Arrestation de 8 suspects dans l’affaire de la mort des 4 soldats
L'enquête ouverte au lendemain de l'accident par mine, survenu dans le nord du département de Bignona et qui a coûté la vie à 4 soldats sénégalais, a conduit à l'arrestation de 8 individus suspectés d'être les auteurs de cet acte criminel. Ils ont été cueillis à Diaboudior, village situé dans le département de Bignona. Parmi les suspects figurent le chef du village et des individus de nationalité étrangère. Selon une source proche de l'enquête, ces individus ont été arrêtés au lendemain de l'incident. Ils sont actuellement en détention en attendant la fin de l'enquête. A signaler qu'un autre soldat a sauté avant-hier sur une mine antipersonnel. Mais son pronostic vital n'est pas engagé. L'armée poursuit les opérations de sécurisation dans la zone depuis cet incident.
Ndella Madior Diouf placée sous mandat de dépôt
Le doyen des juges d’instruction a scellé hier le sort de Ndella Madior Diouf. Après une longue garde à vue, elle a été présentée hier au doyen des juges d’instruction. Au terme de son audition, elle est placée sous mandat de dépôt. La propriétaire de la pouponnière Keur Yeurmandé est poursuivie pour homicide involontaire, maltraitance d'enfants, mise en danger de la vie d'autrui, exercice illégal de la profession de médecin, ouverture et exploitation d'une pouponnière sans autorisation administrative, de traite de personnes etc.
Mouvement d'humeur des travailleurs du secteur primaire
L'intersyndicale des travailleurs du secteur primaire menace de paralyser le fonctionnement des secteurs de l'agriculture, de la pêche et de l'élevage. Cet éventuel mouvement d'humeur sera endossé sur l'unique responsabilité du directeur de la fonction publique. Selon Omar Dramé, président de la commission technique, chargé de la mise en place du fonds commun du secteur primaire, M. Cissé passe outre ses prérogatives. Il rappelle que depuis la signature du protocole d'accord le 1er décembre 2022 avec le gouvernement du Sénégal pour mettre en place le fonds commun du secteur primaire dans les six (6) mois qui suivent la signature du protocole, et voilà plus d'un an, rien n'est encore concrétisé. Selon eux, pour convoquer tout simplement une réunion et poursuivre les travaux de la commission, il leur faut à chaque fois la lui rappeler et pis encore, il ne répond pas aux appels et messages, ce qui rend difficile la poursuite des travaux. Face à cette situation, les syndicalistes interpellent le ministre de la Fonction publique, celui des Finances, du Travail, et ceux du secteur primaire et du dialogue social pour demander au directeur de convoquer sans délai la réunion de la commission. Aussi, ils réclament sa destitution au sein de la commission technique et son remplacement par un autre pour la poursuite des travaux.
Le ministère de la Santé et la F2S signent un protocole d'accord
Tout est bien qui finit bien. Le ministre de la Santé et de l’Action Sociale et la fédération des syndicats de la santé (F2S) ont fait la paix des braves après plusieurs séances de discussions entre les deux parties. A cet effet, le ministère de la Santé, Dr Marie Khémess Ngom et le secrétaire général de la fédération des syndicats de la santé, Cheikh Seck ont convenu de signer un protocole d'accord aujourd’hui à partir de 11h, au ministère de la santé. C’est dire que le ministre de la Santé a satisfait les doléances des syndicalistes.
Une nouvelle adhésion à la coalition MLDTekki2024
La coalition de Mamadou Lamine Diallo pour la présidentielle se renforce avec l’adhésion de Moustapha Diop, président du parti Nation Indépendante Intègre Travailleuse Engagée (Niite). A la tête d’une forte délégation, Moustapha Diop a officialisé son adhésion lors d’une rencontre avec le député Diallo à la permanence du mouvement Tekki, siège de la coalition MLDTekki2024. Alors candidat à la candidature à la présidentielle sous le numéro de fiche de parrainage 34, M. Diop a renoncé à briguer les suffrages des Sénégalais pour rejoindre Mamadou Lamine Diallo. Après plusieurs rencontres, les deux formations politiques ont décidé de se mobiliser pour élire le «le Pape du Tekki». Le leader de Tekki a réaffirmé son engagement à réduire les pouvoirs du président de la République, d’en faire un justiciable, de donner un contenu à la haute trahison et de lancer l’industrialisation du Sénégal.
Aïssata Tall Sall loue la mission de l’administration pénitentiaire
La ministre de la Justice, Aissata Tall Sall, a loué jeudi la mission hautement sociale et morale de l’administration pénitentiaire, laquelle s’illustre au-delà de son rôle régalien, dans l’encadrement et l’apprentissage de métiers aux pensionnaires des établissements pénitentiaires. Au sein de l’administration pénitentiaire, «il y a toute une mission hautement sociale, hautement morale qui consiste non seulement à encadrer le prisonnier, mais à lui faire apprendre, à lui faire connaître un métier et à faire de telle sorte qu’il soit utile à lui-même et à la société », a-t-elle dit lors d’une visite effectuée au stand dédié à l’Administration pénitentiaire dans le cadre de la 31e Foire Internationale de Dakar (FIDAK). J’ai été très impressionnée par ce que j’ai vu ici. (…). Nous qui avions une approche un peu lointaine de cette administration, avions souvent tendance à penser qu’elle est là pour garder et surveiller le prisonnier (…), a-t-elle relevé, magnifiant le travail des détenus dans la transformation des produits tels que le savon, le lait, la confection des habits, des nappes de table, de chaussures. Mais également dans le domaine de «l’agriculture et l’élevage qui doivent être assurément deux piliers importants de nos politiques de développement», a-t-elle estimé, d’après l’Aps. Aissata Tall Sall a félicité la direction de l’administration pénitentiaire et tous ses services qui abattent un travail remarquable dans cette structure.
Le Forum des justiciables sur la grève des travailleurs de la justice
Le Forum des justiciables qui est très préoccupé par la grève des travailleurs de la justice qui dure depuis plus d'un mois invite les syndicats au respect des droits basiques des justiciables. Au gouvernement, l’organisation l’appelle au respect des engagements souscrits auprès du syndicat. Le bureau exécutif déplore les dysfonctionnements dans la marche des cours et tribunaux à cause du mouvement d’humeur au détriment des droits et libertés des justiciables et ceux des usagers du service public de la justice. Cette situation alarmante devrait interpeller les autorités au plus haut niveau et le syndicat des travailleurs de la Justice pour qu'ils établissent sans délai un dialogue responsable dans l'optique d'une sortie rapide de crise afin que cesse le lourd préjudice subi par les citoyens, rapporte le communiqué.
