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27 juin 2025
L'ENQUÊTE QUI S'ENLISE
Gestion du Fonds Covid : le Parquet réclame des poursuites, le Garde des Sceaux tergiverse. Alors que des soupçons de malversations pèsent sur 9 ministères, le ministre de la Justice ne donne pas suite aux réquisitions du Procureur
S’il avait suivi les réquisitions du Parquet, le Garde des sceaux aurait dû faire enclencher les poursuites pénales contre les Dage et comptables de 9 ministères qui avaient eu à gérer des fonds du Programme de résilience économique et sociale (Pres) ou Force Covid. Depuis le 18 avril 2024, quand la demande lui a été transmise, le ministre de la Justice n’y a toujours pas donné suite
Le bruit fait autour de la gestion des 1000 milliards de l’argent destiné au Programme de résilience économique et sociale (Pres), communément appelé Fonds Covid, a toujours fait planer le sentiment qu’une fois un nouveau pouvoir en place après celui de Macky Sall, toutes les personnes indexées seront obligées de rendre compte de leurs (mé)faits. Des observateurs ont cru que cela allait être le cas, à la suite de la lettre adressée par le Parquet à la Chancellerie, le 18 avril 2024. Le procureur, se fondant sur le rapport de la Cour des comptes du 19 août 2022, et sur des enquêtes qu’il a fait diligenter par la Division des investigations criminelles (Dic), a recommandé des poursuites judiciaires pour des haut-fonctionnaires de 9 (neuf) ministères.
Il s’agit notamment, pour le ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas), du Dage Ousseynou Ngom, de Badara Sène, directeur de l’Etablissement public de santé de Kaffrine, Lamine Diallo, son comptable, Mme Arame Top Sène, Directrice générale de l’Action sociale, et Mamadou Ndiaye, directeur de la Prévention. A toutes ces personnes, il est reproché diverses malversations, cumulées en association des malfaiteurs, faux et usage de faux dans un document administratif, et en écritures privées de commerce, détournement des deniers publics et blanchi[1]ment des capitaux. Il a même demandé le mandat de dépôt pour tout ce monde.
La Dage du ministère du Développement industriel et des pmi, Ndèye Aminata Loum, et Moustapha Diop, le gestionnaire du compte Mdipmi se voient reprocher des faits identiques dans leur ministère. Le Parquet demande à leur égard la délivrance d’un mandat de dépôt également.
C’est le même sort que l’enquête de la Dic a conduit le procureur à souhaiter pour les Dage Aliou Sow, du ministère du Développement communautaire, de l’équité sociale et territoriale, et Djiby Diakhaté, du ministère de la Femme, du genre et de la protection des enfants. Si la Dage du ministère du commerce ne se voit pas reprocher grand-chose, ce n’est pas le cas de Alassane Diallo, Dage du ministère des Mines et de la géologie, de Léon Nzallé, Dage du ministère de la Culture et de la communication, de Mouhammadou Sène, Dage du ministère de la Jeunesse ou de Mamadou Ngom Niang, Dage du ministère des Sports.
Si le Garde des sceaux Ousmane Diagne avait suivi les réquisitions du Parquet, à l’heure où ces lignes sont écrites, tout ce monde aurait dû être placé sous mandat de dépôt et dans l’attente de l’ouverture de son procès. Bizarrement, malgré tout le bruit qui entoure cette affaire, on n’a nulle part vu une quel[1]conque information judiciaire ouverte, ou que les mis en cause soient incriminés. Un esprit chagrin pourrait penser que le gouvernement a sans doute été refroidi par le fait qu’aucun des ministres de l’ancien régime n’ait été formellement mis en cause par les enquêteurs. Alors que la commune renommée présente plusieurs ministres du gouvernement Macky Sall comme des prédateurs des deniers publics, les voir exonérés par deux enquêtes indépendantes, l’une de la Cour des comptes, et l’autre de la Dic, ne doit sans doute pas faire l’affaire de leurs adversaires politiques. Mais cela n’est qu’une supposition.
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DIOMAYE JETTE LES BASES D'UNE JUSTICE REFONDÉE
Engageant un "débat lucide et serein", le chef de l'État a ouvert ce mardi 28 mai 2024, les discussions visant à "ausculter" les maux d'une institution judiciaire fragilisée et à poser les jalons d'un renouveau dans le consensus
Ce mardi 28 mai 2024, le nouveau président du Sénégal Bassirou Diomaye Faye a donné le coup d'envoi des très attendues assises nationales sur la réforme de la justice. Dans un discours d'ouverture ferme mais apaisant, il a appelé à une "refondation profonde" du système judiciaire, dans un esprit de dialogue inclusif.
"Notre système judiciaire a besoin d'une profonde refondation que seule une approche inclusive permettra de réussir", a martelé le chef de l'État devant un parterre représentatif de la société sénégalaise. Évitant les procès à charge, M. Faye a prôné "un débat lucide et serein" pour "ausculter" un appareil judiciaire qui peine à recouvrer la confiance des citoyens.
Dans la lignée de ses engagements de campagne, le président a réaffirmé sa volonté de gouverner dans la concertation, seul gage selon lui de "stabilité" et de "développement". Une large plateforme numérique a d'ores et déjà été lancée pour recueillir les doléances populaires.
Toutes les thématiques seront sur la table : statut des magistrats, régime carcéral, numérisation des procédures, droits de l'enfance... Avec pour caps, "transparence", "célérité" et "humanisation" d'une justice qui doit redevenir la garante des principes démocratiques fondamentaux.
