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3 juin 2025
LES PARRAINAGES DE CHEIKH TIDIANE GADIO RECALÉS EN RAISON DE DOUBLONS
La validation des parrainages s'avère plus ardue que prévu cette année pour le candidat. L'ancien ministre compte profiter du délai accordé pour corriger les irrégularités et espère voir sa candidature entérinée
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 30/12/2023
Le dossier de parrainage de Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal, a été recalé par la Commission de contrôle des parrainages, en charge de valider les candidatures pour l'élection présidentielle du 24 février 2019.
Selon Aminata Diagne Ndiaye, mandataire du candidat Cheikh Tidiane Gadio, "le parrainage n'est pas du tout aisé cette fois-ci parce que vu le nombre de candidats et par rapport au fichier électoral, on s'attendait à ce qu'il y ait des doublons et c'est le cas".
En effet, avec plus de 70 candidatures déclarées pour le scrutin, le nombre important de postulants a rendu la tâche plus ardue pour recueillir les 50 000 parrainages nécessaires, soit 1% du fichier électoral, dans au moins 7 régions différentes. Certains électeurs ont pu parrainer plusieurs candidats, entrainant des doublons dans les listes de parrainages déposées.
C'est la raison pour laquelle le dossier de Cheikh Tidiane Gadio a été initialement recalé par la commission de contrôle. Heureusement, selon sa mandataire, "nous avions eu une bonne réserve et un délai de 48 heures pour combler ce gap".
Aminata Diagne Ndiaye s'est dite confiante qu'après régularisation des doublons, "cette fois-ci sera la bonne" et que Cheikh Tidiane Gadio pourra voir sa candidature validée.
Reste à savoir si l'ancien chef de la diplomatie sénégalaise parviendra effectivement à franchir cette étape clé de la validation des parrainages dans le délai imparti. Celle-ci conditionne sa participation future au scrutin de février prochain.
par Abdoulaye Dieye
SUR LE CHEMIN DE LA PRÉSIDENTIELLE 2024, QUE D’INCERTITUDES ET DE POLÉMIQUES
EXCLUSIF SENEPLUS - En refusant de respecter une injonction de la CENA, la DGE a délégitimé l'Autorité. Si cette dernière usait de ses pouvoirs de dessaisissement ou substitution, les conséquences seraient majeures pour l'organisation du scrutin
Depuis que le président de la République est élu au Sénégal au suffrage universel, onze élections présidentielles y ont été organisées : en 1963, 1968, 1973, 1978, 1983, 1988, 1993, 2000, 2007, 2012 et en 2019. La première alternance au Pouvoir a eu lieu en 20OO et la seconde, en 2012. Beaucoup d’élections présidentielles[1] ont été suivies de contestations plus ou moins violentes au motif qu’elles n’ont pas été transparentes, qu’elles ont été émaillées de fraudes…
A chaque élection présidentielle, sa particularité.
Celle de 2012 (pour ne pas remonter plus loin) a été marquée, entre autres questions, par celle de la recevabilité de la candidature du président d’alors en exercice, le Président Abdoulaye Wade. Il est allé jusqu’à organiser un séminaire international animé par « des professeurs émérites, des doyens et professeurs venant des quatre coins du monde, pour simplement convaincre les sénégalais et la communauté internationale de la recevabilité de la candidature du Président Wade pour un troisième mandat. L’effet escompté n’a pas été atteint et la suite est connue.
Celle de 2019 a la particularité de s’être déroulée sans les opposants au pouvoir les plus en vue[2].
Tout porte à croire que l’élection de 2024 sera aussi marquée par la mise à l’écart de la principale figure de l’opposition, Ousmane Sonko. Élection présidentielle n’a jamais été marquée par autant d’incertitudes. Processus électoral a rarement été marqué par autant de polémiques.
I- Que d’incertitudes sur le chemin de 2024
Par décret n° 2023-339 du 16 février 2023, le président de la République a fixé la tenue de l’élection présidentielle à la date du 25 février 2024. La période de révision exceptionnelle des listes électorales a été fixée par le décret 2023-464 du 7 mars 2023. Pourtant, la rumeur à propos d’un report de la présidentielle est encore là.
1/ L’incertitude liée aux rumeurs actuelles d’un report de la présidentielle
Le Sénégal vit de rumeurs concernant la volonté du pouvoir en place de créer les conditions d’un report de la présidentielle de 2024.
Reporter la présidentielle suppose soit la prolongation du mandat du président de la République, soit sa démission à l’expiration de ce mandat prévue en avril 2024. S’agissant de la deuxième hypothèse (très improbable à notre sens), elle entraine la mise en œuvre de l’article 31 al 2 aux termes duquel, si la présidence est vacante par démission, empêchement définitif ou décès, le scrutin aura lieu dans les soixante (60) jours au moins et quatre-vingt-dix (90) jours au plus après la constatation de la vacance par le Conseil constitutionnel. En attendant la tenue du scrutin, le président de l’Assemblée nationale assure la suppléance.
En ce qui concerne la première hypothèse, il y a lieu de constater son « impossibilité » si l’on prend en compte la position du juge constitutionnel sénégalais. Notons d’abord que le droit constitutionnel, c’est la lettre et l’esprit de la Constitution mais aussi ce qu’en pense le juge constitutionnel. Ceux qui parlent de « prolongation du mandat du président de la République » ne tiennent apparemment pas compte de la teneur du Considérant 32 de la «décision» n°1/C/2016 dans lequel le juge constitutionnel dit clairement que Ni la sécurité juridique, ni la stabilité des institutions ne seraient garanties si, à la faveur du jeu politique ou au gré des circonstances notamment, la durée des mandats politiques en cours, régulièrement fixée au moment où ceux-ci ont été conférés pouvait, quel que soit au demeurant l’objectif recherché, être réduite ou prolongée. C’est cet argument que le juge constitutionnel avait brandi pour rejeter toute possibilité, pour le président Macky Sall, de réduire son mandat conformément à son engagement.
Puisque le Conseil constitutionnel, même s’il n’est saisi que d’une demande d’avis, statue par des décisions motivées (loi organique n° 2016-23 du 14 juillet 2016) et que ses décisions s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles (Article 92 al 3 de la Constitution de 2001), nous devons considérer que le Droit a été dit.
2/ L’incertitude liée aux rumeurs (définitivement dépassées ?) relatives au troisième mandat
Le flou entretenu par le président de la République sur sa volonté de briguer un autre mandat a été préjudiciable à la paix sociale. Cela résulte d’une part d’une écriture prêtant à interprétations, d’autre part, de l’attitude du chef de l’État qui s’est séparé de tous ceux qui ont soutenu qu’il n’a pas droit à un troisième mandat et a promu tous ceux qui ont dit le contraire. En vérité, plus qu’une simple promesse électorale, se limiter à ses deux mandats était un engagement pris et constamment réitéré par le président de la République aussi bien devant l’opinion publique nationale qu’internationale[3].
Nous avons la conviction que tout cela aurait pu être évité si le juge constitutionnel sénégalais avait eu une attitude autre que celle qu’il a adoptée. En effet, il convient de rappeler que c’est par lettre n° 0077 du 14 janvier 2016, que le Président de la République avait saisi le Conseil constitutionnel, aux fins d’examiner la conformité du projet de révision de la Constitution « à l’esprit général de la Constitution du 22 janvier 2001 et aux principes généraux du droit ».
Après avoir considéré que la demande du président de la République a été formulée en des termes généraux, le Conseil a donné sa propre compréhension de cette demande en considérant qu’il doit se prononcer sur « le respect des principes et des valeurs sur lesquels repose la Constitution ». C’est sur la base de ces valeurs et principes que le Conseil a écarté la possibilité pour le demandeur de réduire son mandat.
Je suis d’avis que pour avoir supprimé la disposition transitoire (c’est bien le Conseil qui l’a supprimée) qui était prévue à l’article 27 dans la rédaction initiale aux termes de laquelle cette disposition s’applique au mandat en cours, le Conseil est en partie responsable de ce qui nous est arrivé à savoir ces discussions et controverses à propos de la possibilité pour le Président de la République de briguer un troisième mandat. Il est vrai que le juge a justifié sa décision par le fait que la disposition n’était conforme ni à l’esprit de la Constitution, ni à la pratique constitutionnelle mais il aurait dû poursuivre son œuvre pédagogique en nous proposant une solution (une rédaction qui nous aurait épargné ce que nous avons vécu jusqu’à l’annonce de sa non candidature). Il pouvait par exemple suggérer au gouvernement de prévoir une disposition transitoire pouvant être rédigée de diverses manières[4]. N’est-ce pas que le Conseil a dit dans son avis qu’il y lieu de rédiger autrement l’article 103 du projet de Constitution (Il a même proposé la rédaction suivante : les dispositions de l’alinéa qui précède ne peuvent faire l’objet de révision sauf pour en étendre le champ d’application). En plus, le juge est allé très loin dans la correction du projet du gouvernement aussi bien dans la forme que dans le fond (Voir les articles 2, 3,4,5…). Le Conseil aurait dû adopter cette attitude pédagogique à propos de la disposition transitoire.
La déclaration du 3 juillet 2023 du président Macky Sall par laquelle il précisa qu’il ne briguerait pas un autre mandat a mis fin au débat et a fait revenir une certaine sérénité dans le pays.
