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29 juin 2025
RDC : OUVERTURE PREVUE DU PROCES DE LA TENTATIVE DE COUP D’ETAT DU 19 MAI
Le procès de la « tentative de coup d’État » que l’armée de la République démocratique du Congo dit avoir déjouée le 19 mai doit s’ouvrir vendredi à Kinshasa pour une cinquantaine d’accusés, dont plusieurs étrangers, a-t-on appris auprès de la justice mil
Les chefs d’accusation dans ce dossier sont « attentat, terrorisme, détention illégale d’armes et munitions de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtre, financement du terrorisme ».
Le procès de la « tentative de coup d’État » que l’armée de la République démocratique du Congo dit avoir déjouée le 19 mai doit s’ouvrir vendredi à Kinshasa pour une cinquantaine d’accusés, dont plusieurs étrangers, a-t-on appris auprès de la justice militaire.
L’audience, censée commencer dans la matinée, est prévue devant le tribunal militaire de Kinshasa-Gombe siégeant dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo, dans la capitale de la RDC.
En fin de nuit, le dimanche 19 mai, dans le quartier huppé de la Gombe, plusieurs dizaines d’hommes armés avaient attaqué le domicile d’un ministre, Vital Kamerhe, devenu depuis président de l’Assemblée nationale, avant d’investir le palais de la Nation, bâtiment historique abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi.
Les assaillants s’y étaient filmés en brandissant le drapeau du Zaïre, ancien nom de la RDC du temps de Mobutu, le dictateur renversé en 1997, et en réclamant le départ de l’actuel chef de l’État, au pouvoir depuis 2019 et largement réélu en décembre dernier.
Leur aventure s’était arrêtée là, avec l’intervention des forces de sécurité qui, selon l’armée, avaient interpellé une quarantaine d’assaillants et en avaient tué quatre autres, dont leur chef, Christian Malanga, 41 ans, Congolais de la diaspora installée aux États-Unis.
Le porte-parole de l’armée avait rapidement parlé de « tentative de coup d’État étouffée dans l’œuf », le gouvernement évoquant ensuite une « tentative de déstabilisation des institutions ».
Les partisans de Vital Kamerhe croient plutôt qu’il s’agissait d’une tentative d’assassinat. Sinon, disent-ils, pourquoi aller s’attaquer en premier à sa résidence, avant de se rendre dans un bâtiment certes symbolique, mais vide la nuit ?
Cette opération commando pose de nombreuses questions, notamment sur d’éventuels commanditaires. « L’opacité » autour des interrogatoires des présumés putschistes est aussi dénoncée par certains défenseurs des droits de l’Homme, qui doutent de la capacité du procès à faire toute la lumière sur cette affaire.
Selon une liste figurant sur « l’extrait de rôle » de l’audience de vendredi, 53 prévenus seront jugés, dont Christian Malanga, bien qu’il soit mort.
Il y a aussi son fils, Marcel Malanga, qui a la nationalité américaine et figure parmi les personnes détenues, de même que deux autres ressortissants américains, l’un connu comme proche de Malanga père et l’autre étant semble-t-il une connaissance du fils.
Au moins un Congolais naturalisé belge est aussi parmi les prévenus.
Les chefs d’accusation dans ce dossier sont « attentat, terrorisme, détention illégale d’armes et munitions de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtre, financement du terrorisme », selon le même document.
Une autre enquête est menée sur des exécutions sommaires qui auraient été commises par des militaires après l’opération.
CHEIKH MBOW AU TABLEAU
Cheikh Mbow, Directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), analyse, dans cet entretien réalisé avant les instructions du chef de l’État relatives à l’éducation, en conseil des ministres
Cheikh Mbow, Directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), analyse, dans cet entretien réalisé avant les instructions du chef de l’État relatives à l’éducation, en conseil des ministres ce mercredi, la situation de l’école qui est «impactée par la dernière crise politico-électorale», interpelle les autorités sur les grands défis, constate l’absence de l’école aux Assises de la Justice. M. Mbow estime aussi que l’école doit être «plus résiliente, plus robuste face à des chocs exogènes». Les nouvelles autorités, à ses yeux, doivent faire la différence dans ce domaine. D’où son vœu de voir ces dernières démontrer qu’elles ont «bien compris les messages des communautés durant cette dernière décennie».
Avec l’avènement du nouveau pouvoir, quelles pourraient être les attentes pour le secteur éducatif ?
Nos attentes vis-à-vis de ces nouvelles autorités sont, d’abord, qu’il est important de commencer par faire l’état des lieux. Il y a eu beaucoup de questions, qui ont fait l’objet de polémiques. Et, il est important, à notre avis, qu’on puisse débuter par un état des lieux objectif, qui puisse nous permettre de savoir où est-ce que nous en sommes et d’identifier les lacunes, les gaps et les défis pour pouvoir avancer. L’état des lieux devrait nous conduire vers l’évaluation de tous les réformes et autres programmes que nous avons vécus dans la période. Il y a eu des réformes, à travers le système Lmd, au niveau de l’université, Uvs, sur la mise en œuvre des recommandations issues des Assises nationales de l’éducation et de la formation, de la Concertation nationale pour l’enseignement supérieur, le Paquet. Donc, il y a une série de programmes, d’innovations, de réformes qui méritent aujourd’hui d’être bien évalués pour pouvoir prendre en compte des suggestions ou recommandations qui pourraient en être issues. La deuxième attente, c’est de voir les nouvelles autorités démontrer qu’elles ont bien compris les messages des communautés durant cette dernière décennie. C’est une décennie où nous avons eu une Société civile assez audible, des citoyens qui ont montré qu’ils sont les principaux bénéficiaires du système éducatif, mais aussi qu’ils devraient en être les principaux commanditaires ; les demandes liées à l’introduction des langues nationales, à la question de la diversification des offres d’enseignement, notamment les daraas, la problématique de la formation professionnelle, de l’éducation inclusive, la prise en compte de nouvelles questions telles que le numérique, la petite enfance, qui a été un sous-secteur qui a été pendant longtemps négligé, la question des valeurs, la problématique de l’insertion et de l’emploi sont des demandes qui ont été fortement exprimées par les communautés. Et, nous espérons que les nouvelles autorités vont aider à trouver les réponses, les initiatives et les orientations qu’il faut pour pouvoir adresser justement ces aspects.
