Il n’y a pas de malentendu, seulement subsiste l’absence de dialogue.
Il n’est pas besoin d’être un expert ou un acteur politique chevronné pour comprendre que nous sommes dans un tourment collectif, malgré la décision du Conseil constitutionnel qui apporte un bol d’air, sans mettre à disposition toutes les réponses. Les problèmes demeurent, relativement au processus électoral, avec la multitude de contestations des spoliés par là, des recalés par ci, des partisans du statu quo ante, ou des attentes de ceux qui désirent une remise à zéro des compteurs. La floraison d’interrogations sur la date du scrutin, sur la fiabilité du fichier, sur la double nationalité des candidats admis à participer aux élections, etc., tout cela est révélateur d’un désordre que la simple évocation des codes et règles de Droit ne résoud pas automatiquement. La diversité et le nombre d’interprétations, de la part des agrégés et experts juridiques, en sont la preuve.
Dans de telles conditions, être dans le fétichisme des dates et des principes, pour reprendre les propos de Me Ousmane Ngom à un média de la place, ne nous permet pas d’avancer. C’est même d’une certaine manière reporter les problèmes aux lendemains tout proches, avec le risque de leur aggravation. Par ailleurs, le fétichisme n’engendre, pour la plupart des cas, que de la désillusion. Face à ce tourment collectif, à cette épreuve qui fragilise notre stabilité et notre unité, face à cette crise de confiance, de légitimité et d’autorité qui se profile, une remise à l’ordre est nécessaire. J’entends la voix de mes jeunes amis, qui me dit qu’il n’y a d’ordre que républicain. Heu-reusement ! Car en dehors de la République, et de ses fondements et institutions, le péril nous guette. Mais l’ordre républicain n’est pas un dogme figé. L’ordre républicain, c’est une harmonie qui se réajuste face aux réalités et à ses désordres, sur la base de règles consensuelles, fondées sur la raison et les valeurs sociétales. C’est alors une construction permanente, mais partagée, entre les acteurs politiques et sociaux. Et là, il est grand temps !
J’emprunte la formule à mon homonyme et guide, Serigne Abdoul Aziz Sy al-Amine, qu’Allah agrée ses œuvres. Il est grand temps ! Il est grand temps que nous nous parlions, que nous dissipions ces voiles de suspicion, de méfiance réciproque et de défiance, que nous démolissions ces cloisons de peur qui nous font nous dresser les uns contre les autres, pour nous retrouver autour de ce que nous avons en commun et que nous ne pouvons pas nous partager, le Sénégal.
Ce n’est pas la première fois que, sur le long chemin de la démocratie, notre pays traverse des écueils qui menacent sa stabilité et son unité. Et nous nous en sommes sortis, car nous avons toujours pu retrouver notre nature, en tant que pays de dialogue. A l’image de l’adage qui dit qu’il est facile à l’oiseau de voler, car c’est sa nature, on peut dire qu’il doit être facile alors pour le Sénégal de dialoguer, puisque c’est un pays de dialogue.
Dialoguer, c’est permettre les mutations positives
Dialoguer n’est pas un aveu de faiblesse ni de capitulation, c’est une posture de sagesse et de grandeur que seuls peuvent adopter ceux et celles qui sont conscients des enjeux. Ce sont de tels guides qui sont capables de prendre des décisions qui semblent ramer à contre-courant de leurs intérêts du moment, mais qui concourent à la victoire des lendemains proches, sur la base d’acquis consolidés. C’est une posture de maturité, que de faire des arrangements aujourd’hui, à la place d’une épreuve de force inféconde, et construire les conditions d’arriver aux objectifs, dans le futur. Le dialogue est un outil qui permet les mutations positives pour éviter les fractures irréversibles.
Deux ou trois exemples pour illustrer mon propos.
Le premier porte sur la posture du Messager d’Allah lors de l’arrangement avec les Qurayshites, qui a conclu «l’accord de Hudaybiya». Alors qu’il était tout proche de la Mecque avec ses compagnons et les fidèles, pour accomplir le rituel de la umra, il fut stoppé à Hudaybiya et empêché de poursuivre son chemin. Et il dut, après des pourparlers avec des négociateurs qurayshites, reporter sa umra à l’année suivante. Cet arrangement, connu sous le nom de «pacte de Hudaybiya», avait irrité certains de ses compagnons dont Ali, son cousin et gendre, qui avaient manifesté leur désaccord. Certes cette décision n’était pas agréable à prendre, c’était comme une reddition, mais le Messager d’Allah avait compris qu’aussi difficile soit-elle, c’était la bonne à prendre. Et le triomphe de la conquête de la Mecque sans effusion de sang en fut la résultante.
Le 2e exemple se rapporte à Mandela. Après 27 années d’une longue, âpre et meurtrière lutte contre l’apartheid, alors qu’il était encore en prison, il a encouragé et conduit la réconciliation, a négocié avec ses plus irréductibles adversaires, pour entrer dans le gouvernement de Klerk. Cela a contribué à créer les bases de la nouvelle Afrique du Sud, Nation arc-en-ciel, et lui a valu le Prix Nobel de la Paix.
Le 3e exemple est bien de chez nous, avec les présidents Diouf et Wade, et avec eux une partie de la classe politique sénégalaise d’alors. Ils avaient compris que s’arc-bouter sur des positions irréductibles risquait de nous précipiter dans le gouffre. Leurs conversations secrètes, leurs concertations et négociations confidentielles ont balisé la route à l’alternance de 2000, grâce aux cadres consensuels établis pour une vie politique apaisée. C’est dire que le dialogue, loin d’être une capitulation, est une posture de dépassement et de progrès, même si, sur le cliché de l’instantané, certains le perçoivent comme une abdication. Il n’en est rien ! Le dialogue est un moyen de retrouver la bonne direction et de s’y engager, pour sortir des impasses de la passion aveugle et aller de l’avant, avec la boussole de la raison.
