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8 juin 2025
AGRICULTURE : LE DIGITAL, LE CHAÎNON MANQUANT
La révolution digitale qui s’opère dans tous les usages n’épargne quasiment aucun secteur. L’agriculture, de plus en plus exposée aux aléas climatiques, devrait être un des plus grands bénéficiaires de l’Intelligence artificielle (Ia).
La révolution digitale qui s’opère dans tous les usages n’épargne quasiment aucun secteur. L’agriculture, de plus en plus exposée aux aléas climatiques, devrait être un des plus grands bénéficiaires de l’Intelligence artificielle (Ia). La prise de conscience semble prendre forme petit à petit, mais des écueils ralentissent sa percée.
Seydou Tall a passé huit années au Gabon. Il a décidé de revenir dans son Fanaye natal, dans le département de Podor, pour investir dans l’agriculture. Les retards de pluie, il a commencé à s’y habituer. Mais, il a une solution qui semble lui convenir : la prière et le récital du Coran à l’approche de l’hivernage. Pour lui, le fait de semer des graines et d’attendre une hypothétique arrivée de la pluie est un des plus grands signes de foi en Dieu. Et il ne compte pas y déroger. Comme Seydou, ils sont nombreux, les agriculteurs qui subissent les aléas climatiques.
La plupart d’entre eux semblent impuissants ou n’imaginent pas rompre avec les habitudes ancestrales. Mais, dans un monde de plus en plus connecté, la révolution numérique ne semble laisser aucun secteur en rade, même l’agriculture. Quelque part, elle a commencé à prendre forme. Le projet Services agricoles et inclusion digitale en Afrique (Saida) a permis, avec l’Agence nationale de conseil agricole et rural (Ancar), grâce à l’application « Météo et calendrier agricole », d’adapter le calendrier de plantation. Un outil qui permet aux agriculteurs d’être sûrs de bénéficier d’une pluviométrie optimale, et par ricochet, de mieux planifier les semences, les récoltes…
En effet, les agriculteurs reçoivent dans leur téléphone, en temps réel, des informations et conseils sur les prévisions météorologiques à court, moyen et long terme, la préparation de la campagne de production, les bonnes pratiques de production et l’accès aux prix des marchés environnants. Ceci permet d’accompagner le producteur du début à la fin de la campagne, permettant ainsi de réduire ses coûts de production et d’augmenter ses rendements et ses revenus en général. Le tout en langues locales.
Aujourd’hui, le moins que l’on puisse dire, c’est que le potentiel est énorme.
Madiama Diop est ingénieur en instrumentation scientifique. Il a travaillé dans la mécanique, la productique, le traitement de signal, l’électromécanique et le machinisme agricole. Il estime que le numérique offre une multitude d’avantages au secteur agricole sénégalais. « Tout d’abord, il facilite la collecte de données météorologiques et agronomiques permettant aux agriculteurs de prendre des décisions éclairées sur les calendriers de culture et de planifier les opérations tout au long de la production », indique-t-il. Pour l’ingénieur, des outils comme les technologies de l’Internet des objets (IoT) peuvent être utilisés dans différents maillons de l’agriculture : sur le choix, la mise en place, l’entretien, la récolte, les activités post-récolte, les transformations, la commercialisation et la traçabilité des produits. À côté de ces outils, les drones sont de plus en plus utilisés dans certaines exploitations pour les traitements phytosanitaires et la fertilisation.
PRÉVISION, PLANIFICATION…
Un potentiel à valoriser
Mouhamadou Lamine Kébé est co-fondateur de Tolbi, startup spécialisée dans la digitalisation de l’agriculture. Sa plateforme, dit-il, a produit des résultats importants. Pour ce qui est de l’irrigation, par exemple, Tolbi permet entre 60 à 80 % d’économie en eau d’irrigation et 30 % de rendement en plus si les pratiques sont appliquées à l’échelle parcellaire d’un champ. « Notre solution permet d’avoir des informations, en temps réel, sur les bonnes pratiques agricoles du jour. On calcule, par exemple, les besoins en eau avec des images satellitaires, mais aussi la quantité de fertilisants à mettre dans les sols. On alerte les producteurs, en temps réel, lorsqu’une partie de leur champ est attaquée par des ravageurs et on leur suggère des traitements à appliquer », explique le concepteur. En outre, Tolbi fournit des prévisions de rendements afin de permettre aux conseillers agricoles d’accompagner les producteurs en temps réel, à distance, via des images satellitaires. « Tout cela leur permet d’adopter de nouvelles pratiques agricoles intelligentes basées sur la technologie, d’augmenter leur production et d’amoindrir leurs pertes en eau d’irrigation », ajoute M. Kébé. Pour Madiama Diop, même si les initiatives sont de plus en plus nombreuses, il existe des aspects qu’il semble urgent de corriger. Il s’agit, selon l’ingénieur en instrumentation scientifique, du déséquilibre du niveau de mécanisation agricole suivant les zones agroécologiques. C’est ce qui explique, à ses yeux, une situation hétérogène sur l’utilisation du numérique dans l’agriculture. « Dans le nord du pays, il y a des agro-business qui utilisent la pointe du numérique avec des instruments embarqués comme le téléguidage, la domotique, la robotique, les outils de planification numériques, etc. Certaines initiatives ont été lancées, comme l’introduction de module sur le numérique et la digitalisation dans plusieurs curricula du domaine agricole », explique M. Diop. Pour lui, il est crucial d’accroître la sensibilisation et la formation pour garantir une adoption généralisée des technologies numériques par les agriculteurs. Une collaboration étroite entre le Gouvernement, le secteur privé et les organisations de recherche est également essentielle pour créer un écosystème favorable, préconise l’ingénieur.