L’éboulement d’une mine à Khossanto fait un mort
Encore une défaillance de l’administration centrale qui finit par causer une mort d’homme. Les populations de la commune de Khossanto sont sous le choc. En effet, l’éboulement dans une mine à Gora, dans la commune de Khossanto, a enseveli le jeune orpailleur K. Touré de Diakhaling. Le drame s’est produit hier, selon Dakaractu. La mine dont la fermeture est en suspens au niveau du ministère des Mines et de la Géologie avait déjà causé un décès. Il faut rappeler que la mine est sous la responsabilité pleine et entière du ministère des Mines car la SGO a déjà obtenu le quitus après s’être acquittée de ses droits, taxes et frais de fermeture auprès dudit ministère depuis un peu plus d’un an. Ainsi il appartient aux autorités du ministère de fermer la mine et de satisfaire les doléances locales. Placée sous protection de la gendarmerie, on note une véritable mafia organisée pour exploiter cette mine abandonnée. Dakar a émis des obligations de l’ordre de 295 milliards Le Sénégal a réalisé des avancées dans les financements de type ESG (environnementaux, sociaux et gouvernance) pour lesquels le pays a émis des obligations de l’ordre de 295 milliards de francs CFA dont il attend des ressources pour l’année 2024, a déclaré, jeudi, le directeur général de la comptabilité publique et du trésor (DGCPT), Cheikh Tidiane Diop. Les émissions de type ESG, apparues de cela il y a quelques années, sont destinées à financer des projets environnementaux, sociaux ou de gouvernance. Le Sénégal a fait des avancées dans les financements ESG au niveau de la zone africaine et s’est doté déjà d’un cadre ESG qui a été homologué et validé par les institutions internationales, a-t-il indiqué, selon l’Aps.Il intervenait au cours d’un panel organisé par la direction générale de la comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) sur le thème : Promotion des financements ESG : enjeux et rôles des services de la DGCPT. Le document-cadre du Sénégal portant sur les financements de type ESG a été élaboré suite à une revue concluante de l’agence de notation financière Moody’s, a-t-on appris lors de ce panel tenu au CICES, le Centre international du commerce extérieur du Sénégal, dans le cadre de la Foire internationale de Dakar (FIDAK). Cheikh Tidiane Diop a rappelé que les financements de type ESG sont arrimés au triptyque environnement, social et gouvernance.
Méga meeting d’Abdou Karim Sall à Orkadiéré
Le maire de Mbao ratisse large pour le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Abdou Karim Sall était hier à Orkédiéré pour tenir un méga meeting de confirmation de la candidature du Premier ministre Amadou Ba à l’élection présidentielle de l’année prochaine. L’évènement tenu au stade municipal a battu tous les records de mobilisation dans cette commune du département de Kanel, selon une note reçue à «L’As ». Les sympathisants du Directeur général de l’Artp venus des villages environnants ont réitéré leur engagement et leur loyauté envers le Président Macky Sall, et son candidat Amadou Ba. L’édile de Mbao promet une victoire nette et sans bavure pour Amadou Ba. Plusieurs responsables étaient présents à la manifestation dont Abdou Abel Thiam, Amadou Kane Diallo etc. Le Directeur de l’Artp annonce d’autres meetings politiques les semaines à venir pour accompagner le candidat de la mouvance présidentielle au palais de la République.
PRÉSIDENTIELLE 2024, 93 DOSSIERS DE DÉCLARATION DE CANDIDATURE
Le greffe du Conseil constitutionnel a reçu 93 dossiers de déclaration de candidature à l’élection présidentielle du 25 février prochain, a déclaré, vendredi, le président de ladite institution, Mamadou Badio Camara.
Dakar, 28 déc (APS) – Le greffe du Conseil constitutionnel a reçu 93 dossiers de déclaration de candidature à l’élection présidentielle du 25 février prochain, a déclaré, vendredi, le président de ladite institution, Mamadou Badio Camara.
Lors de la dernière élection présidentielle, en 2019, le service du greffe avait enregistré 27 dossiers de déclaration de candidature, ce qui était un record, a-t-il rappelé.
À l’expiration du délai fixé pour le dépôt des dossiers, mardi 26 décembre à minuit, 36 mandataires étaient encore au siège du Conseil constitutionnel pour remettre au greffe leur dossier, a signalé M. Camara.
Cela a conduit l’institution à prolonger le délai de quelques heures, selon lui.
Au moment du dépôt de la déclaration de candidature, le greffe du Conseil constitutionnel ne procède qu’à l’inventaire des pièces censées constituer le dossier, a précisé Mamadou Badio Camara.
« Tous les dossiers sont concernés par le tirage au sort. Seuls les dossiers comprenant les neuf pièces exigées et le nombre de parrains feront l’objet de contrôle », a-t-il déclaré.
L’obtention du nombre de parrains exigé est certes nécessaire, mais elle n’est pas suffisante pour que les dossiers soient jugés recevables, a rappelé le président du Conseil constitutionnel.
Selon lui, quatre dossiers de déclaration de candidature comportent des parrains fournis par des députés, deux des candidats ont fait recours au parrainage par les élus territoriaux (les maires et les présidents des conseils départementaux) et 88 autres au parrainage citoyen.
La cérémonie de tirage au sort de l’ordre de contrôle des dossiers de parrainage a démarré peu de temps après 10 heures, en présence des mandataires des candidats et d’un huissier de justice.
Par Abdoul Aly KANE
POUR LA PREMIERE FOIS….
La présente contribution s’inspire d’un article d’Alioune Tine paru sur Walf, évoquant le silence du ministre de l’Intérieur actuel chargé des élections sur la non application des décisions de justice concernant la réinsertion d’Ousmane Sonko ...
La présente contribution s’inspire d’un article d’Alioune Tine paru sur Walf, évoquant le silence du ministre de l’Intérieur actuel chargé des élections sur la non application des décisions de justice concernant la réinsertion d’Ousmane Sonko sur le fichier électoral.
Le « droit de l’hommiste » l’interpelle en ces termes : “C’est pour la première fois que le Sénégal fait l’expérience d’une défaillance aussi caractérisée de son administration face à une question majeure de démocratie et d’état de droit pour une raison simple : l’administration électorale ne communique pas, ne dialogue pas, ne se concerte pas avec les acteurs concernés »
Il faut en effet rappeler que, dans un passé récent, les partis politiques en compétition avaient su “dialoguer” pour convenir du choix d’une personnalité neutre pour la supervision des consultations, et répondre ex ante aux desiderata légitimes des uns des autres. Au-delà de l’organisation des élections, le contexte actuel doit interpeler. On pourrait aussi dire, à la suite d’Alioune Tine que, Pour la première fois :
L’élection présidentielle se tient après de violentes confrontations qui ont fait des morts, des blessés, et une foultitude de jeunes militants en prison, et avec des enquêtes toujours en cours pour déterminer les responsabilités. Nul doute que cela ne manquera pas d’influer sur le climat d’un scrutin qui aurait dû se tenir dans un environnement plus apaisé. Il faut souligner que la répression par les forces de défense et de sécurité, a été si lourde que les premiers responsables d’entre eux invoquent à son propos, l’inadaptation de l’appareil du maintien de l’ordre répressif pour gérer ce type de manifestations ;
Pour la première fois :
On va aux élections présidentielles au Sénégal, sans les ténors de la scène politique, soient l’actuel Président de la République qui ne se représente plus, et son principal challenger en prison;
Pour la première fois :
Les décisions de justice enjoignant l’administration chargée de ces élections (DGE, DAF) d’inclure à nouveau le principal opposant dans le fichier électoral duquel il avait été retiré à tort, ne sont pas prises en compte par celles-ci. Au niveau du parti au pouvoir,
Pour la première fois :
On note une sorte d’implosion du parti au pouvoir dont les cadres les plus emblématiques refusent de s’aligner sur le candidat choisi.
