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9 juin 2025
Par Mamadou Oumar NDIAYE
MAIS QUI DONC A PEUR D’UNE CANDIDATURE DE KARIM WADE ?
Devrait-il payer pour le fait d’être né d’une mère française ? Pour avoir vu ce que le concept d’ivoirité a coûté à la Côte d’Ivoire, il convient de s’opposer aux prophètes de malheur qui veulent promouvoir l’exclusion et la xénophobie dans notre pays
Car ce que les Sénégalais attendent de la prochaine campagne électorale, c’est que les candidats leur exposent des programmes argumentés, convaincants et réalisables et aussi qu’ils leur disent clairement où et comment est ce qu’ils veulent conduire la barque Sénégal au cours des cinq prochaines années. Ce étant bien entendu qu’il ne saurait y avoir de démiurge ni de sauveur suprême encore moins de faiseurs de miracles.
La situation économique du pays est à ce point catastrophique — malgré ce qu’on fait dire aux statistiques ! —, l’endettement extérieur et intérieur tellement abyssal, les TPE-PME-PMI se trouvent dans une tourmente telle et l’industrie est à ce point comateuse — n’en jetons plus! —, la cohésion sociale aussi est si déchirée, si en lambeaux, qu’il faut que les divers candidats nous expliquent comment ils comptent nous sortir de cette situation de quasi-faillite de notre pays. Une situation que masquent à peine les réalisations de prestige et tape-à-l’œil inaugurées en grande pompe ces jours-ci. Ne parlons pas du chômage à ce point massif et du désespoir si profond qu’il pousse des milliers de jeunes Sénégalais à prendre les pirogues de la mort, à emprunter le désert du Sahara ou s’envoler vers le Nicaragua en espérant pouvoir, à compter du pays des sandinistes, rejoindre les Etats-Unis d’Amérique. Quant à la situation de nos universités, il suffit d’évoquer la fermeture de la principale d’entre elle depuis plusieurs mois et sans perspective claire de réouverture pour une reprise des cours en présentiel pour se rendre compte de la désastreuse situation de notre enseignement supérieur. Or comment, justement, préparer notre pays à entrer dans le monde de demain marqué par l’Intelligence artificielle et qui commence en réalité dès aujourd’hui ? Et puis il y a cette démographie galopante et débridée qui rend vains tous les efforts de développement, faisant que les importants investissements consentis dans les secteurs de l’éducation et de la santé constituent une goutte d’eau dans la mer de besoins chaque année plus importants. Deux secteurs — mais pas seulement eux — qui constituent de véritables tonneaux des Danaïdes tellement nous faisons des enfants (qui le plus souvent ne reçoivent aucun enseignement) sans que quiconque ose aborder ce sujet tabou. Bien entendu, il s’agit juste de donner une idée de l’ampleur et de la complexité des problèmes auxquels le Sénégal est confrontés car il ne s’agit pas dans le cadre de ce présent papier de les énumérer tous.
Le Sénégal a besoin d’un capitaine expérimenté à la barre !
Face à une situation aussi compliquée et des défis aussi pressants, il est évident qu’on aura besoin d’un capitaine expérimenté à la barre, un capitaine qui sache mener la barque Sénégal à travers les flots d’une mer déchaînée et sans fracasser le frêle esquif sur les rochers. Ou, tout simplement, sans qu’il se renverse. D’où l’importance des programmes des candidats au-delà des attaques ad hominem auxquelles nous avons eu droit jusqu’à présent.
C’est justement sur ce terrain des programmes que nous attendons les candidats dont les dossiers seront validés par le Conseil constitutionnel et non sur des attaques qui risquent de nous divertir, de nous détourner de l’essentiel voire d’exclure des candidats qui ont incontestablement une valeur ajoutée à apporter à ces débats en termes d’expertise, d’expérience, de vécu, de relations.
