Doit-on applaudir ou croiser les doigts en attendant la suite des événements ?
Pour entrer de plain-pied dans le débat, je commence par saluer la décision judicieuse du Conseil Constitutionnel. Ceux-là (07 hauts magistrats) qualifiés de sages, pouvaient-ils décider autrement après avoir enregistré attentivement la clameur, les plaintes et lamentations des Sénégalais et de l’opinion internationale ?
Vous conviendrez avec moi qu’ils ont entendu la voix de leur conscience et celles d’honnêtes professionnels du droit qui leur ont indiqué la voie à suivre pour sortir le Sénégal de la crise institutionnelle créée par un décret inapproprié du Président Macky Sall pris à quelques jours de la fin de son mandat.
Ainsi, ils ont fait d’une pierre deux coups: d’abord se réhabiliter auprès de leurs compatriotes tenaillés entre le doute et l’intoxication. Ensuite, ils ont démontré leur capacité à répondre judicieusement aux requêtes des citoyens et de leurs organisations. Pour mémoire, les députés du Parti démocratique sénégalais (Pds), en accointance avec ceux de la majorité présidentielle, ont jeté en pâture les membres du Conseil Constitutionnel en insinuant que le Premier ministre, Amadou Ba, candidat choisi par le président Macky Sall pour qu’il lui succède, aurait corrompu deux d’entre eux. Que nenni! C’est une manœuvre validée par Macky lui-même afin de se débarrasser d’Amadou Ba dont la candidature est très contestée et combattue par des caciques de l’Alliance pour la République (Apr), le parti présidentiel qui remorque des situationnistes dans le cadre d’un groupement d’intérêt dénommé Benno Bokk Yaakar (Bby).
A présent que le Conseil constitutionnel a remis le président de la République à sa place, le processus électoral doit être relancé intelligemment sur des bases plus fiables. A cet effet, outre la décision qu’il a prise jeudi dernier, le Cc se doit d’entreprendre une méthode rigoureuse de sorte que les 20 candidats confirmés retrouvent leurs marques et se lancent résolument dans la campagne électorale.
Par quelle voie Macky pourrait-il sauver sa tête ?
Tout se résume en une seule question : par quelle voie Macky Sall pourrait-il sauver sa tête ?
Inéluctablement, il dira adieu au pouvoir, quelle que soit la procédure. Le temps lui est compté et il en a conscience après avoir constaté que sa cour est dégarnie. Il est dans le désarroi et souhaite vivement saisir la bouée de sauvetage que lui a jetée le Conseil Constitutionnel. Dans une semaine, il fera une proposition qui découlera des recommandations qui lui sont faites aussi bien par des politiques que par les mouvements de la société civile. Macky et les maximalistes qui l’ont poussé à sa perte savent parfaitement que l’heure n’est plus à la ruse et au bras de fer.
Pour transcender l’équation qui lui donne le tournis, le Président se soumettra aux règles qui favoriseront la tenue de la présidentielle avant le 02 avril prochain.
Toutefois, eu égard à son caractère imprévisible, le Président en fin de mandat doit être écarté de la conduite des opérations. Cela stipule bien entendu que le CC et la CENA usent de toutes leurs prérogatives pour un déroulement correct du processus électoral et, à terme, proclament des résultats empreints du sceau de la transparence car reflétant la souveraineté populaire. Ainsi, les électeurs auront le sentiment et l’espoir d’avoir élu un homme à la hauteur du Sénégal.
Voilà, en quelques chapitres, les enseignements que je retiens de la décision du Conseil Constitutionnel en date du 15 février 2024.
MBAGNICK DIOP
Journaliste à la retraite (Le Soleil, Takusaan, Sopi, Le Témoin, Ics)
LA PRÉSIDENTIELLE, PRINCIPAL SUJET À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les sujets relatifs à la présidentielle initialement prévue le 25 février avant d’être reportée, continuent de cristalliser l’intérêt de la presse quotidienne, sur fond de décrispation de l’atmosphère politique.
Dakar, 20 fév (APS) – Les sujets relatifs à la présidentielle initialement prévue le 25 février avant d’être reportée, continuent de cristalliser l’intérêt de la presse quotidienne, sur fond de décrispation de l’atmosphère politique.
Plusieurs quotidiens parvenus mardi à l’APS annoncent que Rose Wardini, l’une des 20 candidats retenus pour cette élection, a finalement décidé de jeter l’éponge. Une décision liée à ‘’ses déboires judiciaires sur sa supposée double nationalité’’, explique Sud Quotidien.
Les soupçons autour de la double nationalité supposée de la présidente du mouvement ‘’Sénégal nouveau’’ avaient conduit la Division des investigations criminelles à convoquer Mme Wardini pour l’entendre, le 2 février dernier.
Elle a animé une conférence de presse pour annoncer le retrait de sa candidature et promettre que ‘’le jour finira par se lever très bientôt […]’’ sur cette affaire, rapporte le quotidien L’info. Mme Wardini ‘’entend mettre à la disposition du juge, toutes les preuves de la renonciation à sa nationalité française, attestant de la sincérité de sa déclaration sur l’honneur’’, ajoute le journal.
Les quotidiens Libération et Bès Bi Le jour précisent qu’après le retrait de Rose Wardini il ne reste plus que 10 candidats à la présidentielle dont une seule femme, en la personne de Anta Babacar Ngom, ‘’porte-étendard des femmes’’ à cette élection, indique Walfquotidien.
Mais si elle renonce à sa candidature, Rose Wardini ‘’exige la tenue du scrutin avant le 2 avril’’, selon Vox Populi. Il y a aussi que 16 des candidats retenus par le Conseil constitutionnel ‘’mettent la pression sur l’Etat’’, ajoute le même journal.
