SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
24 mai 2025
Par Me Malick SALL
SOYEZ SANS CRAINTE, EXCELLENCES DIOUF ET WADE
Report de l’élection présidentielle 2024, tractations politiques, coulisse : Contre vents et marées, Amadou Ba est, reste et sera le seul candidat de Benno !
Report de l’élection présidentielle 2024, tractations politiques, coulisse : Contre vents et marées, Amadou Ba est, reste et sera le seul candidat de Benno ! Depuis le 3 février et l’adresse solennelle du chef de l’État à la Nation, le Sénégal bruit de rumeurs, de prophéties, de projections, de conjectures et de prédictions de devins improvisés et de spécialistes en tout genre, sans doute, tous, passionnés par la politique. Sans parler des coups bas, des combinaisons et combines, des lobbyistes en froc ou en costards, des coursiers nocturnes et des courtiers matinaux, des judas, des mégères et leurs commérages... Avec un seul objectif : barrer la route et l’ascension calme, sereine et inéluctable de celui qui a la confiance du chef et de ses pairs de Benno et de la Grande famille digne et respectable de la majorité présidentielle.
C’est peine perdue : qu’il vente ou qu’il pleuve, même dans ce brouillard ambiant, Amadou Ba est, reste et sera le seul et unique candidat de Benno Bokk Yaakar (Bby). Comme le Président de l’APR, notre leader historique, incontesté et incontournable, Macky Sall, l’a dit et répété, urbi et orbi, fermement et clairement de Dakar à Washington, de Nouakchott à Paris et à travers tout ce que le monde compte comme médias et moyens de communication.
Maintenant, s’il y a une smala gâtée, égarée et inconsciente des enjeux du moment et de l’avenir : tant pis pour elle !
Pendant qu’on y est, qu’attendent-ils et elles pour faire tomber définitivement leur masque et prendre leurs responsabilités (s’ils et/ou elles en ont), en prenant leur distance et congé à durée indéterminée et incertaine.
Pour nous autres, fidèles, loyaux, responsables et respectueux de la ligne tracée par le Chef, les choses sont beaucoup plus simples : il n’y aura pas d’élection le 25 Février et une nouvelle date reste à déterminer par le Président de la République, qui a décidé de se concerter avec les acteurs politiques et d’autres, concernés par le scrutin.
Nous sommes prêts à élire notre candidat Amadou Ba
Concernant Benno Bokk Yaakaar, nous sommes sereins, prêts, déterminés et engagés à faire élire notre candidat Amadou Ba, dès le 1er tour. Amadou Ba est donc, reste et sera notre seul et unique candidat, comme entériné par les leaders de Benno avant l’onction du Sen, transformé en congrès extraordinaire, pour la circonstance, à l’hôtel King Fahd Palace. Il est vrai que çà et là, et de temps en temps, s’élèvent quelques voix discordantes et isolées qui cherchent à remettre en cause une telle décision, mûrement réfléchie et scrupuleusement appliquée dans toutes les instances de l’Apr, de Benno et de la Grande Majorité, Présidentielle. À tous ces sujets égarés, nous disons : attention, on ne scie pas la branche sur laquelle on est assis.
Il nous faut savoir dépasser nos égos personnels et nos périssables personnes pour nous engager dans la même direction, vers les mêmes objectifs et le même but : faire gagner notre candidat, poursuivre l’excellent élan de développement engagé par le Président Macky Sall, en portant plus largement, plus haut, plus loin et plus vite les Projets du Plan Sénégal Émergent (Pse) dans l’intérêt supérieur et qui vaille, du peuple sénégalais. Après quoi, il nous sera loisible de régler nos différences et contradictions entre gentlemen et dames de bonne famille. Sans jamais verser dans des règlements de comptes.
Pour le reste, d’autres sons de cloche sont également émis par au moins, trois groupes ou sensibilités.