Toutes choses qui nous font dire que le débat sur la nationalité française de Karim Wade est non seulement nauséabond mais encore inopportun. Le fils de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, né français de par sa mère, a accompli toutes les formalités prescrites pour renoncer à cette nationalité histoire de se conformer à la Constitution sénégalaise. Et il a reçu de l’administration française un courrier attestant ou prenant acte de cette renonciation. A partir de ce moment, peut-il être tenu pour responsable des carences de l’administration française qui n’aurait pas tiré les conséquences de cette renonciation en le radiant des listes électorales ? La réponse est non, bien sûr. De la même manière qu’il est arrive au Sénégal que des personnes condamnées à des peines privatives de droits civiques continuent à figurer dans les registres électoraux — ce n’est pas tout le monde qui se voit radier en mode fast-track des listes électorales comme Ousmane Sonko ! —, l’administration française aussi peut faire preuve de négligences qui, dans le cas d’espèce, ne sauraient être imputées à KMW. Tout le monde a vu le grand courage dont l’ancien ministre « du Ciel et de la Terre » a fait montre lorsqu’il a été convoqué par la justice sénégalaise, plus précisément la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Se trouvant alors à l’étranger, il était rentré pour faire face aux accusations dont il était l’objet. Condamné à l’issue d’un procès stalinien par un tribunal d’exception à six ans de prison ferme et 138 milliards de francs d’amende, c’est avec stoïcisme qu’il a purgé la moitié de sa peine. Pour avoir eu l’occasion de lui rendre visite à deux reprises à la prison de Rebeuss, j’ai pu me rendre compte par moi-même de l’endurance dont il avait fait montre à cette occasion. Pendant toutes ces épreuves, Karim Wade s’est défendu crânement sans bénéficier de l’assistance consulaire française ! Or, pour moins que ça, des ressortissants français ayant maille à partir avec la justice d’autres pays ont eu à bénéficier de l’assistance de leurs autorités consulaires. Au vrai, nul plus que lui n’a subi dans sa chair l’acharnement du régime en place. Il est celui qui a le plus duré en prison — en plus d’être exilé à l’issue de son séjour carcéral — suivi de Khalifa Ababacar Sall étant donné que, pour Ousmane Sonko, autre grand persécuté, on souhaite que son emprisonnement prenne fin au plus tard le 05 avril prochain.
Karim Wade devrait-il payer pour le fait d’être né d’une mère française ? Assurément non ! Pour avoir vu ce que le concept d’ « ivoirité » a coûté à la Côte d’Ivoire, il convient de s’opposer aux prophètes de malheur qui veulent promouvoir l’exclusion et la xénophobie dans notre cher pays. Au contraire, et encore une fois, le Sénégal a besoin de l’apport de tous ses fils — surtout ceux d’entre eux qui ont acquis une expertise à l’international — pour sortir de sa désastreuse situation et se construire. Quoi — pour ne parler que de la seule France et pour autant qu’ils aient des ambitions présidentielles — devrait-on renoncer aux apports de l’actuel président de la Fédération française de football, de l’ancien ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye, des anciennes ministres Rama Yade et Sibeth Ndiaye (j’ai vu cette dernière jouant gamine dans le salon de mon « grand » Fara Ndiaye et de son épouse Mireille qui m’adorait) — pour ne citer que ceux-là ?
La compétition mondiale est tellement acharnée et féroce que les pays ont besoin des meilleurs de leurs enfants, où qu’ils se trouvent, pour espérer s’en sortir. A l’exemple de l’équipe nationale de football composée de professionnels évoluant dans les championnats les plus relevés, nous avons besoin au niveau de l’Etat des Sénégalais expatriés, l’essentiel étant que, pour ceux d’entre eux qui voudraient briguer la magistrature suprême de ce pays, ils renoncent à leurs éventuelles autres nationalités pour se conformer à la Constitution.
Banquier international ayant fait ses preuves sur la place de Londres— et aujourd’hui dans le Golfe persique où son expertise a fini de convaincre ! — ayant été un excellent ministre, quoi que puissent en dire ses détracteurs, meneur d’hommes, moderne ayant une vision des problèmes du monde contemporain et des moyens de les résoudre, ayant appris de ses erreurs (mais qui n’en a jamais commis ?) durant sa longue traversée du désert, persécuté jusqu’au martyre par le régime en place, doté d’un programme qu’il serait intéressant de faire découvrir aux Sénégalais, Karim Meïssa Wade aura assurément sa place durant la prochaine élection présidentielle et pourrait contribuer à relever le niveau des débats durant la campagne électorale. L’acceptation de sa candidature est donc plus que souhaitable, une exigence !
UNE ETUDE EXHORTE L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE A ADOPTER LE MIL ET LE SORGHO
Face aux menaces liées au changement climatique, une étude conjointe de divers chercheurs affirme que la diversification vers les fruits, les légumes et les cultures telles que le manioc, le mil et le sorgho améliorera la sécurité nutritionnelle...
Face aux menaces liées au changement climatique, une étude conjointe de divers chercheurs affirme que la diversification vers les fruits, les légumes et les cultures telles que le manioc, le mil et le sorgho améliorera la sécurité nutritionnelle dans les pays d’Afrique subsaharienne.
