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10 juin 2025
SIGNATURE IMMINENTE D'UN PACTE NATIONAL DE BONNE GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE
La société civile organise demain une cérémonie de signature d'importance : un Pacte pour une démocratie apaisée. Plusieurs candidats à la présidentielle ont déjà promis d'y souscrire. Un signal fort en faveur de réformes institutionnelles consensuelles
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 29/01/2024
Un événement majeur aura lieu demain à Dakar avec la signature solennelle d'un Pacte national pour une bonne gouvernance démocratique. Cette cérémonie qui se déroulera à L'Harmattan à partir de 16h réunira la Coalition de la société civile pour l'application des conclusions des Assises Nationales et des recommandations de la CNRI ainsi que plusieurs candidats déclarés à l'élection présidentielle de février prochain.
L'objectif de ce Pacte est d'engager formellement les candidats sur des enjeux cruciaux liés à la construction d'un Etat de droit, à la sauvegarde des institutions et au renforcement de la cohésion sociale. Ces thématiques correspondent directement aux conclusions majeures issues des Assises Nationales de 2008 ainsi que des recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions mises en place en 2013.
Lors d'une session publique organisée le 25 janvier dernier par la Coalition de la société civile, huit candidats avaient d'ores et déjà manifesté leur volonté de signer ce Pacte. Il s'agit, dans l'ordre alphabétique, de Mamadou Lamine Diallo, Cheikh Tidiane Dieye, Mahammed Boun Abdallah Dionne, Bassirou Diomaye Faye, Serigne Mboup, Khalifa Ababacar Sall, Thierno Alassane Sall et Rose Wardini. Ces personnalités politiques se sont déclarées "convaincues de l'actualité et de la pertinence" des conclusions des Assises Nationales et de la CNRI, qu'elles entendent placer au cœur des débats de la campagne à venir.
Hier, le candidat Boubacar Camara a également fait part de son intention de parapher ce Pacte de bonne gouvernance démocratique. La Coalition de la société civile invite par ailleurs tous les autres prétendants à la magistrature suprême qui souhaiteraient s'engager sur ces enjeux à se présenter demain dès 15h30 à L'Harmattan. Cet événement, qui devrait réunir représentants de la société civile, personnalités politiques et médias, pourrait marquer un tournant dans le débat public en amont du scrutin présidentiel.
CAN 2023, GRÂCE À SON GARDIEN, LA RDC ÉLIMINE L’ÉGYPTE
La RD Congo frappe un coup retentissant ! Les Léopards se sont qualifiés pour les quarts de finale de la CAN 2023 après avoir éliminé l’Egypte, spécialiste de l’exercice, au terme d’une interminable séance de tirs au but.
La RD Congo frappe un coup retentissant ! Les Léopards se sont qualifiés pour les quarts de finale de la CAN 2023 après avoir éliminé l’Egypte, spécialiste de l’exercice, au terme d’une interminable séance de tirs au but (1-1, 8-7 tab) ce dimanche à San Pedro en 8es de finale. Le gardien Lionel Mpasi a transformé la tentative victorieuse. Blessé et actuellement en soins à Liverpool, Mohamed Salah, qui n’était pas espéré avant les demi-finales au mieux, voit donc à nouveau son rêve de titre continental s’envoler… Les Congolais affronteront eux la Guinée en quarts de finale !
Pas de round d’observation dans cette quatrième affiche des huitièmes de finale. En effet sur une contre-attaque après seulement deux minutes de jeu, Meschack Elia déposait à la course son poursuivant égyptien à droite avant une frappe au-dessus de la barre, malgré une possibilité de passe en retrait (3e). Ahmed Hegazy, à la retombée d’un centre de Marwan Attia depuis la droite, lui répondait par une reprise de la tête juste au-dessus de la transversale (8e). Les Pharaons insistaient deux minutes plus tard sur la droite et forçaient Charles Pickel à un dégagement en corner (10e).