On a connu par le passé des sécessions de ténors de partis comme celles de Djibo Djibo Ka, puis Moustapha Niasse du PS à l’orée des élections de 2000, mais à notre connaissance, elles n’avaient pas eu la même ampleur que celle que nous observons aujourd’hui au niveau du parti présidentiel.
Le parti au pouvoir va dans une grande dispersion aux élections avec des personnalités politiques de 1er ordre, comme Mouhamed Boun Abdallah Dionne ancien Premier Ministre, Aly Ngouille Ndiaye ancien Ministre de l’Intérieur, Mame Boye DIAW, ancien Directeur des Domaines, Aminata Asomme Diatta ancienne ministre du Commerce, et d’autres très tôt en rupture de ban, comme Aminata Touré, ancienne Premier ministre, Coumba Ndoffène Bouna Diouf ancien Ministre etc…
Pour la première fois :
Le candidat officiellement investi par son parti, n’en tient pas les rênes.
Le Président de la République qui vient de se voir confirmé à nouveau dans le poste de Secrétaire général de l’APR.
Cette situation me semble inédite, et pose le problème de la liberté de manœuvre du candidat lorsque la campagne électorale sera lancée
De tout cela, il ressort que :
Le caractère inclusif du scrutin est déjà menacé par le jeu de yoyo entre l’administration des élections et les juges du fond sur la question de la légalité de la candidature de SONKO. Un précontentieux électoral est donc du domaine du possible, au regard de la détermination de la DAF, de la DGE et de la CDC, à appliquer les décisions de juges du fond de Ziguinchor et de Kolda
Le dossier de l’opposant vient d’être remis au Conseil Constitutionnel, qui l’a jugé recevable.
L’avenir proche nous dira ce qu’il en sera réellement de la décision finale de cette institution quant aux candidats définitivement retenus pour compétir en février 2024
Enfin cette élection ne charrie pas encore d’informations claires sur la vision des candidats, malgré la publication d’ouvrages de quelques candidats potentiels, mais qui n’ont pas encore l’objet de débats publics approfondis.
Il s’agit de Mame Boye DIAO qui vient de publier «Le Sénégal qui vient» et Ousmane Sonko qui annonce la parution d’un nouveau livre, après la publication de « Pétrole et Gaz au Sénégal », « Solutions pour un Sénégal nouveau », et « les territoires de développement »
Le candidat Amadou Ba, quant à lui, affirme s’inscrire dans la continuité, en gardant la vision (PSE) et les programmes de son prédécesseur, avec un accent particulier sur une politique d’emploi des jeunes, dans un mode encore plus « fast track » que la précédente.
Toutefois l’annonce qui a retenu notre attention est, pour l’instant, celle de la création d’une banque de développement dont les contours et les missions restent à préciser
Au plan sous-régional, les élections vont se tenir dans un contexte de crise la CEDEAO, marqué par la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, et dont la série d’actes posés poussent au pessimisme quant à l’avenir de la communauté économique telle que créée en 1975
En définitive, notre pays aborde un nouveau tournant dans son histoire de pays ayant acquis la souveraineté formelle depuis bientôt 64 ans.
Il est caractérisé par la jeunesse de sa population, aux attentes de celles-ci et de la population en général d’une vie meilleure et d’un renforcement des acquis démocratiques
Avec la violence de la répression des évènements de 2021 et 2023, suivis d’emprisonnements de près de 1000 manifestants si l’on s’en tient aux statistiques reprises par les organes de presse, le pays semble avoir rompu avec le pacifisme d’antan. Les plans et programmes proposés depuis 1960 n’ont pas encore mené à l’avènement d’un Sénégal nouveau.
Dans cette situation, il est utile de signaler aux candidats que l’enjeu est d’autant plus crucial que le Sénégal se trouve à la croisée des chemins au regard de la réorganisation géopolitique de la mondialisation qui se déroule sous nos yeux
L’entame du processus de transformation structurelle de notre économie est urgente. Le modèle économique actuel a fait la preuve de son inadaptation et de son incapacité à satisfaire les besoins essentiels des populations par la création d’emplois décents et la répartition équitable des fruits de la croissance.
Les gouvernants africains dans leur ensemble, ne peuvent plus se permettre de faire fonctionner leurs économies à partir de rentes issues de l’exportation de ressources minières brutes, dont les revenus peinent à couvrir les besoins de populations caractérisées par un croît démographique exponentiel.
Les attentes d’un développement économique à partir de l’aide au développement, de l’endettement auprès des institutions financières internationales ou du financement international privé, dont les délais sont de plus en plus courts avec des taux d’intérêts élevés menaçant la soutenabilité des dépenses budgétaires de remboursements, ont fait la preuve de leur nocivité en matière de souveraineté nationale
Les remèdes prescrits par les institutions de Bretton Woods, visent prioritairement à restaurer l’équilibre budgétaire national via une augmentation des recettes internes (fiscalité) et des restrictions sur les dépenses publiques, le tout en harmonie avec la stricte nécessité de préserver la capacité à rembourser la dette.
Le changement de modèle économique ne peut-être qu’arraché à une oligarchie néocoloniale strictement centrée sur la maximisation de ses marges d’exploitation.
La question à poser est par conséquent de savoir quel est le niveau de détermination des aspirants à la magistrature suprême, de s’engager dans une voie de rupture avec ce modèle qui n’a jamais conduit nulle part au développement économique ?
Il est temps de relever le défi de la transformation structurelle et de ne plus se contenter de la part congrue de la valeur ajoutée que l’on veut bien accorder à nos pays, que l’on se garde bien désormais d’appeler, avec beaucoup de cynisme « pays en voie de développement » alors que nous vivons dans une mondialisation à sens unique. Le Président de la République, lors du dernier Conseil présidentiel de Fatick a d’ailleurs évoqué les difficultés structurelles du pays, qu’il n’aura pas su, lui-même, résoudre sur la durée de son magistère.
“Un pays(le Sénégal) qui après 63 ans d’indépendance n’a pas de langue nationale enseignée, et dont la monnaie constitue un problème, c’est ça les vrais débats économiques débats de société, le reste c’est des faux problèmes au quotidien” fait-il ce jour-là. La monnaie…. Le mot est lâché ; de surcroît, sa place dans ce discours improvisé, intrigue. S’agit-il du Fcfa actuel ? De l’ECO version Uemoa, de l’ECO version CEDEAO ?
Le discours gagnerait à être éclairci, et des positions nettes prises par les candidats, dans un contexte où le Fcfa est le symbole d’une « servitude volontaire » comme dirait l’autre, aux yeux des jeunes du continent qui le considèrent comme la source de tous les malheurs.
Pour en revenir à la question du caractère inclusif que doit revêtir l’élection, nous disons à toutes fins utiles, que le passage en force que constituerait l’élimination de SONKO, pourrait accoucher d’une situation que beaucoup d’entre nous redoutent, à savoir des comportements anarchiques nés du désespoir, avec comme conséquence la présence accrue dans l’espace politique et social, des forces chargées du maintien de l’ordre tel que conçu par les tenants actuels du pouvoir actuel, animé par la farouche volonté de perpétuer leur règne. Auquel cas, Il est permis de conjecturer que le scrutin prochain pourrait accoucher d’un Sénégal nouveau, dont le trait distinctif serait une restriction accrue des libertés de toutes natures que l’on observe dans les grandes dictatures du monde.