D’abord, ce sont les candidats qui se disent « lésés et injustement écartés du processus par le Conseil constitutionnel». Ils exigent la remise des compteurs à zéro et la reprise du processus de manière « inclusive », pour pouvoir espérer une nouvelle chance de candidater.
Ils exigent aussi l’érection d’une Cour Constitutionnelle avec des prérogatives plus étendues et des compétences renforcées. Avec, surtout, last but not least : une possibilité de recours portant sur les éventuelles décisions, émanant de ladite Cour. Sécurité juridique oblige, plaident-ils ! Pour le second groupe, il s’agit plutôt des candidats « recalés » pour divers motifs dont le parrainage, particulièrement. Eux, aussi, voudraient se voir offrir une nouvelle chance de postuler et pouvoir, ainsi, briguer les suffrages des Sénégalais.
Le troisième groupe beaucoup plus hétéroclite, composé de personnalités de la Société Civile, au sens large, avec même des journalistes, animateurs, syndicalistes, universitaires, organisations faîtières, politiques et autres. Pour eux, ce qui importe c’est la tenue de l’élection avant le 02 Avril, qui devrait coïncider avec la fin de l’actuel mandat du Chef de l’État. Partisans du statu quo ante et du « fait accompli », ils plaident tous pour l’acceptation de la liste contestée et la tenue du scrutin, ici et maintenant. Sans quoi, ils ne reconnaîtraient plus l’autorité du Président de la République, au-delà du 02 Avril. Oubliant ainsi (ignorant ?) que notre charte fondamentale dispose que le Président sortant quitte ses fonctions après une passation avec son successeur et non pas le jour supposé de la fin de son mandat. Bref, l’excellent et brillantissime confrère, Me Doudou Ndoye, a réglé cette question par son art et sa science, incontestablement, en administrant à tous une bonne piqure de rappel, bien sentie... Tout compte fait, la voix de la sagesse indique qu’il faut se parler, discuter, échanger, se concerter pour trouver un consensus fort et vaste afin d’aboutir à une élection incontestée et incontestable ! C’est tout le sens des concertations engagées par le président Macky Sall, qui cherche à réunir tout ce beau monde autour de la table de discussion. Nous adhérons totalement, pleinement et entièrement à cette démarche présidentielle de quête de consensus et d’accords autour de l’essentiel : l’avenir de notre cher pays, le Sénégal.
Me Malick SALL
SP COS-PETROGAZ,
ancien Garde des Sceaux, ministre de la Justice
membre de SEN de l’APR
LE FORUM CIVIL REFUSE D’ALLER À LA TABLE DU DIALOGUE
Ce lundi 26 février, le dialogue entre les différents acteurs et le président Macky Sall va s’ouvrir. Le Forum civil qui a montré sa position depuis l‘adresse à la nation du président Macky Sall le 3 février.
Ce lundi 26 février, le dialogue entre les différents acteurs et le président Macky Sall va s’ouvrir. Le Forum civil qui a montré sa position depuis l‘adresse à la nation du président Macky Sall le 3 février a annoncé la maintenir.
Dans une note, Birahim Seck et ses camarades «informent le peuple sénégalais qu’il ne participera pas au dialogue annoncé par le chef de l’Etat».
Au même moment, les 16 candidats du FC25 ont déclaré lors d’un point de presse ce 23 février qu’ils n’iront pas au Dialogue.
18 ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE DISENT NON AU DIALOGUE
La plateforme Synergie des organisations pour la sauvegarde de la paix déplore le flou persistant et craint que le pays ne sombre dans l'incertitude après le 2 avril. Elle exige le respect de la Constitution et appelle à revoir le format du dialogue prévu
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de la Plateforme de la synergie des organisations pour la sauvegarde de la paix- sos/paix datée du 23 février à propos du dialogue annoncé par le chef de l'État Macky Sall afin de décider de la date de la présidentielle.
