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30 avril 2025
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MOUSTAPHA SARRÉ DÉFIE L'OPPOSITION SUR UNE MOTION DE CENSURE
Alors que plane l'ombre d'une motion de censure de la part de la majorité parlementaire, le porte-parole du gouvernement se veut rassurant. Selon lui, une telle manœuvre irait à rebours de la volonté populaire
(SenePlus) - Le Premier ministre Ousmane Sonko fera bientôt sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale comme l'exige la Constitution, a assuré Moustapha Sarré, porte-parole du gouvernement. Interrogé sur les ondes de la RFM ce dimanche 21 avril 2024, M. Sarré a indiqué que "le Premier ministre est tenu de faire cette déclaration de politique générale. Et il est en train de bien la préparer. Depuis le début, depuis sa nomination, il a commencé à préparer ses dossiers. Et sans tarder, il le fera devant l'Assemblée nationale."
Se voulant rassurant, le ministre a rappelé qu'"il s'agit d'un acte constitutionnel" prévu "trois mois au plus tard après la nomination" du chef du gouvernement. "Plus qu'une tradition républicaine, il s'agit d'un acte constitutionnel", a-t-il insisté.
Interrogé sur les risques d'une motion de censure de la majorité parlementaire du groupe Benno Bokk Yakaar, M. Sarré a écarté cette éventualité. "Une telle motion de censure serait ramée à contre-courant de la vision de la majorité du peuple sénégalais. Si jamais il arrivait que des personnes chercheraient à faire tomber le gouvernement, mais ils auront en face d'eux certainement toute l'opinion publique du Sénégal, en tout cas la plus grande partie de l'opinion publique", a-t-il prévenu.
"Parce que jamais dans l'histoire de notre continent, un projet n'a été aussi plébiscité dès le premier tour", a poursuivi le porte-parole du gouvernement, faisant allusion à la large victoire du camp présidentiel lors de la présidentielle. "Je crois que nos amis de l'opposition actuelle, qui sont majoritaires à l'Assemblée nationale, ne commettraient pas l'erreur de déposer une motion de censure", a-t-il lancé.
Questionné sur une éventuelle dissolution de l'Assemblée nationale par le président Bassirou Diomaye Faye au mois de septembre, après l'écoulement du délai minimal de deux ans prévu par la loi, M. Sarré a botté en touche. "Cela relève des prérogatives du président de la République. L'Assemblée est une institution qui fonctionne jusque-là normalement", a-t-il répondu.
"S'il n'y a pas de blocage, fondamentalement de la République, je ne sais pas s'il le fera ou non, mais je pense que s'il n'y a pas de blocage, certainement il ne le ferait pas", a estimé le ministre. "Si jamais il y a blocage du fonctionnement de nos institutions, le président de la République prendra ses responsabilités, parce que son rôle premier c'est de faire en sorte que nos institutions fonctionnent normalement", a-t-il conclu.
par Abdou Mbow
MISE AU POINT
Le groupe parlementaire BBY rappelle au porte-parole du gouvernement que la motion de censure relève exclusivement de la compétence des députés quant à l'appréciation qu'il feront du contenu de la Déclaration de politique générale du Premier ministre
Dans une intervention au grand jury de RFM, le ministre porte-parole du gouvernement a informé que le Premier ministre, Ousmane Sonko, fera sa déclaration de politique générale, conformément à une tradition républicaine encadrée par la Constitution.
Le Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar prend acte de cette volonté exprimée par le premier ministre qui est conforme à la lettre de la Constitution. Invité dans la même foulée à se prononcer sur une éventuelle motion de censure, le porte-parole du gouvernement a indiqué sur un ton menaçant à peine voilé qu e:" les députés de l'opposition sont dans l'obligation de prendre compte des résultats du scrutin présidentiel du 24 mars 2024 pour ne pas être désavoué par le peuple".
Le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar rappelle au porte-parole du gouvernement que la motion de censure fait partie de la panoplie d'instruments de contrôle de l'action gouvernementale dont dispose l'Assemblée nationale. A ce titre, sa mise en œuvre relève exclusivement de la compétence des députés quant à l'appréciation qu'il feront du contenu de la Déclaration de politique générale du Premier ministre, comme ce fut le cas de la motion de censure déposée par le groupe parlementaire Yewwi Askanwi suite à la Déclaration de politique générale du Premier ministre Amadou Ba.
