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24 août 2025
AMADOU BA AFFIRME QUE RIEN NE PEUT ANNULER L’ÉLECTION
Aucun dialogue, la démission de Macky ou la suppléance du président de l’Assemblée nationale ne peuvent juridiquement modifier la liste des candidats déjà retenus par le conseil constitutionnel.»
La liste des candidats à l’élection présidentielle n’est plus au nombre de 20 comme l’a publié initialement le Conseil constitutionnel. Déjà Rose Wardini s’est prononcée lundi pour retirer sa candidature suite à cause de sa supposée double nationalité. Ce qui a modifié ladite liste et qui provoque des doutes.
« Aucun dialogue, la démission de Macky ou la suppléance du président de l’Assemblée nationale ne peuvent juridiquement modifier la liste des candidats déjà retenus par le conseil constitutionnel.», a écrit le mandataire du candidat Bassirou Diomaye Faye sur son compte X.
Amadou Bâ de poursuivre que : « Si on reporte la coupe d’Afrique ou la ligue des champions même de plusieurs mois, à l’arrivée, seules les équipes déjà qualifiée y participeront. »
Amadou Ba d’ajouter : « Il faut une annulation complète de l’élection présidentielle pour reprendre le processus entièrement et cela, aucun décret ou loi constitutionnelle ne peut la faire.»
COUPE DU MONDE BEACH SOCCER, LE SÉNÉGAL ÉLIMINÉ DÈS LE PREMIER TOUR
C'est au terme d’un match plein de rebondissements, que les Lions ont chuté face au Japon (6-4).
iGFM (Dakar) Le Sénégal a été éliminé dès le premier tour de la Coupe du monde de Beach Soccer, mardi à Dubaï.
C'est au terme d’un match plein de rebondissements, que les Lions ont chuté face au Japon (6-4). Les champions d'Afrique en titre quittent ainsi le Mondial prématurément après un bilan médiocre : une victoire et deux défaites.
PRÉSUMÉE CORRUPTION DE JUGES DU CC, L’ONG AHDIS EXIGE DES ÉCLAIRCISSEMENTS
L’Ong, Action humanitaire pour le développement intégré du Sénégal(AHDIS) veut que la lumière soit faite sur la supposée corruption dont le Parti démocratique sénégalais a accusé deux hauts magistrats du Conseil constitutionnel dans le processus électoral
L’Ong, Action humanitaire pour le développement intégré du Sénégal (AHDIS) veut que la lumière soit faite sur la supposée corruption dont le Parti démocratique sénégalais a accusé deux hauts magistrats du Conseil constitutionnel dans le processus électoral. Dans un communiqué publié lundi soir, l’Ahdis a exigé que : « la lumière sur les faits supposés de corruption sur les hauts magistrats du Conseil constitutionnel et de double nationalité des candidats à l’élection présidentielle au Sénégal. »
Elle ajoute dans le même communiqué que le 15 Février, le Conseil constitutionnel n’a pas aidé les Sénégalais à disposer d’une lecture claire sur le sort de l’élection présidentielle de 2024, à l’exception du seul propos qui exclut sa tenue à la date du 25 Février 2024. « Aucune contrainte sur la date de tenue du scrutin n’a eu lieu. Tout a été renvoyé au ministère de l’Intérieur et à la Dge », a indiqué l’Ong. Selon ses membres, le mot d’ordre des uns et des autres portant sur la tenue de l’élection présidentielle est clairement battu en brèche. Ce qui a entraîné un virement vers le slogan « organiser l’élection avant le 02 Avril 2024 ».
L’Ahdis de rappeler que les Sénégalais n’ont pas la mémoire courte. C’est pourquoi ils exigent la lumière sur la présumée corruption, le système de sélection qui provoque des doutes sur le scrutin, sur la double nationalité.
Ladite Ong souligne que « les concertations initiées par le président de la République n’apporteront aucune solution crédible et durable aux difficultés de l’heure. La crise est systémique et touche les profondeurs du mécanisme électoral qu’aucune décision de salon ne saurait régler.»
