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18 mai 2025
LE CNRA RAPPELLE AUX CANDIDATS ET MEDIAS LES REGLES DU JEU
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) est monté au créneau hier, jeudi 21 mars, pour rappeler les règles relatif à la fin de la propagande électorale dans les médias.
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) est monté au créneau hier, jeudi 21 mars, pour rappeler les règles relatif à la fin de la propagande électorale dans les médias.
Dans un communiqué rendu public, le Cnra rappelle que l’émission du dernier jour de campagne électorale (celle du vendredi 22 mars 2024) sera exceptionnellement diffusée en une seule tranche, à partir de 22 heures. Et ce, conformément, selon le Cnra, à la décision fixant le nombre, la durée, les horaires ainsi que les modalités de réalisation de l’éamission de propagande électorale réservée aux candidats à l’élection présidentielle diffusée par la Radiotélévision sénégalaise (RTS).
Toujours concernant ce dernier jour de campagne, l’organe de régulation de l’audiovisuel rappelle à l’endroit des différents candidats qu’ils «ont jusqu'à 20 heures, au plus tard, pour remettre les enregistrements et fiches de montage à la RTS».
Par ailleurs, s’adressant aux organes de presse, le Cnra rappelle également que «la veille et le jour de l’élection (le samedi 23 et le dimanche 24 mars 2024) aucun élément de propagande ne peut être diffusé dans les médias».
APRES CHEIKH TIDIANE DIEYE, HABIB SY SE RETIRE AUSSI AU PROFIT DE DIOMAYE
Après le candidat de la plateforme « Sénégal bi nu beug », en l’occurrence Dr Cheikh Tidiane Dièye, le candidat du Parti de l’espoir et de la modernité, Habib Sy, a annoncé également son retrait de la présidentielle du 24 mars prochain.
Après le candidat de la plateforme « Sénégal bi nu beug », en l’occurrence Dr Cheikh Tidiane Dièye, le candidat du Parti de l’espoir et de la modernité, Habib Sy, a annoncé également son retrait de la présidentielle du 24 mars prochain. S’exprimant hier, jeudi 21 mars, devant ses partisans lors du passage de la caravane du candidat de la coalition « Diomaye président » à Linguère, Habib Sy a appelé ses partisans à voter pour la victoire de Bassirou Diomaye Faye dès le premier tour.
De 19, le nombre de candidats pour la présidentielle du 24 mars prochain sera finalement à 17. En effet, après le désistement du Dr Cheikh Tidiane Dièye, candidat de la plateforme « Sénégal bi nu beug » au profit du candidat de la coalition « Diomaye président », c’est au tour du président de la conférence des leaders de la coalition Yewwi askan wi et candidat du Parti de l’espoir et de la modernité, Habib Sy, de déclarer lui aussi forfait.
S’exprimant hier, jeudi 21 mars, devant ses partisans lors du passage de la caravane du candidat Bassirou Diomaye Faye, dans son fief à Linguère, Habib Sy a annoncé la fin de sa mission en tant que candidat à l’élection présidentielle du dimanche 24 mars prochain en appelant ses partisans à voter pour le candidat de la coalition « Diomaye président ». « Je déclare solennellement que j’ai décidé de retirer ma candidature et de soutenir celle de Bassirou Diomaye Faye. Aujourd’hui qu’il (Bassirou Diomaye Faye) est là présent, et que sa candidature est sauvegardée, ma mission est terminée dans le cadre de la candidature à l’élection présidentielle », a-t-il lancé avant d’ajouter dans la foulée devant une foule de partisans. « Le jour du vote, tout le monde mettra dans l’urne le bulletin de Bassirou Diomaye Faye pour que la victoire soit assurée au premier tour ».
Parrainé par les députés du parti Pastef du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, l’ancien maire de Linguère a toujours clamé que sa candidature relève d’une stratégie politique de Ousmane Sonko qu’il présente comme « un génie politique ». « C'est grâce à lui que je suis candidat de même que Cheikh Tidiane Dièye », avait-il révélé le 10 mars dernier lors du meeting d’ouverture de la campagne électorale de la coalition « Diomaye président » au terrain de l’Acapes des Parcelles assainies. D’ailleurs, il a consacré tous ses temps d’antenne à la télévision nationale à faire la promotion du programme du candidat Bassirou Diomaye Faye tout en appelant à voter pour ce dernier.
