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15 août 2025
UN «FRONT DE LA RESISTANCE» CREE CONTRE LE PRESIDENT MACKY SALL
Le Front de Résistance (FDR) lance un avertissement solennel à tous les partenaires nationaux et internationaux : toute collaboration avec le régime illégitime de Macky Sall après le 2 avril 2024 sera considérée comme une complicité dans la déstabilisatio
Après la décision du président Macky Sall d’acter la date « consensuelle » du 02 juin prochain proposée par le dialogue « national » pour la tenue de l’élection présidentielle du 02 juin prochain, l’opposition, la société civile et les candidats dits spoliés ainsi que les forces vives de la nation regroupées au sein du F24 n’ont pas tardé à réagir. Toutes ces entités ont tenu une conférence de presse conjointe pour dénoncer la décision du président Macky Sall de ne pas organiser l’élection présidentielle avant son départ le 02 avril. Ce bien qu’il se soit montré ferme dans sa volonté de quitter le pouvoir à la fin de son mandat. Après ce point, les initiateurs du nouveau cadre de lutte dénommé « Front de la résistance » se sont aussi prononcés sur le projet de loi d’amnistie des faits politiques survenus entre 2021 et 2024 adopté mercredi en Conseil des ministres. Pour terminer, ils apportent leur soutien au Conseil constitutionnel qu’ils prient d’être ferme dans sa décision.
Ce jeudi 29 Avril 2024, le FC 25 composés de 16 candidats à l’élection présidentielle validés par le Conseil constitutionnel, les candidats se disant spoliés, le F24 et le front de lutte pour la démocratie et une partie de la société civile se sont réunis pour former un cadre de lutte appelé Front de la résistance. Un front qui se dit déterminé à combattre la décision du président Macky Sall issue du dialogue national et consistant à tenir l’élection présidentielle le 02 juin prochain.
Selon les fondateurs du front, le président Macky Sall a suscité une vague d'indignations en annulant « délibérément » l'élection présidentielle, privant ainsi les Sénégalais de leur droit constitutionnel fondamental. « Cette décision, considérée comme une rupture avec près de 60 ans de tradition républicaine, constitue un affront sans précédent à la démocratie du pays » ont-ils dit.
Pis, soutiennent-ils, « en désobéissant ouvertement à l'autorité du Conseil constitutionnel et en violant la Constitution, le président Sall a montré sa volonté de manipuler le processus électoral à son avantage. Malgré la décision claire du Conseil constitutionnel du 15 février 2024, exigeant l'organisation rapide du scrutin avant la fin de son mandat en avril, le président persiste dans son refus, mettant ainsi en péril la stabilité constitutionnelle du pays ».
« En choisissant de retarder le transfert pacifique du pouvoir, une tradition sénégalaise, Monsieur Macky Sall plonge le pays dans une crise constitutionnelle, dans le but évident de prolonger son mandat de manière illégitime. Cette violation de la Constitution, déguisée sous un semblant de dialogue, crée un vide juridique dangereux et compromet la légitimité du gouvernement » écrivent encore les initiateurs du Front de Résistance.
A les en croire, le peuple sénégalais refuse cette usurpation et s'engage à défendre vigoureusement sa démocratie et son droit souverain à l'autodétermination. La plateforme FDR, forte de plus de deux cents entités engagées, mobilise un front populaire massif pour garantir l'intégrité du processus électoral et défendre la Constitution. Selon le Pr Babacar Guèye, le FDR va publier dans les prochains jours une déclaration de soutien au Conseil constitutionnel qui, selon lui, va subir certainement des pressions au cours des jours à venir. Or, c’est sur lui que comptent les Sénégalais actuellement.
Le Front de Résistance (FDR) lance un avertissement solennel à tous les partenaires nationaux et internationaux : toute collaboration avec le régime illégitime de Macky Sall après le 2 avril 2024 sera considérée comme une complicité dans la déstabilisation du pays. Et de lancer cet avertissement : les contrats signés sous cette gouvernance « illégitime » seront sujets à révision, voire à annulation, afin de respecter la volonté populaire.
Pour terminer, ils proclament que « les citoyens sénégalais réaffirment leur engagement envers la Constitution, la démocratie et l'État de droit. Face à cette épreuve, leur détermination est totale : ils feront obstacle à toute tentative de violation de la Constitution et garantiront la préservation de la souveraineté nationale ».
