SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
24 août 2025
L’AFRIQUE DEVRAIT RESTER LA DEUXIÈME RÉGION AVEC LA PLUS FORTE CROISSANCE EN 2024
L’Afrique devrait être la deuxième région connaissant ‘’la plus forte croissance’’ au monde en 2024, selon les estimations de la Banque africaine de développement (BAD), dans la dernière édition de son rapport
Dakar, 20 fév (APS) – L’Afrique devrait être la deuxième région connaissant ‘’la plus forte croissance’’ au monde en 2024, selon les estimations de la Banque africaine de développement (BAD), dans la dernière édition de son rapport intitulé ‘’Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique’’ (MEO, en anglais).
‘’L’Afrique devrait rester la deuxième région connaissant la croissance la plus forte après l’Asie. Les onze premiers pays africains, qui devraient connaître de solides performances économiques en 2024, sont le Niger (11,2 %), le Sénégal (8,2 %), la Libye (7,9 %), le Rwanda (7,2 %), la Côte d’Ivoire (6,8 %), l’Éthiopie (6,7 %), le Bénin (6,4 %), Djibouti (6,2 %), la Tanzanie (6,1 %), le Togo (6 %), et l’Ouganda (6 %)’’, note la banque panafricaine.
Globalement, le rapport annonce une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de l’Afrique qui ‘’devrait s’établir en moyenne à 3,8 % cette année et 4,2 % en 2025’’.
En comparaison, le document indique que ces chiffres sont supérieurs aux moyennes mondiales estimées à 2,9 % et 3,2 %, sur la même période.
Ces belles promesses s’expliquent selon Kevin Urama, l’économiste en chef et vice-président de la BAD, par une série de facteurs.
Il a notamment cité ‘’la diminution de la dépendance à l’égard des matières premières grâce à la diversification économique, l’augmentation des investissements stratégiques dans les secteurs de croissance clés, la hausse de la consommation publique et privée, ainsi que des évolutions positives sur les principaux marchés d’exportation’’.
Le rapport souligne également que les perspectives de croissance à moyen terme pour les cinq régions du continent s’améliorent lentement, signe de la résilience continue des économies africaines.
Toutefois, il appelle à un optimisme prudent compte tenu des défis posés par les risques mondiaux et régionaux, à savoir la montée des tensions géopolitiques, l’augmentation des conflits régionaux et l’instabilité politique, qui pourraient perturber les flux de commerce et d’investissement et maintenir les pressions inflationnistes.
Le rapport ‘’Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique’’ (MEO), une publication semestrielle qui paraît au premier et au troisième trimestre de chaque année, complète les ‘’Perspectives économiques en Afrique’’ (PEA), qui sont axées sur les questions de politique émergentes clés, pertinentes pour le développement du continent.
Il fournit une évaluation actualisée, basée sur des données probantes, des performances macroéconomiques récentes du continent et des perspectives à court et moyen terme dans un contexte d’évolution dynamique de l’économie mondiale.
LANCEMENT DE LA CAMPAGNE D’EXPLOITATION FORESTIÈRE DANS LA RÉGION DE TAMBACOUNDA
L’inspection régionale des eaux et forêts (IREF) de Tambacounda a organisé, mardi, à l’intention des exploitants forestiers, une rencontre de partage des orientations de l’arrêté de la campagne d’exploitation forestière 2023-2024.
Tambacounda, 20 fév (APS) – L’inspection régionale des eaux et forêts (IREF) de Tambacounda a organisé, mardi, à l’intention des exploitants forestiers, une rencontre de partage des orientations de l’arrêté de la campagne d’exploitation forestière 2023-2024.
‘’Cette rencontre, c’est surtout pour partager mais également définir les activités autorisées au niveau des formations forestières et les dates repères pour le déroulement des activités’’, a expliqué le lieutenant-colonel, Mamadou Gaye, inspecteur régional des eaux et forêt de Tambacounda, lors de cette rencontre coïncidant avec le début de la campagne d’exploitation forestière dans la région de Tambacounda.
”Plusieurs questions portant sur les activités à dérouler ainsi que leurs dates ont été débattues avec les différents acteurs locaux‘’, a-t-il ajouté, relevant que cette discussion avait pour but d’imprégner les populations locales sur les dispositions de l’arrêté afin qu’elles puissent éviter tout contentieux forestier.
Le lieutenant-colonel a souligné que chaque année, après la publication de l’arrêté ministériel fixant la date et les conditions de l’exploitation des ressources forestières, une rencontre de partage et d’échange se tient, avec les acteurs forestiers de la région de Tambacounda.
‘’Il est de coutume d’organiser ici à Tambacounda cette rencontre d’échange’’, a-t-il fait valoir.
En outre, il a signalé que cette année, ‘’exceptionnellement cet arrêté a été élaboré de façon inclusive, en tenant compte des propositions émanant des services forestiers et des exploitants forestiers locaux’’.