Si le volet pénal concentre les attentions, les autres branches du droit ne seront pas en reste dans cette vaste entreprise de "réforme pragmatique". Un signal fort pour cette démocratie réputée mais fragilisée ces dernières années par les soubresauts politico-judiciaires.
ABOU SANGARE, PREMIER ACTEUR D’AFRIQUE NOIRE PRIME SUR LA CROISETTE !
Forest Whitaker (Bird, 1988) et Samuel L. Jackson (Jungle Fever, 1991). Avant lui, les archives cannoises, consultables, ne mentionnent que deux précédents «pigmentaires», deux comédiens afros-américains poids lourd du BoxOffice
Il crève l’écran dans l’«Histoire de Souleymane», prix du Jury «Un certain Regard». Il, c’est Abou Sangaré, 23 ans, originaire de la Guinée-Conakry, mécanicien de formation, le métier qu’il rêve d’exercer quand son pays d’accueil, la France, «débloquera» le titre de séjour d’un «sans-papiers» désormais auréolé d’un prix d’interprétation par le plus grand festival de cinéma du monde.
Forest Whitaker (Bird, 1988) et Samuel L. Jackson (Jungle Fever, 1991). Avant lui, les archives cannoises, consultables, ne mentionnent que deux précédents «pigmentaires», deux comédiens afros-américains poids lourd du BoxOffice. Ce qui fait de Abou Sangaré, acteur non professionnel, le premier Africain noir, né sur le continent, à recevoir un prix d’interpréta[1]tion sur la Croisette au sein d’un festival créé voilà 78 ans qui aura récompensé, entre autres, des chefs-d’œuvre comme Yeleen (Souleymane Cissé, 1987) ou Atlantique (Mati Diop, 2019)... A la question d’un hypothétique précédent, la réponse du site officiel du festival claque sans appel : zéro résultat... Si le Malien Sotigui Kouyaté a été primé en 2009, c’est ailleurs, à Berlin. Si, plus récemment, le jeune Sénégalais Seydou Sarr a été désigné «meilleur espoir» (dans Moi Capitaine, 2023), c’était, cette fois, à Venise.
Un prix de portée historique, alors ? Aux marches du Palais, Abou l’accueille avec cette fraîcheur et cette sereine longani[1]mité dont il fait montre à l’é[1]cran. «Content, parce que c’est une vie que je n’avais jamais vécue. Je suis fier oui à la fois du travail que j’ai effectué, mais aussi fier de mon réalisateur (Boris Lojkine) et son équipe...», dit-il. Le jeune Sangaré les a rencontrés sur la recommandation d’une association d’Amiens où il réside, où il œuvre comme bénévole pour aider les autres sans[1]papiers. «Ils cherchaient un Guinéen, m’a dit le responsable avec qui j’ai des liens», se souvient-il. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé propulsé sur le pavé parisien au guidon d’un vélo de livreur Uber, surexploité parmi les «ubérisés», précaire parmi les précaires du travail «informel» qui enrichit le capitalisme digitalisé. Il entre alors dans la peau de Souleymane, héros malgré lui d’un implacable triller sociétal, chroniqué ici dans Le Quotidien du 23 mai dernier. Le cinéma ? «J’aime ça depuis l’enfance. Sur le site de l’Association Carmen, on trouve même des vidéos que j’ai tournées à mon arrivée en France. Mais je n’avais jamais pensé devenir acteur. Mon rêve était de devenir mécanicien de poids lourds ou voitures, d’être au service des gens...», confie Sangaré Démonstration, hors-champ et hors écran : en plein tournage, Abou s’interrompt de pédaler afin de porter assistance à une automobiliste en panne, une anecdote authentifiée par le réalisateur Lojkine.
Abou a migré en France à l’âge de 17 ans et bénéficié du statut de mineur non accompagné auprès de l’Aide sociale à l’enfance (Ase), hébergement et formation professionnelle compris, statut dont l’émigration guinéenne fournit un des contingents les plus importants. Son bac pro de mécanicien poids-lourds en poche, assorti d’une proposition d’emploi à durée indéterminée émanant d’un secteur en manque de main d’œuvre en France. Mais la demande est rejetée par l’Administration. Il est une scène du film de Lojkine que Abou Sangaré ne supporte pas de revoir. La chute (spoiler) : face à une fonctionnaire d’Etat, il confesse les motivations intimes de son émigration : venir en aide à une mère en très grande détresse. «Ma famille ne sait absolument rien de cette histoire», jure Abou Sangaré. Sauf qu’au lendemain du fameux prix, on peut penser qu’elle en aura capté des bribes. Comme il est permis d’espérer que l’Administration changera de point de vue (Inchallah !) sur sa régularisation.
Enfin son histoire ne doit pas occulter l’aridité de la sélection 77, en ce qui touche le cinéma africain. Deux films contre une douzaine, témoignant de son dynamisme, l’an passé. Ni minorer le prix du jury reçu par le premier film zambien jamais montré sur la Croisette, signé Rungano Niony (On Becoming a Guinea Fowl). Celui-ci, également chroniqué par Le Quotidien, s’inscrivait avec maestria dans le courant mainstream de la sélection officielle pour la Palme d’Or : la condition de la femme par-delà les continents et les déterminismes sociaux. Une autre histoire.
Par Hamidou ANNE
EN ATTENDANT LA BIENNALE
Quand le report de l’édition 2024 a été annoncé, j’ai pensé à une phrase qu’aimait répéter Abdoul Aziz Mbaye, à l’époque où il était ministre de la Culture. Il disait: «Dans la vie, quand on a assez, on organise, quand on n’a pas assez, on s’organise.»