USAGE DES OUTILS DU NUMÉRIQUE
L’équation de l’analphabétisation contournée
S’il est vrai que la percée du numérique est visible avec l’usage à outrance du téléphone et de l’accès à la connectivité, le faible niveau d’alphabétisation en milieu agricole rend l’utilisation de certains outils peu évidente. Un aspect que la plateforme Tolbi a bien pris en compte. C’est un système par appels, car la plupart des producteurs ne savent pas lire, explique son concepteur. « L’idée, c’est de faire des appels que le producteur puisse recevoir, qu’il puisse décrocher et entendre des conseils. Et si, pour une raison ou pour une autre, l’appel n’est pas passé, on reprogramme l’appel afin de s’assurer que l’information est bien parvenue au producteur. Vous avez juste besoin d’un téléphone et vous recevrez, chaque jour, en langue locale, des informations en temps réel. Ce qui est intéressant chez nous, c’est que c’est calculé par rapport aux besoins réels de la plante. On applique des algorithmes sur des images satellitaires pour dire voilà, en ce moment, quelle est la quantité d’eau dont la plante a besoin », explique-t-il. Mais, pour Malick Fall, ingénieur agronome, même si les premiers outils sont adaptés, il y a des technologies qui requièrent plus de bagages.
Il s’agit, à son avis, du manque d’infrastructures de connectivité dans certaines zones rurales, de la faible alphabétisation numérique parmi les agriculteurs et du coût élevé des technologies et de la connexion internet. Il estime que les formations axées sur l’informatique doivent s’ouvrir davantage à l’agriculture. « Il faut que des dispositions soient prises, pour une approche pluridisciplinaire, si on doit aller vers le numérique à grands pas. L’investissement initial dans des technologies comme les capteurs agricoles, les drones, etc., peut être prohibitif pour de nombreux agriculteurs, en particulier les petits exploitants. L’État pourrait mettre en place un accompagnement spécifique pour l’accès à ces types d’équipements », suggère-t-il.
Intéresser les jeunes
Au Sénégal, maintes stratégies ont été développées pour retenir les jeunes en milieu rural afin d’offrir une main-d’œuvre suffisante à l’activité agricole. Aujourd’hui, dans un contexte marqué par les départs massifs de candidats à l’émigration, l’agriculture apparait comme une véritable alternative. C’est la conviction de Mara Guèye. Après plusieurs années en Italie, il s’est reconverti dans la vente de noix de cajou. Selon lui, la principale contrainte pour les jeunes, c’est la saisonnalité de l’activité agricole. « C’est difficile de s’y consacrer entièrement. Mais, aujourd’hui, avec la magie du numérique, il y a plusieurs cultures qui peuvent être faites toute l’année. Et le fait d’utiliser des outils, tels que l’ordinateur, la tablette, les drones, donne une image plus valorisante à l’activité », soutient-il. À en croire Mara Guèye, de plus en plus de jeunes ne voient plus l’agriculture comme une activité dévalorisante. Il dit avoir inspiré plusieurs jeunes de son quartier ou immigrés. Il estime qu’il ne manque que le cadre incitatif. « L’État doit faire encore plus. Le plus urgent, c’est de rendre disponibles les intrants comme l’eau toute l’année. L’activité est très rentable », plaide-t-il.
L’ancien émigré de suggérer : « L’agriculture pourrait être plus attractive si elle était plus mécanisée et axée sur la technologie. Je pense, par exemple, à l’irrigation automatique, aux tracteurs. Si on ajoute les applications digitales et une possibilité d’interaction plus grande à distance, je pense que cela pourrait inciter beaucoup plus de jeunes à se tourner vers l’agriculture, sachant qu’elle est gage de développement et d’émancipation économiques ».