Par Moussa DRAME
LA VOIX DESESPEREE DES DESERTEURS DE LA PATRIE
La route de la migration irrégulière s’est estompée dans les fonds marins, mercredi dernier 28 février, pour 26 des 300 occupants de la pirogue ayant levé l’ancre à Joal (Ouest), une semaine plus tôt pour l’Espagne
La route de la migration irrégulière s’est estompée dans les fonds marins, mercredi dernier 28 février, pour 26 des 300 occupants de la pirogue ayant levé l’ancre à Joal (Ouest), une semaine plus tôt pour l’Espagne. De retour du détour des côtes marocaines pour regagner le Sénégal, en désespoir de cause, dit-on, leur embarcation de fortune a échoué aux larges de Saint-Louis du Sénégal. Cette embarcation, tout comme celles qui ont précédé, généralement, est remplie de toutes les tranches de la population : hommes, femmes, enfants, bébés, femmes enceintes et personnes âgées. Ces candidats à… la «mort» sont charriés par le désespoir de la vie chère, l’insuffisance de perspective d’emplois dans un contexte d’imbroglio politico-social sans précédent et sans fin au Sénégal.
En réalité, le phénomène migratoire irrégulier n’a plus faibli au Sénégal ces cinq dernières années et à un rythme assez soutenu. Le plus souvent, les embarcations des candidats font fausses routes en fonction, quelques fois, de la volonté et des objectifs inavoués du capitaine de la pirogue. Il s’y ajoute des accidents et des intempéries en haute mer. Toutes circonstances qui entrainent des catastrophes, avec à la clé de lourdes pertes en vies humaines.
Et le plus intriguant est d’abord ces départs massifs composés d’hommes et de femmes, mais surtout d’enfants, de bébés, de femmes enceintes, de personnes âgées, comme si, et seulement si, le mot d’ordre est donné pour quitter le pays. Le dernier sinistre en date est survenu avant-hier mercredi sur les côtes saint-louisiennes du Sénégal, avec 27 morts recensés, une vingtaine de blessés et des disparus, sur les 300 occupants de cette barque.
De quoi s’arrêter un moment et, en toute légitimité, se poser la question de savoir pourquoi diable partir, rien que partir et partir à tous prix ? La réponse la plus communément apportée est l’austérité d’une vie de plus en plus intenable au Sénégal. Une inflation galopante qui asphyxie le pouvoir d’achat du citoyen moyen, un imbroglio politique sans fin, le manque d’emplois pour une population dont la moitié est âgée de moins de 19 ans, selon le dernier Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH - 5) de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
DES INFRASTRUCTURES STRUCTURANTES POUR CREER DES CHAINES DE VALEURS !
L’option pathétique des jeunes diplômés de faire les motos-taxis appelé «Jakarta» reste incontestablement le baromètre le plus illustratif du malaise social de cette jeunesse. Option qui, du reste, accroit l’insécurité routière arrimée au taux élevé des accidents. Et pendant ce temps, dans certaines grandes villes comme Dakar, les disparités sociales font croire qu’une certaine catégorie d’individus se love dans une opulence grossière, opposée à la masse indigente qui se louvoie dans la misère quotidienne. D’où la récurrence des agressions physiques et des suicides, en désespoir de cause.
Nombreux sont, en effet, les techniciens qui soutiennent la solution durable de la création d’infrastructures structurantes en fonction de la spécificité des productions de chaque terroir. La région de Sédhiou, classées la plus pauvre, selon l’ANSD, est pourtant la première productrice de noix d’anacarde du Sénégal, avec plus de 30% des exportations, deuxième productrice de riz et troisième pour la banane. Nul doute que la création de toute entreprise ou la facilitation de son implantation aidera à absorber le flux de jeunes avides de trouver un emploi à rémunération acceptable.
CREATION DE POLES TERRITOIRES ET DEMOCRATISATION DES RESSOURCES PUBLIQUES
C’est justement cela qu’avait appelé Mme le ministre Dr Annette Seck Ndiaye, «la création des pôles territoires» pour valoriser le potentiel local. De la production à la commercialisation, en passant par la labélisation, le nombre d’emplois est sans équivoque. Il est facile de reprocher aux jeunes une absence coupable d’initiative créative ; mais le besoin en formation et en orientation dans les besoins d’employabilité est tout aussi attendu des pouvoirs publics. Les faits sont bavards et le malaise assez profond, pour ne plus être qualifié de banal. La démocratisation des ressources publiques, adossée à une gouvernance vertueuse et à toutes les échelles, semble être l’unique voie du salut pour le pays de la «Teranga», le Sénégal.
11 175 DECISIONS RENDUES POUR UNE VALEUR DE 269 MILLIARDS DE F CFA
Sur les deux ans d’exercice, le Tribunal de commerce (TC) a rendu 11 175 décisions portant sur des litiges dont l’objet évalué en argent a atteint 269 343 837 502 F CFA dont 163 405 835 977 F CFA concernant le contentieux bancaire.
