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17 août 2025
SERIGNE MBOUP ÉMET DES RÉSERVES SUR LA RÉUSSITE DU DIALOGUE
Pour le maire de Kaolack, le dialogue ne peut pas déterminer la date de l'élection. « C'est à lui de fixer la date adéquate. Le Président sait que les entités qu'il a convié à ce dialogue n'ont pas les mêmes intérêts », dit-il.
Le candidat à la présidentielle, Serigne Mboup est sceptique par rapport au dialogue vanté par le chef de l’État, Macky Sall, comme la seule issue pour dépasser cette situation de crise et fixer une nouvelle date pour la tenue de l’élection présidentielle. Selon lui, il sera difficile, voire impossible de trouver le consensus recherché dans ce dialogue.
«Nous prenons acte de ses déclarations. C'est bien de dialoguer. Mais il ne faudrait pas que cela soit des longues heures d'échanges sans issue. Quoiqu'il en soit, le calendrier électoral doit être respecté. Le nouveau président de la République doit être élu avant le 2 avril, afin que Macky Sall puisse se retirer. Pour moi, le dialogue ne peut pas déterminer la date de l'élection. C'est à lui de fixer la date adéquate. Pour cela, il faut qu'il demande l'avis du Conseil constitutionnel. Le Président sait que les entités qu'il a convié à ce dialogue n'ont pas les mêmes intérêts. Elles ne parlent pas le même langage. Il sera donc difficile, voire impossible de trouver le consensus recherché. Le Fc25 va se concerter pour connaître la conduite à tenir», a-t-il déclaré dans une interview accordée au journal l’Observateur.
DÉCÈS DE PROSPER SENGHOR, L’UGB FERME SES PORTES POUR UNE SEMAINE
Réuni en séance extraordinaire ce mercredi 21 février pour évaluer la situation de crise au sein de l’université, le Conseil académique de l’université Gaston Berger de Saint-Louis a décidé d’observer une semaine de deuil à compter de ce jeudi.
Réuni en séance extraordinaire ce mercredi 21 février pour évaluer la situation de crise au sein de l’université, le Conseil académique de l’université Gaston Berger de Saint-Louis a décidé d’observer une semaine de deuil à compter de ce jeudi, et de suspendre pendant ce temps toutes les activités pédagogiques. Une décision qui est en porte-à-faux avec celle de la Coordination des étudiants de Saint-Louis, qui a invité les étudiants à regagner le campus.
C’est une nouvelle qui ne va pas forcément plaire à la Coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl), qui avait reculé pour mieux sauter. En effet, 24h après la décision surprenante de la Cesl invitant les étudiants à regagner le campus, les autorités universitaires ont, quant à elles, opté pour la stratégie de la prudence, en demandant aux étudiants de rester chez eux le temps de faire le deuil et de pleurer leurs camarades. A l’issue d’une séance extraordinaire ce mercredi 21 février consacrée à la situation de crise au sein de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, «le Conseil académique de l’université décide d’observer une semaine de deuil, accompagnée d’une suspension des activités pédagogiques, à compter de ce jeudi 22 février». Déplorant les décès survenus dans l’enceinte du temple du savoir, «le conseil appelle tous les membres de la communauté et les Forces de défense et de sécurité à faire preuve de retenue». Dans la même note, «le conseil exhorte le Recteur et le directeur du Crous à accompagner la famille éplorée dans les procédures de mise à disposition du corps du défunt et les funérailles».
Cette décision sonne sûrement comme une douche froide pour la Cesl, qui avait misé sur le retour des étudiants dans le campus pour continuer la bataille de la mobilisation. Sur la page de l’institution universitaire, des étudiants dénoncent cette volonté des autorités universitaires de «bloquer la dynamique des étudiants qui avaient prévu de regagner le campus et se faire entendre pour que justice soit rendue après le décès de nos chers camarades». Pour dire qu’entre autorités universitaires et étudiants sanarois, c’est la guerre des stratégies qui s’ouvre.
MACKY S'ENVOLE POUR ABUJA
Le président Macky Sall a quitté Dakar ce vendredi pour se rendre à Abuja, la capitale du Nigeria où doit se dérouler samedi un sommet extraordinaire de la Cedeao, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest
Dakar, 23 fév (APS) – Le président Macky Sall a quitté Dakar ce vendredi pour se rendre à Abuja, la capitale du Nigeria où doit se dérouler samedi un sommet extraordinaire de la Cedeao, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, a appris l’APS de source officielle.
La rencontre va être consacrée à la situation politique et sécuritaire dans l’espace communautaire après le retrait de l’organisation du Mali, du Burkina Faso et du Niger, a indiqué la présidence sénégalaise dans un message publié sur le réseau social X.
