Après les passations de service, le Président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko passent à la vitesse supérieure. Selon L’OBS, la Présidence de la République a adressé un courrier à tous les anciens ministres de l’ex-Président Macky Sall pour la restitution de toutes les voitures de fonction de l’Etat qu’ils détiennent. La correspondance leur a été remise vendredi dernier. Le délai de rigueur court jusqu’à ce lundi 22 avril 2024.
Passé ce délai, renseigne le journal, l’Etat usera des moyens légaux pour récupérer les véhicules. Déjà, plusieurs anciens ministres sont en train de faire le nécessaire pour garer demain les véhicules au lieu indiqué avant de bénéficier d’un quitus. Des sources proches de la Présidence confient que le Secrétariat de la Présidence détient la liste de toutes les personnes bénéficiaires de véhicules de l’Etat (le nombre, la marque et l’année de livraison).
Une manière de mettre en garde ceux qui tenteraient de ne restituer qu’une voiture au lieu de deux ou trois. Les mêmes interlocuteurs renseignent que des voitures de l’Etat remises à des personnes qui ne font pas partie de l’ancien Gouvernement seront aussi reprises.
L’Etat a également ordonné aux anciens ministres de libérer les logements de fonction qu’ils occupent dans un délai de deux (2) mois, à compter de la date de réception de la lettre. Une mesure qui entre dans la gestion du patrimoine bâti de l’Etat.
FIN DE PRIVILÈGES : LES EX-MINISTRES APPELÉS À RENDRE VOITURES ET LOGEMENTS DE FONCTION
Les ex-ministres sont priés de restituer leurs véhicules de fonction aujourd’hui et de quitter les logements de fonction dans 2 mois.
Après les passations de service, le Président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko passent à la vitesse supérieure. Selon L’OBS, la Présidence de la République a adressé un courrier à tous les anciens ministres de l’ex-Président Macky Sall pour la restitution de toutes les voitures de fonction de l’Etat qu’ils détiennent. La correspondance leur a été remise vendredi dernier. Le délai de rigueur court jusqu’à ce lundi 22 avril 2024.
Passé ce délai, renseigne le journal, l’Etat usera des moyens légaux pour récupérer les véhicules. Déjà, plusieurs anciens ministres sont en train de faire le nécessaire pour garer demain les véhicules au lieu indiqué avant de bénéficier d’un quitus. Des sources proches de la Présidence confient que le Secrétariat de la Présidence détient la liste de toutes les personnes bénéficiaires de véhicules de l’Etat (le nombre, la marque et l’année de livraison).
Une manière de mettre en garde ceux qui tenteraient de ne restituer qu’une voiture au lieu de deux ou trois. Les mêmes interlocuteurs renseignent que des voitures de l’Etat remises à des personnes qui ne font pas partie de l’ancien Gouvernement seront aussi reprises.
L’Etat a également ordonné aux anciens ministres de libérer les logements de fonction qu’ils occupent dans un délai de deux (2) mois, à compter de la date de réception de la lettre. Une mesure qui entre dans la gestion du patrimoine bâti de l’Etat.
LE RENFORCEMENT DES RELATIONS BILATÉRALES ENTRE LE SÉNÉGAL ET LA GAMBIE À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS
Les parutions de ce lundi évoquent la visite de travail effectuée samedi par le président de la République Bassirou Diomaye Faye, en Gambie où il a convenu avec son homologue gambien Adama Barrow, de faire progresser et renforcer les relations bilatérales
Dakar, 22 avr (APS) – Les quotidiens reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise s’intéressent principalement à la visite de travail effectuée samedi par le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, en Gambie où il a convenu avec son homologue gambien, Adama Barrow, de “faire progresser” et ”renforcer les relations bilatérales” entre les deux Etats.
‘’Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, était l’hôte de son homologue Adama Barrow de la République de Gambie, samedi dernier, pour sa deuxième sortie hors du territoire. Lors de ce déplacement, les deux chefs d’Etat ont convenu, entre autres, de la tenue de la prochaine session du Conseil présidentiel sénégalo-gambien à Dakar, tout en s’engageant à faire progresser les relations bilatérales entre les deux pays, notamment en matière de défense et sécurité et de gestion des forêts et de la faune sauvage’’, rapporte Sud Quotidien. ‘’Diomaye et Barrow balisent le terrain’’, titre le journal.
Gambie-Sénégal, ‘’une coopération qui se renforce’’, note le Soleil. Le quotidien national souligne que ‘’lors de cette visite du chef de l’Etat sénégalais en Gambie, les présidents Adama Barrow et Bassirou Diomaye Faye se sont engagés à travailler ensemble pour faire progresser les relations bilatérales entre leurs deux Etats et à fortifier les différents accords’’.
“Les notes de Banjul”, titre pour sa part Le Quotidien, indiquant que Bassirou Diomaye Faye et son homologue, Adama Barrow, ont convenu de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays.
‘’Dans ce cadre, le Conseil présidentiel établi va être maintenu et les consultations entre les autorités des deux gouvernements pour mettre en œuvre et les accords signés en matière de sécurité, défense, gestion des forêts, vont être intensifiés ’’, écrit le journal.
A propos de ce renforcement des relations entre la Gambie et le Sénégal, ‘’Faye et Barrow veulent être +mbourou ak soow+ !’’, note Bès Bi, relevant que cette ‘’première visite en terre gambienne a été marquée par une implacable volonté de raffermissement des liens entre Dakar et Banjul’’.
‘’BDF s’engage à faire plus que Macky’’ pour raffermir les relations de coopération multiforme entre le Sénégal et la Gambie, indique l’Info. ‘’De la même manière, Adama Barrow s’est dit heureux de pouvoir travailler avec son homologue sénégalais et a manifesté toute sa disponibilité à sauvegarder cet héritage qui fait l’unité entre les deux pays’’, souligne le journal.
‘’Banjul porte Diomaye en triomphe’’, affiche pour sa part le quotidien l’As.
‘’La Gambie et le Sénégal font un et tout nous lie’’, indique EnQuête, soulignant que ‘’cette visite marque le début d’une ère renouvelée de coopération et de collaboration entre les deux nations voisines’’.
Par Denis NDOUR
QUELLE PLACE POUR LA RELIGION DANS L’EXERCICE DU POUVOIR ?
L’annonce du président de la République, en Conseil des ministres, de la création d’une Direction des affaires religieuses, logée à la Présidence, a fait couler beaucoup d’encre,
L’annonce du président de la République, en Conseil des ministres, de la création d’une Direction des affaires religieuses, logée à la Présidence, a fait couler beaucoup d’encre, non pas parce que la direction n’est pas la bienvenue, mais à cause du fait que cette dernière est chargée de la prise en charge de l’insertion des diplômés en arabe.
Dans la logique, cette prise en charge devrait relever du ministère de l’Enseignement supérieur et de la formation, et du ministère du Travail.