Il a indiqué que la période de clôture de cette campagne habituellement fixée au mois de mai a été repoussée jusqu’à la fin du mois d’octobre 2024. Selon lui, ‘’c’est l’une des propositions majeures prises en charge dans cet arrêté’’.
”L’autre innovation importante dans ce nouvel arrêté, a-t-il poursuivi, est l’introduction d’une clause permettant la délivrance de permis d’exploitation jusqu’au mois d’octobre, soit à cinq mois de prorogation”.
‘’Ces mesures vont nous permettre de dérouler la campagne de manière convenable’’, a-t-il salué, ajoutant qu’elles vont permettre également aux populations locales de continuer leurs activités d’exploitations après les travaux champêtres de l’hivernage.
Concernant les risques de surexploitation des ressources forestières, Mamadou Gaye, a affirmé que cette question, a été réglée par l’aménagement forestier effectué sur 22 forêts de la région où désormais,” l’exploitation forestière est contrôlée avant toute exploitation”.
Il a expliqué que dans l’objectif d’ assurer une exploitation durable de ces réserves forestières, le service des eaux et forêts a procédé à ‘’un inventaire qui permet d’avoir le potentiel de ces forêts réparties en blocs et en parcelles”.
FIN DE LA GRÈVE DES CONCESSIONNAIRES, L’ÉTAT NETTOIE SON ARDOISE
Le Collectif des concessionnaires du nettoiement, qui réclame plus de 14 milliards d’arriérés de salaires, a finalement arrêté son mouvement de grève déclenché ce lundi. Même si ses requêtes ne sont pas prises entièrement en compte
Le Collectif des concessionnaires du nettoiement, qui réclame plus de 14 milliards d’arriérés de salaires, a finalement arrêté son mouvement de grève déclenché ce lundi. Même si ses requêtes ne sont pas prises entièrement en compte, il annonce que l’Etat s’est engagé immédiatement à payer ses créances.
Après un peu plus de 24h de grève, Dakar va sentir moins mauvais. Le Collectif des concessionnaires du nettoiement a décidé de mettre fin à son mouvement de grève déclenché lundi pour exiger la régularisation de six mois d’arriérés de paiement. Selon son communiqué, cette «levée du mouvement de grève tient compte du contexte économique actuel et de l’engagement de l’Etat à démarrer immédiatement le paiement des arriérés contractés à travers la Société nationale de gestion intégrée des déchets (Sonaged), sur une période étalée de trois semaines». Par conséquent, les concessionnaires ont décidé ainsi de «reprendre leurs activités à compter de ce jour, tout en restant en lien étroit avec les autorités en vue d’assurer le suivi des engagements pris relativement aux paiements attendus». Et les rotations ont repris pour nettoyer Dakar dont la poubelle commence à déborder.
Il faut noter que le Collectif des concessionnaires a assuré que l’Etat reste lui devoir une ardoise de 14 milliards 400 millions de francs allant du mois de juillet au mois de décembre 2023, sans compter les deux mois de l’année 2024.
«C’est depuis le mois de juillet que nous avions donné une réponse ferme et définitive à la question du règlement des arriérés des factures jusqu’au 30 juin 2023 et au solde du 2e semestre de l’année 2023 au plus tard le 15 janvier 2024», avait indiqué Boubacar Diallo, leur porte-parole, lors de leur conférence de presse tenue lundi.
Il faut savoir que l’Etat avait assuré «le paiement intégral de la dette de 2023 sur le budget initial de 2024 avant le 20 janvier, afin de solder intégralement la dette, l’émission d’une lettre pour nous désengager des banques par rapport aux avances sur facture et le paiement des factures courantes de 2024 le 15 suivant de chaque fin de mois».
Par Gorgui Wade Ndoye
LE SENEGAL DOIT RESTER PAISIBLE ET DEMOCRATIQUE
Hier, à Genève, des Sénégalais ont manifesté sous la chaise cassée, place des Nations, devant l’ONU, pour que leur pays connu pour sa stabilité et sa démocratie ne sombre pas dans l’incertitude et le chaos.
Hier, à Genève, des Sénégalais ont manifesté sous la chaise cassée, place des Nations, devant l’ONU, pour que leur pays connu pour sa stabilité et sa démocratie ne sombre pas dans l’incertitude et le chaos. Le président Macky Sall a décidé, le 3 février dernier, de reporter sine die l’élection présidentielle qui était prévue le 25 de ce mois. Une décision surprenante prise sous la pression du Parti démocratique sénégalais. C’est le PDS de l’ancien président Wade, aujourd’hui dirigé par son fils Karim en exil au Qatar et candidat recalé à la candidature pour la présidentielle.
Le Conseil constitutionnel a rejeté la candidature de Wade fils à cause de sa double nationalité française et sénégalaise. Alors le PDS et ses nouveaux alliés de la coalition BENNO du parti au pouvoir APR (Alliance pour la République) décident d’attaquer le Conseil constitutionnel, accusant deux juges d’être corrompus par l’actuel premier ministre, qui n’est autre que le candidat de la coalition présidentielle ! On y perd la raison !
