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27 juin 2025
LES INSTITUTIONS BUDGÉTIVORES TOUJOURS EN VIE, LES EXPLICATIONS DE MOUSTAPHA SARRE
Dans son programme, le président Bassirou Diomaye Faye promettait de dissoudre des institutions budgétivores. Pour l’instant, le régime en place n’est pas passé à l’acte.
Dans son programme, le président Bassirou Diomaye Faye promettait de dissoudre des institutions budgétivores. Pour l’instant, le régime en place qui n’a que quelques semaines d’existence, n’est pas allé à l’acte. Pourquoi ? Le porte-parole du gouvernement a donné une explication.
«Pourquoi s'impatienter ? Nous avons l'intention de réaliser toutes les promesses que nous avons faites aux Sénégalais. Nous allons tout faire pour réaliser ce que nous avons promis. Mais nous n'allons pas nous mettre la pression», a indiqué Moustapha Sarré dans les colonnes de L'Obs.
Le porte-parole du gouvernement déclare qu’ils ont du temps pour mettre en œuvre ces réformes. «Nous n'avons même pas encore fait deux mois de gestion. C'est aux Sénégalais que nous avons fait des promesses, et c'est à eux que nous allons rendre des comptes à la fin de notre mandat, dans cinq ans», dit-il.
TRAGÉDIE DE PALMA, CE QUE RÉVÈLENT LES AUTORITÉS ESPAGNOLES
Les autorités espagnoles affirment que le bâtiment abritant un bar et un restaurant, qui s'est effondré à Majorque et a emporté 4 vies dont deux sénégalaises, n'avait pas l'autorisation appropriée.
Le bâtiment qui s'est effondré à Majorque, tuant 4 personnes dont 2 sénégalais, n'avait pas de permis, selon les autorités espagnoles.
Les autorités espagnoles affirment que le bâtiment abritant un bar et un restaurant, qui s'est effondré à Majorque et a emporté 4 vies dont deux sénégalaises, n'avait pas l'autorisation appropriée. C’est ce qu’ont annoncé mardi, les autorités locales de l'île espagnole.
Le maire de Palma de Majorque, Jaime Martínez, a déclaré que l'effondrement de la terrasse du premier étage semble être dû à un excès de poids et à des travaux de construction mal exécutés.
Quatre personnes sont mortes jeudi dernier dernier lorsque la terrasse s'est déformée et s'est effondrée. "Il n'aurait dû y avoir aucune activité au sommet (du bâtiment)", a déclaré le porte-parole des pompiers, Eder García, à la presse espagnole.
García a déclaré que 21 personnes se trouvaient sur la terrasse au moment du drame. Il a déclaré que le poids combiné de 12 Néerlandais assis à une table, plus les serveurs, semble avoir surchargé le toit.
Suite à ce drame, le Ministère sénégalais de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères avait fait état du décès de deux (2) Sénégalais (un homme et une jeune fille dénommée Mariama Syll). Un autre Sénégalais a été blessé lors de l'accident avait déclaré la même source.
AFFAIRE DES TERRAINS DE L'AÉROPORT, DORO GUEYE DÉFÉRÉ AU PARQUET
Il est poursuivi pour escroquerie foncière. Son arrestation fait suite à une plainte de Zakiloulahi Sow, directeur général de la société immobilière Amanah, agissant pour le compte d’investisseurs sénégalais et étrangers.
Doro Gueye sera-t-il remis en liberté ou placé sous mandat de dépôt ? L’homme d’affaires devrait être fixé sur son sort ce mercredi, puisqu’il a été déféré au parquet.
L’homme d’affaires Doro Gueye a été déféré au parquet ce mercredi. Il est poursuivi pour escroquerie foncière. Son arrestation fait suite à une plainte de Zakiloulahi Sow, directeur général de la société immobilière Amanah, agissant pour le compte d’investisseurs sénégalais et étrangers. Il aurait vendu des baux sur le site de l’ancien aéroport international Léopold Sédar Senghor.
NGALLA SYLLA, UN RETOUR QUI TOMBE À PIC
Le beach soccer sénégalais retrouve son ancien sélectionneur sur le banc. Revenu récemment du Maroc où il avait entamé une nouvelle expérience, il est appelé à la rescousse par la Fédération pour prendre les rênes des Lions
Le vice-président de la Fédération sénégalaise de football, Mame Adama Ndour, avait vendu la mèche. C’est fait, Ngalla Sylla retrouve le banc de l’Equipe nationale de beach soccer après son retour du Maroc. Un come-back qui tombe à pic pour une discipline qui devrait défendre son titre en cette année 2024.
Mal embarqué dans sa volonté de changer de sélectionneur au retour du Mondial de Dubaï, Mayacine Mar fonçait tout droit vers le mur. Et pour cause : le Dtn, qui voulait, vaille que vaille, avoir la tête de Mamadou Diallo et de son staff, n’avait rien de concret à proposer comme alternative aux Fédéraux.