Convertir une réalité conflictuelle en réalité consensuelle
Aujourd’hui, tout le monde constate que le climat sociopolitique actuel est vicié par la méfiance réciproque, et c’est un défi complexe de vouloir le transformer en environnement propice à la construction de la paix sociale. Complexe oui, mais pas impossible, il y a bien des chemins pour y parvenir si nous voulons rester ce pays distingué dans le concert des nations. Et plus tôt nous redeviendrons unis, grâce à la gestion intelligente et sage de la diversité et de la pluralité politique, mieux ce sera pour nous et nos enfants. Plus tôt nous comprendrons que les divergences une fois exprimées et bien exprimées, sont des invitations à trouver un minimum de convergence, mieux ce sera pour réduire les fractures, apaiser les souffrances et rassurer sur l’avenir de notre démocratie.
Pour cela, il est impératif que nous empruntions le chemin de la rencontre et de la conversation, avec un sentiment autre que la haine. Car la haine fausse le chemin, par sa capacité à distordre les perceptions et à crisper les positions. Et il est illusoire de vouloir sortir de la crise par le radicalisme des uns et des autres, l’héroïsme aveugle sur le front de la rue, l’outrance du discours des oppositions, ou l’arrogance des hommes au pouvoir. Ce dont il s’agit, c’est d’adresser une réalité conflictuelle et la redresser pour la convertir en une réalité consensuelle. Pour ce faire, il urge de s’engager ensemble, ou à la majorité des acteurs, exposer courageusement le mal qui nous divise et coopérer avec honnêteté pour lui trouver un remède durable. Cela peut se faire si, comme le disait Serigne Abdoul Aziz Sy al-Amine, nous plaçons le Sénégal au-dessus de nous tous. Diouf et Wade avaient emprunté ce chemin qui fut difficile en son temps, et nous avons hérité de l’alternance démocratique.
Commençons alors par bâtir des ponts de confiance qui nous mènent aux convergences des intérêts en commun. Ainsi, toutes les actions d’apaisement et de reconversion vers la paix sociale pourraient être examinées de part et d’autre : accords de renoncement à la violence de part et d’autre, remise des peines pour les détenus concernés par les manifestations violentes, établissement de cadres garantissant les règles équitables, consensuelles, pour le jeu démocratique, etc. Bien sûr, tout cela doit se faire dans le sens de préserver et consolider la République et l’Etat de Droit, sans fétichisme ni aventurisme.
Il faut aussi, dans ce cadre, que le leadership politique, pouvoir comme opposition, adopte une attitude empathique qui reflète sa volonté sincère de construire la paix, pour tous et avec tous. Il serait décevant que, pour une raison ou une autre, chaque camp se retranche dans ses certitudes, refuse de faire un pas vers l’autre et chauffe ses troupes pour la bagarre. Or, on constate que, le plus souvent, ce qui est obtenu par la force, est aussi perdu par la force. Les leçons sont nombreuses dans la sous-région et ailleurs dans le monde. Des entités politiques dans la sous-région ont été enivrées par la détermination de la foule à faire tomber leur régime, le peu de démocratie qui leur avait permis ces rassemblements, est mort avec la chute des régimes auxquels ils ont refusé le dialogue. Les printemps arabes n’ont pas du tout enfanté la démocratie, pour la plupart du temps. Et il est clair que les régimes portés par ces printemps ont plutôt engendré un long hiver pour la vie de la démocratie dans ces pays. Ouvrons les yeux !
Restaurer la confiance et soutenir les efforts de dialogue
Grande peut être la tentation de surfer sur les lignes de défense réciproques, sur les sujets qui nous divisent, de titiller l’amour propre des troupes pour créer une opinion contre le dialogue. Grand pourrait être le risque, pour les Forces de défense et de sécurité d’être débordées dans leur devoir régalien de sécurité et de répression pour établir l’ordre public. Mais tout radicalisme fait le jeu des mouvements radicaux de quelque obédience qu’ils puissent se réclamer. Ils attisent le feu de la discorde et de la division pour nous encourager dans notre affrontement, ce qui va nous précipiter dans l’abîme.
Il est alors grand temps que nous ayons une conscience aiguë du sérieux de la situation et que nous nous engagions, citoyens organisés dans des cadres ou non, acteurs politiques aux côtés des autres acteurs sociaux, sans préjugés, pour restaurer la confiance entre nous et créer les conditions d’une vie politique apaisée et d’une compétition équitable. Il est grand temps que nous nous dressions au travers de tout ce qui menace la paix et l’unité nationales, en soutenant avec force les efforts de dialogue. Allons à la rencontre de l’autre avec l’esprit du croyant qui, animé par l’enseignement du Messager d’Allah, désire pour l’autre ce qu’il désire pour lui-même. Là, les peurs et les pièges ne seront pas de mise. Tout cela pour rester fidèles à notre devise : Un Peuple, Un But, Une Foi, dans le respect de l’esprit de la Constitution, la lettre étant déjà dépassée par les délais et la complexité des attentes divergentes des différents acteurs.
Professeur Abdoul Azize KEBE
Ministre conseiller aux Affaires religieuses
Un jeune tente d'introduire de la drogue à la Mac de Mbour
Plus audacieux que le jeune Sellé Mbathie, tu meurs. En effet, le sieur Mbathie a tenté d'introduire du chanvre indien à la prison de Mbour. Il ignorait qu’il était dans le champ visuel des caméras de surveillance de la prison. C’est ainsi qu’il a été surpris en train de jeter un sachet à l'intérieur de la maison d’arrêt et de correction, par les gardes pénitentiaires. Après vérification du contenu du sachet, les matons ont découvert qu’il contenait de la drogue. Interpellé, le mis en cause passe aux aveux et balance le destinataire de la drogue. Il s’agit de M. Wane, pensionnaire à la Mac et qui purge une peine de 2 ans de prison pour détention de chanvre indien. Présenté hier à la barre du tribunal de grande instance de Mbour, Sellé Mbathié a changé de fusil d’épaule. Il a tout simplement nié avoir jeté le sachet de chanvre indien à l'intérieur de la prison. Toutefois, il a reconnu le fait qu’après la fouille de ses poches, les gardes pénitentiaires ont retrouvé trois cornets de chanvre. Le tribunal de grande instance de Mbour va prononcer son verdict mardi prochain.
