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8 juin 2025
CAN 2023, UN AUTRE GEANT AU TAPIS
C’est décidément la Can de toutes les surprises où tous les statuts sont balayés. Après le Cameroun, l’Egypte et le Sénégal, un autre géant est passé à la trappe. Demi-finaliste de la dernière Coupe du monde, le Maroc n’ira pas jusqu’au bout de son rêve..
C’est décidément la Can de toutes les surprises où tous les statuts sont balayés. Après le Cameroun, l’Egypte et le Sénégal, un autre géant est passé à la trappe. Demi-finaliste de la dernière Coupe du monde, le Maroc n’ira pas jusqu’au bout de son rêve de décrocher sa deuxième étoile, près de 50 ans après la première en 1976. Comme lors des éliminatoires, les Lions de l’Atlas ont été piégé par de coriaces Bafana-Bafana. Ces derniers ont percé le verrou marocain à la 57ème minute grâce à Makgopa. Le Maroc va pousser pour l’égalisation mais va manquer de sérénité avec ce penalty envoyé sur la barre par Achraf Hakimi à la 85ème minute. Pour ne rien arranger, Amrabat se fera exclure sept minutes plus tard sur une faute en position de dernier défenseur. Sur le coup franc, l’Afrique du Sud ne va pas louper l’occasion de porter ce coup Ko avec une frappe magistrale Mokoena à la 95ème minute qui n’a laissé aucune chance à Bono. La nation arc-en-ciel retrouve ainsi les quarts comme en 2019 après avoir raté celle de 2021. Elle croisera le Cap-Vert dans un quart de finale qui s’annonce plus qu’ouvert et dont le vainqueur croisera le fer avec le vainqueur du quart de finale entre le Nigeria et l’Angola.
Le Mali retrouve la Côte d’Ivoire
Dans l’autre huitième de finale du jour, le Mali s’est défait du Burkina (2-1). Les Aigles ont rapidement pris la rencontre par le bon bout en ouvrant le score dès la 3ème minute sur un but contre son camp d’Edmond Tapsoba. Ils doubleront la mise deux minutes après la reprise grâce à Lassine Sinayoko. Les Etalons réduiront le score sur penalty grâce à Bertrand Traoré à la 57ème minute mais n’arriveront jamais à revenir à hauteur. Huitièmes de finaliste lors des deux dernières éditions, les Aigles retrouvent les quarts et se frotteront à la Côte d’Ivoire pour un derby sous haute tensions. Un mythe tombera forcément pour ce match avec Le Mali n’a jamais battu la Côte d’Ivoire à la Can. Un pays organisateur n’a jamais battu le Mali à la Can. Un mythe devra tomber alors que le Mali n’a jamais battu la Côte d’Ivoire à la Can alors qu’un pays organisateur n’a jamais aussi battu le Mali à la Can. Le vainqueur de ce derby ouest-african affrontera celui du duel entre la Rd Congo et la Guinée.
Par contre, avec cette élimination du Burkina, aucun des demi-finalistes de la dernière édition ne sera présent en quarts de finale de cette Can 2023. Un symbole d’une édition pleine de surprises et de rebondissements.
Par Mohamed GUEYE
METTRE EN VALEUR LES ATOUTS DE LA CEDEAO
La demande du Maroc avait créé un appel d’air. A la suite du royaume chérifien, l’Algérie, la Tunisie, et à leur suite, la Mauritanie, avaient également exprimé le besoin d’intégrer l’organisation sous-régionale ouest-africaine.
Les charognards rôdent déjà autour du mourant. En 2016-17, le Royaume du Maroc avait créé la sensation en demandant à intégrer la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Une demande accueillie, semble-t-il, avec beaucoup de bienveillance de la part de plusieurs dirigeants de l’Afrique de l’Ouest, mais qui avait surpris beaucoup d’observateurs, du fait que ce pays n’a aucune frontière terrestre avec aucun pays de la Cedeao. La chose était encore plus étonnante en ce sens que le Tchad, qui est frontalière de l’Afrique de l’Ouest, s’était vu recalé au motif qu’il n’est pas situé dans la sous-région.
La demande du Maroc avait créé un appel d’air. A la suite du royaume chérifien, l’Algérie, la Tunisie, et à leur suite, la Mauritanie, avaient également exprimé le besoin d’intégrer l’organisation sous-régionale ouest-africaine. Toutes ces manœuvres ont été arrêtées avec le lancement de la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf). Les pays du Maghreb, ainsi que les autres, se sont sans doute dit qu’il n’était plus nécessaire de se mettre en quatre pour intégrer un marché économique qui leur sera bientôt très grandement ouvert. D’ailleurs, il ne s’agissait au plus que de formaliser certaines choses. Les intérêts marocains, entre autres, sont déjà bien présents dans la sous-région, surtout dans le domaine de la finance -sous toutes ses formes- et des Btp, infrastructures et immobilier notamment. Le Maroc est également un acteur plus ou moins important dans le secteur agricole, notamment au Sénégal.
Tout cela n’a pas empêché que dès l’annonce de la volonté des 3 Etats membres de la nouvelle Association des Etats du Sahel (Aes), le Mali, le Burkina et le Niger, de se retirer de la Cedeao, le Maroc, à travers des officiels et des hommes d’affaires, s’est empressé de leur offrir ses services. Sachant qu’il s’agit ici de 3 pays enclavés, sans aucun débouché maritime, le pays du Roi Mohammed 6 leur fait miroiter tous les avantages qu’ils pourraient tirer de ses infrastructures portuaires, pour contourner un éventuel embargo qui les frapperait de la part des pays membres de la Cedeao. Une attitude on ne peut plus cavalière, mais somme toute juste. Bien avant Charles de Gaulle, on a toujours su que les pays n’avaient pas d’amis, rien que des intérêts. Ceux qui n’ont pas compris cela ont toujours été en proie à de fortes désillusions.