3/ L’incertitude quant aux participants à l’élection présidentielle
Le chemin qui mène à la présidence de la République est parsemé d’obstacles au Sénégal. Selon l’article 28 de la Constitution, peut être candidat à la présidence de la République toute personne qui :
est exclusivement de nationalité sénégalaise ;
jouit de ses droits civils et politiques ;
est âgé de trente-cinq (35) ans au moins et de soixante-quinze (75) ans au plus le jour du scrutin
sait écrire, lire et parler couramment la langue officielle.
Pour être recevable, toute candidature doit être accompagnée :
- soit de la signature d’électeurs représentant, au minimum, 0.6% (44.231 électeurs) et au maximum, 0.8% (58.975 électeurs) du fichier électoral général dans au moins 7 régions à raison de deux mille (2 000) au moins par région ;
- soit de la signature d’élus représentant 8% des membres de l’Assemblée nationale, ce qui correspond à treize (13) députés.
- soit de la signature de cent vingt (120) chefs d’exécutifs territoriaux.
NB : Si le nombre d'électeurs représentatif du minimum, soit 44.231 parrains, n'est pas atteint, il n'est pas procédé au traitement automatisé du fichier. Si le nombre d'électeurs représentatif du maximum, soit 58.975 parrains, est dépassé, il n'est pas tenu compte du surplus qui est nul et non avenu
L’article L.29 du code électoral renseigne que ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale :
1- les individus condamnés pour crime ;
2- ceux condamnés à une peine d'emprisonnement sans sursis ou à une peine d'emprisonnement avec sursis d'une durée supérieure à un mois, assortie ou non d'une amende, pour l'un des délits suivants : vol, escroquerie, abus de confiance, trafic de stupéfiants, détournement et soustraction commis par les agents publics, corruption et trafic d'influence, contrefaçon et en général pour l'un des délits passibles d'une peine supérieure à cinq (05) ans d'emprisonnement ;
3- ceux condamnés à plus de trois (03) mois d'emprisonnement sans sursis ou à une peine d'emprisonnement d'une durée supérieure à six (06) mois avec sursis, pour un délit autre que ceux énumérés au deuxièmement ci-dessus sous réserve des dispositions de l'article L.28 ;
4- ceux qui sont en état de contumace ;
5- les faillis non réhabilités dont la faillite a été déclarée soit par les tribunaux sénégalais, soit par un jugement rendu à l'étranger et exécutoire au Sénégal ;
6- ceux contre qui l'interdiction du droit de voter a été prononcée par une juridiction pénale de droit commun ;
7- les incapables majeurs…
L’approche d’une élection présidentielle au Sénégal n’a jamais été aussi marquée d’incertitudes concernant les acteurs qui vont y participer. En dehors du filtre que constitue le parrainage, la « situation judiciaire » des opposants Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Karim Wade constitue le facteur qui suscite beaucoup d’interrogations.
Le cas Ousmane Sonko, l’opposant le plus en vue du régime
Depuis sa troisième place à l’élection présidentielle de 2019 et ses résultats plus qu’honorables aux élections locales de janvier 2022 et législatives de juillet 2022, l’opposant Ousmane Sonko a eu beaucoup de démêlés avec la Justice. Auparavant, il a été radié de la fonction publique pour manquement au devoir de réserve. Il était Inspecteur principal à la Direction générale des Impôts et Domaines (DGID).
À deux mois de l'élection présidentielle, l'incertitude plane toujours quant à sa participation à la présidentielle.
Il est difficile de ne pas analyser la situation judiciaire de Ousmane Sonko comme un complot « politico-judiciaire » visant à l’écarter de la présidentielle de février 2024 compte tenu du degré d’implication de l’Etat dans le processus judiciaire et de l’enchainement des évènements suivants ayant comme dénominateur commun, la remise en cause de son éligibilité.
Une éligibilité en question suite à l’affaire « Sweet beauty »
Accusé de viols et autres infractions, il refuse de comparaître le jour de son procès, le 23 mai, dénonçant un complot politique et se réfugie à Ziguinchor. Il est ramené de force à son domicile dakarois par le GIGN et placé sous haute surveillance policière. Il a été reconnu coupable « de corruption de la jeunesse » en première instance, le 1er juin 2023, et condamné par contumace à deux ans de prison ferme.
La première conséquence du jugement par contumace d’un individu est que la personne jugée ne peut pas faire appel. Il s’y ajoute que, même si le contumax a un avocat, ce dernier ne peut le défendre parce que son client est absent. Ces principes ont été strictement appliqués lors du procès du 1er juin.
Si, après la condamnation le contumax vient à être arrêté, le jugement est non avenu. C’est le code de procédure pénale en son article 356 qui prévoit que si les accusés jugés par contumace se constituent ou s'ils viennent à être arrêtés avant les délais de prescription, l'arrêt de condamnation est anéanti de plein droit et il est procédé à nouveau dans les formes ordinaires à moins que le contumax déclare expressément, dans un délai de dix jours, acquiescer à la condamnation.
Arrêté le 28 juillet 2023 sous le prétexte d'un vol de téléphone portable, il est poursuivi pour appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’État, complot contre l’autorité de l’État, actes et manœuvres à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, diffusion de fausses nouvelles, mise en danger de la vie d'autrui, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et placé sous mandat de dépôt.
Tout porte à croire alors que le jugement de la Chambre criminelle qui l'a condamné se trouve anéanti de plein droit en application de l’article 356 du code de procédure pénale sus visé d’autant plus qu’il a vite rédigé une lettre adressée à l'Administrateur du Greffe du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar (TGIHCD) reçue le 03 août 2023, lui signifiant sa décision de ne point acquiescer au jugement.
Le Garde des sceaux, ministre de la Justice, ignorant le principe selon lequel il est interdit de distinguer là où la loi ne distingue pas, conteste l’anéantissement du jugement de la Chambre criminelle au motif que le contumax n'a pas été arrêté dans le cadre de l'exécution du jugement du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar. Il cherchait à établir le caractère définitif de la condamnation de Sonko justifiant sa radiation des listes électorales annoncée le 03 août 2023 par le sous-préfet des Almadies. Entre temps, par décret n°2023-1407 du 31 juillet 2023 le parti Pastef a été dissout pour manquement à ses obligations en vertu de l’article 4 de la Constitution et de l’article 4 de la loi n° 81- 17 du 6 mai 1981 relative aux partis politiques, modifiée par la loi n° 89-36 du 12 octobre 1989.
La question a été tranchée par le TIHC de Dakar après que la décision de radiation a été contestée au tribunal de Ziguinchor conformément à l’article L43 al 2 du code électoral[5] et que la Cour suprême a cassé et renvoyé l’affaire devant le juge de Dakar. Le TIHC considère… qu'il est dit à l'article 307 que le jugement de contumace est anéanti de plein droit lorsque le condamné est arrêté ou s'il se constitue prisonnier avant la prescription de la peine ; qu'il n'est pas discuté que le sieur Sonko est arrêté et détenu ; que même à supposer comme le prétend l'Etat du Sénégal, qu'il s'agit d'une arrestation pour autre cause, dès lors que le contumax fait connaitre de façon expresse lors de son arrestation son état de contumax et déclare qu'il n'acquiesce pas au jugement, l'article 307 du CPP doit trouver application ; …que l'applicabilité des dispositions de l'article 307 CPP est d'autant plus incontestable qu'il est loisible au contumax, tant que la peine n'est pas prescrite, de se constituer prisonnier pour anéantir le jugement sauf à déclarer son acquiescement dans les dix jours ; qu'en le détenant, l'Etat le prive de cette faculté et ne peut, par conséquent, prétendre maintenir les effets de cette condamnation. C’est sur cette base que Le TIHC de Dakar a ordonné, le jeudi 14 décembre, la réintégration sur les listes électorales de Ousmane Sonko. Il a confirmé le jugement rendu en octobre par le juge de Ziguinchor. Cette décision a relancé sa candidature à la présidentielle de février 2024. Il avait alors jusqu'au 26 décembre pour déposer sa candidature et recueillir ses parrainages mais l’administration électoral a persisté dans son refus de lui remettre ses fiches de parrainage.
Nous ne comprenons pas pourquoi les services du ministère de l’Intérieur ont persisté dans le refus d’exécuter la décision de justice.
Nous ne comprenons pas quel est le fondement juridique du refus de la Caisse des dépôts et consignations -CDC- de recevoir le cautionnement de O. Sonko.
Nous ne comprenons pas l’attitude attentiste de la CENA à qui le législateur sénégalais a reconnu le pouvoir d’intervenir à tous les niveaux du processus électoral depuis l’inscription sur les listes électorales jusqu’à la proclamation provisoire des résultats. Elle est chargée de faire respecter la loi électorale de manière à assurer la régularité, la transparence, la sincérité des scrutins en garantissant aux électeurs, ainsi qu’aux candidats en présence, le libre exercice de leurs droits.
Une éligibilité en question suite à l’affaire « Mame Mbaye Nang »
Dans une autre affaire de diffamation, l’ayant opposé au Ministre du Tourisme M. Mame Mbaye Niang, Ousmane Sonko est condamné en première instance à deux mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts. Alors que la partie requérante semblait satisfaite du jugement, c’est le Procureur de la République qui a fait appel confirmant les accusations d’une implication de l’Etat dans une affaire privée et son « intérêt » à obtenir une condamnation remettant en cause l’éligibilité de Sonko.
La Cour d'appel qui a statué en deuxième ressort, le 30 mars, a alourdi la peine en infligeant au maire de Ziguinchor, une condamnation de six (6) mois assortis du sursis pour "diffamation et injures" tout en maintenant la sanction pécuniaire.
L’objectif de priver O. Sonko de son éligibilité n’est pourtant pas atteint si l’on procède à une lecture très stricte de l’article L 29 du Code électoral.