Dak’Art est la première biennale d’Afrique et parmi les plus grandes manifestations d’art contemporain au monde. Notre pays s’honore tous les deux ans d’ac[1]cueillir des milliers de personnes qui viennent restituer durant la Biennale les contenus des disputes et des tribulations de l’art africain.
Quand le report de l’édition 2024 a été annoncé, j’ai pensé à une phrase qu’aimait répéter mon ami Abdoul Aziz Mbaye, à l’époque où il était ministre de la Culture. Il disait : «Dans la vie, quand on a assez, on organise, quand on n’a pas assez, on s’organise.» Or donc, artistes, galeristes, curateurs, collectionneurs et amateurs ont poursuivi leurs activités pour que le mois de mai reste une période de monstration des arts et de la créativité contemporaine sénégalaise et africaine. Tout de suite le slogan est lancé #TheOffisOn, puis à la suite d’un gentil et compréhensible rappel à l’ordre du Secrétariat général de la Biennale, le concept fédérateur est devenu TheNonOffIs On. Cet Off, qui n’en est pas un car n’ayant pas reçu le label des autorités compétentes, accueille de magnifiques expositions. J’en ai visité certaines qui m’ont plu, voire touché.
J’ai été heureux de voir «Dem Dikk/Viavai» à l’institut culturel italien dont la programmation est constante dans sa richesse et sa subtilité. L’exposition accueille des œuvres du duo Jukai dont une installation immersive qui rappelle les lumières scintillantes et les sonorités qui nous embrasent en tant que promeneurs réguliers dans les dédales de Sandaga. On y retrouve aussi Djibril Dramé Gadaay, brillant photographe, qui montre une autre facette de son talent à travers une nouvelle proposition artistique. Ses clichés sont produits sur des sacs de riz et des tissus tirés de son studio itinérant et en plein air «Ndeweneul». La silhouette que le visiteur aperçoit rend hommage à sa mère, qui a été elle-même vendeuse à Sandaga. La troisième artiste mise en valeur est Stefania Gesualdo dont la tapisserie qui s’effiloche comme un rappel du chantier permanent qu’est devenu Sandaga malgré les promesses d’une restauration en quelques années. Le compositeur de cette belle alchimie, Mohamed Al Amine Cissé, ancien banquier d’affaires reconverti en commissaire d’exposition, est bouleversant encore une fois dans son approche sensible de l’art. Il compose les œuvres comme il vit : dans une harmonie entre sens, passion et exigence. Cette exposition, minimaliste dans son aspect mais remplie de sens, est touchante dans son évocation du célèbre marché dakarois : un lieu-vie, symbole des espoirs anéantis et des rencontres du hasard fortuit.
Hasard fortuit, c’est tout le rapport que j’ai avec la curatrice et galeriste Océane Harati. Ce bout de femme énergique et passionnée voit grand, bouscule les codes et repousse les limites du possible dans un marché de l’art exigu et complexe. OH Gallery revient avec deux sublimes expositions des maîtres Soly Cissé et Viyé Diba. J’ai été touché par les grandes toiles du «Monde perdu» de Cissé, la puissance de son geste et la profondeur de ses évocations mystiques. Soly Cissé dessine ici les drames du monde, met en exergue les fantômes qui rôdent dans les villes et plongent les hommes et les femmes dans la peur, l’effroi et l’angoisse. Dans son texte consacré à l’exposition, le critique d’art Babacar Mbaye Diop évoque des scènes qui font écho à la déshumanisation et au désenchantement du monde. Les guerres, les génocides, la famine et le basculement du monde confèrent une dimension documentaire au récit pictural de Soly Cissé présenté par Océane.
Dans la deuxième salle de la galerie, figure le travail de Viyé Diba intitulé «Archives textiles». Artiste reconnu de la scène dakaroise et africaine et critique exigeant, Diba est un interrogateur de son temps, pour ne point verser dans les facilités et les certitudes. Dans cette exposition, ses boulettes de textile fabriquées à partir de chutes de tissu sont une interrogation et un doigt pointé sur la société de consommation dans une période d’obsolescence programmée des objets et de frénésie de l’achat, notamment dans les villes.
Artiste visuel engagé, Viyé Diba, qui a rejoint OH Gallery il n’y a guère longtemps, poursuit ainsi sa critique du capitalisme, de l’importation des matières que nous, citadins surtout, consommons. Il vient d’ailleurs d’être sélectionné pour l’une des plus grandes manifestations d’art contemporain au monde, Art Basel, dans la section Histoire, à la mi-juin. Selon le critique Malick Ndiaye, outre la critique des rapports économiques asymétriques entre l’Europe et l’Afrique, Viyé Diba esquisse ici une manière pour les archives textiles d’être des objets pour nourrir «le vocabulaire des langues nationales avec l’introduction de nouveaux termes importés (Borodé, Wax, Gezner)».
Le Off officieux de la Biennale en attendant la grand-messe du mois de novembre, regorge de pépites sur lesquelles je reviendrai peut-être. Mais en attendant, les Dakarois ont des choses sublimes à voir pour nourrir l’interrogation permanente sur l’art et la société en ces temps d’incertitude politique, morale et spirituelle.