Les prémisses sont là.
Elles ont pour nom : interdictions quasi systématiques des manifestations à caractère politique, obstruction des lieux de réunion (siège de Dethié Fall), mise à contribution outrancière de la justice pour régler des différends politiques etc… Bientôt la prise de parole irrévérencieuse ne sera plus tolérée, avec les conséquences que l’on sait sur la liberté et les droits humains.
Par conséquent, « THE DAY AFTER », un tohu bohu indescriptible pourrait se produire, et mènerait à ce que De Gaulle appelait à tort la “chienlit” pour qualifier à son niveau le “désordre social” qui allaient suivre les manifestations de 1968.
Pour finir, il nous semble utile de lancer un appel aux aspirants à la magistrature suprême, pour rappeler que, présider aux destinées du pays ne signifie essentiellement jouir de la toute-puissance du pouvoir accordé par la Constitution au Président de la République, que nous considérons comme excessif en démocratie.
Des pouvoirs du Président de la République, le pouvoir de nomination nous paraît être le plus pernicieux, lorsqu’il est utilisé à des fins de démonstration de puissance.
Il semble vouloir dire :
« Je te nomme et je te dégomme selon mon humeur » !
« Tu n’étais rien, de mon seul bon vouloir je te fais toi « TOUT » !
« Tu es riche, je t’appauvris » séance tenante pour t’apprendre à obéir !
« Tu n’obéis pas, je te jette en prison afin que nul n’ignore l’étendue de ma puissance !
La liste des formes d’abus de pouvoirs possibles est longue et peut prendre les formes les plus insensées, surtout dans un pays qui est passé du royaume à la République sans en expliquer le sens évolutif.
Les expressions « Borom Réwmi, Borom deukëbi », utilisées par des compatriotes ignorants ou alors adeptes de la flagornerie, témoignent de cette confusion sur le statut du chef de l’Etat, d’ailleurs souvent entretenue à dessein par ce dernier pour renforcer davantage son image de souverain auprès du peuple.
Au-delà de 2024, des réformes s’imposent pour la réduction des pouvoirs présidentiels, dont le caractère hypertrophié est source de dérives autoritaires préjudiciable au bon fonctionnement d’une République démocratique.
Dans cette perspective, la société civile a un important rôle à jouer ; il devient urgent pour le pays qu’elle s’implique dans la définition et des politiques publiques jusque-là laissée à l’appréciation d’un seul homme ou d’un seul parti politique. Elle en est capable de par la force de ses idées et ses capacités de suggestion et de mobilisation.
«JE NE REGRETTE PAS MON DEPART DU GOUVERNEMENT»
Le candidat déclaré à l’élection présidentielle de février 2024, M. Aly Ngouille Ndiaye, défie son ancien camarade de parti et actuel Premier ministre, candidat de Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba
Le candidat déclaré à l’élection présidentielle de février 2024, M. Aly Ngouille Ndiaye, défie son ancien camarade de parti et actuel Premier ministre, candidat de Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba. Le maire de Linguère martèle que Amadou Ba n’ira pas au second tour de la présidentielle 2024.
« Je ne serais pas surpris qu’Amadou soit éliminé au premier tour. Nous avons dépassé la question pourquoi je n’ai pas accepté d’accompagner le candidat de Benno. Ce n’est plus important. Je pense que j’ai été très clair en déclarant ma candidature pour la présidentielle 2024. Nous sommes dans un pays démocratique. Chacun est libre de se présenter à des élections. Nous ne sommes pas en monarchie. Nous avons déposé notre candidat au Conseil constitutionnel », a déclaré l’ancien ministre de l’Agriculture lors de l’émission « Faram Facce » de ce mercredi 27 décembre 2023 sur les antennes de la Télévisions Futurs Médias (TFM).. M. Ndiaye exige la transparence du scrutin et une participation inclusive des candidats.
« Que les lois de ce pays soient respectées, c’est tout ce que les Sénégalais demandent avec la participation de tous les candidats. Et je prends le pari avec vous que le candidat de l’APR, Amadou Ba, n’ira pas au second tour », a soutenu l’ancien ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye. Qui dit ne pas regretter son départ du gouvernement. « Je ne regrette rien du tout d’avoir démissionné. J’ai repris ma liberté pour demander le suffrage des Sénégalais.» explique le maire de Linguère. S’exprimant sur l’affaire Me Moussa Diop avec les fameux diamants, le candidat déclaré dit laisser l’affaire entre les mains de la justice. « Il (Ndlr: Me Moussa Diop) avance qu’on a octroyé un permis de recherche destiné à Mimeram. Et que c’est moi même qui ai signé la lettre. Ce sont des accusations gratuites. C’est pourquoi j’ai porté plainte pour diffamation. Parce que d’abord, je n’ai pas écrit cette lettre ni accordé ce permis de recherche. J’ai produit un communiqué sur l’affaire. J’ai été clair. Le reste maintenant, comme l’affaire est pendante devant la justice, laissons la justice faire son travail. S’il ne regrette passes propos, ça le concerne. Je n’ai aucun commentaire à ajouter », a conclu M. Ndiaye.
LE SORT DE BARTH ENTRE LES MAINS DE SON ANCIENNE AVOCATE, ME AÏSSATA TALL SALL
Après le verdict rendu vendredi dernier par la Cour suprême, confirmant celui de la Cour d’appel, le sort de Barthélémy Dias relativement à son mandat de député est désormais entre les mains de Me Aïssata Tall Sall, actuelle ministre de la Justice.
Après le verdict rendu vendredi dernier par la Cour suprême, confirmant celui de la Cour d’appel, le sort de Barthélémy Dias relativement à son mandat de député est désormais entre les mains de Me Aïssata Tall Sall, actuelle ministre de la Justice. C’est du moins ce que prévoit le règlement intérieur de l’Assemblée nationale en son article 51et repris dans la Constitution en son article 61 qui dit clairement que «le député qui fait l’objet d’une condamnation pénale définitive est radié de la liste des députés de l’Assemblée nationale sur demande du ministre de la Justice».
A partir de ce moment, tout dépendra de Mme le ministre qui n’est autre que l’ancienne avocate du maire de Dakar qu’elle avait vaillamment défendu lors de son procès. Face à cette situation, l’on est tenté de nous interroger sur la décision que prendra la ministre.
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que les chemins d’Aïssata Tall Sall et Barthélémy Dias se croisent. Ils ont longtemps cheminé ensemble au Parti socialiste comme membres du bureau politique et ont eu à mener le même combat contre Me Abdoulaye Wade dans sa volonté de vouloir briguer un troisième mandat. Mieux, les deux s’étaient opposés avec rigueur à l’invite du président pour que le PS le soutienne et renonce à présenter un candidat en 2019. D’ailleurs leur volonté partagée de s’opposer à une telle demande leur avait valu la sanction sévère d’être expulsés du PS. Aujourd’hui la situation est tout autre. L’actuelle ministre de la Justice appartient à la mouvance présidentielle et roule pour Amadou Ba, candidat du régime, alors que Barthélémy Dias soutient Khalifa Sall lui aussi prétendant sérieux pour conquérir le pouvoir. Même si on ne sait pas encore la décision que prendra l’exécutif, on peut tout de même présager que si Mme la ministre reste cohérente dans sa démarche, l’espoir est permis de voir Barthélémy Dias conserver son poste jusqu’à la fin de la législature. Mais si elle agit autrement, cela peut faire naître des suspicions qu’il y aurait des motivations politiques derrière sa décision.