"Déclaration de la Plateforme de la synergie des organisations pour la sauvegarde de la paix- sos/paix
La plateforme dénommée Synergie des organisations pour la sauvegarde de la paix - SOS/PAIX, constituée autour du COSCE et de la PACTE, a tenu ce 22 février 2024 une réunion d'échanges et de réflexion sur l'interview que le président de La République a accordée, à la presse nationale sur l'organisation de l'élection présidentielle, qui était initialement prévue à la date du 25 février
2024.
A la suite d'un échange approfondi. sur la posture adoptée à cette occasion par le Président de la République,ainsi que sur son discours, la plateforme COSCE/PACTE a retenu les conclusions suivantes :
1- Elle apprécie positivement, les mesures d'apaisement annoncées par le président de la République, tout en précisant que cela ne devrait, ni faire passer par pertes et profits les intérêts des victimes, ni compromettre les intérêts vitaux de la nation
2- Elle a noté, avec satisfaction, la déclaration du président de la République, indiquant qu'au-delà du 2 avril, si d'aventure la date de l'élection présidentielle n'était pas fixée, il s'en référait au Conseil constitutionnel qui, alors, installerait celui qui assurerait son intérim et fixerait ainsi la date de l'élection présidentielle.
3- La plateforme COSCE /PACTE prend acte de la déclaration faite par le président de la République, par laquelle, il affirme clairement que son mandat à la tête du pays se termine le 2 avril 2024, et qu'à cette date il quittera ses fonctions.
4-Cependant, elle a fait remarquer que, puisque dans sa déclaration le président entend quitter ses fonctions sans démissionner, si la date l'élection présidentielle n'est pas fixée avant le 2 avril, il aura posé un acte qui plongerait le pays dans une situation inédite, pleine d'incertitudes, et qui de surcroît n'est pas prévue par la Constitution
5- Elle constate en le déplorant, que le président de la République, au lieu de prendre un décret convoquant le collège électoral, en conformité avec la Constitution et la décision du Conseil constitutionnel, laisse cette responsabilité à un dialogue qui sera organisé les lundi 26 et mardi 27 février 2024
6-Elle se démarque de ce dialogue dont, les intérêts des parties prenantes sont difficilement conciliables, voire antagoniques. Elle considéré, qu'en raison de ses contours mal définis, et des intérêts divergents des participants, ce dialogue est un piège et que par conséquent, si le même format est maintenu la société civile n'y participera pas.
7-Elle estime enfin, que le dialogue pour rester strictement dans le cadre du respect de la Constitution, et du calendrier électoral, devrait plutôt être une séance de consultation et d'échanges avec les candidats retenus par le Conseil constitutionnel, afin de déterminer une date du scrutin, qui ferait ensuite l'objet d'un décret présidentiel convoquant le collège électoral avant le 2 avril 2024.
Les organisations signataires :
1. COSCE : PR Babacar GUEYE
2. GRADEC: Babacar FALL
3. ONG 3D: Moundiaye CISSÉ
4. PACTE : Djibril GNINGUE
5. LSDH: Alassane SECK
6. RÉSEAU SIGGIL JIGGEN : Safietou DIOP
7. RADDHO : Sadikh NIASS
8. OSIDEA: Valdiodio NDIAYE
9. ONDH: Samba THIAM
10. URAC: Daouda GUEYE
11. ARTICLE 19 SÉNÉGAL ET AFRIQUE DE L'OUEST: Alfred Nkuru BULAKALI
12. HANDICAP FORM EDUC: Adama DIA
13. ENDA GRAF SAHEL : Emmanuel NDIONE
14. CONASUB : Babou NDAO
15. PLATEFORME DE VEILLE DES FEMMES POUR LA PAIX ET LA SÉCURITÉ
: ETU JAMM: Penda Seck DIOUF
16. FORUM SOCIAL SÉNÉGALAIS : Mignane DIOUF
17. PRÉSENCE CHRÉTIENNE : Dominique CORREA
18. VISION CITOYENNE : Madia Diop SANÉ"
par Issa Sall
L’INTERPRÉTATION GROSSIÈREMENT FAUSSE DE L’ARTICLE 36
Si l’élection présidentielle ne se tient pas avant la fin du mandat, le 2 avril 2024, il y aura vacance du pouvoir. Et c’est incontestable
L’entretien accordé par le président de la République à la presse pour expliquer ce qu’il compte faire pour les prochaines semaines ou les prochains mois, n’a pas permis au chef de l’Etat de convaincre sur les bien-fondés de cette crise qu’il évoque pour plaider son devoir de protéger les institutions ou tout au moins, à les faire bien fonctionner.