O. Sonko n’a été condamné ni pour crime, ni pour vol, escroquerie, abus de confiance, trafic de stupéfiants, détournement, corruption et trafic d'influence, contrefaçon, ni pour l'un des délits passibles d'une peine supérieure à cinq (05) ans d'emprisonnement. Il n’est pas en état de contumace. Une interdiction du droit de voter n’a pas été prononcée contre lui. Il est frappé d’une condamnation de six (6) mois assortis du sursis. Or, l’article L29,3 vise ceux qui sont condamnés à une peine d'emprisonnement d'une durée supérieure à six (06) mois avec sursis, pour un délit autre que ceux que nous venons d’énumérer.
Il faudra attendre de savoir ce que le pourvoi en cassation introduit devant la Cour suprême donnera, pour en avoir le cœur net.
Les cas Khalifa Sall et Karim Wade
Lancés officiellement le 31 mai courant, les travaux du dialogue national initié par le chef de l’Etat ont été clôturés le 22 juin. Ils ont été présentés par une bonne partie de l’opinion comme devant rendre possible les candidatures de Khalifa Sall et Karim Wade. Le nouvel article L.28, modifié par la loi n° 2023-16 du 18 août 2023 dispose que Nul ne peut refuser !'inscription sur les listes électorales : aux personnes qui, frappées d'incapacité électorale à la suite d'une condamnation, bénéficient de la réhabilitation ou font l'objet d'une mesure d'amnistie ou de grâce.
Pour les personnes bénéficiant d'une mesure de grâce, !'inscription sur les listes électorales ne pourra intervenir qu'après l'expiration du délai correspondant à la durée de la peine prononcée par la juridiction de jugement, s'il s'agit d'une peine d'emprisonnement, ou d'une durée de trois (03) ans à compter de la date de la grâce, s'il s'agit d'une condamnation à une peine d'amende.
Des interrogations demeurent malgré tout quant à la participation des « graciés) à l’élection de 2024. La grâce, contrairement à l’amnistie, n’efface que la peine mais laisse intacte l’infraction commise et la condamnation prononcée. Quelle sera la position du juge devant la déclaration sur l’honneur par laquelle un candidat, condamné à une peine d’amende, atteste être en règle avec la législation fiscale du Sénégal ? Que contient le volet n°3 du casier judiciaire des deux candidats ?
Karim Wade est-il de nationalité exclusivement sénégalaise ?
II- que de polémiques
a/ Polémique à propos de la portée de l’article 2 du décret n° 70-1216 du 7 novembre 1970
Autrement posée, la polémique a porté sur l’aptitude de l’Agent Judiciaire de l’Etat à intervenir en matière électorale ou autre en qualité de représentant de l’Etat.
Pour les avocats du candidat O. Sonko, l'Agent Judiciaire n'est pas recevable à intervenir dans la cause concernant la radiation de leur client puisqu'il ne dispose d'aucune attribution en matière électorale.
Comme réponse, la partie Etat a invoqué l'article 2 du décret n°70-1216 du 7 novembre 1970 portant création de l'Agence judiciaire de l'Etat et fixant ses attributions aux termes duquel : l'Agence judiciaire de l'Etat est chargé du règlement de toutes les affaires contentieuses où l'Etat est partie et de la représentation de l'Etat dans les instances judicaires. Toute action portée devant les tribunaux et tendant à faire déclarer l'Etat créancier ou débiteur pour les causes étrangères à l'impôt ou au domaine doit, sauf exception prévue par un texte spécial être intentée, à peine de nullité, par ou contre l'Agent judiciaire de l'Etat. Pour les avocats de l’Etat, la Direction Générale des Elections, la Direction de l'Automatisation du Fichier et le Ministère de l'Intérieur n'étant pas dotés de la personnalité juridique, l'intervention de l'Agent judiciaire est juridiquement fondée.
A travers l’arrêt n° 72 du 17 novembre 2023, la Cour suprême, statuant sur le pourvoi en cassation formé contre la décision du Président du Tribunal d'instance de Ziguinchor, a considéré que sans avoir à justifier d'un mandat, l'Agence judiciaire a un pouvoir de représentation générale de l'État, sauf lorsqu'un texte confère cette prérogative à d'autres services et celle-ci est admise toutes les fois où une entité ou autorité administrative dépourvue de la personnalité juridique et, par conséquent, de la capacité d'ester en justice, est en cause.
Cela ne semble pas être l’avis de l’ancien ministre, Mamadou Abdoulaye Sow, Inspecteur du Trésor à la retraite pour qui, si, comme l’admet la Cour suprême, l’AJE a un pouvoir de représentation générale de l’État qui lui est donné par un texte de 1970, comment comprendre alors que l’article 54 du décret n° 95-040 portant organisation du ministère de l’Économie, des Finances et du Plan ait prévu que (l’AJE) peut …recevoir mandat spécial de toute administration ou de toute personne publique ou organisme parapublic… pour les représenter en justice ou dans un contentieux extrajudiciaire .
Le TIHC de Dakar intervenant sur la question, considère que le requérant, en saisissant le juge chargé du contentieux de l'inscription sur les listes électorales aux fins d'obtenir l'annulation de la mesure de radiation a, lui-même, installé l'Etat dans la cause puisque l’acteur dont les actes sont contestés, c’est le Directeur de l'Automatisation des Fichiers, une autorité administrative déconcentrée, agissant en cette qualité et, par conséquent au nom de l'Etat du Sénégal. Le juge considère que la représentation de l'Etat dans le contentieux de l'inscription sur les listes électorales n'étant pas conférée à aucune autre entité, il va sans dire que cette prérogative revient à l'Agent judicaire.
b/ Polémique à propos du caractère suspensif ou non du recours en cassation après une décision du tribunal d’instance
La Direction Général des Elections a refusé d’appliquer la décision de réintégration du candidat Sonko conformément à l’ordonnance n°01/2023 en date du 12 octobre 2023 du Président du Tribunal d’Instance de Ziguinchor qui a annulé la mesure de radiation de ce dernier des listes électorales et ordonné sa réintégration par les services centraux du ministère de l’intérieur sur la liste électorale de la commune de Ziguinchor ainsi que sur le fichier général des électeurs au motif qu’il pendait un pourvoi en cassation au niveau de la Cour suprême. Nous sommes d’avis qu’il s’agit d’une violation manifeste du code électoral qui énonce très clairement que la décision du président du Tribunal est rendue en dernier ressort, autrement dit, elle ne peut faire l’objet d’appel. La seule possibilité offerte à la partie non satisfaite, c’est un recours en cassation devant la Cour Suprême, conformément aux dispositions de la loi organique sur ladite Cour. Or, celle-ci ne prévoit que certaines hypothèses de suspension d’une procédure par un recours[6].
Il y a quand même eu des Sénégalais qui ont soutenu le caractère suspensif du pourvoi en cassation introduit devant la Cour suprême en arguant du fait qu’il importe de tenir compte de l’hypothèse de la cassation par le juge suprême de la décision d’instance. Le cas échéant, il risque d’y avoir réintégration suivie d’une nouvelle radiation si la Cour suprême casse et tranche la question autrement ou si elle renvoie devant une autre juridiction d’instance qui ne confirme pas le premier jugement.
Au-delà de la polémique, l’attitude de la DGE, a fait naître des suspicions légitimes quant à la neutralité et l’aptitude de l’administration électorale pour garantir la transparence et la sincérité du scrutin à venir ainsi que l’égalité des candidats. Or, le système électoral doit promouvoir des conditions d’exercice garantissant la transparence et la sincérité du scrutin ainsi que l’égalité des candidats.
La confiance des acteurs à une élection comporte un enjeu fondamental et même vital : le maintien de la croyance en la vertu de la légitimité démocratique. Cela n’est pas à négliger.
1. Éviter la pléthore de candidats à la candidature passe par un meilleur encadrement de l’opération « retrait de fiches de parrainage ». On pourrait instituer un cautionnement remboursable au candidat dont le dossier a été jugé recevable par le juge constitutionnel. Autant de candidats à la candidature (plus de 260 finalement) contribue à décrédibiliser la station présidentielle.
2. L’épisode du refus de la DGE de respecter une injonction de la CENA, doit faire réfléchir. Elle a enlevé toute crédibilité à cette Autorité. Quelle serait les conséquences d’une décision de la CENA de mettre en exécution les pouvoirs que lui confère la loi, à savoir les pouvoirs de dessaisissement ou de substitution d’action ?
Il est opportun d’étudier les possibilités de rattacher la DGE à la CENA et d’en faire son bras technique.
[1] Ce fut le cas des élections de 1963, 1968, 1978, 1988 et 1993
[2] A Karim Wade et Khalifa Sall, on a créé une situation judiciaire empêchant toute possibilité de participation. Accusé d’avoir profité de ses fonctions pour détourner 1,8 milliard de francs CFA de la régie d’avance de la mairie de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, a été condamné à 5 ans de prison ferme au terme d’un procès qui aura duré près de deux mois et demi.
En ce qui concerne Karim Wade, même si son arrestation était pratiquement une demande sociale, les sénégalais ont été surpris de constater que sur une liste de 25 personnes de l’ancien régime citées comme devant être poursuivies, seul ce dernier a finalement été poursuivi et condamné en 2015, ce qui l’éloigna de l’élection présidentielle de 2019.