Cependant, la question fondamentale c’est : pourquoi spécifiquement les diplômés en arabe et non les autres diplômés ? Une telle décision pourrait créer une confusion ou des suspicions sur le respect de la laïcité.
Pour rappel, le président de la République non seulement s’est toujours aligné sur les principes des Assises nationales, mais encore à la veille de l’élection présidentielle du 24 mars 2024, s’est aussi engagé pour l’application des principes du Pacte de bonne gouvernance démocratique qui a réaffirmé les valeurs culturelles et démocratiques qui nous ont toujours liés : une République Laïque et Démocratique • un Etat Unitaire Décentralisé • une Souveraineté du Peuple • une Pluralité, ciment de l’unité nationale et fondement de toute prise de décision publique.
En effet, la réflexion sur la relation Etat de Droit et laïcité, nous permet de déterminer la primauté du Droit et la neutralité de l’Etat relativement à l’expression et à la pratique du culte, en faisant respecter la croyance et la non-croyance par rapport aux religions révélées.
Arrêtons de faire l’amalgame consistant à associer, voire confondre la laïcité de la France et celle du Sénégal qui revêt une particularité unique au monde. Dans ce contexte, nous avons la libre expression de chaque option spirituelle dans l’espace public, ce qui est contraire aux reproches non fondés adressés à la laïcité soit par méconnaissance de l’histoire, soit par simple mauvaise foi.
En effet, au Sénégal, le temporel et le spirituel se côtoient au quotidien sans conflit, à travers la cohabitation entre autorités coutumières, traditionnelles, politiques et religieuses. Nous savons tous que depuis très longtemps, les rapports entre Etat et autorités religieuses sont marqués par une collaboration élégante, teintée parfois de méfiance, de prudence, comme s’il s’agit de pouvoir qui s’exerce de concert dans le respect et la discrétion.
Ainsi, la tolérance étatique, pour ne pas dire privilège, explique alors les égards réciproques, et dans une large mesure, l’exception de la stabilité politique du Sénégal car les chefs religieux sont des régulateurs sociaux.
Bref, au Sénégal, la laïcité est ainsi faite dans un cadre d’équilibre religio-étatique, garantissant relativement un apaisement social et politique. C’est pourquoi nous ne devons jamais accepter des pyromanes pour des raisons fanatiques, ou non avouées, nous divertir dans un débat visant à éliminer la laïcité dans notre charte fondamentale.
Pourquoi avoir peur de la laïcité si cette dernière constitue l’un des piliers de notre cohésion sociale ? Cela serait absurde et dangereux que de vouloir la remettre en cause à ce stade où notre Nation est magnifiée à travers le monde pour son exception.
D’ailleurs, ceux qui tentent de semer la confusion oublient l’origine étymologique du mot laïcité qui vient du mot grec «laos». Celui-ci désigne l’unité d’une population considérée comme indivisible. Le laïc est l’homme du Peuple, qu’aucune prérogative ne distingue ni n’élève au-dessus des autres. L’unité du «laos» est donc, à la fois, un principe de liberté mais également un principe d’égalité. L’égalité se fonde sur la liberté de conscience, reconnue comme première et de même portée pour tous. C’est en cela qu’aucune conviction spirituelle ne doit bénéficier d’une reconnaissance, ni d’avantages matériels ou symboliques qui seraient source de discrimination. Au sein de la cité, les hommes ont à vivre ensemble. La puissance publique, chose commune à tous, comme l’exprime le terme latin «res publica», sera donc neutre sur le plan confessionnel : «neuter» signifie «ni l’un ni l’autre». Cette neutralité est à la fois garantie d’impartialité et condition pour que chacun puisse se reconnaître dans cette République, cette cité dont tous les membres se retrouvent ainsi sur le même pied.
Il faut le reconnaître, beaucoup de réflexions, d’études juridiques, politiques, sociologiques et anthropologiques ont été menées pour démontrer l’influence, voire l’injonction des religieux dans l’exercice des pouvoirs politiques.
Cependant, notre pays se distingue à la fois des pays historiquement chrétiens où le combat laïc s’inscrivait dans un élan démocratique, et des autres pays musulmans où la laïcité était privilégiée par des régimes autoritaires.
Contrairement à l’histoire de la laïcité en Europe, incarnée par l’institution ecclésiale, la religion imposait ses vues et ses règles avant de se voir successivement écartée de l’art, de la science, de la politique, du Droit et aujourd’hui de la culture.
La laïcité au Sénégal est plurielle. Il n’y a pas un seul et unique modèle de laïcité. En effet, la laïcité n’est qu’un modèle de sécularisation politique qui se distingue par la séparation des institutions religieuses et politiques d’une société. Il y a donc plusieurs modes de séparation de ces institutions qui dépendent forcément de l’histoire de leur relation. Si on polémique souvent sur la laïcité, c’est notamment parce que le laïcisme -doctrine excluant le religieux de l’espace public- en fait une valeur qui conduit à polariser le débat public.
L’Etat se veut moderne, avec une perspective de reconversion des mentalités et des impératifs économiques, mais les individus et les familles sont encore tirés par des pesanteurs traditionnelles, culturelles et religieuses.
Nous le savons, la famille constitue la structure de base de la société. Elle s’inscrit à la fois dans la tradition et le passé, car elle en porte les marques des développements antérieurs, mais se définit en rapport avec l’avenir car elle agrège de facto différentes générations.
En s’appuyant sur les valeurs de la famille, le Président Bassirou Diomaye Faye ne devrait pas faire moins que ses prédécesseurs en ce qui concerne la laïcité, gage de notre stabilité.
Pour rappel, déjà le 7 juin 1963, le Président Senghor décline sa conception de la laïcité qu’il veut et promeut pour le pays en disant ceci : «Laïcité, pour nous, n’est ni l’athéisme ni la propagande anti-religieuse. J’en veux pour preuve les articles de la Constitution qui assurent l’autonomie des communautés religieuses. Notre loi fondamentale va plus loin, ce qui fait de ces communautés les auxiliaires de l’Etat dans son œuvre d’éducation, de culture.»
Le Président Abdou Diouf en 1984 : «La laïcité ne saurait être anti religieuse : ce ne serait d’ailleurs pas une véritable laïcité, ce serait comme, hélas, dans certains pays, instituer l’athéisme comme religion d’Etat.»
«Je suis allé à Touba en disciple mouride, et non en ma qualité de chef de l’Etat. (..) Notre relation est empreinte de sincérité. Je ne suis pas un politicien qui cherche le pouvoir. Si je sollicite ses prières, c’est pour mes autres responsabilités sur le plan international», disait le chef de l’Etat sénégalais, Abdoulaye Wade, de ses rapports avec le Khalife général des Mourides, Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké.