Dès lors, toute velléité de menaces sur les députés de Benno Bokk Yaakaar devient superflus, voire superfétatoire. Élus au suffrage universel direct, les députés de Benno Bokk Yaakaar invitent le gouvernement à respecter le principe de séparation des pouvoirs qui postule que chaque institution de la République s'occupe de ses propres affaires.
Abdou Mbow est président du Groupe Parlementaire Benno Bokk Yaakaar.
30 BLESSÉS DONT 7 GRAVES SUITE AU RENVERSEMENT D'UN CAR PRÈS DU TECHNOPÔLE
L’ensemble des blessés ont été évacués vers les structures sanitaires, a expliqué un responsable de l’équipe de sapeurs-pompiers dépêchée sur les lieux de l’accident.
Un véhicule de transport en commun de type “Ndiaga-Ndiaye” s’est renversé cet après-midi après avoir dérapé sur l’autoroute à péage à hauteur du Technopole, à Pikine (banlieue de Dakar), faisant 30 blessés dont sept graves.
L’ensemble des blessés ont été évacués vers les structures sanitaires, a expliqué un responsable de l’équipe de sapeurs-pompiers dépêchée sur les lieux de l’accident. “Pour le bilan provisoire, à l’instant, nous avons recensé 30 blessés, dont 7 graves et 23 légers. Tous les blessés ont été évacués vers les structures sanitaires”, a-t-il signalé.
“C’est un véhicule de transport en commun communément appelé Ndiaga-Ndiaye qui a dérapé sur l’autoroute à péage, avant de se renverser sur la chaussée”, a-t-il précisé.
LIGA, LE REAL RENVERSE LE BARÇA GRÂCE À BELLINGHAM
Mené à deux reprises, le Real Madrid est revenu de loin ce dimanche pour s'imposer devant le Barça et prendre 11 points d'avance au sommet de la Liga (3-2).
iGFM (Dakar) Mené à deux reprises, le Real Madrid est revenu de loin ce dimanche pour s'imposer devant le Barça et prendre 11 points d'avance au sommet de la Liga (3-2). La rencontre a également été marquée par un but non accordé au Barça, la faute à l'absence de goal-line technology.
Le Real Madrid est un modèle de ténacité et a joué ce dimanche une de ses partitions préférées. Menés à deux reprises face au Barça, les Madrilènes n'ont jamais perdu leur jeu et sont revenus au score par deux fois. Jude Bellingham, transparent jusqu'ici, est sorti du bois dans le temps additionnel pour offrir la victoire aux Merengues (3-2) et 11 points d'avance sur le rival catalan. Lequel risque de se plaindre de ce but non accordé à Lamine Yamal, invérifiable à cause de l'absence de goal-line technology.
AU SÉNAT, LE RAPPEL À LA LUCIDITE D'ELGAS SUR LES RELATIONS AFRIQUE-FRANCE
Le chercheur sénégalais relève les faux-semblants des deux côtés, de l'"inconscient colonial" français aux gouvernants africains "accablant l'Occident" pour masquer leurs propres turpitudes. Son message ? Affronter l'histoire commune dans sa complexité
(SenePlus) - Dans une intervention riche et nuancée lors du deuxième rendez-vous de la diplomatie des territoires au Sénat français, El Hadj Souleymane Gassama, dit Elgas, chercheur associé à l'IRIS, a dressé le 25 mars 2024, un tableau éclairant des tensions et malentendus qui minent les relations entre l'Afrique et la France.
Afin de mieux cerner les racines du "discours anti-français" en Afrique subsaharienne, Elgas a d'abord rappelé l'héritage douloureux du passé colonial. "Toute colonisation crée les conditions d'une animosité, d'une humiliation, d'un rejet" qui ne peuvent être effacés en quelques décennies, a-t-il souligné, citant au passage la fameuse phrase du président Sarkozy en 2007 selon laquelle "l'Afrique n'est pas assez entrée dans l'histoire" comme révélatrice d'un "inconscient colonial très fort".
Au-delà de ces blessures historiques, le rejet de la France puise aussi dans une tradition intellectuelle et militante africaine marquée par une "dynamique de rupture avec l'Occident", à l'image des écrits du panafricaniste Cheikh Anta Diop ou du "Discours sur le colonialisme" d'Aimé Césaire qui qualifiait l'Europe d'"indéfendable moralement et spirituellement".