Le professeur d’espagnol écope 2 mois de sursis
Le professeur d’espagnol au nouveau lycée de Mbour qui a été arrêté le 09 février et poursuivi pour les délits de participation à une manifestation non autorisée et acte de nature à compromettre la sécurité publique, a écopé d'une peine de deux mois assortie de sursis. Devant la barre du tribunal de grande instance de Mbour hier, le professeur d'espagnol a nié les faits qui lui sont reprochés. Arrêté alors qu’il avait une bouteille d’essence avec lui, il soutient l’avoir récupéré sur un enfant et l’avoir gardé uniquement dans le dessein de se protéger contre les nervis qui opèrent dans la ville au vu et au su de tout le monde. Concernant la participation à la manifestation, l’accusé s’est défendu en soutenant: ‘’nous sommes en période électorale et rien ne m'empêche d’exercer mes droits politiques.’’ Mais le juge lui a remonté les bretelles en lui faisant savoir qu’en tant qu’éducateur, il doit donner le bon exemple en se conformant à la loi puisque la date de l’élection n’est pas encore connue.
Le professeur d’espagnol écope 2 mois de sursis (bis)
Restons avec le professeur d’espagnol pour dire que ses collègues et ses élèves sont venus au tribunal. Ils ont été soutenus par la synergie des syndicats d'enseignants. Le secrétaire général national du SAEMSS, ElHadj Malick Youm était au tribunal pour apporter le soutien des organisations syndicales à leur collègue. Interpellé par ailleurs sur les perspectives de la grève des enseignants, il a laissé entendre que ce mouvement d’humeur va se poursuivre jusqu’à ce que tous les enseignants injustement emprisonnés dans le cadre du combat contre les dérives autoritaires du régime soient libérés. Il indique que le combat pour la tenue de l’élection présidentielle dans les délais fixés par la Constitution va continuer de mobiliser tous les syndicats d’enseignants engagés contre le report du scrutin du 25 février. Mieux, la grève va s’étendre dans les prochains jours à d’autres secteurs professionnels pour mener ensemble des actions telles que la journée ville morte, a-t-il souligné..
Libération de 16 détenus politiques à la MAC de Mbour
Les personnes qui ont été arrêtées à Mbour lors des manifestations politiques ont été presque toutes libérées hier. En plus de deux prévenus qui étaient attraits devant la barre du tribunal de grande instance de Mbour, les autorités ont relâché 16 militants de l’ex-Pastef y compris la bande à Abdoulaye Ndiaye et quatre de ses camarades, tous de la garde rapprochée d’Ousmane Sonko. Ils avaient quitté Dakar pour se rendre à Kolda afin de renforcer la sécurité du président du Pastef, Ousmane Sonko, lors de son retour à Dakar. Un retour durant lequel il avait lancé la caravane de la liberté. Arrivée à Mbour, les éléments de la garde rapprochée du maire de Ziguinchor ont été interpellés par la section de recherches. En plus des gardes du corps de Sonko, il y a des militants de Pastef de Nguekokh, Malicounda et de Mbour qui avaient été arrêtés lors des manifestations du mois de juin. Au total, 16 sympathisants de Sonko ont été libérés et il reste 9 à la prison de Mbour.
Le naufrage d'une pirogue fait deux morts
Deux pêcheurs ont péri, ce lundi (avant-hier) dans le naufrage d'une pirogue, aux larges des côtes du Cap Skirring. Selon les témoignages, les victimes étaient dans une pirogue qui avait à bord 10 personnes. Ces pêcheurs ont fait fi des alertes de l'agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie qui avait prévenu sur les mauvaises conditions climatiques en mer. Six parmi les membres de l'embarcation ont pu être repêchés. Deux pêcheurs sont portés disparus. Les corps des victimes ont été évacués à la morgue du centre de santé d'Oussouye.
Dr Toussaint Manga limogé
Dr Toussaint Manga n’est pas à la fin de ses peines. Après son séjour carcéral, Dr Manga a été limogé de son poste de médecin chef du centre de santé de Ngor. Le militant de l’ex-Pastef est mis en position d’attente pour être «probablement affecté dans un futur centre pas encore construit», a-t-il écrit sur le mur de sa page Facebook. Seulement, prévient-il, «aucune injustice ne peut freiner notre engagement pour le Sénégal».
La caravane de Khalifa Sall gazée
Khalifa Sall a goûté hier aux grenades lacrymogènes. La coalition Khalifa Président qui bat campagne a été stoppée hier à Yoff où elle avait prévu une caravane. Les militants ont été dispersés par les grenades lacrymogènes. Leur leader Khalifa Sall «dénonce fermement les tirs de grenades lacrymogènes sur les militants de la coalition». Les forces de l'ordre doivent comprendre, dit-il, que la répression ne fera que renforcer leur détermination. «Rien ne stoppera notre dynamique de victoire. Notre campagne à Yoff continue, portée par la voix du peuple», déclare Khalifa Sall.
BBY-Parcelles réaffirme son soutien à Amadou Ba
Le comité électoral de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) des Parcelles Assainies a tenu une assemblée générale hier pour réaffirmer son soutien au Premier ministre Amadou Ba, candidat de la mouvance présidentielle, exhortant tous les responsables, militants et sympathisants à l’unité autour de lui pour un Sénégal plus prospère. Selon BBY-Parcelles Assainies, la décision du Conseil constitutionnel ayant annulé le report des joutes électorales est une preuve de vitalité de la démocratie sénégalaise. Il estime que l’engagement du locataire du Palais de faire exécuter pleinement la décision du Conseil constitutionnel ayant annulé le report des élections aux principes de la légalité démontre sa grandeur et son esprit démocratique. Les partisans d’Amadou Ba magnifient le sens de la responsabilité et du dialogue du chef de l’État qui a décidé de consulter toutes les forces vives de la nation pour travailler à ramener un climat de paix et de sérénité.