LE VOEU CHER DE DIOURBEL
Les transporteurs et chauffeurs de la gare routière de Diourbel (centre) ont plaidé pour la réhabilitation de cette aire de stationnement en vue d’améliorer le cadre de travail de ses occupants et l’accueil des clients.
Diourbel, 20 fév (APS) – Les transporteurs et chauffeurs de la gare routière de Diourbel (centre) ont plaidé pour la réhabilitation de cette aire de stationnement en vue d’améliorer le cadre de travail de ses occupants et l’accueil des clients.
Omar Diop, le chef du personnel de la gare routière de Diourbel, juge qu’il est urgent de la réhabiliter, pour permettre aux chauffeurs d’être dans de bonnes conditions.
‘’Vous l’avez-vous-même constaté, la gare routière est délabrée. Le pavage s’est détérioré, ce qui fait que ses ruelles sont impraticables’’, a-t-il déploré.
S’exprimant dans un entretien accordé à l’APS, il demande aux autorités municipales, de concert avec le ministère des Transports, de prendre les dispositions nécessaires pour réhabiliter l’infrastructure routière.
Il fustige le fait qu’elle est jonchée de tas d’ordures faute d’un personnel dédié à son nettoiement quotidien.
‘’La gare routière est la porte d’entrée de la ville. Tout visiteur passe par ici, donc le cadre doit être attrayant. C’est pourquoi nous invitons la mairie à déployer une équipe qui va assurer le ramassage des ordures’’, lance-t-il.
Abondant dans le même sens, Ibrahima, chauffeur de ‘’sept place’’, des taxis-brousses assurant le transport interurbain, déplore l’état hideux de la gare routière.
Il pense que l’État doit prendre en main le transport routier pour une solution aux maux du secteur. ‘’On doit sortir du cadre informel au regard du rôle important que joue le transport dans l’économie du pays. Et c’est aux pouvoirs publics d’engager les réformes nécessaires pour un transport organisé et dynamique’’, estime-t-il.
L’autre préoccupation des transporteurs de la capitale du Baol est la concurrence des charrettes et tricycles dans le transport urbain.
Selon Omar Diop, les propriétaires des bus de transport en commun dénommés ‘’Tata’’ travaillent à perte, à cause de la concurrence déloyale des charretiers et conducteurs de tricycle qui s’adonnent aussi au transport urbain, sans aucune base légale.
‘’Les charretiers et les conducteurs de tricycle s’accaparent de nos lignes, alors qu’ils n’ont pas le droit de faire du transport urbain. Aujourd’hui, nous sommes obligés d’abandonner certaines lignes à cause d’eux’’, se désole-t-il.
Pourtant, rappelle-t-il, l’objectif recherché avec les bus Tata était de moderniser le transport urbain dans la commune de Diourbel.
Les transporteurs sollicitent l’affectation d’un agent de police pour faciliter le maintien de l’ordre et le respect de la réglementation au sein de la gare routière.
Diourbel est considérée comme l’une des régions pionnières de la modernisation du transport au Sénégal, à travers la création d’un regroupement des chauffeurs.
Mais alors que l’objectif était de mieux redynamiser le secteur, la région est aujourd’hui confrontée à un problème de modernisation du transport routier.
En plus d’être envahi par des profanes qui concurrencent les professionnels, le secteur du transport routier souffre d’un déficit d’infrastructures modernes.
Pour Omar Diop, le chef du personnel de la gare routière de Diourbel, la redynamisation du transport passe par le renouvellement du parc automobile et la réhabilitation des gares routières.
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL ENTÉRINE LE RETRAIT DE ROSE WARDINI
La liste des candidats à l'élection présidentielle est modifiée. La numérotation des 19 autres prétendants a été mise à jour en conséquence
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 20/02/2024
Le Conseil Constitutionnel a dû procéder à une modification de taille dans la liste des candidats. Réuni ce jour en séance, le juge constitutionnel a pris acte du retrait de la course à la magistrature suprême de Rose Wardini.