OUMAR DIÉMÉ, DE L'INDOCHINE AUX JEUX DE PARIS
Ce personnage originaire du Sénégal et rescapé des guerres de décolonisation, s'apprête à vivre un moment d'une intense émotion. À 92 ans, il sera le porteur de la flamme olympique en hommage à son engagement comme tirailleur sénégalais
(SenePlus) - À 92 ans, l'ancien tirailleur sénégalais Oumar Diémé verra son destin s'accomplir d'une manière inespérée. Lui qui a survécu aux affres des guerres coloniales meurtrières menées par la France en Indochine et en Algérie portera la flamme olympique à son passage dans le département de la Seine-Saint-Denis fin juillet, peu avant les Jeux Olympiques de Paris, rapporte l'Agence France-Presse.
Dans son village natal de Badiana, au sud du Sénégal, Diémé voit cette perspective comme "un miracle". Elégant dans son boubou vert olive, médailles et décorations épinglées sur la poitrine, il songe à ses "collègues" tombés au combat. "Beaucoup sont restés. D'autres sont revenus mutilés (ou) ne sont plus", confie-t-il, silhouette menue surmontée du calot bleu arborant son grade de sergent.
"Je suis le seul rescapé. Le choix de ma personne est un miracle", affirme ce vétéran des tirailleurs sénégalais, ce corps d'armée colonial créé en 1857 et dissous dans les années 1960. Une vingtaine d'hommes de Badiana l'ont intégré, avec des fortunes diverses.
Engagement en Indochine et en Algérie
Oumar Diémé s'est engagé le 6 mars 1953, après avoir fui la Gambie voisine où son père voulait en faire un imam comme lui. Les recruteurs lui ont attribué 20 ans, faute d'état civil précis. La même année, il s'est porté volontaire pour l'Indochine, où la France coloniale affrontait le Viet Minh. "Les gens revenaient avec des médailles, ça me plaisait", se remémore-t-il. Là-bas, 22 de ses camarades sont tombés dans une embuscade sous ses yeux.
De retour brièvement au Sénégal, Diémé est reparti en 1959 pour la guerre d'Algérie, apprenant l'indépendance de son pays en 1960. Rapatrié, il a été reversé dans l'armée sénégalaise, prenant sa retraite à 36 ans. Employé à l'université de Dakar puis coursier à la banque jusqu'en 1988, il s'est ensuite établi en France.
"Un travail de mémoire indispensable"
"C'est un beau symbole, encore plus aujourd'hui avec l'actualité difficile et la banalisation du racisme, cela permet de montrer la richesse de la France", souligne Aïssata Seck, présidente d'une association à Bondy pour la mémoire des tirailleurs. Elle a contribué au choix de Diémé comme porteur de la flamme.
Stéphane Troussel, président du département de Seine-Saint-Denis, parle d'"un travail de mémoire indispensable" car "les tirailleurs sénégalais ont trop longtemps été les oubliés de notre mémoire collective".
Diémé et d'autres anciens tirailleurs ont dû se battre contre l'État français pour obtenir la nationalité. En 2023, le gouvernement leur a accordé le droit de toucher leurs pensions de 950 euros sans obligation de résider une partie de l'année en France.
Aujourd'hui, Oumar Diémé, père de nombreux enfants, "alterne entre son village natal, où il construit une vaste maison, et la capitale où vit une de ses deux épouses", précise l'AFP. "Je suis très heureux d'être au milieu de ma famille. En France, j'étais enfermé dans 17m2", se réjouit ce nonagénaire au "visage radieux".
BRUXELLES ADRESSE UN AVERTISSEMENT FORMEL AU SÉNÉGAL POUR SA PÊCHE ILLICITE
Qualifié de "pays non coopératif", Dakar écope d'un carton jaune pour défaut de contrôle de sa flotte et de ses exportations vers l'UE. Ce premier avertissement intervient alors qu'un accord de pêche arrive à échéance en novembre
(SenePlus) - La Commission européenne a désigné le Sénégal comme "pays non coopératif" dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), lui adressant un "carton jaune", selon un communiqué publié aujourd'hui.
Cet avertissement intervient alors même qu'un accord de pêche entre Dakar et l'Union européenne (UE) expire en novembre prochain. "Suite à plusieurs années de lacunes et d'un manque de coopération", la Commission identifie des "défaillances dans les dispositifs de suivi, contrôle et surveillance" des navires sénégalais en haute mer et des navires étrangers dans les eaux territoriales du pays, déplore l'exécutif européen.
Par ailleurs, "des exportations illégales du Sénégal vers l’UE ont été détectées, ce qui compromet la fiabilité du système de traçabilité sur lequel repose la certification des produits de pêche", selon ce communiqué cité par l'Agence France-Presse et le quotidien Le Monde. Cette situation témoigne d'une "volonté insuffisante de coopération" de la part des autorités sénégalaises, estime la Commission.
Toutefois, Bruxelles "reconnaît l’engagement du nouveau gouvernement sénégalais" mené par le président Bassirou Diomaye Faye, investi en avril dernier, qui a demandé un "audit du pavillon sénégalais" soupçonné de prêtes-noms, ainsi qu'"une évaluation des accords et licences de pêche" avec des pays tiers.
En cas de non-conformité persistante, le Sénégal pourrait se voir attribuer un "carton rouge" et des sanctions commerciales telles qu'une interdiction d'exporter ses produits de la mer vers l'UE. La Commission va désormais engager "un dialogue formel" avec Dakar afin de lui permettre de remédier à la situation dans un délai raisonnable. Cet avertissement intervient dans un contexte d'évaluation imminente de l'accord UE-Sénégal, en vigueur depuis 2019.