A l'ouverture du Groupe consultatif 2014 pour le Sénégal, réunissant le pays, ses bailleurs et partenaires techniques et financiers (PTF), le Président SALL a déclaré ce qui suit : ' …La réforme ramènera à cinq ans, renouvelables une seule fois, le mandat de sept ans pour lequel j'ai été élu. Elle sera d'application immédiate. En visite de travail à Paris, il soutint, à l’issue d’un déjeuner avec son homologue français qu’il fera bel et bien un mandat de 5 ans au lieu de 7. (…il y a déjà une commission que j’ai confiée au président Amadou Makhtar Mbow qui est en train de travailler sur la question. Cette commission me soumettra des propositions, parmi lesquelles la première mesure sera la réduction du mandat en cours de 7 à 5 ans. Que ce soit par référendum ou par un vote à l’Assemblée, je réduirai mon mandat à 5 ans ».
Les différentes déclarations du président de la République exprimées à propos du mandat et qui circulent à travers des vidéos ont été émises entre 2016 et 2018. Cela rend inopérant l’argument selon lequel ceux qui ont voté « oui » au referendum de 2016 ont balisé la voie du « second quinquennat ». Qui n’a pas entendu le Président de la République dire que s’il est élu en 2019, il accomplit son deuxième et dernier mandat et qu’en 2024 « parénassi ».
Voir ci-dessous un extrait de l’avant-projet de Constitution proposé :
Article 151
Le président de la République en fonction termine son mandat au cinquième anniversaire de la date de son élection. Seules ne lui sont pas applicables au cours du présent mandat, les dispositions prévues à l’article 63 al 2.
Le mandat en cours du Président de la République lors de l'adoption de la présente Constitution est compris dans le décompte du nombre de mandats autorisé.
[5] Aux termes de l’article L 43 al 2 du Code électoral, tout citoyen omis sur la liste électorale ou victime d’une erreur purement matérielle portant sur l’un de ses éléments d’identification et détenant son récépissé peut exercer un recours devant le Président du Tribunal d’Instance dans les vingt (20) jours qui suivent la publication de la liste électorale, soit directement, soit par l’intermédiaire de la CENA.
[6] Aux termes des dispositions combinées des articles 36 et 74-2 de la loi n° 2017-09 sur la Cour suprême, le délai de recours et le recours ne sont suspensifs que dans les cas suivants :
1- en matière d’état ;
2- quand il y a faux incident ;
3- en matière de vente immobilière ;
4- en matière pénale, sauf, d’une part, en ce qui concerne les condamnations civiles et, d’autre part, l’existence de dispositions législatives contraires ;
5- dans les cas suivants :
déclaration d’utilité publique ;
expulsion d’étranger ;
extradition ;
litiges relatifs à l’élection aux conseils des collectivités territoriales.
Le professeur Abdoulaye Dièye est enseignant au département de droit public de la faculté des Sciences juridiques et politiques de l'UCAD
par Oumar El Foutiyou Ba
COMMENT ÉVITER DE FAIRE DU CONTRÔLE DE GESTION LE MOUTON NOIR DE LA REFORME DU BUDGET PROGRAMME
La mesure la plus indiquée serait de faire de sorte qu’au sein de chaque programme, les Contrôleurs de Gestion puissent principalement mobiliser leurs efforts sur les aspects liés à la cohérence interne, aux outils métier du Contrôle de Gestion, aux coûts
Dans le cadre de la transposition des directives du Cadre harmonisé des Finances publiques (CHFP) de l'Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA), le Sénégal a adopté dans son armature juridique des dispositions encadrant l’exercice du Contrôle de Gestion (CG).
Ce nouvel acteur annoncé dans le champ public semble devoir, si l’on y prend garde, emprunter un chemin semé d’embuches sans doute parce que la fonction CG constitue une question épineuse à plus d'un titre.
Le rôle assigné au Contrôle de Gestion
Les attributions dévolues au Contrôle de Gestion peuvent s’apprécier à travers le décret n° 2020 - 1036 du 15 mai 2020 relatif au Contrôle de Gestion qui le définit comme un système de pilotage mis en œuvre au sein d'un département ministériel ou d'une institution constitutionnelle, en vue d'améliorer le rapport entre les ressources engagées et les résultats obtenus au titre de l'exécution d'un programme budgétaire donné, sur la base d'objectifs préalablement définis.
A ce titre, le Contrôle de Gestion vise à garantir la performance en permettant d'alimenter le dialogue de gestion qui, toujours selon le texte, est le processus d'échanges et de décision institué entre les acteurs de la gestion budgétaire et relativement aux volumes des ressources mises à disposition, aux objectifs assignés et, plus généralement, à la performance des politiques publiques considérées.
Sous ce rapport, le législateur donne au Contrôle de Gestion un rôle conseiller à la performance du responsable de programme qu’il assiste dans la réalisation des objectifs qui lui sont fixés, à travers, entre autres, la préparation du cadre de performance du programme ; la coordination de la déclinaison des objectifs et des indicateurs de performance au niveau des actions et des activités ; l'élaboration, en lien avec les services producteurs de données, des fiches méthodologiques des indicateurs de performance ; la supervision de la mise en place du système de suivi des indicateurs et de reporting vers l'Administration centrale ; la coordination de la rédaction du volet performance du projet annuel de performance ; l'agrégation des résultats des entités opérationnelles territoriales et l'élaboration du rapport annuel de performance
Le décret précise que le Contrôle de Gestion, présent dans chaque programme, est piloté par la Cellule de Coordination du Contrôle de Gestion (CCCG) placée sous l'autorité du Secrétaire général de l’entité ministérielle ou constitutionnelle concernée.
Deux limites sur lesquelles risque de buter le Contrôle de Gestion
Au niveau interne, des insuffisances liées à la discipline et au métier
De nombreux auteurs, et en particulier Löning et al (2008), ont souligné l’un des talons d’Achille du Contrôle de Gestion dans le champ public. De façon générale, l’Administration poursuit l’intérêt général, un concept qui ignore l’idée de profit. Aussi ses missions renferment-elles des finalités purement sociales qui ne sauraient être prises en charge par cette fonction qui interroge, à bien des égards, les revenus et les coûts.
Il est donc à craindre pour le Contrôle de Gestion - une innovation dans l’Administration – qu’il ne se heurte à de nombreuses résistances puisqu’il trouve sur place des habitudes, des méthodes et des procédés qui diffèrent des siens, en particulier sur le champ de l’évaluation des politiques publiques, complexe même pour de nombreux planificateurs.
De plus, l’application du Contrôle de Gestion, une fonction connue pour ses pratiques disparates en entreprise, ne peut guère, au premier abord, trouver un terreau fertile au sein l’Administration eu égard à l’absence d’expertise interne au niveau du Secteur public, ce qui laisse entrevoir les immenses efforts à fournir.
Au niveau externe, un risque de concurrence avec les fonctions Suivi et Evaluation
Le décret n° 2020 -1036 confère de nombreuses attributions au Contrôle de Gestion. Nous avons choisi de mettre en évidence, plus haut, certaines d’entre elles qui seraient de nature à générer des effets de compétition avec les fonctions Suivi et Evaluation.
Les missions dévolues à la Cellule de Coordination du Contrôle de Gestion (CCCG), hormis celles dédiées à la maitrise des coûts, entrent en conflit avec celles dédiées aux Cellules d'Études et de Planification (CEP) des ministères. Pour rappel, la loi n° 2022-10 du 19 avril 2022 relative au Système national de Planification donne habilitation aux CEPs ou structures assimilées pour coordonner les fonctions de Planification, de Suivi et d'Evaluation des Lettres de Politique de Développement Sectoriel (LPSD) dont les objectifs stratégiques inspirent l’élaboration du budget-programme.
Les deux cellules citées sont rattachées au Secrétaire général de ministère, coordonnateur des programmes, et contribuent, chacun dans son domaine de ressort, à la performance desdits programmes. Alors que le Contrôle de Gestion est censé assurer son rôle de conseiller à la performance du responsable de programme à travers un représentant dans chaque programme, la CEP, grâce à la coordination de l’élaboration des documents de la chaîne PPBSE (Planification, Programmation, Budgétisation, Suivi, Evaluation), capitalise une expertise sans pareille dans la consolidation de la performance.
Sous ce rapport, ses compétences en matière d’accompagnement à la formulation et à la mise en œuvre de ses processus métier, d’organisation des données, de mise en place de dispositifs de suivi, de domestication de l’information évaluative ou de mobilisation des acteurs constituent des atouts dont aucun ministère ne peut se passer et par rapport auxquels elle surpasse le Contrôle de Gestion. A cet effet, il y a lieu de souligner le rôle central de la CEP dans la définition des indicateurs du cadre de performance de la LPSD qui inspirent tout autre document considéré, ce qui suffit à battre en brèche les dispositions, en rapport avec le Contrôle de Gestion, relatives à cet instrument.
Deux solutions envisageables
Il s’agit d’abord de repréciser le périmètre du Contrôle de Gestion
Quoique fondamental pour bonifier les actions développement, le Contrôle de Gestion n’intervient donc pas dans un champ vierge. C’est pourquoi pour bien s’insérer le nouvel espace qu’il est appelé à investir, à la faveur de la mise en œuvre du budget programme, il lui faut se déployer à travers une approche plus fine de la réalité afin que ses avantages, incontestables, puissent être capitalisés par le Secteur public.
Dans cette optique, il importe d’inscrire son action dans un cadre plus adéquat en valorisant ses apports qui ne seraient pas de nature à concurrencer tout autre acteur dont il viendrait compléter les efforts, les CEP en particulier.