Les premiers pas de ces nouvelles autorités vous rassurent-ils à propos du secteur éducatif ?
En termes de premiers pas, ce que nous avons constaté et qui nous rassure, c’est évidemment le fait que nous avons eu des autorités qui semblent mettre en avant le dialogue et la concertation. Le nouveau ministre de l’Education, par exemple, a eu à recevoir presque toutes les catégories d’acteurs ; ce qui est un signal important. Ils ont organisé un Conseil interministériel sur la problématique des examens et concours ; ce qui est aussi à saluer. Donc, tant qu’ils sont dans une perspective de privilégier le dialogue, la concertation dans le secteur, qu’on ait un ministre qui se positionne plus en animateur, manager, coordonnateur du secteur, il pourrait, bien évidemment, valoriser chaque acteur du secteur, bénéficier des apports multiformes de chaque acteur du secteur. Dès le début, nous avons dit que notre attente principale, quand on était à l’écoute du nouveau gouvernement, c’était de retourner à l’orthodoxie quant à l’organigramme ou l’organisation-même du système. Nous rêvions du retour du grand ministère de l’Education. Nous pensons, jusque-là, que nous devons agir en système. Parce que les connexions existent entre les différents ministères et au niveau interne. A propos de l’éducation, dans son sens large, pour nous, il nous faudrait avoir l’audace de retourner à ce grand ministère. Ce qui nous permettrait de garantir la cohérence d’ensemble et même de régler des questions de ressources. Et nous avions dit, à défaut, qu’on devrait au moins avoir deux ministères : un qui est en charge de l’éducation et de la formation, et un autre de l’enseignement supérieur. Mais, bref, nous sommes restés dans la même structuration avec les trois ministères. Nous sommes à l’écoute des directions et agences. Si vous prenez l’exemple de la petite enfance, qui était très sous financée, moins d’1%, et qui se retrouvait dans la Direction de la petite enfance et du préscolaire dans l’Agence nationale de la case des tout-petits… Pour nous, cette approche dispersée ne pouvait pas nous permettre de rationaliser nos ressources.
L’école a connu une année mouvementée, avec les violences politiques qui se sont soldées par des morts, de nombreux arrêts de cours, des attaques contre l’Ucad (instituts de formation et facultés), mais aussi l’élection présidentielle. Les examens vont se tenir aux dates prévues. Que vous inspire cela ?
L’école a été effectivement bien secouée. On se rappelle ce qui s’est passé au Sud du pays. Il y a eu des établissements, des Cem, des écoles et instituts qui ont été saccagés, des matériels scolaires qui ont été aussi détruits. L’université Cheikh Anta Diop a connu une fermeture d’une année académique (presque 8 mois) à cause des turbulences politiques, cela montre aussi que l’éducation a été secouée. A Saint-Louis, à l’Université Gaston Berger (Ugb), nous avons enregistré 3 morts à cause des violences, l’année scolaire a été perturbée. Peut-être que nous n’avons pas connu des perturbations endogènes, venant du système lui-même, de grèves d’enseignants comme on a eu à les vivre, liées à des facteurs exogènes… Le jeu politique a impacté négativement le système éducatif. Il y a eu des vacances forcées. On a anticipé sur des vacances scolaires parce que simplement on craignait qu’il y ait telle ou telle turbulence. Cette crise politique a bien secoué le secteur de l’éducation et de la formation. Et cela s’est produit de manière inéquitable, puisque certaines zones ont été plus secouées que d’autres, alors qu’à l’heure du bilan, ils vont subir tous les mêmes évaluations. Maintenant, nous avons toujours dit qu’on peut comprendre que le système éducatif, qui est une société en miniature, puisse subir les soubresauts de la société. Mais nous considérons que, plus que cela, nous devons être un laboratoire qui construit des réponses pour la société. Nous pouvons vivre les violences, mais nous devons apporter des réponses à ces violences.
Sur quoi devrait-on se projeter au sujet des perspectives pour l’école ?
C’est d’abord de demander que la question en lien avec ces perturbations et en lien avec ce que nous avons vécu avec la crise sanitaire et toutes les autres menaces, que ce soient des crises environnementales -à Saint-Louis, des écoles sont détériorées, des fois même délocalisées, des situations particulières, dans les îles du Saloum, à Fatick, la question de la salinisation, au niveau des frontières où il y a la menace sécuritaire-, tout cela nous amène, en termes de perspectives, à renforcer la résilience du système. En tout cas, nous y croyons. Le système éducatif doit être plus résilient, plus robuste pour pouvoir faire face à des chocs exogènes. Renforcer la résilience signifie concrètement qu’on puisse améliorer l’environnement des apprentissages. Des écoles doivent être clôturées. Une école clôturée, avec un gardien, ne peut être facilement atteinte par des manifestants. On doit y avoir de l’eau pour des sanitaires qui sont fonctionnels ; le cadre d’apprentissage doit être convivial. Il y a un minimum qu’il faut assurer. Or, si on regarde l’architecture de notre pays, ce qui est réservé à l’investissement, donc pour renforcer la résilience, est très faible. Donc, la résilience est une attente forte pour nous. Et, nous espérons que ces nouvelles autorités montrent la différence dans ce sens-là. Le deuxième élément, pour nous, c’est la vision. Il faut qu’on puisse stabiliser cette vision, montrer que l’école devrait continuer à être ce socle de développement, l’école devrait pouvoir écouter les autres acteurs. Actuellement, on est en train de vivre les Assises de la Justice, mais l’on se rend compte que le secteur de l’éducation n’y a pas été convié. Si nous n’avons pas une perception de répression par rapport à la Justice, nous devrions justement penser que les réponses qui seront sorties de ces assises devraient être portées par l’école, l’éducation, les lieux d’apprentissage, pour que les enfants grandissent avec des valeurs, pour que justement plus on avance d’ailleurs, qu’on soit dans une perspective de remplacer des prisons par des écoles. Il est temps qu’on ne soit plus dans cette perspective de répression.