Sa première intention de faire appel au niveau local à un «technicien de haut niveau» ne pouvant prospérer à cause du manque d’un tel profit au niveau national pour le football de plage, «Maya» s’est tourné vers l’étranger. Mais sans succès.
Conséquences, le beach soccer sénégalais se retrouvait sans sélectionneur à quelques encablures de la Can «Egypte 2024», qui doit jouer en principe ses éliminatoires dans quelques petits mois. Le Sénégal, bien que tenant du titre, devant participer à ces qualifications.
Le Dtn s’enlève une grosse épine…
Coincé entre l’idée de changer et la difficulté de trouver l’oiseau rare, le Dtn se retrouvait du coup dans une situation embarrassante. Et comme une étoile tombée du ciel, survient l’affaire Ngalla Sylla.
Engagé par le Maroc depuis 2022 pour coacher son Equipe nationale de beach soccer, le technicien sénégalais a vu son élan brisé. Ses débuts avec les Lions de l’Atlas ont en effet été marqués par des succès, avec trois trophées glanés. Celui des Jeux africains de la plage de juin 2023, en battant en finale… le Sénégal. Ensuite la Coupe Cosafa en mars dernier et récemment la Coupe internationale du Salvador.
Un premier bilan largement positif pour une première expérience au Royaume chérifien, mais qui apparemment n’a pas convaincu les dirigeants marocains. Ces derniers ayant décidé de le remplacer par le sélectionneur du Brésil. La contreproposition d’encadrer les jeunes catégories ne l’ayant pas agréé, Ngalla a finalement décidé de rentrer au bercail, moyennant des indemnités pour rupture de contrat.
Evidemment, le premier à scruter de près ce retour, c’était le Dtn qui était à la chasse effrénée d’un nouveau sélectionneur.
Ngalla a commencé à superviser le championnat
Courtisé par l’Arabie Saoudite mais aussi ayant une écoute attentive venant des Fédéraux qui l’ont contacté, le meilleur entraîneur d’Afrique a finalement choisi les Lions, a appris Le Quotidien. Un retour d’ailleurs qui a été annoncé par le vice-président de la Fédération sénégalaise de football, Mame Adama Ndour, qui a vendu la mèche il y a deux semaines, à l’émission Walf Sports. Un come-back aussi qui enlève une grosse épine du pied du Dtn. C’est aussi un retour qui tombe à pic si on sait que le Sénégal devrait défendre cette année 2024 son titre de champion d’Afrique en Egypte (en attendant la confirmation de la Caf). Mais d’ici là, il est prévu la phase des éliminatoires.
En attendant l’officialisation par la Fsf, via un communiqué, et la composition de son nouveau staff, on a appris que Ngalla Sylla a déjà commencé à superviser le championnat de beach soccer. Une manière de préparer son futur groupe et de faire encore valoir son expertise en... plage.
UNE REFLEXION QUI TRANSCENDE LES FRONTIERES
Mercredi dernier, le Centre culturel Blaise Senghor a vibré sous l’effervescence artistique de l’exposition Encounters de la Résidence Black Rock Sénégal.
Le Centre culturel Blaise Senghor accueille présentement une exposition intitulée «Encounters». A l’initiative de Black Rock Sénégal, l’exposition, présentée en différents groupes thématiques basés sur le médium et organisée par la curatrice Dr Jareh Das, explore le travail de plus d’une vingtaine d’artistes internationaux de divers horizons sociaux et culturels qui étaient en résidence au Sénégal entre 2022 et 2024.
Mercredi dernier, le Centre culturel Blaise Senghor a vibré sous l’effervescence artistique de l’exposition Encounters de la Résidence Black Rock Sénégal. Encounters, une exposition qui présente un éventail impressionnant de médias artistiques, comprenant la peinture, la sculpture, les installations, la photographie, la gravure, le dessin, le cinéma et le multimédia. Unis par leur passage au Sénégal, les artistes participant à cette exposition ont effectué une résidence à Black Rock Sénégal de 2022 à 2024, période durant laquelle, selon la curatrice Dr Jareh Das, ils ont développé des perspectives singulières sur la vie moderne et leurs pratiques artistiques. «Ils sont unis par leur passage au Sénégal, un lieu où chacun a pu évoluer et repousser les limites de sa pratique artistique hors de son contexte habituel», révèle une note de presse. L’exposition se veut une mosaïque d’expériences et de réflexions, où chaque œuvre devient une fenêtre ouverte sur les préoccupations et les aspirations contemporaines. «Poétique, expérimentale, énigmatique et parfois familière, chaque œuvre offre des possibilités de résonance inattendue entre elles et avec les visiteurs», décrit Dr Jareh Das. L’événement a regroupé 34 artistes contemporains venant de tous bords, non seulement de l’Afrique mais aussi du reste du monde, et issus d’un large éventail de milieux sociaux et culturels autour du thème Encounters, en dialogue avec les visiteurs, les invitant à transcender les frontières. En arpentant les salles du Centre Blaise Senghor, rénové avec soin pour accueillir cette exposition, le public découvre une diversité impressionnante. Les œuvres exposées expriment l’engagement profond des artistes envers les grandes questions culturelles et sociales, illustrant des ères ou pensées, mais aussi représentant l’idée d’expériences inattendues et de rencontres fortuites. «L’exposition Encounters explore la manière dont nous rencontrons physiquement ou métaphoriquement des personnes, des lieux et des espaces. Elle représente également l’idée d’expériences inattendues et de rencontres fortuites.»