Dans sa décision n°4/E/2024, le Conseil revenait longuement sur les circonstances ayant conduit Mme Wardini à se retirer. Après avoir entendu la requérante lors d'une audience à huis-clos, l'institution a validé son retrait et en a tiré les conséquences sur le plan juridique.
L'article 2 de la décision est à cet égard sans équivoque : "La liste des candidats à l'élection présidentielle est modifiée". Le nom de Rose Wardini, qui figurait initialement en 5ème position, en a été retiré. La numérotation des 19 autres prétendants a été mise à jour en conséquence.
Le Conseil Constitutionnel marque ainsi sa capacité à faire évoluer le cadre normatif en cas de changement de circonstance. Cette décision rappelle son rôle central dans l'encadrement de la compétition électorale.
Par Mamadou Ndiaye
EFFORT, RÉCONFORT
La politique imprègne tous les aspects de vie au Sénégal. Elles inspire et aspire à la fois. Sa trop forte propension à envahir les espaces dépouille la société de sa diversité et de ses attributs de solidité.
La politique imprègne tous les aspects de vie au Sénégal. Elles inspire et aspire à la fois. Sa trop forte propension à envahir les espaces dépouille la société de sa diversité et de ses attributs de solidité. Celle-ci se fragilise par le jeu des ambitions mal définies et surtout des égoïsmes pernicieux.
La conjoncture qui sévit en ce moment traduit une profonde crise politique à ramifications multiples. Pour preuve : l’économie est reléguée aux calendes sénégalaises alors qu’elle devrait, en bonne logique, être la locomotive du progrès que tous appellent de leurs vœux. Que nenni !
Dans ce Sénégal qui se banalise à force de recul et de renonciations à l’effort, la destruction l’emporte sur l’édification, le défi s’estompe au profit de la bravade, l’individu s’affiche à mesure que s’effiloche le collectif.
Face aux situations complexes, chacun tente de se sauver à l’image d’un loup dominant, forcément solitaire. Seul le bal des célébrités intéresse nos hommes politiques. Ils devant une certaine presse gagnée par la paresse et faussement conquise ou complice de ce rituel peu valorisant.
Sans jouer les Cassandre ou passer pour un oiseau de mauvais, notre économie sombre dans l’abîme. Elle n’est pas robuste. A ce rythme, le sera-t-elle un jour ? A tous, il doit être évident que la nécessité de maintenir l’économie à flot reste la consigne pour remonter la pente raide sur laquelle elle glisse.
Tout se passe comme si le poids des travers et des avatars dicte sa loi à une assemblée de gens dépourvus d’ancrage mais en quête de voie de salut. D’obscurs hommes occupent la scène politique à côté d’autres qui n’en sont pas moins des esprits distingués. Ce voisinage est flatteur pour les premiers et certainement ruineux pour les seconds.
La semaine précédente, le Premier ministre Amadou Ba a reçu en audience une imposante délégation de chefs d’entreprise et d’opérateurs venus partager avec lui de vives préoccupations relatives à l’état catastrophique de notre économie. Le vacarme politique a noyé cette rencontre pourtant significative des enjeux du moment.
Il ne sert à rien de plastronner sous les lambris dorés pour cueillir la mansuétude des politiques. Les dirigeants d’entreprises cultivent certes la discrétion. Cela peut être apprécié comme une qualité. Néanmoins, la défense et l’illustration de l’outil de travail requièrent opiniâtreté, endurance, une certaine résilience et une grande flexibilité opérationnelle pour slalomer entre les difficultés qui se dressent sur leur chemin.
Notre économie doit-elle être assujettie aux humeurs et aux facéties d’une classe politique indifférente à son sort ? Elle est atone. Une année électorale ralentit souvent l’économie à fortiori quand les signaux de violence s’accumulent. Selon des observateurs avertis, une élection majeure dans un pays donné vit un gel des investissements sur une longue période.