«Les agriculteurs d’Afrique subsaharienne doivent abandonner la culture du maïs et se tourner vers des cultures résilientes au changement climatique et fournissant suffisamment de micronutriments essentiels à la population». C’est la suggestion faite par une cinquantaine de chercheurs des universités de Leeds et d’Aberdeen, du Met Office, etc. L’étude intitulée «Une adaptation transformatrice pilotée par les parties prenantes est nécessaire pour une sécurité nutritionnelle intelligente face au climat en Afrique subsaharienne» est publiée dans la revue scientifique Nature Food. Elle affirme que la diversification vers les fruits, les légumes et les cultures telles que le manioc, le mil et le sorgho améliorera la sécurité nutritionnelle dans le pays, «ce qui signifiera suffisamment de micronutriments essentiels à une bonne santé». L’étude indique également que la quantité de nourriture produite doit augmenter et à moins que les rendements n’atteignent un niveau sans précédent, davantage de terres devront être consacrées à la production agricole. L’Afrique subsaharienne abrite environ 1 milliard d’habitants. Selon les chiffres de la Banque mondiale, sa population augmentera de 740 millions de personnes supplémentaires d’ici 2050. «Les agriculteurs devront augmenter la quantité de nourriture cultivée à un moment où le changement climatique entraînera des conditions de plus en plus extrêmes, affectant les cultures pouvant être cultivées». Les chercheurs affirment que la population est exposée à un risque «d’insécurité alimentaire et nutritionnelle» à moins que des moyens efficaces d’adaptation au changement climatique ne soient identifiés.
Pour une «approche transformatrice» dans l’agriculture
Toute décision repose sur l’exigence que les cultures soient nutritives et fournissent suffisamment d’énergie à la population. L’étude a souligné la nécessité de placer la nutrition au cœur de la politique agricole pour éviter les conséquences involontaires à long terme de l’incapacité à produire des aliments capables de répondre aux besoins nutritionnels de la population. Les scientifiques affirment qu’il faut un changement fondamental ou une «approche transformatrice» dans l’agriculture pour intégrer les besoins nutritionnels. Une plus grande quantité de produits d’origine animale entraînerait une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, même si les chercheurs affirment que cela pourrait être tolérable étant donné la nécessité pour l’Afrique subsaharienne de réduire le risque d’une alimentation nutritionnellement inadéquate et que ses émissions de gaz à effet de serre sont relativement faibles. Cette étude est publiée dans un contexte où le Sénégal prévoit d’élaborer une nouvelle stratégie nationale de souveraineté alimentaire 2024-2029, afin de diversifier la production agricole et le développement des filières d’exportation
CAMARA, LA MINE D’UN GRAND
Elu homme du match par la Caf, Lamine Camara aura marqué de son empreinte l’entrée en lice réussie des Lions dans cette CAN 2023 en plantant un doublé.
Elu homme du match par la Caf, Lamine Camara aura marqué de son empreinte l’entrée en lice réussie des Lions dans cette CAN 2023 en plantant un doublé. Une prestation convaincante pour le joueur formé par Génération Foot qui lui fait prendre davantage de galons dans un entrejeu sénégalais où les places sont chères.
Il l’avait annoncé lors du stage de préparation, il a respecté sa parole, lui qui assurait n’avoir pas la pression à l’heure de disputer son premier tournoi majeur avec les Lions. Pour une première avec l’équipe A en compétition officielle, Lamine Camara a été loin d’être inhibé par la pression du débutant puisqu’il a bien saisi la chance offerte par Aliou Cissé. Positionné en duo avec Pape Guèye au milieu, le joueur âgé de 20 ans a démontré que «la valeur n’attend point le nombre des années». Tel un grand, il a allié justesse technique et vitesse dans les percussions. Lamine a été récompensé à juste titre de sa bonne prestation par un doublé devenant du coup à 20 ans et 14 jours le plus jeune buteur du Sénégal à la Can depuis Souleymane Camara (19 ans et 35 jours) contre la Zambie en 2022. Il est aussi le plus jeune joueur à inscrire un doublé à la Can depuis Ali Zitouni pour la Tunisie en 2000 (19 ans et 32 jours). Comme quelqu’un qui est à la chasse des records, le numéro 25 des Lions a marqué lors de toutes les compétitions de la Caf auxquelles il a pris part (Chan, Can U20, Can seniors). Une continuité, selon le Jeune joueur africain de l’année 2023. «C’est une continuité car depuis des années je travaille pour retrouver l’équipe nationale A, je rends grâce à Dieu d’être là et d’avoir marqué un doublé. C’est une fierté parce que je partage le terrain avec de grands joueurs comme Sadio Mané pou encore Kalidou Koulibaly. Des joueurs qui ont de l’expérience et qui m’ont aidé d’être dans mon match, et qui m’ont donné beaucoup de conseils», a-t-il soutenu en conférence de presse.