En procédure d’urgence, le 5 février, le parlement décide, sans débat, d’une loi de révision de la Constitution autorisant le chef de l’État à reporter l’élection au 15 décembre pour pouvoir inclure le fils de l’ancien président et éventuellement d’autres recalés comme Ousmane Sonko, actuellement en prison et sorti troisième de la présidentielle de 2019.
«Un groupe de consultation a lancé l’Appel de Genève pour la paix et la démocratie»
Attachés à la démocratie et à l’idée de la République, des Sénégalais ont manifesté et exprimé leur déception. Pour eux, l’actuel président n’a pas protégé la Constitution. Il a préféré se donner un bonus, d’autres parlent même de coup d’État constitutionnel. Il y a eu trois morts de trop dont un étudiant de mon ancienne université à Saint-Louis. L’image du Sénégal se retrouve craquelée, écornée et balafrée. Les appels à l’ordre des organisations sous-régionales, régionales et internationales montrent, au-delà de la gravité de la situation politique, la place qu’occupe le Sénégal dans le concert des nations.
C’est pourquoi, à Genève, un groupe de consultation composé d’éminentes personnalités de la diaspora a lancé l’Appel de Genève pour la paix et la démocratie publié en Suisse par «Le Temps» et largement par la presse sénégalaise.
Ce qui est attendu : le respect du calendrier électoral, l’organisation d’une élection transparente avec les 20 candidats déjà retenus par le Conseil constitutionnel, l’autorisation des manifestations et leur encadrement pour éviter la violence et la dégradation des biens publics et privés, la libération des manifestants, l’indemnisation des familles des victimes. Enfin le départ du président le 2 avril date d’expiration de son mandat.
Dans ses décisions du 15 février, le Conseil constitutionnel a dit que le décret de report de l’élection pris par le président est anticonstitutionnel autant que la loi du Parlement. Cette décision historique a remis du baume au cœur à des millions de Sénégalais attristés et traumatisés par la situation politique actuelle.
Le suspense demeure, cependant, car Macky Sall, qui assure qu’il respectera ces décisions, n’a pas encore fixé la nouvelle date de la présidentielle. Quinze candidats à la présidentielle sur les vingt insistent sur le respect de la Constitution. A Genève, nous réaffirmons notre appel à toutes les composantes de la nation à un sursaut d’honneur pour promouvoir le pardon et la réconciliation dans la vérité et la justice, afin de retrouver les bases solides d’un vivre ensemble paisible et conduisant au développement et l’État de droit, aspiration profonde du peuple sénégalais.
LES EXPLICATIONS DU GARDE DES SCEAUX SUR LA VAGUE DE LIBÉRATIONS DE DÉTENUS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les précisions du garde des Sceaux concernant la vague de libérations de personnes détenues depuis plusieurs mois en lien avec des manifestations ou activités politiques
Dakar, 21 fév (APS) – Les précisions du garde des Sceaux concernant la vague de libérations de personnes détenues depuis plusieurs mois en lien avec des manifestations ou activités politiques sont au menu de la plupart des quotidiens parvenus mercredi à l’APS.
Le ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, a annoncé, la veille, en conférence de presse, que “plus de 500 détenus ont obtenu la liberté provisoire, soit 344 détenus déjà libérés et 272 autres qui vont suivre dans les jours à venir”, rapporte le quotidien Le Soleil, citant le garde des Sceaux.
“Ces libérations massives traduisent […] une volonté de l’Etat du Sénégal de baisser la tension politique”, écrit Sud Quotidien en évoquant les explications de Aïssata Tall Sall.
Les dossiers des personnes concernées ont été examinés “cas par cas” par les procureurs avant leur libération, a indiqué le quotidien L’Observateur relayant les propos du ministre de la Justice.
“Il n’y a pas eu de porte ouverte ou de libération à la tête du client”, dit-elle dans d’autres propos rapportés par le journal Le Quotidien, lequel rappelle que ces libérations interviennent dans “un contexte politique tendu”.
“C’est une Aïssata Tall Sall qui s’est présentée hier, en tant qu’avocate plutôt que sous les habits du ministre de la Justice pour parler notamment de la vague de libérations de détenus +politiques+”, commente Walfquotidien.
Aïssata Tall Sall “s’est défendue face aux critiques formulées contre la libération en masse de détenus sans procès”, souligne le même journal, notant que certains ont raillé le procédé “en parlant de +journées portes ouvertes des prisons+”.
“Ces libérations, c’est pour désengorger les prisons et lutter contre les longues détentions”, insiste le ministre de la Justice, cité également par le quotidien Bès Bi Le Jour, selon lequel c’est en revanche le “suspense”, s’agissant de l’élargissement des opposants Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko.
Ce sujet n’élude pas totalement dans les quotidiens les attentes relatives à la nouvelle de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février avant d’être reportée au 15 décembre.
Le chef de l’Etat s’est engagé, vendredi, à “faire pleinement applique” la décision prise la veille par le Conseil constitutionnel d’annuler le report de l’élection présidentielle et du décret qu’il avait signé pour abroger celui par lequel il avait convoqué le corps électoral le 25 février.