‘’Après la décision du Conseil constitutionnel en date du 15 févier, annulant la loi et le décret portant report de l’élection au 15 décembre, les acteurs politiques s’interrogent sur la nouvelle date à retenir pour l’organisation du scrutin’’, écrit Vox Populi.
‘’En attendant le chef de l’Etat à qui le dernier mot revient, les spéculations vont bon train’’, mais les candidats de l’opposition et les organisations de la société civile réunis au sein du F C25, le Front des candidats à la présidentielle, ‘’exigent le respect du calendrier républicain, considérant que le mandat du président sortant finit le 2 avril’’, rapporte ce quotidien.
Et Vox Populi de poursuivre que les membres de ce front ont signé un communiqué ‘’pour inviter le président de la République […] à presser le pas pour organiser le scrutin dans les +meilleurs délais+, tel que suggéré par le Conseil constitutionnel’’.
Mais alors que le mandat du président de la République prend fin le 2 avril, ‘’le report du scrutin et la libération annoncée d’Ousmane Sonko ont fait rebattre les cartes’’, estime le quotidien Enquête.
‘’Les cartes se brouillent’’, affiche cette publication, selon laquelle le dialogue politique ‘’devrait permettre de trouver des consensus forts. C’est la seule issue devant les contraintes posées par le Code électoral’’.
‘’Ça manœuvre dans tous les sens’’, affiche de son côté Tribune, en faisant observer que la date de la tenue de la présidentielle ‘’divise la classe politique. L’Assemblée nationale qui prône le dialogue et la redéfinition des règles du jeu est soutenue par certains candidats validés, spoliés et recalés’’.
‘’Ce camp fait face au nouveau collectif FC 25 qui regroupe 15 candidats qui réclament la tenue du scrutin avant le 2 avril’’, renseigne Tribune.
Selon Bès Bi Le jour, ces 15 candidats ‘’exhortent la population à poursuivre la mobilisation pour faire respecter la Constitution’’, alors que d’autres publications, dont le journal Le Quotidien, reviennent sur la ‘’libération continue des détenus +politiques+’’.
”Dans le cadre de la supposée pacification de l’espace public, une vaste opération de libération de détenus est en cours. Pour l’instant, une certaine opacité entoure entoure le processus poussant la ministre de la Justice à briser le silence cet après-midi. Pour le procureur de la République, ce sont bien les juges d’instruction, qui ont signé les ordonnances de mise en liberté”, écrit Le Quotidien.
”Depuis jeudi dernier, des dizaines de détenus dits +détenus politiques+ sortent de prison”, un ”vent d’apaisement ayant commencé à souffler” sur le Sénégal, avec la décision du régime en place de desserrer l’étau autour de ces personnes interpellées” lors de manifestations politiques, indique Le Echos. Mais selon le journal, ”le procédé du parquet pour libérer les détenus” interroge.
S’y ajoute que malgré ”leur libération obtenue sur fond de négociations, les détenus politiques ont toujours la même hargne. Ils ne baissent pas les bras, +la lutte continue !+ clament-ils tous”, note L’Observateur, qui s’interroge : “Macky Sall aurait-il perdu le pari de la décrispation ?”
POURQUOI IL FAUT TENIR L'ELECTION PRESIDENTIELLE AVANT LE 2 AVRIL PROCHAIN...
Ne pas tenir ce scrutin jusqu’au 2 avril prochain pourrait nous mener directement vers un vide institutionnel.. Il aurait fallu que le chef de l’État ne prît pas la parole pour annoncer le report de l’élection afin de nous épargner cette situation
Si, pour certains, la décision du Conseil constitutionnel est perçue comme un appel pour la tenue de l’élection présidentielle avant l’expiration du mandat de l’actuel président de la République, pour d’autres, elle ne fait que rendre plus compliquée la situation. Toutefois, ne pas tenir ce scrutin jusqu’au 2 avril prochain pourrait nous mener directement vers un vide institutionnel.
Il aurait fallu que le chef de l’État ne prît pas la parole pour annoncer le report de l’élection présidentielle afin de nous épargner cette situation inédite et très compliquée dans laquelle nous vivons depuis le 3 février dernier.
En effet, après la publication officielle de la liste des candidats par le Conseil constitutionnel, tous les vingt candidats retenus étaient prêts pour aller en campagne et proposer aux populations leurs programmes. Hélas, tout a été chamboulé c’est à dix heures du démarrage de cette campagne avec le discours dans lequel le président Macky Sall annonçait sa décision d’abroger le décret convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle. Le scrutin, qui devait se tenir le 25 de ce mois de février, est finalement reporté.
Cette décision du chef de l’État, malgré les motifs invoqués par Macky Sall dans son adresse à la nation, n’a fait que plonger le pays dans une incertitude totale avec son lot de conséquences très lourdes. Depuis lors, personne ne sait quand est-ce que les Sénégalais iront aux urnes. Ce sans compter l’incertitude qui plane sur les modalités de l’organisation du scrutin. Une chose est sûre : seul le chef de l’État détient les clés pour nous sortir de cette impasse unique dans l’histoire politique de notre nation. Son mandat devant expirer le 2 avril prochain, il a le devoir et l’obligation de se rattraper en fixant au plus vite une date pour libérer son peuple. Autrement, nous risquons d’aller vers des jours très sombres.
Concertations mais pas avec n’importe qui...