Sous ce rapport, les dispositions du décret n° 2020 -1020 du 06 mai 2020 relatif à la gestion budgétaire de l'Etat avaient pourtant ouvert l’idée d’une solution pertinente face aux écueils qui entravent la bonne application du Contrôle de Gestion qui, faut-il le dire, dans son rôle d’animateur du dialogue de gestion, a besoin de la collaboration de tous.
Les dispositions de ce texte indiquent que le Contrôleur de Gestion facilite le pilotage de la performance des programmes et qu’à ce titre, il est chargé d'élaborer et de mettre en œuvre la stratégie ministérielle de contrôle de gestion ; de piloter la cellule de contrôle de gestion ; d'établir un système de contrôle de la mise en œuvre du programme à travers des tableaux de bord ; d'assurer un suivi des décisions issues du dialogue de gestion ; de contrôler et d'analyser les coûts des activités ; d'analyser les risques d'écarts entre les objectifs et les résultats attendus et de veiller à la prise en charge des mesures d'atténuation de ces risques ; de vérifier la fiabilité des informations contenues dans le rapport annuel de performance.
Il est clair que ces attributions sont au plus près des préoccupations des programmes et se rapprochent de la tradition qu’on connait du Contrôle de Gestion en entreprise. Elles pourraient être étoffées par d’autres de même nature à tirer du décret relatif au Contrôle de Gestion dès lors que celles-ci sont formulées de sorte à le faire participer ou contribuer à tout processus en rapport avec le pilotage de la performance sans qu’il en soit désigné responsable.
Il convient en second lieu de rationaliser le cadre institutionnel des entités ministérielles ou constitutionnelles
Afin de préserver le Secrétaire général de ministère, coordonnateur des programmes, des inévitables arbitrages sur les empiètements de missions et tiraillements entre responsables chargés de la Planification et du Contrôle de Gestion, il serait judicieux d’utiliser ce dernier de façon plus inclusive et intégrée aux dynamiques de suivi et d’évaluation des ministères.
Pour ce faire, la mesure la plus indiquée serait de faire de sorte qu’au sein de chaque programme, les Contrôleurs de Gestion puissent principalement mobiliser leurs efforts sur les aspects liés à la cohérence interne, aux outils métier du Contrôle de Gestion (analyse exécution budgétaire et écarts, ratios comptables et financiers), aux coûts engagés et aux revenus générés.
Leur intervention serait placée sous la coordination du Coordonnateur de la CEP situé à un niveau plus élevé auprès du SG, Coordonnateur des Programmes, puisqu’il revient à celui-ci la charge de veiller à l’alignement de tous les documents à la LPSD mais aussi d’appuyer toute autre entité dans la planification, le suivi et l’évaluation, son cœur de métier.
Présentée ainsi, cette logique teintée du sceau du pragmatisme qui permet à la CEP de se bonifier avec les données traitées par le Contrôle de Gestion au sein de chaque programme, tue le mal à la racine en consacrant la dissolution de la Cellule de Coordination du Contrôle de Gestion.
Au cas où cette Cellule serait quand même maintenue, ses missions d’appui au pilotage de la performance devraient être plus centrées sur le dialogue de gestion, sur la rationalisation des coûts et le suivi des indicateurs des programmes qu’elle n’a pas vocation à élaborer et occulter tout ce qui pourrait empiéter sur les prérogatives de la CEP en matière de Planification, de Suivi et d’Evaluation.
Oumar El Foutiyou Ba est écrivain, Conseiller en Organisation du BOM/SGPR, en détachement en qualité d’Expert sénior en Finances publiques à la GIZ .
par Jean Pierre Corréa
DU CALME BARTH, Y’A PAS LE FEU AU LAC
Anne Hidalgo n’assiste pas à toutes les réunions préparatoires de Paris 2024, et Barthélémy Dias n’est pas le seul maire concerné par les JOJ 2026, il est d’égale dignité avec ceux de Diamniadio et de Saly
D’abord l’information qui a fait office de « polémiques » n’est parue que dans les colonnes d’un seul quotidien sur la pléthore que compte notre pays, ce qui aurait dû amener notre gaillard de maire à plus de circonspection avant de ruer dans des brancards qui vont s’avérer sans poignées et qui vont le mettre dans une situation inconfortable pour le coup.
Pourtant Barthélémy Dias depuis quelques années, fait une sans-fautes, le maire de la capitale a pris de l’épaisseur, de la prestance, sans perdre son mordant de « Boy Town », qu’il assène d’une langue toujours bien pendue et adossée à ce qui est un mélange de fierté et de dignité. L’homme a de qui tenir, les fruits ne tombent jamais loin des arbres.
Mais comme on dit, « la politique est un jeu de séquences, il faut se battre quand il le faut, dialoguer lorsque c’est nécessaire et rester calme quand il n’y a pas lieu de s’énerver. Or la séquence de la réunion du Palais entre le président Macky Sall et le CNOSS, qui prépare les JOJ de 2026, était une séquence qui imposait d’être circonspect et attentif, certes, mais surtout honnête et clairvoyant. Au lieu de cela, Barth s’est laissé aller à ces rodomontades qui le caractérisaient encore naguère, menaçant de tout simplement interdire le déroulement de cet évènement universel à Dakar, si d’aventure, une autre réunion se tenait sans lui…Rien que ça !
Il est important de souligner, que le chef de l’État a le droit, alors qu’il est en train de mettre de l’ordre dans ses tiroirs, à trois mois de quitter ses fonctions, de faire le point entre les services dépendant de son pouvoir de président et les organisateurs, pour voir si tout se passe comme il faut et renforcer certaines initiatives à cet effet.
Il n’a jamais été question de minimiser l’importance du maire de Dakar dans un tel évènement, et cela lui a déjà et maintes fois été démontré. Anne Hidalgo n’assiste pas à toutes les réunions préparatoires de Paris 2024, et Barthélémy Dias n’est pas le seul maire concerné par les JOJ 2026, il est d’égale dignité avec ceux de Diamniadio et de Saly.
Cette séquence est un signe de nervosité qui serait en train de gagner le maire de Dakar, et ça ne lui ressemble pas. Mais de là à menacer de ses foudres une institution aussi importante que le CIO, c’est confondre « Angleterre et pomme de terre » … C’est méconnaître l’architecture même d’une telle institution séculaire… Du calme Barth ! Y’a pas le feu au lac !
C’est vrai qu’il a de quoi s’inquiéter, puisqu’avec le verdict rendu vendredi dernier par la Cour suprême, son mandat de député dépend à présent du bon vouloir du pouvoir en place, même si le plus inquiétant demeure le risque de perdre la mairie de Dakar.
Pourtant, d’après les textes régissant le code des collectivités locales, il ne court en principe aucun risque d’être destitué. Il est bon de préciser « en principe » … Mais on n’en est pas encore là, et il faut tout en restant calme, croire que l’architecte du dialogue qu’il a été, a pu l’être grâce à sa nouvelle stature et à ses lectures toujours justes d’une situation politique gazeuse, que ses positions fermes ont contribué à dissiper.
Alors, dès lors, pourquoi donc s’énerver ? Dakar accueillera les JOJ de 2026. Que ça plaise ou non au maire de la capitale. « Meroum guinar safoul tousinier ».
UNE DERNIÈRE MISSION POUR MACKY SALL
Alors que 2023 marque son crépuscule, Macky doit prononcer ses vœux présidentiels dans un contexte de fortes tensions politiques. Si des ruptures semblent irréversibles, il peut encore œuvrer à apaiser les esprits pour garantir une élection pacifique
Nous en sommes, comme chaque année, à l’heure des vœux. Pour nos familles, nos amis, nos proches, pour nous-mêmes. C’est l’époque où l’on entend fleurir des résolutions pour que les choses ne soient plus comme elles avaient été les mois écoulés. On sent que l’humain a besoin de changer. Beaucoup de gens font des vœux. Même les dirigeants en font. Pendant 12 ans, de manière rituelle, le président de la République est apparu sur nos écrans, pour faire un bilan -souvent exhaustif à l’ennui- sur ses réalisations, en termes d’infrastructures et de réalisations économiques. Bilan qu’il conclut souvent en nous faisant miroiter un futur, le plus proche possible, meilleur.
Macky Sall, dans ce domaine, n’a pas vraiment innové. Ses prédécesseurs, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, faisaient exactement pareil. Connaissant la personne, on sait que l’on échappera difficilement à la litanie des réalisations déjà opérées ou en cours d’exécution. Ce n’est pas au crépuscule que l’on va décider de déménager, dit un adage swahili. Et Macky Sall en est à son crépuscule. Ce n’est plus le moment d’attendre de lui des coups d’éclat. Surtout pas avec les gros obstacles qu’il a dû surmonter depuis près de 3 ans maintenant. En 2021 et 2023, le Sénégal a été secoué dans ses fondements. A un moment, surtout en mars 2021 et juin 2023, on a même craint que la chienlit n’emporte l’Etat. L’ironie est que la secousse qui a fait trembler les fondements du pays a été provoquée par le pagne mal noué d’une jeune femme ayant à peine atteint la majorité. On a alors pu voir une vilaine face de l’homme politique sénégalais, face que l’on n’imaginait jamais rencontrer dans ce pays.
Même à l’époque où Me Abdoulaye Wade et ses compagnons étaient parvenus à contraindre Abdou Diouf à décréter un couvre-feu et un état d’urgence, on n’avait jamais senti de détestation entre les acteurs politiques. Les contestations politiques pouvaient donner lieu à des excès, même à des violences et des casses, mais la classe politique parvenait toujours à trouver des espaces pour échanger, pour dialoguer. Abdoulaye Wade sortait de prison pour occuper un fauteuil ministériel, jusqu’aux prochaines échéances électorales. Tout cela, appuyé par des bons mots qui faisaient la joie des «titrologues» des rues et des commentateurs des grand-places.