La haute juridiction, après avoir jugé que la loi adoptée par l’Assemblée pour reporter l’élection présidentielle du 25 février était “contraire” à la Constitution, a demandé aux autorités compétentes de tenir le scrutin “dans les meilleurs délais”.
“C’est toujours l’inconnu”, s’agissant de la nouvelle date, relève Libration, pendant que Vox Populi affiche : “16 candidats se dressent contre +le sabotage en cours de l’élection+”. Le journal, citant ces candidats, pointe “un refus du président [de la République] de prendre en charge sa mission régalienne d’organisation d’une élection libre et transparente”.
“Le fichier électoral qui devait être disponible à 15 jours du scrutin, selon des sources, a été mis à la disposition d’un seul candidat, Bassirou Diomaye Faye, à travers son mandataire Amadou Bâ, 24 heures avant les autres candidats”, indique Walfquotidien.
PAR MOUSTAPHA DIENE
LA DEMOCRATIE SENEGALAISE : D’UN REPORT « SINE DIE » A UNE TENTATIVE D’OBLITERATION.
L’opposant Ousmane Sonko fera-t-il office d’un moise Katoumbi ? Monsieur Amadou Ba risque-t-il le sort de Shadary ? Qui pour jour le rôle de Tshisekedi ? En tout état de cause la pièce de théâtre aura besoin d’un bon casting.
Les évolutions de la vie politique sénégalaise depuis l’indépendance se sont accompagnées d’oscillations non moins importantes. Le processus démocratique fut jalonné, durant ces vingt dernières années, de multiples péripéties dont certaines furent portées à la connaissance du grand public grâce à la révolution technologique des instruments d’information et de communication. La progression des moyens de communication et l’émergence de groupes de presse privés permirent à l’opposition de tenir l’opinion nationale et internationale informée de la réalité des situations et de l’évolution de sa lutte pour l’avènement de la démocratie au Sénégal[1]. En effet, le contexte actuel, marqué par l’accès facile à l’information, la détérioration les revenus les plus bas et ceux des membres des classes moyennes, l’accentuation du désir de participation politique etc. va accoucher des luttes politiques et syndicales qui se sont intensifiées pendant les dix (1O) dernières années. On assite alors à de nouvelles exigences du « peuple » en termes de bonne gouvernance, de respect de l’Etat de droit, de gestion transparente mais aussi et surtout de respect des droits fondamentaux et des libertés publiques.
Depuis le tournant des années 2012, la fermeté et la rigidité du style de gouvernance du président Macky Sall ont buté sur l’émergence du discours d’alerte et de conscientisation de monsieur Ousmane Sonko. La perspective quelque peu populiste de l’Opposant Sonko a su cristalliser l’espoir d’une frange importante de la jeunesse sénégalaise, laissant les tenants du régime en marge de crédibilité et de légitimité.
La démocratie sénégalaise est confrontée à un grave tournant. Le 31 juillet 2023, par un acte administratif, les autorités sénégalaises ont annoncé la dissolution du PASTEF, le parti politique de l’opposant et candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle Ousmane Sonko. La raison invoquée était que celui-ci aurait fréquemment appelé ses partisanes à des mouvements insurrectionnels ayant entraîné des morts, plusieurs blessées et des actes de pillages et de destructions de biens publics. Ceci étant l’aboutissement d’un long processus de musèlement de l’opposition accompagnés de vagues de violences et de protestations plongeant le pays dans ce que l’ancien Premier ministre Habib Thiam avait qualifiées d’« années de braise ».
L’élection présidentielle prévue pour le 25 février prochain se verra reportée par la décision du président Macky Sall d’abroger la loi portant convocation du corps électoral. Le projet de loi pour la prorogation du mandat du président de la République a été adopté par les députés à l’Assemblée nationale suite à un marathon verbal finalement estompé par l’intervention de la gendarmerie.
Cette conjoncture politique nous laisse présager trois scénarios à l’horizon. Ainsi, loin d’une tentative de prophétie politique, cette réflexion s’inscrit dans une perspective d’élucidation du réel politique sénégalais en ces heures sombres d’une démocratie en crise d’épilepsie.
Le « scénario Kabila-Shadary » en procédure d’ablation
La République démocratique du Congo (RDC), immense pays d'Afrique centrale et un des plus pauvres du continent en dépit de son fort potentiel minier, est dirigée depuis 2001 par Joseph Kabila. Investi à 29 ans président, après l'assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila par un garde du corps, Joseph Kabila est élu président en 2006 lors des premières élections libres depuis l'indépendance, puis réélu en 2011, lors d'un scrutin marqué par des violences et des fraudes. Devant l’impossibilité de briguer un troisième mandat Kabila fils se trouve dans le besoin de choisir « son candidat ». Le choix fut porté sur l’ancien ministre de l’intérieur Emmanuel Ramazani Shadary qui, devient de facto son dauphin.