Il faut se rappeler que c’est la Mauritanie, principalement, qui a aidé le Mali à contourner l’embargo que lui avaient imposé les pays de la Cedeao. A l’époque déjà, nos voisins du Nord avaient compris que c’était une belle occasion, pour leurs ports de Nouadhibou et de Nouakchott, de prendre des parts de marché au Port de Dakar. Le Sénégal d’ailleurs, qui est le premier client du Mali et sa principale voie d’accès au monde, a fortement ressenti les contrecoups de cet embargo et des sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa.
Cela pour dire que, si l’on estime que les pays «dissidents», qui ont décidé de prendre leur destin en main, vont souffrir de leur mise à l’écart des institutions communautaires, le niveau des relations économiques et sociales tissées depuis des siècles fait que leurs voisins ne trouvent pas matière à se féliciter de ce qui leur arrive. Les ports de Cotonou au Bénin et de Lagos au Nigeria ne sont pas contents de la forte baisse de trafic qu’ils connaissent du fait de l’embargo décidé contre le Niger.
Ce pays, comme les deux autres, se retrouvent dans cette situation à cause des putschs militaires qui ont imposé des changements violents de régime politique, ce que les membres des institutions communautaires n’ont pas accepté. L’ironie de l’affaire est de voir que, si la Cedeao et l’Uemoa étaient restées ces «syndicats des chefs d’Etat» que tout le monde critiquait à une certaine période, ils n’auraient pas mis les nouveaux dirigeants de ces pays au ban de la communauté et on n’aurait pas connu ces difficultés. C’est d’avoir voulu imposer des principes de bonne gouvernance qui a conduit à la situation actuelle. Et ces 3 dirigeants, Goïta, Traoré et Tchiani, ont pensé que claquer la porte réglerait leurs problèmes. Cela n’est pas évident, et ils s’en rendront compte très rapidement.
Pour le moment, le plus grand souci de ceux qui restent, est de tout faire pour éviter la dislocation. Des forces centrifuges, jalouses des réussites de la communauté économique, voudraient ramener tous les pays en arrière, et il faut les mettre en échec. Mais cela ne se fera pas à coups de concessions. Il faudra au contraire que les pays acceptent de donner encore plus de pouvoirs à la Cedeao, notamment à sa commission. Que cette dernière cesse d’être une coquille vide, ou un appendice des pouvoirs d’Abuja et d’Accra, principalement. De manière pratique, faire de la libre circulation des personnes et des biens une réalité concrète, en supprimant les barrières humaines et les rackets plus ou moins officiels.
Les pays doivent également mettre en application le Tarif extérieur commun, en favorisant la circulation des marchandises produites dans la sous-région, et croître le niveau des échanges entre les différents pays. Les différentes interconnexions de l’électricité, du téléphone devraient pouvoir aller plus loin, en y ajoutant l’eau et les échanges médicaux, entre autres. Des efforts sont faits dans ce sens, mais on a besoin de faire encore plus, et beaucoup plus vite. Plein de choses ont été entamées, même sur le plan économique. Il serait même temps d’avancer enfin sur la question de la monnaie unique, censée nous débarrasser du Cfa. Et surtout, ne pas adopter l’Eco du couple Ouattara-Macron. La Cedeao n’est pas encore moribonde, et la mariée a encore plein d’atours. Aux dirigeants des différents pays de les mettre en valeur.
Par Mohamed GUEYE
LIGUE 1 , LE JARAAF ARRACHE LA VICTOIRE (1-2) FACE A LA LINGUERE ET S’EMPARE DE LA TETE
Le Jaraaf de Dakar s’est emparé de la tête du classement de la Ligue 1 de football, en battant la Linguère de Saint-Louis, mardi, pour le compte de la 13ᵉ journée du championnat.
Saint-Louis, 31 jan (APS) – Le Jaraaf de Dakar s’est emparé de la tête du classement de la Ligue 1 de football, en battant la Linguère de Saint-Louis, mardi, pour le compte de la 13ᵉ journée du championnat.
Le club de la Médina a su capitaliser sa bonne entame de match.
Les visiteurs ont réussi à ouvrir le score dès la 9ᵉ minute de cette rencontre jouée au stade Mawade Wade, Souleymane Cissé, un ancien de la Linguère, reprenant de la tête un joli centre de Remi Bocandé.
La Linguère obtient un penalty à la 19ᵉ minute. Il est exécuté par son capitaine Ahmad Makha Ba qui a manqué sa tentative.
Après la pause, la Linguère revient des vestiaires avec de biens meilleures ambitions concrétisées à la 49ᵉ minute de jeu par un but de Amadou Tidiane Kébé.
Il a fallu attendre la 90ᵉ minute (+ 5 temps additionnel) pour voir Abdoulaye Faty marquer le but du break (1-2), synonyme d’une victoire pour le Jaraaf.
Le Jaraaf totalise désormais 23 points (+8), ce qui place l’équipe de la Médina en tête du classement de la Ligue de football.
VERS LE RETOUR DES DONNEES SANITAIRES DU SENEGAL
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signé mardi avec Sénégal numérique SA, une convention de partenariat devant permettre le rapatriement de données sanitaires du Sénégal hébergées jusqu’ici à l’étranger ...
Dakar, 30 jan (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signé mardi avec Sénégal numérique SA, une convention de partenariat devant permettre le rapatriement de données sanitaires du Sénégal hébergées jusqu’ici à l’étranger, suite à la digitalisation des services de certains hôpitaux de Dakar et de l’intérieur du pays.
« Dans cette convention, nous avons repris les activités avec notamment l’hébergement des données de santé parce que jusqu’ici, une partie de ces données étaient hébergées à l’étranger, elles vont désormais être hébergées au Sénégal notamment dans les centres nationaux de ressources », a déclaré Cheikh Bakhoum lors de la signature de cette convention de partenariat avec le département de la Santé.
