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10 juin 2025
L’EMPIRE KALADIO MENACÉ DE BANQUEROUTE
Kaladio ne devrait pas être fier de son héritage. Son empire Fortune Capital et ses nombreuses sociétés dont Srt, Atra, Coffia etc. sont menacées à cause d’une guerre larvée entre son épouse et son frère sur fond de détournements de fonds
Abdoulaye Elimane Dia dit Kaladio doit se remuer dans sa tombe. Le défunt milliardaire qui a fondé avec talent et abnégation un grand empire dénommé «Fortune Capital», risque de voir son héritage s’écrouler comme château de sable, à cause de certains administrateurs formés en clans autour du frère du défunt ou en faveur de la veuve. Mamadou E Dia et Ndiérébi Sakho pourraient solder leurs comptes en justice, puisque la Dic a déjà entamé des auditions sur de graves accusations de détournements.
Kaladio ne devrait pas être fier de son héritage. Son empire Fortune Capital et ses nombreuses sociétés dont Srt, Atra, Coffia etc. sont menacées à cause d’une guerre larvée entre son épouse et son frère sur fond de détournements de fonds. Tout risque de s’écrouler. Le premier pan à avoir cédé, ce sont les supermarchés Ely Dia drivés par Omar Seck. Les trois ont fait faillite sur fond d’accusations contre le Dg et un autre chauffeur de la boite. Mais on ne sait par quelle opération du saint esprit un arrangement fut trouvé entre Seck et Dia pour signer l’arrêt de mort des grandes surfaces qui faisaient pourtant la fierté de Kaladio, sans que les mis en cause ne soient incriminés. C’est ce que le duo a fait pour faire face à la veuve qui avait donné mandat à Mamadou Dia de la représenter ainsi que ses filles au conseil d’administration. Aujourd’hui, le torchon brûle entre eux. La veuve ayant noté des manœuvres frauduleuses et des agissements peu orthodoxes, a retiré son mandat. Un retrait qui n’a pas empêché Mamadou Dia d’agir et d’évincer même le Pca de fortune Hamadi Moussa Dia, actionnaire à 50% de l’entreprise. Lequel également entend saisir la justice d’une plainte. On parle également de 900 millions reçus de manière opaque et d’autres actes de gestion imputés à Dia frère par le clan de l’épouse, formé d’anciens collaborateurs de feu Abdoulaye Elimane Dia qui dirigent les succursales les plus en vue : Atra, et Srt .
A cela s’ajoute un audit commandité par Mamadou Dia. Lequel a révélé l’existence d’un trou de plusieurs millions imputables aux anciens collaborateurs de Kaladio. L’As a appris que deux Dg vont être entendus par la Dic aujourd’hui sur cet audit dont ils disent n’avoir eu écho que lorsqu’ils ont reçu la convocation. Une attitude qui jure d’avec le principe qui régit les audits du reste. Mais en réalité, cela cache une guerre larvée que se livrent les deux parties pour le contrôle de cet empire craquelé avec une dette de plusieurs milliards contractés par Cofia Immo auprès de la Bimao, sans compter les difficultés pour rembourser des dettes à des clients déflatés. Ainsi donc, une plainte pour faux, usage de faux en écriture et escroquerie a été déposée contre Mamadou Dia dont on dit qu’il n’a pas les épaules larges pour porter l’héritage que son frère, tel un colosse, a mis en place. On apprend également que le bâtonnier a été saisi pour situer la responsabilité de l’avocat de la famille qui aurait pris le parti de Mamadou Dia et de son équipe.
A KAOLACK, DES PERSONNES DU TROISIEME AGE S’ENGAGENT A ŒUVRER POUR LE DEVELOPPEMENT DE LEUR TERROIR
Le groupement des notables du troisième âge de Dialègne ouest (RNDO), un quartier de la commune de Kaolack, s’est engagé à œuvrer pour le développement de leur terroir en assurant un meilleur cadre de vie aux populations locales
Le groupement des notables du troisième âge de Dialègne ouest (RNDO), un quartier de la commune de Kaolack, s’est engagé à œuvrer pour le développement de leur terroir en assurant un meilleur cadre de vie aux populations locales, a-t-on appris de Mame Aymérou Ndiaye, un des membres dudit groupement.
“Nous allons poursuivre la réflexion dans le sens de pouvoir mener des activités dans les domaines de la santé, de l’environnement et de l’assainissement, particulièrement pour le nettoiement et le reboisement de notre quartier et bien d’autres activités pour le bien-être des populations locales et celles de toute la commune de Kaolack”, a déclaré M. Ndiaye.
Il s’exprimait dimanche lors de la célébration du dixième anniversaire du Groupement des notables du troisième âge de Dialègne ouest (RNDO), un événement suivi de séances de consultations médicales gratuites, de lecture du Saint Coran, ou encore de causerie sur la gériatrie.
D’autres associations de jeunes du quartier sont impliquées dans cette réflexion. Nous voulons les inciter à s’imprégner des activités du RNDO, a ajouté M. Ndiaye par ailleurs délégué régional à la Société nationale de l’électricité (SENELEC) et parrain de cet événement
Concernant le poste de santé de Dialègne, le notable a souligné que l’infrastructure sanitaire, »en cours de réhabilitation, ne fonctionne que de jour », estimant que “ce n’est pas une bonne chose, surtout pour la sécurité des personnes”.
“Depuis cinq ans, il n’y a pas de consultation encore moins de visite de nuit. Nous allons voir avec les autorités comment résoudre ce problème afin qu’il soit opérationnel”, a assuré M. Ndiaye. qui promet de voir comment apporter le soutien nécessaire à ce poste de santé, dans le cadre de la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE), au grand bonheur des populations.
PLUS DE 500 ANIMAUX VACCINES CONTRE CERTAINES MALADIES ANIMALES A SEDHIOU
Plus de 500 animaux ont été vaccinés lors de la première journée de vaccination du cheptel, initiée par le service régional de l’élevage de Sédhiou, en collaboration avec les organisations d’éleveurs locaux
Sédhiou, 29 jan (APS) – Plus de 500 animaux ont été vaccinés lors de la première journée de vaccination du cheptel, initiée par le service régional de l’élevage de Sédhiou, en collaboration avec les organisations d’éleveurs locaux, a constaté l’APS.