Sans revenir sur les péripéties qui ont jalonnées les différentes échéances électorales qui ont porté le président Sall à la magistrature suprême du Sénégal, nous avons fait le parti-pris de considérer le choix de monsieur Amadou Ba comme dauphin. En effet, tout comme le choix de Joseph Kabila avait mis fin aux nombreuses spéculations sur le respecte de la Constitution, celui du président Sall semblait être cohérent au regard du rapport de force, du jeu d’influence mais aussi du devoir de respecter la parole donnée.
Toutefois, l’histoire a montré que le choix du président Kabila de mettre les atouts en faveur de Shadary en prenant comme principal menace l’opposant Moise Katoumbi, n’a pas porter ses fruits. Un outsider Félix-Antoine Tshisekedi va hériter du pouvoir congolais malgré les subterfuges politiques favorables à Shadary.
L’opposant Ousmane Sonko fera-t-il office d’un moise Katoumbi ? Monsieur Amadou Ba risque-t-il le sort de Shadary ? Qui pour jour le rôle de Tshisekedi ? En tout état de cause la pièce de théâtre aura besoin d’un bon casting.
Allons voir le second épisode…
Le « scénario Gbagbo » en gestation
Laurent Gbagbo a été élu en octobre 2000, pour un mandat quinquennal qui devait expirer en octobre 2005. Mais le scrutin prévu à cette date a été annulé à cause de la guerre.
Par la résolution 1633, le Conseil de sécurité a souscrit à la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) selon laquelle le Président Gbagbo, demeure chef de l’État au-delà du 31 octobre 2005 correspondant à la date d’expiration de son mandat. Toutefois, la prolongation du mandat est pour une période n’excédant pas 12 mois.
Les dates proposées par la suite, notamment octobre 2006, octobre 2007, janvier 2008, juin 2008, novembre 2008 et novembre 2009, ont connu le sort d’un bébé mort-né et premier tour de l'élection attendue depuis 2005 se tiendra finalement le 31 octobre 2010. Le deuxième tour de la présidentielle, tenu le 28 novembre 2010, se solde dans la controverse alors que les deux candidats en lice, le président sortant Laurent Gbagbo et l’ex-premier ministre Alassane Ouattara, revendiquent la victoire. Gbagbo sera assermenté, avant d’être renversé à la suite d’une intervention armée, en avril 2011. La CPI sera sa future destination.
Gagner un mandat de plus suite à un report de l’élection et finir à la Cour pénale internationale est-il une carte que le président Sall doit tirer ?
Encore un troisième épisode…
Le « scénario Compaoré » encore évitable.
Arrivé au pouvoir à la faveur du coup d’État contre son ancien frère d’armes Thomas Sankara en 1987, "Blaise", comme l’appellent ses pairs africains, n’avait pas prévu une telle fin de règne. Malgré deux septennats (1992-2005) puis deux quinquennats (2005-2015), il souhaitait se maintenir à la tête du Burkina Faso après la fin de son mandat en décembre 2015, en révisant la Constitution.
C’est cette volonté de s’accrocher au pouvoir qui a finalement eu raison de son régime en suscitant l’ire de l’opposition, des syndicats, d’une grande partie de la société civile et de la jeunesse de ce pays où plus de 60 % des 17 millions d’habitants avaient moins de 25 ans. Fait rare au Burkina Faso, plusieurs dizaines de milliers de personnes s’étaient rassemblées, le 28 octobre, dans les rues de la capitale Ouagadougou pour demander au régime de renoncer à son projet. Attentions au président Sall !
Justement, au-dessus de la foule de protestataires s’élevaient des milliers de pancartes exigeant du président qu’il se plie à la Constitution : « 27 ans, c'est assez », « Judas, libérez les lieux » ou encore « Blaise dégage ». Trois jours plus tard, Blaise Compaoré s’est résigné à lâcher prise au profit de l’armée qui a pris les commandes du pays. La démocratie sénégalaise mérite-t-elle un tel coup de fouet ?
Il (Compaoré) démissionne en 2014, après 27 ans au pouvoir, à la suite du soulèvement populaire des 30 et 31 octobre 2014. En 2022, alors qu'il s'est réfugié en Côte d'Ivoire, il est condamné par contumace, à Ouagadougou, à la prison à perpétuité pour « complicité d'assassinats » et « atteinte à la sûreté de l'État ». On pouvait lire sur les lignes d’un texte de France 24 « Blaise Compaoré, le médiateur privilégié des crises en Afrique de l'Ouest, n’a pas résisté au vent de révolte qui a soufflé sur son pays ces derniers jours. » Le président Sall va-t-il s’offrir une telle fin ? et à quelles fins ?
Moustapha DIENE, Enseignant en Science politique et Formateur en conception et pilotage des politiques publiques.
[1] Bathily, Abdoulaye. « IV. Les pas hésitants de la démocratie au Sénégal et en Afrique (1983-2000) », Passion de liberté. Mémoires, sous la direction de Bathily Abdoulaye. Éditions Présence Africaine, 2022, pp. 291-307.
