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8 juin 2025
COALITION DIOMAYE PRÉSIDENT, MAMADOU LAMINE DIANTÉ AVERTIT LES PROBABLES INFILTRÉS
Lors de la signature de la charte de convention de la coalition “Diomaye Président”, Mamadou Lamine Dianté, porte-parole du jour a été très clair concernant les éventuelles taupes.
Lors de la signature de la charte de convention de la coalition “Diomaye Président”, Mamadou Lamine Dianté, porte-parole du jour a été très clair concernant les éventuelles taupes. Lors de la lecture de la charte, il a signifié aux signataires que toute faute commise allant dans le sens de divulguer des informations ou de discussion à la partie adverse est passible d’exclusion. Ainsi, pour éviter toute traîtrise, il alerte.
«Toute négociation, compromis ou divulgation de données à une partie adverse sans l’approbation de la coalition sera considérée comme une auto-exclusion confirmée par délibération de la conférence des leaders », déclare-t-il.
A noter que 47 candidats recalés et mouvements politiques indépendants ont rejoint la coalition Diomaye président.
par Thierno Alassane Sall
CONDAMNATION DU COMPLOT CONTRE LA RÉPUBLIQUE ET LE DÉTOURNEMENT DE NOS INSTITUTIONS
La création de cette commission met en lumière une tentative concertée de créer une pseudo-crise institutionnelle, exploitant des allégations fallacieuses pour servir des intérêts partisans. Nous appelons au respect des principes qui fondent notre nation
Dans un moment où notre nation se trouve à la croisée des chemins, l'initiative du PDS, soutenue par BBY, d'instaurer une commission d'enquête parlementaire relève d’une manœuvre politicienne douteuse. La création de cette commission met en lumière une tentative concertée de créer une pseudo-crise institutionnelle, exploitant des allégations fallacieuses pour servir des intérêts partisans étroits.
La mise en place de cette commission constitue une violation flagrante de la séparation des pouvoirs, un principe fondamental de notre République. Cette initiative présentée sous des airs de légitimité est en réalité une manœuvre visant à instaurer une crise institutionnelle artificielle en faisant le lien avec l'article 52 de la Constitution relatif aux pouvoirs exceptionnels du Président de la République dans l'optique de justifier un prochain complot contre la République et notre démocratie.
Le PDS, ayant vu son candidat écarté sur un fondement constitutionnel incontestable, s'allie à BBY qui a vu ses requêtes contre des candidats rejetées. Il s'agit sans doute d'une tentative désespérée de remettre en cause cette décision par des moyens détournés, bafouant ainsi la Constitution qui exclut toute voie de recours contre les décisions de la Haute Instance.
Les faits invoqués pour justifier cette commission relèvent du domaine pénal et auraient dû être traités par les voies judiciaires appropriées, respectant ainsi le cadre légal et institutionnel de notre pays.
Cette démarche soulève des questions sur la sélectivité des sujets méritant l'attention de l'Assemblée Nationale. Des scandales bien plus graves, tels que la gestion des fonds Covid, les rapports de l'IGE et de la Cour des comptes, ou encore les récentes tragédies nationales non élucidées, n'ont jamais été jugés dignes d'enquête parlementaire. Cette sélectivité traduit une manipulation politique qui menace l'intégrité de nos institutions et la confiance du peuple sénégalais en ses représentants.
Nous nous trouvons à un moment décisif de notre histoire, où le respect des principes démocratiques doit primer sur les calculs politiques. Agir en apprentis sorciers avec les fondements de notre République risque de nous plonger dans une crise dont les répercussions dépasseraient largement le cadre politique, menaçant la stabilité, la paix sociale et la cohésion nationale.
Il est de notre responsabilité, à tous, de protéger notre démocratie et de veiller à la préservation de nos institutions. Nous appelons au respect des principes qui fondent notre nation. En tant que défenseur des valeurs démocratiques et de l'intégrité des institutions, je reste résolument engagé à lutter contre ces apprentis sorciers qui dealent avec l’avenir de notre nation.
Thierno Alassane Sall est député à l'Assemblée nationale du Sénégal, candidat à l'élection présidentielle, président du parti République des Valeurs/Réewum Ngor.