« En unissant nos forces avec le ministère en charge de la Santé, nous manifestons notre volonté commune de placer la technologie au service des politiques de santé publique, afin d’optimiser les processus, d’améliorer les diagnostics et de renforcer la qualité des soins » a dit M. Bakhoum.
Selon le DG de Sénégal numérique SA, la signature de cette convention va permettre de « numériser et sauvegarder les archives du ministère de la Santé et de l’Action sociale et ses structures rattachées, puis de rendre accessibles les dossiers, en veillant à la sécurité des données ».
« Au-delà des défis actuels, cette collaboration entre Sénégal Numérique S.A et le ministère de la Santé et de l’Action sociale trace la voie vers une santé numérique intégrée, où l’innovation technologique soutient la prise de décision médicale, améliore l’accès aux soins et renforce la résilience de notre système de santé », a-t-il expliqué.
Se réjouissant d’une telle avancée, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye a soutenu que son département « a encore besoin, aujourd’hui plus qu’hier, de l’appui de la SENUM SA ».
« Cette digitalisation intégrale de la santé implique des besoins importants en capacités d’hébergement et en bandes passantes » a-t-elle indiqué, ajoutant que dix dossiers relevant de la santé digitale, à travers différents domaines, sont en train d’être pris en charge par son département, certains étant « à un stade de maturation très avancée ».
« Il s’agit entre autres du dossier du patient unique partagé, dont la phase pilote d’implémentation a déjà démarré dans 6 établissements publics de santé (EPS), de Dakar et des régions depuis fin décembre 2023. Il s’agit des hôpitaux d’Abass Ndao, Idrissa Pouye et Fann (Dakar), de Kaolack, Matam, et de Touba » a énuméré Mme Ndiaye.
A cela s’ajoutent d’autres dossiers concernant la télémédecine, la gestion électronique du courrier, la digitalisation des procédures de demandes d’ouverture d’officines privées de pharmacie et d’autorisation de mise sur le marché (AMM).
Elle a aussi évoqué la gestion électronique des informations sanitaires et sociales, la plateforme logicielle open-source ( DHIS2) pour la collecte, la gestion et l’analyse des données, mais aussi la digitalisation de la matrice des sources de financement en santé.
DIOURBEL ACCUEILLE UNE CARAVANE POUR UNE ELECTION PRESIDENTIELLE APAISEE
La région de Diourbel (centre) a accueilli, mardi, une caravane de sensibilisation pour une élection présidentielle apaisée à l’initiative de la Plateforme de veille des femmes pour la paix et la sécurité.
Diourbel, 31 jan (APS) – La région de Diourbel (centre) a accueilli, mardi, une caravane de sensibilisation pour une élection présidentielle apaisée à l’initiative de la Plateforme de veille des femmes pour la paix et la sécurité.
»Aujourd’hui, le rendez-vous électoral au Sénégal se prépare dans un climat laissant présager de potentielles tensions. L’élection présidentielle à venir revêt a cet effet un caractère particulier avec de grands enjeux pour notre pays », a déclaré la présidente nationale la plateforme, Penda Seck Diouf, en marge de cette caravane dite »Etu Jamm » (Espace de paix en wolof).
Selon elle, « cette caravane de sensibilisation, de plaidoyer et de dialogue se veut un cadre d’échange avec toutes les sensibilités notamment les femmes, les autorités religieuses, coutumières et les élus locaux pour un climat social apaisé. »
La plateforme a-t-elle précisé, mise sur une synergie d’actions en vue d’une élection présidentielle »apaisée, transparente, démocratique et inclusive ».
Bineta Diop, Envoyée spéciale de l’Union africaine sur les questions de femmes, paix et sécurité a pour sa part invité les femmes à se mobiliser en utilisant le bulletin de vote comme leur arme pour que leurs revendications puissent être prises en compte par le futur président de la République.
Elle a demandé aux jeunes de contribuer à la paix et non à la violence pour »le bien de tous ». « Nous sommes entourés par un cercle de feu et aujourd’hui, plus que jamais, le Sénégal a besoin d’un dialogue fructueux pour qu’au lendemain du scrutin les populations vaguent à leurs occupations en toute tranquillité », a indiqué Mme Diop.
ZATOR MBAYE ACCUSE LE PDS DE JOUER LES PROLONGATIONS
A en croire le ministre conseiller à la présidence de la République, le Parti démocratique sénégalais rend une mauvaise image en discréditant les institutions de la République et en accusant des magistrats d’être corrompus
Après l’invalidation de son candidat Karim Wade par le Conseil constitutionnel, suite au recours de Thierno Alassane Sall qui accusait le fils de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, de détenir une double nationalité. Ce qui n’est pas conforme à la Constitution sénégalaise, le Parti démocratique sénégalais (Pds) joue les prolongations. Les libéraux ont décidé de porter le combat devant l’hémicycle pour la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur une présumée corruption doublée de conflits d’intérêts, de deux membres du Conseil constitutionnel.
Dans une déclaration diffusée au lendemain de la publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle de ce 25 février, le Pds a accusé deux hauts magistrats, membres du Conseil constitutionnel, d’actes graves de corruption, de collusion et de conflits d’intérêts. Les polémiques autour de cette affaire font rage dans l’espace politique. Zator Mbaye, membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby), fustige la démarche du Pds qu’il juge inopportune d’autant plus que l’Assemblée nationale ne peut convoquer les juges encore moins entendre le Premier ministre, Amadou Ba, que le parti de Me Abdoulaye Wade accuse d’avoir corrompu des magistrats. Des accusations que le responsable de l’Alliance des Forces de Progrès (Afp) de Moustapha Niasse balaie d’un revers de la main. A en croire le ministre conseiller à la présidence de la République, le Parti démocratique sénégalais rend une mauvaise image en discréditant les institutions de la République et en accusant des magistrats d’être corrompus. M. Zator Mbaye dit que, sur le plan des principes, il n’est pas totalement d’accord avec le Pds. « Nous sommes une République. Nous sommes dans le principe de la séparation des pouvoirs. Une liste a été établie par le Conseil constitutionnel. Cette décision n’est pas susceptible d’appel. C’est la Constitution qui le consacre. Maintenant, chercher d’autres subterfuges pour dire qu’il y a des soupçons de corruption, je pense quand même que ça, c’est un débat qui n’avait pas sa place au niveau de l’hémicycle» soutient Zator Mbaye, lui-même ancien député.