ALINE SITOE REPREND LES ROTATIONS FIN MARS
Le Consortium sénégalais d’activités maritimes (Cosama) annonce une reprise effective de la liaison maritime Dakar-Ziguinchor, au plus tard, à la fin du mois de mars 2024.
Le Consortium sénégalais d’activités maritimes (Cosama) annonce une reprise effective de la liaison maritime Dakar-Ziguinchor, au plus tard, à la fin du mois de mars 2024.
Après près de huit mois d’interruption, la desserte maritime Dakar-Ziguinchor devrait bientôt reprendre, au profit des usagers. Le Consortium sénégalais d’activités maritimes (Cosama), via un communiqué, a informé hier que les navires vont reprendre très prochainement leurs rotations, «interrompues depuis juin 2023 pour des raisons de sécurité». Cela, note le Cosama, «suite aux instructions de Macky Sall, président de la République». L’opérateur maritime qui exploite les navires Aline Sitoe Diatta, Aguène et Diambogne indique que «présentement, le Port autonome de Dakar a engagé des équipes d’experts divers pour effectuer des travaux de sondages bathymétriques sur le chenal, de balisage de l’embouchure, afin de permettre une reprise des rotations dans les meilleures conditions de sûreté et de sécurité». Et selon le consortium, «la finalisation de l’ensemble des travaux est prévue, au plus tard, à la fin du mois de mars 2024, pour une reprise effective de la liaison maritime Dakar-Ziguinchor.
La date exacte de la reprise des rotations sera communiquée au moment opportun».
Pour rappel, la liaison avait été arrêtée après des troubles meurtriers à Ziguinchor et dans d’autres villes du pays, consécutifs à une condamnation de l’opposant politique Ousmane Sonko à 2 ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse dans l’affaire qui l’opposait à Adji Sarr. Ainsi, la région de Ziguinchor a été coupée du reste du pays, complétement isolée, à cause de cette mesure de suspension des rotations des navires. Toute l’économie de cette région du Sud du Sénégal s’est arrêtée. Des voix se sont ainsi levées pour demander la reprise des rotations. Des milliers de personnes ont signé une pétition en ligne pour réclamer la reprise de la desserte maritime entre Dakar et Ziguinchor. «Nous, usagers du bateau, exigeons la reprise sans délai de la liaison maritime Dakar-Ziguinchor», indiquait la pétition mise en ligne le 13 octobre 2023, initiée par Xavier Diatta, responsable d’une société agro-alimentaire basée à Ziguinchor. La ministre-conseillère du président de la République, Aminata Angélique Manga, entre autres, avait même plaidé pour la reprise des rotations du navire Aline Sitoé Diatta. Maintenant, les usagers peuvent pousser un ouf de soulagement, en attendant une reprise effective des rotations.
LES POPULATIONS DE CAYAR DENONCENT «UN LOTISSEMENT SCANDALEUX»
Des «actions dévastatrices sur la bande de filaos à Cayar, pour les besoins d’un lotissement portant sur 37 ha dont la première phase est de 27», sont dénoncées par le Collectif pour la défense de l’environnement «Saytu Sunu Momel» de Cayar,
Des «actions dévastatrices sur la bande de filaos à Cayar, pour les besoins d’un lotissement portant sur 37 ha dont la première phase est de 27», sont dénoncées par le Collectif pour la défense de l’environnement «Saytu Sunu Momel» de Cayar, un regroupement de citoyens originaires du village traditionnel des pêcheurs, dont l’objectif est d’œuvrer pour la protection de l’environnement et du cadre de vie de la population locale.
«On est en train de terrasser des milliers de filaos se situant sur le bloc 19 sur la bande de filaos n°2 située à l’Est de Cayar, avec ses préjudices sur l’environnement, le cadre de vie et les activités maraîchères dans la zone et ce, en violation flagrante du Code de l’environnement et du Code forestier», s’offusquent le porte-parole du jour, Lamine Dramé, et ses camarades, au cours d’un face-à-face avec la presse. Ils remarquent que «cette bande, qui est du domaine forestier classé, vise la fixation des dunes et la protection du domaine maraîcher grâce aux efforts conjugués de l’Usaid et de l’Acdi, dans le cadre des projets PL480 et Ctl (Conservation des terroirs du littoral), sur une surface de 125 ha».
Aussi, ils soulignent : «Pour pérenniser cette bande, le service forestier, en relation avec ses partenaires, a élaboré un plan d’aménagement du littoral nord dont l’objectif général consiste à maintenir, par la stabilisation des dunes, la fonction primordiale de protection. En effet, le peuplement doit constituer un bouclier efficace contre l’ensablement de terres de culture, de l’habitat humain et faunique, et des infrastructures de la zone concernée.» Ceci, rappelle le collectif «Saytu Sunu Momel», «nous conforte à l’idée que cette bande fait partie intégrante du périmètre de restauration, zone protégée, et qu’il ne s’agit nullement d’un «bois de village», comme le prétendent ces prédateurs fonciers avec leur réseau de complices à tous les niveaux, dont le seul objectif est de s’enrichir honteusement sur le dos des populations».