MADIAMBAL DIAGNE DÉNONCE LA FISCALITÉ DES ENTREPRISES DE PRESSE ET PROPOSE DES SOLUTIONS
Le journaliste Madiambal Diagne, dont les comptes bancaires de son groupe de presse ont été saisis, critique les « taxations aveugles » de l’inspection des impôts et domaines au Sénégal. Il propose des solutions pour alléger la pression fiscale
Le journaliste Madiambal Diagne, dont les comptes bancaires de son groupe de presse ont été saisis, critique les « taxations aveugles » de l’inspection des impôts et domaines au Sénégal. Il propose des solutions pour alléger la pression fiscale sur les entreprises de presse.
Il affirme qu’aucune entreprise de presse au Sénégal n’est à jour de sa fiscalité en raison de la charge fiscale excessive. « Cette fiscalité est fictive et aucune entreprise de presse ne peut payer », déclare-t-il, appelant l’État à intervenir de manière similaire à son soutien au secteur du tourisme.
Madiambal Diagne propose de cesser l’imposition fiscale actuelle et l’aide à la presse, car elles posent des problèmes. Selon M. Diagne, les entreprises de presse devraient voir leurs dettes envers l’Ipres (Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal) réglées pour garantir que les cotisations des travailleurs soient à jour dès leur retraite. Il plaide pour une réduction significative des impôts pour les entreprises de presse, argumentant que leur rentabilité ne peut être comparée à celle des entreprises de ciment, de téléphonie ou d’électricité.
Le journaliste révèle que, sur les 40 milliards de FCFA de dettes fiscales des entreprises de presse que le président Macky Sall avait décidé d’effacer, 33 milliards sont dus par la RTS, Le Soleil et l’APS. Il souligne que la fiscalité actuelle n’est pas viable pour les entreprises de presse et insiste sur la nécessité d’une fiscalité allégée pour le secteur.
Madiambal Diagne souligne que l’aide actuelle à la presse est insuffisante pour couvrir la dette fiscale, et plaide pour des mesures fiscales favorables similaires à celles accordées à d’autres secteurs stratégiques. « L’État a réduit les taxes des secteurs d’activité qu’il veut promouvoir. Pourquoi ne pas faire la même chose pour la presse ? » questionne-t-il.
DAOUDA FAYE, LAUREAT DU FALLING WALLS LAB DAKAR 2024
Le jury du Falling Walls Lab Dakar a annoncé, hier, le grand vainqueur de l’édition 2024. Il s’agit Daouda Faye de l’Ensa et son équipe composée de Assane Goumba et Aliou Ba avec le projet « Mbaye-BI Connect ».
Le jury du Falling Walls Lab Dakar a annoncé, hier, le grand vainqueur de l’édition 2024. Il s’agit Daouda Faye de l’Ensa et son équipe composée de Assane Goumba et Aliou Ba avec le projet « Mbaye-BI Connect ». Réagissant après son sacre, Daouda Faye indique que c’est un premier pas vers la modernisation de l’agriculture. « C’est la raison de notre startup et cela me permettra de trouver des partenaires qui vont contribuer à notre projet et aussi qui vont nous accompagner techniquement et financièrement. Ce qui aura pour impact de booster l’agriculture sénégalaise. Et d’avoir des revenus statbles », a-t-il dit.
Parlant du projet, il soutient que Mbaye-BI Connect est une application qui constitue un point de liaison entre les investisseurs, la plupart anonyme et des agriculteurs qui ont des besoins de financements. Nous sommes partis du contexxte que la guerre avec la Russie, a entraîné une inflation au niveau des prix des intrants agricoles, maintenant le cultivateur Lamba qui cultivait 10 ha, et 5 ha va se retrouver avec une diminution des terres cultivées avec un ou deux ha ».
Pour sa part, Alexandra Heldt, directrice régionale de l Afrique de l’ouest de la Fondation Friedrich Naumann est revenue sur les 10 ans de cette compétition. « Au cours de ces dix années, nous avons assisté à cette éclosion, floraison remarquable de talents et d’idées prometteuses provenant du Sénégal. Ces jeunes innovateurs ont démontré leur capacité à repousser les frontières de la connaissance et à créer ainsi un avenir meilleur pour tous. Ils ont également prouvé que le partenariat entre la Fondation Friedrich Naumann et les nombreux partenaires du projet ont été une force motrice pour le progrès et le développement », a-t-elle déclaré.
Avant de poursuivre : « en tant que Fondation Friedrich Naumann nous croyons fermement à l’entrepreneuriat, à l’innovation et à la recherche qui sont des piliers essentiels du développement économique et social, en particulier dans le contexte mondial actuel en constante évolution. C’est pourquoi nous continuons à investir dans des initiatives telles que le Falling Walls Lab et d’autres programmes qui encouragent l’émergence de nouvelles idées et de nouveaux talents ».