LA COMMUNALISATION DU BFEM A RAMENE COMPLETEMENT EN ARRIERE NOTRE SYSTEME
Entre supervision locale sujette aux pressions et enseignants juge et partie, le modèle actuel du BFEM fragilise sa crédibilité selon un expert. Il plaide pour un retour à l'évaluation régionale et plus d'indépendance dans la correction
Interpellé sur le sujet, chef du bureau des formations et enseignements scientifiques à la Direction de l’Enseignement moyen secondaire, Sada Diallo pense que les autorités doivent revoir le système de communalisation du Bfem
«Ce système risque vraiment d’éliminer le diplôme certificatif. Donc, c’est plus qu’un recul, la communalisation du Bfem a ramené complètement en arrière notre système. C’est pourquoi on ne parle plus de la crédibilité de l’examen, car beaucoup constate qu’il n’y a un manque de transparence dans l’évaluation», souligne Sada Diallo.
Ainsi pour rendre beaucoup crédible l’examen, il souhaite le retour au système de correction au niveau régional. «Ceux qui sont dans un département ou dans l’IEF dans une circonscription de l’éducation et de la formation, qu’ils ne corrigent pas dans cette même circonscription. Il faut qu’on les fasse sortir qu’ils aillent dans d’autres inspections d’académie», indique-t-il.
Le Chef du bureau des formations et enseignements scientifiques demande également à ce qu’il y ait des réformes au niveau du système de correction et d’apporter plus de transparence dans la surveillance. «C’est un examen crédible d’autant que ce sont des commissions nationales disciplinaires qui proposent les épreuves qui ne sortent que le jour de l’examen. Maintenant, il peut y avoir des manquements pendant la correction et au niveau de la surveillance», affirme Sada Diallo. Il invite ainsi les enseignants à plus de professionnalisme. «Il faut aussi qu’il y ait une prise en charge sérieuse des enseignants», indique le chef du bureau des formations et enseignements scientifiques.
« C’est pourquoi dans certaines academies, le taux de reussite au bfem est tres eleve contre un taux tres faible au baccalaureat »
Il estime aussi que la supervision des examens par les IEF pose un véritable problème. «L'IEF qui organise le Bfem dans sa circonscription où il est sup[1]posé rendre compte sur son résultat. Si ce sont ses éléments qui sont dans sa circonscription avec les mêmes correcteurs et les mêmes élèves, il y aura certainement un parti pris. C’est pourquoi dans certaines académies, le taux de réussite au Bfem est très élevé contre un taux très faible au baccalauréat», indique Sada Diallo. Il propose à l’Etat de remplacer les IEF par d’autres corps et surtout revoir le choix des présidents du jury des examens. «On choisit souvent les chefs d’établissement et des col[1]lèges qui sont avec leurs propres élèves et leurs enseignants. Cela pourrait pousser les gens à re[1]mettre en cause la crédibilité de l’examen du Bfem», affirme Sada Diallo.
METOO VERSION SENEGALAISE : QUEL DANGER POUR LA SOCIETE ?
Nouvelle tendance des célébrités : Se confesser sur les violences conjugales subies. Le Sénégal est en train de connaître de profondes manifestations sur le plan social.
Nouvelle tendance des célébrités : Se confesser sur les violences conjugales subies. Le Sénégal est en train de connaître de profondes manifestations sur le plan social. Les femmes montent de plus en plus au créneau pour dénoncer les violences subies dans leurs couples. Ce phénomène, tout en permettant de mettre en exergue ce fléau, ne risque-t-il pas de déstructurer le rapport homme-femme au Sénégal ?
La vidéo de la chanteuse Ndaxté Lo vilipendant son mari Mario Mbaye par rapport aux violences subies dans son couple a été virale ces derniers jours sur les réseaux sociaux. Mais loin d'être anecdotiques, ces «confidences» de la chanteuse sur sa vie privée confirment la propension notée ces dernières semaines chez certaines femmes connues dans l'espace politique à «libérer» leur parole pour mettre en exergue les difficultés vécues dans leurs ménages respectifs. Et cela subodore un «MeToo» version sénégalaise. Les femmes sénégalaises, avec cette nouvelle tendance médiatique, font fi de plus en plus de certaines normes sociales. En effet, en 2006, Tarana Burke, une travailleuse sociale originaire de Harlem, lance une campagne de soutien aux victimes d’agressions sexuelles dans les quartiers défavorisés.
Pour appuyer sur l’empathie et la solidarité, elle choisit un nom très court à cette initiative : «MeToo» («moi aussi»). Onze ans plus tard, en 2017, il a trouvé une nouvelle plateforme sociale après le tweet de l'actrice américaine Alyssa Milano appelant les femmes à parler de leur expérience de harcèlement et d'agression sexuels. Milano a été en effet l'une des premières femmes à accuser le magnat d'Hollywood Harvey Weinstein d'agression et de harcèlement sexuels. Ce mouve[1]ment MeToo a été aussi le début d'une longue liste de dénonciations faites par des personnalités féminines connues dans le monde.
Au Sénégal, cette latitude qu'ont certaines célébrités à parler de leurs vies privées est visiblement une vraie révolution dans nos mœurs. Foncièrement religieux et profondément ancré dans des valeurs socio-culturelles, le modèle social sénégalais faisait de la pudeur féminine une vertu in[1]dépassable. La «bonne» femme est celle qui se tait et endure en silence. Mais visiblement, la nouvelle génération ne croit plus au tabou et refuse de courber l'échine devant l'homme dans la vie de couple. Et cette forme de misogynie attribuée à tort ou à raison à l'homme sénégalais est une contrainte sociale que les femmes n'acceptent plus. Dans un contexte mondial de lutte contre les harcèlements sexuels et les violences faites aux femmes, les femmes sénégalaises ont décidé apparemment de s'aligner sur cette nouvelle tendance.