Grève de 72h des travailleurs de la justice
Après une brève pause, le syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) déterre la hache de guerre. Il a décrété une grève de 72 heures pour attirer l’attention du président de la République sur la situation alarmante des fonctionnaires de la justice. Le Sytjust continue de réclamer le reclassement des greffiers à la hiérarchie A2 en vertu d’un engagement ferme auquel avait souscrit le chef de l’Etat. En plus, ajoute-t-on dans un communiqué, une importante frange du personnel administratif du ministère de la Justice attend aussi son reclassement dans le corps des assistants des greffes et parquets. Le Sytjust dénonce l’attitude du ministre de la Fonction publique qui « est dans un déni de responsabilité ».
Réplique du maire de Tivaouane Peul Niague
Le maire de Tivaouane Peul Niague, Momar Sokhna Diop dit « Papis Diop », fustige les agissements des responsables de la coopérative d’habitat de Dakar Dem Dikk qui l’accusent d’avoir fait main basse sur leurs parcelles d’une superficie de 25 hectares. Il précise, à cet effet, que ses détracteurs font dans la manipulation parce qu’ils ont été déboutés par la justice. « Ces travailleurs de Dakar Dem Dikk sont dans l’illégalité. La justice a vidé le différend qui nous opposait. La coopérative d’habitat a commis des erreurs en allant faire des transactions avec quelqu’un d’ailleurs qui est décédé et qui n’avait ni de droits réels, ni de titres valables sur le site », précise M. Diop.
Vol en réunion et destruction de biens
S. Dienna est dans de beaux draps. Il est poursuivi pour vol en réunion suivi de destructions de biens appartenant à autrui. Le mis en cause a été interpellé à la cité Mixta par ses victimes P. G. Thiam et D. Guèye. Selon nos sources, S. Dienna, saoul comme un polonais, s’est introduit dans une chambre meublée louée par Thiam pour tenter d’y voler. Mais il sera pris en flagrant délit par Thiam. En tentant de fuir, il casse une table d’une valeur de 700 mille francs. Il sera conduit à la police des Parcelles assainies où il balance le nom de son ami Ndiassé qu’il dit être l’instigateur du vol. Condamné à plusieurs reprises pour détention et usage de drogue, il sera trahi par son ami Ndiassé. Ce dernier joint par les limiers a déclaré que S. Dienna lui a confié un téléphone portable, avant de le remettre à un taximan qui l’a livré aux limiers. Sur les raisons de sa présence sur les lieux et la destruction de la table, S. Dienna dit avoir confondu l’appartement. Suffisant alors pour qu’il soit placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet.
Tentative de vol
Boucher de son état, S. Ndiaye âgé de 25 ans croupit actuellement en prison pour tentative de vol en réunion commis la nuit avec usage de moyen de transport. Le sieur Ndiaye, sur sa moto, s’est introduit nuitamment dans une boutique à la Cité des Impôts et Domaines de la Patte d’Oie pour tenter de dérober du matériel dont des seaux de détergent. Il a été pris en flagrant délit par le vigile S. Dramé qui suivait la scène. Son acolyte a pris la fuite. S. Ndiaye est conduit à la police des Parcelles assainies où il a nié les faits qui lui sont reprochés. Il sera placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet.
L’Asp se présentait tantôt comme le ministre de l’Artisanat…
Chargé de la logistique de l'Agence pour la sécurité de proximité (ASP), M Diouf est un usurpateur. Il gère la flotte mobile de ladite agence. Il avait attribué son numéro de service à Birame Faye, l'ex-directeur de l'Agence de sécurité de proximité (Asp). Lorsque celui-ci a été nommé ministre de l’Artisanat, M. Diouf n'a pas désactivé le compte WhatsApp qu'il avait ouvert avec le même numéro de service. Mieux, il se faisait passer pour Birame Faye quand il contactait des autorités via WhatsApp. Pour avoir un travail mieux payé, il a ourdi un plan délictuel. Son modus operandi consistait à se faire passer soit pour Birame Faye, soit pour le Général Meïssa Sellé Ndiaye, l’aide de camp du président de la République. Ces actes n’ont duré que le temps d’une rose car il a été démasqué. Le prévenu a été attrait hier, devant la barre des flagrants délits de Dakar pour usurpation de fonction et usurpation d'identité numérique. L’une de ses victimes n’est personne d’autre que l'astronome Marame Kaïré, qui a raconté que M. Diouf l'avait contacté avec son numéro personnel en se présentant comme le Général Meïssa Sellé Ndiaye, aide de camp du président de la République. Au cours des échanges, le mis en cause a fait savoir à celui-ci qu'il allait lui envoyer un Cv (curriculum vitae) afin décrocher un emploi. À l’enquête préliminaire, M. Kaïré a indiqué qu'il avait demandé au prévenu de passer un appel vidéo mais il a refusé cette requête. C'est pourquoi il a douté de son identité. D’où sa plainte. En rendant son verdict, le tribunal a relaxé M. Diouf du délit d’usurpation de fonction avant de le déclarer coupable du chef d’usurpation d'identité numérique. Pour la répression, il a été condamné à 2 ans assortis de sursis.
COMMENT LA RD CONGO PREPARE LE SENEGAL !
La Rd Congo se projette sur les prochaines échéances avec un rendez-vous important en juin prochain, où elle va défier à domicile le Sénégal, pour la suite des éliminatoires du Mondial 2026
Après une Can 2023 réussie, marquée par un parcours qui s’est arrêté en demi-finale face au pays-hôte, la Rd Congo se projette sur les prochaines échéances avec un rendez-vous important en juin prochain, où elle va défier à domicile le Sénégal, pour la suite des éliminatoires du Mondial 2026. En attendant d’avoir connaissance du plan de préparation des Lions, ça bouge côté congolais.
On le dit et on le répète : la Rd Congo sera le principal adversaire, dans le Groupe B, du Sénégal sur le chemin qui mène au Mondial 2026 ; même s’il faut porter une attention sur la Mauritanie, créditée d’une bonne Can ivoirienne.
Justement, ce sont ces deux pays que les Lions vont jouer, en juin prochain, pour le compte des 3e et 4e journées des éliminatoires du prochain Mondial, avec un premier rendez-vous à Diamniadio où les hommes de Aliou Cissé, leaders de leur groupe, vont recevoir les Léopards.