La présidentielle se tiendra à date échue, assure Zator
Le progressiste et membre de la coalition Benno Bokk Yaakar considère que cette question de corruption devrait être posée — si elle doit l’être — dans les cours et tribunaux. A l’en croire, les responsables du Parti démocratique sénégalais jouent les prolongations après l’invalidation de leur candidat par le Conseil constitutionnel. Zator Mbaye appelle les gens qui évoquent l’éventualité d’un report de l’élection présidentielle à savoir raison garder. Selon lui, toutes les conditions sont réunies pour aller à l’élection présidentielle le 25 février prochain. « Je considère que l’élection présidentielle va se tenir, inch’Allah, à bonne date. Le candidat du Pds, n’étant pas partie prenante pour le moment à ces élections, pense pouvoir jouer les prolongations pour exister. Je n’ai pas vu par quel chemin la présidentielle ne pourrait pas se tenir. Tout est fait en ce qui concerne l’organisation. Les candidats vont démarrer leur campagne électorale. Le matériel électoral est acheminé. La liste des candidats est connue. Les bulletins sont à l’impression. Dans les prochains jours, on aura les spécimens qui seront disponibles dans les états-majors. Alors qu’est-ce qui reste à faire si ce n’est d’aller à l’élection ? Parce que le Conseil constitutionnel ne peut pas designer le président de la République. Le futur président, inch’Allah, nous souhaitons qu’il s’appelle Amadou Ba et qu’il soit élu dès le premier tour. Nous tendons la main au Pds. En tout cas, nous autres qui avons tout fait pour que M. Karim Wade puisse participer au dialogue avec toutes les concessions qui ont été faites, je crois que si le Pds devait avoir quelque chose à reprocher, ça ne serait pas à nous » soutient Zator Mbaye.
Main tendue au Pds pour rejoindre le candidat Benno !
Zator Mbaye n’a pas été tendre avec les libéraux. Selon lui, le Pds se fait des illusions en convoquant l’Assemblée nationale dans cette affaire. A l’en croire, c’est une démarche inopportune vouée à l’échec. « Je ne peux faire dans la météo politique. Mais ce que je sais, c’est que cette question est aujourd’hui sur la table de l’Assemblée nationale. Nous sommes dans une République et le principe de séparation des pouvoirs est intangible. La commission va même se heurter à une impasse. Elle ne sera pas en mesure de convoquer les juges. Parce que les juges ne peuvent être convoqués. Ils ont également parlé de corruption en faisant allusion au Premier ministre qui aurait corrompu les juges. Est-ce que l’Assemblée nationale est aujourd’hui outillée ou compétente pour entendre le Premier ministre ? Non ! Donc, c’est une démarche qui est vouée à l’échec. Mais ils jouent les prolongations de leur défaite pour salir la future belle et éclatante victoire d’Amadou Ba. Nous, de Benno Bokk Yaakaar, leur tendons la main en disant que le Sénégal est plus important que nos petites personnes. Nous les invitons à venir travailler aux côtés du Premier ministre Amadou Ba» conclut le responsable de la communication de l’Alliance des forces de progrès et membre de la majorité présidentielle.
MAYORO FAYE APPUIE LA DEMANDE DU PDS
L'ancien chargé de communication du parti libéral estime que la tenue de l'élection présidentielle dans un tel climat de crise institutionnelle n'honore pas la République et réclame le report du scrutin
Propos recueillis par Pape NDIAYE |
Publication 31/01/2024
M. Mayoro Faye, membre de la direction du Parti démocratique sénégalais (Pds) se prononce sur la situation nationale, notamment sur l’invalidation de la candidature de Karim Wade. L’ancien chargé de communication du Pds nous donne aussi son avis sur la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire initiée par le groupe Liberté Démocratie et Changement et sur le refus des membres du Conseil constitutionnel de se livrer au jeu de la transparence auquel ils sont appelés par le Parlement. Entretien exclusif !
Le Témoin : Le Pds a déposé une requête pour l‘ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur des faits de corruption présumée au Conseil constitutionnel. Curieusement, des députés de Bby ont appuyé cette demande qui a abouti en moins de 48 heures ! Que répondriez-vous aux politologues et juristes qui disent que cette requête est trop « recevable » pour ne dire trop belle pour être vraie ?