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KHALIFA SALL SÛR D'ÊTRE AU SECOND TOUR
Dans un tour d'horizon des forces politiques en présence, l'ancien maire de Dakar dit "regretter" - pour la "vitalité démocratique" du pays - l'absence d'Ousmane Sonko et Karim Wade parmi les vingt candidats en lice.
Khalifa Sall, candidat du parti Taxawu Sénégal pour l'élection présidentielle sénégalaise prévue le 25 février, a accordé un entretien à France 24 et RFI. Dans un tour d'horizon des forces politiques en présence, l'ancien maire de Dakar dit "regretter" - pour la "vitalité démocratique" du pays - l'absence d'Ousmane Sonko et Karim Wade parmi les vingt candidats en lice. "Nous sommes de tout cœur avec tous les combats qu'ils mènent pour pouvoir intégrer le dispositif", renchérit Khalifa Sall.
LA MISSION D'OBSERVATION ÉLECTORALE DE L'UE DEMANDE À RENCONTRER BASSIROU DIOMAYE FAYE
L'Union européenne juge essentiel que tous les candidats puissent faire campagne dans des conditions d'égalité
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 31/01/2024
La cheffe de la mission d'observation électorale de l'UE au Sénégal, Malin Björk, a fait savoir mercredi à Dakar que sa mission souhaitait rencontrer le candidat à l'élection présidentielle Bassirou Diomaye Faye, malgré son emprisonnement depuis 2023. "Nous avons comme objectif de voir tous les candidats qui ont été validés par le Conseil constitutionnel, quelle que soit leur situation, on espère pouvoir aussi rencontrer M. Diomaye, où que ce soit possible", a déclaré Malin Björk lors d'une conférence de presse.
Bassirou Diomaye Faye, secrétaire général du parti dissous Pastef, dont le chef Ousmane Sonko est également emprisonné depuis 2023, a été choisi pour remplacer ce dernier comme candidat à la présidentielle du 25 février prochain. Bien que le Conseil constitutionnel ait disqualifié la candidature d'Ousmane Sonko, celle de Bassirou Diomaye Faye a été validée, plaçant le Sénégal dans une situation inédite avec un candidat en prison.
"On est en train de faire les démarches" pour formaliser la demande de rencontre auprès des autorités sénégalaises, a précisé Malin Björk, ajoutant qu'"il me semble très important que les candidats qui ont été retenus par le Conseil constitutionnel puissent faire campagne en toute égalité et nous espérons que ça peut se faire". Elle a souligné que la possibilité de "faire campagne librement" fait partie des libertés fondamentales.
Les conditions dans lesquelles Bassirou Diomaye Faye pourra défendre sa candidature depuis sa prison sont donc l'une des principales inconnues de cette campagne électorale qui s'ouvre officiellement dans quelques jours. La mission d'observation de l'UE, qui comptera plus de 130 observateurs de pays membres et tiers, entend elle évaluer dans quelle mesure le processus, y compris les libertés de tous les candidats, sera respecté. Ses premières observations seront rendues publiques deux jours après le premier tour.
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ALTERCATION ENTRE THIERNO ALASSANE SALL ET DES DÉPUTÉS DU PDS
Les débats autour de la commission d'enquête parlementaire ont dérapé en pleine séance ce mercredi lorsque le leader de la République des Valeurs s'est attiré les foudres de ses collègues du parti libéral
La séance plénière à l'Assemblée nationale s'est tendue ce mercredi entre le député Thierno Alassane Sall de la République des Valeurs et ses collègues du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), selon les informations rapportées par le site d'information Emedia.
Alors que les parlementaires débattaient dans le cadre de la commission d'enquête parlementaire déposée par le groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement, Thierno Alassane Sall a voulu user de son droit de réponse à la suite de propos tenus par sa collègue Mame Bousso.
S'étant rendu vers le président de l'Assemblée nationale Amadou Mame Diop pour s'expliquer, Thierno Alassane Sall a été rejoint par Mame Bousso, déclenchant un échange tendu entre les deux élus. "Les autres députés sont venus obligeant le président Amadou Mame Diop à suspendre la séance pour rétablir l'ordre", précise la source.