Cependant, Elgas met en garde contre la tentation de réduire ce phénomène à un simple "sentiment anti-français" irrationnel. Les interventions militaires françaises récentes, de l'échec du Rwanda à l'enlisement au Sahel, ont selon lui largement nourri ce rejet. "Ni les Russes en Afghanistan, ni les Américains en Irak, ni les Français dans un territoire aussi grand ne pouvaient vaincre le terrorisme", assène-t-il.
L'essayiste déplore aussi que les États africains, minés par la corruption et l'incapacité à satisfaire leurs jeunesses, aient trop souvent utilisé "l'accablement systématique de l'Occident" comme une "bouée de sauvetage" leur permettant de s'exonérer de toute responsabilité.
Au-delà du ressentiment post-colonial, Elgas souligne la nécessité de prendre en compte des facteurs conjoncturels comme l'importance croissante des transferts de fonds des diasporas africaines, désormais premier flux financier vers le continent, soulignant ainsi la "contradictions assassine" d'un discours de souveraineté face à une dépendance économique réelle.
Il pointe aussi l'émergence d'"officines de désinformation très sophistiquées" relayant des intérêts géopolitiques étrangers et nourrissant un "discours anti-français" devenu une "rhétorique anti-française" plus élaborée.
Face à ces défis complexes, Elgas plaide pour une approche lucide qui ose "creuser l'abcès" et reconnaître les erreurs des deux côtés, mais aussi les contradictions inhérentes aux sociétés africaines, loin des "paniques diplomatiques" actuelles.
Seul un dialogue de longue haleine, acceptant la complexité au-delà des postures et des termes creux comme "le sentiment anti-français", permettra selon lui de reconstruire une relation apaisée entre l'Afrique et son ancienne puissance coloniale.
"Il faut avoir le courage de creuser l'abcès pour montrer qu'il y a une relation beaucoup plus saine à construire", a conclu Elgas, appelant à s'extraire des "tabous" pour affronter avec honnêteté les malentendus et ressentiments accumulés de part et d'autre.
par Mimi Touré
DES POLITICIENS HONNÊTES, IL EN EXISTE
Aminata Touré à la tête du CESE a t-elle détourné 1 franc des deniers publics ? Macky Sall est le premier responsable de ce carnage financier sans précédent dans l’histoire du Sénégal
J’ai appris de l’extérieur du pays que suite à la publication des rapports de l’IGE, une certaine presse politiquement motivée tenterait de porter atteinte à ma réputation en jouant avec le mot « épinglé» savamment mis entre guillemets, avec une intention manifeste de nuire.
Je rappelle que sur instruction de Macky Sall, pendant 3 ans, j’ai fait l’objet de la première vérification de l’IGE d’une institution nationale publique depuis…1960.
A la publication du rapport de vérification de l’IGE, la seule question qui vaille est la suivante : Aminata Touré à la tête du CESE a t-elle détourné 1 franc des deniers publics ? La réponse est non, mille fois non !
Mes anciens collaborateurs, fonctionnaires de l’Etat du Sénégal, en charge de la gestion financière du CESE sous ma présidence vaquent tranquillement à leurs occupations depuis 2020 car aucun détournement ne leur est reproché non plus.
C’est ce qui m’a donné l’entière liberté de m’opposer véhément au troisième mandat de Macky Sall et à ses dérives dictatoriales qui se sont soldées par la mort d’une cinquantaine de personnes pour qui Justice doit absolument être rendue.
Par ailleurs, j’encourage vivement les nouvelles autorités à aller jusqu’au bout de la reddition des compte en commençant par le scandale des 1000 milliards des fonds Covid pour lesquels Macky Sall a lui-même autorisé la suspension des procédures d’appel d’offre et de contrôle. Par conséquent, Macky Sall est le premier responsable de ce carnage financier sans précédent dans l’histoire du Sénégal, carnage auquel a activement participé son beau-frère Mansour Faye.
Comme j’ai eu à le faire sans m’offusquer ni rechigner, que tous ceux qui ont géré les fonds publics pendant les 12 ans du régime de Macky Sall, ministres, directeurs généraux et présidents d’Institution se mettent à la disposition des organes de contrôle et rendent compte de leur gestion !
Des politiciens honnêtes il en existe, j’ai la prétention de me compter parmi eux et désormais, je saisirai la Justice contre toute tentative de jeter le discrédit sur ma personne.