RUPTURE AVEC LES ANCIENNES PRATIQUES
Blocage psychologique
Avec des méthodes qui se sont transmises de génération en génération, l’agriculture paysanne a encore de beaux restes. Elle semble même assez armée pour résister à la percée du numérique. Ousmane Daffe est maitre coranique. Il exploite plusieurs hectares de terre à Thiambé, dans la commune d’Ourossogui. Des terres qu’il a héritées de ses parents qui l’ont eux-mêmes reçu de leurs grands-parents. Il subit de plein fouet les effets du changement climatique. Mais, il préfère se réfugier derrière la volonté divine. « C’est bien de se développer, mais il ne faut pas oublier nos valeurs. Nos arrière-grands-parents ont vécu dignement. Ils ont affronté la sécheresse. Ils ont survécu. La terre, c’est une propriété divine. Quelle que soit l’expertise de la technologie, il ne peut pas changer le cours de la vie. C’est Dieu qui décide. En tant que croyants, nous devons nous conformer », philosophe-t-il. Une perception qu’il partage avec Seydou Tall. En lieu et place des outils technologiques, il dit préférer la prière. « Semer une graine, la récolter dignement à la sueur de son front est assimilable à un acte d’adoration. On est sûr de consommer du licite. La pluie, la terre, le soleil…appartiennent au Seigneur. C’est lui qui les donne quand et à qui il veut », avance-t-il.
AIBD, DANS L’UNIVERS DES CAMBISTES CLANDESTINS
Fin décembre 2017, la remarque était générale. Après l’ouverture de l’Aéroport internationale Blaise Diagne (Aibd), il était difficile de changer des devises au sein de cet nouvel écrin. Six ans plus tard, la situation est tout autre.
Fin décembre 2017, la remarque était générale. Après l’ouverture de l’Aéroport internationale Blaise Diagne (Aibd), il était difficile de changer des devises au sein de cet nouvel écrin. Six ans plus tard, la situation est tout autre. Entre cambistes légalement installés dans les hall des arrivées et départs et ceux qui squattent le parking de l’aéroport, ce n’est pas l’amour fou. Surtout à la tombée de la nuit.
Il est 18h52, le jour décline, mais l’affluence augmente. Des tensions surgissent. Postées dans des angles morts, des groupes de personnes guettent. Scrutent. Proposent. Se prennent des réponses négatives. Le tout discrètement. Un couple semble intéressé. Enfin. Il s’arrête. Marchande. Le palabre s’éternise. Soudain, une liasse de billets change de mains. Puis deux. Trois. L’argent disparaît entre poches et sacs. Le petit aéropage se disperse. Chaque partie rejoint son rang. Le couple poursuit son chemin vers le coffre à bagages d’un 4×4 de marque japonaise pour y déposer ses valises. « Le taux de change qu’on me propose est beaucoup plus bénéfique. Ce n’est pas énorme mais il n y a pas de petits profits surtout quand on gagne sa vie difficilement comme moi. Je me lève tous les matins à 4h pour aller travailler dans une usine », avance l’homme, la cinquantaine qui vit « en Italie depuis 1997 », « rentré au Sénégal pour y passer l’hiver au chaud ».
BIG bénef
L’autre troupe composée par trois jeunes adultes est parti dans le sens contraire. Nous les rejoignons quelques minutes plus tard à la hauteur du passage piéton qui débouche sur le parking de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass. « Nous sommes des cambistes. Nous échangeons les devises internationales contre de la monnaie locale, le franc Cfa », explique Fodé, l’un d’entre eux, aux faux airs du rappeur américain Notorious BIG (mort en 1997) aussi bien par le choix vestimentaire, la grande taille, que par la bedaine proéminente.
« Pour 500 euros, nous pouvons proposer un taux de conversion à l’achat d’un euro pour 660 f Cfa. A partir de 1 000 euros, le taux peut être encore plus avantageux. Nous pouvons aller jusqu’à 670 f CFA », poursuit le jeune homme avec un mélange de froideur et d’appât du gain perçu chez le personnage joué par Léonardo Di Caprio dans Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese. Et c’est cet appât du gain qui fait la différence. Pour s’en rendre compte, il suffit de prendre le passage clouté, d’entrer dans le hall des arrivées de l’AIBD et de se présenter devant le guichet de la principale société de change. On est au Sénégal, mais ici règne la politique de l’autruche.