La bévue égyptienne
La RDC multipliait elle aussi les situations offensives, notamment par Theo Bongonda, dont la reprise fuyait le cadre suite à un coup franc tiré à gauche (21e), et par Yoane Wissa qui était stoppé dans sa course à droite par un beau tacle d’Hamdi Fathi (24e). Elle en était récompensée après la demi-heure de jeu, en profitant d’une erreur d’amateur de la défense égyptienne. Alors que les septuples champions d’Afrique réclamaient une touche, cette dernière était rapidement jouée par les Léopards pour l’ouverture du score dans la foulée. Le centre contré de Wissa parvenait à Elia qui poussait de la tête dans le but vide (0-1, 37e).
Merci la VAR
Les Égyptiens ne laissaient néanmoins pas le doute s’installer. En effet, ils égalisaient neuf minutes plus tard sur un penalty concédé par Dylan Batubinsika, qui avait en l’occurrence laissé trainer son bras sur le visage d’Hegazy dans un duel aérien, et confirmé par la VAR. Sentence dont se chargeait sans trembler Mostafa Mohamed (45e+1).
Cela n’empêchait pas la RDC de repartir aussitôt à l’abordage. Au retour de la pause, Cédric Bakambu surgissait ainsi au premier poteau pour couper un centre d’Elia. Malheureusement pour l’attaquant de Galatasaray, le ballon passait à côté du montant (53e). Deux minutes plus tard, c’est son capitaine Chancel Mbemba qui reprenait au-dessus un corner botté du coin gauche (55e). L’Egypte ripostait par la première plus grosse occasion du second acte : un tir à bout portant au premier poteau, suite à une belle combinaison à droite, mais repoussé par Lionel Mpasi (61e). S’ensuivait une frappe lointaine d’Attia captée en deux temps par le portier de Rodez (64e). À cinq minutes du temps réglementaire, Mahmoud Hamada passait proche de donner l’avantage aux Pharaons, en loupant sa reprise seul au second poteau à la suite d’un centre de la droite (85e).
Mpasi qualifie la RDC
Incapables de se départager, les deux équipes partaient en prolongations. Les choses se compliquaient alors pour les Egyptiens. Entré en jeu à la mi-temps, Mohamed Hamdy écopait en effet d’un second carton jaune synonyme d’expulsion, et laissaient ses coéquipiers à 10 pour le reste de la rencontre (97e). La RDC manquait de porter le coup de grâce sur un centre de la gauche fuyant Simon Banza au second poteau, alors que Gabasky avait ratait sa sortie (106e). À l’arrivée la RDC s’impose 6-7 au bout d’une séance irrespirable de tirs aux buts. Après un deuxième raté égyptien signé Gabasky, le gardien Lionel Mpasi transforme son tir et délivre les Léopards. Ces derniers affronteront la Guinée en quarts de finale.
SONKO ADOUBE BASSIROU DIOMAYE FAYE
Exclu de la course à la présidence, l'opposant encourage le vote pour son secrétaire général. Celui-ci défendra les couleurs du parti Pastef dissous devant les 19 autres candidats engagés
L'opposant Ousmane Sonko, exclu plus tôt ce mois-ci de l'élection présidentielle sénégalaise prévue le mois prochain, a apporté son soutien à son adjoint Bassirou Faye pour le remplacer. Sonko, jusqu'alors vu comme le principal adversaire du candidat soutenu par le président sortant Macky Sall, le Premier ministre Amadou Ba, a exprimé son choix pour Faye dans un discours enregistré diffusé sur sa page Facebook officielle.
Sonko avait été détenu en juillet dernier et accusé de complot, association de malfaiteurs et vol, entre autres crimes. "Si la candidature de Bassirou Faye était approuvée, c'est notre choix", a-t-il déclaré dans l'enregistrement réalisé avant la publication le 20 janvier de la liste officielle des candidats par le Conseil constitutionnel, qui incluait effectivement Faye.
Secrétaire général du parti dissous Pastef de Sonko, Faye affrontera 19 autres candidats dont le Premier ministre Ba, l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall et l'ancien dauphin Idrissa Seck, lors du scrutin du 25 février. Lui-même détenu depuis avril, Faye pourra compter sur la popularité grandissante d'Ousmane Sonko chez les jeunes Sénégalais. Âgé de 43 ans, l'ancien inspecteur des impôts fait face à des poursuites après avoir critiqué un magistrat dans une affaire de diffamation impliquant Sonko et un ministre du Tourisme. Sonko avait par la suite été condamné pour diffamation, le privant de course à l'élection présidentielle.