LE DIALOGUE NATIONAL VA DÉMARRER CE LUNDI 26 FÉVRIER
Les concertations nationales sur la situation de crise que traverse le pays et sur le processus électoral vont démarrer ce lundi 26 février. L’annonce a été faite par le président de la République Macky Sall lors de son entretien avec la presse nationale
Les concertations nationales sur la situation de crise que traverse le pays et sur le processus électoral vont démarrer ce lundi 26 février. L’annonce a été faite par le président de la République Macky Sall lors de son entretien avec certains organes de la presse nationale. Selon lui, à l’issue de ce dialogue, la date de l’élection présidentielle de 2024 sera fixée. «J’ai convoqué les concertations nationales le lundi 26 février. Je pense qu’au maximum en deux jours, on pourra terminer ces concertations et prendre une date pour l’élection et voir ce qu’il faut faire sur l’après 2 avril», indique-t-il. Selon le Chef de l’Etat Maccky Sall, tous les candidats sont favorables au dialogue.
«Il me semble que les candidats ont exprimé leur volonté de participer. C’est d’abord les acteurs politiques notamment les candidats spoliés et ceux qui ont été validés. Il y a également les partis politiques, la majorité, l’opposition et les non-alignés et aussi la société civile. A ma connaissance, tous les candidats ont accepté le dialogue. Il n’y a pas de candidat qui refuse de dialoguer. Parce qu’aujourd’hui, seul le dialogue permet de dépasser cette situation», soutient-il. Et de poursuivre, «j’appelle à un dialogue inclusif. Si nous voulons que notre pays poursuive sa marche vers un développement harmonieux, il nous faut engendrer la réconciliation».
WASHINGTON EXHORTE LES PARTIES PRENANTES À FIXER UNE DATE POUR L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE
Le Département d’Etat américain a salué la confirmation par le président sénégalais, Macky Sall, de son intention de se retirer à l’issue de son mandat et appelé à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.
Dakar, 23 fév (APS) – Le Département d’Etat américain a salué la confirmation par le président sénégalais, Macky Sall, de son intention de se retirer à l’issue de son mandat et appelé à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.
‘’Nous saluons la confirmation par le président Sall de son intention de se retirer à la fin de son mandat le 2 avril. Nous exhortons les parties prenantes à fixer une date pour l’élection’’, a réagi la diplomatie américaine à l’annonce faite jeudi soir du chef de l’Etat sénégalais.
”Je compte le 2 avril quitter mes fonctions de président de la République’’, a notamment déclaré Macky Sall lors d’une interview avec des médias sénégalais. Il a précisé que le dialogue auquel il appelle devra permettre de déterminer la date de l’élection présidentielle.
Dans un communiqué relayé sur le réseau social X, le Bureau africain du Département d’Etat américain a insisté sur l’importance de fixer la date de l’élection présidentielle afin de permettre aux Sénégalais de choisir leur prochain président dans un avenir proche.
‘’Grâce à ces mesures, les dirigeants sénégalais préserveront l’honorable tradition démocratique du pays’’, a rapporté le communiqué relayé par l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Dakar.
Le Sénégal traverse une crise politique depuis la suspension du processus électoral matérialisée par l’annonce du président Sall de l’abrogation du décret qu’il avait signé pour convoquer les électeurs aux urnes le 25 février.
LE DIALOGUE MORT-NÉ
Les 16 principaux candidats et le collectif Aar Sunu Election ont refusé ce vendredi 23 février la concertation proposée par le chef de l'État la veille. Ils exigent le maintien du calendrier initial et une date ferme pour le premier tour
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 23/02/2024
La présidentielle au Sénégal, prévue initialement le 25 février, continue de susciter la polémique. Alors que le chef de l'État Macky Sall a proposé l'ouverture d'un dialogue sur cette question, la majorité des candidats et la société civile ont fermement rejeté cette proposition.
En effet, 16 des 19 candidats en lice pour le scrutin ont refusé le dialogue lors d'une déclaration à la presse ce vendredi 23 février. "Nous nous opposons à tout dialogue sur cette question et nous exigeons qu'une date soit prise avant le 2 avril", a déclaré l'un d'eux, Boubacar Camara.
De son côté, le collectif citoyen Aar Sunu Election a également dit non au dialogue dans un communiqué. "La tentative de diversion à travers l’invitation à un dialogue inapproprié est inacceptable", a estimé l'organisation de la société civile.
Ces prises de position interviennent après le report controversé du scrutin, annoncé initialement par Macky Sall le 3 février puis entériné par l'Assemblée nationale le 5 février. Dans une interview le 22 février, le président sortant a bien confirmé son départ le 2 avril au terme de son mandat, sans toutefois communiquer de nouvelle date pour l'élection présidentielle.
Alors que la date butoir du 2 avril approche, les candidats et la société civile campent sur leur position en refusant le dialogue, exigeant une date ferme pour le scrutin dans les meilleurs délais. La crise politique autour de cette élection semble loin d'être résolue.