‘’Plus de cinq cent animaux notamment, les petits ruminants, les bovins, les caprins, les porcs, les ânes, la volaille, entre autres, ont bénéficié de consultations, de traitements et de vaccinations contre certaines maladies animales », a dit Dr Mamadou Sylla, chef du service régional de l’élevage.
Il intervenait lors de la journée portes ouvertes de vaccination du cheptel organisée au service régional d’élevage de Sédhiou. Des techniciens et auxiliaires de la santé animale ont pris part à cette journée.
Dr Sylla a fait savoir qu’’un animal non vacciné représente un risque pour lui-même, pour les autres animaux non protégés, mais aussi pour l’homme à qui il peut transmettre certaines maladies communes’’.
‘’Les soins réalisés pour la prévention et la maîtrise de la santé animale sont les déparasitages systématiques, l’administration de vitamines, la vaccination contre la peste bovine et la diarrhée des petits ruminants, ainsi des porcs ou encore le traitement des plaies d’animaux’’, a-t-il précisé.
Le service régional d’élevage a jugé nécessaire d’initier à Sédhiou, une journée de vaccination, de traitement, et de consultation du cheptel, parallèlement à la journée nationale de l’élevage organisée à Kaolack, ce week-end, a-t-il rappelé.
Amadou Sow, le président des éleveurs de la région de Sédhiou a salué l’initiative et remercié les organisateurs de cette journée, plaidant pour la »pérennisation de pareilles actions au profit des éleveurs et du cheptel’’.
‘’Ces activités de vaccination contribuent à limiter la propagation de maladies contagieuses au sein des populations animales et participent à leur éradication’’, a-t-il ajouté.
Il a appelé à réitérer cette initiative et à venir en aide aux éleveurs qui peinent à joindre les deux bouts dans leur travail au quotidien.
LES FEMMES DE BAKEL PLANCHENT SUR LA DEMOCRATIE, LA BONNE GOUVERNANCE ET L’EQUITE SOCIALE
Des femmes membres de la société civile et de partis politiques du département de Bakel ont participé, dimanche, à une conférence publique sur la démocratie, la bonne gouvernance et l’équité sociale en perspective de la présidentielle du 25 février.e
Bakel, 29 jan (APS) – Des femmes membres de la société civile et de partis politiques du département de Bakel ont participé, dimanche, à une conférence publique sur la démocratie, la bonne gouvernance et l’équité sociale en perspective de l’élection présidentielle du 25 février.
La rencontre avait pour thème : « Election présidentielle de 2024 : les femmes sénégalaises s’engagent pour une démocratie inclusive, forte et apaisée, la bonne gouvernance et l’équité sociale ».
Elle était organisée par le Conseil sénégalais des femmes (COSEF).
»On vient chez nos sœurs qui sont dans ses localités lointaines pour partager avec eux les décisions du Cosef au niveau national et les préparer en vue des présidentielles de février 2024″, a expliqué Aby Coly, coordinatrice des antennes du COSEF à Dakar.
Le COSEF s’intéresse aux programmes des candidats à l’approche des joutes électorales.
« Au niveau national, on a un projet qui est d’inviter tous les candidats (…) et leur demander qu’est-ce qu’ils ont prévu pour les femmes dans leurs programmes », a indiqué Aby Coly, annonçant la mise en place d’un « livre d’or » pour recueillir les déclarations des candidats.
Dieynaba Diallo, présidente de la Fédération des associations féminines de Bakel, a salué la tenue de cette conférence publique.
« On a beaucoup de préoccupations au niveau de Bakel (…) on ne peut pas parler de développement sans la femme (…) on compte jouer notre rôle pleinement lors de l’élection présidentielle, a t-elle dit.
LE MATCH SENEGAL-COTE D’IVOIRE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI.
Les publications de ce lundi 29 janvier commentent l’affiche opposant le Sénégal à la Côte d’ivoire, ce lundi à Yamoussoukro, au Stade Charles Konan Banny en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).
Dakar, 29 jan (APS) – L’affiche opposant le Sénégal à la Côte d’ivoire, ce lundi à Yamoussoukro, au Stade Charles Konan Banny en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) est largement abordée par les quotidiens reçus à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
»Des Lions à l’assaut d’Eléphants blessés’’, affiche à sa Une Source A qui souligne qu’après »un parcours sans faute lors des phases de groupe les Lions commencent une toute nouvelle compétition’’.
‘’Dans une affiche qui sera très disputée, ils sont en mission pour défendre leur titre de champion en titre face à des Eléphants blessés. Lions et Eléphants s’affrontent pour la 3 e fois dans l’histoire de la CAN. Le duel aura lieu ce soir à partir de 20 heures au stade Charles Konan Banny’’, écrit le journal.
Selon Les Echos, le match Sénégal-Côte d’Ivoire »se présente comme l’une des plus belles affiches » de ces huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Nations.
‘’Tenant du titre, le Sénégal affronte la Cote d’Ivoire pays hôte de cette CAN. Un match entre deux équipes qui étaient favorites pour le titre avant le début du tournoi’’, note le journal qui titre : ‘’Duel épique entre Eléphants et Lions pour une place en ¼ de finale’’.
Sud Quotidien signale que »la mission des Lions s’annonce difficile face au pays hôte ressuscité et plus que jamais revigoré après avoir frôlé l’élimination en phase de poule’’. Le journal affiche à la Une ‘’Les Eléphants défient les Lions’’.
‘’C’est un match très difficile qui nous attend’’, rapporte à sa une Vox Populi citant des propos du sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal, Aliou Cissé.
‘’On connait l’environnement et l’hostilité qu’il y aura autour de ce match (…) mais ça n’a plus rien à voir avec le passé. Ce qui s’est passé en 1992 ou en 2014 est derrière nous’’, ajoute Cissé.
EnQuête aussi annonce »un match difficile’’. Selon le journal, ‘’l’affiche Sénégal-Côte d’Ivoire, est le grand choc » de ces huitièmes de finale de cette CAN.