Une exposition intéressante
Une rencontre incarne des personnes, des lieux et des souvenirs, mais elle peut aussi conduire à la confrontation ou à l’opposition. Et dans cette exposition présentée en différents groupes thématiques basés sur le médium, fruit du programme annuel de résidence de Black Rock Sénégal, les œuvres d’art et les artistes s’unissent pour créer un espace de conversation, de nouvelles associations et, en fait, de rencontres.
Parmi eux, Ousmane Bâ, artiste visuel français, né et ayant grandi à Strasbourg. Avec ses compositions figuratives, il utilise le collage pour fusionner les traditions artistiques occidentales, japonaises et ouestafricaines. Il est visiblement heureux de se retrouver à Dakar à l’occasion de la Résidence Black Rock Sénégal. «J’ai fait des recherches autour de l’artisanat sénégalais, autour de l’indigo, du papyrus et mélangé du tout dans mon travail. Je voulais créer une fresque qui parle de l’histoire de l’émigration. Mais pour une fois, ce n’est pas l’émigration du Sénégal vers d’autres pays, mais c’est le retour des gens de la diaspora vers le Sénégal», nous confie-til. Il souligne également que l’exposition est «intéressante» parce que, dit-t-il, «ça montre que le Sénégal rayonne». «Ici, il y a toutes sortes de nationalités qui sont là. Et c’est une opportunité pour moi, mais aussi une opportunité pour d’autres personnes qui sont là. Je suis content que des Sénégalais puissent voir mon travail et j’espère que ça les inspire», se réjouit-il.
L’exposition ne se limite pas à présenter des œuvres, elle raconte aussi des histoires. Stephen Hayes, artiste et professeur de la pratique de l’art, de l’histoire de l’art et des études visuelles à l’Université Duke (Usa), explore, à travers des gravures sur bois et des sculptures, l’exploitation historique et contemporaine des corps et des esprits noirs en Amérique. Soulèye Fall, artiste sénégalais-américain qui réalise des vidéos, des sculptures, des sons, des peintures, quant à lui, utilise des matériaux trouvés pour créer des assemblages qui interrogent la diaspora, l’identité et les notions de masculinité dans un cadre afro-futuriste. Makhone Issa Diop, artiste plasticien sculpteur de bronze au Village des arts de Dakar, perpétue l’héritage familial en sculptant des corps en bronze, tandis que l’artiste congolais Ngimbi Bakambana explore le sous-thème de la «Négritude senghorienne» à travers ses peintures. Pour rappel, Encounters représente la deuxième exposition de groupe organisée par Black Rock au Sénégal.
Par Mohamed GUEYE
ON NE PEUT PARIER SUR LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE
La faiblesse de l’agriculture au Sénégal tient, entre autres, à la spéculation foncière, un phénomène qui s’est amplifié à partir de 2008, quand la Goana du président Wade facilitait l’acquisition de «la terre à qui voudrait la cultiver»
De passage à la Fiara cette semaine, le Premier ministre Ousmane Sonko a promis de «relever le défi de l’autosuffisance alimentaire». Très forte déclaration que tous les Sénégalais ne peuvent louer, d’autant qu’elle entre en ligne droite de la volonté exprimée par les dirigeants qui ont précédé ce régime, notamment les présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall. Ces dirigeants ont été confrontés à des situations de crise alimentaire qui leur ont rapidement fait prendre conscience que le pays ne pouvait espérer se développer en basant son alimentation sur les récoltes des pays étrangers.