Mayoro Faye : Aujourd’hui, la véritable et principale question doit être de savoir si des accusations aussi sérieuses ne méritent pas d’être élucidées. Ou bien devons-nous faire la politique de l’autruche et fermer les yeux sur cette très grave situation ? Non ! Donc permettez-moi de saluer le patriotisme des groupes parlementaires qui ont décidé de ne pas empêcher l’expression de la vérité. Au contraire, ces honorables députés veulent contribuer à la manifestation de la vérité sur les lourds soupçons pesant sur des membres du Conseil constitutionnel. La lutte contre la corruption, la collusion et les conflits d’intérêts ou toute autre forme de complots sur le dos de la République doit être un impératif, un sacerdoce pour tous quel que soit son statut ou son bord politique. Vous n’êtes pas sans savoir que la gestion du processus électoral par le Conseil constitutionnel a fini d’installer notre pays dans une profonde crise institutionnelle. Je pense que tous les Sénégalais devraient saluer, encourager et appuyer la demande de mise en place de cette commission d’enquête parlementaire initiée par des députés du groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement. Nous devons tous pousser derrière pour que la machine de la vérité s’allume, puis s’emballe afin que tout éclate ! Notre pays ne mérite pas d’organiser une élection présidentielle dans une situation de suspicion pareille alimentée par des soupçons de corruption et de conflits d’intérêts. Cette affaire doit être tirée au clair. Car, le reste du monde nous regarde, nous observe, nous écoute…
Votre candidat Karim Wade n’est-il pas tombé dans le jeu de la vigilance et de la prudence de ne pas perdre tôt sa nationalité française avant qu’il ne soit électeur et éligible, c’est-à-dire le temps qu’une loi lui garantissait une participation à la présidentielle 2024 soit votée ?
Notre candidat, le président Karim Wade n’est tombé dans aucun jeu si ce n’est le jeu honteux du Conseil constitutionnel et de ses complices à son encontre et à l’encontre de plusieurs autres candidats dits spoliés. Amadou Ba n’a pas le courage de se mesurer à Karim Wade à la présidentielle. C’est pourquoi, il est dans des manœuvres. Je me félicite que cette enquête parlementaire soit élargie aux candidats spoliés à l’occasion du contrôle des parrainages. Parmi eux des fortunes diverses mais toutes préoccupantes. Malgré les efforts qu’ils ont fournis sur le terrain pendant des mois, ils ont été, eux aussi, traités par le Conseil constitutionnel et ses informaticiens avec beaucoup de mépris. Notre pays ne peut pas marcher sur la tête !
Diriez-vous comme beaucoup de militants et sympathisants du Pds que Karim Wade doit retourner au bercail pour mener le combat sur le terrain politique comme dans les années Sopi ?
Les militants et sympathisants du Pds, les mouvements et autres partis politiques alliés ainsi que les Sénégalais tout court sont en droit de souhaiter que notre champion, Karim Wade, qui a été exilé depuis plus de sept ans maintenant revienne parmi eux. Une demande politiquement légitime pour galvaniser davantage nos troupes, intensifier et accélérer le combat pour le triomphe de la vérité, la victoire de la démocratie et de l’Etat de droit. Le Pds qui constitue la locomotive est un très grand parti managé par son Secrétaire général national, le Président Abdoulaye Wade. Malgré le harcèlement et les privations que le Pds a subis durant ces dix dernières années, il a su garder constants sa combativité et son engagement pour le Sénégal. Oui nous souhaitons que les conditions du retour d’exil de Karim Wade soient réunies pour qu’enfin qu’il revienne au pays au grand bonheur des Sénégalais. En lui, la grande Coalition Karim 2024 trouve le profil idéal pour relever les défis multiples, divers et variés qui s’imposent à notre pays.
Ne pensez-vous que, malgré les griefs que vous évoquez, la tenue de l’élection présidentielle soit dans une courbe irréversible ?
Une très bonne question. Vous dites une courbe irréversible ? Non, je ne pense pas du tout. D’ailleurs, nous exigeons le report de l’élection présidentielle pour permettre à la commission d’enquête parlementaire d’édifier les Sénégalais sur les soupçons de corruption et de conflits d’intérêts révélés. Pour permettre également le rétablissement effectif des candidats spoliés dans leurs droits. Les conditions dans lesquelles notre pays est plongé font que le débat sur le report s’est finalement imposé de lui-même. Pour cette élection en vue, il y’a eu de graves dysfonctionnements à tous les niveaux du processus. Au lieu de s’arrêter et de corriger, certains veulent fermer les yeux et faire comme si rien ne s’était passé. Je suis pour le respect du Sénégal et des Sénégalais d’abord avant le respect du calendrier républicain qui peut conduire à une instabilité au Sénégal. Le processus électoral a connu beaucoup de sabotages. Nous devons alors l’assumer ensemble et faire prendre des mesures adaptées conformément à la Constitution en cas de crise institutionnelle. D’ailleurs, je suis étonné d’apprendre que les membres du Conseil constitutionnel évoquent le privilège de juridiction pour ne pas être entendus par la commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée nationale. Vous savez, l’institution parlementaire n’agit pas en matière pénale. Mais, de par ses procédures, notamment l’article 48 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Cette institution doit aujourd’hui aider le peuple dont elle est l’émanation à être édifié sur les graves accusations formulées dans la gestion des affaires de la République, des affaires publiques. Plus les membres du Conseil constitutionnel se rebiffent, plus ils accentuent la crise institutionnelle qui n’honore pas notre République.
Hier c’était la guerre des communiqués. Après le communiqué du groupe des libéraux, celui de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), il y a eu la réponse du Conseil constitutionnel et ensuite la réplique du groupe parlementaire. Que pensez-vous de tout ça ?
Cette guerre des communiqués, comme vous l’appelez dans l’édition du quotidien « Le Témoin » d’hier, atteste qu’il y a une profonde crise des institutions. Et cette situation interpelle au plus haut niveau la clé de voute des institutions qu’est le président de la République en sa qualité de président du Conseil Supérieur de la Magistrature. Toutefois, l’Assemblée nationale a convoqué les députés pour demain (Ndlr : aujourd’hui mercredi) pour une séance plénière sur la résolution de la commission d’enquête parlementaire sur des faits graves de corruption, de collusion et de conflits d’intérêts qui ont provoqué l’élimination du président Karim Wade et plusieurs autres candidats spoliés à la présidentielle prévue dans 25 jours. Souhaitons que la vérité éclate car la communauté internationale nous observe…
Par Kaccoor bi - Le Temoin
LA LOI, C’EST POUR LES AUTRES !