Les lendemains qui chantent se raréfient. Le retour au calme après des troubles s’opère lentement. Les stigmates de la violence s’effacent tout aussi lentement avec son lot de malheurs : magasins éventrés, stations d’essence mises à sac, des succursales défigurées, des boutiques et des surfaces commerciales saccagées. Pire, il y a mort d’homme. Inacceptable quand on connaît la sacralité de toute vie sur terre.
L’usage excessif de la force, en débordant dans la rue comme lieu d’exaltation, traduit l’esprit passionnel dont la politique est le vicieux terreau. Vu sous cet angle, notre pays a fini de s’installer dans des cycles de violence qui perturbent sa trajectoire de projection.
Déjà notre croissance bat de l’aile. Certes il n‘est pas ridicule comparé à la moyenne pondéré dans la sous région. En revanche la dette s’alourdit même si le Ministère des Finances rassure sur la conformité aux critères de convergence de l’UEMOA. Nous n’en sommes pas loin.
Pour sa part, l’industrie stagne, faute de carnets de commande bien remplis. Cas aggravant, la vétusté du parc représente un désavantage compétitif devant une invasion de produits importés. A terme, une réelle menace pèse sur la production nationale aléatoire et peu soutenue par les pouvoirs publics pour imposer des « lignes Maginot » infranchissables en guise de protection de nos filières de transformation.
En d’autres termes la manufacture accomplit de timides progrès qui ne sont guère de nature à inverser la courbe de la décroissance. Or les pistes ne manquent pas. A elles seules, l’agriculture et l’horticulture constituent de potentiels secteurs de relance avec d’indéniables atouts pour amorcer le décollage.
Les politiques, pour se faire bonne conscience, ânonnent des refrains de reprise. Ils mettent toutefois plus de hargne à conquérir des parcelles de pouvoir qu’à doter notre économie de puissants outils d’expansion et de souveraineté. En clair, ils ne soutiennent pas l’entreprise. Autant le dire d’emblée.
Et pourtant, la dignité républicaine devrait les inciter à défendre autant les droits de l’homme et le respect de la loi fondamentale que l’entreprise, à la fois creuset de liens et facteur de création d’emplois. Non seulement un emploi créé entretient une famille mais il lui procure une relative stabilité dans un environnement pollué par des surenchères sociales.
Comparaison n’étant pas raison, le Maroc, dont l’abondance en eau faiblit selon les saisons, met en place d’habiles stratégies pour pérenniser sa vocation agricole ; de l’atlas à l’oued en passant par ses zones oasiennes. Son agriculture, disent les spécialistes, traverse une phase critique avec une baisse drastique de l’ordre de 67 % de précipitation et une sécheresse encore plus sévère.
Les phénomènes climatiques ne découragent les volontés au Maroc qui anticipe tout à travers des études rondement menées pour placer le royaume à l’abri des crises alimentaires, des ruptures d’approvisionnement et des pénuries. Sans ambages, Rabat s’arc-boute à ce conducteur de volontés.
Chez nous par contre, une telle absence de lisibilité est imputable à des naufrageurs restés impunis en dépit de retentissantes faillites de politiques publiques. Ceux qui n’ont pas d’éthique de conviction ne peuvent se prévaloir d’une éthique de responsabilité. A fortiori si cette dernière engendre une conséquence négative. Plus proche de nous encore, la Côte d’Ivoire aligne d’impressionnants acquis. A commencer son titre de Champion d’Afrique à l’issue de la récente Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qu’elle a vaillamment remportée.
Une organisation réussie, des infrastructures de qualité, un époustouflant timing qui a séduit les hauts dirigeants du football africain et mondial. Les Ivoiriens célèbrent enfin des victoires sous la bannière de leur propre drapeau et de leur hymne national, formidable trait d’union.
N’évoque-t-on pas la possibilité pour le pays des éléphants d’organiser une édition de la Coupe du monde, tant Infantino, son patron, a été séduit par le charme du pays et l’hospitalité des Ivoiriens. Le pays capte des investissements et se destine à intégrer le club très fermé des économies émergentes. Le réconfort après l’effort…
ÉLARGISSEMENT DES DÉTENUS, NOUVEAU PROTOCOLE
Dans le cadre de la supposée pacification de l’espace public, une vaste opération de libération de détenus est en cours. Pour l’instant, une certaine opacité entoure le processus poussant la ministre de la Justice à briser le silence cet après-midi.