Onze recommandations pour l’Enseignement Supérieur
Les acteurs universitaires et le gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, ont formulé onze recommandations à l’issue de la concertation. Il est demandé au ministre de l’Enseignement supérieur de prendre les dispositions nécessaires, en relation avec le ministre chargé des Finances, pour accélérer la réalisation et la mise en service des chantiers prioritaires des universités. Mais aussi de prendre les mesures utiles pour diligenter les chantiers des classes préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) de Thiès, des Espaces numériques ouverts (ENO) ainsi que des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP), en relation avec le ministre chargé des Finances. A ce dernier, il est demandé de soumettre à validation un planning d’apurement des dettes fiscales, sociales et dépenses permanentes (Eau et Électricité) des universités ainsi que des dettes dues aux repreneurs. Il procédera à un audit des dépenses sociales en vue de mettre en place un mécanisme de rationalisation.
Onze recommandations pour l’Enseignement Supérieur (bis)
Aussi, le ministre de l’Enseignement supérieur prendra, en relation avec les instances académiques des universités, les mesures idoines pour le réajustement du calendrier universitaire. Il soumettra également à la validation du plan spécial de recrutement de nouveaux personnels d’enseignement et de recherche (PER) en tenant compte des besoins de chaque université ; il soumettra à validation les conclusions de l’étude prospective sur les flux d’étudiants en Master et Doctorat, en vue d’améliorer les taux d’encadrement. Le Pr Moussa Baldé procédera à la finalisation du processus de lancement du premier satellite sénégalais Gaindé Sat et veillera à la mise en service diligente du Super Calculateur au bénéfice des chercheurs et utilisateurs. Aussi, il prendra, en relation avec le ministre chargé des Finances les dispositions utiles en vue d’achever les travaux des résidences des campus sociaux. Il soumettra enfin à validation un programme spécial d’équipement (outils et connectivité) des universités afin de promouvoir l’enseignement à distance. Quant au ministre des Finances, il va poursuivre les efforts d’apurement de la dette due aux Établissements privés d’Enseignement supérieur (EPES).
La police bloque la caravane de Khalifa Ababacar Sall
La caravane de Khalifa Sall a été stoppée hier à Keur Massar par la police. Pour l’ancien maire de Dakar, il s’agit d’une provocation de plus. «La police a, une nouvelle fois, interrompu notre campagne électorale à Jaxaay. Ces actions répétées visent clairement à saboter notre message qui, de jour en jour, reçoit l'adhésion massive de nos compatriotes», a déclaré Khalifa Sall qui promet de poursuivre la campagne aujourd’hui pour un Sénégal meilleur. Il n’a pas manqué de remercier les populations de Jaxaay pour l’accueil.
Le maire Cheikh Aliou Bèye tire sur le ministre de l'Intérieur
Choqué par le blocage de ses administrés lors de la cérémonie de réception du poste de police de Sicap Mbao, le député maire de Diamaguène Sicap Mbao a tiré à boulets rouges sur le ministre de l'Intérieur Sidiki Kaba qu’il accuse d'être l'instigateur de l'acte posé par les forces policières. A l’en croire, les forces policières ont éconduit les populations venues assister à la réception du nouveau poste de Police réalisé par la mairie à hauteur de 60 millions. «Lorsque je leur ai demandé la raison, ils m’ont dit que ça venait de leur hiérarchie. C'est Sidiki Kaba le ministre de l'Intérieur, l'instigateur de cet acte antirépublicain. Il a instruit ses services d'éconduire mes administrés dont les délégués de quartier et les conseillers municipaux pour qu’ils n'assistent pas à la cérémonie», dénonce d'emblée le maire de Diamaguène Sicap Mbao, Cheikh Aliou Bèye. Il déplore cette attitude de Me Sidiki Kaba qui n'honore pas la république. Il pense que le ministre de l’Intérieur devrait plutôt les encourager à se mobiliser au lieu de verser dans des considérations politiques. Cheikh Aliou Bèye précise par ailleurs que le Conseil municipal avait décidé, dans le cadre du Pacasen, de construire un nouveau poste de police à Sicap Mbao car l'ancien poste était vétuste etle bâtiment menaçait ruine.
Une semaine de deuil à l’UGB
Le Conseil académique de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a décrété hier une semaine de deuil pour la mémoire de l’étudiant Prosper Clédor Senghor. Le conseil académique qui s’est réuni mercredi en séance extraordinaire s’est prononcé sur la situation de crise au niveau de l’institution, suite au décès de M. Prosper Clédor Senghor, étudiant en licence 1 de Mathématiques appliquées et Sciences sociales (MASS) à l’unité de formation et de recherche des Sciences appliquées et Technologie (UFR SAT). Dans un communiqué rendu public hier, l’instance déplore et s’indigne de la violence ayant conduit à la mort de Prosper Clédor Senghor, après celle d’Alpha Yéro Tounkara. Ainsi le conseil invite les autorités compétentes à faire toute la lumière sur les circonstances de ce décès et exprime sa solidarité et sa compassion aux parents du défunt et à l’ensemble de la communauté universitaire. Aussi le Conseil académique a-t-il décidé d’observer une semaine de deuil, accompagnée d’une suspension des activités pédagogiques, à compter du jeudi 22 février 2024 et appelle tous les membres de la communauté et les forces de défense et de sécurité à faire preuve de retenue.