«Je vais garder les pied sur terre»
Porté en triomphe par un Sadio Mané admiratif, l’enfant de Diouloulou a grandi et ne peut plus se cacher. Mais en dépit de cette distinction qui le met au premier plan, Lamine Camara a le triomphe modeste et garde la tête sur les épaules, comme il déclare en conférence de presse d’après-match. «La cohésion c’est la force de l’équipe, on est vraiment très soudés, on s’entreaide avec un très bon esprit d’équipe. Si je vois Sadio Mané me porter, ça me fait plaisir, ça me va droit au cœur. C’était le premier match, j’ai marqué deux buts, pourquoi pas en marquer d’autres durant le tournoi. Je vais garder les pieds sur terre et essayer de marquer encore. (…) C’est l’entraîneur qui choisit et il m’a choisi aujourd’hui. Je ne vais pas dire que j’ai gagné ma place car il y a de grands joueurs dans l’équipe. Je vais juste me concentrer sur ce que je peux apporter pour l’équipe », a affirmé la pépite.
«Il a montré toute sa classe»
Lamine Camara n’est pas le seul à ne pas vouloir s’enflammer car son entraineur, qui a apprécié à sa juste valeur sa prestation, veut qu’il continue ainsi pour confirmer les espoirs placés en lui. «C’est un jeune joueur. Il faut le laisser tranquille. Je vois déjà vos titres de journaux avec sa photo devant. Mais c’est un jeune qui est appelé à progresser. Il y a des situations comme ça où des garçons comme Nampalys Mendy, Gana Guèye et Pape Matar Sarr étaient blessés, et du coup son heure est arrivée. On savait qu’il pouvait jouer avec toutes les absences qu’on avait. Il a été là. Je le félicite parce qu’il a marqué deux buts. Au-delà de ses buts, c’est surtout le contenu de son match au niveau de l’agressivité, des courses et de son volume de jeu : on a l’impression qu’il est déjà aguerri. On veut jouer 7 matchs et il vient d’en jouer un où il a montré toute sa classe et que tous les espoirs qu’on portait sur lui n’étaient pas vains. Je le répète, les jeunes joueurs il faut les laisser venir, ne pas trop les enflammer sur le plan médiatique et les encourager à rester humbles parce qu’il a encore 20 ans de carrière devant lui. Il ne suffit pas d’être bon sur un match ou sur une compétition pour être un grand joueur. Il faut savoir se maintenir au sommet. Mais je pense qu’il a l’humilité pour ça», assure Aliou Cissé. Mais comme tout le monde l’aura constaté : «Khalé bi magueu na».
LA GRANDE PREMIÈRE DE LAMINE CAMARA
Auteur d'un doublé retentissant lundi contre la Gambie, le milieu de terrain du FC Metz, 21 ans et déjà considéré comme l'un des plus grands talents de sa génération, a l'opportunité de confirmer son éclosion à cette CAN
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 16/01/2024
Lors du match d'ouverture du groupe C de la Coupe d'Afrique des Nations 2023, qui opposait le Sénégal à la Gambie le lundi 15 janvier, Lamine Camara s'est particulièrement illustré en inscrivant un doublé qui a largement contribué au succès des Lions de la Teranga. Sa performance a permis au Sénégal de s'imposer sur le score sans appel de 3-0 et d'entamer parfaitement la défense de son titre continental.
Âgé de seulement 21 ans, le milieu de terrain du FC Metz a montré qu'il était prêt à endosser le rôle de leader technique de sa sélection. Ses deux réalisations, dont la seconde d'une frappe enroulée dans la lucarne adverse, ont définitivement scellé le sort de la rencontre. Elles viennent confirmer le talent précoce déjà entrevu lors de la dernière CAN des moins de 20 ans remportée par le Sénégal l'an dernier, selon le site d'information The Athletic.
Lors de cette édition junior, Lamine Camara avait été le grand artisan du sacre des Lionceaux, terminant meilleur joueur de la compétition. Depuis, le jeune talent a confirmé les espoirs placés en lui en s'imposant comme un titulaire régulier en Ligue 1 avec Metz. Son superbe but inscrit depuis sa moitié de terrain face à Monaco avait notamment révélé toute l'étendue de sa technique et de sa vista.