Dans le cadre de la supposée pacification de l’espace public, une vaste opération de libération de détenus est en cours. Pour l’instant, une certaine opacité entoure le processus poussant la ministre de la Justice à briser le silence cet après-midi. Pour le procureur de la République, ce sont bien les juges d’instruction, qui ont signé les ordonnances de mise en liberté.
Après l’euphorie et la joie qui accompagnent la libération des détenus «politiques» depuis jeudi, l’heure des vraies questions : quel mécanisme juridique a été mis en branle pour libérer autant de monde ? Les juges d’instruction ont-ils levé eux-mêmes les mandats de dépôt ? S’agit-il de libertés provisoires ? Ces interrogations vont encore raviver le débat sur l’indépendance de la Justice.
Garde des sceaux, ministre de la Justice, Me Aïssata Tall Sall tient cet après une conférence de presse sur l’actualité judiciaire. Ce sera le moment de lever les interrogations qui entourent cette vague de libérations. Joint par Le Quotidien, le procureur de la République, Abdou Karim Diop, assure que ce sont les juges d’instruction des différents cabinets qui ont signé les ordonnances de mise en liberté. Il faut l’admettre avec une cadence renversante. Puis les ordres de mise en liberté ont été transmis à la Direction de l’administration pénitentiaire. Elle a ouvert les portes des prisons à un millier de personnes, qui ont repris le chemin de la liberté. Comme si de rien n’était ! Dans les prochaines heures, une nouvelle vague est attendue au grand bonheur de leurs familles, qui sont heureuses de retrouver leurs enfants sans se soucier bien sûr des procédures mises en place.
Implication des juges d’instruction
Pour l’appareil judiciaire, il s’agit par contre d’une nouvelle preuve de la mainmise de l’Exécutif sur lui. Car, au nom d’un supposé dialogue politique qui se passe en coulisse, plus d’un millier de personnes ont recouvré la liberté. Alors que les actes d’instruction de leurs dossiers n’étaient pas épuisés. D’autres n’ont même pas été entendus dans le fond par les magistrats instructeurs. Parmi les «libérés», il y en a qui ont été renvoyés devant la Chambre criminelle le 7 mars prochain. Il y en a un autre dont le dossier est pendant devant la Cour de cassation dans le cadre de ses recours pour obtenir une liberté provisoire.
Par ailleurs, les avocats de certains «détenus» ont été aussi laissés en dehors de ces libérations. Pour y mettre la forme, ne fallait-il pas les y associer pour déposer des demandes de liberté provisoire pour leurs clients ? Ce qui aurait permis d’éloigner les suspicions d’arrestations arbitraires. Mais, l’Etat fait tout pour accréditer cette thèse vu le mécanisme juridique mis en place pour «mettre tout le monde dehors». Il faut savoir que la plupart des jeunes libérés avaient été arrêtés à la suite des événements de mars 2021 et juin 2023 puis inculpés pour appel à insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, complot contre l’autorité de l’Etat, ainsi que d’autres chefs d’accusation.
Au nom d’un dégel politique, le régime Sall, sans le dire, est en train d’appliquer une sorte d’«amnistie» même si le Président a renoncé à son projet, qui avait provoqué peu d’adhésions. Avant cette vaste opération, il demandait, à travers le communiqué du Conseil des ministres du 7 février, au gouvernement, notamment à la Garde des Sceaux, ministre de la Justice, de prendre les dispositions nécessaires «pour matérialiser sa volonté de pacifier l’espace public dans la perspective du dialogue national et de l’organisation de la prochaine élection présidentielle».
Mme le ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, tient, d’ailleurs, cet après-midi une conférence de presse. Elle ne manquera pas d’être interpelée par la presse sur la question.