Aujourd’hui, l’écart qui sépare certains acteurs politiques semble en avoir fait des ennemis. Avec l’amplification des réseaux sociaux, le langage politique est devenu vulgaire et criminogène. En plus, Internet a donné de la voix et de l’espace à tout ce qu’il y a de mauvais en l’homme sénégalais.
Avec tout ce qu’il a accompli dans ce pays, on imagine mal Macky Sall vouloir laisser, parmi son legs, l’image d’une classe politique dominée par des discours haineux, qui ne connaît plus le langage de la décence. Il n’a plus le temps de provoquer de profonds changements de mentalité. Mais il peut néanmoins commencer. Il a pris la bonne initiative de laisser à son «candidat dauphin», Amadou Ba, la corvée des inaugurations. Il est temps pour lui de se donner une dernière mission, à savoir prendre de la hauteur, afin d’aider à élever la classe politique au niveau d’excellence qu’il souhaite voir notre pays atteindre sur le plan économique. La mission est urgente, pour que nous puissions vivre une élection pacifique.
Il faudra souhaiter que les efforts du chef de l’Etat trouvent du répondant auprès de la classe politique, parce qu’il faut être deux pour dialoguer. Ce sera le seul moyen pour que le pays sorte gagnant de la Présidentielle du 25 février prochain.
«DECLAREE ANNEE SOCIALE, 2023 S’EST VITE TRANSFORMEE EN ANNEE CAUCHEMARDESQUE»
L'année s'annonçait comme une année sociale mais se transforma rapidement en cauchemar pour les Sénégalais, confrontés à une inflation galopante et des difficultés persistantes dans l'emploi, l'agriculture et l'approvisionnement
Sortant d'une année 2022 extrêmement difficile pour les ménages Sénégalais à cause d'un taux d'inflation record de 9,4% dû aux effets de la guerre Russo-ukrainienne, 2023 devrait redonner de l'espoir. L'un des objectifs majeurs, c'est de revenir à un niveau d'inflation maîtrisé comme dans le passé. « Ce combat est loin d'être remporté si on ne fournit pas des efforts dans la production agricole et la transformation industrielle », a d’emblée souligné l’économiste et enseignant chercheur à l’Ucad. S’agissant de la consommation, l’économiste soutient que les prix des denrées alimentaires, malgré les décisions prises par le gouvernement, ne cessent d'augmenter. La baisse des subventions sur les énergies et la hausse des prix du carburant ne plaident pas en faveur des consommateurs. Les manifestations du mois de juin et les nombreux incendies des marchés ont fortement perturbé l'approvisionnement correct et affecté los commerçants dont la majorité reste toujours dans le secteur informel
Faille des politiques d’emploi
Par ailleurs, le spectacle désolant des départs massifs des jeunes prêts à braver la mer à la recherche de meilleures conditions de vie s'explique par le désespoir des jeunes. Ces derniers ne font plus confiance aux différentes politiques mises en œuvre par le gouvernement pour relever le défi de l'emploi, un emploi décent capable de leur permettre de voir l'avenir avec optimisme. Et ce, malgré les nombreuses structures créées par l’Etat pour l'emploi et le financement des projets des jeunes ont largement montré leurs limites. Au plan agricole, les 100 milliards prévus pour la campagne agricole n'ont pas empêché aux paysans de chercher des semences et des engrais. Donc, le problème est resté entier. S’y ajoutent un taux de chômage de 23% et un taux d'endettement de 74% du Produit intérieur brut (Pib). Globalement, l'espoir suscité par l'arrivée de 2023 s'est vite transformé en difficultés dans presque tous les domaines d'activités. Vivement 2024 avec de nouveaux espoirs dans un contexte d'élection présidentielle où le vent du changement devrait nécessairement souffler Et pourtant, 2023 a été déclarée année sociale par le président de la République. Mais les espoirs ont été vite transformés en cauchemar à cause d'une tension sociale due au climat politique pour ne pas dire au marathon politico-judiciaire.
Près de 40 000 milliards en 12 ans
Avec près de 40000 milliards de FCFA de budget cumulé en douze ans, le président Macky Sall laisse un bilan assez mitigé. Si ses réalisations restent nombreuses, le choix des projets reste discutable. L'exemple le plus patent reste le TER avec ses 1000 milliards sur 36 km pour le premier tronçon. Les spécialistes du domaine ont dit que ce montant est suffisant pour réhabiliter tous les chemins de fer du Sénégal. En termes d'impact économique et social, ce dernier est de loin beaucoup plus intéressant.
UN SENEGALAIS SONNE LA REVOLUTION
Un biocide antimoustique vient d’être réalisé par un docteur en pharmacie sénégalais. Un biocide antimoustique vient d’être réalisé par un docteur en pharmacie sénégalais vivant en France
Dans la lutte anti vectorielle, une nouvelle découverte vient d’être réalisée par un Sénégalais. Il s’agit d’un biocide anti-moustique issu d’une plante traditionnelle. L’œuvre est du Dr Doudou Tamba, pensionnaire de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, basé en France.
La lutte anti vectorielle connait une nouvelle révolution. Un biocide antimoustique vient d’être réalisé par un docteur en pharmacie sénégalais vivant en France. Une découverte à base de plante qui va permettre de lutter contre des pathologies comme le paludisme, Zika et autres. Selon Dr Doudou Tamba qui a tenu hier, vendredi 29 décembre, un point de presse à Dakar, cette découverte est issue d'une plante sénégalaise. « Cet actif a démontré une efficacité remarquable en tant que répulsif naturel contre les moustiques, surpassant de 3 à 10 fois les références du marché mondial » at-il fait savoir. Même si le produit n’est pas encore disponible dans le pays, il a déjà fait sa phase-test. Ce qui fera dire à Dr Doudou Tamba : « un brevet d'invention français a été déposé en mars 2023, avec une extension mondiale prévue dès 2024. En mai 2023, une autorisation de mise sur le marché en France a été obtenue, constituant une première mémorable pour un chercheur sénégalais dans ce domaine de santé où aucune innovation majeure n'avait été apportée depuis près de 30 ans à l'échelle mondiale ». Sur le plan réglementaire, Dr Tamba a fait savoir que cette avancée revêt une importance significative, notamment dans un marché des répulsifs évalué à plusieurs milliards de dollars, en constante progression annuelle. « L'Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne l'urgence de nouvelles solutions, alors que les moustiques développent une résistance aux produits actuels sur le marché. Ainsi, le développement d'un nouveau produit pharmaceutique, conçu par un chercheur sénégalais à partir d'une plante transformée au Sénégal avant d'être commercialisée à l'échelle mondiale, représente une innovation majeure et prometteuse pour l'avenir », a-t-il avancé.
En plus de cette innovation dans la lutte antivectorielle, Dr Tamba a renseigné qu’un diffuseur aérien intelligent va accompagner le répulsif. « En parallèle, la commercialisation du répulsif sera accompagnée d'une autre innovation mondiale à savoir un diffuseur aérien intelligent du répulsif. Ce système révolutionnaire repose sur une technologie de microcapteurs, intégrée au système de diffusion, permettant la mesure et la régulation de la dose optimale du répulsif. Cette avancée incarne une Technologie One Health, prenant en compte la santé humaine, animale du fait que les moustiques sont des acteurs dans les chaînes alimentaires ainsi que la préservation des écosystèmes grâce à l'approche de chimie verte que nous privilégions ». UNE INNOVATION DEJA CONVOITEE De l’avis de Dr Tamba, ces innovations ont valu à leur projet REPTIK qui a mis en place ce biocide anti-moustique plusieurs distinctions, dont la sélection parmi les 16 Pépites représentant l'innovation française lors du prochain CES de Las Vegas, le plus grand salon mondial de la technologie en janvier 2024. « Le marché mondial du répulsif, estimé à 7 milliards de dollars en 2021, devrait atteindre 11,01 milliards de dollars d'ici 2030, avec une croissance annuelle de 10,5 % prévue de 2022 à 2030 ».
CARACTERISTIQUES DE CETTE INNOVATION
Pour l’autre côté de cette innovation, le projet se distingue par plusieurs caractéristiques majeures car porté par un chercheur sénégalais, d'une innovation mondiale brevetée mais, il représente la solution de protection individuelle la plus avancée contre les affections causées par les moustiques, telles que le paludisme, le chikungunya, le Zika, la dengue, la fièvre jaune, entre autres, et représente aussi le premier produit de santé à envergure mondiale contribuant à la souveraineté pharmaceutique. En tant que créateur d'emplois au Sénégal, Dr Tamba a estimé qu’il est naturellement intégré dans le cadre du Plan Sénégal Émergent (PSE), avec l’ambition de générer des milliers d'emplois dès janvier 2024 pour la transformation de la plante au Sénégal, améliorant ainsi les conditions de vie des jeunes et des femmes, assurant un retour sur investissement, stimulant la recherche en biotechnologie et favorisant le développement de l'industrie pharmaceutique, tout en rayonnant sur la scène scientifique à très court terme. Rappelons que Dr Doudou Tamba est le fondateur de TAMBA Labs, créé en décembre 2019, un laboratoire qui s’investit dans le domaine de la chimie verte et des biotechnologies.