Avec ce doublé décisif pour lancer la CAN 2023 des Lions, Camara s'est définitivement fait un nom sur la scène continentale. Sa précocité et sa capacité à élever son niveau dans les grands rendez-vous laissent penser que le meilleur reste à venir pour cette véritable pépite du football africain.
BENNO N’EXCLUT PAS LE DEPOT D’UN RECOURS CONTRE LA CANDIDATURE DE BASSIROU DIOMAYE FAYE
Au sein de la coalition au pouvoir, des choses se trament contre la validation de la candidature du lieutenant de Sonko
Le candidat Thierno Alassane Sall a prévu de saisir, ce mardi, le Conseil constitutionnel sur la suposée double nationalité de Karim Wade. Par ailleurs, Bés bi a aussi appris que, du côté de Benno Bokk Yaakar, une réclamation contre la candidature de Bassirou Diomaye Faye n’est pas exclue.
Au sein de la coalition au pouvoir, des choses se trament contre la validation de la candidature du lieutenant de Sonko. Selon des informations de Bés bi, la mouvance présidentielle, dont l’étendard est porté par Amadou Ba, n’exclut pas de déposer, ce mardi, un recours visant à anéantir les chances de participation de Diomaye Faye à cette élection.
Des doutes qui pèsent aussi sur «la double nationalité » du candidat du Pds, Thierno Alassane Sall refuse de lâcher prise. «Comme les informations» en sa «possession tendent à conforter» que «Karim Wade jouit encore de sa nationalité française», le leader de la République des valeurs a décidé de déposer «un recours au Conseil constitutionnel» pour réclamer l’invalidation de la candidature de ce dernier. « Comment, en effet, peut-on accepter qu’un potentiel président de la République, dont le premier acte officiel serait de prêter serment de respecter et de faire respecter la Constitution, fonde son élection sur la violation de ladite Constitution ? Peut-on attendre de celui qui a bafoué la loi fondamentale pour se faire élire de respecter les lois ordinaires ? », s’est interrogé, dans un communiqué, l’ancien ministre de l’énergie.
Et motivant sa réclamation, il a convoqué des principes de souveraineté dans la marche de tout pays. « L’exigence d’une nationalité exclusivement sénégalaise pour les candidats à l’élection présidentielle repose sur des principes fondamentaux visant, entre autres, à garantir l’indépendance du président de la République vis-à-vis de toute puissance étrangère.
À travers la Constitution, le peuple a voulu, d’une part, que le président de la République du Sénégal, pays souverain et indépendant, ne soit sous l’autorité formelle d’aucun autre chef d’État en tant que citoyen d’un pays tiers. En d’autres termes, un président ne peut avoir à son tour un président », a écrit Thierno Alassane Sall. D’autre part, a-t-il ajouté « que les dossiers ou autres moyens qu’un tel État étranger pourrait détenir contre le citoyen ne l’amènent à compromettre les intérêts du Sénégal. Plus généralement, il s’agit d’un principe élémentaire de précaution contre les conflits d’intérêts largement observés par toute entité sérieuse, que ce soit une société privée, une organisation internationale».
Par Abdoulaye THIAM
LAMINE CAMARA, LA RELEVE EST DEJA LA !
Quel culot ! Alors que tout le stade Charles Konan Bany attendait la coqueluche du football africain, Sadio Mané, c'est le jeune Lamine Camara qui est venu ravir la vedette à tout le monde.
Quel culot ! Alors que tout le stade Charles Konan Bany attendait la coqueluche du football africain, Sadio Mané, c'est le jeune Lamine Camara qui est venu ravir la vedette à tout le monde. Titularisé à la place de Idrissa Gana Gueye, le meilleur jeune joueur de l'année 2023 de la Confédération africaine de football (CAF), a confirmé cette phrase devenue culte que Pierre Corneille avait fait dire à Rodrigue, dans Le Cid: "Je suis jeune, mais aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années". A 20 ans, l'enfant de Diouloulou a remporté la Coupe d'Afrique des Nations U-20 avec, à la clé, le titre de MVP, confirmé le 8 décembre à Marrakech par la CAF.
Hier, lundi 15 janvier, au stade Charles Konan Banny de Yamousoukro, le sociétaire du Fc Metz (Ligue 1, France), a confirmé son talent. En véritable sentinelle, il a ébloui les observateurs par sa qualité de passes, sa capacité d'anticipation et de récupération, sa vista dans le jeu et surtout son insouciance. Il était tout simplement phénoménal. Généreux dans l'effort, il ne s'est pas non plus poser de question quand il a fallu prendre ses responsabilités face au gardien de but de la Gambie, Boubacar Gaye.
