Le Sénégal est au sommet du football africain aujourd’hui. Ce qui est carrément le contraire de ce que nous avons. Parce que nous sommes classés comme étant en bas du classement au niveau du football africain. Nous n’avons pas du tout la même pression que le Sénégal mais nous comptons vraiment jouer sans complexe, vous faire plaisir. Nous savons que nous allons jouer contre la meilleure équipe d’Afrique sur le papier, mais nous n’avons pas de pression encore une fois. Ça sera un match spécial. Ce que je peux vous dire, c’est que nous respectons cette équipe du Sénégal mais nous n’avons pas peur d’elle. Nous allons défendre les couleurs de notre drapeau national avec fierté. Certes, c’est un peu difficile parce que nous sommes de la même famille. Nous sommes des parents. Moi qui vous parle, ma mère est sénégalaise. Nous avons des amis au Sénégal mais le football reste le football et nous allons tout faire pour défendre notre nation. C’est vrai que tous les matchs entre le Sénégal et la Gambie sont des matchs qui sont spéciaux parce qu’ils ne veulent pas se faire battre par la Gambie et nous aussi, nous considérons que c’est notre finale. Souvenez-vous, nous avons dû franchir beaucoup d’étapes avant d’arriver ici. Mais nous n’allons pas tout sacrifier en raison du simple fait que nous allons jouer contre le Sénégal. Nous sommes prêts à défendre notre présence dans cette compétition.
« NOUS ALLONS JOUER UN MATCH SPECIAL CONTRE LE SENEGAL »
C’est ce qu’a fait savoir son coach, Tom Saintifiet hier, dimanche lors de la conférence de presse de veille de match.
Les Scorpions de la Gambie sont prêts à affronter les Lion du Sénégal ce lundi 15 janvier au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro. C’est ce qu’a fait savoir son coach, Tom Saintifiet hier, dimanche lors de la conférence de presse de veille de match. Devant les journalistes, l’entraîneur belge a indiqué que son équipe n’a pas peur du Sénégal encore moins des autres équipes de leur poule. Sur l’incident en avion qui est survenue alors qu’ils avaient pris départ pour Yamoussoukro, il dira que
Mais nous sommes très heureux d’être ici. L’organisation est fantastique. Nous sommes dans un très bon hôtel. L’infrastructure, c’est du haut niveau. Mais nommes ici pour une chose, c’est pour jouer le football. C’est pour rester longtemps dans cette compétition et gagner des matchs. Mais nous sommes dans un groupe très difficile où il y a deux des grands d’Afrique et même du monde. Mais nous avons un bon sentiment, nous sommes prêts et nous n’avons pas peur. Nous allons jouer un match spécial contre le Sénégal, un match Sénégambie. Mais il ne faut pas oublier que la Gambie a gagné deux fois dans l’histoire contre le Sénégal en 1966 et en 1973. Je sais ça ne va pas être facile. Le seul bon signe est que je suis né en 73. Donc mentalement, on a l’expérience mais l’expérience n’est rien. Tu peux gagner ce match, tu peux perdre ce match. Mais on n’a pas peur du Sénégal, ni de la Guinée encore moyen du Cameroun. On a beaucoup de respect pour eux. Et demain (aujourd’hui), nous allons tout faire pour remporter ce duel.
TEMPÉRATURE
C’est la réalité. C’est un tournoi. Il y a des matchs à 17 heures, à 19 heures à 14 heures. Nous allons jouer contre le Sénégal à 14 heures. Mais c’est la situation pour les deux équipes. C’est chaud mais avec l’aide du staff médical pour aider les joueurs, nous allons jouer intelligemment. Ce n’est pas une excuse. C’est chaud mais nous sommes prêts. Plusieurs fois, on avait une mauvaise expérience mais quand on est ensemble comme une équipe on est plus fort sur la pelouse.
INCIDENT DE VOL
Ce n’est pas la première fois qu’on a un incident comme ça. Mais cet incident c’est un peu traumatique mais mes joueurs sont très forts. Mon staff technique, mon staff médical qui sont derrière moi, sont fantastiques. Nous sommes des amis. Nous sommes des frères dans notre équipe et ça donne une extra force pour booster l’équipe. Mais c’est passé, c’est fini, c’est de l’histoire. Il est derrière nous, notre équipe est très forte pour aller ensemble à la pelouse. Après l’expérience de l’oxygène sans l’air, les scorpions sont devenus plus toxiques.