« Ah bon ?! Il y a donc des personnes qui proposent dehors des devises internationales aux voyageurs. Je ne savais pas », manie maladroitement l’ironie l’une des deux préposées au guichet. Pince sans rire. Elle poursuit : « Nous pratiquons des taux légaux. Il y a une pancarte qui affiche les taux de change des différentes monnaies étrangères ». On peut y lire : A l’achat, un euro vaut 650 f Cfa, un dollar US se change en 600 f Cfa, idem pour le franc suisse, le pound est le plus haut, il est à 700. Visage toujours aussi fermé que celui d’un surveillant général dans un collège privé, elle siffle la fin de la récréation. « Nous ne pouvons rien vous dire. Et nous ne sommes pas habilités à vous donner le contact de nos supérieurs », coupe-t-elle à nos relances. Prié de nous éloigner, nous ne refusons pas ostensiblement d’obtempérer.
« Reculer pour mieux sauter » devient « se mettre sur le bas-côté et attendre une ouverture ». L’horaire y est propice. Ce jour-là, entre 17h et 20h30, 8 vols vont se poser sur le tarmac de l’Aibd. Ils sont en provenance de Bruxelles, d’Addis-Abeba, Istanbul, Nantes, Milan, Cap Skirring, Bamako et Paris Charles de Gaulle.
Ligne Maginot
Au bout de quelques minutes d’attente, nous tombons sur Mina. Sourire malicieux caché par une once de fatigue. « Je viens de faire six heures de vol entre Milan et Dakar », explique-t-elle, avant de nous donner la raison de son choix d’un cambiste légalement installé : « Je préfère changer de monnaie avec les agences agréées dans les aéroports. Dehors, le taux peut être plus intéressant mais il y a des risques. Parfois on peut t’arnaquer sur le nombre de billets reçus. Au lieu d’avoir une liasse de 100 000, tu peux te rendre compte qu’il en manque un ou deux billets de 10 000 bien camouflés par des stratagèmes. Se retrouver avec des faux-billets est aussi une éventualité. Avec eux, on peut avoir un reçu et une traçabilité ».
Les guichetières sont désormais occupées à servir une dizaine de voyageurs originaires d’Asie. Nous retournons les talons pour traverser à nouveau le passage piéton qui est une virtuelle ligne Maginot. C’est une véritable guerre qui se mène les deux parties. Alors que nos trois mousquetaires cambistes tentent de ne pas donner des coups d’épée dans l’eau avec un autre client, c’est à Momo, qui travaille en solo, d’apporter la réplique au nom de son collectif.
« Ces accusations ne sont pas fondées. C’est pour nous discréditer, avance-t-il d’une voix posée. Notre présence ici n’est pas inscrite dans la légalité, on ne va pas en rajouter avec des arnaques. Nous sommes des jeunes, pour la plupart, et nous travaillons ici car n’ayant pas d’autres perspectives d’embauche ». Un travail dont la rétribution est aléatoire. « En une soirée, le bénéfice peut s’élever de 20 à 40 000 f CFA. Rarement plus. Mais il m’arrive souvent aussi de rentrer sans faire un seul franc de bénéfice. Ce sont les risques du métier ». Surtout quand il s’agit d’une activité illicite.
« Depuis l’inauguration de cet aéroport (fin 2017, ndlr) à nos jours, j’ai perdu plus de 7 millions de francs CFA saisis par les services de douanes. Quand la police fait une descente et que l’un d’entre nous est arrêté. L’argent trouvé sur lui est mis en scellé », raconte Momo sans émotion. Le jour a fini de décliner.
FRANZ BECKENBAUER, LÉGENDE ALLEMANDE DU FOOTBALL, EST MORT À 78 ANS
Figure légendaire du football mondial pendant plus d’un demi-siècle comme joueur, entraîneur et dirigeant, Franz Beckenbauer est décédé, dimanche, à l’âge de 78 ans, laissant l’Allemagne et la Bavière orphelines de leur « Kaiser ».
Figure légendaire du football mondial pendant plus d’un demi-siècle comme joueur, entraîneur et dirigeant, Franz Beckenbauer est décédé, dimanche, à l’âge de 78 ans, laissant l’Allemagne et la Bavière orphelines de leur « Kaiser ». L’annonce de sa mort, lundi soir, a suscité une vague d’émotions. « Je suis immensément triste », a réagi Rudi Völler, directeur sportif de la Fédération allemande (Dfb). « Champion du monde comme joueur et entraîneur, Franz Beckenbauer était l’un des plus grands footballeurs allemands et pour beaucoup ‘’der Kaiser’’, parce qu’il a aussi passionné plusieurs générations pour le football allemand. Il va nous manquer », a salué le chancelier Olaf Scholz. Sa famille a indiqué dans un communiqué que Beckenbauer s’était « endormi paisiblement », entouré de ses proches.