Du grand art. Premier match en phase finale de coupe d'Afrique, déjà deux somptueux buts. D'abord un tir croisé (52ème minute). Et surtout le deuxième, d'un enroulé venu d'ailleurs (86eme minute) imparable, et qui a fait exploser tout un stade. Idrissa Gana Gueye qui était confortablement assis sur le blanc sait que la relève est assurée. Quant aux adversaires, ils se posent déjà des questions. Quand Sadio Mané s'éclipse comme ce fut le cas hier, désormais, il y a quelqu'un qui sait garder la maison. Homme du match, le jeune Camara a déjà marqué les esprits. Journalistes et observateurs s'interrogent sur son parcours. Mais lui, refuse de s'enflammer. "Je suis heureux de côtoyer des joueurs comme Sadio Mané et autres Kalidou Koulibaly. Je garde les pieds sur terre", dira-t-il en zone mixte.
Rendez-vous est donc pris avec les Lions indomptables du Cameroun tenus en échec par le Syli national (1-1), le 19 janvier prochain, avant l'autre derby sous-régional face à la Guinée, le 23 janvier sur la même pelouse du stade Charles Konan Banny.
LE SENEGAL TOUJOURS EN ALERTE
La pseudoéphédrine, suspectée de provoquer des troubles neurologiques tels qu’un syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible (SEPR) ou de vasoconstriction cérébrale réversible (SVCR) selon l’Aem, a fait l’objet d’une réévaluation
La pseudoéphédrine, suspectée de provoquer des troubles neurologiques tels qu’un syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible (SEPR) ou de vasoconstriction cérébrale réversible (SVCR) selon l’Agence européenne du médicament, a fait l’objet d’une réévaluation. Au Sénégal, l’Agence de réglementation pharmaceutique (ARP) a, par mesure de précaution, dans un communiqué daté du mois d’octobre dernier, et en attendant les conclusions de l’étude en cours menée par le comité des experts de l’Ema, recommandé d’éviter de prescrire, de conseiller ou d’utiliser les médicaments à base de pseudoéphédrine par voie orale, en cas de rhume, grippe ou d’allergie.
Trois mois après, cette recommandation semble être sans effet. En cette période de fraicheur favorable aux maladies respiratoires, la grippe, le rhume, entre autres, la consommation de ces médicaments à base de pseudoéphédrine s’accentue chez les Sénégalais. Les médecins continuent à faire la prescription, tout comme des pharmaciens, en les recommandant aux patients.
Selon la Directrice générale de l’ARP, Dr Oumou Kalsoum Ndiaye Ndao, ces derniers sont dans leurs droits de prescrire ces médicaments ou de les conseiller car n’ayant pas fait l’objet d’interdiction. «Il n’y avait pas une circulaire sur leur interdiction. On avait juste attiré l’attention des prescripteurs de ralentir la prescription et aux pharmaciens l’orientation de ces médicaments parce que l’Agence française avait décelé des failles sur les produits dérivés de pseudoéphédrine», a-t-elle fait savoir. Et de poursuivre : «je n’ai pas encore la clé juridique qui me permet de dire que ces produits ne doivent plus circuler dans le pays».
Concernant des supposés effets indésirables notés par l’Agence française du médicament, la Directrice générale de l’ARP a fait savoir qu’«au Sénégal, il n’y a pas, pour le moment, une incrimination du produit. A cet effet, nous ne pouvons pas les retirer. Nous attendons le retour de cette étude réalisée par la France qui va nous édifier si ces produits seront retirés ou laissés libres. On n’a pas encore de retour de l’Agence française qui avait soulevé le problème et, à notre niveau, nous n’avons pas de défaut de qualité du produit». Dr Oumou Kalsoum a aussi avancé que «tant que les prestataires jugent la prescription de ces médicaments nécessaire, l’ARP n’y peut rien. Pour retirer un produit, il faut des effets indésirables sur la qualité. Et nous ne les avons pas».
Rappelons qu’au mois de décembre dernier, l’Agence de sécurité du médicament des produits de santé de la France a renouvelé la recommandation exprimée en octobre 2023, avec les représentants des professionnels de santé français, médecins et pharmaciens, de ne pas utiliser les formes orales des médicaments vasoconstricteurs pour soulager les symptômes du rhume, une rhinopharyngite bénigne d’origine virale qui guérit spontanément en 7 à 10 jours. Une sortie faite à l’issue de l’évaluation menée, à leur demande, par le comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne des médicaments (EMA), sur les nouvelles données de sécurité relatives aux vasoconstricteurs sous forme orale (pseudoéphédrine).