ABSENCE DE JOUEURS
Nous avons beaucoup de jeunes joueurs avec beaucoup de talents comme Yacouba et Moussa Barrow. Mais, ce n’est pas sûr que Yacouba puisse jouer demain (aujourd’hui), faute de petite blessure, mais nous avons d’autres joueurs comme Diarra, Youssou Dieng, Bamba ils sont forts. Dommage qu’on n’aura pas Abdoulaye Diallo du Metz, Ibrahima Colley. C’est dommage que deux joueurs prennent un carton contre le Congo Brazzaville. C’est le moment de parler de ça puisque c’est le critique lié à la CAF. On a joué 8 matchs dans les qualifications, deux matchs, 6 qualifications et on a pris deux cartons de deux joueurs importants. Mais j’ai une très bonne équipe et il n’y a pas une personne qui gagne le match, je préfère le compartiment du jeu collectif. Nous avons un groupe difficile avec des équipes très fortes. C’est la poule de la mort. On doit prendre point par point le match le plus difficile contre la Guinée parce que tout le monde pense que la Guinée est la plus facile dans notre poule mais c’est la plus dangereuse. La Guinée est très forte
« ON VA PRENDRE LE MATCH CONTRE LA GAMBIE COMME UNE FINALE »
Kalidou Koulibaly, capitaine des lions, est formel
Avec le sacre au Cameroun le Sénégal, on a commencé à gagner à tous les niveaux. On a mis longtemps pour gagner notre premier titre. Un trophée qu’on voulait vraiment avoir. Après, on a une inspiration pour toutes les jeunes générations et les joueurs locaux pour gagner. Maintenant, on est rentrés dans l’histoire du Sénégal. Aujourd’hui, on va jouer une Can qui sera totalement différente. Ce ne sera pas comme celle de 2022. Chaque Can a sa particularité. Il y a 24 équipes qui vont vouloir être championnes d’Afrique et on en fait partie. En gagnant cette deuxième CAN d’affilée, on va entrer dans l’histoire de cette compétition et c’est ce qu’on veut, écrire l’histoire du Sénégal, l’histoire de l’Afrique. Si on a ça dans nos têtes, on va tout faire pour y arriver et ça commence par ce match contre la Gambie.
Les jeunes qui ont déjà remporté des trophées, montrent à suffisance qu’ils méritent la confiance. Donc ils sont à la hauteur. En plus des jeunes, on a des joueurs d’expérience. C’est un véritable mélange qui va permettre à l’équipe de donner le meilleur. La pression exercée sur le groupe est une bonne chose. Elle va permettre de sentir que c’est quelque de sérieux, de très important (CAN). C’est une chose qui va permettre aux joueurs de s’investir comme il le faut. Nous allons aborder les matchs un par un, et nous visons victoire après victoire. Nous savons que toutes les équipes qui sont là veulent nous battre. Donc nous allons prendre les choses très au sérieux. Le Gambie joue pour sa fierté alors que pour le Sénégal, c’est un match normal. On va d’abord souhaiter la bienvenue à l’équipe de la Gambie qui a eu des difficultés avec leur avion. Le premier match historique contre la Gambie a eu lieu en 1962. On a tout appris sur la Gambie et on est prêts à jouer contre nos frères. On sait que c’est très difficile quand il s’agit de jouer contre ses frères, ses cousins, des personnes proches de nous. Le match est très important pour nous. On va le prendre comme une finale parce que jouer une équipe si proche sur le plan géographique, sur le plan culturel, c’est très difficile. On sait que la Gambie a de grands joueurs aussi comme Moussa Barrow, mais on fera tout pour gagner ce match. Mais nous aussi on a de grands joueurs. Après, on a nos cousins guinéens, nos frères camerounais. C’est vraiment un groupe très difficile pour nous mais on va prendre les matchs comme des finales. Donc voilà, c’est un groupe très difficile et je pense qu’on a trois finales à jouer dans ce groupe pour se qualifier
«NOUS SAVONS QUE C’EST UN MATCH DIFFICILE QUI NOUS ATTEND»
Face à la presse hier, dimanche 14 janvier au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro, le coach de l’équipe nationale du Sénégal, Aliou Cissé a donné des nouvelles du groupe, à 24 heures de leur match contre la Gambie
Face à la presse hier, dimanche 14 janvier au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro, le coach de l’équipe nationale du Sénégal, Aliou Cissé a donné des nouvelles du groupe, à 24 heures de leur match contre la Gambie dans le cadre de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations qui se déroule en Côte d’Ivoire. Il a évoqué la pression contre le groupe, l’heure du match prévue à 14 heures, l’infirmerie mais aussi les forces de l’adversaire.