Arrêtons-nous sur cette première sortie officielle d’après Can pour faire l’état des lieux chez les deux adversaires.
Côté sénégalais, rien n’a encore filtré de quoi demain sera fait concernant la préparation de ce match. Au moment où beaucoup de pays s’activent pour nouer des matchs amicaux, au sein de la Fédération sénégalaise de football, on attend de connaître le ou les adversaires qui feront face aux Lions lors de la trêve internationale du mois prochain. Le «fake» sur une éventuelle confrontation avec le Maroc ayant fait long feu ; les Lions de l’Atlas devant finalement jouer en amical contre l’Angola et la Mauritanie.
Par contre, du côté congolais, ça bouge concernant la trêve hivernale. En effet, selon Afrikfoot, les Léopards sont invités à Madagascar. Ils vont participer à un tournoi amical sur invitation de la Fédération malgache de football, avec 4 autres sélections.
«La Rdc a été contactée par le président de la Fédération malgache. Il annonce que son pays prévoit d’organiser un mini-tournoi triangulaire lors de la fenêtre Fifa de mars 2024. A cet effet, il a contacté 5 sélections dont la Rdc, pour prendre part à ce tournoi», expliquent nos confrères.
Les sélections invitées sont donc la Zambie, le Burundi, le Cameroun et la Rdc. Cependant, la Fécofa n’a pas encore répondu officiellement à cette invitation, précise-t-on.
Desabre reconduit, la chasse aux binationaux réouverte…
En attendant une officialisation de ce tournoi, les dirigeants congolais se sont penchés sur l’après-Can en prenant une décision forte : la reconduction du sélectionneur.
D’ailleurs, Sébastien Desabre, arrivé en août 2022, avait dissipé les doutes sur son avenir au terme du match pour la 3e place, perdue face à l’Afrique du Sud.
«J’ai un contrat avec la Rdc que je veux honorer. Il n’y a pas de débat à ce niveau, sauf si on me demande de partir», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : «Nous allons évaluer les choses de manière critique, c’est ainsi que nous pouvons avancer. Bien sûr, il y aura plus de bonnes choses que de mauvaises, et ensuite, nous nous remettrons au travail», a assuré l’ex-coach de l’Espérance Tunis devant les médias.
Une «récompense» qui peut se comprendre pour un sélectionneur qui a hissé la Rdc en demi-finale d’une Can pour la première fois depuis 2015. Une performance qui a permis à la Rdc de gagner 4 places par rapport au précédent «ranking».
Après le retour triomphal à Kinshasa, Desabre s’est à nouveau inscrit dans la durée, avec comme prochain chantier «des pistes de réflexion qui nous permettraient de mettre en place des choses au niveau local, organiser un stage avec les joueurs locaux et d’Afrique pour redémarrer l’évaluation de ces athlètes dans le cadre des sélections A et A’».
Concernant justement l’Equipe nationale A, la chasse aux binationaux sera «réactivée». Avant la Can, Desabre misait sur quelques binationaux, comme le gardien Dimitry Bertaud de Montpellier et l’attaquant de Braga, Simon Banza, qui étaient tous les deux en Côte d’Ivoire.
Aujourd’hui, il sera question de relancer Noah Sadiki. Agé de 18 ans, le latéral droit de Royale Union Saint Gilloise est considéré comme l’une des attractions de la Jupiler Pro League. On parle aussi du jeune défenseur néerlando-congolais, Xavier Mbuyamba. Ce dernier, qui a déjà joué avec les U19 Pays-Bas en 2019, a évolué à Chelsea et maintenant au Fc Volendam.
Comme quoi, chez les Léopards, on a déjà attaqué le chantier d’après-Can, tout en pensant au Sénégal en juin prochain. Une Equipe sénégalaise qui devra vite se relever de l’échec de Yamoussoukro, avant de trouver un sparring-partner pour la fenêtre-Fifa de mars. Et sous ce chapitre, il est évident que la prochaine liste de Aliou Cissé sera scrutée de près, car beaucoup s’attendent à l’arrivée d’autres jeunes pousses.
NGAGNE DEMBA TOURÉ ARRÊTÉ PAR LA DIC
Acclamé en héros par ses partisans à Grand-Yoff, le responsable de la jeunesse de Pastef n'a joui que de quelques jours de liberté avant d'être interpellé par les forces de l'ordre
L’opposant Ngagne Demba Touré a été arrêté mercredi par la Division des investigations criminelles pour cinq chefs d’accusation, quatre jours après son retour d’exil, a déclaré à l’APS une source policière.
Le responsable des jeunes de Pastef, le parti politique dissous d’Ousmane Sonko, est accusé d’association de malfaiteurs en rapport avec une entreprise terroriste, d’offense au chef de l’État, d’actes de nature à compromettre la sécurité publique ou ayant entrainé des troubles politiques graves, selon la même source, un haut responsable de la Police nationale.
Il est également accusé d’atteinte à l’autorité de la justice et d’outrage à magistrat, a-t-il dit, sous le sceau de l’anonymat.
M. Touré, greffier de formation, a regagné le Sénégal dimanche dernier, après un exil de six mois au Mali.
Il est apparu dans plusieurs vidéos publiées par les médias. On le voyait acclamé par ses partisans célébrant son retour. La scène se passe à Grand-Yoff, un quartier de Dakar, selon plusieurs médias.
Dans l’une des vidéos, le leader de la jeunesse du parti dissous par le président de la République, vêtu d’un t-shirt floqué avec le nom d’Ousmane Sonko, se hisse sur le toit d’une voiture, au milieu d’une foule.
60 MILLE TONNES D’OIGNONS ATTENDUES À DAGANA
Une production de soixante mille tonnes d’oignon est attendue dans le département de Dagana (Saint-Louis, nord), pour la campagne de contre-saison, a appris l’APS mardi, du président de l’Association des producteurs d’oignon de Dagana
Dagana, 20 fév (APS) – Une production de soixante mille tonnes d’oignon est attendue dans le département de Dagana (Saint-Louis, nord), pour la campagne de contre-saison, a appris l’APS mardi, du président de l’Association des producteurs d’oignon de Dagana, Mamadou Diop.