C’est ainsi qu’en 2008, à la suite d’une forte crise alimentaire mondiale, qui a réduit les quantités d’exportations alimentaires, le Président Abdoulaye Wade a lancé la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’alimentation (Goana). Il a débloqué un budget de plus de 60 milliards de francs Cfa pour cela, tout en encourageant tous les Sénégalais qui s’en sentaient la capacité, à se lancer dans l’agriculture. Des facilités ont été accordées aux potentiels entrepreneurs agricoles, en termes d’accès aux terres, à l’irrigation, et même pour acquérir des semences, des engrais et de l’eau. Le Président Wade s’attendait, avec tout cela, à voir le Sénégal réaliser un bond considérable de ses principales spéculations agricoles. 16 ans après, tout le monde a pu se rendre compte que dans aucune des spéculations visées par le pouvoir de Me Wade, le pays n’a pu atteindre l’autosuffisance. Est-ce sans doute pour cela que, fine mouche, le Premier ministre Ousmane Sonko a particulièrement évité de mettre l’accent sur une production quelconque, et s’est contenté de parler d’autosuffisance alimentaire de manière globale ? L’ennui est qu’en voulant ratisser large, on risque de ne réussir dans aucun domaine. Surtout qu’il n’y a aucun secteur de l’agriculture où l’on est susceptible de remporter plus rapidement des victoires. Il faut se rappeler les efforts consentis par le Président Macky Sall pour tenter de réaliser l’autosuffisance en riz au plus tard en 2017. Jusqu’à son départ du pouvoir, le chef de l’Etat sortant n’a pu savourer cette satisfaction. Ses différents ministres de l’Agriculture et lui se sont gargarisés de chiffres de production dopés, et qui ne tenaient nul compte des réalités sorties des champs de production. On a déjà indiqué ici que, même dans des secteurs où le Sénégal avait connu des avancées, comme dans la production de la tomate et sa transformation, des décisions politiques maladroites ont abouti à un fort recul, qui fait que la tomate Made in Sénégal est aujourd’hui une belle fiction, qui ne trompe plus personne à voir l’état de détresse des paysans de l’Interprofessionnelle de la tomate dans la Vallée du fleuve.
Ces exemples ont souligné le fait que l’autosuffisance alimentaire ne devrait pas s’arrêter au gonflement du budget de l’agriculture sans faire intervenir les autres éléments. La première et la plus importante étant la terre. Si les spécialistes disent que le Sénégal dispose de plus de 3 millions 800 mille hectares de terres arables dont près de 2 millions 500 mille sont mises en valeur. Sur ces terres emblavées, 17% sont confiés à des exploitants étrangers, principalement dans l’agrobusiness. La faiblesse de l’agriculture au Sénégal tient, entre autres, à la spéculation foncière, un phénomène qui s’est amplifié à partir de 2008, quand la Goana du Président Wade facilitait l’acquisition de «la terre à qui voudrait la cultiver», comme disait l’ancien chef de l’Etat. Ce furent surtout des promoteurs immobiliers qui se sont servis de la majorité de ces terres. Une situation facilitée par ailleurs par la difficulté d’accès au financement dans l’agriculture. Dans la vallée du fleuve Sénégal ou dans l’Anambé, les agents de La Banque agricole (Lba) ont plein d’anecdotes sur leurs chassés-croisés avec les producteurs de riz ou, dans une moindre mesure, d’oignon, quand vient le moment de recouvrer les créances. Pendant des années, il fallait un moment que l’Etat s’implique et décide de passer l’éponge si les créances devenaient trop lourdes pour le paysan.
On n’en finira pas avec ce phénomène tant que les structures d’encadrement des paysans, comme la Saed, l’Ancar, la Sodagri ainsi que les Drdr, ne seront pas plus dynamiques dans leur rôle d’appui technique des paysans à la base. A une époque où les coopératives et les interprofessionnelles ont quasiment toutes disparu, le paysan se retrouve seul face aux banquiers. Souvent, faute de pouvoir faire face à ses créances, le paysan se décourage et ne cherche pas à augmenter ses récoltes. C’est dire que la politique d’autosuffisance alimentaire ne se réalisera pas à la suite d’un «pari» à la Lonase ou sur 1XBet. Il s’agira au contraire d’un processus dynamique impliquant de nombreux acteurs, à commencer par les paysans et les services de l’Etat, pour finir par les consommateurs. Et en incluant les services d’encadrement, les chercheurs, agronomes, botanistes, géographes, aménagistes, pédologues, intermédiaires, producteurs privés de semences, industries de transformation et autres. Le Premier ministre a eu la sagesse de ne pas se fixer publiquement de délai pour la réalisation de son pari, ce qui est une bonne chose. Il aura également intérêt à ne pas vouloir faire table rase de ce qui a été fait. Macky Sall a porté le budget de l’agriculture à 120 milliards de francs Cfa, une première dans ce pays. Même si les résultats escomptés ne sont pas encore au rendez-vous, cela ne veut pas dire que la voie choisie était nécessairement mauvaise
Par Meissa DiAKHATE
LES ASSISES NATIONALES DE LA JUSTICE, ENTRE LOGIQUE DE CONTINUITE ET VOLONTE DE RUPTURE ?