Emedia indique que "le député Thierno Alassane Sall a été sorti de la salle par ses collègues du Pastef".
Par le Collectif des Actionnaires Salariés des ICS SA
LETTRE OUVERTE AU CHEF DE L’ETAT DU SENEGAL
Nous n’avons jamais été convoqués à une Assemblée générale, nous n’avons jamais été informés de la gestion de la société et enfin, ils nous ont ôté notre droit préférentiel de souscription à toute augmentation de capital…
I. La Direction générale des Industries chimiques du Sénégal d’alors a manifesté sa volonté de cession d’actions aux membres du personnel exclusivement en exploitant la Lettre Sfi (Société financière internationale) en date du 24 jan 2000. Rappelant leurs courriers des 28 et 31 août 1998 confirmant leur décision de cession de 32 763 actions à 12 913 FCfa, valeur au 30 sept 1999.
Les Dirigeants des Ics Sa ont négocié durant 2 ans pour obtenir, le 25 juillet 2002, l’autorisation de vente du Ca, approuvé par l’Ag en faveur des membres du personnel exclusivement, suite à la renonciation du droit préférentiel de souscription des autres actionnaires.
La Sfi accepte le prix de cession à (5000) F Cfa des 32 763 actions pour un montant total de 163 815 000 F Cfa, payable en dollars.
Une note de cession d’actions au personnel, Réf. DF/MD/ADB/661 du 10 oct. 2002, est émise pour indiquer toutes les modalités.
Le règlement à Sfi ou Ifc (International Finance Corporation) est effectué par virement de 163 815 000 F Cfa en date du 26 fév. 2003. Cette somme a été collectée auprès du personnel, par l’intermédiaire d’un Groupement d’épargne et de crédit sigle Gecics (qui est devenu comme par miracle, Groupement d’épargne, de crédit et d’investissement) dont ils sont membres ou par prêt ou par prélèvement sur salaire ou par chèque…
Le nombre d’acquéreurs est de 2056 sur un effectif de 2072, soit presque les 99%. Ce qui prouve le succès de l’opération.
II. Une nouvelle Direction générale arrive, après le remplacement de M. Ousmane Ndiaye, avec une volonté manifeste d’annulation des actions du personnel à des fins inavouées…
II.1 Par privation de nos droits d’actionnaires
Nous n’avons jamais été convoqués à une Assemblée générale, nous n’avons jamais été informés de la gestion de la société et enfin, ils nous ont ôté notre droit préférentiel de souscription à toute augmentation de capital…
II.2 Par la tenue d’une Assemblée générale extraordinaire
Le 5 février 2008, pour décider de «l’annulation du nombre des actions»… Ils ont eu l’audace de mentionner que «chaque actionnaire renonçant à ses droits à l’égard de la Société»… sous le motif que les pertes de la société étaient d’environ 141 milliards sur un capital de 130 milliards…
Cependant, l’Art.594 de l’Acte uniforme sur les sociétés commerciales et du Gie dispose que «l’actionnaire qui renonce à son droit préférentiel de souscription doit en aviser la société, par lettre au porteur contre récépissé ou par lettre recommandée avec demande d’avis de réception, avant l’expiration du délai d’ouverture de la souscription».
Ensuite, à la septième résolution, dernier alinéa du Pv de l’Age, il est dit : «… Concernant l’actionnariat du personnel, le président de séance, M. Mamadou Ndiaye, né le 17 juillet 1958 à Gandiaye, Dir. Cab au département des Mines et de l’industrie d’avril 2007 à avril 2008, demande au représentant du Gecics de faire confiance à l’Etat qui ne manquera pas d’examiner attentivement notre problème.» Donc le personnel est bien actionnaire !
II.3 Confirmation de la volonté de supprimer l’actionnariat
Nous rappelons qu’en 1989, le capital était de 25 milliards et les pertes de 70 milliards, soit près de 2, 5 fois, mais le capital n’a pas été annulé, au contraire, il a été augmenté et un plan de redressement a sauvé la société. Ceci a permis à la société d’avoir une excellente santé financière au point d’absorber la (Cspt) la Compagnie sénégalaise des phosphates de Taïba en 1996 et de réaliser 19 milliards de bénéfices en 1999. Avec en prime, le début de la réalisation du projet de doublement des installations pour atteindre la capacité de production de 660 000 tonnes d’acide phosphorique. Projet évalué à 300 millions de dollars Us et les Ics devaient s’autofinancer à hauteur de 118 millions de dollars Us.