”Nous attendons pour cette campagne une production qui tourne autour de soixante mille tonnes voire plus dans le département avec notamment les délégations de Dagana réparties entre Lansar et Bokhol et celle du Lac de Guiers qui va de Mbane à Keur Momar Sarr sur une superficie estimée à plus de trois mille cinq cent hectares (3500 ha)”, a dit M. Diop dans un entretien avec l’APS.
Pour cette campagne, a-t-il ajouté, les producteurs d’oignon espèrent dépasser de ‘’très loin’’ celle de l’année dernière dont les rendements étaient ‘’un peu mitigés’’. ”Nous sommes très optimistes en ce qui concerne les rendements, car on va dépasser le taux de l’année écoulée’’, a-t-il indiqué.
‘’Malgré les acquisitions tardives d’engrais chez les fournisseurs contrairement à l’année précédente, la campagne se porte bien et nous espérons arriver à la hauteur de nos attentes comme prévu avec une production qui va doubler la campagne dernière’’, a assuré le producteur d’oignon.
Mamadou Diop demande à l’État du Sénégal d’appuyer les producteurs dans les nouvelles campagnes initiées récemment notamment la méthode ‘’goûte à goute’’, les expressions et dans d’autres méthodes nouvelles qui sont plus rentables et moins coûteuses et à accompagner l’usine de transformation de poudre d’oignon située entre Diama et Ross-Béthio.
‘’Nous invitons les autorités régulatrices à ne pas importer durant la campagne afin de permettre aux acteurs locaux d’écouler leurs produits et à penser à sécuriser et à matérialiser les données pour tous les producteurs des différentes zones quel que soit le lieu d’appartenance pour avoir une idée sur les statistiques’’, a-t-il plaidé.
Selon lui, les importations peuvent avoir un impact négatif chez les bailleurs et les producteurs en période d’écoulement avec le manque d’infrastructures à savoir les chambres froides et les usines transformatrices de produits constituant un problème majeur.
‘’Nous devons organiser les agrobusiness en mettant fin aux exploitations même si on ne peut pas les empêcher de produire’’, a insisté M. Diop. Ce qui permettra, selon lui, de régulariser les prix lors de l’écoulement des produits pour qu’ils soient abordables pour tout le monde au niveau du marché local.
Le président de l’Association des producteurs d’oignons de Dagana a plaidé pour l’octroi massif des terres aux paysans pour augmenter les productions afin de pallier le départ massif des jeunes vers l’Europe.
L’AFRIQUE DEVRAIT RESTER LA DEUXIÈME RÉGION AVEC LA PLUS FORTE CROISSANCE EN 2024
L’Afrique devrait être la deuxième région connaissant ‘’la plus forte croissance’’ au monde en 2024, selon les estimations de la Banque africaine de développement (BAD), dans la dernière édition de son rapport
Dakar, 20 fév (APS) – L’Afrique devrait être la deuxième région connaissant ‘’la plus forte croissance’’ au monde en 2024, selon les estimations de la Banque africaine de développement (BAD), dans la dernière édition de son rapport intitulé ‘’Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique’’ (MEO, en anglais).
‘’L’Afrique devrait rester la deuxième région connaissant la croissance la plus forte après l’Asie. Les onze premiers pays africains, qui devraient connaître de solides performances économiques en 2024, sont le Niger (11,2 %), le Sénégal (8,2 %), la Libye (7,9 %), le Rwanda (7,2 %), la Côte d’Ivoire (6,8 %), l’Éthiopie (6,7 %), le Bénin (6,4 %), Djibouti (6,2 %), la Tanzanie (6,1 %), le Togo (6 %), et l’Ouganda (6 %)’’, note la banque panafricaine.
Globalement, le rapport annonce une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de l’Afrique qui ‘’devrait s’établir en moyenne à 3,8 % cette année et 4,2 % en 2025’’.
En comparaison, le document indique que ces chiffres sont supérieurs aux moyennes mondiales estimées à 2,9 % et 3,2 %, sur la même période.
Ces belles promesses s’expliquent selon Kevin Urama, l’économiste en chef et vice-président de la BAD, par une série de facteurs.
Il a notamment cité ‘’la diminution de la dépendance à l’égard des matières premières grâce à la diversification économique, l’augmentation des investissements stratégiques dans les secteurs de croissance clés, la hausse de la consommation publique et privée, ainsi que des évolutions positives sur les principaux marchés d’exportation’’.
Le rapport souligne également que les perspectives de croissance à moyen terme pour les cinq régions du continent s’améliorent lentement, signe de la résilience continue des économies africaines.
Toutefois, il appelle à un optimisme prudent compte tenu des défis posés par les risques mondiaux et régionaux, à savoir la montée des tensions géopolitiques, l’augmentation des conflits régionaux et l’instabilité politique, qui pourraient perturber les flux de commerce et d’investissement et maintenir les pressions inflationnistes.
Le rapport ‘’Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique’’ (MEO), une publication semestrielle qui paraît au premier et au troisième trimestre de chaque année, complète les ‘’Perspectives économiques en Afrique’’ (PEA), qui sont axées sur les questions de politique émergentes clés, pertinentes pour le développement du continent.
Il fournit une évaluation actualisée, basée sur des données probantes, des performances macroéconomiques récentes du continent et des perspectives à court et moyen terme dans un contexte d’évolution dynamique de l’économie mondiale.
LANCEMENT DE LA CAMPAGNE D’EXPLOITATION FORESTIÈRE DANS LA RÉGION DE TAMBACOUNDA
L’inspection régionale des eaux et forêts (IREF) de Tambacounda a organisé, mardi, à l’intention des exploitants forestiers, une rencontre de partage des orientations de l’arrêté de la campagne d’exploitation forestière 2023-2024.
Tambacounda, 20 fév (APS) – L’inspection régionale des eaux et forêts (IREF) de Tambacounda a organisé, mardi, à l’intention des exploitants forestiers, une rencontre de partage des orientations de l’arrêté de la campagne d’exploitation forestière 2023-2024.