‘’Un autre derby ouest-africain entre les Lions et les Eléphants qui doivent se disputer la suprématie de la savane ce soir à 20 heures. Si le Sénégal part favori dans cette rencontre tant attendue, attention tout de même à la Cote d’Ivoire, cette miraculée qui aura quasiment tout le stade de Yamoussoukro en soutien’’, souligne la publication.
»Les Lions dans un guet-apens’’, craint L’Observateur. WalfQuotidien parle de ‘’poudrière à Yamoussoukro’’.
Selon Le Soleil, les Lions »sont prêts à vaincre ». »Il faudra vaincre le signe indien ivoirien’’, selon Bes Bi qui affiche à la Une »Doser le café’’.
Un homme égorgé à Thiès
Le marché Nguélaw de Taakhi kaw, en face de l’école élémentaire Moundiaye Thiaw, a été le théâtre ce week-end d’un drame qui se passe encore de commentaires. Le vigile Assane Diop, âgé de 65 ans, a été retrouvé tôt le matin du samedi, baignant dans une mare de sang. Les faits macabres se seraient déroulés dans la nuit du vendredi au samedi et l’état du corps renseigne qu’il aurait reçu plusieurs coups de couteau, avant d’être atrocement égorgé. La victime est l’oncle de Birame Soulèye Diop, maire de la commune de Thiès-Nord. Les voisins ont dénoncé une insécurité grandissante au niveau de ce marché mal éclairé où les agressions font légion. D’ailleurs, notre source indique qu’Assane Diop est le troisième vigile à être agressé sur ces lieux. Il a été inhumé dans la soirée du samedi et la cérémonie religieuse a eu lieu hier, non loin du marché où se trouve le domicile familial.
L'Unsas outille ses militants du secteur portuaire
Sortie majoritaire lors des élections de représentativité syndicale tenues en décembre 2023 dans le secteur portuaire, l'Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) a tenu une table ronde, samedi, avec les travailleurs du secteur. Cette rencontre vise à prendre en charge les revendications des travailleurs. Ainsi, l’Unsas travaille à mettre en place des structures de coordination en vue de coordonner l'ensemble des activités au sein de ce secteur professionnel. Le syndicat attend, au sortir des travaux, que les travailleurs puissent disposer de l'ensemble des informations sur les instruments de gouvernance en matière de passation de marchés publics, de contrat de concession, de partenariats public-privé et également de contrat d'affermage. Il s'agit, selon le chef du département dialogue social de l'Unsas, Pape Birima Diallo, d’outiller les travailleurs du secteur portuaire avec des instruments efficaces qui leur permettent de remplir leur mission de veille et de vigilance dans le secteur de réparation navale.
La presse solidaire du journaliste Ayoba Faye
Les menaces, intimidations et injures contre Ayoba Faye, journaliste et rédacteur en chef du journal en ligne Pressafrik.com, révulsent au plus haut point la Coordination des associations de presse (CAP). Selon elle, ces pratiques d'un autre âge commencent à prendre de l'ampleur et n'honorent guère la démocratie sénégalaise. Dans un communiqué, les associations de presse invitent les différents candidats et partis politiques à éduquer leurs militantes et militants au respect de la liberté d'expression en général, de la liberté de presse en particulier. Pour ces associations, il est inacceptable que des journalistes soient traînés dans la boue simplement parce qu'ils ont fait leur travail ou exprimé leur opinion. La CAP invite ainsi à prendre ses responsabilités pour mettre un terme à ces pratiques et protéger les professionnels et professionnelles des médias dans l'exercice de leurs fonctions.
L'APS forme ses journalistes
L'agence de presse sénégalaise prépare activement la campagne électorale et le scrutin du 25 février 2024. Pour renforcer la capacité de ces journalistes, la direction de l'APS a tenu un séminaire de deux jours à Saly. Cette rencontre, qui tourne autour du thème «La réglementation de la couverture médiatique de l’élection présidentielle pour une couverture médiatique normale et responsable du processus en direction de l’élection présidentielle de février 2024» a été organisée en partenariat avec le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA). Ces travaux se sont déroulés en présence du président du CNRA, Babacar Diagne, Ibrahima Bakhoum et du directeur général de l’APS, Thierno Ahmadou Sy, dans l'objectif de sensibiliser les participants qui sont au nombre de 50 journalistes servant au niveau de la rédaction centrale et les correspondants régionaux et départementaux. Lors de sa prise de parole, le DG de l'APS a promis que la direction ne lésinera pas sur les moyens pour mettre les journalistes dans de bonnes conditions de travail. Allant dans le même sens, le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), BabacarDiagne, a invité les pouvoirs publics à accompagner la politique de mutation enclenchée par la nouvelle direction de l’Agence de presse sénégalaise.
Journée internationale des Douanes à Saint-Louis
La Journée internationale des Douanes a été célébrée à Saint-Louis, à l’instar des autres localités du monde, par sa direction régionale. Elle a été menée en présence d’autres composantes des Forces de Défense et de Sécurité (Fds) et sous la présidence du gouverneur de région. Pour le Colonel Ousmane KANE, l’administration des douanes est à la « croisée des chemins ». La Direction régionale des douanes du Nord englobe les régions administratives de Louga, Saint-Louis et Matam pour une superficie de 68 000 km² représentant plus du tiers du territoire national. Elle est un maillon important dans le dispositif de la Direction générale des Douanes du fait de sa position stratégique et de l’étendue du territoire qu’elle couvre. La Direction régionale Nord dispose d’une bande frontalière maritime de plus de 600 km partagée avec la Mauritanie, avec un réseau hydrographique assez dense (bras de mer, affluents du fleuve Sénégal). Cette commémoration, axée sur le thème «pour une douane mobilisant ses partenaires historiques et nouveaux autour d’objectifs clairs», a été bien développée par le Colonel Ousmane Kane, directeur des Douanes du Nord, qui a salué le dynamisme des partenaires. Il s’est par la même occasion réjoui de l’implication des populations qui «n’hésitent pas à les solliciter en cas de besoin pour la bonne marche de l’économie du pays».