III. Faits bizarres
L’avenant no2 à la convention d’actionnaires entre l’Etat du Sénégal et Iffco (remarquer qu’il n’y a pas consortium)
En son article 2.1, «l’Etat donne son agrément à la composition du Consortium Iffco le 7 septembre 2007…».
Senfer Africa Ltd a été créée le 31 décembre 2007, et c’est cette Société qui complète le Consortium Iffco. En plus, Iffco n’a qu’environ 19% du capital, mais le consortium porte son nom alors que Senfer a 66%…
En plus, cet avenant n’est signé que par le ministre des Finances, M. Abdoulaye Diop, et le ministre des Mines et de l’industrie, M. Madické Niang, donc nous nous demandons, monsieur le chef de l’Etat, est ce que vous étiez au courant ?
L’Assemblée générale… décide de réserver l’intégralité de l’augmentation du capital au Consortium Iffco, constitué de Iffco et de Senfer Africa Ltd. Senfer Africa Ltd a été créée le 31 déc. 2007 à Limassol à Chypre, avec un capital de 100 000 euros, soit 36 jours avant l’Age du 05/02/2008. Quant à Senfer Investments Limited, même capital, elle a été aussi créée à Limassol à Chypre le 11 avril 2008 et elle détient les 100% du capital de Senfer Africa Ltd. (La fille est plus âgée que la mère)…
Comment l’Etat de L’Inde est resté actionnaire après «renonciation de tous les actionnaires…» – Droit de Préemption ?
Enfin, l’Etat du Sénégal détenait 47% du capital des Ics Sa avant la tenue de l’Age, mais après l’Age, il se retrouve avec seulement 15%, le Consortium Iffco détenant 85 %… Ce n’est pas bizarre ?
IV. Après avoir constaté que les droits de plus de 2000 employés avaient été clairement bafouillés, l’affaire a été portée devant le Tribunal du commerce de Dakar. Pour tout moyen de défense, les Ics ont consacré l’essentiel de leur argumentation sur l’irrecevabilité de notre action. Le Tribunal du commerce s’est prononcé sur la question en déclarant notre action irrecevable. Le motif invoqué est que nous n’avons pas de statut d’actionnaires. Que seul le Gecics est actionnaire et nous n’avons pas prouvé que nous en sommes membres ni n’avons eu mandat d’eux pour ester en Justice. Vous noterez que nous n’avons jamais été informés que le Gecics avait signé un accord de cession d’actions pour le personnel. La note de vente ne mentionne nulle part Gecics. Dès lors, ou nous sommes actionnaires ou nous avons été escroqués. Au demeurant, étant conscients que nous sommes dans un Etat de Droit, nous avons exercé la voie de recours nécessaire et l’action est actuellement pendante devant la Cour commune de justice et d’arbitrage.
Monsieur le chef de l’Etat, si nous avons tenu à vous informer de cette situation, ce n’est pas pour solliciter votre intervention dans une affaire pendante devant les Cours et tribunaux puisque nous savons votre ardent désir de respecter le principe de la séparation des pouvoirs. Cependant, nous estimons qu’il est inconcevable que devant une situation comme celle que nous venons de vous présenter, qu’une Direction générale puisse opposer à ses employés et ex-employés, qui ont consacré plus de la moitié de leur existence à servir une société, un argument d’irrecevabilité de ce que nous pouvons considérer comme une fiction juridique. Car, en effet, comment peut-on dire qu’une action est irrecevable alors que des membres détenteurs de parts sociales d’une société ont saisi légalement une juridiction pour faire valoir leur droit en présentant leurs titres de propriété.
V. Pour conclure :
Ni le bon sens ni l’équité ne peuvent admettre cette situation de fait puisque, jusqu’au moment où nous vous parlons, tous les membres du personnel ont la preuve irréfutable de leur qualité d’actionnaire. Vouloir leur dénier cette qualité sur la base d’une simple fiction juridique, relève de notre point de vue, d’un abus de droit de la part des Ics.