Dans un communiqué publié le 16 février 2024 par son service de communication, le président de République a fait part de sa volonté de se soumettre à la décision du Conseil constitutionnel l’appelant à organiser “dans les meilleurs délais” le scrutin présidentiel tout en rappelant que son mandat prend fin le 2 avril prochain. Si on se limite à ces deux points, l’organisation de l’élection présidentielle avant cette date devient une obligation. Mais depuis jeudi dernier, date de la publication de la décision du Conseil constitutionnel, on assiste à un débat qui n’a pas sa raison d’être entre, d’une part, les partisans de la fixation d’une date avant le 2 avril et, d’autre part, ceux qui sont favorables au report de la présidentielle le temps de reprendre tout le processus électoral et de corriger les nombreux dysfonctionnements notés. Ce même si, d’après les « sept sages », seuls les candidats qu’ils ont officiellement retenus sont appelés à concourir à cette élection présidentielle. Des candidats parmi lesquels une a jeté l’éponge hier…
Par conséquent, seuls les 19 candidats restants en lice sont habilités à se prononcer sur cette question de la date du scrutin. Toute autre voix en dehors de ce cercle des admis à concourir ne doit bénéficier de la moindre attention. Qu’elle émane de candidats spoliés ou recalés, peu importe. C’est pourquoi les concertations devant être menées pour arrêter une date afin que le scrutin soit tenu “dans les meilleurs délais” ne devront en aucun cas concerner ceux qui ne sont pas admis à concourir. Dès lors, l’idée de la tenue d’un dialogue entretenue par les candidats éliminés de la course ne procède que d’une volonté de faire du dilatoire pour remettre en cause la tenue du scrutin d’ici le 2 avril prochain. Ces candidats « spoliés » ont compris qu’au-delà de cette date, c’est tout le compteur du processus électoral qui sera à zéro d’où la possibilité pour eux de se remettre dans la course. Le danger, si toutefois leurs manœuvres prospèrent, ce serait d’engager tout le pays dans un blocage institutionnel sans précédent. Ce parce que non seulement le chef de l’État sortant ne pourra — et ne devra — plus exercer sa fonction, mais surtout, personne d’autre, y compris le président de l’Assemblée nationale ne pourra se substituer à lui, si on tient compte des cas où ce scénario s’impose (démission, décès, indisponibilité).
C’est pourquoi, à notre avis, les seuls interlocuteurs légitimes du chef de l’État pour évoquer ce report ce sont les différents candidats officiellement retenus avec qui il doit discuter pour arrêter la meilleure date et échanger sur les modalités de l’organisation du scrutin à savoir la durée de la campagne, le maintien des bulletins déjà imprimés ou la confection de nouveaux, la mise à disposition du fichier électoral à temps entre autres. Sur ce plan, des discussions sincères qui mettent en avant la sauvegarde de la stabilité institutionnelle, politique, économique et sociale de notre pays doivent primer. Déjà, des propositions très intéressantes venant de spécialistes du droit ou des questions électorales pour la date du dimanche 3 mars ou celle du 10 mars ont été émises et pourraient être la meilleure solution afin de tourner définitivement cette page assez critique de notre histoire.
Volonté d’apaisement salutaire..
Dans sa volonté de décrispation de l’espace politique et social, le chef de l’État a posé un acte salutaire matérialisé par la libération de centaines de prévenus. Ceci a beaucoup contribué à baisser la tension et à donner des garanties pour appliquer les décisions du Conseil constitutionnel. Il lui appartient maintenant de poursuivre dans cette dynamique d’apaisement pour faire revenir la sérénité et l’espoir perdus pour le retour à la paix. Ce pour respecter sa parole de ne pas faire moins que ses prédécesseurs et de nous laisser un pays avec des institutions solides. Le président Macky Sall, qui semble avoir fait une lecture profonde de la situation de l’heure marquée par la détermination du peuple debout et prêt à défendre ses intérêts, n’a d’autre alternative que de changer de posture.
En effet, après les trois personnes tuées au cours des dernières manifestations contre le report de la présidentielle, l’implication de tous les segments de la société dans la lutte pour la défense de la démocratie ainsi que les pressions de la communauté internationale pour l’organisation du scrutin, l’heure a sonné pour lui de sauver ce qui peut encore l’être. Macky Sall a senti la nécessité de s’ouvrir aux acteurs politiques et à la société civile pour des concertations afin de prendre les meilleures décisions. C’est dans ce cadre qu’il faut espérer la libération prochaine de Ousmane Sonko, principal chef de l’opposition, et de Bassirou Diomaye Faye candidat à l’élection présidentielle. Ces deux personnalités de la scène politique, dont les incarcérations sont perçues comme une volonté de les écarter de la compétition électorale, ne doivent plus continuer à séjourner en prison vu la nouvelle tournure des choses. Une tournure à laquelle le président Macky Sall ne s’attendait pas du tout. Toutefois, la polémique sur les médiations menées pour la libération de ces deux leaders de Pastef ne doit pas prendre le dessus sur cette bonne volonté du chef de l’État dès l’instant que l’objectif recherché reste le même : le retour à la paix et l’organisation d’une élection présidentielle transparente. Après le rejet de son décret portant abrogation de celui convoquant le corps électoral ainsi que de la loi votée par l’Assemblée nationale pour le report du scrutin et vu le contexte actuel marqué par la détermination de tout un peuple qui réclame la tenue du scrutin présidentiel avant le 2 avril prochain, la balle est maintenant dans le camp du chef de l’État. Il a en face de lui une belle occasion pour sortir par la grande porte et sauver le pays des forces organisées qui, selon lui, pourraient profiter d’un chaos pour jouer les troisièmes larrons…
LE TIRAGE AU SORT DE LA PHASE DE GROUPES DES ELIMINATOIRES PREVU CE MARDI
Le tirage au sort de la phase de groupes des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 aura lieu au Caire, ce mardi à 12 h 00 GMT, annonce un communiqué de la Confédération africaine de football (CAF).