Il y a une sorte d’immixtion mutuelle entre les deux sphères (politique et religieuse) qui fait qu’au Sénégal, malgré la consécration constitutionnelle de la laïcité, les pratiques donnent une tournure inédite à ce principe républicain. Par ailleurs la sécularisation n’est pas la perte d’influence du religieux dans une société, mais la perte d’évidence du religieux. Autrement dit, il n’y a rien d’évident à ce que le Code de la famille sénégalais soit relativement conforme à des valeurs musulmanes, chrétiennes ou tiédos.
On se situe ici dans l’optique de la «laïcité neutralité», définie comme «le cadre juridique qui cherche à permettre la coexistence de toutes les identités, la plus pacifique et la plus harmonieuse possible».
Aujourd’hui, si l’enseignement religieux devait être instauré à l’école, toutes les religions devraient y trouver leur compte. Ainsi, autant les daaras ont besoin d’être soutenus financièrement par l’Etat, autant les juvénats et séminaires catholiques ont aussi besoin d’être accompagnés financièrement par l’Etat.
C’est pourquoi, avant la mise en œuvre de cette décision relative de la Direction des affaires religieuses, le président de la République devrait impérativement nous édifier sur la vision, la mission et le cahier des charges de cette direction, pour rassurer tous les Sénégalais, musulmans, chrétiens ou adeptes de religions traditionnelles, en organisant une large concertation entre tous les acteurs religieux pour épiloguer positivement sur la question.
Par Madiambal DIAGNE
PRESIDENT DIOMAYE, LA CASAMANCE NE SAURAIT ETRE UN SUJET TABOU
Il est impossible de trouver un mot, sorti de la bouche de Bassirou Diomaye Diakhar Faye, évoquant le conflit irrédentiste en Casamance. Mieux encore, une fois qu’il se trouve investi de la magistrature suprême, peut-il continuer de s’en désintéresser ?
Il est impossible de trouver un mot, sorti de la bouche de Bassirou Diomaye Diakhar Faye, évoquant le conflit irrédentiste en Casamance. Cette question ne semblait pas présenter de l’intérêt pour le citoyen Bassirou Diomaye Faye. On pourrait le lui concéder, aussi longtemps qu’il pouvait être un homme politique sans une envergure nationale. Mais dès l’instant qu’il était candidat à l’élection présidentielle, il avait le devoir de dire, au Peuple sénégalais, sa perception de cette situation et certainement d’indiquer des solutions de sortie de crise. Il s’est gardé ou s’est interdit de faire la moindre proposition à cet effet, avant de bénéficier des suffrages de ses compatriotes. Son silence sur cette question, notamment durant la campagne électorale, a pu laisser bien du monde circonspect. Même aux étapes de Cap-Skiring, d’Oussouye, de Ziguinchor, de Bignona et des autres grandes haltes de son périple électoral dans la région naturelle de Casamance, il n’a pipé mot sur le sujet.
Mieux encore, une fois qu’il se trouve investi de la magistrature suprême, peut-il continuer de s’en désintéresser ? Une de ses missions constitutionnelles fondamentales, pour lesquelles il a prêté serment devant Dieu et le Peuple sénégalais, est de veiller à l’intégrité territoriale du pays. Ce conflit est une épine pointue au pied du Sénégal et tend à devenir le plus vieux conflit armé au monde. La rébellion indépendantiste a causé de nombreux morts et des dommages sociaux et économiques incommensurables. «On estime, au milieu des années 2010, que le conflit en Casamance aurait fait entre 3000 et 5000 morts, et des dizaines de milliers de déplacés.»
Ce mutisme devient alors d’autant plus intolérable que Bassirou Diomaye Faye est devenu président de la République du Sénégal. Il continue d’occulter le sujet dans ses allocutions et sorties publiques. Ce silence assourdissant devient encore plus incompréhensible, quand des factions du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) sortent du bois, pour l’interpeller directement. De nouvelles vidéos mettent en exergue des prétentions exigeantes d’une aile de Mangoukoro, dirigée par Edmond Bora. Hamidou Djiba, porte-parole de cette faction, s’est mis audevant de la scène avec une série de vidéos assez provocatrices. Ainsi avaitil montré une levée des couleurs avec le drapeau de la Casamance le 4 avril 2024, jour de la fête de l’Indépendance du Sénégal et aussi jour anniversaire de la naissance de l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor, leader historique du Mfdc. La levée des couleurs a été la perpétuation du geste des hommes qui avaient investi la cour de la Gouvernance de Ziguinchor, le 26 décembre 1982, pour décrocher le drapeau du Sénégal du mât et le remplacer par le fanion du Mfdc, le drapeau de la «Casamance indépendante».
Cette dernière provocation est-elle si embarrassante pour le nouveau pouvoir au Sénégal qui ne peut réagir autrement qu’en détournant le regard de tout cela, fermant les yeux et se bouchant les oreilles ? Hamidou Djiba finit par exiger une réponse de la part du président Bassirou Diomaye Faye encore que, prétend-il, «le Mfdc a participé à sa victoire».
Qui devrait nous rassurer sur la Casamance mieux que le président Bassirou Diomaye Faye ?
Le communiqué conjoint qui a sanctionné la visite, le samedi 20 avril 2024, du chef de l’Etat sénégalais en Gambie, a fait l’impasse sur le conflit casamançais. Jamais des chefs d’Etat du Sénégal et de la Gambie n’ont eu des discussions bilatérales, sans évoquer cet épineux sujet et que ce ne soit souligné dans leur communication extérieure ! On peut bien être habité par le trouble, dans un tel contexte. Encore que le Président Faye participe, lui-même, à entretenir la confusion. L’ambiguïté de sa déclaration du samedi 16 mars 2024, disant que «Ziguinchor aurait dû être la capitale économique et culturelle du Sénégal, en raison de ses nombreuses potentialités agricoles, forestières, touristiques et humaines», nécessite des précisions de sa part. Qui ne se souvient pas que Bassirou Diomaye Faye, numéro 2 du parti Pastef, s’était évertué, durant la campagne électorale des élections municipales de janvier 2022, à défendre, bec et ongles, l’idée de Ousmane Sonko, candidat à la mairie de Ziguinchor, voulant instituer une monnaie locale baptisée «Burok» en Casamance. Dans un post publié sur sa page Facebook le 21 janvier 2022, le coordonnateur des cadres du parti de Ousmane Sonko soutient qu’une monnaie locale existait au Sénégal. Preuve à l’appui, Bassirou Diomaye Faye a joint à sa publication un billet de banque pour étayer ses propos. «Elle était utilisée à Saly, au sein de l’hôtel Palm Beach. Mon grand frère Guedj Sène m’en avait parlé quand les esprits d’une vacuité extrême, comme Moustapha Diakhaté, polluaient le débat de leur bave de crapaud», a-t-il lancé. La monnaie Palm Beach, poursuit-il, a été créée dans les années 84-86 par le directeur de l’hôtel du même nom, Monsieur Pinelli. «Il appliquait un taux de change de 2% aux touristes. Ces derniers utilisaient la monnaie Palm Beach pour payer des services dans l’hôtel, les excursions, acheter chez les antiquaires, etc. 1 Palm Beach = 1 franc, 1 Burok = 1 franc», a ajouté le candidat de la Coalition Yewwi askan wi à Ndiaganiao.
