter la déférence, la convoitise, la jalousie… Son verdict péremptoire me marque à jamais : «Ils mangent trop gras, boivent trop sucré et, en plus, baisent de la mauvaise fesse !»
LENTEURS DE LA CONNEXION MOBILE ET FIXE, LA SONATEL S’EXPLIQUE
Selon l'opérateur téléphonique , c’est suite à un incident sur le câble sous-marin ACE, que certains clients pourraient rencontrer des lenteurs sur leurs connexions internet.
Depuis le début de la semaine, des lenteurs sont notées dans la fourniture de la connexion internet autant mobile que fixe.
Face aux complaintes, la SONATEL s’est fendue d’un communiqué pour donner les raisons.
Selon la note, c’est «suite à un incident sur le câble sous-marin ACE, que certains clients pourraient rencontrer des lenteurs sur leurs connexions internet».
La note de poursuivre que «les équipes techniques de l’entreprise sont actuellement mobilisées et travaillent avec diligence pour résoudre cette situation le plus rapidement possible ».
En attendant, les usagers qui ne sont pas rembourser continuent d’en pâtir.
ADAMA FAYE EST LIBRE
Le frère de l’ex-Première dame devait être déféré au parquet ce jeudi. Depuis l’annonce de son arrestation, ses proches tentaient de trouver un règlement à l’amiable pour éviter une poursuite judiciaire.
Placé en garde à vue, hier mercredi, Adama Faye, frère de l’ex-Première dame, Marième Faye vient d’être libéré. Il a été arrêté par les éléments de recherches de Colobane pour une affaire d’escroquerie foncière. Selon une source de Emedia, c’est son frère Iba Faye qui a payé la dette de 105 millions que le mis en cause devait au plaignant. S’agissant des faits, Adama Faye aurait «vendu des terrains en toc à des particuliers et peinaient à compléter le paiement des sommes escroquées».
Adama Faye devait être déféré au parquet ce jeudi. Depuis l’annonce de son arrestation, ses proches tentaient de trouver un règlement à l’amiable pour éviter une poursuite judiciaire.
LE COLLECTIF DES VICTIMES DU RÉGIME DE MACKY RÉCLAME JUSTICE
Le président du collectif a parlé de la découverte des scandales jusque-là cachés et dont Macky Sall est "l’unique responsable" selon le premier bilan allant des événements de mars à son départ une soixantaine de morts est listée.
Une conférence de presse s’est tenue ce jeudi au siège d’Amnesty international Sénégal, Boubacar Seye Président du collectif et victime du régime de l’ex président Macky Sall réclame justice au nom des 656 ex-détenus qui se sont manifestés pour le moment.
La présence du docteur Ousmane Ndiaye Psychosociologue et de la journaliste Thioro Makhou Mandela ancienne détenue est à souligner ainsi que d’autres victimes du régime d’alors.
Le Président du collectif a passé en revue la gouvernance du Sénégal de 1960 à 2012, et dit « Des hauts et des bas les régimes en ont connu, car nos aînés nous ont souvent retracé les événements de 1968, mais force est de reconnaître que c’est depuis 2019, avec Macky Sall que notre Sénégal a écrit les pages les plus sombres de son histoire».
Le président du collectif a aussi parlé de la découverte des scandales jusque-là cachés et dont Macky Sall est l’unique responsable selon le premier bilan allant des événements de mars à son départ une soixantaine de morts est listée.
« Depuis 1960, des pouvoirs se sont succédés à la tête du Sénégal mais aucun d’entre eux n’a fait l’objet de reddition de compte, il doit rendre compte », dit Boubacar Seye.
Il nous a fait part d’une projection d’un film relatant les faits de 2021 à 2024 sous la présence de toutes les autorités diplomatiques.
Il conclut par dire au Roi Mohamed VI qu’il est inconcevable d’héberger un dictateur qui a fait couler le sang de sa nation, Emmanuel Macron a été aussi cité, Boubacar Seye lui demande de ne pas s’immiscer dans cette affaire sénégalo sénégalaise et enfin il souhaite un mandat d’arrêt international contre l’ancien Président du Sénégal, car il s’agit, selon lui, un enjeu sécuritaire.