Le Dg de l’APIX
Sur ce que «L’As» appelait dans son édition d’hier une purge à l’Apix, les langues ont commencé à claquer sur les dérives de l’ancien DG qui a quasiment singé son patron, Macky Sall. Tous les contrats qui ont été signés étaient des contrats d’essai. D’après nos sources, c’étaient des contrats d’essai qui sont arrivés à terme et le nouveau directeur qui connaît la maison n’a pas jugé nécessaire de continuer la collaboration. Il a par la même occasion mis un terme aux contrats de tous les prestataires de service. Dans ce lot-là, les DG en avaient donné à gogo. Et il y avait même des doublons. Par exemple, en lieu et place du caméraman infographe qui est dûment recruté, le directeur sortant faisait recours à un service extérieur.
L’avis de Me Bamba Cissé sur les réformes de la justice
L’avocat Me Bamba Cissé a donné son avis hier, sur les réformes de la justice lors de la conférence qu’il a co-animée avec son confrère Me Juan Branco. Pour la robe noire, ce serait une grave erreur que le président de la République quitte le Conseil supérieur de la magistrature. Il pense que le chef de l’État doit y rester, mais il doit éviter de politiser le système judiciaire. A l’en croire, c’est le ressort de la Constitution qui permet au chef de l’État de nommer aux postes civils et militaires. Il estime aussi qu’on ne peut pas laisser aux juges seuls décider des affectations des magistrats car cela peut créer une concurrence au sein de la magistrature. Me Cissé souligne d’ailleurs que beaucoup de magistrats ne sont pas d'accord pour que le chef de l’État quitte le conseil supérieur de la magistrature. Il faut un arbitre, dit-il. Le Président Diomaye est sur les principes, dit-il, mais il ne lui appartient pas sur des bases politiques de dicter la marche des choses. Cela n’est ni dans sa nature, ni dans son éducation, indique Me Cissé.
L’avocat tacle le recteur de l’Ucad
Restons à la conférence des conseils du leader de Pastef pour dire que Me Juan Branco a profité de la tribune pour lancer des pierres dans le jardin du Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar qui avait sorti une note pour dire qu’il n’avait pas reçu une demande pour la conférence de l’avocat franco-espagnol. Selon lui, le recteur a voulu saboter sa conférence. Il dénonce «la subsistance de l’ennemi qui a décidé encore d’interdire cette conférence dans cette plus prestigieuse université du continent africain .
Fiasco de la conférence de Juan Branco
Contrairement à la conférence co-animée par Ousmane Sonko et Mélenchon qui avait débordé de monde, celle de l’avocat Juan Branco a été un fiasco. En fait, cette rencontre organisée par Pape Abdoulaye Touré et Cie n’a pas connu une forte mobilisation. A part une forte présence des journalistes, seuls quelques étudiants et responsables de Pastef ont répondu à l’appel. On note la présence de Mes Bamba Cissé et Khoureychi Ba, des maires des Parcelles Assainies et Keur Massar sud.
Alassane Fall de Pastef libre, mais…
Après deux retours de parquet, le parquet a décidé de libérer le militant de Pastef, Alassane Fall. Celui-ci était poursuivi pour outrage à magistrat à travers les réseaux sociaux. Son avocat, Cheikh Khoureychi Ba qui se réjouit de la libération de son client, pense qu’Alassane Fall devrait néanmoins accepter de subir un suivi psychologique. D’ailleurs, une Ong a accepté de prendre en charge ce sympathisant de Sonko pour une assistance psychologique.
Adama Faye verse 105 millions pour éviter la prison
La famille Faye a tiré d’affaires le beau-frère de Macky qui était poursuivi pour escroquerie foncière. Placé en garde à vue après son audition à la Section de recherches de la gendarmerie, Adama Faye a finalement payé 105 millions au plaignant. Il est libre. Seulement, on annonce d’autres plaintes contre lui.
La Tabaski fixée le 16 juin en France
La date de l'Aïd al-Adha est connue en France. La communauté musulmane va sacrifier à la fête de Tabaski, le dimanche 16 juin 2024. C’est ce qu’a annoncé la commission religieuse de la Grande Mosquée de Paris qui informait les fidèles de la date de l'Aïd al-Adha 2024. Elle fonde sa décision sur le fait que le jour de Arafat(Waqfat Arafat) correspondra au samedi 15 juin 2024. La Grande Mosquée de Paris qui souhaite ses meilleurs vœux aux musulmans de France et du monde à l'occasion de l'Aïd al-Adha, a encouragé les fidèles à vivre les dix premiers jours bénis du mois de Dhou al- Hijja dans la prière et la partage.
Le Pastef met de l’ordre dans ses rangs
Certainement l’euphorie du pouvoir a amené certains à déposer leurs baluchons chez les patriotes d’Ousmane Sonko. Mais dans une note, le Secrétariat général de Pastef / les Patriotes a rappelé aux adhérents qu'en vertu des dispositions de l'article 7 de ses Statuts, ils ne peuvent en aucun cas s'organiser en courants ou tendances à l'intérieur du parti. Donc, en dehors des mouvements nationaux déjà autorisés (JPS, MAGGI PASTEF, MOJIP, MONEP, MONCAP, MONAP, MODDAP, MONAPH), rappelle le secrétariat général, la création de tout autre mouvement se fait sur décision du Bureau Politique national ou à la demande des adhérents qui souhaitent s'y retrouver selon l’article 21 de ses statuts. Par conséquent, la création ou l'animation par les adhérents de structures politiques parallèles à celles prévues par les textes est strictement interdite. En outre, poursuit-on dans la note, la violation de ces dispositions est sanctionnée. Enfin, le Secrétariat général a invité les militants à se conformer à la discipline du parti.