C’est justement pour mettre fin à cet abus exercé par une entité puissante sur de simples mais fidèles et braves travailleurs, que nous vous avons saisi dans le but d’obtenir juste et équitable réparation.
Nous pensons mériter votre intervention dans ce dossier, d’une part, puisque votre capacité de discernement vous permet d’apprécier à leur juste valeur, les sacrifices consentis par des travailleurs d’Industries chimiques, jusqu’à l’âge de la retraite, et d’autre part, parce que l’actionnariat du personnel peut servir à récupérer les Ics Sa.
Dans l’espoir que notre lettre captera toute votre attention, nous vous prions de croire, Monsieur le chef de l’Etat, à l’expression de notre très haute et respectueuse considération.
Collectifs des Actionnaires Salariés des ICS SA
M. Boucounta MBENGUE & Consorts
VILLAGE DE BOMIZAMBO, DANS L’UNIVERS DU PAGNE BAOULE
Situé à 34 km au nord de Yamoussoukro, le village de Bomizambo est différent des autres en Côte d’Ivoire. Fief de tisserands, il est réputé pour la fabrication du pagne Baoulé très prisé en Côte d’Ivoire, mais aussi dans d’autres pays africains.
Situé à 34 km au nord de Yamoussoukro, le village de Bomizambo est différent des autres en Côte d’Ivoire. Fief de tisserands, il est réputé pour la fabrication du pagne Baoulé très prisé en Côte d’Ivoire dans les cérémonies traditionnelles, mais aussi dans d’autres pays africains. Dans cette bourgade peuplée de Baoulés, ethnie majoritaire du pays, l’art ancestral du tissage se transmet de père en fils pour la pérennisation du métier. En pleine Can, Sud Quotidien vous emmène à la découverte de cette localité qui donne vie au patrimoine artisanal ivoirien.
Le voyage vers le village situé à 34 km au nord de Yamoussoukro en direction de la ville de Bouaké, dure environ 40 minutes en taxi. Tout au long de la route, la beauté de la nature séduit avec ses cocotiers, ses bananiers, ses papayers ou encore ses plantations de manioc. On aperçoit aussi des ateliers de tisserands et des groupes de femmes s’affairant autour de la production de l’attiéké. Des vendeurs de fruits devant quelques patelins longeant la route s’ajoutent au décor. Sur les lieux, sous un grand hangar au bord de la route, des pagnes tissés de tous genres et de toutes sortes de couleurs s’offrent à nous. Bienvenue à Bomizambo, la capitale du pagne Baoulé. Ce tissu traditionnel africain est porté lors des baptêmes, des weekends de Pâques et des cérémonies de dot en Côte d’Ivoire et au-delà même des frontières ivoiriennes.
Dans ce village peuplé de Baoulés, ethnie majoritaire de la Côte d’Ivoire représentant 30% de la population, le tissage du pagne Baoulé est la principale activité économique des populations.
Il est 9h30 ce samedi 27 janvier. Le climat est un peu doux. Sous l’ombre de plusieurs arbres, derrière le hangar d’exposition, des hommes de tout âge tissent inlassablement. Assis sur des planches à bois, les pieds sur les pédaliers, ils effectuent des allers-retours incessants avec leurs mains tenant fermement une navette en bois poli. D’autres, assis par terre, forment les bobines de fils qui s’étendent plusieurs mètres. L’accueil des villageois est chaleureux, l’air enjoué de recevoir et de pouvoir faire découvrir leur pagne à des étrangers.
« Le tissage est notre principale activité. On ne connaît que ce métier. On nous l’apprend très tôt. Ici, on travaille de 4h jusqu’à 18h. Près de 200 personnes travaillent ici chaque jour. Chacun est dans son atelier qu’on appelle entreprise 4 bois où il tisse par bandes. Les bandes ainsi obtenues sont assemblées par l’aide d’une machine pour former un pagne qu’on expose ensemble sous le hangar. C’est une sorte de coopérative du village. On fait des pagnes de 1,80m et la personne qui est très expérimentée, peut faire une bande en deux jours et au maximum deux semaines pour faire un pagne», explique Bonaventure, jeune tisserand.