Depuis plusieurs années, l’icône du foot allemand s’était retirée à Salzbourg, ville autrichienne voisine de sa Bavière natale. Fatigué par la maladie, il avait progressivement réduit ses apparitions publiques. Le décès de son fils Stephan d’une tumeur au cerveau à 46 ans en août 2015 l’avait fortement affecté.
Début janvier 2023, le « Kaiser » avait dû renoncer à se rendre au Brésil pour les obsèques du « Roi » Pelé, avec qui il avait disputé une saison sous le maillot du Cosmos de New York. Opéré à plusieurs reprises pour des pontages coronariens, il avait perdu la vue de l’œil droit il y a quelques mois.
Enfant de l’Après-guerre -il est né en septembre 1945- dans le quartier ouvrier de Giesing dans le sud de Munich, Beckenbauer a appris à jouer au foot dans le club local du Sc 1906 Munich avant de se tourner vers le Bayern, après s’être refusé au rival munichois de 1860.
Le Bayern aura été le fil rouge de sa carrière, plus de cinq décennies dans le monde du football au cours desquelles il aura vécu trois vies, une première de joueur dans les années 1960 et 1970, une deuxième d’entraîneur dans la seconde moitié des années 1980, et une dernière de dirigeant dans les années 1990 et 2000, couronnées de succès et conclues sur des soupçons de corruption.
Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1974, 1975, et 1976 avec le Bayern, champion d’Europe en 1972 et du monde en 1974 avec la Mannschaft, Ballon d’Or en 1972 et 1976 (une rareté pour un défenseur), Beckenbauer a remporté tous les trophées possibles pour un joueur. Mais il a aussi construit sa légende sur des revers, comme cette demi-finale du Mondial-1970 perdue contre l’Italie, restée comme le « match du siècle », qu’il finit le bras en écharpe après s’être cassé la clavicule droite. Sur le banc d’entraîneur, il a aussi connu la gloire d’un titre de champion du monde en 1990, et des moments plus difficiles comme son éphémère passage à l’Olympique de Marseille de Bernard Tapie. Sa carrière de dirigeant débute très logiquement au Bayern, en occupant l’un des trois sièges de la direction pendant près de deux décennies.
Le « conte de fées » de l’été 2006 avec le Mondial dont il décroche l’organisation pour l’Allemagne sera son point d’orgue, grand manitou de l’événement planétaire, côtoyant les dirigeants du monde. Mais une dizaine d’années plus tard, son image sera, un temps, écornée par des soupçons de corruption pour obtenir l’organisation, accusations qu’il a toujours niées. Chroniqueur pendant 34 ans dans le quotidien populaire Bild jusqu’en 2016, star des plateaux télé et des spots publicitaires pendant et après sa carrière, le « Kaiser » Franz se sera invité dans le quotidien des Allemands pendant un demi-siècle et laisse un vide béant.
KÉDOUGOU, 51 COMMUNAUTES S’ENGAGENT À ABANDONNER L’EXCISION
Ces communautés ont décidé d’abandonner ces pratiques l’année dernière lors d’une grande déclaration publique organisée dans la commune de Ethiolo en présence des autorités administratives et locales
Kédougou, 9 jan (APS) – Au total, 51 communautés de l’arrondissement de Dar Salam, dans le département de Salémata (Sud-est) se sont engagées à abandonner l’excision et le mariage d’enfants, a-t-on appris, mardi, de Hervé Bangar, chargé de médiation sociale à l’ONG Tostan.
»Ces communautés ont décidé d’abandonner ces pratiques l’année dernière lors d’une grande déclaration publique organisée dans la commune de Ethiolo en présence des autorités administratives et locales », a dit M. Bangar dans un entretien accordé à l’APS.
Selon lui, 51 communautés ont adhéré à la »déclaration d’Ethiolo » en présence des agents de mobilisation sociale de Tostan. »Tostan et ses partenaires, a-t-il expliqué, ont mis en place un processus pour aboutir à l’abandon de la pratique de l’excision et le mariage d’enfants ».
»Par la suite, des tournées de sensibilisation ont été organisées dans les villages de l’arrondissement de Dar Salam avec nos équipes pour la confirmation de l’engagement d’abandon de l’excision et du mariage d’enfants pris par 51 communautés de la zone », a-t-il ajouté.
Hervé Bangar a expliqué que les engagements sont pris par les membres de chaque communauté en assemblée générale villageoise avec la signature des fiches d’engagement par les chefs de villages en présence des représentants des femmes et du conseil de la jeunesse validé par les autorités administratives et locales.
Il a annoncé un nouveau projet de Tostan pour renforcer la résilience économique des communautés Bassaris de Dar Salam, en particulier les femmes et les filles.