L’Ambassade des Etats-Unis
Les Etats-Unis surveillent le Sénégal comme du lait sur le feu. Après l’interview du chef de l’Etat, l’Ambassade du pays de l’Oncle Sam a fait un post sur X pour saluer «la confirmation par le Président Sall de son intention de se retirer à la fin de son mandat le 2 avril». Le diplomate exhorte les parties prenantes à fixer une date pour l’élection afin que les Sénégalais puissent choisir leur prochain président dans un avenir très proche. Grâce à ces mesures, dit-il, les dirigeants sénégalais préserveront l'honorable tradition démocratique du pays.
Thierno Alassane Sall saisit le Conseil constitutionnel
Le candidat Thierno Alassane Sall est déçu de la sortie médiatique du Président Sall. Alors que le Conseil constitutionnel lui demande de fixer, dans les meilleurs délais, la date de l'élection présidentielle, selon le leader de la République des valeurs, Macky Sall refuse et convoque un «dialogue» dont l’objectif principal est d’organiser la mésentente. Y sont conviés des individus soigneusement sélectionnés pour leurs positions divergentes, prévient M. Sall. A l’en croire, sous le prétexte de cette absence prévisible de consensus, Macky Sall va imposer ses desiderata, à savoir : reprendre la liste des candidats pour réintroduire et exclure qui bon lui semble et prolonger son mandat, par une interprétation abusive de l'article 36-2 de la Constitution, et rester jusqu’à la passation de pouvoir. Pour faire passer la pilule, dénonce-t-il dans un communiqué, Macky Sall nous offre une amnistie. Selon lui, l'amnistie concerne au premier titre lui-même et ses soutiens. Il est évident, à ses yeux, que Macky Sall et ses complices confisquent le droit de s'exprimer des Sénégalais pour assurer leurs arrières. Thierno Alassane Sall se demande comment Macky Sall, qui a incarcéré sans état d'âme des centaines de personnes, prétend à un désir de réconciliation, pleinement conscient des dossiers sensibles qui l'attendent, notamment ceux liés au pétrole et au fonds COVID. Dealer avec lui pour reporter les élections et amnistier à grande échelle, prévient-il, serait trahir le sacrifice des jeunes morts pour s'être opposés au report de l'élection. Il ne cautionne pas un dialogue orchestré pour parachever le coup d'État constitutionnel qui se déroule depuis le 3 février 2024. A ce propos, le leader de la République des Valeurs s'apprête à saisir le Conseil constitutionnel d'une requête afin de constater et de remédier à la carence du président de la République, qui refuse de fixer la date de l'élection.
Des acteurs du tourisme déplorent les annulations de réservations
Les tensions politiques liées au report annoncé de l’élection présidentielle du 25 février ont entraîné une série d’annulations de réservations dans les hôtels, restaurants et auberges de Sédhiou, ont déploré bon nombre de professionnels du secteur touristique interrogés par le correspondant de l’Aps dans cette région du sud du pays. Ces acteurs disent être dans l’incertitude face à une situation imprévue alors que le pays est dans l’attente d’un retour à la normale avec l’annonce attendue d’une nouvelle date pour la tenue du scrutin. «Nous étions dans une phase de reprise des activités à la suite de la pandémie de Covid19, mais la décision de reporter l’élection présidentielle a perturbé la bonne marche des choses», a confié à l’APS, sous le couvert de l’anonymat, une responsable de l’hôtel Palmarès de Sédhiou. Selon elle, des centaines de demandes de réservations des touristes nationaux et internationaux sont annulées alors que des dépenses ont été effectuées pour offrir des services de qualité. Les risques de violence consécutifs à l’annonce du report de l’élection présidentielle ont découragé les partenaires au niveau national et international à venir faire leurs activités à Sédhiou, comme des séminaires, des ateliers ou des formations, selon les professionnels du secteur. La commande de services hôteliers ne marche pas, a affirmé Tida Sadio, gérante de restaurant et de la résidence « Chez Tida », située dans le quartier Santansou. Mbaye Sall, un autre gérant d’une auberge située dans le même quartier, a relevé que la fréquentation des touristes et des porteurs de projets et programmes a chuté de manière drastique.