Les impactés du TER reçus par le DG de l’Apix
Le Collectif des impactés du Train express régional (TER) nourrit l’espoir d’être indemnisé avec l’avènement du nouveau pouvoir. Une délégation du collectif a été reçue en audience par le Directeur Général de l’Apix, Bakary Séga Bathily qui a fait montre de disponibilité pour résoudre définitivement les questions liées à l’aménagement du site de Lac Rose, l’attribution des titres de propriété, le paiement des pertes de revenus locatifs et des chèques de vulnérabilité et d’accompagnement social. Ainsi le collectif, par la voix de son président Macodou Fall, réaffirme sa volonté de travailler dans une parfaite synergie d’actions avec les autorités de l’Apix.
Dr Babacar Diop prend les commandes du CROUS
Le nouveau Directeur du Centre régional des Œuvres universitaires de Saint-Louis (Crous), Dr Babacar Diop, a été installé à la tête de cette institution. La passation de service a été présidée par le Recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Pr Magatte Ndiaye. Dr Diop s’est engagé à mettre les étudiants dans des conditions de performances optimales par la qualité des services. Mieux, il entend créer des conditions de travail du personnel pour plus de performances, en mettant en exergue le dialogue et l’implication de tous. Le nouveau directeur compte apporter sa touche afin de rendre opérationnel l’ensemble des services du CROUS. Pour lui, l’université est un laboratoire, un cadre où l’on forge des compétences qui doivent porter le développement de notre pays. C’est pourquoi aucun effort ne sera de trop dans la mise en œuvre de politiques destinées à créer l’épanouissement des pensionnaires du CROUS.
Dr Babo Amadou Ba installé à la tête du 3FPT
Le nouveau Directeur général du Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT) a été installé hier. Dr Babo Amadou Ba estime que cette institution de référence occupe une importance capitale dans le projet du Président Bassirou Diomaye Faye. Conscient de l’importance de la formation professionnelle et technique pour le développement du Sénégal, il s’engage à mener cette mission avec honneur. D’après lui, l’emploi des jeunes constitue une priorité du nouveau gouvernement. Face à un problème structurel, il pense qu’il faut une solution systémique composée de 3 piliers à savoir une formation vers les métiers du futur, la création de capitaines d’industrie sénégalais et le renforcement de notre modèle économique.
Cheikh Bara Ndiaye se débine
Le tonitruant chroniqueur qui avait accusé le ministre Thèrèse Faye a été entendu hier pendant de longues heures. Une confrontation a également été faite entre lui celle qu’il accusé de détournement de deniers publics entre autres. Mais d’après nos sources, Cheikh Bara Ndiaye se serait débiné déclarant que la video exhibée par les enquêteurs a fait l’objet d’un montage. Autrement dit, il n’est pas l’auteur des propos diffamatoires qui lui ont été imputés. Trop facile du reste. Si dans ce pays, la justice n’arrête pas de telles pratiques : chacun se lève et accuse sans preuves, on risque de déboucher sur une jungle où à un no mans land où chacun se fera justice soi-même. Heureusement que les nouvelles autorités ont promis la rupture. Qui vivra verra quelle suite sera donnée à de tels propos.
Le vigile surpris en pleins ébats avec un mineur
Le vigile Sow a été traduit hier en justice pour acte contre nature, détournement de mineur, outrage public aux bonnes mœurs et transmission volontaire du sida. Il ressort des débats d’audience que le mis en cause a été surpris en pleins ébats sexuels avec un mineur par des policiers sur la corniche ouest. Devant l’enquêteur, le mineur a accusé son acolyte de harcèlement via WhatsApp en lui envoyant des messages et des vidéos pornographiques. Il l'a invité sur la corniche ouest où il lui a proposé des rapports sexuels. Face à son refus, le mis en cause lui a baissé la culotte de force. Mais Sow a botté en touche ses allégations. Selon lui, ils ont regardé une vidéo pornographique jusqu'à excitation. C’est la victime qui lui a proposé des rapports sexuels. L’adolescent a été renvoyé devant le tribunal pour enfants. Par ailleurs, le vigile a fait face au juge des flagrants délits de Dakar. Le substitut du procureur a sollicité la relaxe pour la transmission volontaire du vih sida avant de requérir deux ans ferme à l’encontre du prévenu. La défense a plaidé la relaxe. Selon Me Mbodji, les prévenus ont été accablés par le rapport d'enquête de la police. Le tribunal a disqualifié le délit de transmission volontaire du sida en tentative de transmission volontaire du sida. Pour la répression, Sow a été condamné à 5 ans de prison ferme.
Accords de pêche sénégalo-mauritaniens
Le ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Dr Fatou Diouf a quitté Nouakchott hier, au terme d'une visite de travail. Elle a signé avec son homologue mauritanien un accord de coopération dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture. Il s’agit de renforcer la coopération bilatérale pour un développement commun. Dr Diouf a invité son homologue mauritanien à prendre des initiatives pour le renforcement de la coopération dans d’autres domaines d’intérêt commun, notamment la recherche halieutique, la surveillance des pêches, l’aquaculture, la pêche continentale, la formation, le contrôle de la qualité et le partenariat privé.
Par Assane Guèye
PRESSE, QUATRIEME MOUROIR
Qui aime bien châtie bien. La presse se fait mal toute seule en voulant s’octroyer le monopole de la douleur. Consulté, le toubib aurait prescrit la prise d’antalgiques pour soigner la crise de nerfs qui est en fait du dolorisme.