Toujours est-il que, contrairement aux décisions de justice rendues par les tribunaux de Ziguinchor et de Dakar, ici rien n’oblige que le verdict rendu par la Cour suprême soit suivi d’une demande pour déchoir le concerné de son mandat de député
BARTH, DU PANTHÉON À LA ROCHE TARPÉIENNE ?
L'affaire Ndiaga Diouf poursuit Barthélémy Dias depuis plus de dix ans. Alors que la Cour suprême vient d'entériner sa condamnation, quels seront les impacts sur son engagement et sur l'échiquier politique sénégalais ?
Depuis l’avènement de la seconde alternance, la vie politique de Barthélémy Dias est faite en dents de scie. Mais avec le verdict rendu vendredi dernier par la Cour suprême, le maire de Dakar va vers un tournant décisif pour le reste de sa carrière...
Le 22 décembre 2011, la mairie de Mermoz Sacré Cœur a été le lieu d’échange de tirs entre l’édile Barthélémy Dias et un groupe de personnes à bord d’un pick-up. Lesquelles, selon Dias, ont agi sous les ordres du régime d’alors qui voulait attenter à sa vie. Au cours de cet échange, le nommé Ndiaga Diouf, un des «nervis», a été tué. Barthélémy Dias est arrêté, jugé et condamné à une peine de deux ans dont six mois ferme et à payer une somme de 25millions de francs à la famille du défunt à titre de dommages et intérêts. Cet épisode malheureux s’est déroulé dans un contexte politique très tendu entre le régime du président Abdoulaye Wade et l’opposition.
En effet, le Président Wade tenait coûte que coûte à se présenter pour un troisième mandat très contesté et était également soupçonné de vouloir céder le pouvoir à son fils une fois reconduit. La bataille était rude entre les deux camps et Barthélémy Dias, en tant que responsable des Jeunesses Socialistes du PS, s’était distingué comme l’un des plus virulents opposants au régime d’alors. Le courage en bandoulière, sa fougue de jeunesse aidant, il faisait montre d’une détermination sans faille aux côtés du défunt secrétaire général du Ps, Ousmane Tanor Dieng, pour freiner les ambitions « monarchiques » du Pape du Sopi. D’où, d’après lui, les raisons de cette tentative d’attenter physiquement à sa vie. Après l’élection présidentielle de 2012, le pouvoir tombe entre les mains de Macky Sall élu sous la bannière de «Macky 2012», coalition dont Jean Paul Dias père de Barthélémy Dias, était un membre éminent. Dès sa prise de pouvoir, le nouveau président met en place la grande coalition BBY (Benno Bokk Yaakar) qui réunit l’ensemble des partis qui l’ont soutenu entre les deux tours dont le PS. Le slogan était de «Gagner ensemble et gouverner ensemble».
Lors des élections législatives tenues la même année 2012, Barthélémy Dias, pourtant en prison, est investi sur la liste des députés par le Président Macky Sall en réparation à ce qu’il avait qualifié «d’injustice», c’est à dire son arrestation. C’est ce qu’il avait fait savoir en tant que opposant lorsqu’il s’était rendu chez Jean Paul Dias pour apporter son soutien au fils de ce dernier en prison. Le maire de Mermoz Sacré Cœur est élu député et membre du bureau de l’Assemblée nationale plus précisément au poste de secrétaire élu. Aux élections municipales de 2014, Khalifa Sall se démarque de la liste de Benno et se présente comme candidat à sa propre succession à la mairie de Dakar sous la bannière de «Taxawu Dakar». Il rafle les dix sept communes sur les dix neuf que compte Dakar et rempile à la tête de l’hôtel de Ville de la capitale tandis que Barthélémy Dias est réélu à la tête de sa commune. A partir de ce moment, Khalifa Sall affiche ses ambitions présidentielles, soutenu par des dissidents au projet de Macky Sall qui voulait se faire réélire en s’appuyant sur les partis de BBY. Dans ce lot de rebelles contre le souhait du chef de l’État, Barthélémy Dias était au devant de la scène. Il prend position pour que le PS poursuive sa reconquête du pouvoir. Ironie du sort, voilà que plus d’une décennie après, à moins de deux mois de l’élection présidentielle de 2023, son dossier judiciaire déjà jugé en première instance et en appel, vient d’être vidé par la Cour suprême sous le régime de Macky Sall. Barthélémy Dias, qui a avait contesté le premier verdict, avait interjeté appel. A la suite de la confirmation parla Cour d’Appel du verdict rendu en première instance, il s’était pourvu en cassation. La Cour suprême vient de rejeter son pourvoir endant la condamnation définitive.
Barth, soutien indéfectible de Khalifa...
Ousmane Tanor Dieng, successeur de Léopold Sédar Senghor et d’Abdou Diouf au poste de Secrétaire général du PS, décide de soutenir Macky Sall pour un second mandat. Celà installe une division au sein de cette vieille formation politique. Dès ténors comme Khalifa Sall, Bamba Fall, Jean-Baptiste Diouf, Banda Diop et, bien sûr, Barthélémy Dias ainsi que d’autres font savoir qu’ils n’entendent pas «diluer le comprimé du PS dans le verre de l’APR». Leur rébellion, dont le point culminant a été l’attaque du siège du Ps alors que le bureau politique s’y réunissait, aboutit à leur exclusion du PS. Barthélémy Dias perd son poste dans le bureau de l’Assemblée nationale, affiche sa position ferme de ne pas adhérer au souhait de Macky Sall et, pour la première fois, s’oppose frontalement à son mentor Ousmane Tanor Dieng. Il se rapproche de Khalifa Sall, député et maire de Dakar. Les partisans d’OTD sont promus à des postes de responsabilité tandis que ses adversaires voient les foudres du régime s’abattre sur eux. Le duo que forme Khalifa Sall avec Barth commence à enregistrer des soutiens qui pourraient faire mal au régime. Après quelques tournées à l’intérieur du pays, le maire de Dakar, refusant de renoncer à ses ambitions présidentielles, fait l’objet d’accusation de détournement de deniers publics. C’est la fameuse affaire de la « caisse d’avance » de la mairie de Dakar qui lui vaut d’être jeté en prison jusqu’après l’élection présidentielle de 2019. Durant toute la durée de sa détention, Barthélémy Dias n’a jamais cessé de le soutenir. Mieux, il a eu même à se faire arrêter de son propre gré parce que disant en avoir mare de rester libre pendant que son mentor était au gnouf.