Que retenir de cet entretien ? Que le 2 avril 2024, son prend fin n’est vraiment pas une information à laquelle les Sénégalais attendaient du président de la République. Tous, sans exception, le savent dès lors que son mandant ayant débuté le 2 avril 2019, il prend fin cinq ans plus tard jour pour jour.
A quelle date sera organisée l’élection présidentielle ? Son silence sur ce point précis est forcément intrigant. Le président de la République a l’obligation d’organiser sa succession. La Constitution l’y oblige. Cette élection doit se tenir dans une période que la Constitution précise au jour près.
Alors pourquoi, après la décision du Conseil constitutionnel, il a eu la hardiesse d’annuler le décret convoquant le corps électoral ? Son plaidoyer pro domo porté sur un conflit des institutions n’a jamais existé. Il le sait. Tout le monde le sait. Arguties politiciennes, certainement ! Mais le conseil le lui a rappelé de manière on ne peut plus claire en déclarant inconstitutionnelle la proposition de loi votée à l’Assemblée et, suprême camouflet, en annulant le décret qui arrêtait de force la campagne électorale.
Le président de la République a l’obligation, en sa qualité de « gardien de la Constitution », de savoir que celle-ci l’oblige à organise une élection présidentielle pour élire son successeur. En ne le faisant pas il commet un acte gravissime. On devra bien qualifier ce refus d’agir, d’organiser sa succession. Et il le faudra bien parce que c’est un cas que la Constitution n’a pas prévu. En prenant acte de la décision du Conseil constitutionnel et à attendre plusieurs jours pour annoncer à la télévision qu’il compte organiser un dialogue ou une concertation sur la date de l’élection, le président poursuit ce que les administrations du ministère de l’Intérieur, certainement malgré elles, avaient fait en refusant de donner suite à deux décisions de justice. Mais là, c’est autrement plus grave parce que la décision concernée par cette défiance vient du juge constitutionnel. Et c’est lui-même, président de la République qui commet cet acte gravissime de remise en cause d’une décision du Conseil constitutionnel.
Sur l’autre annonce tout aussi surprenante venant du président la République qui agite l’article 36 pour « rassurer » qu’il n’y aura pas de vacance de pouvoir, que comprendre ? Très simplement que le président Sall veut obtenir ce que le Conseil constitutionnel lui a refusé avec sa décision du 15 février 2024, c’est-à-dire jouir d’une prolongation de son mandat par le biais de l’article 36 de la Constitution ?
Ce qui est sidérant, le Conseil constitutionnel le lui ayant déjà signifié vertement dans une décision claire et précise pourquoi vouloir passer par un trou de souris ? L’article 36 agité par lui-même n’est pas destiné pour une quelconque transition ou une prolongation de mandat ou pour éviter une vacance de pouvoir. Cette disposition régit une période très courte qui dura en général quelques jours entre l’élection du président de la République acté par le Conseil constitutionnel qui proclame les résultats définitifs et annonce « Monsieur (ou Madame) untel(le) est élu(e)(e) président(e) de la République » et l’installation de celui-ci (serment passation et port des insignes auquel procède le Conseil de l’Ordre. Ainsi, durant cette période, le pays a deux présidents de la République : le sortant et l’entrant. Quand Wade avait été élu le 19 mars 2000, Diouf est resté en fonction jusqu’à l’installation de Wade. Il en fut de même entre Wade et Sall. Aussi faire accroire que l’article 36 peut permettre au président d’allonger son mandat est une interprétation grossièrement fausse de cette disposition. Si l’élection présidentielle ne se tient pas avant la fin du mandat, le 2 avril 2024, il y aura vacance du pouvoir. Et c’est incontestable.