Des travailleurs de l’hydraulique en grève
Le syndicat national des travailleurs de l’hydraulique (SNTH) a entamé, hier à Louga, une grève de trois jours pour exiger des pouvoirs publics une augmentation des salaires, la généralisation de leurs primes de logement, des primes de prudence pour les chauffeurs, avec des montants variant entre 60 000 et 120 000 francs CFA et le paiement des primes de chantier. Le responsable des revendications du SNTH, Gaston Guillabert, a exigé lors d’une conférence de presse le recrutement des bénévoles ayant fait quinze à vingt ans d’apprentissage. Il réclame aussi des moyens matériels logistiques, la garantie d’un service public de qualité et l’intégration d’agents dans la Fonction publique. Selon lui, la grève peut être prolongée au-delà des soixante-douze heures fixées. Le secteur de l’hydraulique est confronté à de nombreuses difficultés que l’État est appelé à aplanir, a souligné M. Guillabert.
Anta Babacar Ngom dénonce le dilatoire de Macky
La candidate à la présidentielle, Anta Babacar Ngom, dénonce le dilatoire du chef de l’Etat. «Nous sommes fatigués de ce jeu politique qui ignore les besoins et les aspirations du peuple sénégalais », a-t-elle posté sur son réseau social. A l’en croire, l’absence de date pour la présidentielle est une aberration et une atteinte au droit de chaque citoyen qui aspire à un processus électoral transparent et équitable. La rupture est devenue un impératif, lance Mme Diack.
LES 11 NOUVELLES RECOMMANDATIONS POUR LA RELANCE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Une concertation sur l’état de l’enseignement supérieur s’est tenue jeudi à Diamniadio. L’idée a été, selon le chef du gouvernement qui a dirigé la rencontre, d’élaborer des solutions inclusives et durables dans un secteur qui demeure un levier essentiel
Une concertation sur l’état de l’enseignement supérieur s’est tenue jeudi à Diamniadio. L’idée a été, selon le chef du gouvernement qui a dirigé la rencontre, d’élaborer des solutions inclusives et durables dans un secteur qui demeure un levier essentiel de développement, un vecteur de création de richesse intellectuelle et économique. Amadou Ba a ainsi décliné 11 recommandations pour en arriver à ce stade.
Par Alioune Badara NDIAYE – C’est un nouveau pari : insuffler une nouvelle dynamique au secteur de l’enseignement supérieur qui a certes enregistré, selon le Premier ministre Amadou Ba, des réalisations louables, mais est tout autant confronté à des défis persistants qui entravent le chemin vers l’excellence éducative. Tel a été l’objectif de la concertation sur l’état de l’enseignement supérieur organisée jeudi à la Sphère ministérielle Habib Thiam de Diamniadio. «Des investissements sans précédent ont été réalisés pour améliorer l’accessibilité, la qualité et la pertinence de l’éducation à tous les niveaux (…) Des efforts sont à faire en matière d’infrastructures, de qualité de l’enseignement, d’accès équitable à l’enseignement supérieur et de pertinence des programmes», a souligné Amadou Ba dans son propos d’ouverture de la rencontre.
«Nous devons également faire face à des défis tels que le manque de financement adéquat, l’insuffisance des personnels, des taux d’encadrement et des équipements, la nécessité de renforcer la formation initiale et continue des enseignements et des chercheurs», a encore souligné le Pm au nombre des facteurs bloquant la bonne marche du secteur. Des échanges entre membres du gouvernement et de la communauté universitaire, sont ainsi ressorties 11 recommandations sur lesquelles les ministres de l’Enseignement supérieur et des Finances devront s’atteler pour un secteur davantage plus performant. Il s’agira intrinsèquement pour le ministre des Finances, de soumettre à validation un planning d’apurement des dettes fiscales, sociales et dépenses permanentes (eau et électricité) des universités, ainsi que des créances dues aux repreneurs, et ensuite de poursuivre les efforts d’apurement de la dette due aux établissements privés d’enseignement supérieur.
Pour le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche (Mesri), il est d’abord question de prendre les mesures idoines pour le réajustement du calendrier universitaire ; ceci en relation avec les instances académiques des universités. Ensuite, de soumettre à la validation un plan spécial de recrutement de nouveaux personnels d’enseignement et de recherche, et de soumettre aussi les conclusions de l’étude prospective sur les flux d’étudiants en Master et Doctorat. Il est encore attendu des équipes du Mesri, un programme spécial d’équipement (outils et connectivité) des universités pour la promotion de l’enseignement à distance. Et de finaliser le processus de lancement du premier satellite sénégalais, Gaindé Sat, et de veiller à la mise en service diligente du Super calculateur. Trois des recommandations devront être exécutées en interrelation avec les deux ministères. Elles concernent l’accélération de la réalisation et de la mise en service des chantiers prioritaires des universités, l’achèvement des travaux des résidences des campus sociaux et, enfin, la prise de mesures utiles pour diligenter les chantiers des Classes préparatoires aux Grandes Ecoles de Thiès, des Espaces numériques ouverts (Eno), ainsi que des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (Isep).