Amadou Ba inaugure un système de transfert d’eau potable
Le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba, poursuit son périple dans les régions. Il a inauguré hier un système de transfert d’eau potable à Sadio, une commune du département de Mbacké. D’un coût global de 23 milliards de francs CFA, ce joyau soulagera les populations et les localités adjacentes. En effet, ces 4 forages produiront 16 000 m3 d’eau par jour. Selon le maire de Mbacké, depuis les indépendances, ces populations n’ont pas accès à une eau potable. A en croire le directeur de la Sones, cet ouvrage, dans sa première phase, permettra de fournir aux populations de Mbacké et des localités environnantes une eau de qualité.
44e édition de la ziarra de la famille Omarienne
Restons avec le Premier ministre Amadou Ba qui a pris part hier à la cérémonie de clôture de la 44e édition de la Ziarra Omarienne qui se tient depuis le 25 janvier 2024 à Dakar. Le thème de la présente édition est : « Les pouvoirs religieux, temporel et spirituel, quelle dynamique interactive pour un mieux-être et le développement durable de la Nation ?». Le chef du gouvernement a renouvelé son attachement au Khalife Thierno Madani Tall. Il a souligné qu’il est un membre de la famille, avant de demander au guide religieux de formuler des prières pour la paix et la stabilité du pays. Le Premier ministre était accompagné d’une délégation composée du ministre de l’Education nationale, Cheikh Oumar Hanne, Abdoulaye Diouf Sarr, Harouna Gallo Ba etc.
Amadou Ba chez la famille du juge Kéba Mbaye
Restons avec le candidat de la mouvance présidentielle qui est allé présenter ses condoléances à l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, suite au rappel à Dieu de sa mère. Sa délégation était composée du ministre d’Etat Mbaye Ndiaye, des ministres Alioune Ndoye, Cheikh Oumar Hanne, Abdou Latif Coulibaly, Mme Ndèye Sally Diop Dieng, Mme Zahra Iyane Thiam, Dr Malick Diop etc. Au nom du chef du gouvernement, Mbaye Ndiaye a présenté les condoléances à la famille de feu Kéba Mbaye. Pour sa part, Amadou Ba a rendu hommage à la défunte. Il a fait des témoignages émouvants à l’endroit de Cheikh Tidiane Mbaye. Il est revenu sur ses rapports avec Abdoul Mbaye qui ne datent pas d’aujourd’hui et qui ont été toujours excellents. L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a salué le geste de haute portée du Premier ministre Amadou Ba venu partager la peine avec toute la famille.
Division de l’Apr à Pikine Guinaw Rails Nord
Les démons de la division ont resurgi lors de l'installation du comité électoral de la mouvance présidentielle à Guinaw rails Nord. Le coordonnateur local des enseignants de l'Alliance pour la République (Apr), Habib Faye, est monté au créneau pour contester le bureau installé par le maire Valdiodio Ndiaye dit Waly.
Sonko désigne formellement Diomaye
Dans une vidéo de 30mn qui a été publiée hier sur sa page Facebook, le maire de Ziguinchor a dévoilé son plan largement concocté il y a 6 mois alors qu'il était en résidence surveillée. « Quand vous verrez cette vidéo, cela signifie qu'ils auront réussi leur plan diabolique de me liquider ainsi que mon parti mais aussi d'écarter tous les candidats de Pastef », dit-il à l'entame de son propos. Mais le leader de l'ex-parti Pastef a multiplié ses chances de participer à l'élection présidentielle du 25 février prochain en désignant 4 candidats à aller récupérer des fiches de parrainages. Il s'agit de Birame Soulèye Diop, Habib Sy, lui-même et Bassirou Diomaye Faye. « Parmi les candidats qui ont réussi à passer le filtre du parrainage, le candidat Bassirou Diomaye Faye est mon choix comme candidat principal qui va porter le projet. J'appelle les sénégalais à voter pour lui ». Il indique que Pastef est un projet collectif que chacun des 3 candidats ayant passé l'étape du parrainage peut porter. Mais une élection étant toujours le rendez-vous d'un homme avec son peuple, le pensionnaire du Cap Manuel révèle que son choix coïncide avec le profil de Diomaye, parce qu'ayant porté sur des critères.
Sonko désigne formellement Diomaye (bis)
«J'ai fait ce choix en me basant sur des critères relatifs au profil intellectuel, à sa formation, son parcours, son expérience, sa position par rapport à l'infrastructure du parti, car tu peux avoir un bon profil intellectuel et ne pas correspondre aux attentes de la base », fait-il savoir. Même s'il reconnaît les relations fraternelles qui le lient avec Bassirou Diomaye Faye, Ousmane Sonko avertit que ce n'est pas un choix du cœur mais plutôt de la raison. « Diomaye inspecteur principal des impôts depuis plus de 20 ans a les mains propres. Personne ne peut le poursuivre ou l'accuser de corruption encore moins de détournement de deniers publics comme c'est le cas avec la plupart de nos hommes politiques », rassure-t-il d'emblée. Poursuivant, il déclare que sur le plan déontologique, l'homme est extrêmement brillant, calme et travailleur. Mieux, « il réfléchit plus qu'il ne parle ». Et il est l'un des premiers à adhérer au projet en même temps que Birame Soulèye, Aïcha Touré, Djamil Sané. «Cette multitude de candidatures nous permettra de multiplier nos temps d'antenne qui permettront à tous les candidats de convaincre les Sénégalais sur le programme commun que nous leur proposons», dit-il. Par ailleurs, il appelle les autres candidats Cheikh Tidiane Dièye, Habib Sy, à accepter ce choix, à l'appuyer et à faire une déclaration pour le confirmer.
GENERATION FOOT : PEPINIERE DE TALENTS
A Yamoussoukro, le Sénégal, qui joue ce lundi son 8ème de finale face à la Côte d’Ivoire, compte sur des talents «fabriqués» à Génération Foot. Il y a les guides, Sadio Mané, Ismaïla Sarr, et les pépites, Pape Matar Sarr, Lamine Camara,
Abdou Rahim KA, Adjoua R. BASSENE (Quotidien TV) et Bocar SAKHO |
Publication 29/01/2024
A Yamoussoukro, le Sénégal, qui joue ce lundi son 8ème de finale face à la Côte d’Ivoire, compte sur des talents «fabriqués» à Génération Foot. Il y a les guides, Sadio Mané, Ismaïla Sarr, et les pépites, Pape Matar Sarr, Lamine Camara, qui constituent la colonne vertébrale des Lions. Le Quotidien s’est rendu à Deni Birame Ndao où est logée Gf qui continue à couver les talents de demain.