»Nous allons vers la mis en place d’ un nouveau projet, le 11 janvier, pour autonomiser les femmes. Ce projet va réunir une vingtaine de villages de Dar Salam. Les femmes d’Ebarak et Oubadji vont faire de l’aviculture et du maraichage bio alors que celles de Nangar vont faire la transformation du beurre de karité », a-t-il informé.
Il a signalé que Tostan est en train de préparer une deuxième déclaration publique d’abandon d’excision au sein des communautés qui n’ont pas bénéficié directement de ce projet.
ALY NGOUILLE NDIAYE PASSE LE CAP DES PARRAINAGES
L'ancien ministre de l'Intérieur devrait pouvoir participer à la présidentielle de 2024. Il a pu valider plus de 55 000 parrains, selon son mandataire.
iGFM - (Dakar) Le dossier de parrainages de Aly Ngouille Ndiaye a finalement été validé par le Conseil constitutionnel.
Aly Ngouille Ndiaye devrait pouvoir participer à la présidentielle de 2024. Son dossier de parrainages a été validé ce mardi par le Conseil constitutionnel. «Monsieur Aly Ngouille Ndiaye a validé son dossier de parrainages à l’issue du contrôle au second tour. Nous avons pu valider plus de 55 000 parrains. Je voudrais donc au nom de notre coalition et au nom du candidat, adresser mes sincères remerciements», a annoncé Me Daouda Kâ, mandataire national de Aly Ngouille Ndiaye.
PAR Farid Bathily
LE GUIDE LA CAN 2023
La CAN s'apprête à écrire une nouvelle page de son histoire en terre ivoirienne. Tour d’horizon de la compétition à travers ses stades, ses favoris en quête de gloire, son arbitrage sous surveillance, ainsi que les prix promis aux lauréats
Pour cette édition de la CAN, six stades ont été retenus à travers cinq villes différentes. Objet de plusieurs polémiques depuis son inauguration en octobre 2020 à cause du drainage défectueux du terrain et des problèmes récurrents de pelouse, le stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé devrait notamment accueillir le match d’ouverture et la finale.
Outre cette installation de 60 000 places située au nord d’Abidjan, cinq autres enceintes sont prévues pour abriter les 52 matchs de la compétition. Il s’agit du stade Félix Houphouët-Boigny (Abidjan), du stade Laurent Pokou (San Pédro), du stade Charles Konan Banny (Yamoussoukro), du stade de la Paix (Bouaké) et du stade Amadou Gon Coulibaly (Korhogo).
Six sérieux prétendants au titre
Première CAN à ne voir aucune équipe faire ses débuts dans la compétition depuis 2015, cette 34e édition de la grand-messe du football continental se révèle être celle des habitués. De quoi promettre d’âpres confrontations entre les différentes équipes.
Le Sénégal, emmené par Sadio Mané, Nicolas Jackson ou encore Pape Matar Sarr aura à cœur de devenir le quatrième champion en titre seulement à se succéder à lui-même. Le Maroc, l’autre favori pour le trophée final espère capitaliser sur son parcours au Mondial 2022, où il a atteint le dernier carré pour la première fois en tant que nation africaine.
L’Égypte finaliste de la dernière édition, le Nigeria fort de son impressionnant vivier offensif, la Côte d’Ivoire aidée de son public, l’Algérie ou encore le Ghana, voudront également réinscrire leur nom au palmarès de la compétition.
Des primes à la hausse
Un pactole de 7 millions de dollars est prévu pour le vainqueur. Soit une augmentation de 40% de la précédente prime. Il s’agit d’une hausse des gains annoncée le 4 janvier 2024 par la Confédération africaine de football (CAF) afin de "contribuer au développement du football continental ".
Le finaliste malheureux recevra 4 millions de dollars tandis que les demi-finalistes toucheront 2,5 millions de dollars chacun. Quant aux équipes éliminées en quarts de finale, elles toucheront individuellement 1,3 million de dollars.
La VAR à nouveau au rendez-vous
Pour la deuxième fois après l’édition 2021 au Cameroun, la VAR (arbitrage par assistance vidéo) sera disponible pour aider les arbitres à juger de certaines situations de jeu potentiellement litigieuses, telles que le hors-jeu, les fautes dans la surface de réparation, les actes d’antijeu, entre autres.
Reste à éviter les différentes polémiques, dont le ralentissement du jeu ou encore les contestations, qui accompagnent généralement l’usage de cette technologie à travers le monde.
LES "SAOUDIENS", PILIERS DES LIONS POUR DÉFENDRE LEUR TITRE
Malgré leurs récents transferts en Arabie Saoudite, les cadres sénégalais seraient finalement la clé du sacre des Lions à la CAN. Aliou Cissé, réticent au départ, compte désormais sur Mané, Koulibaly et consorts pour conserver leur couronne africaine
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/01/2024
Initialement indésirables aux yeux du sélectionneur Aliou Cissé, les cadres du Sénégal évoluant en Arabie Saoudite, Sadio Mané en tête, seront bien la base de l'équipe qui veut conserver son titre à la Coupe d'Afrique des nations en Côte d'Ivoire (13 janvier-11 février).