LES MAGISTRATS DÉNONCENT LES ATTAQUES CONTRE L'INDÉPENDANCE DE LA JUSTICE
Selon l'UMS, "aucune commission parlementaire n'a compétence pour entendre un magistrat, surtout pour des faits susceptibles de recevoir une qualification pénale, de la compétence exclusive des juridictions répressives"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 28/01/2024
L'Union des Magistrats Sénégalais (UMS) dénonce vigoureusement les attaques d'un parti politique envers deux membres du Conseil Constitutionnel.
Suite à la décision du Conseil Constitutionnel établissant la liste des candidats à l'élection présidentielle du 25 février 2024, un groupe parlementaire a publiquement accusé deux éminents membres de cette institution de corruption et de conflit d'intérêt. Sous ce prétexte, l'Assemblée Nationale a été convoquée pour mettre en place une commission parlementaire destinée à les entendre.
Cependant, selon l'UMS, "aucune commission parlementaire n'a compétence pour entendre un magistrat, surtout pour des faits susceptibles de recevoir une qualification pénale, de la compétence exclusive des juridictions répressives". Le syndicat rappelle que "le Conseil Supérieur de la Magistrature est l'organe disciplinaire des magistrats" et que "sauf cas de flagrant délit, les membres du Conseil Constitutionnel ne peuvent être poursuivis qu'avec l'autorisation du Conseil".
Ces attaques seraient donc "attentatoires au principe de la séparation des pouvoirs et constitutives d'un précédent dangereux pour l'indépendance de la Justice", selon les termes du communiqué. L'UMS "condamne vigoureusement une telle démarche" et apporte son "soutien indéfectible aux collègues concernés".
Le syndicat appelle les magistrats à faire bloc pour défendre leurs collègues, et rappelle aux acteurs politiques "la nécessité irréductible de respecter les institutions de la République". Une mise en garde claire alors que les tensions sont vives à l'approche du scrutin présidentiel.
L'IMPOSTURE DÉMOCRATIQUE FRANÇAISE EN AFRIQUE
Dès la colonisation, la France a imposé sa conception biaisée de la démocratie en Afrique. Fanny Pigeaud et Ndongo Samba Sylla détricotent méthodiquement ces fils historiques, de l'éviction des rois africains aux contestations électorales contemporaines
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 28/01/2024
Dans leur dernier ouvrage intitulé "De la démocratie en Françafrique", paru récemment aux éditions La Découverte, Fanny Pigeaud et Ndongo Samba Sylla s'intéressent à un sujet essentiel pourtant peu étudié : l'instrumentalisation du processus démocratique dans les anciennes colonies françaises d'Afrique. Selon le site d'information XXL Afrique, qui a récemment interrogé l'un des co-auteurs, les deux auteurs s'attachent à déconstruire la notion même de démocratie et à documenter son détournement dans le contexte colonial et post-colonial.
Habitués à travailler ensemble sur les questions liées à la Françafrique, Fanny Pigeaud, journaliste française collaborant régulièrement avec XXL Afrique, et Ndongo Samba Sylla, économiste sénégalais, avaient déjà co-écrit en 2018 un ouvrage sur le rôle du franc CFA dans la domination de la France sur l'Afrique. Avec leur nouvelle publication, ils s'intéressent cette fois à un aspect moins étudié des relations entre la France et ses anciennes colonies : le processus électoral et la démocratie de façade qui a longtemps prévalu.
Adoptant une démarche d'histoire contradictoire, les auteurs replacent au cœur de leur analyse l'héritage du colonialisme français. Ils reviennent sur l'instrumentalisation des élections dès la fin du XVIIIe siècle dans les colonies américaines et africaines, puis durant la période de la colonisation de la fin du XIXe siècle. Ils démontrent comment la France a imposé son modèle de gouvernance excluant et frauduleux, avant de s'attarder sur les indépendances de la décennie 1960, pendant laquelle elle a placé des dirigeants complaisants.
Pigeaud et Sylla analysent ensuite les décennies suivantes jusqu'à la période actuelle, documentant les multiples ingérences françaises dans les processus électoraux pour défendre ses intérêts. Ils déconstruisent également certains mythes comme celui du discours de La Baule de François Mitterrand. À travers de nombreux exemples historiques détaillés, dont celui de la Côte d'Ivoire en 2011, ils permettent de mieux comprendre les racines de la crise démocratique que traverse aujourd'hui une partie du continent.