Ainsi, Lamine Dramé et ses camarades de mesurer, sans aucun doute, «les conséquences dramatiques sur l’érosion côtière, l’avancée des dunes qui va entraîner inéluctablement la dégradation des périmètres maraîchers». Le maraichage, renseignent-ils, «occupant la 2ème place dans l’économie locale, à côté de la pêche qui vit une crise sans précédent avec l’extrême raréfaction des produits halieutiques», en plus des vagues de départs, par milliers, vers «barsa ou barsak», d’où, se permettent-ils d’imaginer, «l’assombrissement de l’avenir des populations de Cayar».
Accusés levez-vous !
«Nos autorités municipales dont la mission devrait être d’impulser et de contribuer au développement durable de l’économie locale, grâce aux effets induits de ce domaine forestier sur les activités maraichères, sont les initiatrices de ces actions dévastatrices, dans le plus grand mépris des populations», dénonce le collectif «Saytu Sunu Momel», qui dit constater que «depuis leur avènement à la tête de la municipalité, elles ont comme ligne directrice, l’agression de la bande de filaos à tous les niveaux, ramenant leur compétence en environnement et Grn à la destruction des ressources naturelles et au dérèglement de l’environnement».
Et de souligner : «L’arrêté portant suspension des travaux de terrassement sur le site en dit long sur l’inconscience et l’irresponsabilité de ceux-là qui nous dirigent. Suspendre les travaux, avec comme motif les risques de confrontation du fait de l’existence de plus de 2 protocoles signés par le maire entre plus de 2 promoteurs, est une aberration. Au-delà de nous édifier sur la personnalité du maire, il met à nu les dividendes énormes que devront tirer ces profiteurs de promoteurs, étrangers de la commune, sur nos ressources.»
Et, poursuivent Lamine Dramé et ses camarades, «c’est là où ça fait le plus mal». A leurs yeux, «justifier ce lotissement par la volonté de donner des parcelles de terres aux jeunes et donner des quotas qui aiguisent l’appétit à des promoteurs encagoulés est une insulte à ces jeunes».
Le Collectif pour la défense de l’environnement «Saytu Sunu Momel» de Cayar demande aux autorités de ce pays, notamment le président de la République qui, rappelle-t-il, «a fait de la protection de l’environnement un des axes majeurs du Plan Sénégal émergent (Pse)», d’«agir en faisant arrêter ces travaux et de demander la remise en l’état du site». Au ministre de l’Urbanisme, il demande l’«annulation de l’arrêté portant autorisation de lotir».
Par Mohamed GUEYE
NOUS ATTENDONS LE DIALOGUE SUR L’ÉCONOMIE
Ce n’est pas par des coups de baguette magique que des pays aussi moins dotés que la Suisse, la Belgique, Maurice ou les îles du Cap-Vert peuvent aujourd’hui faire état de l’état d’abondance pour leurs populations.
Bien longtemps après le scrutin présidentiel, le pays devrait accueillir ses premiers barils de pétrole et ses camions de gaz liquéfié au dernier trimestre de l’année, au plus tard. Quand les devises tirées des ventes de ces produits commenceront à rentrer dans l’économie, le Sénégalais moyen se rendra sans doute compte que nous avons basculé dans une autre économie. La question sera alors de savoir si ce basculement fera le bonheur du pays, ou comme on le voit dans la plupart des pays africains, son malheur.
Le Sénégal, malgré tous ses efforts, n’a pas encore pu former une masse critique de personnes qualifiées aux questions du pétrole et du gaz, ce qui fait que sur les plateformes et dans toutes les chaînes logistiques, les compagnies nationales continueront à solliciter les compagnies étrangères. Même dans les domaines des services liés aux hydrocarbures, comme les logements des personnels, leur alimentation, ainsi que plusieurs autres menus services indispensables au confort de ces personnels, les compagnies installées au Sénégal font plus facilement recours à des clients avec lesquels elles sont habituées à travailler. La loi sur le contenu local est facilement contournée, avant même que l’exploitation ne batte son plein. Cela, au vu et au su des pouvoirs publics.
Sur le plan théorique et juridique, le gouvernement du Sénégal a pris tous les textes de lois nécessaires à l’installation d’un réseau de compagnies à même de pouvoir jouer leur rôle pour que les retombées économiques de nos matières premières n’échappent pas aux nationaux. Mais de manière concrète, l’engagement économique des entrepreneurs sénégalais tourne plus au mirage. Avant de parler des hydrocarbures, qui sont un secteur encore peu maîtrisé pour les Sénégalais, on devrait regarder les autres industries extractives. Qu’a fait le Sénégal pour préserver ses parts dans l’exploitation des ressources de son sol, et même de les renforcer ?