Toutefois, s'il est vrai qu'aucune société ne doit tolérer ces formes de violences, force est d'interroger sur l'impact à long terme de cette nouvelle tendance sur l'évolution de la société sénégalaise. Cette nouvelle donne est-elle positive ou négative sur la vie sociale ? Est-ce que cette libération de la parole de femme au Sénégal n'est pas l'arbre qui cache la forêt de défis qui attendent les féministes sur l'autonomisation des femmes ?Ou au contraire, est-ce un bon moyen de mettre la pression sur certains maris «véreux » ?
La réponse n'est pas évidente. Ce qui est sûr, c'est qu'avec le phénomène des ré[1]seaux sociaux et la dramatisation qui accompagne parfois ces «confidences», son influence sur la jeune génération est réelle. Depuis cette sortie de Ndaxté Lo, ce qu'on lit sur les statuts de certaines femmes comme «Mariage dou projet», «Dieukeur dou ambition» montre à quel point le Sénégal est à la croisée des chemins sur ce plan. Il est très tôt peut-être d'évaluer les résultats de ces bouleversements, mais le rapport homme-femme change dans ce pays
IL FAUT REVOIR GLOBALEMENT LES EXAMENS ET CONCOURS
Le Directeur exécutif de la Cosydep est formel. Pour Cheikh Mbow, le système éducatif a besoin d’évaluations fiables des apprentissages afin de soutenir les parcours scolaires des élèves.
Le Directeur exécutif de la Cosydep est formel. Pour Cheikh Mbow, le système éducatif a besoin d’évaluations fiables des apprentissages afin de soutenir les parcours scolaires des élèves. Et pour cela, il demande une réflexion globale et holistique permettant d’aller vers une refondation du système éducatif et surtout de revoir globalement les examens et concours dans la perspective de la révision des curricula.
Pensez-vous que la communalisation du Bfem remet en cause la crédibilité de l'examen du Bfem ?
La réforme du Bfem en 2011 s’est justifiée, entre autres, par la nécessité d’alléger son déroulement. Il était affirmé que le BFEM reste toujours caractérisé par sa lourdeur aussi bien aux plans financier, matériel et humain et par sa durée du fait surtout de la double correction. L’allègement a engendré une élimination de la double correction ce qui peut atténuer la qualité et l’objectivité de l’évaluation. La localisation des correcteurs qui corrigent les copies de leurs propres élèves est perçue comme étant un facteur qui peut nuire à la qualité et la fiabilité des résultats. Les zones qui enregistrent les meilleurs résultats au BFEM ne maintiennent pas toujours leur rang au Bac. Au total, il urge d’engager une réflexion de fond sur la fiabilité des données enregistrées lors de cette évaluation, en questionnant les conditions de son organisation.
Votre réflexion sur les examens et concours en vue ?
A quelques semaines du concours d’entrée en 6e, des examens du CFEE, du Bac et du BFEM, il est important de réinterroger notre système d’évaluation puisqu’il permet d’apprécier la qualité et l’efficacité de notre système d’enseignement. Il faut avouer que les systèmes éducatifs ont besoin d’évaluations fiables des apprentissages afin de soutenir les parcours scolaires des élèves, de garantir la souveraineté en matière de production de données à caractère scientifique en vue de se préparer aux exercices de comparaisons nationales, régionales et internationales. Il reste aussi clair que chaque élève doit bénéficier des meilleures conditions d'enseignement, ce qui contribue à garantir une égale chance de réussite à tous les enfants. La réussite doit être la règle ; l'échec l'exception. Ces préoccupations invitent à adresser profondément la problématique liée à l’actualisation du dispositif d’évaluation dans une logique de pédagogie de la réussite, de renforcement du dispositif d’orientation pour intégrer les profils, les talents et aptitudes mais aussi de cohérence du dispositif organisationnel en plus de l’exigence de réinterroger le FAEC (Fonds d’Appui aux Examens et Concours).
Que proposez-vous aux autorités afin de rendre beaucoup plus fiables les examens, en particulier le Bfem ?
Je pense qu’il faut une réflexion globale et holistique. Il faut lancer le processus de refondation du système éducatif, revoir globalement les examens et concours dans la perspective de la révision des curricula, repenser la pertinence du concours d’entrée en 6e en lien avec les exigences d’un cycle fondamental, envisager l’académisation de l’examen du CFEE en tenant compte du niveau culturel de notre pays. Pour ce qui est du BFEM qui sanctionne la fin du cycle fondamental, il faudra réfléchir aux conditions d’une plus grande responsabilisation des académies dans l’organisation et envisager la possibilité d’une réforme qui revalorise à la fois les apprentissages ponctuels et les évaluations formatives. Pour cet examen, il semble nécessaire de maintenir le principe de la double correction pour garantir la fiabilité des résultats de l’évaluation et éviter toute forme de concurrence entre académies.