Le tirage au sort de la phase de groupes des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 aura lieu au Caire, ce mardi à 12 h 00 GMT, annonce un communiqué de la Confédération africaine de football (CAF).
Cinquante-deux équipes prendront part aux éliminatoires de la CAN 2025, précise la même source. Un tour préliminaire sera organisé avec les huit équipes les moins bien loties dans le classement FIFA. Elles sont réparties dans deux pots, le premier comprenant la Somalie, Djibouti, Sao Tomé et le Tchad, le second étant constitué de Maurice, du Soudan du Sud, du Liberia et de l’Eswatini. Les rencontres se tiendront du 18 au 26 mars, en aller et retour. Les quatre meilleures équipes de ce tour préliminaire rejoindront les 44 autres équipes exemptées pour la phase de groupes des éliminatoires, dont le tirage au sort est prévu ce mardi.
Les huit équipes les moins bien positionnées au classement FIFA joueront le tour préliminaire, tandis que les 44 équipes restantes seront exemptées et joueront directement la phase de groupes. Les matchs du premier tour et ceux du deuxième tour auront lieu du 2 au 10 septembre 2024, alors que ceux du troisième tour et du quatrième tour sont prévus du 7 au 15 septembre.
Le dernier tour des qualifications aura lieu du 11 au 19 novembre 2024. Après l’édition 1988 de la CAN, le Maroc va accueillir celle prévue en juin 2025. Le royaume chérifien, qui devait accueillir la CAN 2015, s’est vu retirer l’organisation de la compétition, après que ses autorités ont demandé le report en raison de l’épidémie d’Ebola qui sévissait alors dans certains pays du continent. La Guinée Équatoriale avait été désignée pour se substituer au Maroc.
LES DAKAROIS SUFFOQUENT
Les concessionnaires du nettoiement ont mis leur menace à exécution. Hier, lundi 19 février 2024, ils ont décrété un nouveau mot d’ordre de grève pour exiger le paiement des 14 milliards de FCFA que l’État du Sénégal leur doit.
Les concessionnaires du nettoiement ont mis leur menace à exécution. Hier, lundi 19 février 2024, ils ont décrété un nouveau mot d’ordre de grève pour exiger le paiement des 14 milliards de FCFA que l’État du Sénégal leur doit. Selon les grévistes, la somme n’a pas été payée, contrairement à ce qui était convenu avec les autorités.
La capitale du Sénégal, Dakar, renoue ainsi avec l’insalubrité. Après deux mouvements d’humeur soldés par des promesses infructueuses de règlement de leurs dus, il y a quelques semaines, les concessionnaires du nettoiement observent depuis hier, lundi 19 février 2024, un nouveau mot d’ordre de grève pour le paiement des 14 milliards de FCFA que l’État du Sénégal leur doit. Ainsi, les rues, coins et les points de collectes autorisées instituées par la Société nationale de gestion intégrée des déchets (Sonaged) ne vont pas être débarrassés des tas d’immondices qui jonchent les rues. Bref, la pagaille va s’installer dans les grandes artères de la capitale. «Les collecteurs informels vont les transformer, dans moins de 24 heures, en des dépôts sauvages. Même sans la grève, les conducteurs de charrette ont toujours eu des comportements regrettables. Ça sera la pagaille dans nos rues. Car ils ont trouvé un bon prétexte pour déverser les déchets partout, sans respect des normes d’hygiène», a déploré un riverain de la route des Niayes.
L’évacuation des ordures a tout le temps été un problème sérieux pour les habitants de la capitale Sénégalaise. Malgré les nombreux efforts et programmes des autorités pour maintenir Dakar et sa banlieue propres. Rares sont les quartiers qui bénéficient de deux rotations des camions de collectes par semaine. La quantité de déchets ménagers produits quotidiennement est estimée à 30 000 tonnes.
Les concessionnaires du nettoiement en sont à leur troisième mot d’ordre. Déjà, lors de la précédente grève du vendredi 02 au dimanche 04 février dernier, Dakar était invivable à cause des ordures. Un employé de la Sonaged en service au pont bascule de Malika, témoigne des difficultés rencontrées dans la collecte des déchets durant cette période. «Dans la nuit du jeudi 2 février, jusqu’au dimanche 04 février, la grève des concessionnaires avait considérablement affecté le système d’évacuation des ordures».
C’est pourquoi, «il faut trouver une solution à cette crise qui perdure», a déclaré une femme de ménage. Les négociations entre les concessionnaires et les autorités n’ont pas permis de trouver une issue heureuse à ce problème qui exaspère de nombreux ménages.
Ce n’est pas encore la fin du calvaire pour les Dakarois, confrontés aux difficultés d’évacuation des déchets. Pis, à l’incivisme de certaines familles qui déversent des eaux usées dans les rues, sans se soucier des passants, viendra s’ajouter les perturbations dans la collecte des ordures.
Des sources proches de la Direction de la Sonaged indiquent que «ceux qui ont observé la grève sont plus nombreux. Nous allons faire le point de la situation à la fin de la journée (hier lundi, ndlr). Cela nous permettra de savoir l’impact réel de ce mouvement».
En ce qui concerne les arriérés, nos sources se veulent prudentes. «Les gens sont en grève ; ils ne donnent que les informations qui les arrangent». C’est pourquoi, s’agissant du «montant avancé par les syndicalistes, il faut le prendre avec des pincettes», a révélé un responsable.
Par ailleurs, un chauffeur a souligné que «la grève va se poursuivre, tant qu’on ne rentre pas dans nos fonds. Le patron m’a demandé de garer le camion tout simplement. J’ai obéi».