«NOUS AVONS LES ARGUMENTS, L'EXPERIENCE ET LE VECU POUR GARDER NOTRE TITRE DE CHAMPIONS D’AFRIQUE»
Aliou Cissé a opté pour la continuité avec une dose de risques en sélectionnant des joueurs blessés. Morceaux choisis.
Recueillis par Mariama DJIGO |
Publication 30/12/2023
Vainqueur de la première Coupe d’Afrique des Nations de football (Can) de son histoire en 2022, le Sénégal remettra son titre en jeu à partir du 13 janvier prochain, en Côte d’Ivoire. Hier, vendredi 29 décembre, le coach de l’équipe nationale, Aliou Cissé a dévoilé la liste des 27 «Lions» qui vont défendre leur titre de champion d’Afrique pour la Can 2023 qui prend fin le 11 février 2024. Il s’agit de 3 gardiens de but, 9 défenseurs, 8 milieux de terrain et de 7 attaquants. Sans surprise, Aliou Cissé a opté pour la continuité avec une dose de risques en sélectionnant des joueurs blessés. Morceaux choisis.
BLESSURE DE BOULAYE DIA
«Boulaye a été suivi par nos médecins. Il a été en rapport depuis sa blessure avec les médecins de son club. Si aujourd'hui, il est sur la liste, c'est vrai que je n'aurai pas Boulaye lundi ou mardi, mais je suis certain qu'avant notre premier match contre la Gambie, il sera opérationnel. Il n'y a pas de risque. Si Boulaye est là, c'est parce qu’il est prêt. On a longuement discuté et c'est un garçon qui a toujours été honnête avec l'équipe nationale du Sénégal. Il n'a jamais triché. S'il me dit coach, je suis prêt à arborer le maillot de l'équipe nationale, je n'ai aucun doute à me faire. Je sais qu'il sera prêt. Je sais qu'il ne sera pas disponible au début de notre stage parce qu'on s'est mis d'accord avec son club pour commencer ses soins en Italie et venir le terminer avec la sélection.
COHABITATION AVEC LE CAMEROUN
Concernant le partage des sites d'hébergement, ça ne date pas d'aujourd'hui. A notre époque, c'était comme ça mais il y avait des équipes qui parvenaient quand même à se débrouiller et avoir leur hôtel en aparté. La progression de cette Can qui est la troisième compétition mondiale, on peut imaginer, espérer que dans d'autres éditions que chaque Nation puisse se munir d'un hôtel. C'est une progression que la Caf doit améliorer.
JOUEURS EVOLUANT AU GOLFE
Il y a quelques années, le projet a été clair. C'était de pousser nos joueurs à aller dans les plus grands championnats. Lors du sacre en 2022, Edouard Mendy était à Chelsea, Kalidou Koulibaly à Naples, Sadio Mané évoluait à Liverpool, Gana Gueye au PSG pour ne citer que ceuxci. Aujourd'hui, il y a un changement. Certains sont en Arabie Saoudite, mais d'autres continuent à performer dans les championnats européens. On m'a reproché ça pendant des années d'avoir eu cette politique, c'est-à-dire de ne pas choisir des joueurs qui évoluent dans d'autres championnats. On a montré qu'on est capables de gagner en ayant nos joueurs dans ces grands championnats européens. A nous maintenant de montrer que nous pouvons gagner en ayant des joueurs qui jouent en Arabie Saoudite et partout dans le monde. Il n'y a pas de souci pour moi. C'est un débat qu'on a mis de côté et aujourd'hui, ce qui est important, c'est de préparer cette Can et que nos joueurs arrivent en pleine forme sur le plan mental et physique.
PLANNING
On sera en regroupement à partir de ce dimanche. Normalement, le 31 décembre, j'essaie de faire en sorte de rester avec l'équipe et passer les fêtes ensemble parce que c'est important et leur permettre d'inviter leurs familles. A partir du 1er janvier, on est là jusqu'au 9 janvier. On va jouer en amical le 8 janvier contre le Niger et on aimerait quitter le Sénégal le 9.
ETAT DE BLESSURE DE NAMPALYS ET GANA
Que ce soit Nampalys ou Gana, s'ils sont présents sur cette liste, c'est parce que nous sommes sûrs et certains de pouvoir les récupérer avant de quitter le Sénégal. Ils ont de petites blessures. Mais Nampalys, il ne sera pas loin d'être prêt avant notre premier match. Gana Gueye, c'est la même chose. Donc, nous avons vraiment espoir qu’avec les soins qu'on va leur faire et surtout que nos médecins arrivent à bien travailler que l'ensemble du groupe sera présent le 9 pour pouvoir partir. Les deux joueurs ont des blessures musculaires, mais on a énormément d'espoir. S'ils sont là, c'est parce qu’on en a discuté avec les médecins et les joueurs et qu’aujourd’hui, ils sont prêts.
SITUATION DE SADIO
Tout le monde connaît Sadio. Vous savez à quel point ce garçon est éduqué et correct. Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu nerveux, énervé ou manqué de respect à qui que ce soit. Sur le terrain, il y a des comportements des attitudes qu'on peut avoir parce qu'on est irrité ou il y a une décision arbitrale qui a été faite et qu'à un moment donné, on est énervé contre lui. Ça fait partie du football, mais je pense que c'est un garçon assez respectueux et concentré sur l'essentiel. Sadio est un compétiteur, il n'est pas dans les détails. Pour moi, toute attitude que Sadio peut avoir, ce n'est pas dans le sens de manquer de respect. C'est parce qu'il a envie de gagner. C'est un compétiteur et parfois cette envie de gagner dépasse par moment les limites. Mais ça, ce n'est pas méchant. Récemment, j'ai vu qu'il a marqué deux buts. C'est surtout ça qu'il faut regarder. Il est en train de revenir à son meilleur niveau. On ne peut que l'encourager à continuer ainsi. CAN 2023 Nous souhaitons le meilleur. C'est -à -dire aller en Côte d'Ivoire et garder notre titre de champions d'Afrique. Nous savons que ça sera un peu difficile, mais nous avons les arguments, l'expérience et le vécu. Des années se sont passées et notre équipe s'est bonifiée d'année en année de compétition en compétition. Donc fort de cette expérience-là, nous allons à cette compétition avec beaucoup d'espoir mais en réalité avec énormément d'humilité.
LAMINE CAMARA, TITULAIRE INDISCUTABLE AU MILIEU ?
J'aime bien parler du collectif. On a un collectif en qualité et en quantité où chaque joueur est capable de jouer. Lamine est capable de jouer, Nampalys et Gana ont déjà fait preuve. Ce qui important, c'est de mettre la meilleure équipe possible face à la Gambie et pour ça, je compte sur l'ensemble de nos joueurs et Lamine en fait partie.
PLAN POUR CONTRE CARRER LES BLOCS BAS
Sadio est un élément très important. Tout entraîneur a envie de jouer avec son meilleur joueur. Aujourd'hui, il est là, on est contents. Mais de là à dire que sans Sadio Mané, l'équipe ne joue pas, c'est simple comme analyse. On a eu à gagner des matchs sans lui. On a eu à faire de gros matchs avec lui. Moi je suis grand d'un collectif même si de ce collectif, il y a des individualités qui font la différence. Notre équipe est constituée autour de notre leader qui est Sadio Mané mais croyez-moi, on a d'autres arguments des joueurs capables de faire la différence. On n'a pas peur. On va à cette Can avec beaucoup d'ambitions. On est champions d'Afrique. Par moment, on parle de notre équipe comme si on avait rien fait. Je pense que cette équipe mérite un peu plus de considération par rapport à ce que nous avons fait depuis quelques années. Si nous, avec tout ce que nous avons réalisé, allons à cette Can en n’ayant pas confiance, je ne sais pas quelle équipe africaine va avoir confiance. Le « manko wouti ndamli », c’est maintenant. Il faut éviter de mettre une pression inutile à l'entraîneur et aux joueurs. Il faut valoriser et pousser cette équipe. C'est ce qu'on attend mais pas installer le doute. On n'a pas peur.
CONTOURNER LA MALEDICTION DES CHAMPIONS D'AFRIQUE?
Je ne suis ni Dieu ni Prophète. Je suis entraîneur et je n'ai pas de baguette magique pour changer les choses. Je peux faire de mon mieux. Et c’est ce que nous sommes en train de faire. A chaque fois qu'il y a des échéances importantes, on fera toujours de notre mieux. Il y a des questions qu'il faut se poser sur cette malédiction. Est-ce que cette équipe du Sénégal dort sur ses lauriers ou sur ses acquis ? On a envie d'aller gagner et continuer à gagner. On sait qu'il y a des ingrédients qu'il faut mettre dans cette compétition pour y arriver. Si vous regardez la liste, on a beaucoup de joueurs qui ont de l'expérience et du vécu. Certains sont à leur troisième et quatrième Can. C'est un groupe qui a énormément d'expérience. Nous savons que nous serons attendus et c'est normal. Avant même qu'on gagne ce trophée, le Sénégal était attendu. A la Coupe d'Afrique 2017, ça fait deux Coupes d’Afrique que le Sénégal n'était sorti des phases de poules et on était déjà les favoris. En 2019, on était aussi les favoris. Aujourd'hui, on sera encore parmi les favoris. On ne fuit pas cette responsabilité. On a assez de vécu et d'expérience. Il faut que nos joueurs arrivent dans de bonnes conditions. A partir de là, je pense qu'on aura notre mot à dire. Mais tout ça dans la sérénité, le calme et dans la confiance.