Pour les autres candidats, la loi reste implacable et leur sera appliquée dans toute sa rigueur. Il leur est recommandé de rester cois. Gare à celui qui se hasarderait à troubler la quiétude des gens.
Pour les autres candidats, la loi reste implacable et leur sera appliquée dans toute sa rigueur. Il leur est recommandé de rester cois. Gare à celui qui se hasarderait à troubler la quiétude des gens.
Allez demander au candidat Gackou qui a vu la police débarquer à son meeting pour mettre fin à son rassemblement avant de revenir comme un enfant pris en faute remettre le matériel en place et déguerpir.
Pendant qu’on lui interdisait virilement son rassemblement, le candidat du pouvoir déroulait son plan à travers des inaugurations d’infrastructures avec une forte mobilisation de ce qui reste de l’armée mexicaine. Des rassemblements fortement médiatisés par celui qui n’a plus aucune pudeur quand il s’agit de faire plaisir à son camp.
Alors que la campagne électorale débute ce weekend, le candidat - Premier ministre a déserté ses bureaux pour faire le tour des foyers religieux avec l’argent et les moyens logistiques de l’Etat. A cette duperie, celui qui joue le rôle de gendarme de l’audiovisuel, au motif qu’aucune disposition n’est prévue pour le cas du candidat en prison et qui leur tire la langue, ferme pudiquement les yeux sur la couverture de la campagne électorale avant l’heure du Premier ministre candidat.
Tant pis si le Chef est hors du pays et si son Premier ministre se pavane comme une rombière pour mieux se faire vendre. Même l’occupation permanente des médias nationaux — et français ! — ne semble pas en mesure de le sortir de l’anonymat au point qu’il se fasse battre au niveau de l’audimat par un membre de Pastef qui a récolté plus de vues que lui. Le pauvre !
Toujours dans le racolage, il ne s’est point préoccupé, ni lui ni son Chef, de la disparition de deux belles plumes. L’une avait connu la consécration depuis 1984 et s’était construite un univers littéraire reconnu par la critique. L’autre est venue sur le tard et a éclaboussé la scène littéraire par ses audaces et son talent.
Les deux illustres écrivains sont partis presque dans l’anonymat et n’ont même pas eu droit au traditionnel tweet du Palais quand la nation perd un de ses valeureux fils. Triste. ! Ces deux belles plumes royalement ignorées, un jeune chanteur a eu tous les honneurs de la République.
Bien entendu, en termes de dividendes électoraux, cette visite rapporte plus que d’aller présenter ses condoléances aux familles éplorée des deux écrivains, fussent-ils talentueux. Le pays de Senghor est décidément tombé bas…
Les Lions sont arrivés à Dakar
Éliminés de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations par la Côte d’Ivoire en huitième de finale, l'équipe nationale du Sénégal est arrivée hier soir à Dakar. Les coéquipiers de Sadio Mané repartent avec un goût amer, surtout après avoir brillamment réalisé un carton plein en phase de poules. Après cette élimination, Moussa Niakhaté, malheureux lors de la séance des tirs au but, se dit déçu d’avoir manqué son pénalty. «Désolé ! Je suis conscient que ce penalty manqué a conduit à notre élimination de cette CAN 23. Ça a brisé le rêve de mes coéquipiers, de ce staff et des millions de supporters de cette équipe nationale. Vous ne méritez pas ça. Ce groupe avait la qualité et l’objectif de rentrer avec la coupe à Dakar. J’en suis conscient et j’en prends la responsabilité. Ça va être dur à avaler pour moi et je sais que je n’oublierai jamais», a posté le défenseur.
Aucun ivoirien tué à Dakar
La rumeur faisant état du décès d'un ressortissant ivoirien dans la capitale sénégalaise, suite au match opposant le Sénégal et la Côte d’Ivoire, est totalement infondée, selon un communiqué du préfet du département de Dakar. D’après le texte, l'autorité chargée de veiller à la sécurité publique informe qu'aucun cas de décès en lien avec cet événement sportif ou de violence visant la communauté ivoirienne n'a été constaté dans le département de Dakar. Mieux, explique le préfet, aucun individu victime de violences n'a été reçu dans les services hospitaliers après le match et aucune déclaration de violence sur des étrangers n'a été enregistrée par les services de police. Pour Chérif Mouhamadou Blondin Ndiaye, le premier Secrétaire de l'Ambassade de la République de Côte d'Ivoire à Dakar a confirmé, à la télévision ivoirienne, qu'après vérification, cette rumeur s'est révélée totalement fausse. Dans le document, le préfet rappelle que les services compétents restent engagés dans leur mission consistant à assurer la sécurité des citoyens sénégalais et des ressortissants étrangers établis au Sénégal.
Le préfet dément la rumeur sur le décès d'un ressortissant ivoirien (bis)
En plus de la réaction du préfet de Dakar, l'Amicale des Élèves Étudiants et Stagiaires Ivoiriens au Sénégal (AMEESIS) renseigne que la visite des émissaires à l'hôpital Fann n'a pas révélé la présence d'un patient ivoirien décédé ou blessé dans le cadre des incidents dont on parle sur les réseaux sociaux. L’amicale informe que l'ambassade de la République de Côte d'Ivoire au Sénégal poursuit ses démarches investigatrices auprès d'autres établissements hospitaliers pour obtenir toute information pertinente. A la suite de cela, un communiqué officiel sera publié. Mais pour le moment, l’AMEESIS lance un appel solennel à tous les élèves, étudiants et stagiaires ivoiriens au Sénégal et à tous les Ivoiriens en général pour qu'ils maintiennent leur sang-froid et qu’ils évitent toute escalade de tensions. L’amicale les appelle également à rejeter toute tentation de représailles et à prioriser leur sécurité en suivant scrupuleusement les directives émises par l'ambassade. Elle exhorte aussi la communauté sénégalaise à se joindre à cette démarche en favorisant un climat de solidarité et de concorde.