Depuis sa création, le Tribunal de commerce (TC) a rendu 11 175 décisions portant sur des litiges dont l’objet évalué en argent a atteint 269 343 837 502 F CFA dont 163 405 835 977 F CFA concernant le contentieux bancaire. Ces chiffres ont été livrés par le directeur général du cabinet Grant Thornton, Mansour Gaye, qui s’exprimait hier, jeudi 29 février lors d’un atelier de sensibilisation, de communication et de vulgarisation des modes alternatifs de règlement des différends à l’endroit des journalistes économiques du Sénégal. Selon lui, seules 1 506 décisions ont fait l’objet d’appel, soit un taux de 13,47%.
Sur les deux ans d’exercice, le Tribunal de commerce (TC) a rendu 11 175 décisions portant sur des litiges dont l’objet évalué en argent a atteint 269 343 837 502 F CFA dont 163 405 835 977 F CFA concernant le contentieux bancaire. Seules 1 506 décisions ont fait l’objet d’appel, soit un taux de 13,47%.Ces résultats ont été livrés par le directeur général du cabinet Grant Thornton Mansour Gaye. Il s’exprimait hier, jeudi 29 février, lors d’un atelier de sensibilisation, de communication et de vulgarisation des modes alternatifs de règlement des différends à l’endroit des journalistes économiques du Cojes. Il a souligné par ailleurs la nécessité d’introduire pourle contentieux national dans les relations entre l’Etat et le secteur privé, les modes alternatifs de règlement des différends (Mard). « Cela se fait, mais pas suivant les textes en vigueur de manière ad hoc. Il s’agit maintenant pourle gouvernement de prendre une position claire et de l’insérer à travers un certain nombre de mécanismes comme par exemple au niveau de l’agent judiciaire de l’Etat. Aujourd’hui, pour attirerles investisseurs, il va falloir avoir en termes de contentieux économique des mécanismes assez huilés qui permettent de régler les différends dans le cadre de leurs activités en privilégiant la célérité, l’efficacité et surtout la confidentialité », plaide-t-il.
492.290 CITOYENS ONT RECOURS A LA MAISON DE LA JUSTICE POUR 166.171 DOSSIERS DE LITIGES
Les Maisons de Justice aussi mettent en œuvre les modes alternatifs de règlement des différends en instaurant une justice de proximité et il existe une réelle appropriation du dispositif par les populations locales. Actuellement, 30 Maisons de justice existent sur l’étendue du territoire national. « Le rapport couvrant la période 2006- 2020 des activités de l’institution renseigne que 492 290 citoyens ont recours aux services de la Maison de la justice pour 166 171 dossiers de litiges dont 75% ont été réglés par la voie de la médiation. Pour la période 2010-2020, le montant de l’objet des litiges portés devant les Maisons de Justice s’élevait à 02 milliards 626 millions 225 F CFA », informe-t-il.
Suivant toujours M Gaye,, le dernier rapport qui date de 2018 montre que les requêtes de la clientèle sur le portail de l’observatoire de la qualité des services financiers (OQSF) suivant les modules portent principalement sur le comparateur des conditions de banque (13 154), les informations sur les SFD (5 444), la médiation des banques (3 950), les établissements de crédit (3 824), les services d’assurances (3 154), les services financiers de La Poste (2 486), la médiation des assurances (2 322) et dans une moindre mesure sur la cartographie des points de services (1 490). Malgré les progrès accomplis tant sur le plan légal, réglementaire et institutionnel pour améliorer la gouvernance et l’environnement des affaires, il relève que le traitement du contentieux économique laisse toujours place à des lenteurs persistantes. « L’appropriation parles opérateurs économiques y compris ceux évoluant dans le secteur informel, des structures et mécanismes de conciliation, de médiation et d’arbitrage reste inachevée et des incitations approfondies et innovantes doivent être mises en œuvre », a-t-il enfin relevé.
LE SYTJUST DECRETE ENCORE UNE GREVE DE 48 HEURES
Le Syndicat des travailleurs de la Justice est ainsi engagé dans la «lutte contre le sabotage de la réforme du statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice ayant abouti à une situation inédite de coexistence des hiérarchies A2 et B2...
Le Syndicat des travailleurs de la Justice (SYTJUST) a décrété un mot d’ordre de grève de 48 heures, jeudi 29 février et vendredi 1er mars 2024. Ce pour exiger encore la «généralisation du passage à la hiérarchie A2 à tous les greffiers du Sénégal et le reclassement du personnel du ministère de la Justice dans le corps des assistants des greffes et parquets».