Deux individus arrêtés pour trafic de peaux de léopard
Un crime commis contre la faune. Deux individus ont été arrêtés vendredi dernier pour trafic de peaux de léopard dans la région de Kédougou où le phénomène persiste. C’est une prise des agents des Eaux et Forêts et de la Chasse et de la police de Kédougou. Ils étaient en possession de peaux d’espèces de faune. Les deux individus transportaient sur eux un grand sac contenant plusieurs peaux de félins sauvages fraîchement abattus, dont une peau de léopard, un animal sauvage hautement protégé par la loi au Sénégal comme en République de Guinée. Un des deux présumés trafiquants réside en Gui[1]née tandis que son complice vit au Sénégal, renseigne la note. Les deux présumés trafiquants ont été présentés devant le procureur de la République de Kédougou. Ils sont poursuivis pour détention, circulation, importation illégale et tentative de commercialisation au Sénégal d’une peau fraîche de léopard chassé illégalement dans les forêts de la République de Guinée. Car ils sont accusés d’avoir essayé de vendre la peau fraîche au Sénégal où la loi réprime ce trafic à travers l’article L.32 du code de la chasse et de la Faune. Les présumés trafiquants étaient également en possession de 02 peaux de serval, un petit félin sauvage élégant, très discret et beaucoup moins connu du public, qui souffre lui aussi comme son cousin le léopard du braconnage et du commerce illégal intensif.
Insolite au COUD
Le communiqué de l’intersyndicale du Centre des œuvres universitaires de Dakar est déconcertant. Il appelle le nouveau Directeur à la ponctualité. En effet, dans une circulaire datée du vendredi 24 mai portant sur le rappel des horaires de travail, le Dr Ndéné Mbodji avait convié l'intersyndicale du COUD à une réunion, hier, à 15 h 00 mn. Sauf que l'intersyndicale qui s’est pointée à l’heure du rendez-vous n’a pas aperçu l’ombre du Directeur. Ainsi, après 40 mn d'attente, l'inter[1]syndicale s’est retirée. Car pour l’intersyndicale, le retard peut être toléré mais dans le respect strict du quart (1/4) d'heure académique. Espérons qu’à l’avenir, le nouveau patron du COUD qui appartient à un régime qui prône la rupture va apprendre à lire l’heure.
Réplique du Directeur du COUD
Dans un post publié sur sa page Meta, le nouveau Directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar s’est exprimé sur la note salée de l’intersyndicale qui l’invite à la ponctualité. Pour Ndéné Mbodji, explique-t-on dans la note, l’intersyndicale du COUD n’a fait que reprendre du service dans ses manœuvres d'intimidation et de victimisation. L’intersyndicale qui, regrette-t-il, constituée majoritairement par des conseillers techniques du Directeur sortant, est animée par ses seuls intérêts et use de vieilles pratiques politiciennes rétro[1]grades, spectre de l'ancien système, que le nouveau régime ne tardera pas à enterrer. Le communiqué de l'intersyndicale du Coud, poursuit le Directeur du COUD dans le post, est une pure manipulation, une pure chi[1]mère. Sur les raisons de son retard, Ndéné Mbodji, selon la note, n'avait pas prévu dans son programme de rencontrer l'intersyndicale, mais plutôt les étudiants vivant hors campus et les repreneurs. En termes clairs, précise-t-on dans le protocole, il n'avait pas été question de les recevoir. L’enseignement qu'il faut cependant tirer de tout cela, indique-t-on, c'est que le Jub Jubël Jubënti, dérange et inquiète au plus haut niveau l'inter-apériste-syndicale du COUD, spectre du système, qui devra désormais se soumettre aux exigences du plan de redresse[1]ment éthique dans lequel s'engage le pays et dont le Projet constitue le pivot autour duquel il s'ordonne.
L’association des maires francophones recadre l’édile de Thiès
Dans une note signée par la Vice-présidente du Secrétaire général, Ngone Diop, l'Association internationale des maires francophones a fait des précisions sur l’absence de la Ville de Thiès à son de son 44ème congrès. Un engagement au sein du réseau doit s'exprimer, selon la Vice-présidente de Barthélémy Dias, par une contribution de base à la vie de l'association. A commencer par le paiement d'une cotisation annuelle symbolique de 550 €. Sauf que la Ville de Thiès ne s'est plus acquittée de cette formalité en dépit de multiples relances. Donc, à en croire la Directrice de la Coopération et des Relations extérieures de la Ville de Dakar, contrairement aux affirmations de l’édile de Thiès, Babacar Diop, la vérité est tout autre. En effet, la ville de Thiès n'est pas à jour dans ses cotisations à l’AIMF, a-t-elle ajouté. Pire, précise Ngoné Diop, Thiès n'a pas contribué financièrement depuis maintenant dix ans. Cette absence prolongée de contribution compromet malheureusement la participation de la Ville de Thiès aux événements et décisions de l'AIMF, a-t-elle précisé. De même, elle fait noter que le maire Babacar Diop n'a pas assisté à la dernière Assemblée Générale de l'AIMF qui s'est tenue à Cotonou, au cours de laquelle la liste des participants au congrès a été validée. Une non-participation qui, dit-elle, soulève des questions sur l'engagement de la ville de Thiès envers l'AIMF et ses activités. Par conséquent, à la lumière de ces précisions, l'amertume exprimée par le maire de Thiès, à l’en croire, doit être cherchée ailleurs. Il est plausible, poursuit-elle, que l'élection du maire de la Ville de Dakar, Barthélémy Dias, à la vice-présidence du Secrétariat Général l'AIMF, ait suscité une certaine frustration. Cependant, il est impératif de comprendre que le leadership ne s'improvise pas, a-t-elle écrit avant d'encourager le maire de la Ville de Thiès à régulariser la situation financière de sa collectivité vis-à-vis de l'AIMF et à participer activement aux futures initiatives de l’organisation. Car Ngone Diop est convaincue que seule une implication soutenue permettra à la ville de Thiès de retrouver sa place au sein de l’AIMF et de contribuer de manière significative aux travaux.