PRÈS DE 10 ANS APRÈS, LES LIONNES DU BASKET DANS L'ATTENDENT DES LOGEMENTS
C’est une histoire à dormir debout, tellement elle semble…invraisemblable. Championnes d’Afrique en 2015 à Yaoundé, les Lionnes attendent, depuis bientôt 10 ans, leur logements offerts par le président de la République, Macky Sall
C’est une histoire à dormir debout, tellement elle semble…invraisemblable. Championnes d’Afrique en 2015 à Yaoundé, les Lionnes attendent, depuis bientôt 10 ans, leur logements offerts par le président de la République, Macky Sall, dans le nouveau Pôle urbain de Diamniadio. Une longue attente marquée par le mutisme des différentes parties en charge du dossier, à l’image de l’entreprise Getran Immo, du ministère des Sports ou encore de la Sogip.
Il faut remonter le temps, chercher dans les archives, pour se souvenir des noms des Lionnes du basket, championnes d’Afrique en 2015, tellement l’attente est longue. Le Sénégal ayant participé entre temps, à quatre éditions de l’Afrobasket (2017, 2019, 2021 et 2023), malheureusement, toutes infructueuses.
Ces championnes d’Afrique 2015, les dernières à être primées, ont été récompensées au lendemain de leur sacre par le président de la République, Macky Sall, qui leur a offert à chacune un logement dans le nouveau Pôle urbain de Diamniadio.
Mais près de 10 ans après ce dernier sacre à Yaoundé, les coéquipières de Aya Traoré attendent toujours les clés de leurs appartements.
Parmi les récipiendaires, on peut citer Fatou Dieng, Mame Diodio Diouf, Oumoul Khaïry Thiam, Ndèye Sène, Sabel Tening Diatta, Astou Traoré, Mame Mary Sy, Binta Diouf, Oumou Kalsoum Touré, Ramata Daou, Maïmouna Diarra et la capitaine Aya Traoré. En plus des membres des staffs médical et technique dont l’ex-coach Tapha Gaye.
Seulement, l’inquiétude et l’incompréhension ont fini de mettre Ko les championnes d’Afrique qui, quand même, ont pu récupérer les 10 millions Cfa promis à l’époque ; en attendant l’appartement de Diamniadio, d’une valeur de 20 millions Cfa.
Depuis, les promesses d’une date de livraison des logements n’ont pas manqué. A l’époque, ministre des Sports, Matar Ba avait clairement indiqué que la nouvelle Cité des Lionnes du basket allait être livrée en octobre 2016.
Le silence de l’entreprise Getran Immo, chargée des travaux
En charge de la livraison des logements, les nombreuses tentatives pour entrer en contact avec l’entreprise Getran Immo, basée sur la route des Almadies, sont restées vaines. Cette société gère pourtant un important projet immobilier avec des appartements de grand standing, des plateaux de bureaux modulables, des salles de sports, des centres de loisirs, des lieux de culte, des logements économiques.
Même son de cloche du côté du ministère des Sports où on ne semble plus au courant de l’évolution du dossier, après le départ de Matar Ba.
La réponse est quasi identique du côté de la Sogip (Société de gestion des infrastructures publiques dans les pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose).
Pourtant, dans sa livraison du 19 février 2020, Le Quotidien avait déjà eu à poser le problème. Mais en vain.
Comme raison évoquée par certaines sources à l’époque, pour expliquer le retard dans la livraison des logements, un «problème d’assainissement dans la zone» a été avancé. Un vrai cas qui indispose les riverains de la zone à l’image de certains édifices comme le Palais des Sports, Dakar Arena, le Centre international de conférence Abdou Diouf (Cicad) et aussi la Sphère ministérielle.
Me Ndiaye : «On lance un appel au chef de l’Etat…»
Du côté de la Fédération sénégalaise de basket, pas plus d’informations.