En somme, le collectif des victimes de l’ex-Président de la République Macky Sall souhaite que justice soit rendue et que cette tâche rouge de sang de notre histoire ne se reproduise plus.
750 MILLIONS DE DOLLARS LEVÉS EN EUROBONS, LE MINISTÈRE DES FINANCES EXPLIQUE
Selon le ministère, ces titres sont émis en dollars US à un taux nominal d’intérêt de 7,75% l’an, pour une maturité de 7 ans. Et afin d’optimiser davantage le service de la dette, ces titres ont fait l’objet, concomitamment, d’une conversion en euros.
Le ministère des Finances et du Budget vient de réagir sur les 750 millions de dollars (Environs 450 milliards de francs Cfa) en Eurobonds, levés par l’Etat du Sénégal sur le marché international.
Le régime actuel, qui a trouvé une tension dans les «caisses» de l’Etat, vient de lever avec succès 750 millions de dollars, soit environs 450 milliards de francs Cfa. Selon le ministère des Finances et du Budget, l’opération a été menée «dans le cadre de la couverture des besoins de financement des opérations de la loi de finances de l’année 2024».
Pour mener l'opération, l’Etat du Sénégal avait mandaté le holding Financier Jp Morgan de Londres, aux fins de mobiliser, à des conditions alignées à sa stratégie de gestion de la dette, des ressources pour un montant de 500 millions de dollars US. Il a été ainsi procédé, le lundi 03 juin 2024, au lancement d’obligations de l’Etat du Sénégal, en placement privé auprès d’investisseurs sur les marchés internationaux de capitaux.
Selon le ministère, ces titres sont émis en dollars US à un taux nominal d’intérêt de 7,75% l’an, pour une maturité de 7 ans. Et afin d’optimiser davantage le service de la dette, ces titres ont fait l’objet, concomitamment, d’une conversion en euros, à un taux moyen de 6,47%.
«L’engouement pour ces titres, noté après leur lancement, a justifié l’émission, le mardi 04 juin 2024, d’une tranche additionnelle de 250 millions de dollars US. Le succès de la transaction, établi par la forte adhésion des investisseurs ciblés, atteste de leur soutien constant aux initiatives de financement des politiques publiques de l’Etat du Sénégal, ainsi que de leur confiance renouvelée en sa qualité de signature », indique le ministère.
Il déclare que ce placement privé d’obligations, auprès d’investisseurs internationaux, est une première opération du genre pour l’Etat du Sénégal. Et il s’inscrit dans le cadre de la politique de diversification des instruments de financement, de l’élargissement de la base des investisseurs et de gestion active de la dette, conformément à la stratégie de dette à moyen terme de l’Etat.
RUFISQUE, 74 KG DE DROGUE SAISIS, 2 CHAUFFEURS ET 2 JARKATAMEN ARRÊTÉS PAR LA POLICE
Tout a commencé lorsque les hommes du commissaire principal Mamadou Lamarana Diallo ont été informés de la présence de plusieurs personnes suspectes à bord de deux véhicules et de motos-Jakarta à la plage du quartier Thiawlène.
Le commissariat central de Rufisque a saisi 74 kg de chanvre indien, mercredi, à la suite de l’arrestation de quatre trafiquants, informe Seneweb.
Selon la source, tout a commencé lorsque les hommes du commissaire principal Mamadou Lamarana Diallo ont été informés de la présence de plusieurs personnes suspectes à bord de deux véhicules et de motos-Jakarta à la plage du quartier Thiawlène.
« Séance tenante, les éléments de la brigade de recherches ont effectué une descente inopinée à quelques mètres des lieux indiqués, la nuit du mardi au mercredi vers 2 h. Leur dispositif de surveillance a permis de surprendre en flagrant délit les deux chauffeurs A. N. Diouf et B. Diop ainsi les deux Jakartamen A. Thiam et A. Diatta. Les deux véhicules et 74 kg de chanvre indien ont été saisis par les policiers », selon des sources de Seneweb.
« Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, détention et trafic de chanvre indien. Ils seront présentés au procureur », renseigne le média.
LA CÉDÉAO INSISTE SUR L’ACCÉLÉRATION DE LA LIBRE CIRCULATION EN AFRIQUE DE L’OUEST
L’organisation appelle ses États membres à mettre en œuvre sans délai la carte d’identité biométrique et l’abolition du séjour limité.
L’organisation appelle ses États membres à mettre en œuvre sans délai la carte d’identité biométrique et l’abolition du séjour limité.
La Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a exhorté fermement ses États membres à accélérer la mise en œuvre de deux mesures clés pour la libre circulation des personnes dans la région. Il s’agit de déployer la carte d’identité biométrique de la Cédéao et d’abolir la limitation de séjour de 90 jours pour les citoyens communautaires.
Dans un communiqué publié le 5 juin 2024, l’organisation régionale rappelle que « l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao a abrogé l’exigence de séjour de 90 jours pour les citoyens de la Communauté entrant dans d’autres États membres. Cependant, cette décision […] n’a pas encore été mise en œuvre en raison du manque d’informations et de volonté politique et a entravé la réalisation de la phase 2 du Protocole sur la libre circulation – Droit de résidence. »
S’exprimant à Lagos lors d’une réunion sur la gestion des frontières, le directeur de la libre circulation Albert Siaw-Boateng, représentant la Commissaire Massandje Touré-Litse, a insisté sur la nécessité pour les États membres de déployer et d’accélérer la mise en œuvre de la carte nationale d’identité biométrique de la Cédéao (ENBIC, sigle anglais) ainsi que l’abolition de la limite de séjour de 90 jours.
« Il est crucial d’être bien préparé aux défis migratoires inattendus comme la pandémie de Covid-19. Une révision du Protocole sur la libre circulation s’impose donc », a ajouté M. Siaw-Boateng.
Le contrôleur général adjoint du Service d’immigration nigérian, David Adebambo, a souligné que « l’adoption de l’ENBIC est une étape cruciale vers la libre circulation, ajoutant que cet atelier permettra d’identifier les obstacles et les solutions pour sa mise en œuvre. »
Des recommandations pour lever les derniers freins
À l’issue de ces discussions techniques, le groupe de travail sur la gestion des frontières a formulé des recommandations visant à harmoniser les politiques et à lever les défis opérationnels liés au déploiement de l’ENBIC et à la suppression de la limitation des séjours.
Cette rencontre visait à renforcer la coopération entre les services d’immigration de 10 pays de la région : Bénin, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana , Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Nigeria, Sénégal et Sierra Leone.
L’organisation sous-régionale continue ainsi de pousser pour une application effective de la libre circulation des personnes, plus de 40 ans après l’adoption du protocole y relatif en 1979.
Par Khoureychi BA
LA GUERRE DU MANGANESE AURA BIEN LIEU ?
À la DIC deux sociétés indiennes se battent à mort pour le manganèse et le plomb sénégalais que l’une exploite tranquillement depuis 2013 à Kéniéba, dans la zone de KIDIRA, ce dans l’ignorance totale de l’écrasante majorité du peuple sénégalais....
À la DIC deux sociétés indiennes se battent à mort pour le manganèse et le plomb sénégalais que l’une exploite tranquillement depuis 2013 à Kéniéba, dans la zone de KIDIRA, ce dans l’ignorance totale de l’écrasante majorité du peuple sénégalais, en toute tranquillité mais avec la bénédiction du pouvoir sortant. L’enjeu pour la société plaignante qui a été autorisée le … dimanche 24 Mars (eh oui ça ne s’invente pas!) par le ministre des Mines à vendre 75% de ses actions à une holding indienne établie à Dubaï est, défense de rire, de protéger l’Etat du Sénégal privé des impôts, taxes et redevances par la sortie frauduleuse de 530. 000 tonnes de manganèse vers le Mali voisin depuis Novembre 2023. Dans sa double plainte au parquet et à la DIC elle ajoute, pince-sans-rire, que le plus inadmissible est que ces tonnes de manganèse volé au pauvre peuple du Sénégal sont revendues en catimini au-delà de la frontière malienne aux groupes terroristes maliens qui font la loi en ce lieu !