LE RÉCIT SURRÉALISTE DE THOMAS DIETRICH AU TOGO
Son enquête au Togo a viré au cauchemar. En moins de deux jours, il a été arrêté, détenu, jugé et expulsé manu militari. Le journaliste français raconte son périple pour alerter sur les entraves à la presse sous le régime de Faure Gnassingbé
(SenePlus) - Le journaliste français indépendant Thomas Dietrich garde un souvenir amer de son récent reportage au Togo. Dans un témoignage publié sur son compte Twitter, ce reporter expérimenté fait part d'une expérience des plus troublantes, vécue en l'espace de seulement 29 heures sur le territoire togolais.
D'après ses dires, Thomas Dietrich se serait vu refuser l'accès aux informations et pièces du dossier lors de son arrestation et détention, "digne d'un film" selon ses propres termes. Pire, l'ambassade de France aurait camouflé aux autres journalistes le fait qu'il se trouvait en cellule. Après un "procès expéditif" pour entrée illégale sur le territoire alors qu'il détenait un visa professionnel valide, il aurait finalement été expulsé de force hors du pays.
"Ce que j'ai vécu est mille fois moins grave que les persécutions que subissent au quotidien les journalistes locaux", a déclaré Thomas Dietrich. Selon lui, ses démêlés avec les autorités togolaises seraient directement dus à son travail de journaliste qui déplaisait au président Faure Gnassingbé, au pouvoir de manière quasi-ininterrompue depuis 2005.
Dans son témoignage publié sur Twitter, le reporter français affirme avoir jugé "nécessaire de rétablir la vérité" face aux "mensonges des autorités togolaises". Il dénonce par ailleurs le soutien "bec et ongles" que continuerait d'apporter le président français Emmanuel Macron à la "plus vieille dictature de la Françafrique".
Mon reportage au #Togo a tourné court. En 29 heures, j’ai connu une arrestation digne d’un film, des violences en cellule, l’ambassade de France qui cache ma détention aux autres journalistes, un procès expéditif pour entrée illégale sur le territoire (alors que j’avais un visa… pic.twitter.com/pISwHK0KeN
AUX ORIGINES DE LA ZIARRA GÉNÉRALE DE TIVAOUANE, UN RENDEZ-VOUS ENTRE UN GUIDE SPIRITUEL ET SES DISCIPLES
Par cette initiative, le guide religieux voulait surtout fortifier la foi de ses disciples composés en majorité de fonctionnaires. La Ziarra va réellement démarrer en 1930…
Cinq ans après le décès de son père en 1922, Serigne Babacar Sy qui accédait à la charge de khalife général de la confrérie des tidianes, avait initié en 1927 une journée de ziarra ( visite), lors de laquelle il recevait ses disciples, pour la plupart des fonctionnaires affiliés à la Dahira Al-Kiram.
Depuis lors, cette journée communément appelée ziarra générale que la cité religieuse tidiane de Tivaouane va abriter ce dimanche, se perpétue de génération en génération.
Suite au rappel à Allah de son père El Hadj Malick Sy en 1922, Serigne Babacar Sy bénit la création du Dahira ( association religieuse) Al-Kirâm, considéré comme le premier du genre au Sénégal.
Par cette initiative, le guide religieux voulait surtout fortifier la foi de ses disciples composés en majorité de fonctionnaires.
La Ziarra va réellement démarrer lorsque Serigne Babacar Sy décide en 1930 d’accorder au Dahiratoul Kîram une journée annuelle durant laquelle les disciples viennent se ressourcer auprès de leur guide spirituel à Tivaouane, afin de profiter des orientations et recommandations du marabout, décédé en mars 1957.
Le matin, avant l’arrivée du convoi en provenance de Dakar, il s’habillait de manière très élégante, animé d’un enthousiasme qui en disait long sur l’importance que le fils d’Elhadji Malick Sy accordait à cette audience particulière dédiée aux Dahira Al Kiram de la Gueule-Tapée et Ahmadiya, raconte-t-on.
Il recevait très tôt la visite de quelques “talibés” (disciples) avant d’aller à la cérémonie, accompagné de certains de ses enfants dont Serigne Mansour Sy, Serigne Cheikh Tidiane Sy, Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine et son neveu Serigne Mounirou Sarr.