«Pour dire vrai, on n’a pas plus de nouvelles sur ce dossier-là. Lors de la remise du drapeau national aux Lionnes pour l’Afrobasket 2023, la capitaine Aya Traoré en avait parlé au Premier ministre, ministre des Sports, à l’époque, Amadou Ba. Aux dernières nouvelles, le dossier était toujours bloqué par un problème d’assainissement», a confié au bout du fil Me Babacar Ndiaye. Avant d’ajouter : «Si c’est le cas, je crois qu’on peut, au moins, délivrer un titre de propriété aux ayants droit, leur montrer leur appartement et à partir de ce moment, ils pourront patienter. Mais pour l’instant, il y a un flou total. En tant que personne morale du basket sénégalais, je lance un appel au chef de l’Etat pour la livraison enfin des appartements à nos valeureuses Lionnes du basket.»
Reste à savoir si un jour les Lionnes vont pouvoir récupérer leurs logements de Diamniadio.
Par Moubarack LO
COMPRENDRE LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL
La Décision numéro 1/c/2024 a été saluée par tous les citoyens comme une grande victoire du Droit qui repositionne le Sénégal sur les rails d’une grande démocratie régie par les principes de l’Etat républicain et de la séparation des pouvoirs.
Par la Décision numéro 1/c/2024 en date du 16 février 2024, le Conseil constitutionnel a rejeté la loi numéro 4/2024, adoptée par l’Assemblée nationale, en sa séance du 5 février 2024, portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution, arguant que la durée du mandat du président de la République ne peut être réduite ou allongée au gré des circonstances politiques, conformément à sa jurisprudence constante. Selon le Conseil constitutionnel, «la loi votée par l’Assemblée nationale est contraire aux dispositions des articles 27 et 103 de la Constitution et au principe à valeur constitutionnelle de sécurité juridique et de stabilité des institutions». Il a également annulé le décret numéro 2024-106 du 03 février 2024, portant abrogation du décret convoquant le corps électoral, en relevant que celui-ci manquait clairement de base légale.
Cette décision a été saluée par tous les citoyens comme une grande victoire du Droit qui repositionne le Sénégal sur les rails d’une grande démocratie régie par les principes de l’Etat républicain et de la séparation des pouvoirs.
Les «Sages», armés uniquement de leur foi, de leur courage et de leur sens du devoir, ont su dire non aussi bien à l’Exécutif qu’au Législatif, en rappelant, avec fermeté et délicatesse, leur rôle de régulateur du respect des dispositions constitutionnelles par toutes les institutions de la République, ainsi que leur mission de préservation de l’ordre public, de la paix, de la stabilité des institutions et du principe de la continuité de leur fonctionnement.
Le président de la République, réagissant à ladite décision du Conseil constitutionnel, s’est engagé à l’appliquer strictement et à suivre les orientations qui lui ont été tracées. Désormais, il lui appartient de passer de l’engagement à l’action, et de dérouler, au cours des premières semaines, un agenda permettant de sortir définitivement notre pays de la crise générée par des membres de l’Assemblée nationale qui ont contesté la liste des candidats à l’élection présidentielle retenue par le Conseil constitutionnel.
Le président de la République a retenu d’engager des consultations avec des acteurs politiques, afin de mieux préparer ledit agenda. Néanmoins, son choix devra demeurer conforme aux prescriptions du Conseil constitutionnel et aux dispositions de la Constitution et du Code électoral que l’on peut résumer en trois points.
La fixation de la date de l’élection présidentielle, dans les meilleurs délais possibles, est du ressort des autorités compétentes. En choisissant cette formule, plutôt que de déterminer lui-même la nouvelle date à observer, le Conseil Constitutionnel n’a fait que respecter l’article 30 alinéa 2 de la Constitution qui stipule que «les électeurs sont convoqués par décret». Le Conseil constitutionnel, par prudence, n’a pas voulu s’immiscer dans les attributions réglementaires de l’Exécutif, en dépit des courts délais menant à la date limite du mandat présidentiel (le 3 avril 2024).