Il s’y ajoute qu’il n’a jamais eu des velléités de se démarquer de la moindre déclaration outrageante de ses camarades et alliés sur la Casamance. Comme par exemple, quand Guy Marius Sagna préconise «un référendum d’auto-détermination de la Casamance avec l’accord du Mfdc». Comme tous les responsables du parti Pastef, Bassirou Diomaye Faye a gardé un mutisme gênant sur l’affaire de l’assassinat et de la prise en otage par des rebelles dirigés par le chef de guerre Salif Sadio, de soldats sénégalais en mission internationale en Gambie. Au demeurant, la moindre des escarmouches entre le Mfdc et des militaires sénégalais ne laissera plus le choix au «Chef suprême des Armées», d’apporter un soutien franc à la troupe. Il devra en être de même de Ousmane Sonko, devenu Premier ministre du Sénégal, bien que ses liens étroits avec le Mfdc sont un secret de polichinelle. Barthélemy Dias, naguère allié de Ousmane Sonko, qui a révélé au grand jour leurs escapades dans les bastions du Mfdc, ne nous démentira pas (voir également nos chroniques du 21 janvier 2022 et du 22 mai 2023).
Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall n’avaient aucune ambiguïté sur la question de la rébellion en Casamance
Le président Abdou Diouf avait toujours considéré le conflit comme étant purement sécuritaire. Il a bataillé féroce contre le Mfdc. Dans son discours de prestation de serment du 3 avril 2000, le président Wade avait promis de régler le problème de la Casamance en 100 jours. «Dès mon arrivée, j’ai pris la décision d’écarter tous les intermédiaires. C’est un problème national et j’interdis aux étrangers d’y interférer.
Chaque chose en son temps. Il faut d’abord sécuriser les frontières. Dans une deuxième phase, j’entamerai des discussions avec les chefs militaires de la rébellion», disait Me Wade au Stade Léopold Sédar Senghor, lors de sa prestation de serment. Comptant sur la force d’alors du Parti démocratique sénégalais (Pds) en Casamance avec les Marcel Bassène, Famara Mané, Ibrahima Ama Diémé et autres, sur les liens tissés au cours d’une expérience commune de la prison et lors de sa brève participation au processus de paix en 1991, Abdoulaye Wade a jugé que l’alternance devait suffire à la Casamance, pour peu qu’on rompe avec les méthodes de Diouf : «On a beaucoup pataugé dans ce dossier. Nombre d’intermédiaires, fortement rétribués d’ailleurs, ont profité de la crédulité de mon prédécesseur, comme certains exploitent la misère du tiers-monde.» Le Président Wade a ainsi largement coupé les aides versées par l’Etat au Front Nord et à l’aile politique établie à Ziguinchor sous «protection» sénégalaise, avant de poursuivre les mêmes pratiques. Il a mis fin au «processus de Banjul» et cherché à éloigner le dossier de la scène publique. Abdoulaye Wade choisira, de 2000 à 2011, de ne confier qu’à des personnalités originaires de la Casamance, le ministère des Forces Armées (Youba Sambou, Abdoulaye Baldé, Bécaye Diop). Pour sa part, Macky Sall, le 3 avril 2012, indiquait : «Le retour définitif de la paix dans la région naturelle de Casamance constitue pour moi l’une des premières priorités nationales. Bien entendu, j’aborde cette douloureuse question avec prudence et lucidité, dans un esprit d’écoute et d’ouverture.»
La stratégie a été de procéder à des investissements économiques et sociaux massifs dans la zone, d’engager des travaux en matière d’infrastructures et de pousser à des négociations. Le président Macky Sall s’est attelé à sceller le sort de son homologue Yahya Jammeh qui refusait de reconnaître sa défaite électorale face à Adama Barrow et instrumentalisait cette question du conflit casamançais pour garder un avantage diplomatique sur le Sénégal. Le président Yahya Jammeh n’a jamais fait mystère de son soutien actif au Mfdc. Macky Sall a aussi travaillé main dans la main avec Umaru Sissaco Embalo, Président de la Guinée-Bissau. On peut considérer désormais que la qualité des relations du tandem Diomaye-Sonko avec le président Embalo définira le climat à la frontière entre le Sénégal et la Guinée-Bissau
Le président Bassirou Diomaye Faye n’a cessé, dans ses premières interventions, d’appeler à un Sénégal uni, avec une réconciliation de tous ses fils (discours à la Nation du 3 avril 2024 et adresse à la presse lors de la fête de la Korité). Pour autant, il ne prononce pas le nom de la Casamance. Encore une fois, il a un rôle historique de clarifier sa posture sur cette question épineuse et de contribuer au mieux à la consolidation de la paix. Quelle nouvelle initiative prendra-t-il ? En tout cas, son Premier ministre Ousmane Sonko a toujours prétendu détenir la clé de la «solution» pour régler définitivement le conflit en Casamance. On attend de voir !
UNE CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DE LA CONFORMITE DE LA LUTTE
Les deux volumes de l’ouvrage de l’enseignante chercheuse Sokhna Maïmounatou Mbacké Fall dédicacés ce weekend, à l’Harmattan Sénégal, portent sur la question du droit de la conformité de la lutte contre le blanchiment de capitaux dans l’espace UEMOA.
Les deux volumes de l’ouvrage de l’enseignante chercheuse Sokhna Maïmounatou Mbacké Fall ont été dédicacés ce weekend, aux éditions l’Harmattan Sénégal. Les volumes qui ont respectivement 593 et 381 pages, portent sur la question du droit de la conformité de la lutte contre le blanchiment de capitaux dans l’espace UEMOA.