Les Assises nationales de la Justice sont d’une pertinence évidente sur le plan tant justificatif que méthodologique.
Elles impriment une volonté de traduire en acte et en comportement une promesse électorale de rupture. L’engouement patriotique avec lequel les citoyens ont compris et plébiscité le PROJET qui a porté au pinacle l’actuel Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, soutenu également par une frange importante de états-majors du landerneau politique. Cet épisode politique a conforté l’exception démocratique sénégalaise dans un continent en proie à des salves de violences lors des rendez-vous électoral.
Sur le plan méthodologie, les Assises nationales comme haut lieu de sécrétion du droit dénote l’option fondamentale des Hautes Autorités de rendre au Peuple sa souveraineté dans une démocratie représentative généralement confisquée par les institutions étatiques, les entités politiques et les forces sociales. A travers de telles Assises, le Peuple cesse d’être l’otage des gouvernants entre les échéances électorales ; il est élevé à la dignité d’acteur politique dans le contexte d’une «démocratie continue».
A l’analyse, le format nous inspire une certaine vérité, à savoir l’inscription du dialogue constructif dans le système de gouvernance au Sénégal, en écho à des vertus désormais séculaires.
Le plus innovant dans ce format, c’est évidemment le ciblage de la thématique : «réforme et modernisation de la justice». Mais le plus important est de ne pas penser de manière épisodique mémorielle ou stigmatisante. Bien au contraire, une démarche programmatique doit prévaloir pour incliner durablement notre Justice vers la quête d’un l’idéal démocratique.
A cet égard, je suis d’avis qu’il faudrait éviter «une judiciarisation» à outrance des débats. Oui, les lois portant Code pénal et le Code de Procédure pénale, régulièrement mises à jour, ont besoin d’une lueur d’esprit critique et réformateur. Pour autant, cela est loin d’être suffisant car les prétentions des citoyens, contribuables et usagers du service public sont souvent empêtrés dans des logiques judiciaires inextricables en matière également de contentieux administratif, de contentieux financier ou fiscal et de contentieux constitutionnel. Certes ceux-là ne sont pas privés de liberté, à l’instar des anciens détenus de la politique et ne vivent pas les affres de l’univers carcéral mais leurs conditions de survie peuvent être atteintes voire éteintes. Assurément, et j’ose l’espérer, ces pans entiers du droit, et plus spécifiquement des liberté économiques, politiques et sociales ne souffriront pas d’un isolement au cours des Assises nationales. Ce sont des problématiques juridiques et judiciaires qu’il faudrait certainement challenger dans une perspective inclusive et holistique, gage d’une réforme et d’une modernisation souhaitée de la Justice au Sénégal. Les profils pressentis aux Assises nationales suscitent l’espoir et autorisent l’optimisme.
En droite ligne, entre autres, des Etats généraux de l’Education et de la Formation (janvier 1981), de la Concertation nationale sur l’Enseignement supérieur (avril 2013), le Secteur névralgique de la Justice a grandement besoin de faire sa mue. Il n’est pas toujours donné à la Justice, réputée sereine et discrète, de se prêter à la profession de vérité du justiciable. Jusque-là, et cela reste valable pour les autres institutions publiques, les réformes sont aux couleurs des transformations institutionnelles et des préoccupations statutaires.
Les Assises nationales de la modernisation de la Justice porteront sans doute une attention particulière à la condition judiciaire du «citoyen». Il s’agit de repositionner le justiciable au cœur de la performance de la Justice. Bien pensé, le nouveau paradigme devrait cheminer vers l’accessibilité et l’amélioration continue de la qualité des services judiciaires délivrés aux particuliers et aux personnes morales justiciables.
La thématique dont il est question regorge d’intérêts majeurs en termes de dématérialisation des procédures judiciaires qui suppose à l’instar des procédures du Tribunal de Commerce et du Registre de Commerce et de Crédit mobilier, l’opérationnalité des chaînes civiles et pénales, l’informatisation du casier judiciaires, la consécration d’un juge des libertés, le retrait prudent et progressif du Président de la République et du Ministre de la Justice du Conseil supérieur de la Magistrature, l’enrôlement des administrateurs de greffe, des éducateurs spécialisés, des interprètes judiciaires et des ordres professionnels, des défenseurs des droits de l’homme et des professeurs de droit dans un Conseil supérieur de «la Justice»
Globalement, nous estimons que les profils en question s’alignent sur la pratique antérieure, exception faite à l’invitation des anciens détenus à y prendre part. Au vu de la liste qui a servi de base de travail, les forces vives de l’écosystème de la justice sont appelés au dialogue.
Seulement, il était possible de démultiplier - ce qui n’est pas encore compromis - les espaces d’échanges conformément à l’élan de transformation systémique impulsé par le régime de rupture.