‘’Cette rencontre, c’est surtout pour partager mais également définir les activités autorisées au niveau des formations forestières et les dates repères pour le déroulement des activités’’, a expliqué le lieutenant-colonel, Mamadou Gaye, inspecteur régional des eaux et forêt de Tambacounda, lors de cette rencontre coïncidant avec le début de la campagne d’exploitation forestière dans la région de Tambacounda.
”Plusieurs questions portant sur les activités à dérouler ainsi que leurs dates ont été débattues avec les différents acteurs locaux‘’, a-t-il ajouté, relevant que cette discussion avait pour but d’imprégner les populations locales sur les dispositions de l’arrêté afin qu’elles puissent éviter tout contentieux forestier.
Le lieutenant-colonel a souligné que chaque année, après la publication de l’arrêté ministériel fixant la date et les conditions de l’exploitation des ressources forestières, une rencontre de partage et d’échange se tient, avec les acteurs forestiers de la région de Tambacounda.
‘’Il est de coutume d’organiser ici à Tambacounda cette rencontre d’échange’’, a-t-il fait valoir.
En outre, il a signalé que cette année, ‘’exceptionnellement cet arrêté a été élaboré de façon inclusive, en tenant compte des propositions émanant des services forestiers et des exploitants forestiers locaux’’.
Il a indiqué que la période de clôture de cette campagne habituellement fixée au mois de mai a été repoussée jusqu’à la fin du mois d’octobre 2024. Selon lui, ‘’c’est l’une des propositions majeures prises en charge dans cet arrêté’’.
”L’autre innovation importante dans ce nouvel arrêté, a-t-il poursuivi, est l’introduction d’une clause permettant la délivrance de permis d’exploitation jusqu’au mois d’octobre, soit à cinq mois de prorogation”.
‘’Ces mesures vont nous permettre de dérouler la campagne de manière convenable’’, a-t-il salué, ajoutant qu’elles vont permettre également aux populations locales de continuer leurs activités d’exploitations après les travaux champêtres de l’hivernage.
Concernant les risques de surexploitation des ressources forestières, Mamadou Gaye, a affirmé que cette question, a été réglée par l’aménagement forestier effectué sur 22 forêts de la région où désormais,” l’exploitation forestière est contrôlée avant toute exploitation”.
Il a expliqué que dans l’objectif d’ assurer une exploitation durable de ces réserves forestières, le service des eaux et forêts a procédé à ‘’un inventaire qui permet d’avoir le potentiel de ces forêts réparties en blocs et en parcelles”.
FIN DE LA GRÈVE DES CONCESSIONNAIRES, L’ÉTAT NETTOIE SON ARDOISE
Le Collectif des concessionnaires du nettoiement, qui réclame plus de 14 milliards d’arriérés de salaires, a finalement arrêté son mouvement de grève déclenché ce lundi. Même si ses requêtes ne sont pas prises entièrement en compte
Le Collectif des concessionnaires du nettoiement, qui réclame plus de 14 milliards d’arriérés de salaires, a finalement arrêté son mouvement de grève déclenché ce lundi. Même si ses requêtes ne sont pas prises entièrement en compte, il annonce que l’Etat s’est engagé immédiatement à payer ses créances.
Après un peu plus de 24h de grève, Dakar va sentir moins mauvais. Le Collectif des concessionnaires du nettoiement a décidé de mettre fin à son mouvement de grève déclenché lundi pour exiger la régularisation de six mois d’arriérés de paiement. Selon son communiqué, cette «levée du mouvement de grève tient compte du contexte économique actuel et de l’engagement de l’Etat à démarrer immédiatement le paiement des arriérés contractés à travers la Société nationale de gestion intégrée des déchets (Sonaged), sur une période étalée de trois semaines». Par conséquent, les concessionnaires ont décidé ainsi de «reprendre leurs activités à compter de ce jour, tout en restant en lien étroit avec les autorités en vue d’assurer le suivi des engagements pris relativement aux paiements attendus». Et les rotations ont repris pour nettoyer Dakar dont la poubelle commence à déborder.
Il faut noter que le Collectif des concessionnaires a assuré que l’Etat reste lui devoir une ardoise de 14 milliards 400 millions de francs allant du mois de juillet au mois de décembre 2023, sans compter les deux mois de l’année 2024.
«C’est depuis le mois de juillet que nous avions donné une réponse ferme et définitive à la question du règlement des arriérés des factures jusqu’au 30 juin 2023 et au solde du 2e semestre de l’année 2023 au plus tard le 15 janvier 2024», avait indiqué Boubacar Diallo, leur porte-parole, lors de leur conférence de presse tenue lundi.
Il faut savoir que l’Etat avait assuré «le paiement intégral de la dette de 2023 sur le budget initial de 2024 avant le 20 janvier, afin de solder intégralement la dette, l’émission d’une lettre pour nous désengager des banques par rapport aux avances sur facture et le paiement des factures courantes de 2024 le 15 suivant de chaque fin de mois».
Par Gorgui Wade Ndoye
LE SENEGAL DOIT RESTER PAISIBLE ET DEMOCRATIQUE
Hier, à Genève, des Sénégalais ont manifesté sous la chaise cassée, place des Nations, devant l’ONU, pour que leur pays connu pour sa stabilité et sa démocratie ne sombre pas dans l’incertitude et le chaos.
Hier, à Genève, des Sénégalais ont manifesté sous la chaise cassée, place des Nations, devant l’ONU, pour que leur pays connu pour sa stabilité et sa démocratie ne sombre pas dans l’incertitude et le chaos. Le président Macky Sall a décidé, le 3 février dernier, de reporter sine die l’élection présidentielle qui était prévue le 25 de ce mois. Une décision surprenante prise sous la pression du Parti démocratique sénégalais. C’est le PDS de l’ancien président Wade, aujourd’hui dirigé par son fils Karim en exil au Qatar et candidat recalé à la candidature pour la présidentielle.
Le Conseil constitutionnel a rejeté la candidature de Wade fils à cause de sa double nationalité française et sénégalaise. Alors le PDS et ses nouveaux alliés de la coalition BENNO du parti au pouvoir APR (Alliance pour la République) décident d’attaquer le Conseil constitutionnel, accusant deux juges d’être corrompus par l’actuel premier ministre, qui n’est autre que le candidat de la coalition présidentielle ! On y perd la raison !