Le Sénégal est un «roi-Lion» dont l’appétit est devenu insatiable. Il gagne dans toutes les catégories au niveau des sélections nationales. Depuis quelques décennies, le football sénégalais se construit beaucoup plus en interne et par la base. Ce qui se voit sur les écrans et terrains de compétition se conçoit et se forge notamment dans les académies. Génération foot, fondée en 2000, est l’une des pépinières qui pourvoit aujourd’hui les équipes nationales sénégalaises en talents. Sur les 23 joueurs présents à la Can en Côte d’Ivoire, 5 sont passés par l’académie située à Deni Birame Ndao, logée sur le littoral, mais balayée par un vent poussiéreux.
Au centre, des ouvriers s’affairent. De nouveaux chantiers sont en cours. L’on construit des infrastructures, l’on s’occupe des pelouses, mais l’on surveille, accompagne et encadre surtout la jeune pousse qui aspire à une carrière professionnelle, à l’image d’anciens de l’académie comme Sadio Mané, Ismaïla Sarr, Habib Diallo, Pape Matar Sarr ou encore Lamine Camara. Ils ont montré la voie.
Selon Abdoulaye Sarr, Directeur technique, rien n’est laissé au hasard et tout, des installations à la stratégie de recrutement et de formation, vise à stimuler la performance continue. «On a un président (Mady Touré) qui cherche toujours à faire mieux et pense que malgré les résultats, il est toujours possible d’aller encore plus loin. Tout le monde ici travaille dans ce sens et pour cette vision. C’est une grande organisation», explique l’ancien sélectionneur des Lions. S’il a disparu des radars médiatiques, il continue à labourer le champ sportif. Avec son expérience et son vécu, il participe, avec d’autres techniciens réputés comme Bassouaré Diaby, ex-coach des Lionnes, à façonner les nouvelles pépites encore brutes de décoffrage.
13h. A l’heure où les plus jeunes prennent le chemin du restaurant, dans une classe, d’autres pensionnaires terminent un cours de philosophie. Une occasion pour Abdoulaye Sarr de rappeler l’importance que l’académie accorde aux valeurs, à l’éducation et à la formation professionnelle. Pour lui, il ne faut pas voir Génération Foot comme une «machine à former des joueurs». Sur la centaine de pensionnaires, peu finiront professionnels, avec le rayonnement connu par Mané et compagnie. Il faut donc former des citoyens. «Ici, notre crédo, ce n’est pas de former des joueurs, c’est de former des hommes, leur inculquer des valeurs pour leur intégration harmonieuse dans la société. C’est le plus important, parce que le seul joueur ne peut pas faire son projet de vie sans être formaté à l’école des valeurs. Et je pense que de plus en plus, notre école le démontre même avec ses résultats : 100% au Bac pendant trois ans, et on va continuer comme ça», dit-il.
Bien sûr, il y a toute une machine derrière pour accompagner les jeunes vers les sommets footballistiques : terrains d’entraînement, salle de musculation, vestiaires, diététique, soins médicaux… «Même en Europe, il y a des structures qui n’ont pas ces infrastructures. Ce sont des choses sur lesquelles repose le succès. Ce sont aussi des cadres de qualité et une grande organisation», insiste M. Sarr.
La voie est donc tracée. Et elle devrait se poursuivre avec les «valeurs chères» au club, mais aussi en s’adaptant aux exigences évolutives et internationales en matière d’infrastructures, de formation, de philosophie et d’ouverture. D’ailleurs, à en croire le Directeur technique, une section féminine devrait voir le jour, conformément aux recommandations de la Caf.
BOXE ENTRE DEUX «BOX TO BOX»
Forcément, Lamine Camara et Séko Fofana vont se croiser dans l’entrejeu, dans un duel qui va forcément être scruté lors de ce 8e de finale très attendu, entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
Ils aiment partir de loin, en mode «box to box», dans une position de meneur reculé, en se projetant. Donc forcément, Lamine Camara et Séko Fofana vont se croiser dans l’entrejeu, dans un duel qui va forcément être scruté lors de ce 8e de finale très attendu, entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
Leur masterclass contre le Cameroun résonne toujours et continue d’alimenter les commentaires à Yamoussoukro et chez bon nombre d’observateurs
Pape Guèye, Lamine Camara et Pape Matar Sarr ont effet été monstrueux face aux Camerounais, domptés, 3-1, en match de poule. Dans ce trident médian, le jeune milieu du Fc Metz a marqué les esprits. Lamine Camara, déjà double buteur contre la Gambie, en dépit de son jeune âge, a en effet tenu tête aux milieux camerounais en laissant bouche bée Zambo Anguissa et Cie. Avec à l’arrivée un succès logique sur les Lions Indomptables qui sont finalement rentrés à la maison, après avoir été sortis par le Nigeria.
Absent contre la Guinée, celui qui a été élu «meilleur jeune joueur» du premier tour de la Can revient avec une grosse envie de poursuivre l’aventure.
Evidemment, les données seront autres face au pays-hôte, un vrai miraculé après avoir frôlé l’élimination. En face, il y aura aussi de sérieux clients, avec le trio du milieu des Eléphants : Franck Kessié, Ibrahim Sangaré et Séko Fofana. Nous nous sommes intéressés à ce dernier. Justement parce que le coéquipier de Sadio Mané à Al-Nassr a le même profil que Lamine Camara. En effet, tous les deux jouent en mode «box to box». Ils aiment partir de loin en se projetant. Donc forcément, Lamine Camara et Séko Fofana vont se croiser dans l’entrejeu, dans un duel qui va forcément être scruté de près.