CAS HABIB SY LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL AURAIT DIT NIET
Le Conseil constitutionnel aurait rejeté la demande du candidat du Parti de l’Espoir et de la Modernité (PEM) de retirer sa candidature à la présidentielle du 24 mars prochain. L’information est de la Radio télévision sénégalaise (RTS). Quelques minutes après l’officialisation de son retrait de la course à la présidentielle devant ses partisans à Linguère, la Rts a publié sur son site d’information que « le Conseil constitutionnel a rejeté la demande de retrait de la candidature présidentielle de Habib Sy, qui souhaitait soutenir Bassirou Diomaye Faye, selon les informations fournies par son mandataire Oumar Sy » sans donner plus de détails. Citant le mandataire de Habib Sy, la télévision publique a souligné que ce dernier a indiqué que le Conseil constitutionnel a programmé une rencontre avec leur coalition pour le 29 mars prochain afin de délibérer sur leur demande. « Les avocats de la coalition du candidat se réuniront prochainement pour discuter de cette décision et déterminer les prochaines étapes de cette affaire », aurait déclaré le mandataire de Habib Sy, selon la Rts. En tout état, il urge dans le cas d’espèce de rappeler l’Article 34 de la Constitution : «En cas d’empêchement définitif ou de retrait d’un des deux candidats entre l’arrêt de publication de la liste des candidats et le premier tour, l’élection est poursuivie avec les autres candidats en lice. Le Conseil constitutionnel modifie en conséquence la liste des candidats. La date du scrutin est maintenue»
Par Félix NZALE
LA CULTURE... HELAS !
La campagne électorale arrive à son terme. Tout a été dit, rien n’a été dit. Nos candidats ont majoritairement laissé les Sénégalais sur leur faim de programmes visions sérieusement élaborés.
La campagne électorale arrive à son terme. Tout a été dit, rien n’a été dit. Nos candidats ont majoritairement laissé les Sénégalais sur leur faim de programmes visions sérieusement élaborés.
En deux semaines de campagne, il y a un aspect essentiel qui n’a pas (ou très peu) été pris en compte : la culture. Élément vital d'une société dynamique, elle contribue à la réussite éducative, développe les capacités de réflexion critique et améliore l’apprentissage. Elle a été totalement passée sous silence.
Notre société est pourtant en crise parce que la culture est en crise. Et cette crise qui nous frappe est avant tout une crise de mots. Ce sont eux qui définissent le sens que nous donnons à nos perspectives et qui nous permettent de les construire ensemble. Or, leur fragilité actuelle remet en question notre capacité à nous parler. Comment élaborer une parole collective à la hauteur de notre ère, des contextes changeants et des enjeux ? Vaste programme !
Au Sénégal, il y a longtemps que la confusion s’est établie entre ce qui relève de la culture et ce qui relève de certains aspects purement ludiques et récréatifs. D’ailleurs, c’est pour n’avoir pas compris que la culture c’est la vie avec la pensée que le Président Macky Sall, sitôt installé au pouvoir en 2012, a nommé Youssou Ndour à la station de ministre de la Culture. Avant de s’en débarrasser rapidement sous la pression notamment de nombreuses autorités dont le Président Abdou Diouf qui ne voulait surtout pas voir le chanteur à la tête de ce département alors que le Sénégal accueillait – en 2014 - le Sommet de la Francophonie. C’est dire que la culture est une affaire trop sérieuse pour être laissée à des défaillants intellectuels. Elle est le fondement de toute stratégie de développement et de construction des imaginaires.
Répétons-nous : la culture est en crise. Comment la soigner alors même que ce qui fonde notre capacité à dire notre monde et à penser nos trajectoires - le sens des mots - est affaiblie ? Des candidats à la présidentielle, les hommes de culture, des Arts et des Lettres s’attendaient à des points de vue.
Cela dit, fondre l’Education et la Culture en un ministère ne serait sans doute pas une idée saugrenue. En tout état de cause, il nous faudrait rapidement, dans la perspective du «Sénégal qui vient», réinventer la critique comme possibilité d’ébranler les discours convenus et les idées reçues. Cela passe par une nouvelle réflexion sur notre rapport aux mots et au langage. C’est un enjeu fondamental pour continuer à produire une pensée dynamique et critique et sortir d’une période de confusion générale du sens.