L’ouvrage «Lutte contre le blanchiment de capitaux dans l’UEMOA» est une réflexion sur tous les aspects de la question, pour contribuer à l’amélioration de la conformité de la lutte. L’auteur Dr Sokhna Maïmounatou Mbacké Fall indique le «pourquoi du livre» ainsi que les grandes lignes des problématiques abordées dans les deux volumes. Selon l’enseignante chercheuse, la question du pourquoi du livre recouvre deux aspects, la genèse et le but de sa publication... «C’est le Pr Philippe Delvit qui, à l’époque où j'entamais mes recherches, était chargé du partenariat entre l’école de droit de l’ISM et l'université Toulouse Capitole. C’est lui qui m’a suggéré d’écrire une thèse sur la lutte contre le blanchiment de capitaux spécifiquement dans l’UEMOA, étant donné que mon mémoire du second Master 2 (fait à Lyon) avait porté sur le dispositif international de lutte contre le blanchiment de capitaux». Cela fait donc dix ans qu’elle travaille sur cette thématique devenue «une véritable passion», déclare la chercheuse. Elle indique dans la foulée ce qui l'a poussée à publier sa thèse. Cette décision, dit-elle, lui est venue très tôt avant même la rédaction de son ouvrage. «J’avais fait le constat qu’il y a très peu de publications de la doctrine, en particulier sur le dispositif ouest africain de lutte contre le blanchiment de capitaux». Ce, même s’il y a des contributions très pertinentes de par leur qualité, notamment les articles de Pr Ndiaw Diouf, il y a 20 ans, portant sur «le blanchiment de capitaux au sein de l’UEMOA». En 2022, Cheikh Mouhamadou Bamba Niang a aussi publié dans une revue un article sur «la justice pénale financière au Sénégal». Mais l’auteure, elle, s’est dit qu’une réflexion couvrant tous les aspects de la question pourrait être utile. «La dynamique est de contribuer à une meilleure connaissance du droit de la conformité dans la lutte contre le blanchiment et particulièrement dans l’Uemoa», signale Mme Fall. Elle catégorise ainsi le livre comme étant «un ouvrage sur le droit de la conformité». Celui-ci va ouvrir sur plusieurs disciplines. L’auteur trouve, en l’espèce, qu’un travail de vulgarisation autour de la thématique est aujourd’hui très important au regard des proportions énormes qu’a prises le blanchiment de capitaux en Afrique de l’Ouest.
Cette préoccupation, se réjouit-elle, est l’une des préoccupations du nouveau gouvernement. Et à ce propos, elle spécifie y avoir travaillé dans le volume 1, à partir de la page 310 et suivant une étude détaillée sur les menaces et vulnérabilités au blanchiment de capitaux dans les États membres de l’UEMOA. Ce qui lui a permis de constater jusqu’à quel point le risque de blanchiment de capitaux dans ces pays est élevé, mais surtout que « la gangrène touche pratiquement toutes les professions et donc tous les secteurs de l’économie». D’autant plus que «l’informel vient brouiller les pistes au regard de l’intraçabilité des transactions qui y sont effectuées», déplore la spécialiste. Elle dépeint sur cette tribune un tableau sombre. «La situation dans nos pays est grave mais ce n’est pas non plus surprenant puisque la criminalité transfrontalière fonctionne en réseau... L’essentiel réside dans la réponse qu’on apporte à ce problème», soutient l’enseignante à l’ISM. Elle explique que c’est pour cette raison que l’ouvrage est construit autour d’une problématique qui tend vers une recherche de solutions.
Comment améliorer le dispositif de prévention et de répression du blanchiment de capitaux dans les États membres de l’UEMOA, ce, de manière à atteindre la pleine conformité aux recommandations du Groupe d’action financière (Gafi, organisme international chargé de la lutte contre le blanchiment de capitaux à travers le monde) ? Pour ce qui est de la réponse à cette interrogation, les présentateurs de l’ouvrage, Pr Ndiaw Diouf et le magistrat Cheikh Mouhamadou Bamba Niang, indiquent des pistes. Le premier préconise «un projet de loi uniforme permettant de sanctionner le blanchiment de manière uniforme pour éviter la création des paradis de blanchiment au sein de l’UEMOA». M. Niang qualifie cette problématique de « tension permanente entre l’économie criminelle et l’économie réelle...». L’ouvrage présente, à son avis, un intérêt particulier de dialogue des matières et des politiques juridiques internes et internationales et parfois même communautaire.
Quant à l’apport de l’ouvrage, Sokhna M. M. Fall dégage une vue d’ensemble. «Il permettra aux lecteurs même non juristes de savoir : qu’est-ce qui doit être fait pour lutter contre le blanchiment ? C’est-à-dire, quelles sont les obligations de conformité de tous les pays du monde dans la lutte contre le blanchiment de capitaux. Cette partie de l’ouvrage contient notamment une analyse détaillée des critères de conformité à chacune des 40 recommandations du Gafi. Qu’est-ce qui a été fait en Afrique, puis dans l’UEMOA? Autrement dit, quel est le bilan du niveau de conformité des États de l’UEMOA aux normes du Gafi dans la prévention et la répression du blanchiment ? Enfin, qu’est-ce qui reste à faire ? L’auteur a proposé des réponses dans l’ouvrage.
LE FMI INVITE AU MAINTIEN DU REEQUILIBRAGE BUDGETAIRE
Considérée comme la plus grande année électorale de l’histoire du continent africain, 2024 a été considérablement marquée par un dépassement budgétaire dans bon nombre de pays y compris le Sénégal.
Considérée comme la plus grande année électorale de l’histoire du continent africain, 2024 a été considérablement marquée par un dépassement budgétaire dans bon nombre de pays y compris le Sénégal. Le Fonds monétaire international (Fmi) qui a sonné l’alerte à l’occasion de ses réunions de printemps ouvertes à new York, le 19 avril dernier, invite les pays concernés à un rééquilibrage budgétaire pour améliorer la viabilité de la dette et la stabilité financière.
Dans ses perspectives économiques, le Fonds Monétaire International (FMI) prévoyait une réduction des déficits primaires globaux, chiffrée à 4,9% du PIB en 2024. Cependant, des risques substantiels continuent de peser sur les finances publiques. Et ces risques de dérapage budgétaire sont d’autant plus importants que 2024 est une «grande année électorale». En effet, 88 pays ou zones économiques représentant plus de la moitié de la population et du PIB mondiaux ont déjà organisé ou organiseront des élections cette année. Or, il est avéré que les États ont tendance à dépenser plus et à taxer moins pendant les années électorales. Les déficits enregistrés ces années ont tendance à dépasser les prévisions de 0,4 point de pourcentage du PIB, par rapport aux années sans élections. C’est le cas pour notre pays qui a connu un report des élections à quelques jours du scrutin.
Pour Catherine Pattillo, Directrice adjointe du Département Afrique du FMI, «le retard de l'élection présidentielle au Sénégal a créé davantage d'incertitudes politiques dans la région». Selon elle, il a été constaté que l’instabilité politique entourant les élections entraîne non seulement des coûts macroéconomiques, mais déclenche également des ajustements budgétaires à long terme au détriment des investissements publics. Ce qui présente également des risques de revirements politiques. Ainsi, en cette grande année électorale, les pouvoirs publics doivent faire preuve de modération budgétaire pour assurer la bonne santé des finances publiques.
PROCEDER A L’ELIMINATION SANS DELAI DES MESURES LIEES A LA SUBVENTION DE L’ENERGIE...