Le coach avait exclu par le passé de faire appel à des joueurs évoluant dans la ligue saoudienne, en raison de sa qualité moindre par rapport aux compétitions européennes. Mais il a vite changé d'avis lorsque sa colonne vertébrale a rejoint l'été dernier le nouvel eldorado des stars du football mondial, Sadio Mané à Al Nassr, Kalidou Koulibaly à Al-Hilal et Édouard Mendy à Al Ahli, en plus de Habib Diallo à Al Shabab.
Meneurs du sacre de 2022 au Cameroun, Mané jouait alors à Liverpool, le capitaine Koulibaly au Napoli et "Doudou" Mendy à Chelsea, des clubs européens majeurs. La saison suivante, celle de la Coupe du monde, où le Sénégal a atteint les 8e de finale, Koulibaly était passé à Chelsea et Mané, blessé et forfait au Qatar, au Bayern Munich.
"Certes, ce n'est pas le rythme de la Premier League ou la Liga, mais beaucoup d'internationaux africains évoluent là-bas", explique à l'AFP l'ancien international Alassane N'Dour. En effet, outre les "Saoudiens" sénégalais, le capitaine de l'Algérie Riyad Mahrez (Al-Ahli), les Ivoiriens Frank Kessié (Al-Ahli) et Seko Fofana (Al-Nassr), le Marocain Yassine Bounou (Al-Hilal) ou les Camerounais Karl Toko-Ekambi (Abha FC) et George Kevin Nkoudou (Damac FC) évoluent aussi en Saudi League.
Pour Aliou Cissé, cette nouvelle donne n'altère finalement pas la qualité de son équipe, placée dans un groupe redoutable avec la Gambie et la Guinée et un choc attendu face au Cameroun. Et l'objectif reste le même : remporter une deuxième CAN consécutive. "Nous avons une seule étoile. Nous avons envie d'aller gagner, de continuer à gagner", a déclaré le coach.
GABRIEL ATTAL EST LE NOUVEAU PREMIER MINISTRE DE LA FRANCE
Le président français Emmanuel Macron a décidé de nommer Premier ministre le ministre de l’Éducation Gabriel Attal, 34 ans, qui deviendra le plus jeune chef de gouvernement de l’histoire de la République.
Le président français Emmanuel Macron a décidé de nommer Premier ministre le ministre de l’Éducation Gabriel Attal, 34 ans, qui deviendra le plus jeune chef de gouvernement de l’histoire de la République et le premier ouvertement homosexuel, a-t-on appris de source proche de l’Elysée.
La nomination n’a pas encore été officialisée par laprésidence mais a été confirmée à l’AFP par un responsable parlementaire du camp présidentiel. M. Attal va succéder à Élisabeth Borne, contrainte lundi à la démission.
Il s’agit d’une ascension spectaculaire pour celui qui est la personnalité la plus populaire du gouvernement et de la majorité présidentielle pour un Français sur deux.
« Sans-faute », « bon élève », « la meilleure incarnation de l’ADN macroniste » : le phénomène Attal, déjà benjamin du gouvernement en 2017, puis plus jeune ministre de l’Éducation nationale, s’est finalement imposé pour succéder à Élisabeth Borne à Matignon à la surprise générale.
Sa nomination intervient alors que le deuxième quinquennat Macron est englué dans les difficultés : sans majorité à l’Assemblée nationale, confronté à la montée de l’extrême droite, le président français peine à donner du souffle à son deuxième mandat. L’adoption dans la douleur de la très controversée réforme des retraites, et plus récemment d’une loi immigration soutenue par l’extrême droite et ayant fracturé la majorité présidentielle, ont laissé des traces.
Issu de la mouvance des jeunes soutiens de Dominique Strauss Kahn, ancien poids lourd de la gauche tombé en disgrâce après avoir été arrêté pour agression sexuelle en 2012 à New York, Gabriel Attal avait fait partie des premiers socialistes à suivre Emmanuel Macron lors de la création en 2016 de son parti En Marche !, tremplin vers l’Élysée.
SECOND TOUR DE CONTRÔLE DES PARRAINAGES, LE BILAN DE LA MATINÉE
Jusqu’à la pause à 14 heures, tous les candidats ayant subi l’examen de passage au second tour, devant la Commission de contrôle des parrainages, ont réussi, sauf Me ElHadji Diouf. Les vérifications vont se poursuivre dans l’après-midi.