Grâce à cet ouvrage riche en données historiques, les deux auteurs apportent un éclairage original et éclairant sur les ressorts profonds de la Françafrique et de sa conception biaisée de la démocratie. Leur démarche de contre-histoire replace au cœur du débat les héritages du passé colonial encore trop souvent invisibilisés.
LA CEDEAO DÉMENT LE RETRAIT DU BURKINA, DU MALI ET DU NIGER
L'organistion affirme n'avoir toujours pas reçu de notification officielle directe des trois États membres concernant leur intention de sortir de la Communauté
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 28/01/2024
La Commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a pris note d'une déclaration télévisée diffusée sur les chaînes nationales du Mali et du Niger annonçant la décision du Burkina Faso, du Mali et du Niger de se retirer de la CEDEAO.
Cependant, la Commission de la CEDEAO affirme n'avoir toujours pas reçu de notification officielle directe des trois États membres concernant leur intention de se retirer de la Communauté. Selon ses propos, "la CEDEAO reste saisie de l'évolution de la situation et fera de nouvelles déclarations au fur et à mesure que les événements se développeront".
Sur instruction de l'Autorité des chefs d'État et de gouvernement, la Commission de la CEDEAO indique travailler "assidûment avec ces pays pour le rétablissement de l'ordre constitutionnel". Le Burkina Faso, le Niger et le Mali demeurent "des membres importants de la Communauté" et l'Autorité "entend continuer à trouver une solution négociée à l'impasse politique", cite-t-elle.
Ces déclarations laissent entendre que la CEDEAO ne confirme pas pour le moment l'intention des trois pays de se retirer de l'organisation ouest-africaine. La Commission dit attendre une notification officielle directe de leur part avant de se prononcer sur le sujet.
LE SÉNÉGAL A DES ARGUMENTS À FAIRE VALOIR
Aliou Cissé a fait face à la presse, ce dimanche, pour s'exprimer sur le choc des huitièmes de finale de la Coupe d'Afrique des Nations 2023, face à la Côte d'Ivoire.
iGFM (Yamoussoukro) Aliou Cissé a fait face à la presse, ce dimanche, pour s'exprimer sur le choc des huitièmes de finale de la Coupe d'Afrique des Nations 2023, face à la Côte d'Ivoire.
"L'équipe se porte bien, ça s'est vu sur les trois derniers matchs où on a fait un bon parcours, un parcours satisfaisant. Les blessés reviennent, on fera le point pour savoir qui est apte et qui ne l'est pas. Mais dans l'ensemble, le travail s'est bien passé.
Je crois que les chiffres sont là, mais je n'ai pas la possibilité de les changer. Nous sommes dans le présent, le passé est le passé. Certes on a fait un bon début, mais demain ça n'aura pas d'importance. Le match sera très difficile, mais comme je le dis, gagner nous donne la possibilité de continuer, perdre nous oblige à rentrer à la maison."
"On leur avait confié quelque chose en 92 chez nous. Qu'ils sachent qu'ils vont nous la rendre demain"
"Aujourd'hui, c'est un match différent, on a envie de faire le maximum pour passer le prochain tour. Certes, la Côte d'Ivoire a perdu ses deux derniers matchs mais ce sera différent demain. C'est à nous de nous concentrer sur nous-mêmes. Nous avons des arguments à faire valoir, mais nous avons les moyens de défendre notre trophée. C'est une nouvelle compétition qui commence, il faut oublier le premier tour. On ne sous-estime pas la Côte d'Ivoire malgré leurs deux dernières défaites. Mais on leur avait confié quelque chose en 92 chez nous (La Côte d'Ivoire avait remporté la CAN 92 à Dakar), qu'ils sachent qu'ils vont nous la rendre demain et ils le savent."
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HERVÉ RENARD, LA CONFIDENCE DU COACH IVOIRIEN FAÉ
Avant d'aborder son huitième de finale contre le Sénégal, le sélectionneur intérimaire de la Côte d'Ivoire, Émerse Faé, s'est exprimé, ce dimanche en conférence de presse, sur l'affaire Hervé Renard.