En procédure d’urgence, le 5 février, le parlement décide, sans débat, d’une loi de révision de la Constitution autorisant le chef de l’État à reporter l’élection au 15 décembre pour pouvoir inclure le fils de l’ancien président et éventuellement d’autres recalés comme Ousmane Sonko, actuellement en prison et sorti troisième de la présidentielle de 2019.
«Un groupe de consultation a lancé l’Appel de Genève pour la paix et la démocratie»
Attachés à la démocratie et à l’idée de la République, des Sénégalais ont manifesté et exprimé leur déception. Pour eux, l’actuel président n’a pas protégé la Constitution. Il a préféré se donner un bonus, d’autres parlent même de coup d’État constitutionnel. Il y a eu trois morts de trop dont un étudiant de mon ancienne université à Saint-Louis. L’image du Sénégal se retrouve craquelée, écornée et balafrée. Les appels à l’ordre des organisations sous-régionales, régionales et internationales montrent, au-delà de la gravité de la situation politique, la place qu’occupe le Sénégal dans le concert des nations.
C’est pourquoi, à Genève, un groupe de consultation composé d’éminentes personnalités de la diaspora a lancé l’Appel de Genève pour la paix et la démocratie publié en Suisse par «Le Temps» et largement par la presse sénégalaise.
Ce qui est attendu : le respect du calendrier électoral, l’organisation d’une élection transparente avec les 20 candidats déjà retenus par le Conseil constitutionnel, l’autorisation des manifestations et leur encadrement pour éviter la violence et la dégradation des biens publics et privés, la libération des manifestants, l’indemnisation des familles des victimes. Enfin le départ du président le 2 avril date d’expiration de son mandat.
Dans ses décisions du 15 février, le Conseil constitutionnel a dit que le décret de report de l’élection pris par le président est anticonstitutionnel autant que la loi du Parlement. Cette décision historique a remis du baume au cœur à des millions de Sénégalais attristés et traumatisés par la situation politique actuelle.
Le suspense demeure, cependant, car Macky Sall, qui assure qu’il respectera ces décisions, n’a pas encore fixé la nouvelle date de la présidentielle. Quinze candidats à la présidentielle sur les vingt insistent sur le respect de la Constitution. A Genève, nous réaffirmons notre appel à toutes les composantes de la nation à un sursaut d’honneur pour promouvoir le pardon et la réconciliation dans la vérité et la justice, afin de retrouver les bases solides d’un vivre ensemble paisible et conduisant au développement et l’État de droit, aspiration profonde du peuple sénégalais.
LES EXPLICATIONS DU GARDE DES SCEAUX SUR LA VAGUE DE LIBÉRATIONS DE DÉTENUS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les précisions du garde des Sceaux concernant la vague de libérations de personnes détenues depuis plusieurs mois en lien avec des manifestations ou activités politiques
Dakar, 21 fév (APS) – Les précisions du garde des Sceaux concernant la vague de libérations de personnes détenues depuis plusieurs mois en lien avec des manifestations ou activités politiques sont au menu de la plupart des quotidiens parvenus mercredi à l’APS.
Le ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, a annoncé, la veille, en conférence de presse, que “plus de 500 détenus ont obtenu la liberté provisoire, soit 344 détenus déjà libérés et 272 autres qui vont suivre dans les jours à venir”, rapporte le quotidien Le Soleil, citant le garde des Sceaux.
“Ces libérations massives traduisent […] une volonté de l’Etat du Sénégal de baisser la tension politique”, écrit Sud Quotidien en évoquant les explications de Aïssata Tall Sall.
Les dossiers des personnes concernées ont été examinés “cas par cas” par les procureurs avant leur libération, a indiqué le quotidien L’Observateur relayant les propos du ministre de la Justice.
“Il n’y a pas eu de porte ouverte ou de libération à la tête du client”, dit-elle dans d’autres propos rapportés par le journal Le Quotidien, lequel rappelle que ces libérations interviennent dans “un contexte politique tendu”.
“C’est une Aïssata Tall Sall qui s’est présentée hier, en tant qu’avocate plutôt que sous les habits du ministre de la Justice pour parler notamment de la vague de libérations de détenus +politiques+”, commente Walfquotidien.
Aïssata Tall Sall “s’est défendue face aux critiques formulées contre la libération en masse de détenus sans procès”, souligne le même journal, notant que certains ont raillé le procédé “en parlant de +journées portes ouvertes des prisons+”.
“Ces libérations, c’est pour désengorger les prisons et lutter contre les longues détentions”, insiste le ministre de la Justice, cité également par le quotidien Bès Bi Le Jour, selon lequel c’est en revanche le “suspense”, s’agissant de l’élargissement des opposants Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko.
Ce sujet n’élude pas totalement dans les quotidiens les attentes relatives à la nouvelle de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février avant d’être reportée au 15 décembre.
Le chef de l’Etat s’est engagé, vendredi, à “faire pleinement applique” la décision prise la veille par le Conseil constitutionnel d’annuler le report de l’élection présidentielle et du décret qu’il avait signé pour abroger celui par lequel il avait convoqué le corps électoral le 25 février.
La haute juridiction, après avoir jugé que la loi adoptée par l’Assemblée pour reporter l’élection présidentielle du 25 février était “contraire” à la Constitution, a demandé aux autorités compétentes de tenir le scrutin “dans les meilleurs délais”.
“C’est toujours l’inconnu”, s’agissant de la nouvelle date, relève Libration, pendant que Vox Populi affiche : “16 candidats se dressent contre +le sabotage en cours de l’élection+”. Le journal, citant ces candidats, pointe “un refus du président [de la République] de prendre en charge sa mission régalienne d’organisation d’une élection libre et transparente”.
“Le fichier électoral qui devait être disponible à 15 jours du scrutin, selon des sources, a été mis à la disposition d’un seul candidat, Bassirou Diomaye Faye, à travers son mandataire Amadou Bâ, 24 heures avant les autres candidats”, indique Walfquotidien.