A la sortie de prison de Khalifa Sall après l’élection présidentielle de 2019, le combat reste le même, l’engagement ne varie pas pour Dias. Désormais, il fallait faire vers la prochaine présidentielle pour porter Khalifa Sall à la tête de la magistrature suprême. Mais le premier combat consistait à lui faire recouvrer ses droits civiques et politiques perdus. Les résultats du scrutin présidentiel de 2019 remporté par Macky Sall ont révélé l’émergence d’une nouvelle force politique incarnée par Ousmane Sonko classé troisième avec un score de 15%. Connu pour sa radicalité, sa capacité de nuisance au régime eu égard aux révélations fracassantes sur les scandales au niveau de l’Etat, son alliance avec Barthélémy Dias était une menace sérieuse et difficile à contenir pour le pouvoir. La naissance de la coalition Yewwi Askan Wi permet à ces deux phénomènes de la scène politique de se retrouver dans une même entité où ils font face à Macky Sall. A travers des meetings, marches, conférences de presse… ils font feu de tout bois. Par des discours fracassants à l’endroit du chef de l’État, ils dénoncent ses échecs aussi bien au plan économique qu’immatériel. Leurs messages commencent à faire des effets.
Avec Sonko, un duo qui a mal tourné...
Décidés à en découdre avec le président Sall et bénéficiant d’une forte adhésion, surtout de jeunes à leur combat, rien n’arrête ces deux Bulldozer. Ils affichent leur estime mutuelle, font montre d’une complicité sans faille et déroulent leurs stratégies pour contrer toutes les tentatives du pouvoir de vouloir casser leur dynamique.
Ousmane Sonko, empêtré dans une affaire de viol, et Barth, traînant comme un boulet le meurtre du nervi Ndiaga Diouf, ont des dossiers judiciaires qui, telle l’épée de Damoclès, sont suspendus sur leurs têtes. Ils font bloc jusqu’à faire reculer le pouvoir en 2021 et 2023 au cours de manifestations d’une rare ampleur ayant fait des dizaines de morts. Au plan politique, leur coalition Yewwi Askan Wi s’illustre aux locales et aux législatives. A ce dernier scrutin, elle frôle la majorité absolue en alliance il est vrai avec l’autre grande coalition de l’opposition, Wallu. Sonko remporte la mairie de Ziguinchor et Barth celle de Dakar avec des scores fleuve. Dias toujours préoccupé par l’éligibilité de son candidat Khalifa Sall en 2024, et sachant que l’avenir politique de ce dernier est entre les mains du chef de l’État, décide de changer de stratégie de lutte. Pour lui, l’heure était venue de trouver une autre voie afin d’atteindre ses objectifs. La politique étant un jeu de séquences, il estime qu’il faut se battre quand il le faut mais dialoguer lorsque c’est nécessaire. Mais on ne peut pas continuer sur un même rythme de confrontation dans la rue. Le mot est lâché «dialogue». C’est ce à quoi le chef de l’État avait appelé pour une sortie de crise face à la situation de l’heure. Khalifa Sall, qui trouve à travers cette invite une occasion rêvée d’être ressuscité politiquement, se dit favorable au dialogue. Ousmane Sonko reste ferme sur sa position de radicalité. Brusquement, Barth est devenu moins virulent envers le pouvoir du président Macky Sall. Il donne même l’impression de s’entendre avec ce dernier sur un compromis dont les contours auraient été déjà tracés. Vrai ou faux ? En tout cas leur échange de mains chaleureux au Forum Mondial sur l’Economie Sociale et Solidaire tenu en mai dernier à Dakar et où Khalifa Sall a lui aussi salué le chef de l’État, chacun d’eux affichant un large sourire, avaient fait tiquer dans l’opposition. C’était maintenant sûr. Khalifa Sall irait au dialogue dont Barth se réclame être «l’architecte». Au niveau de Yewwi et des partisans de Sonko, Dias est traîné dans la boue, perçu comme un traître qui a concocté un « deal » avec Macky Sall pour sacrifier son «ex-ami», le leader de Pastef, au profit de Khalifa Sall pour le rendre éligible. Au vu des décisions qui ont sanctionné ce conclave, ceux qui soutenaient cette thèse pouvaient estimer avoir vu juste dès l’instant que des modifications du code électoral taillées sur mesure ont permis à «Khaf» — mais aussi à Karim Wade — de retrouver leurs droits civiques et politiques tandis que Sonko était laissé seul face au régime. Finalement c’est la cassure, le divorce total entre Taxawu et Pastef. Autant dire que si Macky Sall, à travers ledit dialogue, voulait diviser Yewwi Askan Wi, isoler Sonko et se rapprocher de Khalifa, il a bel et bien réussi son coup.
Le bâtiment du dialogue, s’est-il abattu sur son architecte ?
La politique n’est pas une science exacte. Elle a ses réalités. C’est une affaire de génie où n’a passa place celui qui ne sait pas anticiper sur le futur. Autrement, Barthélémy Toy Dias, actuel maire de Dakar et député à l’Assemblée nationale que d’aucuns considèrent comme étant le meilleur homme politique de sa génération ne serait jamais pris dans le piège qu’il s’est lui même aménagé. Face à la presse et au cours d’une émission de télévision, Dias s’en est vertement pris au régime qui, selon lui, tient à lui arracher son poste de député pour réduire le nombre de députés susceptibles de parrainer son candidat Khalifa Sall. Surpris parla programmation de son procès dans l’affaire Ndiaga Diouf, il avait senti venir la confirmation par la Cour suprême du verdict rendu par la Cour d’appel. Il avait aussi dénoncé la réduction drastique — de plus de trois milliards de francs à 55 millions ! —que l’État lui versait au titre de la contribution économique locale. Avec le verdict rendu vendredi dernier par la Cour suprême, son mandat de député dépend à présent du bon vouloir du pouvoir en place. Plus inquiétant est le risque de perdre la mairie de Dakar. Certes, d’après les textes qui régissent le code des collectivités locales, il ne court en principe aucun risque d’être destitué. Toutefois, rien ne garantit son maintien à ce poste. Avec un pouvoir qui refuse d’appliquer les décisions de justice ne l’arrangeant pas, il faut s’attendre à tout notamment à une interprétation très élastique des textes pour leur faire dire n’importe quoi qui soit conforme à ses intérêts. Mais on n’en est pas encore là. Pour l’heure, Barthélémy Dias, qui se trouve dans un tournant important de sa vie politique, ignore encore le sort qui lui sera réservé. Tout de même, s’il se voit déplumé de ses postes de maire et de député, ce serait le bâtiment du dialogue qui s’effondrerait sur son «architecte» !
LES EVEQUES DU SENEGAL MAINTIENNENT LEUR VETO
Les autorités de l’Eglise au Sénégal ont réagi à l’annonce de la bénédiction des couples homosexuels par le Pape.
Les autorités de l’Eglise au Sénégal ont réagi à l’annonce de la bénédiction des couples homosexuels par le Pape.
Dans un communiqué rendu public hier, jeudi 28 décembre, les Evêques du Sénégal se sont démarqués de cette approbation en réitérant leur position sur l’homosexualité. « Dans leur Communiqué de presse du 16 novembre 2019 donné à l’issue de la Session Ordinaire de la Conférence épiscopale de Sénégal, Mauritanie, Cap Vert et Guinée-Bissau tenue à Thiès du 1 au 17 novembre 2019, nous pouvons lire ceci : « Devant les déviations morales parfois soutenues dans les réseaux sociaux, les Évêques réaffirment la position de l’Église universelle de lutter contre toute idéologie visant à considérer le corps humain comme un objet dont on peut disposer sans aucune référence aux valeurs spirituelles et morales. C’est pourquoi, tout en se gardant de porter un jugement sur les choix des individus au nom du respect de la dignité de la personne humaine, ils dénoncent toute initiative de vouloir légaliser l’avortement et l’homosexualité», lit-on dans le document.