Lamine en avance sur Séko
Si on passe à la loupe, leurs prestations jusque-là, le Sénégalais a donné la meilleure impression face à un Séko Fofana qui peine à être décisif, malgré une grosse activité dans l’entrejeu. Très remuant et courant dans tous les sens, celui qui a joué son meilleur match contre la Guinée-Bissau (2-0) en match d’ouverture avec un but, souffre un peu de la non-implication de ses deux autres compères du milieu, Kessié et Sangaré. Du coup, ses qualités de milieu «box to box» tardent à donner l’impact souhaité dans les transitions offensives ivoiriennes. Mais l’ancien Lensois devrait être surveillé de près.
Par contre, côté sénégalais, on s’attend à ce que Lamine Camara confirme ses deux matchs-référence, contre la Gambie et le Cameroun.
En tout cas, on devrait être servi ce soir dans ce duel entre deux «box to box» qui vont… boxer sur le ring de Yamoussoukro
LA BATAILLE DE YAMOUSSOUKRO !
Après un parcours parfait en matchs de poule, place aux choses très sérieuses pour les Lions qui défient à domicile, ce soir, les Eléphants, dans une bataille pour une place en quart de finale de la Can.
Après un parcours parfait en matchs de poule, place aux choses très sérieuses pour les Lions qui défient à domicile, ce soir, les Eléphants, dans une bataille pour une place en quart de finale de la Can.
Quand Lions et Eléphants se croisent, forcément il y a du spectacle. C’est en tout cas ce à quoi s’attendent les 20 mille personnes qui vont assister à ce duel très attendu, avec comme enjeu une place en quarts de finale de la Can.
Qualifiés en passant par un trou de souris, les Eléphants sont revenus de l’enfer après un premier tour catastrophique, marqué par une défaite humiliante (0-4) face à la Guinée Equatoriale.
Du coup, tout un Peuple reprend de l’espoir dans l’optique de poursuivre l’aventure en tentant d’aller jusqu’au bout.
Mais il vrai qu’avec le contenu noté lors du premier tour, le pays-hôte devra montrer un autre visage s’il veut voir son rêve se poursuivre. Car c’est surtout des Eléphants au jeu pauvre qu’on a vus.
Il fallait donc provoquer un électrochoc, avec le départ de Jean-Louis Gasset, remplacé par son adjoint. Mais avant, il a y eu l’affaire Hervé Renard, qui est venue confirmer les craintes des dirigeants ivoiriens de rater cette seconde chance qui les maintient en vie.
Et pour y arriver, le discours a son importance
«On était vraiment entre la déception de notre propre match et la peur de ne pas se qualifier pour notre Can. Donc ça a été 2 jours difficiles et aujourd’hui on va dire que la journée se termine bien, c’est une très bonne chose. Maintenant, on est passés grâce aux autres, on n’est pas passés parce qu’on a été bons sur le terrain ; donc il faut rester humble, il faut avoir une joie mesurée, se servir de cette qualification comme un soulagement. Maintenant, on doit quand même une revanche à notre Peuple», a déclaré Emerse Fae.
Mais il faut dire que cette suite du parcours ne sera pas du tout un fleuve tranquille pour la bande à Séko Fofana qui va défier le champion d’Afrique. Des Sénégalais qui ont été l’équipe la plus impressionnante du premier tour, avec le Maroc et le Nigeria. Et qui ambitionnent un «back to back» historique
Il est vrai que côté palmarès, il n’y a pas photo entre les deux pays. Ce que d’ailleurs rappellent les Ivoiriens. Mais c’est ce qu’on disait pour le Cameroun, 5 fois vainqueur de la Can, avant d’affronter le Sénégal. On connaît la suite. Comme quoi, tout va se jouer sur le terrain
Côté ivoirien, on devrait enfin voir le buteur-maison, Sébastien Haller, reprendre du service. Arrivé blessé à la Can, il n’a pas encore disputé de match. Espéré contre la Guinée Equatoriale, il n’était même pas sur la feuille de match.
Par Madiambal DIAGNE
JE REFUSE DE CROIRE QUE MACKY SALL VOUDRAIT GARDER LE POUVOIR
Pour la première fois, la majorité parlementaire du camp de Macky Sall s’allie officiellement avec le Pds, et à quelle fin ? Une action, sorte de collusion, destinée à jeter le discrédit sur le Conseil constitutionnel
Le Président Macky Sall indique que le calendrier électoral sera rigoureusement respecté et que le premier tour de l’élection présidentielle se déroulera normalement le 25 février 2024. Il l’avait confié en privé à des proches et à de hautes autorités religieuses, qui devenaient sceptiques quant à l’intention du pouvoir de respecter ledit calendrier. Il faut avouer que l’on n’avait pas manqué d’être choqué par la remarque narquoise d’un chef religieux, qui se demandait si on pouvait croire encore aux assurances données par le président de la République sur cette question. Mais Macky Sall a été amené à le redire en public, le 26 janvier 2024, à l’occasion de la Ziarra annuelle de la famille omarienne. On peut le croire sur parole, car sa posture et son statut ne devraient pas l’autoriser à agir autrement. Aussi, toute autre démarche de sa part équivaudrait à détruire de ses propres mains tout ce qu’il a construit durant son magistère et véritablement, il pâlirait devant l’œuvre de ses prédécesseurs. En effet, il a hérité d’un Sénégal avec des institutions démocratiques qui fonctionnent et une stabilité que lui envie toute l’Afrique. Le moins qu’on attendrait de lui est qu’il transmette le pouvoir à un successeur, dans les mêmes conditions de paix et de légalité républicaine et démocratique.