Qui aime bien châtie bien. La presse se fait mal toute seule en voulant s’octroyer le monopole de la douleur. Consulté, le toubib aurait prescrit la prise d’antalgiques pour soigner la crise de nerfs qui est en fait du dolorisme. En réalité, la presse n’est pas la seule à souffrir ou à porter le fardeau du manque d’oxygène. Elle parle peut-être plus fort et a un accès plus direct aux décideurs. En d’autres temps, on parlait de relations incestueuses. Mais c’est se bercer d’illusions que d’espérer que des professionnels de la fiscalité cautionnent une amnistie fiscale. Même si par ailleurs, ces derniers ont eu à bénéficier d’une loi d’amnistie de fraîche date. Pareil privilège est assimilé à une entorse pas si loin de la fraude alors que frauder, c’est voler. N’essayons surtout pas de demander au chirurgien de ne pas opérer. La presse peut crier sur tous les toits qu’elle a mal partout mais elle ne doit pas s’habituer à la facilité. La main qui donne ou efface les ardoises méprise en règle générale celle qui reçoit. On ne peut pas être l’agent principal d’une entreprise de déconsidération programmée. S’exprimant sur E-Media, le patron de 2STV a fourni un lumineux et sage conseil. Son idée simple est qu’il faut tout faire pour s’acquitter de ses impôts sachant que l’imposition est quelque chose qu’on vous impose et qui s’impose. Presse ou pas, on est d’abord un citoyen fiscal. Plus trivialement et pour ne pas vivre d’expédients, il faut payer ses dettes, même quand on croule sous les écrasantes charges. C’est de cette manière et pas d’une autre qu’on s’enrichit.
Les MAGA ou GAFA détruisent emplois et écosystèmes
La vie misérable des maisons de presse qui ne date pas d’aujourd’hui relève plus d’un manque d’organisation et méthode que du spectre de l’épée de Damoclès fiscale. L’âge d’or est révolu et ne reviendra pas. Les historiens du présent que sont les journalistes courent le risque de sortir de l’histoire du seul fait qu’ils ont choisi le métier le plus perméable au monde. Ils n’ont plus le monopole de l’ingrédient principal qu’est l’information. Les vidéos virales par exemple sont rarement le fait de spécialistes. Chacun publie et diffuse avec une facilité déconcertante au travers de canaux échappant à tout contrôle et qui se font les champions de l’optimisation fiscale. Non contents de ne contribuer le plus petit denier au trésor public, les MAGA ou GAFA détruisent emplois et écosystèmes en mangeant crue la presse classique. Ils ont réussi le tour de force d’être plus forts que les États qui ne se protègent pas contre ces nouveaux colons pour assurer la protection de ce qui reste de l’édifice. Pressée comme un citron et ayant tardé à s’ajuster, sans aucun moyen de lutter ou de compétir, la presse est à un doigt de perdre le fil comme jadis les cabines téléphoniques ont été débranchées. Elle est aussi à genou parce qu’elle n’a de cesse de se tirer une balle dans le pied. «Le tireur à l’arc qui manque sa cible ne doit pas blâmer la cible, il doit voir la cause de son échec en lui». Irréprochable dans l’art de situer les responsabilités, Confucius entretient rarement la confusion. À l’écouter, il est rare d’entrer en conflit avec la loi et avec ses principes. Nombrilistes à souhait pour avoir fétichisé leur nombre exponentiel, les acteurs de la presse respectable se sont dispersés et affaiblis. Les influenceurs et autres lanceurs d’alerte ont tôt fait de préparer le cruel festin autour de la viande de charogne.
Se réinventer et sortir des trous de serrure
Quel antidote maintenant contre les basses besognes ? Songer à se fédérer, aller au-delà de l’actualité évanescente. Expliquer, décrypter, investiguer. Se réinventer et sortir des trous de serrure qui sont du niveau des réseaux sociaux. Mais ce texte digne d’un but contre son camp n’aurait aucune objectivité s’il se bornait à délivrer que des leçons de morale. On ne peut pas chuter sans rendre hommage à tous ceux qui mettent leurs billes dans des groupes de presse. Ils sont au panthéon des grands patriotes qui créent des emplois au profit de la jeunesse majoritaire si inquiète quand d’autres choisissent de thésauriser ou d’investir dans le métier sans risque de vendeurs de sommeil qui bâtissent du chômage à grande échelle. Ceux qui prennent des risques nobles et font quelque chose de leur argent méritent d’être écoutés, respectés et sûrement pas punis. Leur punition ne sera que la punition de ceux qui voudraient les voir punir. Gouverner, c’est se mettre d’abord au soin des canards boiteux.
L’ABBE ROGER GOMIS, NOUVEAU SECRETAIRE GENERAL PERMANENT DE UNION DU CLERGE SENEGALAIS
L’Abbé Roger Gomis de l’Archidiocèse de Dakar a été nommé au poste de secrétaire général permanent de l’Union du clergé sénégalais, a-t-on appris de l’instance religieuse.
Dakar, 7 juin (APS) – L’Abbé Roger Gomis de l’Archidiocèse de Dakar a été nommé au poste de secrétaire général permanent de l’Union du clergé sénégalais, a-t-on appris de l’instance religieuse.
“L’Abbé Roger Gomis de l’archidiocèse de Dakar est ressorti comme le seul candidat en lice pour ce poste suite à un processus de consultation, conformément aux procédures en vigueur, mené auprès de l’ensemble des unions diocésaines du pays”, indique l’UCS dans un communiqué.
Il ajoute que c’est à l’issue de cette consultation que l’Abbé Roger Gomis a donc été désigné pour occuper les fonctions de “Secrétaire général Permanent pour un mandat de trois ans renouvelables une fois”.
L’Union du Clergé Sénégalais est un cadre de “solidarité et de fraternité sacerdotale” regroupant plus de 300 prêtres des sept diocèse du pays.