«Les ministres concernés vont mettre en œuvre, sous la coordination de la Primature, les recommandations arrêtées lors de cette rencontre. Et, compte rendu sera fait à Monsieur le Président sur certaines décisions qui nécessitent absolument son arbitrage», a fini par dire le chef du gouvernement, invitant les responsables universitaires à dresser l’expression des besoins qui seront étudiés lors d’une rencontre qui se tiendra dans quelques jours.
PAR Oumar Cheikh LY
QUE RESTE-T-IL DE LA LETTRE DE LA CONSTITUTION ?
On nous tue mais on ne tripatouille pas notre Constitution !
La Constitution est la charte fondamentale de notre pays, un texte qui régit notre vie en société. La locomotive qui définit nos droits et nos devoirs, qui assure l’équilibre entre les pouvoirs et garantit la liberté de chacun. Ce document, c’est notre raison d’être. De la relation tumultueuse entre les élus eux-mêmes et les dépositaires des mandats électifs, que devient la Constitution, charte suprême de l’ossature juridictionnelle et administrative ? Pour un bref rappel historique, la première Constitution de la République du Sénégal, qui est restée en vigueur jusqu’à l’accession à l’indépendance en 1960, a été adoptée le 24 janvier 1959. Ainsi, depuis sa première rédaction, notre Constitution a évolué et s’est enrichie pour devenir aujourd’hui le socle de notre République. Elle est le symbole de notre unité et de notre volonté commune de vivre ensemble dans le respect des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. Mais au-delà de ces principes, la Constitution est avant tout un cadre juridique qui permet de garantir la stabilité et la pérennité de notre système politique. En effet, elle établit les règles du jeu pour les différentes institutions de l’État, définissant ainsi leurs compétences et leurs relations. Elle assure de ce fait l’équilibre des pouvoirs entre le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire, garantissant dès lors la séparation des pouvoirs et la protection de nos libertés.
La Constitution est donc nécessaire pour garantir les droits fondamentaux des citoyens. Elle pose, par exemple, le principe de l’égalité des citoyens devant la loi, fait du suffrage universel la source de la légitimité politique et accorde à chacun le droit de faire entendre sa cause devant un tribunal indépendant. La Constitution est surtout un rempart contre l’arbitraire et les abus de pouvoir. En établissant les droits et les libertés fondamentales de chaque citoyen, elle garantit leur protection face aux décisions arbitraires. Elle assure également la primauté du droit en fixant un cadre juridique pour l’ensemble de la société. Enfin, la Constitution est un symbole de notre identité nationale. Elle reflète les valeurs qui nous sont chères et qui font la fierté de notre pays. Et elle est le témoignage de notre histoire et de notre lutte pour les droits et les libertés. Cependant, la Constitution n’est pas figée. Elle doit être régulièrement adaptée aux évolutions de notre société, de nos réalisés et de la marche du monde. C’est pourquoi elle peut être modifiée par les représentants du peuple, dans le respect des normes et procédures prévues par la loi, dans ce sens.
Rappelons-nous donc l’importance de ce document et engageons-nous à le défendre et à le faire vivre dans notre quotidien. Car c’est ensemble, en respectant nos droits et nos devoirs, que nous pourrons construire un avenir meilleur pour notre pays et pour les générations à venir. Du Président de la République qui est le gardien de la Constitution, le premier Protecteur des Arts et des Lettres du Sénégal au Sénégalais lambda veillons au respect de la raison d’être de tout État organisé et viable. Oui il y’a effectivement ces gardiens non-juridictionnels. En effet, certaines institutions politiques à l’instar du chef de l’État (qui «veille au respect de la Constitution ou autorités administratives indépendantes comme le Défenseur des droits — «dont l’indépendance trouve son fondement dans la Constitution, participent au respect de la Constitution.»
Oui le respect de la Constitution et l’État de droit est une manifestation du respect du droit par les autorités publiques elles-mêmes parmi lesquelles le Conseil constitutionnel qui se place au sommet des gardiens juridictionnels dans son rôle de contrôle notamment de constitutionnalité des lois (à priori ou à postériori) et des engagements internationaux (voir leurs conformités avec la charte suprême de l’Etat). Tel est également le cas des juges administratif (par exemple, en l’absence d’«écran-législatif», le Conseil d’État contrôle la constitutionnalité d’un acte réglementaire et/ou judiciaire statuant en pénal et compétent pour apprécier la constitutionalité des actes administratifs. Tant que la règle de droit n’a pas été modifiée dans les formes prescrites, elle doit être respectée par tous, et même par son auteur.
Que dire donc des parlementaires, notamment les députés ?