MKB/ADI/ASG
CRISE LIBYENNE : L'INFLUENCE DES PUISSANCES EXTÉRIEURES DANS LA DÉMISSION DE BATHILY
Abdoulaye Bathily jette l'éponge, exprimant son désarroi face aux agissements des dirigeants libyens. Mais pour Jalel Harchaoui, ce départ révèle surtout la mainmise de pays tiers sur le dossier libyen
(SenePlus) - La démission mardi 16 avril dernier d'Abdoulaye Bathily de la tête de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) marque la fin de mandat de l'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye. C'est la huitième démission à ce poste depuis 2011, révélant une instabilité qui interroge, selon Jalel Harchaoui, spécialiste de la Libye au Royal United Service Institute de Londres, interrogé par RFI.
Pour le chercheur, le message de M. Bathily visant des dirigeants libyens plaçant "leurs intérêts personnels au-dessus des besoins du pays" ne fait pas sens car "si les acteurs étaient motivés de manière constructive vers le bien collectif des Libyens, on n'aurait pas besoin d’une mission de l’ONU". Selon lui, la vraie raison de cette démission est "l'installation en tant que députée, vice-envoyée spéciale, parachutée par les États-Unis, d’une diplomate américaine, Stéphanie Koury". Les États-Unis sont ainsi "parvenus à remplacer un personnage par un diplomate américain qui leur convient beaucoup mieux".
Interrogé sur la difficulté des Nations unies à peser sur les dirigeants libyens, M. Harchaoui pointe du doigt le rôle de certains États membres comme l'Égypte qui, de manière "presque unilatérale", a "mis des bâtons dans les roues d’Abdoulaye Bathily depuis qu’il est arrivé en septembre 2022". L'Égypte souhaitait selon lui "instrumentaliser cette notion d’élection pour essayer de renverser le gouvernement actuel d’Abdelhamid Dbeibah à Tripoli", sans élections crédibles.
Pour sortir de l'impasse, le chercheur estime qu'il faut décider "surtout dans le contexte de la crise de Gaza" si on "frustre l’Égypte" ou "considère que la crise libyenne n’est pas très importante". Une réflexion philosophique qui engage la responsabilité des grandes démocraties, conclut ce spécialiste de renom.
SANTÉ PUBLIQUE AU SENEGAL: UNE MORTALITÉ INFANTILE LARGEMENT EN BAISSE
La mortalité infantile a diminué de 70 % au cours des 20 dernières années, ce qui témoigne d'une tendance positive en termes de santé infantile.
Au cours des deux dernières décennies, le Sénégal a progressé en matière de santé plus rapidement que nombre de ses voisins grâce à un leadership fort et à des approches novatrices menées par le Ministère de la Santé et de l'Action sociale. Ce constant est d’Exemplars in Global Health, une coalition mondiale de partenaires de recherche qui étudient les réussites en matière de santé publique à travers le monde.
Les conclusions qui ressortent de ces recherches au Sénégal renseignent que sur la mortalité des moins de 5ans, les enfants sénégalais ont plus de chances de survivre au-delà de l'âge de cinq ans que jamais auparavant. Ce qui leur conduit à dire que la mortalité des moins de cinq ans a diminué de 70 % en 20 ans.
"L'un des facteurs ayant considérablement amélioré la couverture de la vaccination et d'autres services de santé infantile était la mise à disposition de services là où les communautés se rassemblent" a relevé Exemplars in Global Health.
Sur la mortalité néonatale et maternelle et l'anémie chez les femmes en âge de procréer, l’étude ressort que les femmes au Sénégal vivent plus longtemps et plus sainement grâce aux efforts du pays pour accroître l'accès à la planification familiale et réduire les décès maternels et l'anémie chez les femmes en âge de procréer.
"La réduction des obstacles financiers aux soins de santé maternelle, les investissements dans l'éducation des filles, la formation des infirmières et des sage-femmes, ainsi que l'augmentation de l'accès aux contraceptifs, sont quelques-unes des actions clés entreprises" fait-elle savoir. Quant au retard de croissance, le Sénégal présente l'un des taux les plus bas en Afrique de l'Ouest, l’étude estime que "le pays a démontré un engagement politique distinct envers la nutrition, le plaçant parmi les rares pays à avoir élevé la nutrition au-delà du Ministère de la Santé afin de garantir une plus grande visibilité et coordination".