Dans ce cas, le président de l’Assemblée aura l’obligation de le faire constater par le Conseil constitutionnel qui décidera de ce qu’il convient de faire : installer le président de l’Assemblée nationale et faire applique sa décision du 15 février et du 20 janvier qui demeurent dans l’ordonnancement juridique.
Issa Sall est journaliste
LE DIALOGUE NE PEUT PAS ABOUTIR À UN CONSENSUS, SELON MOUNDIAYE CISSÉ
"Je pense que tout ce qu'il devait dire, c'est : Je vais me concerter avec les candidats, si on trouve une date consensuelle, tant mieux. Sinon, je demande l'avis du Conseil constitutionnel… "
Le directeur exécutif de l’ONG 3D et membre du collectif Aar Sunu Élection, Moundiaye Cissè a pris le contre-pied du chef de l’Etat Macky Sall qui estime que le dialogue entre toutes les forces vives de la nation peut permettre de passer cette situation de crise et fixer une nouvelle date pour la tenue de l’élection présidentielle. Selon lui, ce dialogue-là avec ce format ne peut pas aboutir à un consensus devant des intérêts aussi divergents et antinomiques.
"Le Président a commencé par rassurer en disant qu'il ne sera pas là après le 2 avril, que malgré la polémique sur l'article 36, il veut partir par la grande porte. Mais là où il y a un problème, c'est par rapport à la date. Je pense que tout ce qu'il devait dire, c'est : "Je vais me concerter avec les candidats, si on trouve une date consensuelle, tant mieux. Sinon, je demande l'avis du Conseil constitutionnel. Ma volonté, c'est de l'organiser avant le 2 avril", a réagi M. Cissé.
A l'en croire, ce dialogue-là avec ce format ne peut pas aboutir à un consensus devant des intérêts aussi divergents et antinomiques.
"L'antinomie des intérêts des parties prenantes à ce dialogue fait qu'il est impossible d'avoir un consensus. Les candidats validés n'accepteront jamais qu'on rabatte les cartes, alors que les candidats dits spoliés le souhaitent. Il est clair qu'ils ne pourront pas s'entendre. Donc, faire un dialogue avec les candidats spoliés et les candidats validés, en plus de cela les partis politiques qui sont au nombre de 300, les non-alignés, ça risque d'être un dialogue de sourds. Ce que nous préconisons au chef de l'Etat, c'est qu'il convoque les candidats, recueille leurs avis et essaie de trouver un consensus avec eux sur la date. Ça lui permet d'organiser les élections avant le 2 avril. Pour la loi d'amnistie, nous disons oui, tant que cela peut contribuer à une réconciliation nationale. Mais il ne faut pas ignorer les familles des victimes. Il faut des mesures pour les accompagner", a dit Moundiaye Cissè
par Thierno Alassane Sall
MACKY MAQUILLE SON PUTSCH AVEC UN DEALOGUE
L'amnistie concerne au premier titre lui-même et ses soutiens. Je m'apprête à saisir le Conseil constitutionnel d'une requête afin de constater et de remédier à la carence du président, qui refuse de fixer la date de l'élection
Alors que le Conseil constitutionnel lui demande de fixer, dans les meilleurs délais, la date de l'élection présidentielle, Macky Sall refuse et convoque un « dealogue » dont l’objectif principal est d’organiser la mésentente. Y sont conviés des individus soigneusement sélectionnés pour leurs positions divergentes.