Selon la source, «la même position est rappelée quelques années plus tard, lors de la dernière Session des Évêques du Sénégal tenue au Foyer de Charité du Cap des Biches, du 07 au 10 juin 2022, au lendemain du Pèlerinage marial de Poponguine». «Les Évêques réitèrent la position constante de l’Église, au sujet de l’homosexualité : ils ne portent pas un jugement sur les personnes. Ils sont pour le respect de l’intégrité physique des individus. Ils dénoncent toute initiative de vouloir légaliser l’homosexualité qui n’est pas conforme à nos valeurs traditionnelles, encore moins à nos croyances religieuses chrétiennes», rapporte le communiqué.
Ainsi, les Evêques du Sénégal appellent tous à la conversion des cœurs. «Les Évêques convient les Prêtres, les Consacrés et les fidèles laïcs, avec nos frères musulmans, à plus de sérénité, dans la prière, pour une véritable conversion des cœurs et des esprits», indique la note.
Pour rappel, le 18 décembre dernier, le pape François a approuvé un document publié par le Vatican autorisant les prêtres à bénir les couples de même sexe. Le Vatican affirme que les bénédictions ne devraient pas faire partie des rituels réguliers de l’Eglise ou être liées aux unions civiles ainsi qu’aux mariages. Cette décision a provoqué une levée de boucliers dans une partie du monde catholique.
LES NIAYES, EN SOUFFRANCE !
De Niague jusqu’à Sangalkham, en passant par le Lac Rose, le constat que l’on fait, c’est que le démarrage de la culture des produits maraîchers est encore timide
Malgré la fin de la saison des pluies, période défavorable à la culture des légumes, les nombreux périmètres maraichers sont en souffrance, dans les Niayes. Pour cause, la cherté des semences d’oignon cédées à 55 000 FCFA les 500g, de carotte vendues à 30 000 FCFA les 100g, entre autres. A cela s’ajoutent les difficultés d’accès à la terre pour les petits producteurs. Pourtant, il urge de trouver une solution définitive à cette récurrente et galopante inflation des prix des produits horticoles. Par exemple : le prix du kilogramme de l’oignon a flambé à 800 FCFA.
De Niague jusqu’à Sangalkham, en passant par le Lac Rose, le constat que l’on fait, c’est que le démarrage de la culture des produits maraîchers est encore timide. Bientôt deux mois vont s’écouler, mais les paysans de ces localités peinent à trouver leur marque dans cette activité très prisée dans les Niayes. La situation, comparée à celle des mois précédents, présente un visage très pâle. Pour mémoire, le président de la Fédération des producteurs maraîchers des Niayes (FPMN), Ibrahima Mbengue, a révélé qu’en «saison des pluies, le maraîchage ne mobilise pas plus de 10% des producteurs»
Les 2700 membres de la FPMN exploitent 500 ha de terres. Les murs de clôture érigés autour des jardins forment des enclos disséminés un peu partout. Leurs aires sont envahies pas les herbes. Auparavant, «c’étaient des plants de pépinières d’oignon, de carotte, de salade, entre autres, qui dominaient les superficies. Mais, ce n’est plus le cas», témoigne un paysan maraîcher. A l’intérieur de chaque domaine, un petit bâtiment sert de logement à l’agent de sécurité qui veille sur les lieux. Aliou Faye, gardien du domaine de la famille apparentée au premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, a indiqué : «je bénéficie d’un salaire tous les mois. Ma famille et moi résidons dans cette parcelle. En outre, je mène des activités maraîchères. Cela me permet d’arrondir les fins du mois trop difficiles. Ces terres en souffrance, c’est plutôt le propriétaire du domaine qui refuse d’autoriser les gens à exploiter leurs champs».
L’identité du propriétaire des parcelles est un tabou. Ils craignent d’être virés par leurs employeurs. Par contre, il existe des familles qui acceptent, qu’on révèle à la connaissance du grand public leur identité. La plupart d’entre eux exerce deux activités pour arrondir les fins du mois : celles de gardien et de producteurs maraîchers. Les terres mises en valeur leur sont octroyées par le propriétaire du domaine qui ne demande un seul sou. En réalité, les superficies exploitées sont insignifiantes. Des champs que nous avons visités, ce sont de petites portions qui sont exploitées. Par exemple sur un terrain de 2 ha, le tiers de la superficie n’est pas exploité. Pourtant, ces espaces devaient être revalorisés. Cela permettrait de lutter contre l’émigration irrégulière et d’assurer un approvisionnement correct du marché sénégalais en légume.
LES CONSOMMATEURS ENTRE LOBBY INFLUENÇANT LES PRIX ET PRODUCTEURS MÛS PAR LA RECHERCHE DU PROFIT
Le Sénégal n’est pas confronté à un problème de surproduction, encore moins de demandes. «Les pénuries de légumes, constantes d’année en année, attestent que le besoin est criard. Donc, le marché n’est pas saturé. L’oignon est très prisé. Aujourd’hui, au lieu d’inciter les gens à s’investir dans la filière horticole, en instaurant une politique qui va faciliter aux petits producteurs d’accéder à la terre, les pouvoirs publics préfèrent les laisser en rade», a déclaré un producteur de la localité.
Selon les témoignages que nous avons recueillis, «il existe un lobby qui n’a pas intérêt que la production soit abondante. Leur souhait, prendre les consommateurs en otage, en provoquant des pénuries et pour fixer des prix prohibitifs»
Le retard dans le démarrage de l’activité horticole est lié à diverses raisons : le coût élevé des semences et le manque de semences. Djiby Ka explique : «je suis obligé de patienter avant d’engager les travaux maraîchers. L’argent n’était pas en place, pour l’achat des semences, ainsi que l’installation du matériel. Les deux hectares (2 ha) ne vont pas être exploités cette année».
Cet équipement a nécessité un investissement d’environ un million de nos francs. Sans compter l’achat des semences. «L’Etat n’exerce aucun contrôle sur les prix du matériel agricole ainsi que ceux des semences. Alors que les prix de nos produits ne sont pas indexés à partir du coût de production», a déploré Djiby Ka. Par ailleurs, une source proche du Centre de formation agricole de Sangalkham soutient que «le problème avec les producteurs maraîchers, c’est qu’ils voudront toujours faire de la plus-value au détriment de la qualité. A travers les sessions de formation qu’on leur a offertes ici, j’ai remarqué non seulement qu’ils ne sont pas bien outillés pour mener l’activité comme cela se doit mais leur préoccupation majeure, c’est le profit». En ce qui concerne la situation phytosanitaire, des menaces pèsent sur les cultures. Toutefois, plusieurs producteurs affirment que les sols sont infestés par des nématodes. Cela reste à prouver, car ces parasites ne sont pas visibles à l’œil nu. Les produits comme le Mocap, pour traiter les exploitations, coûtent cher. La lutte biologique est plus onéreuse que la lutte chimique. Les prix du litre des produits phytosanitaires oscillent entre 7 000 FCFA à 10 000 FCFA.