Bien qu’élu dans le cadre d’une circonscription, chaque député, compte tenu de la mission de vote de la loi et de contrôle de l’action du Gouvernement dévolue à l’Assemblée nationale, représente la Nation tout entière et exerce à ce titre un mandat national. «La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum» (Constitution de 2001). La Constitution interdit le mandat impératif (constitution de 2001). En conséquence, les députés se déterminent librement dans l’exercice de leur mandat. Actuellement ils sont régis par une loi, votée en avril 2022 qui fait passer le nombre de députés élus au scrutin de liste majoritaire de 105 à 112 et le nombre de députés élus au scrutin proportionnel de 60 à 53. A ce titre, un député est élu au suffrage universel direct pour une durée de cinq ans pour siéger à l’Assemblée nationale. Représentant de la Nation, il participe à l’exercice de la souveraineté nationale.
Même si dans leurs attributions tout député a le droit de poser des questions au Gouvernement. Il évalue les politiques publiques et peut publier des recommandations à leur sujet, même si les députés peuvent déposer une motion de censure contre le Gouvernement, ils ont pour rôle principal de création ou d’acceptation de la création des lois en se basant sur les attributs de la constitution et sur ses exigences dont ils sont les premiers responsables. Ainsi, la première raison d’être du député est qu’il vote la loi et contrôle l’action du gouvernement. Il peut donc déposer des propositions de loi ; en commission, puis en séance publique ;
Enfin, en récapitulatif, la Constitution est un bien précieux. Elle est le garant de notre démocratie et de notre vivre-ensemble. C’est pourquoi il est essentiel de la respecter, de l’obéir et de la défendre, quel que soit le statut qu’on occupe car en protégeant notre Constitution, nous protégeons nos valeurs et notre avenir.
Une Constitution est un ensemble de textes juridiques qui définit les institutions de l’État et organise leurs relations.
Et le peuple dans tout ça ?
Et en l’absence de cette sacralité dans l’organisation des relations, dans le respect de la responsabilité de chacun de ces acteurs, la déferlante populaire risque de s’imposer. Le peuple, dépositaire de tous les mandats électifs pour l’exercice de sa souveraineté, tentera inévitablement de rompre ce sacré contrat social qui le liait aux élus. Ainsi, de statut de population (marquée par passivité), on revient au stade de peuple (actif, impulsif et vigoureux). Cet état de fait est à éviter par respect à la souveraineté nationale, au sacerdoce «gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple». Dans les moments d’interrogations, tous les leviers sociaux doivent être activés pour ne pas sombrer dans l’éternel recommencement.
On nous tue mais on ne tripatouille pas notre Constitution !
A LA DECOUVERTE DES «MONOLOGUES DU SILENCE»
Parlons poésie - Un monologue peut être défini comme un discours de quelqu’un qui se parle tout haut à lui-même ou qui parle seul longuement sans laisser la parole à ses interlocuteurs
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 23/02/2024
Un poète est un écrivain qui compose de la poésie. Certes, mais au-delà de cette définition standard, le terme «poète» évoque une manière de voir la vie et de la vivre, une façon d’appréhender le monde qui se marque par une certaine distance avec le «commun des mortels». Le poète est celui qui, par les mots, essaie d’entrevoir le monde autrement et c’est ce voyage spirituel que P. M. Sy, de son vrai nom Papa Moussa Sy, professeur de français, fait vivre à travers son recueil de poèmes «Les monologues du silence», publié aux éditions l’Harmattan en septembre 2016.
Un monologue peut être défini comme un discours de quelqu’un qui se parle tout haut à lui-même ou qui parle seul longuement sans laisser la parole à ses interlocuteurs. Le monologue c’est aussi la traduction de la réflexion intérieure. Et, dans une pièce de théâtre, c’est un discours qu’un personnage se tient à lui-même pour évoquer le passé, exprimer un sentiment, etc. Ce procédé a pour particularité de suivre les pensées d’un personnage. Mais dans ce cas précis, dans ce livre, il s’agit de suivre les pensées de Papa Moussa Sy (P. M. Sy). Des pensées comme on le découvre dans la quatrième de couverture de son recueil de poèmes «Les monologues du silence» qui nous amène vers un voyage spirituel qui débute par les passions mondaines pour aboutir aux illuminations religieuses.
Un voyage vers l’autre monde qui se fait à travers les mots
Le poète P. M. Sy, dans son ouvrage de 74 pages, nous fait voyager, valser, avec ses 51 poèmes d’un monde à un autre, d’une conception de la vie à une autre. Chacun de ses poèmes nous fait entrevoir le monde autrement. Que ce soit le monde matériel ou immatériel, visible et invisible, connu et inconnu tel un symboliste cherchant comme Charles Baudelaire à montrer la correspondance, c’est-à-dire l’union entre deux éléments qui sont d’habitude séparés : le monde visible et le monde invisible, le sensible et l’intelligible, les sensations. Donc, le poète, dans tous ses poèmes, établit une communication entre ces mondes, des relations mystérieuses qui unissent les différents éléments du monde. Bref, ce poème invite à poser un nouveau regard sur la nature par ce système de correspondance. Et, pour y parvenir, le poète n’a pas hésité sur l’utilisation de l’oxymore et de l’antithèse dans sa poésie : le titre du poème en est une parfaite illustration. Ces deux figures de style pullulent dans le texte.