En outre, le FMI invite les pays à déployer des mesures résolues pour préserver la viabilité de leurs finances publiques et reconstituer leurs marges de manœuvre budgétaires. La cadence du processus de rééquilibrage devant être adaptée selon les experts en fonction des risques budgétaires et des conditions macroéconomiques propres à chaque pays. Mieux, ils estiment que les pays devront faire preuve de fermeté lorsque les risques souverains sont élevés et que la crédibilité budgétaire fait défaut. Ainsi, les autorités devraient procéder sans délai à l’élimination progressive des mesures budgétaires adoptées pendant la crise, notamment les subventions à l’énergie, et poursuivre les réformes pour limiter l’augmentation des dépenses et protéger les populations les plus vulnérables.
Pour rappel, le Sénégal avait adopté cette méthode pour faire face aux effets de la pandémie et de l'inflation née de la crise russo-ukrainienne. D'ailleurs, l'ancien ministre des Finances, Mamadou Moustapha Ba, avait annoncé la suppression de la subvention allouée à l'énergie. Une mesure prise sur l'instruction du FMI qui invite aujourd'hui les pays à supprimer cette mesure pour, disent-ils, préserver les finances publiques. En outre, les pays sont appelés à faire des efforts considérables pour relancer la normalisation de la politique budgétaire face à des vents contraires. En effet, un rééquilibrage devrait se faire à une cadence réfléchie, qui tienne compte à la fois des risques budgétaires et de la vigueur de la demande privée. Dès lors, il convient de mettre fin immédiatement aux mesures d’aide prises pendant la crise et de résister à l’influence du cycle électoral sur la politique budgétaire et à la pression pour augmenter encore les dépenses. Pour ce faire, des réformes sont nécessaires pour contenir les pressions accrues sur les dépenses, telles que des réformes des prestations sociales dans les pays avancés où la population est vieillissante, ainsi que l’amélioration du ciblage et de l’efficacité des systèmes de protection sociale, afin de soutenir les couches les plus vulnérables de la population. A cela s’ajoute un dosage judicieux de mesures budgétaires, soutenant l’innovation dans les secteurs où les retombées sont les plus importantes et privilégiant le financement public de la recherche fondamentale.
Estimant que les recettes fiscales devraient évoluer de concert avec les dépenses, les experts du FMI appellent les pays émergents et les pays en développement à disposer d’une grande marge de manœuvre pour augmenter leurs recettes fiscales par la modernisation des systèmes fiscaux, l’élargissement des bases d’imposition et le développement des capacités institutionnelles. Ainsi que l’accroissement des recettes fiscales qui pourrait également contribuer à financer les investissements publics stratégiques qui sont nécessaires à la diffusion des technologies vertes et numériques. D’autant plus qu’un cadre budgétaire réaliste et fondé sur le risque pourrait orienter le processus de reconstitution d’espace budgétaire et de réduction de la vulnérabilité de la dette.
LE PRESIDENT DIOMAYE RENCONTRE LE SECTEUR PRIVE DEMAIN
Après les salamalecs et les visites chez le voisinage, le chef de l’État reçoit le secteur privé demain. Une rencontre qui va dans le sens de trouver une solution à la cherté de la vie, par une baisse des denrées de première nécessité.
Après les salamalecs et les visites chez le voisinage, le chef de l’État reçoit le secteur privé demain. Une rencontre qui va dans le sens de trouver une solution à la cherté de la vie, par une baisse des denrées de première nécessité. Cette rencontre permettra également de mettre fin à l’inquiétude des commerçants qui hésitent à acheter des produits et vendre à perte à cause de la baisse annoncée.
Premier opposant élu dès le premier tour lors d’une élection présidentielle au Sénégal, avec 54,28% des voix, le Président Bassirou Diomaye Faye est attendu avec beaucoup d’espoir pour régler les problèmes des Sénégalais, notamment trouver une solution à la cherté de la vie par une baisse des prix des denrées de première nécessité.
Conscient des attentes des populations, qui étaient surexcitées suite à la rumeur sur la réduction du coût du pain, le chef de l’État semble être dans les dispositions de mettre en œuvre sa stratégie pour lutter contre la cherté de la vie. Selon nos informations, le successeur de Macky Sall reçoit le secteur privé demain mardi. Cette rencontre vise d’abord à rassurer les opérateurs économiques qui, depuis la prise de pouvoir du Président Diomaye, sont hantés par la baisse annoncée des prix. Ils hésitent même par ces temps qui courent à acheter de nouveaux produits, craignant que la baisse ne leur fasse perdre beaucoup d’argent. Mais le nouveau chef de l’État qui est dans une logique de privilégier le dialogue dans toutes ses actions a ainsi convié les organisations du secteur privé pour discuter de la baisse. Cette rencontre sera une occasion pour les parties prenantes d’aider le président de la République en étudiant avec lui les modalités et la faisabilité de la baisse des prix, tant attendue par les Sénégalais. La concertation vient à son heure car depuis la présidentielle, l’économie est en attente. Les commerçants ne savent pas pour le moment sur quel pied danser. Il faut souligner que le régime sortant avait tous les problèmes du monde pour faire appliquer la baisse des prix des denrées de première nécessité et la baisse du prix du loyer. D’ailleurs pour apporter une solution face à la détermination de certains commerçants qui passaient outre les décisions gouvernementales, l’ancien Président Macky Sall avait annoncé le recrutement de 1 000 volontaires pour procéder au contrôle des prix.
Avec la rencontre prévue demain, Bassirou Diomaye Faye abordera sans nul doute avec les invités sa promesse de mettre l’accent sur la nécessité de promouvoir le contenu local et de protéger les intérêts du secteur privé national. Cette orientation stratégique, selon le gouvernement, vise non seulement à stimuler l’entrepreneuriat local mais aussi à assurer une distribution équitable des retombées économiques. Dans son discours du 03 avril dernier, il avait réitéré son appel à l’investissement dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage, qui traduit une volonté de renforcer la souveraineté alimentaire du pays.
Menaces de dissolution de l’Assemblée nationale
Le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement a fait hier des menaces à peine voilées contre la majorité parlementaire. Invité de l’émission Grand Jury de la Rfm, Moustapha Sarré a soutenu que le pouvoir ne craint pas une motion de censure parce que ce serait, dit-il, ramer à contre-courant de la volonté de la majorité du peuple. Si jamais des personnes cherchaient à faire tomber le gouvernement, prévient M. Sarré, ils auront en face l’opinion publique majoritaire puisque jamais dans l’histoire politique un projet n'a été plébiscité au 1er tour. Mais il pense que la majorité parlementaire ne commettra pas l’erreur de déposer une motion de censure. S’il n’y a pas de blocage, prévient-il, il pense que le chef de l’Etat ne va pas dissoudre l’Assemblée nationale, mais s’ils censurent le gouvernement, le Président Diomaye prendra ses responsabilités. Il a rappelé, par ailleurs, que le Premier ministre est en train de préparer sa déclaration de politique générale. La Constitution prévoit 3 mois, il s’agit d’un acte constitutionnel et le PM est en train de s’y préparer.