L’AMBIANCE DANS L’ÉQUIPE
L’ambiance est plutôt bonne. Nous avons eu une bonne préparation qui a débuté à Dakar depuis bientôt 15 jours, ça nous a permis de faire un match amical contre le Niger afin de faire tourner notre effectif. On est arrivés très tôt à Yamoussoukro (9 janvier). Ça nous a permis d’avoir une semaine pour préparer ce match, de bien travailler et de s’acclimater. On est prêts pour le match de demain.
LA PRESSION
On connait la CAN. La pression contre les 24 équipes et sélectionneurs qui sont présents à cette Coupe d’Afrique, c’est normal. Mais j’ai envie de dire que c’est la bonne pression pour gagner. C’est celle qui motive, pas cette pression néfaste qui abîme le joueur ou le coach ou encore l’environnement où nous vivons. Nous en sommes à notre quatrième CAN, et on a emmagasiné énormément d’expérience alors qu’on n’avait même pas gagné. Gagnants, on sait aussi qu’on est attendus, mais heureusement qu’il y a beaucoup de favoris, il n’y a pas que le Sénégal. Nous sommes focus sur notre premier match, demain, contre la Gambie. C’est le match le plus important pour nous parce qu’on a hâte de rentrer dans cette compétition de la meilleure façon. Et la meilleure façon de le faire, c’est essayer de faire un bon résultat. Il ne faut pas que l’enjeu de cette CAN, ses attentes prennent le dessus sur le jeu. Je reste persuadé que c’est à travers le jeu, la concentration, rester dans le présent en réalité, que nous allons faire quelque chose de positif. Hier (2022) c’est derrière nous. Demain, il n’y a rien de sûr, donc notre concentration doit rester dans le présent
JOUER À 14HEURES
L’heure du match : 14h, c’est difficile. Tout le monde sait que j’ai déjà eu à parler de cette situation, il y a un ou deux mois. C’était quand le programme de la CAF est sorti. On n’est pas sans savoir qu’à 14h, d’Alger jusqu’à Cap Town, d’Addis-Abeba jusqu’à Dakar en passant par le Congo, il fait très chaud. Mais comme je le répète à nos joueurs qui viennent d’arriver : « nous sommes en Afrique, c’est la CAN, pas la Champions League encore moins la Coupe d’Europe ». Il faut nous adapter à cette situation. Il n’y a aucun médecin qui préconiserait de jouer à 14h mais si les choses sont faites ainsi, on doit s’adapter le plus rapidement possible. C’est ce qu’on a fait en essayant de caler nos entraînements à cette heure (14h).
On en a eu deux depuis qu’on est arrivés à Yamoussoukro. Je vous garantis qu’il fait très chaud pour jouer au football. Faisons appel à la CAF, au niveau des planifications des matchs et des horaires, pour qu’ils puissent être davantage plus attentifs, si on veut du spectacle.
L’INFIRMERIE
Les garçons qui étaient à l’infirmerie, sont en train d’y sortir petit à petit. Pape Matar Sarr, Gana Gueye et Nampalys Mendy ont repris les entraînements avec le groupe depuis notre arrivée, (9 janvier). En partant de Dakar, Ballo Touré avait eu une gêne derrière le mollet. On a voulu le préserver. Il a repris les entraînements et nous espérons le récupérer la semaine prochaine. Le genou de Youssouf Sabaly va bien. Dans le souci, les médecins ont voulu le préserver parce qu’il a ressenti une douleur au mollet. Mais je pense que nous pourrons le récupérer d’ici la semaine prochaine. Retenez juste que Gana Gueye est de retour même s’il n’est pas encore à 100%. Je peux compter sur lui. Nampalys a fait un gros travail, il est prêt. Pape Matar Sarr, en réalité, c’était plus de peur que de mal, mais on a préféré le garder tranquillement et l’amener petit à petit à intégrer le groupe. Ce qui a été fait. Nous sommes optimistes pour Sabaly et Ballo Touré.
LA GAMBIE
En 2008, je n’étais pas sur le terrain, mais c’était ma génération. Tout le monde se rappelle de ce match. Le Sénégal part favori parce que nous avons gagné la CAN, mais la Gambie est sur le bon chemin ces dernières années. S’il y a une sélection africaine qui a fait un bond en avant avec de bons résultats, c’est la Gambie. C’est une équipe qui a vraiment progressé. C’est un pays qui est en train d’émerger sur le plan sportif. Nous les prenons avec beaucoup de respect pour pouvoir bien aborder ce match et essayer de faire le meilleur résultat possible. J’en profite pour féliciter l’entraîneur que je connais très bien et le président de la fédération gambienne qui est un cousin à moi. C’est un pays que je connais, je fais partie de ce peuple. Nous savons que c’est un match difficile qui nous attend. Nous ne sous-estimons personne, nous savons que pour gagner la CAN, le procès commence demain.