Aujourd’hui, notre phosphate va d’abord en Inde avant de nous revenir à des taux prohibitifs. Les Industries chimiques du Sénégal ont été bradées au franc symbolique après avoir été mises en faillite. D’exportateur net de phosphates, le Sénégal est devenu importateur. Cet échec n’est pas le seul. Dans la cimenterie, où l’on cherche à accréditer d’autres opérateurs, il n’y en a qu’un qui soit Sénégalais, si l’on veut. Tous les autres sont à capitaux étrangers. Et puisque l’Etat veut avoir avec eux des rapports mercantiles, il ne leur permet pas de modérer leurs produits de manière à ce que le Sénégalais moyen, qui voit son environnement se dégrader, trouve une certaine consolation dans le prix d’achat de son sac de ciment. Au contraire, comme avec l’or, le zircon ou le poisson, le sentiment général est que l’Etat laisse les étrangers venir piller nos ressources et nous laisser un environnement pollué et appauvri, juste pour les intérêts d’un petit groupe de privilégiés. Il faut que cet état d’esprit change, et l’Etat doit monter en première ligne pour cela.
Les Sénégalais doivent prendre en main l’exploitation de leurs ressources, et surtout, en tirer le plus de bénéfices possible. Ce ne sont pas de vaines incantations qui permettront de réaliser ces ambitions, mais une politique économique concertée. C’est à cela que notre classe politique devrait se sentir interpellée, et organiser un dialogue sur des objectifs atteignables à terme. On peut ne pas être d’accord sur des objectifs politiques, mais tous les acteurs devraient pouvoir s’accorder sur la recherche du bien-être pour une bonne majorité de nos concitoyens. Si nous nous concertons pour mesurer ce dont la nature nous a dotés, nous devrions pouvoir savoir comment nous en servir.
Ce n’est pas par des coups de baguette magique que des pays aussi moins dotés que la Suisse, la Belgique, Maurice ou les îles du Cap-Vert peuvent aujourd’hui faire état de l’état d’abondance pour leurs populations. Les Chaebols, ces conglomérats d’entreprises coréennes, qui sont devenus des géants industriels enviés aujourd’hui partout dans le monde, alors que leur pays était moins riche en 1960 que le Sénégal, n’ont pris cette dimension que parce que leur Etat a décidé, en dépit de toutes autres considérations politiques ou sociales, de les porter à ce niveau. Les Sénégalais, leurs dirigeants en tête, aux côtés de ceux qui aspirent à les diriger, devraient savoir le meilleur chemin à suivre. Nous avons atteint un niveau de maturité politique et intellectuelle qui fait que ce n’est plus acceptable qu’un dirigeant qui arrive au pouvoir cherche à imposer ses orientations sans consultation. Le temps où le pouvoir en place se faisait élire sous le slogan économique du Yoonu yokkuté pour bifurquer après quelque temps et imposer le Plan Sénégal émergent (Pse) envers et contre tous, ne peut plus être. Car, si de nouveaux dirigeants arrivaient à la tête du pays, ils s’empresseraient de les effacer. Il y a donc besoin de concertation, ou de dialogue, ou même d’assises si l’on veut. Pas pour parler de calendrier électoral ou des pouvoirs du Conseil constitutionnel. Il devra s’agir de ne parler que de la vision économique, et des ambitions pour améliorer les conditions de vie des citoyens de ce pays. Mettre en place des choses qu’aucun pouvoir ne viendrait bouleverser pour discréditer ses prédécesseurs. Pour installer le pays sur des voies que la politique ne ferait pas dérailler.
3 MORTS, 5 RESCAPES REPECHES ET DES DISPARUS
Consternation et désolation au Capskiring après un naufrage de pirogue qui a fait 3 morts au large du Capskiring, hier nuit.
Consternation et désolation au Capskiring après un naufrage de pirogue qui a fait 3 morts au large du Capskiring, hier nuit.
Trois (3) pêcheurs ont péri dans ce naufrage, cinq (5) autres repêchés ; c’est le triste bilan de ce drame qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Pourtant, les pêcheurs qui avaient embarqué ont rebroussé chemin à cause du mauvais temps, avant de faire fie de ces conditions climatiques pour repartir au large. Et c’est cette seconde tentative qui leur sera fatale, puisque leur embarcation, confrontée au vent violent, à finalement chaviré. Deux (2) corps sans vie ont été repêchés quelques heures après, avant qu’un autre pêcheur survivant repêché ne succombe à l’hôpital. Portant ainsi le triste bilan à trois (3) morts.
Difficile d’avoir une idée sur les portés disparus de ce naufrage survenu au large du Capskiring. Au quai de pêche du Capskiring où les pêcheurs ont embarqué, c’est la tristesse et la consternation. Mais ce drame en mer repose la problématique des mesures de sécurité et le non-respect des alertes météo par certains acteurs de la pêche. Le mauvais temps en mer, ces dernières heures, annoncé par l’ANACIM dans son bulletin météo portant avis de houle dangereuse en mer jusqu’à mardi, reste un facteur de vulnérabilité pour ces accidents en mer. Les activités de pêches presque au point mort en ce moment au quai de pêche du Capskiring où les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver des portés disparus dont on ignore le nombre exact…