LE GAMOU ANNUEL DE TAÏBA NIASSÈNE AURA LIEU SAMEDI 27 JANVIER
Dakar, 15 jan (APS) – Le ‘’gamou’’ (pèlerinage) annuel de Taïba Niassène, qui célèbre la naissance de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niass, dit Baye Niass (1900-1975), se tiendra samedi 27 janvier prochain dans ce village situé dans la région de Kaolack (centre), a-t-on appris du porte-parole du khalife général de Médina Baye, Cheikh Mahi Cissé.
‘’Les autorités religieuses de Médina Baye ont choisi la date du 27 janvier prochain pour célébrer le ‘gamou’ de Taïba Niassène, qui marque l’anniversaire de Cheikh Ibrahima Niass, fondateur de la Faydatou Tidjaniya (profusion gnostique)’’, a dit M. Cissé.
Taïba Niassène, où est né Cheikh Ibrahima Niass en 1900, abrite la plus grande cérémonie de la communauté des disciples de Baye Niass, après le Mawlid international de Médina Baye dédié à la naissance du prophète Mohamed.
La prochaine édition sera rythmée par des conférences que vont animer d’éminents savants et spécialistes, selon Cheikh Mahi Cissé.
‘’Le soufisme et la sunnah selon Cheikh Ibrahima Niass’’, ‘’la participation de Cheikh Ibrahima Niass à l’intégration africaine’’ et ‘’Cheikh Ibrahima Niass et la cause palestinienne’’ font partie des thèmes de ces conférences.
Des musulmans du Sénégal et de nombreux autres pays sont attendus à cette rencontre annuelle, selon le porte-parole du khalife général de Médina Baye.
L’ENTRÉE RÉUSSIE DES LIONS DANS LA CAN ET LA PRESTATION DE LAMINE CAMARA A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les quotidiens parus ce mardi savourent l’entrée réussie de l’équipe du Sénégal dans la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en battant la Gambie, 3-0, une rencontre marquée surtout par la magnifique prestation de son jeune joueur Lamine Camara.
Dakar, 16 jan (APS) – Les quotidiens reçus mardi à l’APS savourent l’entrée réussie de l’équipe du Sénégal dans la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en battant la Gambie, 3-0, une rencontre marquée surtout par la magnifique prestation de son jeune joueur Lamine Camara.
»Belle entame de CAN des Lions’’, affiche à la Une Le Soleil qui écrit : ‘’Un lion, ça rugit très fort, ça griffe et ça déchiquette sa proie. Hier, face aux Scorpions gambiens, les Lions du Sénégal ont montré qu’ils étaient les rois de la jungle et que le venin de scorpions, fût-il toxique, ne pouvait entraver leur marche vers la conquête d’une deuxième étoile après celle obtenue de haute lutte en 2022, au Cameroun’’.
Selon le journal, »sans trop forcer, l’équipe d’Aliou Cissé a honoré son statut de champion d’Afrique en s’imposant avec la manière (3-0) et celui de favori du tournoi. Elle a aussi démontré que la malédiction du champion ne l’ébranle pas outre mesure. La veille du match, la Gambie, quart de finaliste de la dernière Can, avait crié haut et fort qu’elle ne craignait ni le Sénégal encore moins le Cameroun et la Guinée, ses adversaires dans le groupe C’’.
Sud Quotidien estime que »les Lions font le job’’. ‘’Le Sénégal n’a pas tremblé pour son entrée en lice ce lundi dans a 34 édition de la Coupe d’Afrique des nations. Les Lions ont réussi à surclasser leur premier adversaire qu’ils ont dominé sur la marque de 3 buts à 0’’, écrit le journal.
‘’Entrée fracassante du champion en titre !’’, s’exclame Stades, notant que ‘’ dans ce derby entre voisins et +frères+, les Lions ont montré du sérieux et de la détermination’’.
Vox Populi souligne que Lamine Camara, élu ‘’homme du match’’, est ‘’entré dans l’histoire’’. ‘’Auteur d’un doublé pour son premier match de Coupe d’Afrique des Nations, Lamine Camara, milieu de terrain de 20 ans, confirme de plus en plus son talent’’, écrit L’Observateur.
Pour WalfQuotidien, Lamine Camara ‘’est parti pour devenir l’une des plus grandes stars du ballon rond en Afrique. Malgré son jeune âge (20 ans), il a porté le Sénégal lors de sa victoire contre la Gambie (…)’’.