Une bonne coordination suffirait pour organiser simultanément des Assises dans les quatorze (14) régions du Sénégal pour éviter l’intermédiation dans la manifestation des attentes plurielles en matière de réforme et de modernisation de la Justice. Ainsi, les communautés périphériques, encore éloignées des juridictions par la simple faute de la distribution des ressorts de compétence, tout comme les usagers du service public de la Justice à Dakar et à Thiès, frappés par l’engorgement des cabinets d’instruction, des rôles d’audiences et des greffes en charge de la production des extraits de casier judiciaire et de certains actes d’état civil, seraient tous mieux libres à amplifier, dans la diversité, leurs doléances.
Meissa DiAKHATE
Agrégé de Droit public
Conseiller au Bureau Organisation et Méthode
ABDOURAHMANE DIOUF ET LE PARI D’UNE ANNEE ACADÉMIQUE NORMALE
Le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) passe en revue les difficultés que traverse le secteur de l’enseignement supérieur et explore les opportunités qui s’offrent au privé
En prélude du séminaire national sur l’Enseignement Supérieur qui se tient du 31 mai au 02 juin, le Cadre Unitaire des organisations Privées d’Enseignement Supérieur (CUDOPES) a tenu, le vendredi dernier, à Dakar, un atelier sur la problématique de l’enseignement supérieur privé. Le but de l’atelier est de proposer des solutions au gouvernement dans la production d’un document programme afin de l’intégrer dans le cadre stratégique que le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, est en train de mettre en place pour trouver des solutions à l’enseignement supérieur de manière général au Sénégal.
Dans les contextes de surpopulation de l’enseignement supérieur, qui a créé une grande instabilité dans le secteur et qui fait aujourd’hui qu’il y a un grand dérèglement du calendrier académique, le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) passe en revue les difficultés que traverse le secteur de l’enseignement supérieur et explore les opportunités qui s’offrent au privé. Dans ce cadre, se tiendra un séminaire de trois jours du 31 au 02 juin à Saly et consacré aux solutions du dérèglement du calendrier académique, du renforcement de la formation et de la qualité de l’enseignement supérieur dans l’accréditation et l’habilitation, la stabilisation de l’année académique et la lutte contre la surpopulation de l’enseignement supérieur public. De ce fait, lors du séminaire national sur l’enseignement supérieur, un atelier est dédié exclusivement à l’enseignement supérieur privé, a fait savoir le Directeur de l’Enseignement Supérieur Privé, Pr Cheikh Sène. Selon lui, le ministre Abdourhamane Diouf souhaite, à partir de cette année 2024-2025, que le calendrier académique redevienne normal que l’année universitaire puisse démarrer le premier lundi du mois d’octobre et fermer le dernier vendredi du mois de juillet. « Nous savons que l’enseignement supérieur au Sénégal connait quelques difficultés, les universités privées souhaitent apporter une offre qualitative pour absorber ce surplus de bacheliers afin de permettre à tous les étudiants sénégalais d’avoir la même chance de trouver un emploi », a soutenu, Dr Jean Marie Sène, le coordonnateur du CUDOPES représentant toutes les écoles d’enseignement privé au Sénégal.
Seuls 92 d’établissements supérieurs privés disposent d’habilitation institutionnelle sur 267
« Dans le répertoire du MESRI, nous en sommes en 267 établissements privés d’enseignement supérieur, 92 établissements ont l’habilitation institutionnelle, 175 établissements disposent soit l’agrément provisoire ou soit d’un agrément définitif», a déclaré le directeur de l’Enseignement Supérieur Privé incitant les 175 établissements privés ayant l’agrément définitif de passer à l’habilitation institutionnelle précisant que l’opportunité est que le ministre souhaite reprendre le programme de remplacement des bacheliers dès la rentrée prochaine. Tout en informant que le DAGE du ministère se chargera de faire le point sur le paiement des dettes des établissements supérieurs privés qui étaient estimées à moins de 10 milliards avant la tenue du séminaire nationale.
Pour le Conseiller Technique du ministre de l’Enseignement Supérieur en charge de la supervision de l’enseignement supérieur privé, Mouhamed Ndiaye, c’est inadmissible qu’on donne le déchet aux universités supérieures privées. Rappelant que le défi du ministre, c’est d’inciter l’orientation des bacheliers dans la plateforme en même temps dans le privé et le public en permettant à l’étudiant de faire le choix. « Il faut donner à l’étudiant la liberté de choix dans l’orientation invitant les partenaires à venir à l’accréditation pour la reconnaissance et la qualité de l’enseignement supérieur. Les orientations du public venaient après le privé. Si aujourd’hui nous voulons relever le défi de l’enseignement supérieur, il ne faut pas faire de distinction entre le privé et le public. Il faudrait miser sur la qualité, sur l’innovation, sur la filière et la liberté », a estimé M. Ndiaye. Pour lui, dans le cadre de l’UEMOA, les objectifs qui sont fixés dans le cadre de l’enseignement supérieur ne sont pas encore atteints. « Nous n’avons pas encore atteint les 300.000. Donc, il faudra accélérer les choses en insistant sur la réforme du système d’orientation parce que l’objectif, c’est de mettre en place l’équité, de faire en sorte que le privé au même titre que le public puisse disposer de la qualité en matière d’orientation », dénonçant le système et le manque de stabilisation de l’année, du chevauchement des années qui impacte sur le financement de l’Etat, mais aussi sur le cursus scolaire » estime-t-il.