Abdou Mbow recadre Moustapha Sarré
Restons avec le ministre porteparole du gouvernement pour dire que sa sortie a mis en colère le président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Abdou Mbow. Ce dernier qui prend acte de la volonté exprimée par le Premier ministre qui est conforme à la lettre de la Constitution, rappelle au porte-parole du gouvernement que la motion de censure fait partie de la panoplie d’instruments de contrôle de l'action gouvernementale dont dispose l'Assemblée nationale. A ce titre, prévient le président du groupe parlementaire de BBY, sa mise en œuvre relève exclusivement de la compétence des députés qui apprécieront le contenu de la Déclaration de politique générale du Premier ministre, comme ce fut le cas de la motion de censure déposée par le groupe parlementaire Yewwi Askan wi lors de la Déclaration de politique générale du Premier ministre Amadou Ba. Dès lors, avertit Abdou Mbow, toute velléité de menaces sur les députés de Benno Bokk Yaakaar devient superflue, voire superfétatoire. Élus au suffrage universel direct, souligne-t-il, les députés de Benno Bokk Yaakaar invitent le gouvernement à respecter le principe de séparation des pouvoirs qui postule que chaque institution de la république s'occupe de ses propres affaires.
Un collectif d’artistes exige le report et l'audit de la Biennale
Un collectif d’artistes indépendants du Sénégal réclame le report et l'audit de la 15e Édition de la Biennale de l’Art Africain contemporain de Dakar (Dak'Art) prévue du 16 mai au 16 juin prochain. Selon le coordonnateur du collectif, Amadou Diop, dans la phase actuelle, l’audit organisationnel, technique, financier de la Biennale, est une exigence pour ce plus grand rendez-vous des arts du continent. A l’en croire, la Biennale de 2022, d’un budget d’un milliard, n’a pas fait l’objet d’une vraie évaluation avec les parties prenantes. Il ajoute dans un communiqué que pour l’édition 2024, si les nouvelles autorités cautionnent le maintien de la période du 16 mai au 16 juin 2024, les dettes qui seront contractées seront préjudiciables à l’avenir de Dak’Art. La prudence exige, dit-il, le report et l’audit de la Biennale par les nouvelles autorités. D’après la même source, des dépenses démesurées et inutiles au regard des priorités sont engagées au détriment de l’intérêt collectif. À titre d’exemple, en 2024, souligne Amadou Diop, presque 200 millions seraient dépensés pour la participation de l’artiste Alioune Diagne, appelée pompeusement Pavillon Sénégal alors que l’artiste, originaire de Kaffrine, vivant en France depuis plusieurs années, représente la galerie Templon à la Biennale de Venise. Avec la caution-complice du théoricien Massamba Mbaye, proche de la galerie parisienne, qui fait office de Commissaire Général de l’artiste au Pavillon Sénégal sans sélection, ni appel à candidatures dans le secteur des arts au Sénégal, regrette M. Diop. Or, ajoute l’artiste, Alioune Diagne n’a jamais gagné le grand Prix de la Biennale de Dakar.
30 blessés dans un accident à Pikine
Un véhicule de transport en commun communément appelé Ndiaga Ndiaye a dérapé hier sur l’autoroute à péage, à hauteur du Technopole, à Pikine. Il s’est ainsi renversé sur la chaussée, faisant 30 blessés, dont 7 graves et 23 légers, selon un responsable de l’équipe de sapeurs-pompiers dépêchée sur les lieux de l’accident. Selon lui, l’ensemble des blessés ont été évacués vers les structures sanitaires.
Un autre accident fait 30 blessés à Louga
Un bus de transport en commun qui avait à son bord une soixantaine de passagers s’est renversé hier matin à Louga. Si aucun mort n’a été enregistré, il a été noté près d’une trentaine de blessés. Selon les secours, certaines sont dans un état critique. Dépêchés rapidement sur les lieux, ces derniers ont été évacués vers l’hôpital régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga, pour les soins nécessaires.
Le ministre Abdouhmane Sarr avec Macky Sall
L’ancien Président du Sénégal a eu une séance de travail avec des ministres du gouvernement de Bassirou Diomaye. La rencontre a eu lieu aux Etats-Unis, dans le cadre des assemblées du Printemps du FMI et de la Banque Mondiale. D’ailleurs, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, renseigne sur X que la délégation sénégalaise a participé à la table ronde modérée par l’envoyé spécial du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète 4P, Macky Sall. Entre autres participants, indique M. Sarr, il y avait la directrice générale du FMI, le président de la Banque Mondiale, la Première ministre de la Barbade ainsi que le ministre des Finances français. A l’en croire, il a été question des réformes de l’architecture financière internationale et des solutions pour le financement du développement et des enjeux liés au climat. Selon le ministre, Abdourahmane Sarr, le Sénégal a réaffirmé son attachement au principe du pollueur payeur et de la nécessité de préserver nos marges de manœuvre d’endettement extérieur tout en plaidant pour le renforcement des capacités de financement des organisations internationales.
Echanges de civilités entre Macky et la délégation sénégalaise
Restons à la table ronde modérée par l’envoyé spécial du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète 4P, Macky Sall, pour dire que ce fut également un moment de démonstration de la cordialité sénégalaise, d’après le ministre de l’Économie. A en croire Abdourahmane Sarr, l’envoyé spécial des 4P Macky a présenté à l’assistance leur délégation comme les nouvelles autorités sénégalaises. Et la délégation lui a rendu la monnaie en lui souhaitant plein succès dans ses nouvelles fonctions.
Le Proc Ousmane Diagne et sa team
Le ministre de la Justice ne perd pas de temps pour former son cabinet en choisissant ses hommes de confiance. Le Garde des Sceaux, Ousmane Diagne, a misé sur le magistrat Doudou Cissé pour le poste de Directeur de cabinet. Pour le secrétaire général du ministère de la Justice, nous sources renseignent que Mamadou Diop, ancien directeur de cabinet du ministre Aly Ngouille Ndiaye, est pressenti pour pendre la place de Alioune Ndiaye. Ce dernier Alioune Ndiaye en l’occurrence était non seulement le Secrétaire général ministère de la Justice, mais il était aussi le Sg du Conseil supérieur de la magistrature en e Mademba Guèye. D’ailleurs, il s’est fait beaucoup d’ennemis puisqu’il est accusé d’avoir placé ses « boys » à des postes stratégiques. C’est donc pourquoi son affectation comme Procureur général à la cour d’appel de Thiès a été rejetée avec véhémence par ses collègues, une première dans les annales du Csm. Quand à Mamadou Diop, il fait partie des victimes de Ismaïla Madior puisqu’il a été muté ce dernier lorsqu’il était procureur à Mbour pour avoir été négligent dans l’affaire des gardes du corps de Sonko.