La Constitution, en son article 31 alinéa 1, indique que «le scrutin pour l’élection du président de la République a lieu quarante-cinq jours francs au plus et trente jours francs au moins avant la date de l’expiration du mandat du président de la République en fonction». Suivant cette disposition, le scrutin doit obligatoirement se dérouler au plus tard le dimanche 3 mars 2024, pour ne pas dépasser le délai fixé dans la Constitution, étant entendu que le Conseil constitutionnel a relevé que la date du 25 février 2024 était devenue impossible à respecter.
L’Article L.O. 137 du Code électoral indique que «les électeurs (pour l’élection présidentielle) sont convoqués par décret publié au Journal officiel, au moins 80 jours avant la date du scrutin». Etant donné que le décret convoquant les électeurs doit être repris, cela mènerait au plus tôt au 6 mai 2024 pour la tenue du scrutin, si ledit décret était publié le 17 février 2024. Ce qui enjamberait la date du 3 avril 2024 prévue comme terme du mandat présidentiel. Pour rester conforme aux dispositions de la Constitution et du Code électoral, il conviendrait donc de faire voter, en urgence, par l’Assemblée nationale, une révision de la Loi 2021-35 du 12 juillet 2021 portant Code électoral, pour raccourcir le délai relatif à la convocation des électeurs. En clair, le Président se verrait, exceptionnellement, offrir la capacité, de convoquer les électeurs le 3 mars 2024 (soit dans un délai de 12 jours au lieu de 80 jours), sachant que le Conseil constitutionnel a déjà arrêté et publié (le 20 janvier 2024) la liste des candidats. La campagne entre les deux tours serait maintenue à trois semaines. Le second tour éventuel se tiendrait ainsi le 24 mars. La Commission nationale de recensement des votes publierait les résultats provisoires du second tour éventuel le mercredi 27 mars dans la matinée. Le Conseil constitutionnel publierait le vainqueur du second tour éventuel au plus tard le dimanche 31 mars.
En définitive, en combinant les différentes dispositions de la Constitution et du Code électoral, on constate que le Conseil Constitutionnel n’a offert qu’une très faible marge de manœuvre aux autorités dites compétentes pour organiser l’élection, et ce délai ne dépasse guère une semaine (en déplaçant la tenue du scrutin du 25 février au 3 mars 2024). Toute autre mesure sortirait du cadre strict du Droit, tel qu’organisé par la Constitution.
Moubarack LO
Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (section Service public) moubaracklo@gmail.com
LinkedIn : Moubarack LO
LA COMMUNE DE DABIA A MATAM SE DOTE D’UN BUREAU MUNICIPAL PARITAIRE
Le conseil municipal de Dabia (dépt. de Matam) a mis en place un bureau paritaire suite à un recours déposé par des conseillers pour non-respect de la parité au sein de l’équipe municipale, a appris l’APS de source autorisée.
Matam, 20 fév (APS) – Le conseil municipal de Dabia (dépt. de Matam) a mis en place un bureau paritaire suite à un recours déposé par des conseillers pour non-respect de la parité au sein de l’équipe municipale, a appris l’APS de source autorisée.
”Avec le nouveau bureau du conseil municipal, Penda Sow devient la première adjointe au maire Yaya Abdoul Kane”, a informé le 4ème adjoint au maire, Yéro Farba Sy, dans un entretien accordé lundi à l’APS.
Le bureau paritaire a été mis en place lors d’une réunion du conseil municipal, au terme de laquelle Farba Samba Diew, Goury Niasse et Yéro Farba Sy sont devenus deuxième, troisième et quatrième adjoints au maire.
La création d’un marché hebdomadaire dans le Dandé Mayo était le deuxième point inscrit à l’ordre du jour de la réunion. ”Nous avons constaté que dans tout le Dandé Mayo, il n’existe pas un marché hebdomadaire. C’est dans ce sens que le conseil municipal a décidé d’en implanter un à Dial Peul”, a expliqué Yéro Farba Sy.
Il estime que ce marché va beaucoup apporter à la commune, mais aussi aux populations de cette zone et à celles de la Mauritanie voisine.
L’élection du nouveau bureau s’est tenue en présence du sous-préfet de l’arrondissement des Agnam, Mamadou Bâ.