Karim Wade allume un feu qui ne le brûlera pas
La décision du Conseil constitutionnel rejetant la candidature de Karim Meïssa Wade à l’élection présidentielle a poussé le Parti démocratique sénégalais (Pds) et son leader charismatique et historique, Abdoulaye Wade, à rejouer la seule musique qu’ils savent jouer, c’est-à-dire celle des attaques, des accusations, des invectives et des menaces contre les institutions de la République et singulièrement les magistrats. Opposants, Abdoulaye Wade et ses camarades avaient acculé des membres du Conseil constitutionnel jusqu’à ce que son président, Kéba Mbaye, démissionne en plein processus électoral. Son vice-président, Babacar Sèye, a été victime des balles tueuses de la bande à Amadou Clédor Sène. Abdoulaye Wade, devenu président de la République, s’empressa de les libérer pour ensuite faire adopter une loi d’amnistie pour effacer leur crime. Cette même bande avait criblé de balles le domicile du juge Youssoupha Ndiaye, qui avait remplacé Kéba Mbaye. Durant tout son magistère, le Président Abdoulaye Wade n’a eu de cesse de pourfendre le Conseil constitutionnel et ses membres, qu’il aura pourtant nommés, chaque fois qu’ils ont eu l’outrecuidance de s’éloigner de ses volontés. En cherchant à jeter l’opprobre sur le Conseil constitutionnel dont la dissolution est exigée par son parti, avec la conséquence qui sera fatalement un brutal coup d’arrêt au processus électoral, Karim Wade parle de corde dans la maison d’un pendu. Il a certes de qui tenir, mais force est de dire qu’il joue un rôle bien trop facile. En effet, il ne lui arrivera rien de fâcheux, si le feu prend au Sénégal du fait de son initiative. Des Sénégalais pourront en mourir, le pays pourra être à feu et à sang, mais le déluge ne le rattraperait pas jusqu’à son exil doré de Doha.
Ce qui accuse Macky Sall
Un groupe de candidats recalés avait demandé le report de l’élection présidentielle et s’était fendu d’une missive hérétique adressée au chef de l’Etat pour lui demander d’intervenir dans le processus électoral.Contre toute attente, lePrésident Sall les recevra en audience, pouvant donner l’impression de son intrusion illégale dans les attributions du Conseil constitutionnel. L’audience tourna court et dans un communiqué, la présidence de la République a tenu à réaffirmer le respect du calendrier électoral et a restauré le rôle et les attributions souveraines du Conseil constitutionnel. Les apparences sont sauves. Abdoulaye Wade, qui place toujours son fils Karim au-dessus de tout et de tout le monde, avait demandé la dissolution du Conseil constitutionnel qui a osé refuser la candidature de son héritier. Cet appel était inaudible. Mais le Pds a surenchéri en saisissant le 24 janvier 2024, l’Assemblée nationale d’une demande de mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire sur de supposés faits de corruption au Conseil constitutionnel. Le Pds ne dit pas encore qui a corrompu qui et comment, mais fait savoir partout qu’il détiendrait des preuves accablantes. Dans une procédure d’une rapidité vertigineuse, l’Assemblée nationale pose chaque jour un acte avec une cadence inouïe. Le Bureau de l’institution a été réuni instamment le jeudi 25 janvier 2024 pour donner une suite à la demande de mise en place de la Commission d’enquête. La Conférence des présidents se réunit le 26 janvier 2024 pour jouer sa partition et fait inscrire à l’agenda de la Commission des lois, cette demande en l’invitant à se réunir le premier jour ouvrable suivant, à savoir le lundi 29 janvier 2024. Des députés croient savoir que l’affaire sera inscrite à l’ordre du jour de la séance plénière prévue pour le mardi 30 janvier 2024 pour son adoption. Le Bureau de l’Assemblée nationale, encore moins la Conférence des présidents, n’a encore vu les fameuses preuves. Quelques journalistes triés sur le volet ont été appelés à écouter quelques extraits sonores de conversations ou à lire des bouts de courriels échangés. Assez léger me direz-vous, encore que la propension qui a cours au Sénégal, ces dernières années, de violer publiquement l’intimité et la vie privée des personnes sur les réseaux sociaux, n’est pas encore de mise dans le cas d’espèce. On peut bien présumer que si des preuves irréfutables existaient, elles seraient déjà sur la place publique pour alimenter les discussions dans les chaumières. La classe politique ne nous a pas habitués à autant de retenue et de pudeur !
De quoi le Conseil constitutionnel serait-il coupable ? D’avoir strictement dit le Droit dans le cas Karim Wade. C’est-à-dire de refuser à un candidat qui a fait une fausse déclaration dans son dossier, de pouvoir revenir pour régulariser sa candidature avec une pièce justifiant postérieurement un état ou une situation. Le Conseil constitutionnel aurait d’ailleurs pu demander au Parquet d’ouvrir des poursuites pénales comme il a eu à le faire avec un autre candidat qui avait présenté une fausse liste de députés dans son dossier de parrainage.
Le parti présidentiel, l’Alliance pour la République (Apr), a sorti un communiqué pour s’associer à l’initiative du Pds. Le crime est signé. Seulement, aucun calcul politicien ne devrait autoriser un tel acte. Pour la première fois, la majorité parlementaire du camp de Macky Sall s’allie officiellement avec le Pds, et à quelle fin ? Une action, sorte de collusion, destinée à jeter le discrédit sur le Conseil constitutionnel, une institution de la République, et entacher l’honorabilité de ses membres qui ont tous été nommés par Macky Sall lui-même. Sacrilège ! Il apparaît surréaliste que le régime politique qui avait fait condamner Karim Wade pour prévarication de ressources publiques et l’a accablé jusqu’à le pousser à l’exil, se réveille un beau matin, sans la moindre explication ou repentir ni contrition, pour l’absoudre de tout et chercher à pactiser avec lui. Peut-on s’imaginer que les magistrats ne feront pas bloc autour de leurs collègues ? Il aura sur les bras un lourd contentieux qu’aucun chef d’Etat n’a jamais eu avec la Magistrature de son pays.
Oseront-ils franchir le Rubicon pour recourir à l’article 52 de la Constitution et donner des pouvoirs exceptionnels au président de la République ?