LE GÉNÉTAL KANDÉ SE REBELLE
Un héros de guerre sanctionné ? L'artisan de la paix en Casamance, conteste son affectation jugée humiliante comme Attaché militaire en Inde, estimant mériter au minimum un poste d'Ambassadeur au vu de son grade et de ses états de service
Un véritable héros de guerre fait l’objet d’une affectation qui ressemble plus à une sanction injustifiée. Le Général, patron de l’Armée de terre, Souleymane Kandé, l’homme qui a permis d’asseoir la paix en Casamance et permis de réduire le Mfdc à «sa plus simple expression», fait l’objet d’une affectation en tant qu’Attaché militaire en Inde. Il estime que son grade et ses états de service devraient lui valoir au minimum un poste d’Ambassadeur. Et il va attaquer le décret de nomination.
Affecté comme Attaché militaire à l’ambassade du Sénégal à New Delhi, en Inde, le Général Souleymane Kandé va se pourvoir auprès de la Cour suprême pour faire casser le décret de nomination. Le chef d’Etat-major de l’Armée de terre estime que cette affectation est une humiliation, qui sonnerait à la limite comme une sanction. Ce qui, dans son cas, ne se justifie en rien. Tous les éléments de l’Armée de terre sont au diapason de leur chef.
On sait en effet, comme le soulignent certains médias depuis hier, que c’est le Général Kandé qui a pu pacifier la Casamance, durant la période où il a servi là-bas en tant que Comzone. C’est lui qui a cassé toutes les grandes bases du Mfdc dans la région et permis aux populations, longtemps exilées, de retourner dans leur terroir. Serait-ce ce qui lui vaut ce traitement ? Au sein de l’Armée, des voix rappellent que Birame Diop, aujourd’hui ministre de la Défense, a été Chef d’Etat-major général (Cemga) quand Souleymane Kandé a été Comzone à Ziguinchor. Les opérations de ratissage menées par le Colonel Kandé à l’époque ne rencontraient pas l’assentiment de sa hiérarchie. Il a fallu plusieurs fois l’arbitrage du chef de l’Etat Macky Sall pour que le Comzone reçoive tout l’appui logistique et militaire nécessaire à la conduite de sa mission. Contrairement à ses prédécesseurs, Souleymane Kandé ne s’était pas contenté de fréquenter les beaux salons de Ziguinchor ; il a conduit ses hommes sur le terrain, dans les maquis, pour traquer les résidus du Mfdc qui menaçaient la paix des populations civiles.
Ces faits d’armes auraient, pense-t-on, peut-être nourri un certain ressentiment, que certains aujourd’hui se sentent en position de traduire impunément en actes. Il se dit que quand il a fallu faire des propositions de nomination, le nom du Colonel Kandé a été «oublié» par sa hiérarchie. Il a fallu que le Président Macky Sall, de sa propre autorité, décide de l’y ajouter. Le chef de l’Etat ne comprenait pas que quelqu’un qui a fait montre d’autant de bravoure puisse être écarté sans motif valable. D’ailleurs, comme pour faire montre de capacités, le Général Kandé a cumulé ses fonctions de Chef d’Etat-major de l’Armée de terre avec les responsabilités de chef des Forces spéciales de l’Armée. A ce titre, il est au cœur du dispositif de sécurité à nos différentes frontières.
«Exiler» une compétence de ce niveau à une ambassade de troisième niveau à New Delhi ne pourrait se justifier que si cela relevait d’une sanction. D’autant plus que, ayant été élevé au rang de Général d’Armée depuis au moins 3 ans, il ne pourrait à la rigueur, qu’occuper des fonctions d’ambassadeur, si l’on tient tant que cela à le nommer à l’étranger.
Dans ces conditions, son décret d’affectation devrait être jugé illégal et annulé. Ce sont, parmi d’autres, les arguments que va faire valoir le Général Kandé auprès de la Cour suprême.