Jusqu’à la pause à 14 heures, tous les candidats ayant subi l’examen de passage au second tour, devant la Commission de contrôle des parrainages, ont réussi, sauf Me ElHadji Diouf. Les vérifications vont se poursuivre dans l’après-midi, avec les prétendants Bassirou Diomaye Faye, Bougane Gueye Dany, Thierno Alassane Sall, Abdoul Mbaye, Mame Boye Diao, Souleymane Ndéné Ndiaye et d’autres encore.
Aux 9 candidats sortis d’office au premier tour, viennent s’ajouter d’autres prétendants. Pas trop de complications chez certains candidats qui ont facilement obtenu le nombre de parrains requis, ce mardi 9 janvier 2024, au second contrôle des parrainages. Sur la liste ont validé leurs parrainages, on retient : Idrissa Seck, Rose Wardini, Serigne Mboup Aliou Mamadou DIA, Pape Djibril Fall, Malick Gackou, Boun Dionne, Mamadou Lamine Diallo. Chez les recalés, cependant, d’autres candidats ont encore été invalidés, à l’image de Me ElHadji Diouf.
Rose Wardini est la deuxième femme qui passe l’étape des parrainages, après Anta Babacar Ngom. Elle obtient 45 mille 505 parrains valides.
Idrissa Seck ramasse 45 mille 768 signatures valables. Il s’en est fallu de peu pour qu’il n’obtienne pas le minimum requis.Etant le 3e candidat sur la liste du contrôle de parrainage de ce mardi, l’ancien Premier ministre passe donc sans surprise.
Serigne Mboup valide 53 mille 553 parrains, dépassant largement le minimum requis. Un chiffre qui lui permet de passer cette étape et d’espérer prendre part aux prochaines joutes. La montée en flèche du milliardaire, dans le landerneau politique sénégalais, ne cesse d’impressionner plus d’un.
Le candidat du PUR, Aliou Mamadou Dia, qui a décroché 48 mille 362 signatures valables avait juste besoin de régulariser 202 parrains. Il a été le quatrième candidat à faire face à la commission de contrôle des parrainages. Il est passé comme lettre à la poste, devant l’obstacle des parrainages.
Pape Djibril Fall, leader de la coalition «les Serviteurs», vient de franchir cette seconde étape du parrainage. Il passe avec 47 mille 223 parrains valides. Son mandataire saisit l’occasion pour solder ses comptes. «Tous les candidats qui ont eu à faire un travail assez sérieux sont soit passés au 1er tour, soit pour le second tour. Nous n’avons jamais pris des raccourcis. Et je dis aux Sénégalais que nous allons gagner cette élection car c’est un défi», décoche Mme Dieng.
Mamadou Lamine Diallo, leader de TEKKI, passe haut la main, en obtenant, après décompte, 48 mille 961 signatures valables et valides.
Malick Gackou n’est pas en reste. Il valide 54 mille 520 parrains.
De même que Mahammad Boun Abdallah Dionne qui obtient 47 mille 778 signatures valables.
Parmi ces candidats qui sont passés ce matin, seul Me El hadji Diouf est éliminé pour n’avoir récolté que 43 mille 505 parrains. Un quota en deçà du minimum des 44.231 parrains exigibles. C’est le premier candidat recalé qui a pourtant ouvert le bal.
ENQUÊTE AUPRÈS DE SES CLIENTS, LA SENELEC FREINÉE PAR LA CDP
La Commission pour la protection des données personnelles (CDP) n’entend pas laisser les filiations des Sénégalais entre les mains d’un chercheur aux Etats-Unis d’Amérique.
La Commission pour la protection des données personnelles (CDP) n’entend pas laisser les filiations des Sénégalais entre les mains d’un chercheur aux Etats-Unis d’Amérique. Dans son dernier avis trimestriel publié, hier, la CDP a refusé d’autoriser la SENELEC à autoriser un chercheur à l’Université de Californie à Berkeley d’utiliser les données des Sénégalais.
«Suite à l’audition de la SENELEC sur la demande d’autorisation relative à l’enquête auprès de ses clients, la session plénière a décidé de maintenir sa décision de refus, en raison du caractère disproportionné des données collectées et du transfert de données vers un chercheur à l’Université de Californie à Berkeley», précise l’avis de la CDP dans sa rubrique intitulée «Refus d’autorisation / délivrance récépissé». L’avis de la CDP ne précise pas les motivations de l’enquête de la SENELEC , ni la période durant laquelle, elle devait avoir lieu.
Début novembre, face à la grogne des consommateurs qui se plaignaient des factures élevées de l’électricité, la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE) avait annoncé le lancement d’une enquête sur le système de facturation de la SENELEC.