Le président de l’Union diocésaine du Clergé de Dakar, l’Abbé Olympe Félix Badji, a félicité ”chaleureusement” l’Abbé Roger Gomis pour sa nomination et lui a adressé ”ses meilleurs vœux pour une mission féconde”.
L’OMART EXIGE UN AUDIT
Gestion du Fonds d’aide à l’édition - L’Observatoire de la musique et des arts du Sénégal (Omart) réclame l’audit du Fonds d’aide à l’édition et la réhabilitation de la Foire du livre.
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 07/06/2024
L’Observatoire de la musique et des arts (Omart), dans sa mission «d’alerte et de veille», «soucieux» de la protection des arts et des artistes, «respectueux» des droits des créateurs, sonne l’alerte. Cette structure dirigée par le poète et écrivain Abdoulaye Mamadou Guissé s’engage à ne ménager aucun effort pour «la restauration de la dignité dans tous les secteurs de la vie professionnelle des artistes, poètes, écrivains, etc.».
Dans un communiqué, il exige l’audit du Fonds d’aide à l’édition, mais aussi la réhabilitation de la Foire du livre. Il rappelle que la vente aux enchères de 343 livres de la bibliothèque ayant appartenu à l’ancien Président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, devait se tenir à Caen en France du 15 avril au 16 avril 2024. Cette bibliothèque riche de livres précieux porte aussi la signature d’auteurs prestigieux. «Heureusement, les nouvelles autorités sénégalaises ont négocié pour le rachat des biens livresques du président Senghor. Paradoxalement, le Sénégal n’a pas de bibliothèque nationale pour accueillir les trésors de Senghor. Alors que le Mali, le Bénin, Madagascar et plusieurs pays africains disposent de leur bibliothèque nationale. Dommage pour le Sénégal qui n’en a pas, en tant que pays de Senghor, Birago Diop, David Diop, Sembène Ousmane, Cheik Aliou Ndao, etc.», a déploré M. Guissé.
Un pays sans bibliothèque nationale
Il a rappelé que le projet de bibliothèque nationale du Sénégal est logé et piloté par la Direction du livre et de la lecture (Dll). Et qui, selon lui, «fait le mort» sur cet important instrument d’archivage et de lecture publique. «Ce grand projet sénégalais de bibliothèque, malgré sa consistante dotation budgétaire annuelle allouée par l’Etat, n’a pas encore vu le jour. Même pas de maquette», dénonce-t-il. A cela s’ajoute d’après M. Guissé, la dotation de la Francophonie pour le Fonds documentaire des Centres de lecture et d’animation culturelle (Clac) qui ne fait même pas l’objet d’échanges dans les instances officielles comme dans le secteur du livre. Mais à propos du Fonds d’aide à l’édition qui est de près de 800 millions de F CFA, il ajoute qu’il n’y pas de comité de gestion. L’Omart estime qu’il est temps de «changer de paradigme». Pour ce faire, il demande aux nouvelles autorités, «dans cette option de rupture, de procéder à un audit sans complaisance du Fonds d’aide à l’édition et l’ensemble des fonds logés à la Direction du livre et de la lecture».
«Disparition» de la Fildak
L’Omart a dénoncé la «disparition, depuis 6 ans», de la Foire internationale du livre de Dakar (Fildak), qui faisait la fierté des Sénégalais et des Africains. «Trois Salons nationaux du livre, presque confidentiels, organisés par la Direction du Livre à Saint-Louis, Dakar et Fatick ont connu un échec cuisant malgré des budgets consentis par l’Etat avec des résultats médiocres et évidemment sans évaluation objective. Le comble, le Grand Prix du Chef de l’Etat pour les Lettres n’est plus organisé depuis quelques années. Un manque d’ambition pour le développement de l’édition, de la lecture et la promotion du livre au pays de Senghor», regrette Abdoulaye Mamadou Guissé.
SENGHOR AVAIT LE PROJET DE CONSTRUIRE LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE DEPUIS 1976
Le Professeur Bernard Dione est le Directeur du Centre national de documentation scientifique et technique (Cndst) au ministère l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (Mesri).
Le Professeur Bernard Dione est le Directeur du Centre national de documentation scientifique et technique (Cndst) au ministère l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (Mesri). Il est aussi Professeur à l’Ebad et Directeur du Laboratoire de recherche en sciences de l’information et de la communication (Larsic). Il nous livre sa vision d’une future Bibliothèque nationale.
Vous militez pour la mise en place d’une bibliothèque nationale. Quelle serait la plus-value d’une telle institution par rapport à la BU ?
Une bibliothèque nationale est porteuse de sens pour une nation. Elle incarne l’identité de cette dernière. Recenser, conserver et diffuser tous les documents imprimés ou numériques, audios ou vidéos produits sur le territoire national et tous les documents traitant du Sénégal, Google ne peut pas le faire à notre place. Nous devons le faire. Nous devons conserver en un lieu physique et virtuel les œuvres des intellectuels et érudits sénégalais depuis le traité sur la jurisprudence (Tanbh almutashil) de Maxtaar Ndumbe Joob (m. 1753), fondateur du foyer islamique de Koki jusqu’aux derniers ouvrages de Mamadou Diouf, de Souleymane Bachir Diagne et de leurs suivants en passant les œuvres de El Hadj Omar, Cheikh Ahmadou Bamba, El Hadj Malick, etc. Je fais souvent, en classe, un petit test avec mes étudiants bibliothécaires en leur demandant de me citer un seul livre de El Hadj Omar Tall. Ils disent la plupart du temps qu’ils pensaient qu’il était juste un guerrier ! En fait, la reconquête de notre identité passe par la maitrise des savoirs que nous ont légués les générations précédentes.