ADHA CONDAMNE DES TRAITEMENTS INHUMAINS, CRUELS ET DEGRADANTS DANS LES PRISONS
«L'Action pour les Droits Humains et l’Amitié condamne avec la dernière énergie tous ces actes répressifs, odieux, cruels et dégradants qui sapent le fondement même de la dignité humaine».
«L'Action pour les Droits Humains et l’Amitié condamne avec la dernière énergie tous ces actes répressifs, odieux, cruels et dégradants qui sapent le fondement même de la dignité humaine». C’est Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) qui, dans un communiqué, dénonce ainsi «Les traitements inhumains, cruels et dégradants dans les MAC (Maison d’arrêt et de correction, ndlr)» du Sénégal. C’est «Suite aux nombreux témoignages recueillis sur bon nombre de détenus libérés depuis le 15 février». L’organisation de défense des droits de l’homme «exprime sa profonde indignation sur des cas de tortures et de sévices corporels subis par ces détenus récemment élargis». Adama Mbengue et Cie notent que «Déjà, beaucoup de ces compatriotes arrêtés arbitrairement ont dénoncé diverses maltraitances à leur encontre au moment de leur arrestation, entre les mains des forces de défense et de sécurité (FDS).
Entre autres maltraitances physiques, des intimidations et d'autres formes d'abus psychologiques. Les témoignages se poursuivent dans la dénonciation d'autres faits, allant des multitudes de cas de retours de parquet non légaux, à leurs conditions carcérales, entassés comme des sardines dans des geôles insalubres et minuscules, et au racket subi lors de l'achat de certains produits de consommation», indique la source.
Sur cette même lancée, ADHA «s’interroge sur la question du respect de la loi, conformément aux droits fondamentaux des personnes privées de liberté et au Code de déontologie des Forces de défense et de sécurité de 2014 et qui est également valable pour les gardes pénitentiaires». Suffisant pour que ADHA «demande au Procureur de la République de s'autosaisir de ces dossiers, ainsi qu'aux organisations de défense des droits humains, afin que de tels faits ne se reproduisent plus.
ADHA exige également que toute la lumière soit faite, les responsabilités situées et les sanctions appliquées en toute rigueur et en toute impartialité, conformément aux dispositions de notre Code Pénal».
Par ailleurs, ADHA «reste profondément préoccupée par l'état de santé de ces détenus libérés et demande aux autorités de leur assurer un suivi sanitaire, psychologique et financier afin de permettre leur réintégration correcte dans la société, car nombre d'entre eux ont déjà perdu ou risquent de perdre leur emploi suite à cette longue période passée derrière les barreaux. Avec tous les corollaires liés aux préjugés, jugements, rejets et isolement qu'ils peuvent encourir». Ainsi Action pour les Droits Humains et l’Amitié procédera-t-elle «bientôt au lancement d’une campagne d'évaluation globale de la situation carcérale au Sénégal. Cette campagne visera notamment à s’informer et à informer sur la situation et les conditions carcérales de chaque détenu», conclut le document.
QUAND L’ETAT LAISSE FILER «LES FORCES OCCULTES» !
Après les manifestations qui ont fait suite au report de la présidentielle et avec la volonté de dialogue affichée par le pouvoir, l’on a enregistré des sorties de prison en masse de proches du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko.
Après les manifestations qui ont fait suite au report de la présidentielle et avec la volonté de dialogue affichée par le pouvoir, l’on a enregistré des sorties de prison en masse de proches du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko. Pourtant, la plupart de ces personnes étaient poursuivies pour des faits graves que les autorités liaient à une «menace à la sécurité nationale» et non à des raisons politiques.
«Troubles à l’ordre public», «Menace à l’intégrité nationale» ou encore, «Atteintes à la sureté de l’Etat», «Terrorisme» et «Participation à une manifestation interdite»… Des qualifications n’ont pas fait défaut pour justifier les vagues d’arrestations suivies d’inculpations puis de placement sous mandat de dépôt de citoyens interpellés dans le cadre ou la suite de manifestations politiques dont celles liées à l’affaire Ousmane Sonko, leader des Patriotes de l’ex parti Pastef (dissous). Des centaines de Sénégalais à qui on collait toutes les étiquettes, sauf celle de «détenus politiques», sont actuellement libérés en masse, sans procès, après plusieurs mois de détention, au nom de la décrispation du climat politique.
Et pourtant, ils seraient capables du pire, selon la description antérieure de l’Etat qui leur a valu ce long séjour carcéral sans procès. Pour que «force reste à la loi», les autorités, à la tête desquelles le président de la République, Macky Sall, s’étaient engagées à durement réprimer ces manifestants proches du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko. Dans des sorties à la presse étrangère ou encore en Conseil des ministres, l’engagement de l’Etat à sanctionner «ces fauteurs de troubles» a été ferme. Par exemple, lors de la réunion du Conseil des ministres, tenue le 7 juin 2023, après les manifestations sanglantes qui ont suivies la condamnation pour «corruption de la jeunesse» du leader du Pastef, Ousmane Sonko, dans l’affaire Adji Sarr, le chef de l’Etat, Macky Sall, a évoqué les manifestations en les qualifiant «de violence sans précédent, des attaques malveillantes, vandalisme et de grand banditisme relevés».