Évidemment le seul fait de suggérer que ce procédé criminel est possible est la pire des injures à l’intelligence. Voilà donc un escroc qui a réussi à persuader des enquêteurs qui ne sont tout de même pas nés de la dernière pluie qu’il a été possible de mobiliser 10. 600 camions pour faire sortir du territoire sénégalais autant de manganèse, si l’on considère que la capacité maximale de chaque camion utilisé à cette fin est de 50 tonnes ! Et surtout en faisant valider la thèse absurde que les terroristes et autres rebelles estampillés maliens ont pignon sur rue dans la zone frontalière des deux États. Un vil bandit de grand chemin indien s’est sucré durant toutes ces années sur une de nos ressources les plus inconnues. Dans la crainte de la perspective de l’évidence, à savoir l’alternance qui se profilait nettement à l’horizon, il a fini par concevoir un plan odieux pour attirer dans les mailles du filet une société propre qui a réussi à s’imposer à Dubaï pour lui soutirer de l’argent, lui consentir une participation au capital par le biais d’une cession de 75 % de sa société et enfin lui faire subir les foudres de la loi.
Le tout nouvel arrivant qui n’a jamais mis les pieds au Sénégal mais rassuré par le code d’honneur qui lie les Indiens, descend pour prospecter le terrain en novembre 2023 donc. Il laisse sur place une équipe réduite à un petit groupe de quatre employés. Il ne tarde pas à s’apercevoir du piège et se rend compte de l’arnaque. Dans la pratique il découvre en effet que la production mensuelle, si elle est plus ou moins intéressante, ne dépasse pas 5000 tonnes, comme par hasard le tonnage que son « associé » lui a exigé de lui fournir dans le protocole signé entre les parties ! Cherchez l’escroc…
Sans vouloir entrer dans le secret de l’enquête dont des bribes commencent à être partagées dans la presse il est utile de rétablir en partie l’équilibre. C’est un minimum requis pour mettre en exergue la duplicité du pouvoir sortant associé à des intérêts occultes pour dépouiller le peuple sénégalais de ses ressources naturelles exploitées en toute opacité et dans la pure tradition de l’omerta sicilienne à l’indienne. Et c’est le seul moyen d’exiger la reddition des comptes que ne pourra jamais stopper l’arrestation des deux jeunes brillants ingénieurs indiens exerçant à Dubaï dont l’un avait été interrogé puis libéré avant le week-end pour être retenu en garde à vue le lundi et l’autre arrêté hier alors qu’il venait juste apporter à manger à son collègue et compatriote. La détermination de la victime de cette arnaque installée de force sur le banc de l’accusé va, en tout état de cause, dans le sens de la nécessité d’enquêter au fond des choses pour savoir pourquoi des enfants du Sénégal sont prompts à s’unir et à s’allier aux pires ennemis de la nation pour la spolier et organiser par la suite leur impunité.
L’enjeu vital dans ce conflit, par-delà la remise en liberté de jeunes cadres innocents qui viennent juste de fouler le sol sénégalais, est de déterminer réellement quelle quantité de notre manganèse nous a été volée depuis 2013 si l’on se base sur le fait que la personne qui exploite ce minerai accuse son nouveau partenaire de lui avoir volé 530. 000 tonnes d’une valeur de près de 20 milliards de nos francs rien qu’entre Novembre 2023 et Mai 2024 ! Il est bon de préciser que cette personne s’est réfugiée à Bombay, certainement plus sûre que Dakar, où la météo a dû changer à ce point que lui et ses amis ont jugé plus prudent de donner procuration à des sous-fifres pour déposer plainte à son nom. Comme quoi il est bon d’avoir des amis sûrs.