Tout cela procèderait-il d’un plan ourdi pour maintenir Macky Sall au pouvoir ? Le cas échéant, rester au pouvoir sans aucune base légale, à la fin de son mandat constitutionnel, équivaudrait à un coup d’Etat institutionnel. Je ne vois pas Macky Sall s’engager dans une voie aussi dangereuse pour lui-même et pour la Nation. Il créerait les conditions favorisant de graves troubles politiques. On sait qu’il est si fier et a une haute estime de soi pour finir comme certains de ses pairs africains. Aussi avait-il expliqué tenir tant à sa parole donnée, jusqu’à renoncer à une candidature pourtant parfaitementlégale pour la Présidentielle de 2024. Franchement, il ne peut pas renoncer à une possibilité légale pour se risquer à emprunter des chemins de traverse et se voir accusé d’être un vulgaire putschiste. Macky Sall sait aussi que ses courtisans qui l’enjoignent, au vu et au su de tout le monde, à garder le pouvoir, ne l’aiment pas tant pour l’avoir déjà insulté publiquement quand ils étaient en disgrâce ou en désaccord avec lui. Dans un tel schéma, Macky Sall sera l’unique perdant et compromettra toute son aura et le bel avenir qui s’ouvre devant lui à son départ du pouvoir. Il est assez intelligent pour ne pas se laisser embarquer dans une telle folie. Au demeurant, l’accusation contre des juges du Conseil constitutionnel pourrait les pousser à démissionner, mais le cas échéant, l’institution ne continuerait pas moins de délibérer valablement, encore que le président de la République aurait la latitude de nommer, dans la minute qui suivra, des juges pour les remplacer. Pour ma part, je supplie ces juges de rester stoïques et de demeurer à leurs postes pour ne pas faire le jeu de leurs pourfendeurs. Aussi devraient-ils refuser de répondre aux éventuelles convocations de cette Commission d’enquête parlementaire. Les conjurés ne pourront ainsi rien attendre de cette Commission d’enquête autrement que de jeter en pâture des magistrats. Qu’ils sont bien bavards ces conjurés ! C’est ainsi qu’on sait qu’ils entendent créer, par ce moyen, un conflit artificiel entre le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale. Mais on oublie qu’il appartient au Conseil constitutionnel de juger des conflits entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. En d’autres termes, le Conseil constitutionnel ne peut être en conflit avec aucun autre pouvoir. L’institution continuerait d’ignorer royalement la Commission d’enquête parlezentaire qui violerait le sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs. Il ne faudra pas non plus aller vite en besogne, car on ne saurait préjuger du vote final. Qui pourrait être assuré que la totalité des députés de Benno bokk yaaakar (Bby) vont voter aveuglément avec le Pds ? Quelle sera l’attitude des députés de l’opposition comme ceux de l’ex-Pastef, du Pur, de Taxawu Senegaal ou des députés non inscrits ? Et le plus absurde est que la demande du Pds est portée par des membres de l’Apr, qui sont assez connus pour manifester une hostilité ouverte à l’endroit du Premier ministre Amadou Ba, candidat désigné par Macky Sall. On sait aussi qu’ils se feront un plaisir à mieux lui savonner la planche, en cherchant à l’humilier et l’accuser d’avoir corrompu les magistrats. Le Premier ministre sera le premier client à être entendu par la Commission d’enquête. A sa place, je ne répondrais pas à leur convocation, car l’Assemblée nationale n’a pas compétence pour enquêter sur des faits délictuels relevant exclusivement de la compétence du judiciaire. En sa qualité de Premier ministre, il ne doit pas participer à saper les fondements de l’Etat de Droit et de la séparation des pouvoirs.
Les candidats Khalifa Sall, Idrissa Seck, Mohammed Dionne et autres, gardent-ils le silence parce que l’opération pourrait affaiblir Amadou Ba ?
La mise en place de la Commission d’enquête ne pourra certainement pas être un acte suffisant pour invoquer le blocage des institutions ou une situation devant autoriser le recours à l’article 52 de la Constitution, pour donner les pleins pouvoirs au président de la République. Dans le texte de la Constitution du Sénégal, on lit : «Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire national ou l’exécution des engagements internationaux sont menacées d’une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ou des institutions est interrompu, le président de la République dispose de pouvoirs exceptionnels.Il peut, après en avoir informé la Nation par un message, prendre toute mesure tendant à rétablir le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions, et à assurer la sauvegarde de la Nation (...).» Les «pleins pouvoirs» autoriseront-ils à reporter l’élection présidentielle ou à dissoudre le Conseil constitutionnel et créer une situation d’exception sur une année par exemple, comme l’a déjà précisément indiqué le Pds ? On a connu la spirale du report des élections en Côte d’Ivoire où, à force de reports répétés, d’une année à une autre, le Président Gbagbo avait obtenu «un mandat cadeau». Seulement, on sait comment l’histoire s’était tristement terminée. On ne soulignera jamais assez le jeu d’apprentis-sorciers assis sur des barils de poudre et s’amusant avec du feu. Jusqu’où tout cela pourra-t-il mener ? A l’autodafé du Conseil constitutionnel comme cela avait été le cas avec le Reichstag en Allemagne ? Il est de la responsabilité du Président Macky Sall de mettre un terme à ces graves périls qui guettent la Nation. Il en a les moyens, il lui suffira simplement de tenir un langage clair, sans ambiguïté aucune, à son camp, pour dire qu’il ne saurait cautionner des pratiques aux antipodes de la légalité. Abdoulaye Wade n’avait pas pu le réussir en 2012 pour garder le pouvoir par le truchement de l’offre d’un rabiot de deux ans préconisé par l’ancien Président nigérian Olesegun Obassanjo et le «droit-de-l’hommiste» Alioune Tine. Justement, cela n’avait pas pu se faire parce que Macky Sall s’y était farouchement opposé. (Voir notre chronique du 22 janvier 2024).
Macky Sall peut-il préférer Karim Wade à Amadou Ba ?
La question reste entière : Macky Sall sera-t-il à la hauteur de son rôle constitutionnel, celui de garant des institutions ? Il s’est engagé à préserver la paix civile et l’ordre républicain, et à rendre le pouvoir à l’issue d’une élection démocratique et transparente. S’il s’est exclu lui-même, de son plein gré, de la compétition électorale, contre l’avis de nombre de ses proches, on ne peut pas le croire possédé par un quelconque démon pour chercher à tordre le cou à la légalité et risquer ainsi de s’éclabousser pour chercher à donner le pouvoir à un autre.
Encore une fois, je ne le crois pas si décevant, en se montrant capable d’une telle forfaiture. Je sais également qu’il ne peut pas préférer Karim Wade à Amadou Ba. Alors, je reste à Abidjan pour encourager l’équipe nationale de football, engagée dans la Coupe d’Afrique des nations, et encore avoir des raisons d’être toujours fier de mon beau pays, le Sénégal.