Prétextant de cette absence prévisible de consensus, Macky Sall va imposer ses desiderata, à savoir :
- Reprendre la liste des candidats pour réintroduire et exclure qui bon lui semble ;
- Prolonger son mandat, par une interprétation abusive de l'article 36-2 de la Constitution, et rester jusqu’à la passation de pouvoir.
Pour faire passer la pilule, Macky Sall nous offre une amnistie. Mais l'amnistie concerne au premier titre lui-même et ses soutiens. Il est aujourd'hui évident que Macky Sall et ses complices, confisquent le droit de s'exprimer des Sénégalais pour assurer leurs arrières.
Macky Sall, qui a incarcéré sans états d'âme des centaines de personnes, prétend un désir de réconciliation, pleinement conscient des dossiers sensibles qui l'attendent, notamment ceux liés au pétrole et au fonds Covid. Dealer avec lui pour reporter les élections et amnistier à grande échelle serait trahir le sacrifice des jeunes morts pour s'être opposés au report de l'élection.
Je ne peux en aucun cas cautionner un dialogue orchestré pour parachever le coup d'État constitutionnel qui se déroule depuis le 3 février 2024.
Je m'apprête à saisir le Conseil constitutionnel d'une requête afin de constater et de remédier à la carence du président de la République, qui refuse de fixer la date de l'élection, en violation de sa décision n°1/C/2024 du 15 février 2024.
SERIGNE MBOUP ÉMET DES RÉSERVES SUR LA RÉUSSITE DU DIALOGUE
Pour le maire de Kaolack, le dialogue ne peut pas déterminer la date de l'élection. « C'est à lui de fixer la date adéquate. Le Président sait que les entités qu'il a convié à ce dialogue n'ont pas les mêmes intérêts », dit-il.
Le candidat à la présidentielle, Serigne Mboup est sceptique par rapport au dialogue vanté par le chef de l’État, Macky Sall, comme la seule issue pour dépasser cette situation de crise et fixer une nouvelle date pour la tenue de l’élection présidentielle. Selon lui, il sera difficile, voire impossible de trouver le consensus recherché dans ce dialogue.
«Nous prenons acte de ses déclarations. C'est bien de dialoguer. Mais il ne faudrait pas que cela soit des longues heures d'échanges sans issue. Quoiqu'il en soit, le calendrier électoral doit être respecté. Le nouveau président de la République doit être élu avant le 2 avril, afin que Macky Sall puisse se retirer. Pour moi, le dialogue ne peut pas déterminer la date de l'élection. C'est à lui de fixer la date adéquate. Pour cela, il faut qu'il demande l'avis du Conseil constitutionnel. Le Président sait que les entités qu'il a convié à ce dialogue n'ont pas les mêmes intérêts. Elles ne parlent pas le même langage. Il sera donc difficile, voire impossible de trouver le consensus recherché. Le Fc25 va se concerter pour connaître la conduite à tenir», a-t-il déclaré dans une interview accordée au journal l’Observateur.
DÉCÈS DE PROSPER SENGHOR, L’UGB FERME SES PORTES POUR UNE SEMAINE
Réuni en séance extraordinaire ce mercredi 21 février pour évaluer la situation de crise au sein de l’université, le Conseil académique de l’université Gaston Berger de Saint-Louis a décidé d’observer une semaine de deuil à compter de ce jeudi.
Réuni en séance extraordinaire ce mercredi 21 février pour évaluer la situation de crise au sein de l’université, le Conseil académique de l’université Gaston Berger de Saint-Louis a décidé d’observer une semaine de deuil à compter de ce jeudi, et de suspendre pendant ce temps toutes les activités pédagogiques. Une décision qui est en porte-à-faux avec celle de la Coordination des étudiants de Saint-Louis, qui a invité les étudiants à regagner le campus.