DES ARRESTATIONS POUR «NECESSITE DE PROTEGER LA REPUBLIQUE ET DE PRESERVER LA NATION» DES «CRIMINELS» AUX LIBERATIONS POUR DECRISPATION DE LA TENSION
Pis, il avait condamné fermement, «des agressions d’extrêmement graves contre l’Etat, la République et ses Institutions et contre la Nation sénégalaise à travers des violences humaines, des actes de saccages contre des biens publics et privés et des cyber-attaques contre des sites stratégiques du Gouvernement et des services publics vitaux, dont l’objectif était sans aucun doute de semer la terreur et de mettre à l’arrêt notre pays». Le chef de l’Etat avait rappelé au Gouvernement, «l’impératif nécessité de protéger la République et de préserver la Nation face aux attaques qui sont devenues récurrentes et multiformes visant la paralysie de notre économie, la mise à mal de l’image de marque de référence de notre pays, le Sénégal, qui demeure, avant tout, une grande démocratie».
Du communiqué de ce Conseil des ministres, l’on retient aussi que, devant des faits dont la gravité était qualifiée sans commune mesure, «le président de la république a réitéré sa détermination à protéger la Nation, l’Etat, la République, ses valeurs et ses fondements. Il a cet effet ordonné l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates et systématiques pour faire la lumière sur les responsabilités liées à ces évènements».
Cette position du président de la République a été partagée par son Gouvernement. Alors ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdouaye Diome n’a pas été tendre avec les manifestants. «Des forces occultes avaient pour mission d’attaquer les installations névralgiques pour arrêter l’activité économique», disait-il, après les évènements de juin 2023. D’ailleurs, il avait trouvé que «ce qui se passe dépasse la politique ; c'est la République et l'État qui sont attaqués. Et sur instruction du chef de l'État, nous allons prendre les dispositions nécessaires pour faire régner l'ordre».
ME AÏSSATA TALL SALL FACE A LA PRESSE, CE MARDI, POUR ECLAIRER
Déjà, le jeudi 11 mai 2023, au sortir de l’audition, par visioconférence, du Sénégal par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice d’alors, Ismaïla Madior Fall, avait estimé qu’il n’y avait pas de «détenus politiques» au Sénégal. «L’Etat, c’est un équilibre entre la protection des droits, la liberté et la sécurité. Si l’Etat dit que chacun fait ce qu’il veut, et qu’il n’y ait plus d’arrestations, nous périssons ! Le Sénégal n’a pas de détenus politiques. Il y a des libertés prévues par la loi qui doivent être respectées».
Il jugeait aussi que les arrestations ne sont pas une particularité sénégalaise. «Il y a des arrestations dans tous les pays du monde. Le problème est : pourquoi on arrête ?» Les personnes mises en détention ne le sont pas pour le bon vouloir de l’Etat, disait-t-il. «Les citoyens sont arrêtés lorsqu’ils sont auteurs de troubles à l’ordre public. Ce n’est pas une question de voir si les arrestations sont normales ou pas, mais de comment fonctionne un pays. Lorsqu’il y a des citoyens qui prennent des initiatives pour appeler à la subversion, qui fabriquent des cocktails Molotov et les jettent sur la population, on ne va pas dire qu’on ne les arrête pas. S’il y a des individus qui enfreignent la loi, veulent mettre la subversion dans le pays, lancent des appels à l’insurrection, causent des troubles à l’ordre public et agressent d’autres individus, le minimum pour un Etat qui se respecte est de les arrêter et d’essayer de les traduire en justice, en respectant leurs droits».
Comme pour alourdir les charges, le ministre du Commerce et porte-parole du Gouvernement, Abdou Karim Fofana, parlait lui aussi «d’activités criminelles différentes de manifestations politiques». Même son de cloche chez sa collègue Me Aïssata Tall Sall, alors ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, au temps des manifestations de juin 2023. «Je voulais vous donner les assurances que le Gouvernement a rétabli l'ordre. Des procédures judiciaires ont déjà été ouvertes pour engager la responsabilité de tous ceux-là qui ont été les auteurs de ces graves événements qui se sont produits», avait dit Me Aïssata Tall Sall, lors d’une rencontre avec le corps diplomatique accrédité au Sénégal.
En attendant, alors que d’autres libérations sont attendues, des voix s’élèvent pour demander des éclaircissements sur les conditions d’élargissement de ces anciens pensionnaires des Maisons d’arrêt et de correction sur qui pesaient de graves chefs d’inculpation. Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Aïssata Tall Sall, va faire face à la presse ce jour, mardi 20 février 2024. Sans doute qu’elle apportera des réponses aux nombreuses interrogations des Sénégalais.
UNE MALADIE AGAÇANTE ET HANDICAPANTE
La rhinopharyngite ou rhume qui est une inflammation virale de l’étage supérieur du pharynx, est une maladie très fréquente en saison de fraicheur et pendant un climat poussiéreux et sec.
La rhinopharyngite ou rhume qui est une inflammation virale de l’étage supérieur du pharynx, est une maladie très fréquente en saison de fraicheur et pendant un climat poussiéreux et sec. Elle fait parmi des pathologies les plus fréquentes en consultation, au-dessus même des crises de paludisme au Sénégal.
La rhinopharyngite, est une infection virale aiguë et sans gravité. Selon les professionnels de la santé, elle touche tous les âges mais particulièrement les enfants et les adultes. Elle se caractérise par l’inflammation des muqueuses du pharynx supérieur, appelé rhinopharynx ou nasopharynx. La rhinopharyngite est toujours provoquée par un virus, comme le rhinovirus, le coronavirus ou le virus respiratoire syncytial. Cette pathologie se transmet par un contact direct entre deux personnes par des postillons, un baiser, des mains sales ou même en parlant. Elle peut également se transmettre via des objets souillés parla salive des jouets chez les enfants. « L’immunité procurée par l’infection est de courte durée cependant voire inexistante, d’où la fréquence des récidives. Elle est dite à caractère épidémique et est plus fréquente en automne et en hiver, même si elle peut survenir à tous les moments de l’année » nous fait savoir un spécialiste de cette maladie.