Le tissage, de père en fils
Bomi comme l’appellent les gens (terre de bonheur en Baoulé) s’est, en effet, construit une renommée avec son mythique pagne tissé. Ici, le savoir-faire se transmet de père en fils depuis des générations. «On initie les enfants au tissage à l’âge de six ou sept ans même si tu fais l’école française. Du coup, lorsque l’enfant ne réussit pas dans ses études, au moins, il a son métier. La majeure partie des gens qui travaillent ici, ont fait l’école française mais par manque de moyens, ils ont abandonné et se sont mis dans le tissage», confie Bonaventure. Le pagne Baoulé se fait en fils de coton, en polyester ou encore en soie. « Le coton avec lequel on fait les fils, s’appelle kognami. On l’achète à Bouaké. On utilise aussi les fils synthétiques pour faire des pagnes. Ce sont les moins chers », nous fait savoir un autre tisserand du nom d’Hervé. Il ajoute : «Nous avons plusieurs variétés de pagne Baoulé. Il y a le pagne Baoulé de grande qualité. Le nonkanfian par exemple qui est fait à base du coton. Il est le plus cher des pagnes. Pour la qualité moyenne, il y a le pkêta qu’on donne aux enfants qui viennent apprendre le tissage. On leur donne pour qu’il puisse s’entrainer là-dessus. On a aussi bénitiagnon et pour les motifs simples, il y a, entre autres, kloualama, awlimba ».
Motifs variés, couleurs diversifiées, chacun y trouve pour son goût des tarifs qui dépendent de la qualité. Et selon qu’on soit homme ou femme, les pagnes se différencient par leurs motifs et se vendent par deux. « Les prix varient de 190 000 Fcfa pour le nonkanfian à 15 000 F pour le pkêta. Le adjalédor qui est utilisé dans les cérémonies religieuses et coutumières, coûte 160 000 F», nous renseignent les artisans. Ils écoulent leurs produits en détails ou à travers des commandes.
A Bomizambo, seuls les hommes tissent
A Bomizambo, seuls les hommes tissent. Histoire de respecter la tradition. « Ce sont nos arrières parents qui l’avaient voulu ainsi. Selon eux, une femme ne doit jamais tisser dans le village. Ça fait partie de nos us et coutumes. Par contre, ailleurs, vous pouvez rencontrer des femmes qui tissent », renseigne Hervé.
Malgré le fait que le pagne tissé Baoulé soit très prisé en Côte d’Ivoire et dans certains pays africains, le tissage se fait toujours de manière artisanale. «Je suis là, il y a plus de 20 ans mais je n’ai jamais vu quelqu’un venir ici pour nous parler d’installation d’usine. Tout le travail est fait à la main, le dévidage de rouleaux, la teinture, la confession du design, le tissage. Parfois, c’est pénible mais on est habitués. Le tissage, c’est notre sport préféré », confie Bonaventure. Cependant, le jeune artisan n’est pas contre les techniques modernes de fabrication du tissu.
Le pagne Baoulé est, en effet, révélateur de la tradition du peuple Baoulé. Chez eux, porter ce pagne est un signe de richesse et de prospérité. Devenu un atout incontournable dans l’expression de la culture ivoirienne, le tissu est aussi utilisé dans la décoration pour faire des produits «Made in Côte d’Ivoire». Depuis 2015, le village de Bomizambo accueille chaque année un festival dénommé «Tchin Dan» (Grand jour, en Baoulé) qui a pour but de promouvoir le pagne Baoulé.
Par Mariama Djigo, Omar Diaw, Abdoulaye Thiam (Envoyés spécaux) et K.A.GUEYE (Correspondance particulière)
LES AGENTS DE L’ADMINISTRATION PREVOIENT UNE GREVE GENERALE EN FEVRIER
Le collectif interministériel des agents de l’administration sénégalaise est très remonté contre le Premier ministre Amadou Ba. A l’en croire, ce dernier n’a pas respecté les directives du président Macky Sall du 23 décembre 2023...