C’est une nouvelle qui ne va pas forcément plaire à la Coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl), qui avait reculé pour mieux sauter. En effet, 24h après la décision surprenante de la Cesl invitant les étudiants à regagner le campus, les autorités universitaires ont, quant à elles, opté pour la stratégie de la prudence, en demandant aux étudiants de rester chez eux le temps de faire le deuil et de pleurer leurs camarades. A l’issue d’une séance extraordinaire ce mercredi 21 février consacrée à la situation de crise au sein de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, «le Conseil académique de l’université décide d’observer une semaine de deuil, accompagnée d’une suspension des activités pédagogiques, à compter de ce jeudi 22 février». Déplorant les décès survenus dans l’enceinte du temple du savoir, «le conseil appelle tous les membres de la communauté et les Forces de défense et de sécurité à faire preuve de retenue». Dans la même note, «le conseil exhorte le Recteur et le directeur du Crous à accompagner la famille éplorée dans les procédures de mise à disposition du corps du défunt et les funérailles».
Cette décision sonne sûrement comme une douche froide pour la Cesl, qui avait misé sur le retour des étudiants dans le campus pour continuer la bataille de la mobilisation. Sur la page de l’institution universitaire, des étudiants dénoncent cette volonté des autorités universitaires de «bloquer la dynamique des étudiants qui avaient prévu de regagner le campus et se faire entendre pour que justice soit rendue après le décès de nos chers camarades». Pour dire qu’entre autorités universitaires et étudiants sanarois, c’est la guerre des stratégies qui s’ouvre.
MACKY S'ENVOLE POUR ABUJA
Le président Macky Sall a quitté Dakar ce vendredi pour se rendre à Abuja, la capitale du Nigeria où doit se dérouler samedi un sommet extraordinaire de la Cedeao, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest
Dakar, 23 fév (APS) – Le président Macky Sall a quitté Dakar ce vendredi pour se rendre à Abuja, la capitale du Nigeria où doit se dérouler samedi un sommet extraordinaire de la Cedeao, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, a appris l’APS de source officielle.
La rencontre va être consacrée à la situation politique et sécuritaire dans l’espace communautaire après le retrait de l’organisation du Mali, du Burkina Faso et du Niger, a indiqué la présidence sénégalaise dans un message publié sur le réseau social X.
LE DIALOGUE NATIONAL VA DÉMARRER CE LUNDI 26 FÉVRIER
Les concertations nationales sur la situation de crise que traverse le pays et sur le processus électoral vont démarrer ce lundi 26 février. L’annonce a été faite par le président de la République Macky Sall lors de son entretien avec la presse nationale
Les concertations nationales sur la situation de crise que traverse le pays et sur le processus électoral vont démarrer ce lundi 26 février. L’annonce a été faite par le président de la République Macky Sall lors de son entretien avec certains organes de la presse nationale. Selon lui, à l’issue de ce dialogue, la date de l’élection présidentielle de 2024 sera fixée. «J’ai convoqué les concertations nationales le lundi 26 février. Je pense qu’au maximum en deux jours, on pourra terminer ces concertations et prendre une date pour l’élection et voir ce qu’il faut faire sur l’après 2 avril», indique-t-il. Selon le Chef de l’Etat Maccky Sall, tous les candidats sont favorables au dialogue.
«Il me semble que les candidats ont exprimé leur volonté de participer. C’est d’abord les acteurs politiques notamment les candidats spoliés et ceux qui ont été validés. Il y a également les partis politiques, la majorité, l’opposition et les non-alignés et aussi la société civile. A ma connaissance, tous les candidats ont accepté le dialogue. Il n’y a pas de candidat qui refuse de dialoguer. Parce qu’aujourd’hui, seul le dialogue permet de dépasser cette situation», soutient-il. Et de poursuivre, «j’appelle à un dialogue inclusif. Si nous voulons que notre pays poursuive sa marche vers un développement harmonieux, il nous faut engendrer la réconciliation».