Une rhinopharyngite est souvent caractérisée par une augmentation de la température, des éternuements, un écoulement nasal, une obstruction nasale, des épisodes de toux, sèche au début à savoir les deux premiers jours, puis qui devient grasse, des vomissements, une diarrhée, une fatigue, des frissons, des courbatures, des douleurs sourdes au niveau des oreilles, peu ou pas de fièvre.
Dans beaucoup de cas, elle peut être guérie sans médicament mais avec du repos et une bonne alimentation. Selon les médecins, la rhinopharyngite est le plus souvent bénigne et dure en général entre 7 et 10 jours. Toutefois, dans de rares cas, la rhinopharyngite peut être source de complications comme, s’il s’agit d’une sinusite, une otite, une conjonctivite, une bronchite ou encore un syndrome méningé.
Elle se déclare très souvent en période de fraicheur et plus globalement lorsque les conditions climatiques sont mauvaises. Dans certaines situations, elle peut subvenir à partir d’un allergène, une carence en fer, un tabagisme actif ou passif, la pollution atmosphérique ou un reflux gastro-œsophagien (RGO), une baisse de l’immunité liée à la fatigue ou au stress entre autres. « On estime ainsi que chaque adulte a en moyenne environ quatre épisodes infectieux ou plus des voies aériennes supérieures par an. Au niveau de nos structures, les consultations pour le rhume s’intensifient. Ils sont plus nombreux que pour le paludisme qui est en chute » a confié Assane Ndiaye, infirmier en service à l’hôpital de Fann.
Face à l’ampleur de la maladie chez les enfants, le respect des mesures barrières telles que l’hygiène des mains, du corps et de l’environnement s’impose. L’utilisation de paracétamol qui a une action sur les symptômes douloureux et la fièvre est souvent recommandée par les médecins ainsi qu’une prise des médicaments comme des décongestionnants nasaux contenant des molécules pseudoéphédrine, la prise de tisane chaude, de bouillon.
LA FACULTE DE MEDECINE ANNONCE LES COULEURS
V-a-t-on vers la reprise des cours en présentiel à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), après plusieurs mois de fermeture ? En tout cas, la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-stomatologie compte reprendre les cours dès jeudi..
La Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-stomatologie de l’université Cheikh Anta Diop compte reprendre les cours dès jeudi prochain. Un indice que l’Ucad, fermée depuis le mois de juin, pourrait peut-être bientôt revoir ses étudiants comme l’a souhaité le Chef de l’Etat en Conseil des ministres mercredi dernier.
V-a-t-on vers la reprise des cours en présentiel à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), après plusieurs mois de fermeture ? En tout cas, la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-stomatologie compte, quant à elle, reprendre les cours dès jeudi prochain. « Il est porté à la connaissance des enseignants, des étudiants et des PATS que les enseignements du premier semestre de l’année universitaire 2023-2024 débuteront le jeudi 22 février 2024 à 8h », informe un communiqué signé par son Doyen.
Après plusieurs mois de fermeture, l’université de Dakar envisage donc de reprendre le bon déroulement des cours comme le souhaite le Président de la République, Macky Sall. « Le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de veiller au bon fonctionnement des Universités publiques afin de consolider les performances de notre système d’Enseignement supérieur et la qualité du capital humain national. Le Président de la République a notamment souligné l’impératif de promouvoir un climat scolaire et universitaire serein, ainsi que la nécessité d’une mutualisation des programmes, des ressources humaines et des fonctions support des universités en vue d’une optimisation des ressources financières mobilisées pour asseoir l’excellence universitaire dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (PSE) », rapporte le communiqué du Conseil des ministres de mercredi dernier.
La note ajoutait : « Le Chef de l’Etat a demandé, au Premier Ministre et aux Ministres concernés, de tenir une concertation-revue avec la communauté universitaire afin de trouver les voies et moyens rapides d’assurer le déroulement normal des enseignements et le déploiement adéquat des œuvres sociales ». Ce qui laissait croire que c’est impossible à cause de la tension politique que vit actuellement le Sénégal et qui est née de la décision du report de l’élection présidentielle par Macky Sall, quand on sait que les universités avaient été fermées au mois de juin dernier pour des « raisons de sécurité », après les manifestations liées à la condamnation d’Ousmane Sonko.