JOUEURS CHAMPIONS D’AFRIQUE
Quand on constitue une liste, on ne regarde pas les champions d'Afrique. J'essaie de constituer la meilleure liste possible. Je n'ai pas regardé qu'il y a combien de champions d'Afrique. L'évolution de cette équipe depuis 2 ans nous force à changer parce qu'il y a d'autres générations qui viennent d'arriver. On est champions en U20 et le Chan et U17. Il y a un groupe U23 qui, malheureusement, n'a pas pu atteindre ses objectifs, de ce groupe-là, il y a Dion Lopy, entre autres. Notre objectif avec le temps est apporté à tous ces jeunes-là de venir en équipe nationale. ABSENCE DE DION LOPY Dion Lopy, c'est un garçon qui aurait pu être là. Mais aujourd’hui, il n’est pas là. Cela ne veut pas dire qu'on a mis une croix. Dans ce milieu, il y a énormément de concurrence. C'est un choix tout simplement sportif mais rien d'autre.
SUR DE LA RECONQUETE DE LA CAN
Bien sûr qu’on a de l’ambition. Je suis surpris des questions qu’on me pose parce qu’on dirait que c’est notre première Can. Nous sommes de nature très humbles. Mais l’humilité ne veut pas dire qu’on manque de confiance en nous. On a énormément confiance en nous. Personne ne nous a entendus taper notre poitrine et dire qu’on est meilleurs que tout le monde. Mais pourtant regardez bien les performances de cette équipe nationale depuis 2015. Il n’y a pas beaucoup de sélections dans ce continent qui ont évolué à ce niveau. Même sur le plan mondial, il n'y a pas beaucoup d’équipes qui ont atteint ce niveau-là. Ça veut dire qu’on performe depuis huit ans. On a quand même certaines certitudes. On est attendu et tout le monde est sous pression. Mais on va aborder les matchs un par un pour pouvoir bien les préparer et les gagner.
INCERTITUDE AUTOUR DES BLESSES
J’ai espoir. Je suis optimiste. On peut récupérer Gana Guèye avant le 15 janvier contre la Gambie. Nampalys est actuellement à deux semaines, ça veut dire qu’il a commencé la course. Il peut aussi être à 100% avant le 15. On peut aussi récupérer Boulaye Dia. Sabaly a aussi repris la course. S’ils sont dans cette liste, c’est qu’ils m’ont donné leur parole. Il y a énormément de confiance entre mes joueurs et moi. Ils ne m’ont jamais trahi. Quand ils me disent une chose, je ne peux croire qu’à ce qu’ils sont en train de me dire. Quand un joueur comme Sabaly me dit que je serai prêt, je n’ai aucun doute là-dessus parce qu’il ne m’a jamais menti.
MATCH AMICAL CONTRE LE NIGER
Dans le football, il y a toujours des risques. Mais en réalité, on ne pouvait pas se permettre d’aller à cette Can sans avoir de matchs amicaux. Il est important de s'entrainer mais il est tout aussi important de jouer. C’est la raison pour laquelle on a mis ce match le 8 janvier. Il est important de le jouer pour revoir certaines choses dans notre stratégie, essayer de donner du temps de jeu à certains garçons qui n’ont pas beaucoup joué.
NIVEAU DU GROUPE
La Gambie a progressé ces quatre dernières années. Même au niveau des petites catégories, c'est un pays qui est en train de bien travailler. J’en profite pour féliciter le président et le sélectionneur. Nous savons que ce sera un match très compliqué. Le Cameroun est un grand d’Afrique et il n’est plus à présenter. Ce sera aussi un match disputé, difficile. Et puis, il y a la Guinée qui est un pays qui est juste à côté de nous. Il n’y a pas mal de citoyens guinéens au Sénégal. Je m’attends à des matchs très disputés et difficiles. Mais c’est ce qui fait qu’on fait ce travail. Nous savons que pour gagner cette Can, il faudra nous frotter aux meilleurs. Tout le monde peut sortir de cette poule. A nous de l’aborder avec sérénité et confiance et surtout montrer nos qualités.
RESERVISTES
On a donné une pré-liste de 55 joueurs. On sait que, si on a un problème, on peut y puiser avant le 3 janvier et même le 15 janvier qui est la date limite pour pouvoir changer. On a une panoplie de joueurs capables de pallier certaines absences. C’est pour cela qu’il n’y a pas de panique. S’il y a un parmi ces joueurs qui est blessé ou qui ne se sent pas prêt à partir à cette Can, on a cette possibilité de faire un changement avant le premier match. Ça nous donne un peu plus de marge. Dans le football d’aujourd’hui, on ne peut rien cacher. C’est à la fois une grande et petite famille. Tout le monde sait ce que l’autre fait, tout le monde sait ce que l’autre dit. De la même façon que les autres sont en train de nous superviser, c’est de la même façon que nous le faisons. Il n’y a rien qui change. On ne peut rien cacher dans le football moderne.
VIDEO
DANS LES COINS INEXPLORÉS DE LEURS VIES
Kalista Sy, Marie-Madeleine Diallo, Ndeye Marie Fall, Zahra Diop, Penda Mbow, Coumba Toure, Marie-Angelique Savane, Marema Toure Thiam... elles font partie des dizaines de femmes à qui Zoubida Fall a fait dire beaucoup
Zoubida Fall vous transporte dans les coins inexplorés de la vie d'un certain nombre de femmes dans des conversations de fond d'une heure. Son podcast connait un succès éclatant sur les réseaux sociaux.
Après ce succès de ce podcast sur les plateformes digitales, la productrice a décidé d’amplifier les voix de ces femmes avec la collaboration de la jeune maison d’édition Saaraba a décidé d’éditer ces conversations dans un livre.
Ce faisant, Zoubida Fall prolonge l'impact de ces precieuses conversations.Kalista Sy, Marema Toure Thiam Penda Mbow, Madeleine Deves, Dior Fall Sow ou encore Marie Angélique Savane... ce sont les portraits de 18 femmes sur des dizaines qu'elle a fait parler à cœur ouvert qui figurent dans cette première édition du livre "Conversations féminines".
De nouveaux tomes du même ouvrage conversations feminines, pourront suivre ulterieurement et dans lesquels figurereont d'autres femmes y compris celle de la diaspora une de femmes africaines pas forcément sénégalaise.
La cérémonie de dédicace du livre a lieu il y a quelques semaines au musée Henriette Bathily de Dakar. C'est en marge de cette rencontre que nous avons interviewé la productrice.
Suivez son entretien.
IDY, MIMI TOURE, BOUN DIONNE ET GACKOU DANS LE TOURBILLON DES DOUBLONS
Le tirage au sort de l'ordre de passage des candidats à la validation des parrainages a réservé quelques mauvaises surprises. Plusieurs ténors se retrouvent relégués loin dans la liste, les exposant à de forts risques d'invalidation de leur candidature
Le tirage au sort de l'ordre de passage devant la commission mise en place par le Conseil constitutionnel pour la vérification et le contrôle de la validité des parrainages effectué hier, vendredi 29 décembre, n’a pas fait que des heureux. En effet, contrairement aux candidats déclarés peu connus logés dans le lot des dix premiers qui passeront aujourd’hui devant cette commission, plusieurs ténors de la scène politique dont Idrissa Seck, Amadou Ba, Mimi Touré, Boun Abdallah Dionne, Malick Gackou se sont retrouvés à des positions très éloignées qui les exposent ainsi à des risques de doublons externes.
Si on était dans le cadre d’une compétition de football, on aurait qualifié de feu la position de certains ténors de la scène politique dont Idrissa Seck, Amadou Ba, Mimi Touré, Boun Abdallah Dionne, Malick Gackou après tirage au sort, effectué hier, vendredi 29 décembre,. Et pour cause, classés pour la plupart au-delà des trente premiers dans l’ordre de passage devant la commission mise en place par le Conseil constitutionnel pour la vérification des parrainages, ces ténors se voient tout simplement exposés à des risques des doublons externes lors de cette phase de contrôle de la validité des signatures. Ce qui pourrait entrainer l’invalidation de leur dossier de candidature. De ce groupe de ces ténors exposés à ce risque de doublons, nous avons ceux dont la situation est plus alarmante en raison de leur classement très éloigné au-delà des cinquante premiers candidats tirés au sort. Dans ce lot des candidats en danger, nous retrouvons, entre autres, Aïssatou Mbodj (93e), Thierno Alassane Sall (90e), Bougane Gueye (84e), Bassirou Diomaye Diakhar Faye (73e), du candidat de la majorité actuelle, Amadou Bâ (68e), Aminata Touré (66e), Khalifa Ababacar Sall (64e), Abdoul Mbaye (61e), Souleymane Ndéné Ndiaye (60e), Mamadou Diop Decroix (59e), Aly Ngouille Ndiaye (56e), Elhadj Malick Gackou (53e).
Toujours dans ce lot des candidats en danger du fait de leur rang qui expose ainsi leurs dossiers de parrainages au risque de doublons externes, nous avons également ceux qui sont au milieu du tableau. Il s’agit entre autres de Déthié Fall (17e), Assome Aminata Diatta (18e), Alioune Sarr (22e), du juge Ibrahima Hamidou Dème (23e), de l’ancien maire de Saint-Louis, Cheikh Mamadou Abiboulaye Dièye (25e) et du député Cheikh Abdou Mbacké (27e). S’agissant de l’ancien maire de Thiès, Idrissa Seck, il vient à la 30e position devant Papa Djibril Fall (39e), Mamadou Lamine Diallo (46e), Mahammed Boun Abdallah Dionne (47e). Karim Wade (49e) et Babacar Diop, maire de Thiès, ferme ce lot des (50e).