Le poète symboliste qui perce les mystères à travers sa poésie
L’homme est un être mystérieux et obscur, dit-il dans son premier poème intitulé «Au lecteur». «Quoi que l’homme fasse, il subit deux grands tourments : la hantise de Satan et le souffle de Dieu». Dans la 3ème strophe, il parle de «ténèbres brillantes et d’obscures lumières». Le poète parle de double inclination à laquelle l’homme fait face : «villes passions ou vives illuminations». Cette double inclination revient aussi dans le deuxième poème, mais cette fois-ci c’est entre le mal et le bien rappelant ainsi à l’homme que partout où il se trouve, quoi qu’il puisse faire ou dire, il y a le regard divin qui est là, omniprésent. Cette double inclination revient encore avec le poème «Dilemme» à la page 14 où il est question d’amitié ou d’amour et «Sublime misère» et on se demande même comment une misère peut être sublime ? «Dans ce poème, il parle d’aveugle que je considère comme étant le peuple qui vit dans l’obscurité, incapable de voir d’interpréter ce qui se passe autour de lui et il dit du poète que c’est lui qui a «les yeux purs». «Tous ces exemples, loin d’être exhaustifs montrent que celui qui nous a réunis ici est un symboliste, c’est celui qui a reçu l’inspiration divine, celui qui sait donc qui voit ce que les autres ne voient pas, perçoit ce que les autres ne perçoivent, explique et interprète des choses, des phénomènes qui demeuraient pour nous simple mortel inexplicables. Et il va même, tel un fabuliste ou un conteur à nous donner une leçon de vie à la fin de chacun de ses poèmes», disait Mously Ndiaye, professeur de Lettres lors de la présentation. Elle a vu juste, puisque l’auteur nous amène dans son monde, nous contraint, par la séduction, par la beauté de ses vers, à accepter sa manière de voir la vie.
Outre l’image du symboliste que le poète incarne et qu’il nous fait remarquer et du moraliste, Papa est aussi un classique, un romantique, un parnassien, un surréaliste. Un classique du fait que dans certains de ses poèmes, on sent qu’il a le souci constant de respecter les règles classiques, en faisant des alexandrins, c’est-à-dire des vers de 12 syllabes, des rimes tantôt embrassées, tantôt suivies, tantôt croisées. Un romantique du fait que dans pas mal de ses poèmes, il y exprime ses sentiments personnels, il y parle d’amour, de rêve, d’imagination, de la nature, thèmes privilégiés des écrivains romantiques. Et, il va même jusqu’à briser l’alexandrin comme disait le grand Victor Hugo. Et enfin, Parnassien du fait que grâce à un travail acharné, il fait des mots, des vers, des strophes ses esclaves. Il les manie à sa guise afin de faire comprendre aux lecteurs, le mal et le bien qui habite chaque être humain… Surréaliste à travers son écriture automatique, il sort du réel pour entrer dans un autre monde que seul le subconscient peut accéder. C’est un poète engagé qui nous rappelle un peu à travers son poème «Sonnet pour la terre mère» Senghor qui chantait la femme noire. Mais derrière cette chanson, cette musicalité qui renvoie un peu à Paul Verlaine, il se révèle être un poète engagé conscient des problèmes de son temps.
Un poète à la quête d’une vie pure
Accompli, il ne l’est pas encore, car comme il le dit dans certains de ses poèmes «Ma coure vie», «Itinéraire du pèlerin», «Ego pulvis»… qu’il est en quête de dieux, de fées, qu’il lutte contre Iblis et tous ses méfaits, qu’il est à la quête d’une vie pure et sainte. En effet, il dit même qui il est et est conscient de ce qu’il est. Ce, pour dire qu’aucun poète n’est accompli, seul le travail paye, et il faut bien «manier l’outil du ciseleur» comme le disait Theodore de Banville pour arriver à la beauté. Bref, on peut dire que P. M. Sy est un poète qui peut se faire accepter dans n’importe quel courant littéraire, dans n’importe quel mouvement. «Il nous rappelle Baudelaire, Rimbaud dans son poème ‘’Aux voyants’’, Hugo dans ‘’Ego pulvis’’, Senghor dans ‘’Sonnet pour la terre mère’’, Boileau dans ‘’Art poétique’’, Jean de la Fontaine dans ‘’la fourmilière’’ ou dans ‘’la reine des eaux’’», insiste Mme Segla.