Crise aux ICS
Une profonde crise avait éclaté aux Industries Chimiques du Sénégal(ICS), relative aux revendications de hausse des salaires brandies par les délégués syndicaux. C’est ainsi que les travailleurs avaient observé une grève. Un accord a été générale à aller dans ce sens. Hier, un accord a été scellé entre les délégués syndicaux et la direction générale, devant le Gouverneur Oumar Mamadou Baldé. Selon lui, les négociations étaient très serrées et la rupture a été même parfois frôlée, mais une issue a été trouvée. Les revendications des travailleurs portaient sur des augmentations de salaires et des primes de logement. Et l’accord signé porte sur une convention étalée sur 3 ans à partir de janvier 2023. Et pour prendre en charge les incidences financières, les ICS vont débloquer 2,850 milliards de Fcfa sur les 3 ans.
Crises aux ICS (bis)
«Je suis un Directeur général comblé», a laissé entendre Alassane Diallo après avoir apposé sa signature sur le document. Pour lui, une entreprise ne peut survivre que dans la paix. Il ajoute qu’il faut toujours poser des actes équilibrés qui permettent de maintenir la permanence et la survie de l’entreprise. Et l’accord signé, dit-il, entre dans ce cadre car il est équilibré ; il permet de répondre à une demande et en même temps, il ne perturbe pas les équilibres globaux de l’entreprise. Et d’après lui, tout meilleur accord devrait désormais être bâti sur ce modèle. A l’en croire, toutes les parties ont fait des efforts en lâchant du lest, ce qui a permis d’aboutir à cet accord, avec l’aide de tous les médiateurs et en tête le Gouverneur de la région, Oumar Mamadou Baldé.
Des émissaires de l’ex-Pastef chez Bougane
Recalé de la course à la présidentielle, Bougane Guèye Dany est courtisé par les candidats qui doivent compétir aux joutes électorales prévues le 25 février prochain. Une délégation de PASTEF envoyée par Diomaye Faye lui a rendu visite pour le convaincre de rejoindre leur coalition. La délégation est composée de Yassine Fall, vice-présidente de l’ex-PASTEF, El Malick Ndiaye et l’honorable député et mandataire d’Ousmane Sonko, Ayib Daffé. On signale que le leader de Gueum Sa Bopp se prononcera samedi prochain en faveur du candidat qu’il va soutenir. Une assemblée générale est d’ailleurs convoquée à Dakar, réunissant tous les délégués départementaux et communaux de Gueum Sa Bopp à travers le Sénégal.
Khalifa Sall chez Dr Babacar Diop
Le jeu d’alliance est visiblement de mise, après la publication par le Conseil Constitutionnel qui a validé 20 candidatures. Ainsi, sur plus de 200 personnalités sénégalaises ayant exprimé le souhait de présider aux destinées de la nation, seuls 20 seront sur la ligne de départ. Et dans ce jeu d’alliance, c’est comme si tous les chemins menaient vers Dr Babacar Diop Maire de la Ville de Thiès, qui fait partie des candidats recalés. En effet, l’ancien Maire de Dakar Khalifa Sall candidat officiel à la présidentielle lui a rendu visite hier à son domicile sis au quartier Sampathé. « Je t’invite dans une coalition où tu vas jouer les premiers rôles » a confié Khalifa Sall, selon nos sources, qui était donc venu chercher un soutien à sa candidature. Il n’est d’ailleurs pas le seul car Idrissa Seck, Déthié Fall, Thierno Alassane Sall, des messagers de Bassirou Diomaye Faye, Malick Gakou sont déjà passés. Et tout cas, le conseil national des FDS-Les Guelewars a donné ce week-end carte blanche à Dr Babacar Diop, pour choisir le candidat à soutenir. Et le Maire de Thiès a indiqué que ce soutien ira de préférence à un candidat issu de Yewwi Askan Wi, mais que la porte n’était pas aussi fermée pour les autres.
Un déficient mental a failli égorger sa fillette
Il y a eu plus de peur que de mal. A Djidah Thiaroye Kaw, un déficient malade mental répondant du nom de C. F. a failli tuer une de ses filles âgées de trois ans en tentant de l’égorger. N'eût été la promptitude des limiers de Thiaroye, il allait commettre un meurtre. Armé d’un couteau, il a séquestré ses deux enfants dans une chambre. Mais les limiers ont réussi à défoncer la porte de la chambre avant de le maîtriser. Il est conduit à la police de Thiaroye. La fillette qui s’est retrouvée avec des blessures est conduite dans une structure sanitaire pour des soins intensifs. On apprend que l’autre fille du déficient mental qui était aussi dans la chambre est saine et sauve.
Mystère autour des décès de Salamba et Astou Diop
C’est le mystère. On ignore toujours les causes des décès de Salamba et Astou Diop âgées respectivement de 08 et 13 ans, au quartier Santhiaba Thiaroye sur mer. Si d’aucuns avancent la thèse d’une consommation d’un aliment empoisonné, d’autres se veulent prudents. En attendant l’enquête diligentée par la Gendarmerie se poursuit. On signale qu’un troisième membre de la famille est également interné dans une structure sanitaire.
par Mamadou Diop Decroix
EXCELLENCE, MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, VOUS NE POUVEZ VOUS EN LAVER LES MAINS
La paix, la sécurité et la stabilité du pays vous incombaient et vous incomberont jusqu’au jour où vous passerez le témoin à un autre sénégalais choisi démocratiquement par le peuple souverain.