Avant d'aborder son huitième de finale contre le Sénégal, le sélectionneur intérimaire de la Côte d'Ivoire, Émerse Faé, s'est exprimé, ce dimanche en conférence de presse, sur l'affaire Hervé Renard, qui a dominé l'actualité de la CAN, ces derniers jours.
LE MALI, LE NIGER ET LE BURKINA FASO QUITTENT LA CEDEAO
En annonçant leur retrait immédiat de la CEDEAO, les régimes militaires des trois principaux pays du G5 Sahel marquent clairement leur défiance envers l'organisation et son approche sur les transitions politiques
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, trois pays dirigés par des régimes militaires, ont annoncé dimanche qu’ils quittaient la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avec effet immédiat. L’annonce a été faite via un communiqué lu à la télévision nigérienne.
Les régimes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont décidé de retirer leur pays, avec effet immédiat, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), organisation sous-régionale de 15 membres, ont-ils annoncé dimanche 28 janvier dans un communiqué conjoint.
Les dirigeants respectifs des trois États sahéliens, « prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest », dit le communiqué lu sur les médias d’État de ces pays.
Les trois pays, confrontés à des problématiques similaires d’insécurité, de jihadisme et de pauvreté, ont des relations tendues avec la Cédéao depuis que des militaires y ont pris le pouvoir par la force, en 2020 au Mali, en 2022 au Burkina Faso et en 2023 au Niger.
La Cédéao essaie d’endiguer les coups de force et de pousser au retour le plus vite possible des civils au pouvoir. Elle a pris de lourdes sanctions contre le Mali et le Niger et est allée jusqu’à menacer de recourir à la force dans ce dernier pays. Elle a suspendu les trois pays de ses organes.
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LA CEDEAO, SON INEFFICACITÉ, SON INCAPACITÉ ET SES ERREMENTS
L’AES va-t-elle désagréger la CEDEAO ? Que restera-t-il de l’ensemble sans le trio de l’AES ? L’Organisation s’occupe-t-elle de vraies questions ? Comment construire une vraie intégration ? - L’analyse de Penda Mbow
Dans la suite de l’entrevue avec Penda Mbow, invitée d'AfricaGlobe Tv et observatrice de la vie politique, expose les tares de la CEDEAO qui risquent l’implosion puisque certains de ses membres importants, poussés à bout, s'apprêtent à la quitter pour un nouvel Ensemble, l’Alliance des États du Sahel (AES).
Les crises politiques consécutives aux coups d’État dans les pays comme le Mali, le Burkina, la Guinée et le Niger ont mis à nu l’incapacité de la CEDEAO à résoudre les problèmes de la Communauté.
Ses errements dans le cadre de ces crises risquent de la conduire tout de go vers le précipice avec l’avènement de l’AES, l’Alliance des États du Sahel composée du Mali du Niger et du Burkina Faso qui se veut une alliance politique, stratégique affranchie de la tutelle occidentale et surtout de la France.
L’Alliance est dans une réflexion avancée de lancement d’une monnaie commune. Appuyée par la Russie, la Chine et autres partenaires, les États membres ont décidé de prendre en main leur propre sécurité, notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, et de toute évidence, ils semblent désormais mieux réussir par eux-mêmes que pendant les dix ans de présence de troupes étrangères dont l’inefficacité s’est révélée monumentale.
La dénonciation de certains accords avec les puissances occidentales, la France en particulier, a été actée parce que très en défaveur de ces pays. Mais l’organisation supranationale aura elle-même provoque son implosion.
En sus, la CEDEAO a laissé perdurer des excès dans certains pays quand il fallait agir pour arrêter une gestion clanique du pouvoir.
L'Organisation se focalise beaucoup trop souvent sur les questions politiques en détriment de questions fondamentales comme l’éducation, l’intégration des peuples, l'influence de la cour régionale de justice n’est pas forcément indépendante des chefs d’État, et cela, n'arrange rien.
D'ailleurs, l'organisation apparaît comme une niche de recasement politique entre copains et coquins au détriment des vraies compétences censées résoudre les problème politiques dans l’intérêt de tous les peuples de ses États membres. Les détails avec le Pr Penda MBOW, l'invitée d'AfricaGlobe Tv.