Un célèbre avocat de Sonko pressenti à l’AJE
Ça bouge dans tous les sens au ministère des Finances et du Budget. Nos sources renseignent qu’il y a d’intenses lobbying pour la succession de l’agent judiciaire de l’Etat, Yoro Moussa Diallo qui n’est vraiment pas un foudre de guerre. Nos interlocuteurs rapportent qu’un célèbre et percutant avocat de Sonko est pressenti au poste. L’As se réserve de citer mais son profil circule et il devrait faire l’unanimité pour sa pertinence.
Implantation d'une seconde cimenterie à Bargny
Les transformatrices de poissons de Bargny peuvent compter sur le député Guy Marius Sagna pour se faire entendre. Le parlementaire a rencontré, avec le Frapp, les transformatrices de poissons de Bargny. Il a dénoncé l’installation de la centrale à charbon à moins de 500 m de là où elles mènent leurs activités. L’activiste se demande comment on a pu autoriser l'installation d'une centrale à charbon entre le lieu travail de ces femmes, des habitations, une école élémentaire et une case des tout-petits. Il est d’avis que cette centrale à charbon vient ajouter aux malheurs des Bargnois et Rufisquois après la pollution et la pression foncière exercées par la Sococim, Tosyali, le pôle urbain de Diamniadio, la zone économique spéciale, le port minéralier et vraquier, l'érosion côtière et la prochaine implantation d'une seconde cimenterie, Sencim. Selon le député, Bargny et Rufisque sont victimes à la fois d'un banditisme maritime, foncier et environnemental. Il invite les autorités à résoudre le problème de Bargny et de Rufisque.
Patrouilles conjointes sénégalo-mauritaniennes
La coopération sécuritaire sénégalo-mauritanienne reste dynamique. Les forces de défense et de sécurité des deux pays ont initié des patrouilles mixtes depuis le 16 avril 2024. A travers leurs unités frontalières, indique la Dirpa, les deux pays entretiennent une coopération sécuritaire dynamique qui se traduit par des activités opérationnelles communes, une sensibilisation des populations de part et d'autre, des échanges d'informations etc.
Doléances des Inspecteurs du travail
Le syndicat des inspecteurs et contrôleurs du travail et de la sécurité sociale du Sénégal exige plus de considération pour leur corps par les autorités. A cet effet, il souhaite le renforcement juridique de leur domaine de compétences pour mieux faire leur travail. Le secrétaire général dudit syndicat, Mbaye Sène Diakhaté, a sollicité l'appui des autorités étatiques en moyens matériels, surtout logistiques mais aussi humains pour mener à bien leurs activités.
Colère contre la fédération nationale de karaté
La colère monte à la fédération nationale de Karaté. En effet, 160 clubs mécontents de la gestion actuelle de la fédération ont tenu un point de presse à Guédiawaye pour demander aux autorités d'auditer leur structure et de la réorganiser avant la tenue des jeux olympiques.
Accident mortel à Guédiawaye
Un accident mortel s'est produit hier, à Guédiawaye plus précisément à Sahm notaire. Un véhicule particulier conduit par une femme a mortellement fauché une fillette âgée de 10 ans. Nos sources renseignent que la victime a été évacuée par les sapeurs-pompiers après la réquisition de la police de Guédiawaye qui a également interpellé la conductrice pour homicide involontaire.
Les corps des deux élèves repêchés
Les corps des élèves, Fatou Sy et Pape Cheikh Samb qui étaient emportés par les vagues depuis jeudi dernier, ont été repêchés finalement respectivement à la plage de Hamo 05 et de Gadaye. Ils ont échoué aux plages avant d'être évacués par les sapeurs-pompiers suite aux réquisitions de la police. Ces victimes étaient en classe de quatrième à l'école Jean Jacques Rousseau de Yeumbeul
LE COLLECTIF DES ARTISTES INDEPENDANTS EXIGE LE REPORT ET L'AUDIT DE LA BIENNALE DE DAKAR
Pour 2024, si les nouvelles autorités cautionnent le maintien de la période du 16 mai au 16 juin 2024, les dettes qui seront contractées, seront préjudiciables à l’avenir de Dak’Art
Prévue du 16 Mai au 16 Juin prochain, des voix se sont levées pour demander le report et l'audit de la 15e Édition de la Biennale de l' Art Africain contemporain de Dakar, connue sous le nom de Dak'Art. Coordinateur du collectif des artistes indépendants du Sénégal, Amadou Diop, souligne que "dans la phase actuelle, l’audit organisationnel, technique, financier de la Biennale, est une exigence pour le plus grand rendez-vous des arts du continent".
D'après l'artiste Amadou Diop, "la Biennale de 2022 d’un budget d’un milliard n’a pas été l’objet d’une vraie évaluation avec les parties prenantes, sinon une évaluation confidentielle. Pour 2024, si les nouvelles autorités cautionnent le maintien de la période du 16 mai au 16 juin 2024, les dettes qui seront contractées, seront préjudiciables à l’avenir de Dak’Art. La prudence exige le report et l’audit de la Biennale par les nouvelles autorités", fait-il savoir dans un communiqué parvenu à Dakaractu.
Le document révèle que "des dépenses démesurées et inutiles au regard des priorités sont engagées au détriment de l’intérêt collectif. À titre d’exemple en 2024, presque 200 millions seraient dépensés pour la participation de l’artiste Alioune Diagne, appelée pompeusement Pavillon Sénégal alors que l’artiste, originaire de Kaffrine, vivant en France depuis plusieurs années, représente la galerie Templon à la Biennale de Venise. Avec la caution-complice du théoricien Massamba Mbaye, affidé de la galerie parisienne, qui fait office de Commissaire Général de l’artiste au Pavillon Sénégal sans sélection, ni appel à candidature dans le secteur des arts au Sénégal. Or Alioune Diagne n’a jamais gagné le grand Prix de la Biennale de Dakar. Pourtant, il était en compétition en 2022. Cette complicité de Kaffrinois l’artiste Alioune Diagne, Alioune Sow, l’ancien Ministre en charge de la Culture et l’amatrice Secrétaire Générale. Combien l’État du Sénégal a contribué financièrement ? L’audit doit le signifier. Comme rapporté à travers Seneweb, le samedi 20 avril 2024, « Alioune Diagne développe des sujets douloureux de la société sénégalaise comme le racisme, l’émigration clandestine », mais où est le racisme au Sénégal ? C’est comme ça qu’on dénigre son propre pays", s'interroge le coordonnateur du Collectif des artistes indépendants du Sénégal.
En outre, Amadou Diop déplore , "la gestion catastrophique par rapport aux priorités des deux éditions de la Biennale pousse à un diagnostic sérieux pour remettre la Biennale sur les rails. À cela s’ajoutent, depuis deux éditions, les concerts et animations de musique organisés par Abdoulaye Koundoul, Aziz Dieng de la Commission Animation qui grèvent une bonne partie de la Biennale devant l’impuissance de la Secrétaire Générale de la Biennale, Mme Marième Ba Diop".