CAN 2023, ALIOU CISSE PUBLIE UNE LISTE DE 27 JOUEURS
Le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Sénégal, Aliou Cissé a dévoilé, vendredi, une liste de 27 joueurs devant prendre part à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2023 en Côte d’Ivoire avec treize champions d’Afrique en titre.
Dakar, 29 déc (APS) – Le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Sénégal, Aliou Cissé a dévoilé, vendredi, une liste de 27 joueurs devant prendre part à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2023 en Côte d’Ivoire avec treize champions d’Afrique en titre.
Cissé a rendu publique une liste de 27 joueurs marquée par la présence de 13 champions de la dernière CAN au Cameroun. Dix autres joueurs, dont Lamine Camara, Nicolas Jackson, Ismail Jakobs, Abdoulaye Niakhaté Ndiaye, connaitront leur première CAN.
Retour de Sabaly et Diatta à la CAN
Youssouf Sabaly et Krépin Diatta, absents de la dernière CAN pour blessure, font leur retour à la compétition africaine. Ils étaient de l’édition de 2019 en Egypte. Ils joueront leur deuxième compétition africaine.
La triplette Sadio, Gana et Kouyaté pour leur sixième CAN
Présents dans l’équipe lors depuis la CAN 2013 en Afrique du Sud, Sadio Mané, Idrissa Gana Gueye et Cheikhou Kouyaté vont jouer, en Côte d’Ivoire, leur sixième CAN d’affilée.
Milieux de terrain : Pape Matar Sarr, Pathé Ciss, Nampalys Mendy, Idrissa Gana Gueye, Cheikhou Kouyaté, Lamine Camara, Pape Gueye
Attaquants : Iliman Ndiaye, Sadio Mané, Habib Diallo, Ismaïla Sarr, Nicolas Jackson, Boulaye Dia
QUAND LES FEMMES INQUIETENT !
Huit ans après le démarrage de ses activités, le Centre de prise en charge des addictions de Fann (Cpiad) reste toujours méconnu des Sénégalais malgré l’évolution du taux d’audience.
Huit ans après le démarrage de ses activités, le Centre de prise en charge des addictions de Fann (Cepiad) reste toujours méconnu des Sénégalais malgré l’évolution du taux d’audience. Pour pallier cette situation, les acteurs ont tenu durant trois jours des portes ouvertes qui ont pris fin hier, jeudi 28 décembre, dans ledit centre. Une manière de s’ouvrir au public qui pense toujours que la prise en charge n’est que pour les victimes de drogue. Toutefois, il faut souligner selon le directeur du Cpiad que les femmes demeurent une préoccupation pour cette maladie car constituant 10% de la population
L ’addiction qui est une dépendance à une substance ou à une activité, est une maladie multifactorielle qui associe troubles biologiques et psychiques entrainant des problèmes sociaux. Ses conséquences sont néfastes sur la santé de la personne affectée. Au Sénégal, un centre a été mis en place pour prendre en charge les cas d’addiction. Seulement, il faut noter que la grande majorité des personnes qui s’y rendent, sont des victimes de drogue. Pour corriger cette situation, des portes ouvertes se tiennent presque chaque année pour faire connaitre la mission du centre. Pour le Professeur Idrissa Ba, coordonnateur du Centre de prise en charge intégré des additions de Dakar (Cepiad), la stigmatisation et la discrimination liées aux représentations que cela soit à la loi ou de nos valeurs culturelles, traditionnelles constituent un des obstacles auxquels ils sont confrontés. « Le Cepiad au-delà de ses activités de prise en charge, fait beaucoup de plaidoyer. Cela d’abord pour faire connaitre que l’addition est une maladie qui a été prouvée scientifiquement. Et les concepts ont leur poids, leur impact dans la prise en charge », a fait savoir le professeur Ba.
Pour le dit centre, le taux de fréquentation reste faible par rapport au nombre de personnes qui souffrent d’addiction de tout genre dans le pays. Pour ces journées portes ouvertes, les acteurs pensent pouvoir améliorer l’audience. A en croire le Pr Idrissa Ba : « nous avons vu que le taux de fréquentation peut être amélioré, si nous communiquons avec les populations, si nous sortons de nos cours, si nous faisons le plaidoyer auprès des autorités pour un renforcement des moyens mis à sa disposition, ces efforts pourront contribuer à lever ces obstacles ». Et de poursuivre : « ces journées nous offrent l’opportunité de communiquer en prenant comme support la presse. L’objectif est de contribuer à mieux faire connaitre le travail que fait le Cepiad aux populations mais également aux services que le centre peut offrir par rapport aux additions ».
Si avant, on parlait de drogues injectables à l’ouverture du Cepiad, maintenant de nouvelles formes de drogues existent avec des tendances émergentes. Une remarque qui a fait réagir le Pr Ba : «il y a des drogues qui font de plus en plus leur apparition et qui posent beaucoup de problèmes. C’est l’exemple du volet, des ballons. Il y a d’autres formes d’addiction qui sont sans substance dont les jeux d’argent, l’addiction sexuelle, l’addition aux smartphones parmi tant d’autres qui nous paraissent important d’aborder et d’engager ». Revenant sur les statistiques du centre depuis le démarrage de ses activités en 2015, le Pr Ba a renseigné : « le centre reçoit annuellement 500 nouvelles demandes. Actuellement, nous avons une file active de près de 4000 patients qui sont suivis par le Cepiad. Et au niveau de cette prise en charge, nous avons un programme important et c’est par rapport aux drogues injectables, les OPIAC, l’héroïne. On a également le programme méthadone qui constitue à inclure dans ce programme les gens dépendant des OPIAC notamment l’héroïne. Et dans ce programme, nous avons enregistré 300 personnes qui ont été incluses ». Et d’attester : « ce programme est confronté à beaucoup de difficultés liées à cette stigmatisation et cette discrimination qui font que les gens ont beaucoup de problèmes à y avoir accès mais surtout à y rester »
UNE PRISE EN CHARGE DECENTRALISEE
Pour le professeur Ba, ils sont engagés dans un processus de décentralisation. A cet effet, il a renseigné qu’il n’y a pas que le Cepiad au Sénégal, quatre autres structures existent aussi et prennent en charge les consommateurs de drogue. « Il y en a une unité d’addictologie à Thiaroye, une autre à l’hôpital de Mbour, une à l’hôpital de Kaolack et enfin au centre de Mbacké. Il faut que l’Etat et les autorités s’impliquent davantage pour que nous puissions faire face à cette demande de plus en plus croissante ».a-t-il estimé. Et de faire comprendre : « qu’en matière d’addition, il n’y a pas de sexe ou d’âge. Mais les femmes constituent l’une de nos préoccupations. A peu près, c’est 10% de nos populations. Nous savons qu’il y en a plus, il faut que nous soyons beaucoup plus focus sur ces dernières. C’est pourquoi les activités de ces journées ont beaucoup ciblé les femmes. Il s’agit d’activités génératrices de revenus parce que dans l’addiction aussi, il y a un problème économique et social, ce sont des femmes avec qui il faut faire des activités d’estime de soi comme la coiffure, la teinture entre autres ».