Bés Bi le Jour |
Mamadou Diop Decroix |
Publication 31/01/2024
Monsieur le Président, à l’issue de l’audience que vous avez bien voulu accorder à une délégation des candidats à l’élection présidentielle recalés par le conseil constitutionnel, le ministre porte-parole Yoro Dia, a cru devoir rappeler, en termes explicites, que vous ne pouvez pas vous substituer au Conseil constitutionnel pour rétablir les candidats spoliés dans leurs droits légitimes ni toucher au calendrier républicain. Tout cela est bien clair mais, dans le même temps, cette assertion met davantage en relief vos responsabilités régaliennes auxquelles vous ne pouvez et ne saurez vous soustraire dans un contexte aussi particulier que celui que nous vivons. Cette conviction, je vous l’ai exprimée au mois de mai dernier, à la salle des banquets du palais de la République, insistant sur le fait que la paix, la sécurité et la stabilité du pays vous incombaient et vous incomberont jusqu’au jour où vous passerez le témoin à un autre sénégalais choisi démocratiquement par le peuple souverain.
Votre renonciation volontaire à la compétition pour un troisième mandat en est une preuve palpable. Si vous n’aviez pas eu la force de repousser les pressions de toutes sortes pour garder le cap de votre engagement initial, le pays aurait pu être déjà dans une grande tourmente. En effet dans cette hypothèse, les acteurs politiques n’en seraient pas aujourd’hui à discuter de leurs droits spoliés ou de leurs stratégies d’alliance, mais plutôt ballotés entre les tribunaux pour des procès, les prisons pour visiter des détenus, les hôpitaux pour remonter le moral à des blessés si ce ne sont les cimetières pour enterrer des morts.
Toutefois, de mon point de vue, votre tâche est loin d’être terminée car vous ne pouvez pas non plus laisser derrière vous un pays en proie à la déstabilisation et à l’insécurité et une nation désunie. Or tout cela est hautement envisageable si les nuages qui s’amoncellent sur nos têtes ne sont pas rapidement et fermement dissipés. La question est la suivante : des candidats à l’élection présidentielle se sont sacrifiés pour remplir les conditions fixées par la loi pour prendre part à la compétition mais en ont été injustement empêchés. Parmi eux d’illustres leaders connus dans le pays et hors de nos frontières mais aussi d’autres qui n’en ont pas moins la carrure et l’épaisseur pour estimer pouvoir diriger le Sénégal. Les conditions et les circonstances de leur élimination ont été exposées à la face du monde avec des preuves irréfutables et affligeantes. Cela a incontestablement jeté le discrédit sur les décisions du Conseil constitutionnel et sur la juridiction elle-même. Un tel état de fait ne saurait être regardé comme un fait divers ne méritant aucune attention. Et c’est là, Monsieur le Président de la République, que vous êtes attendu. Même si personnellement, je n’ai pas été impliqué à la conception et à la rédaction de cette fameuse adresse des candidats spoliés qui vous a été communiquée, je l’endosse et l’assume entièrement d’une part en tant que membre du collectif des candidats spoliés et, d’autre part, parce qu’il n’y a pas d’autres recours avant le saut dans l’inconnu.
Il s’agit d’un combat que nous mènerons jusqu’au bout en ce qui nous concerne aux côtés de tous les autres candidats spoliés et des rescapés qui en sont d’accord. La question du report ou du maintien de l’élection présidentielle à date échue ne peut être examinée qu’à l’aune de cette équation. Je suis de ceux qui considèrent que les lois sont faites pour être rigoureusement respectées en tout état de cause notamment la Constitution. Dans le cas d’espèce, respecter la Constitution et les lois, c’est d’abord et avant tout faire droit aux justes et légitimes revendications des candidats illégalement spoliés et qui polarisent des centaines de milliers voire des millions de nos compatriotes qui auraient bien voulu voter pour eux. Si la restitution de leurs droits est possible dans les délais prescrits – certains soutiennent que c’est le cas - qu’à cela ne tienne ! Dans le cas contraire, il vous revient de créer les conditions du respect de ces droits dès lors que les défaillances ne sont nullement imputables aux candidats concernés mais plutôt à une institution de l’État.
Monsieur le Président de la République, notre peuple aussi sait qu’il est à la croisée des chemins. Partout, les uns et les autres évoquent la présente situation. Il n’y a ici que des intelligences, des hommes et femmes courageux qui se battent à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, bravant la mort dans les déserts et les océans pour gagner en dignité. Il sait que cette affaire des candidatures invalidées n’est pas une affaire exclusive des acteurs politiques mais une affaire de chaque citoyen. Vous devez donc donner aux citoyens l’opportunité de faire le choix â travers une élection inclusive, de la personne en qui ils placent leur confiance. S’il est vrai que les acteurs politiques sont souvent accusés de tous les péchés d’Israël, il n’en demeure pas moins vrai qu’ils savent faire preuve de lucidité lorsque les circonstances l’exigent. Comme vous le savez, lorsqu’en 2019, une vingtaine de candidats sur les 25 postulants avait été invalidée mais que les concernés n’avaient pas, à l’époque, la possibilité de documenter le caractère illégal ou légal de leur invalidation, ils n’ont pas rejeté les quatre candidats de l’opposition qui avaient été sélectionnés. Au contraire ils sont allés les soutenir en y mettant leurs moyens intellectuels, matériels, financiers et logistiques. Ceci est l’expression d’un esprit républicain. Mais aujourd’hui que les recalés ont pu prouver à la face du monde, avec des faits irréfutables, qu’ils sont dans leur bon droit, l’État doit le leur reconnaître et corriger ce qui doit l’être..
Toutefois, Monsieur le Président de la République, si l’impossibilité objective de tenir une élection inclusive à date échue devait être actée, elle serait une condition nécessaire certes mais non suffisante pour une élection normale inclusive. Encore faudrait-il que tout cela débouche sur un nouveau contexte permettant une nette amélioration du climat politique sur des bases largement consensuelles et qui rassurent.
Vive le Sénégal libre dans une Afrique libre et unie !