72 heures de grève au Samu national
Dans une note parvenue à la Rédaction, les travailleurs du Samu national ont décrété 72 heures de grève. Le mot d’ordre de grève entre en vigueur ce mardi 28 mai, jusqu’au jeudi 30 mai 2024. Il va se dérouler dans le strict respect des urgences primaires au niveau de ses antennes respectives (Dakar, Diourbel, Kaolack, Saint-Louis). Durant cette période, à en croire les sections syndicales du Sames et du Sutsas, aucune activité secondaire ne sera assurée dans lesdites antennes, notamment la recherche de places (Références/ Contre-références), les consultations médicales de routine, les transports intra et inter-hospitaliers, les couvertures médicales ainsi que les activités à l’Aéroport International Blaise Diagne. Dans leur note, les syndicalistes ont attiré l’attention des autorités compétentes, notamment le ministre de la Santé et de l’Action Sociale, qu’ils n’hésiteront pas à passer à la vitesse supérieure voire faire un arrêt total de leurs activités si des solutions ne sont pas apportées à leurs revendications dans les plus brefs délais. Les travailleurs se disent ouverts au dia[1]logue et à la négociation, toujours dans l'espoir de trouver des solutions rapides et durables à cette crise.
L’OQSF offre des mécanismes alternatifs de règlement de litiges
Dans le cadre de la deuxième composante du projet d’appui au renforcement des structures et mécanismes d’arbitrage spécialisés dans la conduite des affaires, les acteurs économiques et financiers des régions de Saint-Louis, Louga et Matam se sont réunis autour d’une campagne régionale de promotion et de vulgarisation de ce mode alternatif de règlement des litiges. Le programme en question est financé par l’Union européenne sur initiative du gouvernement du Sénégal. Selon Cheikh Cissé du cabinet Grant Thornton, l’idée est de faire le tour des six pôles régionaux créés au Sénégal pour sensibiliser les acteurs et les opérateurs économiques et fi[1]nanciers locaux. A côté des juridictions classiques, il y a les modes alternatifs de règlement des litiges. Ainsi les opérateurs économiques ont le choix entre porter leurs différends commerciaux devant les juridictions étatiques et devant l’Oqsf. S’agissant des résultats, M. Cissé a tiré un bilan satisfaisant. En deux ans d’existence, dit-il, le tribunal de commerce de Dakar a rendu des décisions sur plus de onze mille dossiers dont le volume évalué en objet peut se chiffrer à plus de 269 milliards. Et entre 2006 et 2021, presque neuf cent cinquante mille (950) personnes ont sollicité les services des maisons de justice avec au moyen plus de cent soixante-quinze (175) mille dossiers de litiges résolus par ces maisons de justice avec au moins un taux de 75% de réussite.
Me Aissata Tall Sall préfère un autre format
Même si elle apprécie positivement le dialogue national sur la justice, Me Aissata Tall Sall qui a reçu son carton d’invitation pense qu’on aurait pu trouver un meilleur format de discussions et de débats approfondis autour de notre système judiciaire au regard de la gravité et de la densité du sujet. L’ancienne mairesse de Podor reste néanmoins disponible pour apporter sa contribution à l'amélioration de notre système judiciaire dont la plus brûlante des urgences, au-delà des textes qui gouvernent notre justice, ressort des conditions matérielles de travail de ses acteurs. A l’en croire, ce vaste et important chantier auquel le Président Macky Sall, via le Promij, a déjà affecté 250 milliards de crédits pour la réalisation de tribunaux, de Cours d'Appel et de prisons, doit être poursuivi. Me Aissata Tall Sall est d’avis que la continuité de l'État nous impose de poursuivre et surtout de finir cet énorme chantier voué à la modernisation et à la performance de nos services judiciaires.
Escroquerie au foncier à Tivaouane Peul
Opérateur économique de profession, P. A. Dièye est actuellement dans les liens de la détention. Il a escroqué la dame F. B. Dione à hauteur de 18,500 millions francs dans une histoire d’achat de 06 parcelles à Tivaouane-Peul. Agé de 63 ans, M. Dièye, après avoir empoché l’argent, n’a pas honoré son contrat. La victime s’est rendue à la Division des investigations criminelles (Dic) pour porter plainte contre le mis en cause. Ce dernier a reconnu les faits avant de solliciter un moratoire pour le remboursement de l’argent. Une demande refusée par F. B. Dione. Alors il est placé en garde à vue puis déféré au parquet pour escroquerie au foncier. I
Insécurité au quartier Aïnoumady 05
Les habitants du quartier Aïnoumady 05 de Yeumbeul-Nord déplorent l’insécurité dans leur localité. Une situation favorisée, selon eux, par les épaves de véhicules devenus des refuges des agresseurs et des fumeurs de chanvre indien. Ils demandent l’intervention des autorités.
Moutons au Foirail de Diamaguène
C’est l’inquiétude au foirail des grands ruminants de Diamaguène Sicap Mbao à l’approche de la Tabaski. Des éleveurs se plaignent de l’absence d’espace pour accueillir leurs moutons. Une situation occasionnée, selon eux, par le mur de clôture érigé par un promoteur. Re[1]groupés autour d’un collectif des acteurs du foirail des grands ruminants, ils ont lancé hier un cri du cœur à l’endroit du ministre de l’Élevage.
L’homme d’affaires Doro Guèye mis aux arrêts L’homme d’affaires Doro Gaye a été interpellé hier, par les éléments de la Section de re[1]cherches de la gendarmerie suite à une rocambolesque affaire foncière dans laquelle il se[1]rait impliqué, d'après Dakaractu. Il fait l'objet d'un interrogatoire dans la soirée. Affaire à suivre !