Le collectif interministériel des agents de l’administration sénégalaise est très remonté contre le Premier ministre Amadou BA. A l’en croire, ce dernier n’a pas respecté les directives du président Macky SALL du 23 décembre 2023 de prendre en compte leurs revendications.
Ainsi, ce 30 janvier, ils ont organisé une journée de port de brassards rouges à la sphère ministérielle Habib THIAM de Diamniadio pour dénoncer le mutisme du chef du gouvernement.
Le collectif a décidé de décréter une grève générale dans toute l’administration si leurs revendications ne sont pas prises en compte.
A en croire les agents, une paralysie générale de l’administration sera faite à partir du 11 février 2024.
LES TRAVAILLEURS DES ICS SENEGAL OBTIENNENT GAIN DE CAUSE
La direction générale des Industries chimiques du Sénégal (Ics) remet 2 milliards 850 millions aux travailleurs. Après quelques jours d’arrêt de travail, les travailleurs des ICS reprennent la tâche.
La direction générale des Industries chimiques du Sénégal (Ics) remet 2 milliards 850 millions aux travailleurs. Après quelques jours d’arrêt de travail, les travailleurs des ICS reprennent la tâche. La direction générale a finalement accepté d’accompagner les syndicalistes pour de meilleures conditions de travail. Un protocole d’accord a été signé ce mardi 30 janvier à la gouvernance de Thiès et une enveloppe de 2 milliards 850 millions a été remise au central syndical.
« C’est la plus grande augmentation jamais obtenue » par les travailleurs des ICS a dit Ousmane Ndiaye, représentant du central syndical qui se réjouit de la signature de ce protocole d’accord après avoir franchi » une montagne russe ». Il reconnaît l’effort de la direction et espère que dans le futur, cette situation ne va plus se reproduire, tout en encourageant les deux parties à assainir le climat social.
Le directeur général des Industries chimiques du Sénégal, Alassane Diallo a, pour sa part, remercié le gouverneur de la région de Thiès qui a joué un rôle de médiation et de grand commis de l’État. » Si cette rencontre est bien possible aujourd’hui, c’est grâce à vous », a-t-il dit. Il reconnaît aussi qu’une entreprise ne peut prospérer sans la culture de la paix.
Cette augmentation des salaires va améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs dont le nombre tourne autour de 1200 agents. Et aura aussi un impact positif d’où l’ augmentation de la productivité.
Le syndicat des travailleurs ainsi que les membres de l’administration des industries chimiques du Sénégal tous présents dans la Salle de délibération de la gouvernance de Thiès, ont à l’unanimité acclamé le gouverneur Oumar Mamadou Baldé pour le rôle déterminant qu’il a joué pour réconcilier les deux parties.
Ce dernier a avoué que durant toute sa carrière de service auprès des populations, cette situation a été parmi les plus difficiles à résoudre au cours de ses différentes interventions. Ajoutant que les deux parties étaient à bord de la rupture. » Il a fallu six à sept longues rencontres pour en arriver là.
Il se félicite de l’attitude du syndicat qui est toujours resté correct vis-à-vis de l’autorité durant ces jours de négociation. Et des efforts qu’ils ont accepté de faire dans le but de trouver des solutions.
Enfin le gouverneur de la région a réaffirmé sa disposition envers la direction ainsi que les travailleurs en les invitant au respect mutuel. « Pour une entité comme les ICS fonctionne correctement, il faut que la direction générale respecte les travailleurs. Quant aux délégués, le radicalisme et l’extrémisme ne mènent à rien », conseille-t-il.
Pour rappel, les travailleurs des Industries chimiques du Sénégal (ICS) avaient décidé d’un arrêt total de travail d’une semaine, le 23 janvier dernier, en assemblée générale, pour exiger le paiement de 6 milliards 290 millions de francs CFA représentant, selon eux, 1% du bénéfice réalisé par l’usine durant ces trois dernières années.
SE RELEVER VITE !
Tenant du titre, le Sénégal, sorti par le pays-hôte, s’est arrêté en 8es de finale de la Can 2023. Une grosse déception pour les Lions qui visaient le «back to back».