‘’Camara, La mine d’un grand’’, dit Bës Bi. ‘’Elu homme du match par la CAF, Lamine Camara aura marqué de son empreinte l’entrée en lice réussie des Lions dans cette CAN 2023 en plantant un doublé. Une prestation convaincante pour le joueur formé par Génération Foot qui lui fait prendre davantage de galons dans un entrejeu sénégalais où les places sont chères’’, écrit le journal.
‘’Homme du match, auteur d’un doublé, avec un but d’anthologie, contre la Gambie, Lamine Camara a ébloui Yamoussoukro. Normal que le benjamin de la Tanière reçoive les éloges de son coach et de ses coéquipiers’’, selon Le Quotidien.
UNE IDENTITE SI EMBARRASSANTE
Le candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui, selon ses souteneurs, a renoncé à sa nationalité française, continue pourtant d’être sur les listes électorales françaises.
L’ancien ministre de l’Energie et candidat à la présidentielle de 2024, Thierno Alassane Sall, en évoquant la nationalité française de Karim Wade, remet sur la table un débat qui ne cesse de polluer la scène politique. Le candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui, selon ses souteneurs, a renoncé à sa nationalité française, continue pourtant d’être sur les listes électorales françaises.
La publication d’une première liste de 21 candidats retenus pour la présidentielle du 25 février prochain a remis une couche dans le débat politique, en ce sens que, pour aspirer à la magistrature suprême, les prétendants doivent être exclusivement de nationalité sénégalaise, selon la Constitution. Karim Meïssa Wade, parmi la vingtaine de postulants, retenus par le Conseil constitutionnel, ne semble pas pouvoir se prévaloir d’un tel droit, selon ses détracteurs car son profil serait une entorse à une des neuf conditions d’éligibilité fixées par la Constitution.
Dans un communiqué daté du dimanche 14 janvier, le leader de la République des Valeurs et candidat à la présidentielle, Thierno Alassane Sall, vend la mèche. «Selon diverses sources, Karim Wade, candidat à l’élection présidentielle, serait toujours détenteur de la nationalité française, ce qui est en contradiction avec la Constitution de notre pays. Notre Loi fondamentale dispose que tout candidat à la magistrature suprême doit exclusivement être de nationalité sénégalaise», dit-il, en faisant référence à la Constitution qui stipule, en son article 28, entre autres, que «Tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques». La sortie de l’ancien ministre de l’Energie a fait réagir les libéraux. «Nous déplorons que, malgré cette décision, certains s’acharnent à tenter de discréditer Karim Wade, en soulevant des questions fantaisistes relatives à sa nationalité française. Questionner la nationalité de Karim Wade, qui a clairement renoncé à sa bi-nationalité, est l’expression méprisable d’une discrimination ou d’une xénophobie qui n’honore pas certains candidats qui en sont à l’origine», ont-ils riposté.
Seulement, force est de constater que Karim Wade, sauf s’il s’agit d’un autre, est bel et bien inscrit dans les listes électorales françaises. Le fichier électoral consulté hier, par nos soins, atteste que le nom de Karim Wade est présent sur les listes, sous le numéro national d’électeur 160275427 et électeur au bureau 00026 de la commune de Versailles
Rappelons que Karim Wade, condamné en 2015 à six (6) ans de prison ferme pour enrichissement illicite, a été gracié en 2016 par le président de la République, Macky Sall, et vit en exil depuis lors, au Qatar. Cette condamnation à l’origine de sa non-éligibilité a motivé les siens à prendre part au dialogue national impulsé par le président de la République l’année dernière, qui a abouti à une modification du Code électoral. Au terme d’une longue séance plénière du samedi 5 août 2023, au total 124 députés ont adopté le projet de réforme qui permet à Karim Wade et à l’ancien maire de la capitale, Khalifa Ababacar Sall, de réintégrer la course pour le fauteuil présidentiel. La grâce présidentielle a effacé la sanction pénale, mais pas les amendes financières estimées à plus de cent (100) milliards de FCFA. Pour espérer briguer le suffrage des Sénégalais, Karim Wade devrait donc verser à la Caisse de dépôts et consignation (Cdc) la somme qui lui a été infligée parla justice, selon des spécialistes.
Pour le moment, le Parti démocratique sénégalais (Pds) qui l’a investi et l’a toujours maintenu comme numéro 1, malgré ses déboires judiciaires, n’a pas communiqué sur le versement de cette amende. Si sa candidature venait à être acceptée, le 20 janvier prochain, la présidentielle de février 2024 marquera son retour à la vie politique. A signaler que ce n’est pas une première que le débat sur la nationalité de Karim Wade envenime le débat politique. En tout temps, il lui a été rappelé sa nationalité française.