Une bibliothèque nationale aurait-elle pu accueillir la bibliothèque de Senghor ?
Je rappelle que M. Le Président L. S. Senghor avait le projet de construire la Bibliothèque nationale du Sénégal (Bns) depuis 1976. Si cela avait été fait depuis, il est clair que ses documents auraient été déjà conservés dans la collection patrimoniale de celle-ci dans le «Fonds Léopold Sédar Senghor». Au lieu de cela, l’État du Sénégal, osons le dire, en est à subir du chantage ! Je vais paraphraser une discussion que j’ai eue avec un de mes maitres à l’Ebad, le professeur Ibrahima Lo, Directeur du Livre et de la Lecture : il faudrait, qu’au-delà du Président Senghor, que nous nous penchions sur le patrimoine que nous ont légué des femmes et des hommes natifs de ce pays et dont la contribution est essentielle dans la construction de notre devenir commun. Le projet de construction de la Bibliothèque nationale du Sénégal constitue le premier jalon dans cette démarche.
Justement à propos de Senghor, le Sénégal a dû racheter sa bibliothèque. Qu’est-ce qui peut être fait pour qu’à l’avenir ce genre de patrimoine ne soit pas mis en vente et qu’il revienne directement à la nation ?
Le Sénégal, dans le cadre des échanges culturels avec la France, doit négocier un droit de préemption lui permettant, à l’avenir, d’acquérir en priorité tout objet relevant du patrimoine du Président Senghor et d’autres personnalités sénégalaises illustres. Nous devons également mettre en place des équipes d’experts chargés de faire la veille sur tous les objets du patrimoine documentaire du Président Senghor afin d’anticiper les situations comme celles que nous venons de vivre.
Quel avenir pour les Bibliothèques universitaires ?
Historiquement la bibliothèque située au centre de l’université était une vision commune dans le milieu académique. Cette perception peut être illustrée par cette citation de Albert Einstein : «La seule chose que vous devez absolument savoir, c’est l’emplacement de la bibliothèque». Mais l’ère numérique est en train de brouiller le concept de localisation physique au sein des universités. De nos jours avec le eLearning et l’externalisation, l’objectif de toutes les BU est de fournir des services d’information à distance. Elles restent encore incontournables dans la fourniture de services d’information et dans la valorisation des publications des chercheurs. Chez nous, nous aimons souvent dire de manière péremptoire que telle chose est dépassée. Mais, vous le savez l’histoire n’est pas souvent linéaire. Les bibliothèques sont en train de théoriser «l’espace» comme service. Offrir l’espace comme un service n’est pas aussi absurde que cela. Surtout dans nos pays, où travailler à domicile ou dans les résidences universitaires peut relever d’une gageure. Chaque fois que j’entends mes collègues se plaindre de n’avoir pas de bureau, je me dis qu’ils ne connaissent peut-être pas le service de cabines individuelles (les box) de la BUCAD. Je ne sais pas si vous le savez, mais les bibliothèques explorent de nos jours la possibilité d’offrir aux usagers des espaces de sommeil (bed & books), de relaxation, de détente et de convivialité !
KAFFRINE PRET POUR LA TABASKI
Le marché sénégalais est ”très bien” approvisionné en moutons, a assuré Alpha Ba, le secrétaire d’Etat aux coopératives et à l’encadrement paysan, faisant état d’une disponibilité de ”presque 65%” en têtes à quelques jours de la célébration de la Tabaski.
Missirah Wadene (Kaffrine), 7 juin (APS) – Le marché sénégalais est ”très bien” approvisionné en moutons, a assuré Alpha Ba, le secrétaire d’Etat aux coopératives et à l’encadrement paysan, faisant état d’une disponibilité de ”presque 65%” en têtes à quelques jours de la célébration de la Tabaski.
”Le marché est très bien approvisionné en moutons cette année, car à l’heure actuelle, pour les besoins nationaux en termes de moutons, nous avons une disponibilité de presque 65% à quelques jours de la fête de tabaski, contrairement à l’année dernière ou on était à 55%”, a déclaré M. Bâ, ajoutant que ”tous les indicateurs sont au vert pour le moment”.
Il s’exprimait au terme d’une visite au foirail de Missirah Wadene, le plus grand marché à bétail au Sénégal, accompagné des autorités administratives, des services techniques, du maire de la commune, Moustapha Ndong et des éleveurs.
Le secrétaire d’Etat a salué également le respect strict des différentes décisions prises lors du Conseil interministériel sur la préparation de la fête de tabaski. Il a jugé satisfaisant l’aspect sécuritaire au niveau du marché à bétail de Missirah Wadene.
”Nous avons trouvé aussi à Missirah Wadene, en échangeant avec les populations et les éleveurs, un mécanisme qu’ils ont développé pour mieux assurer la sécurité en dehors de la sécurité assurée par la gendarmerie”, a-t-il fait savoir.
Il dit encourager ”ces actions ou ces mécanismes communautaires, pour voir comment peut-on mieux renforcer la sécurité des populations et des éleveurs”, félicitant le maire et les jeunes de cette initiative prise en collaboration avec tous les éleveurs.
Selon lui, cette stratégie permet de venir en appoint à la sécurité étatique.
Par rapport à la disponibilité de l’aliment de bétail, le Secrétaire d’Etat a assuré que l’aliment destiné au marché à bétail de Missirah Wadene est arrivé sur les lieux.
Pour sa part l’édile de la ville, Moustapha Ndong a souligné que la municipalité a déjà pris toutes les dispositions liées à l’approvisionnement en eau, l’électrification du lieu, la sécurité du foirail en compagnie de la gendarmerie.