Il faut savoir que cette décision tombe alors qu’il participe, au Centre d’entraînement tactique des Armées sénégalaises de Dodji (Nord), à l’exercice militaire multinational «African Lion 2024», organisé par le commandement des Etats-Unis d’Amérique pour l’Afrique. Il a «pour objectif de renforcer les capacités communes de défense des Armées pour contrer les menaces internationales et les organisations extrémistes violentes», et réunit plus de 900 militaires américains, hollandais et sénégalais pour améliorer l’interopérabilité des Forces armées des pays partenaires.
LES NAVIRES ETRANGERS CONTINUENT LEUR PILLAGE DANS LES EAUX SENEGALAISES
Le président de la République Bassirou Diomaye Faye est invité à auditer la gestion des licences de pêche afin de prendre des mesures concrètes et non de faire publier une banale liste de navires.
Au lendemain de sa nomination à la tête du ministère des Pêches, Mme Fatou Diouf avait publié en grande pompe la liste des navires autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises. Une publication interprétée par de nombreux pécheurs et consommateurs sénégalais comme une interdiction de pêche favorisant la croissance et la reproduction des poissons. Non, ce n’est qu’une rumeur très « poissonneuse » puisque les bateaux étrangers continuent toujours de piller les eaux sénégalaises. Seulement, la prise de fonctions des nouvelles autorités coïncide avec la période pré-hivernage souvent synonyme d’abondance de poissons.
Conformément aux engagements et autres promesses de campagne électorale des nouvelles autorités, la ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes Mme Fatou Diouf a récemment rendu publique la liste des navires autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises. A cet effet, le régime de « Pastef » du Président Bassirou Diomaye Faye entend faire de la transparence dans la gestion des affaires publiques. Et surtout dans le domaine maritime où la mafia des licences de pêche accordées aux Entreprises franches d’exportation (Efe) ayant des bateaux français, chinois, espagnols, coréens et italiens battant pavillon « sénégalais » de complaisance a fini par piller nos ressources halieutiques. Toujours est-il que la publication de la liste des navires juridiquement autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises coïncide avec cette période pré-hivernage (avril et mai) souvent synonyme d’abondance de poissons. Parce que dans tous les pays côtiers comme le Sénégal régulièrement ensoleillé, les eaux chaudes attirent les bancs de poissons. Malheureusement que la plupart des consommateurs sénégalais manifestent leur joie d’un marché sénégalais bien approvisionné en poissons. Selon un directeur général d’une entreprise sénégalaise de pêche, il n’y a aucune interdiction ! « Au contraire, les bateaux étrangers continuent toujours de piller nos ressources halieutiques. Les nouvelles autorités n’ont pris aucune mesure dans ce sens. Pire, la plupart des entreprises franches d’exportation s’enrichissent avec des tonnages exagérés de produits halieutiques que personne ne peut contrôler en haute mer » se désole-t-il.
Le nouveau pouvoir a-t-il réellement suspendu les licences de pêche des bateaux étrangers ? Joint par « Le Témoin », Malick Sow, le chargé de communication du ministère de la Pèche confirme que l’Etat n’a jamais pris des mesures interdisant les navires à pêcher dans les eaux sénégalaises « Madame la ministre de la Pêche Fatou Diouf a seulement publié la liste des navires autorisés à pêcher dans nos eaux territoriales. Seulement, il faut retenir que Mme la ministre envisage d’auditer la gestion des licences de pêche » a-t-il fait savoir.
Une mafia en…haute mer !
Ces dernières années rappelons-le, les redevances de licences de pêche industrielle payées par les entreprises franches d’exportation et autres navires battant pavillon de complaisance « sénégalais » tournaient autour de la somme insignifiante de 800 millions cfa. Même pas un milliard de nos pauvres francs ! Le caractère ridicule de ces fonds s’explique par le fait que la majorité écrasante des entreprises franches d’exportation bénéficiaient de redevances forfaitaires, de machinations frauduleuses et d’avantages mafieux au détriment du Trésor public. Cette mafia internationale organisée a toujours incité de nombreuses entreprises franches d’exportation appartenant à des Chinois, des Italiens, des Espagnols, des Français, des Coréens etc… à venir installer au Sénégal aux fins de naturalisation de leurs navires avec des pavillons de complaisance.
Au-delà des évasions fiscales et de ce colossal manque à gagner pour le Trésor public, ces entreprises franches d’exportation à capitaux étrangers s’activant dans la pêche (ou, plutôt, la surpêche !) industrielle ont déstabilisé voire fait sombrer la pêche artisanale dans les eaux profondes de la misère. Pire, la plupart des hommes d’affaires sénégalais collaborent avec des navires de pêche industrielle qui écument les côtes sénégalaises depuis des décennies et jouant un rôle majeur dans la raréfaction de la ressource halieutique. Le président de la République Bassirou Diomaye Faye est invité à auditer la gestion des licences de pêche afin de prendre des mesures concrètes et non de faire publier une banale liste de navires.