Le Syndicat des travailleurs de la Justice SYTJUST est ainsi engagé dans la «lutte contre le sabotage de la réforme du statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice ayant abouti à une situation inédite de coexistence des hiérarchies A2 et B2 dans le même corps des greffiers». Selon les travailleurs de la justice, cette «situation désastreuse est imputable à Monsieur Gallo Ba, Ministre de la Fonction publique et de la Transformation du Secteur public qui rame depuis lors à contrecourant de la dynamique initiée parle Ministère de la Justice dans le sens d’une correction du sabotage de la réforme du statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice», souligne le communiqué.
Pour le syndicat, depuis trois mois, le service public de la justice est à l’arrêt à cause de la grève du SYTJUST qui essaye d’empêcher la «destruction des vies et des carrières des fonctionnaires de la justice par Monsieur Gallo Ba qui s’entête de manière injustifiée dans son dessein de torpillage».
Pour conclure, le SYTJUST appelle solennellement le président de la République à mettre un terme à la «crise du service public de la justice avant la fin de son magistère. Sans quoi, les fonctionnaires de la justice subiront des dommages irréversibles».
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«AUCUNE AMNISTIE NE PEUT SE FAIRE SANS REDDITION DE COMPTES»
Le candidat à la présidentielle, El Hadji Mamadou Diao, dit Mame Boye Diao, est formel
Le candidat à la présidentielle, El Hadji Mamadou Diao, dit Mame Boye Diao, est formel : «Aucune amnistie ne peut se faire sans reddition de comptes». S’exprimant lors de la mise sur pied du Front « Fippu » pour la tenue de la présidentielle avant le 02 avril, il a tenu à outre invité encore le président de la République à respecter la décision du Conseil constitutionnel.
Pour le candidat, El Hadji Mamadou Diao, « Aucune amnistie ne peut se faire sans reddition de comptes, qu’aucune amnistie ne peut se faire sans qu’on ne sache dans quelles conditions les Sénégalais ont été tués et que leurs droits les plus élémentaires n’est pas assuré par ceux qui devaient le faire ».
Et de poursuivre à propos de ce projet de loi actuellement dans les coulisses du Palais et du gouvernement ; « Donc, nous nous inscrivons définitivement contre ce projet en cours et nous nous mobiliserons partout où besoin se fera pour que la démocratie sénégalaise reste debout ».
Se prononçant en outre sur l’impasse politique que vit le Sénégal, le maire de Kolda s’est voulu explicite en relevant que «Macky Sall doit exécuter la décision du Conseil constitutionnel ». « Ce qu’il faut noter, c’est que nous avons aujourd’hui une instance qui nous dirige, qui est le juge des élections, le Conseil constitutionnel qui a pris des décisions, qui, dans le jargon maintenant, nous amène malheureusement à des détails, c’est à dire quand on est là, à discuter sur des sémantiques meilleurs délais alors que tout le monde sait que quand on s’adresse aussi à un président de la République, on a un jargon pour parler au président de la République, mais la décision était ferme et irrévocable et surtout sans appel et qu’au nom de ça, le président de la République devait être le premier gardien de la Constitution ».
Et de poursuivre : «Il devait protéger la Constitution de notre pays et veiller tout de suite à exécuter cette décision. Il nous a amenés dans un simulacre de dialogue dont les conclusions vont nous ramener encore une fois à saisir le Conseil constitutionnel. Donc tous ces détours là pour nous divertir. Mais je voudrais dire aux syndicats de ces collègues chefs d’Etat de la CEDEAO que cette invite qu’ils ont faite dernièrement les rend déjà suspects et que tout soutien qu’ils donneront aujourd’hui dans un processus qui est autre que celui qui a été édicté par le Conseil constitutionnel, alignera définitivement les Sénégalais de ces institutions-là. Parce que nous ne sommes pas meilleurs que les Maliens. Nous ne sommes pas meilleurs que les Nigériens. Donc, s’ils acceptent d’être du côté de personnes qui ne respectent pas la démocratie et les libertés, nous tiendrons ces pays-là, ces organes-là, responsables ». Avant de conclure : « «Et je voudrais aussi qu’on rappelle que, au-delà même de la symbolique, du respect que nous devons aux conséquences de cette décision, nous devons prier, je dis bien nous devons prier pour la sécurité des membres du Conseil constitutionnel. De la même manière d’ailleurs, il faut prier pour la vie et la sécurité des candidats parce qu’on ne sait jamais dans quelle situation on est dans ce pays-là. Mais veillons à ce que les soldats de la démocratie soient protégés par les Sénégalais ».