Tenant du titre, le Sénégal, sorti par le pays-hôte, s’est arrêté en 8es de finale de la Can 2023. Une grosse déception pour les Lions qui visaient le «back to back». Aujourd’hui, après avoir tiré les leçons de cette débâcle, il faut vite se relever car la suite des éliminatoires du Mondial 2026, c’est dans quelques mois.
Dans ses différentes sorties d’avant-Can, Aliou Cissé a souvent interpellé sur la malédiction du champion sortant. Une question qui se comprend si on sait que depuis le triplé historique de l’Egypte en 2006, 2008 et 2010, aucun des tenants du titre de la Can n’a réussi le doublé lors de l’édition suivante.
En effet, depuis cette année 2010, aucun champion en titre à la Can n’a réussi à passer l’épreuve des huitièmes de finale. En 2012, l’Egypte, championne en titre, ne s’est pas qualifiée à la Can. En 2013, la Zambie, championne en 2012, s’est arrêtée en phase de groupe. Le Nigeria, qui a remporté cette Can 2013, ne s’est même pas qualifié en 2015.
Quid de la Côte d’Ivoire qui accueille cette 34e édition ? Vainqueurs en 2015, les Eléphants se sont arrêtés en phase de poule en 2017. Le Cameroun, champion en 2017, a été éliminé en huitième de finale lors de la Can suivante. Et l’Algérie, championne en 2019, n’est même pas sortie de sa poule à la Can 2021.
Dans sa réponse, Aliou Cissé a toujours affiché son ambition de réussir le «back to back», malgré la malédiction du champion dans l’épreuve.
«Je ne suis ni Dieu ni prophète. Je suis entraîneur et je n’ai pas de baguette magique pour changer les choses. La seule chose que je peux aujourd’hui, c’est faire de mon mieux. La seule chose que l’on peut, nous, c’est faire de notre mieux. Et c’est ce que nous sommes en train de faire. A chaque fois qu’il y a des échéances importantes, vous le savez, on fera toujours de notre mieux», a-t-il promis. Avant d’ajouter : «Quand je vois aujourd’hui l’Egypte avec 7 étoiles, alors que nous, nous avons une seule étoile, vous comprendrez pourquoi on a envie d’aller gagner, et encore gagner, continuer encore à gagner.»
Aujourd’hui, avec l’élimination des Lions par la Côte d’Ivoire dès les 8es de finale, les faits confirment cette malédiction avec ce chat noir qui rôde toujours autour du nid des champions en titre. Un échec d’autant plus amer que les coéquipiers de Sadio Mané avaient débuté la Can ivoirienne pied au plancher, avec un parcours parfait en matchs de poule, marqué par un carton plein historique, avec 8 buts inscrits pour seulement un encaissé.
Prochain adversaire, la Rd Congo, toujours en course à la Can
Evidemment, il s’agira de tirer les enseignements au lendemain de cette élimination prématurée qui fait désordre, par rapport à la dynamique de victoires du football sénégalais avec ses 5 trophées remportés au niveau de toutes les catégories.
Mais après le bilan d’aprèsCan, il va falloir se pencher sur les prochaines échéances. D’abord en éliminatoires du Mondial 2026 avec la suite des matchs prévue en juin prochain. Leader de son groupe, le Sénégal reçoit l’un de ses plus farouches adversaires, la Rd Congo. Surtout que les Léopards, toujours en course pour la Can, rêvent de la première place du Groupe B, après leur plainte déposée contre le Soudan auprès de la Caf, au sujet de l’éligibilité du joueur Justif Ali. Le même mois, les Sénégalais vont rendre visite à la Mauritanie, une des révélations de la 34e édition. En attendant la suite de ces éliminatoires calée en novembre 2025
Pour la 35e édition de la Can, que le Maroc va accueillir en principe en juin-juillet 2025, les Lions seront en lice qu’après les préliminaires qui auront lieu entre le 18 et le 26 mars 2024. La Caf ayant fixé les deux premières journées des éliminatoires pour le mois de septembre 2024.
Donc le mois de juin prochain est la première échéance. Ce sera dans 5 mois. C’est si loin, si près. Donc vivement que le Sénégal se relève de la chute de Yamoussoukro.