L’ABSENCE DE BOULAYE DIA
Boulaye est un joueur qu’on a plus à présenter. Il fait partie de nos attaquants les plus prolifiques. Ne pas l’avoir avec nous est une grosse perte. Mais on a d’autres joueurs qui sont capables d’être à la hauteur. Ce groupe est homogène avec beaucoup de qualités. J’ai plusieurs flèches à mon arc qui me permettent de pouvoir changer les joueurs. Ce qui va être important dans ce match, c’est de retrouver l’efficacité offensive et être costaud défensivement. Être attentif sur les transitions de cette équipe. Ils aiment défendre, jouer les contres, dans des transitions rapides et sur des contre-attaques. A nous de d’être patients, calmes, de ne pas confondre vitesse et précipitation. On a des arguments pour ce match.
LES LIONS LANCENT LA CAMPAGNE FACE AUX SCORPIONS
Le Sénégal lance sa campagne ce lundi à Yamoussoukro face aux Scorpions de Gambie dans un derby ouest-africain qui s'annonce bouillant. Tenants du titre, les hommes d'Aliou Cissé sont déterminés à conjurer la malédiction des champions
Le Sénégal engage ce lundi 15 janvier, au Stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro la défense de son titre. Les Lions affronteront les Scorpions de la Gambie à 14h. Les champions d’Afrique tenteront de lancer idéalement leur campagne dans le groupe C. Sauf que ce rêve de doublé n’a plus été réalisé depuis l’Égypte en 2010.
Le Sénégal va entamer ce lundi la défense de son titre au Stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro. Les Lions affronteront la Gambie pour le premier match du groupe C. Un derby, attendu et qui s’annonce crucial pour les deux nations ouest africaines. Le Sénégal arrivera avec son statut de tenant du titre mais aussi avec un standing qu’il va essayer de faire valoir dans la poule C qu’il partage avec le Cameroun, la Guinée et la Gambie. Le premier objectif des champions d’Afrique est d’entrée de gagner et de lancer idéalement leur campagne dans le groupe C. Ce qui est dans les capacités des hommes d’Aliou Cissé, au regard de leur statut mais aussi du parcours réalisé aussi bien en éliminatoires de la CAN, que dans les derniers matchs de préparation. La rivalité liée au voisinage donnera toutefois un cachet très particulier à cette première confrontation qui va sans doute polariser toutes les attentions et les passions de part et d’autre des supporters des deux équipes. En plus de réussir une bonne entame, le Sénégal voudra lors de cette CAN conjurer ce qui est convenu d’appeler la malédiction des champions en titre. Ces derniers sont souvent mis en grande difficulté lors des dernières CAN. C’est le cas d’anciens vainqueurs comme le Cameroun, titré en 2017, et éliminé en 8e de finale en 2019 ou encore l’Algérie, sacrée en 2019 et sortie à la surprise générale dès le premier tour de la CAN 2022.
Sur le papier, le Sénégal reste d’un cran au-dessus au niveau des individualités, de son collectif mais aussi de son rang sur la scène internationale. Eliminés lors de la Coupe du monde 2022 en huitièmes de finale face à l’Angleterre (0- 3), les hommes d’Aliou Cissé sont restés dans une dynamique de succès et de reconquête avec un bilan de dix victoires, quatre nuls et deux défaites toutes compétitions confondues. Les succès obtenus en amical contre le Cameroun (1- 0) et surtout contre le Brésil (4-2) en 2023 restent un bon baromètre pour jauger les atouts de l’équipe sénégalaise. Les Lions n’ont connu qu’un seul véritable revers en s’inclinant à Dakar face à l’Algérie (0-1) au moins de septembre dernier avant de signer un dernier succès en amical contre le Niger (1-0).
En revanche les Scorpions de la Gambie ont connu des résultats assez mitigés. Qualifiée pour la deuxième fois en Coupe d’Afrique des Nations, la Gambie (126 ème nation au classement Fifa), a connu lors de ses cinq derniers matchs deux victoires, un match nul et deux défaites en Coupe du monde contre le Burundi (3-2) et la Côte d’Ivoire (0-2) au mois de novembre dernier.