Cependant, depuis quelques jours, un vent de décrispation souffle dans le champ politique avec la libération de détenus dits « politiques ». Ce, après l’annulation du décret reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Cette pacification de l’espace politique pourrait donc pousser à l’ouverture de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
KEEMTAAN GI - VIOLENCE GRATUITE
Le Sénégal que l’on aime voir. Ce Sénégal-là, nous l’avons vu dans la matinée du samedi 17 février. Cela faisait beau à voir et traduisait le reflet d’une belle nation dont la démocratie ne devrait point être altérée comme elle l’est aujourd’hui. Dans un pays où le droit de marche est inscrit dans le marbre de la Constitution, les interdictions devraient être l’exception. Et surtout qu’aucune marche autorisée ne s’est jamais terminée dans la violence. Au contraire, ces marches se tiennent toujours dans une bonne ambiance et se terminent sur le même tempo d’allégresses et d’effusions de tendresses. Partant de là, on peut alors se faire une idée sur qui sème la violence. Et cela coule de source. Elle procède toujours de préfets trop zélés, le postérieur posé sur leur plan de carrière. Quel intérêt pour un pouvoir d’interdire des marches sous le prétexte de troubles à l’ordre public — ou d’insuffisance de forces de l’ordre !—, et de voir ces mêmes forces supposées manquantes, foutre le bordel en balançant sur des gens désarmés des grenades lacrymogènes et créant des heurts qui se terminent souvent par des batailles de rue sanglantes. Du feu et du sang. Des victimes dont des jeunes. Et toujours sans qu’un coupable ne soit désigné. La faute, c’est toujours, du point de vue du pouvoir, celle de ceux qui ont appelé à exercer un droit reconnu par la Constitution. De centaines de jeunes gens ont ainsi séjourné en prison durant des mois pour avoir simplement et sans violence exercé cette liberté qui ne devrait jamais leur être refusée. Des témoignages des prévenus libérés sans avoir été jugés, on retient la violence gratuite et brutale, pour ne pas dire bestiale, que des forces dites de l’ordre exercent sur des citoyens. Et même si ces derniers se trouvent à terre, couchés et impuissants, elles ne se privent pas de les bastonner, faisant preuve de leur lâcheté. « Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu’ils sont conduits dans des locaux de police pour y être interrogés », enseignait Maurice Grimaud, Préfet de police Paris, à tous les policiers dans une lettre signée le 29 mai… 1968. Hélas, ces pratiques que ce grand préfet dénonçait ont toujours cours sous nos tropiques plus de 50 ans après avec une violence gratuite qui frise la démence. Plus qu’avec les journalistes, la police devrait revoir et civiliser ses rapports avec les citoyens et en particulier les opposants. Quant aux préfets carriéristes, ils devraient faire l'effort de réfléchir plutôt que de se contenter des évidences ou des lieux communs. C’est dans cette ambiance que des guignols et affairistes comptent organiser une marche pacifique pour soutenir le Président Macky Sall. En quoi ? KACCOOR BI - LE TEMOIN
Ousmane Sonko libre ?
Hier, tard dans la soirée, de fortes rumeurs ont circulé sur l’élargissement du leader de Pastef, Ousmane Sonko. En effet, des mouvements de la Bip et du Gign étaient notés au niveau de la prison du Cap Manuel. La sécurité y était renforcée et la circulation interrompue au niveau de la Corniche Est. Toutefois, la cellule de communication de Pastef disait n’être au courant de rien du tout. A en croire les membres de cette cellule, la situation semblait même les dépasser. En tout cas, en cette période où souffle un vent dégel avec la libération de dizaines de détenus politiques, les esprits sont vite tournés vers le leader de Pastef qui pourrait bien bénéficier de ces mesures. A moins que ce ne soit une haute autorité, pour ne pas dire Macky Sall himself, qui devait y (c’est-à-dire au cap manuel) rencontrer… Ousmane Sonko. Bon point de spéculations, on en saura un peu plus durant cette journée.
Présidentielle : Quinze candidats exigent la tenue du scrutin le 2 avril
Comme le président de la République, qui a pris acte de la décision du Conseil constitutionnel annulant le report de la présidentielle qu’il avait décidé, quinze candidats devant prendre part à cette élection ont fait de même. Ces hommes et femmes briguant le fauteuil de président de la République sont réunis au sein d’un collectif dénommé FC25. Ils exigent la tenue du scrutin présidentiel avant le 2 avril 2024. Dans un communiqué, ce collectif informe avoir pris acte de la décision du Conseil constitutionnel annulant certaines dispositions légales et décrets, notamment la loi numéro 4/2024 et le décret n° 2024-106 du 03 février 2024. ‘’L'élection présidentielle ne peut être reportée au-delà de la durée du mandat présidentiel. Qu'en conséquence, la nouvelle date du scrutin de même que celle de la passation de service entre le président et son successeur, doivent se tenir au plus tard le 02 avril 2024’’, lit-on dans le texte. Le FC25 rappelle aux autorités compétentes l'urgence d'exécuter la décision du Conseil constitutionnel d'organiser un nouveau scrutin dans les meilleurs délais pour respecter la date butoir du 02 avril 2024 qui coïncide avec la fin du mandat présidentiel. Les 15 candidats n’ont pas manqué de rappeler à l'opinion nationale et internationale que le mandat du Président Macky Sall, conformément à la décision du Conseil constitutionnel, se termine obligatoirement le 02 avril 2024 et qu'il ne peut rester au pouvoir ou faire autorité au-delà de cette date. Pour finir, le collectif FC25 exhorte le peuple sénégalais à continuer la mobilisation pour le respect de la légalité constitutionnelle. A noter que tous les candidats à cette présidentielle n’ont pas signé le document. Les non signataires sont Amadou Ba, candidat de la Coalition Benno Bokk Yakaar, Boubacar Camara du Parti pour la Citoyenneté et la Construction, Mahamad Boun Abdallah Dionne et de Rose Wardini qui a retiré sa candidature suite à la découverte de sa double nationalité, qui lui a valu une incarcération avant de bénéficier d’une liberté provisoire.
Dr Rose Wardini renonce à sa candidature présidentielle
Dr Rose Wardini a finalement décidé de ne plus se présenter à la présidentielle. La candidate du mouvement Sénégal Nouveau a expliqué hier au cours d’une conférence de presse les contours de sa décision de se retirer de la présidentielle. « Compte tenu de ce que l’intérêt général prime sur les intérêts de chaque citoyennes et citoyens et que la paix et la stabilité de nos institutions sont primordiales, et doivent constituer le socle sur lequel sont assises notre république, notre démocratie et notre commune de vie commune, j’ai décidé en toute souveraineté, et après large concertation avec mes compagnons du mouvement Sénégal Nouveau, mes parents et amis, de retirer ma candidature à l’élection présidentielle » souligne Dr Rose Wardini. La candidate a tenu cependant à rassurer tout le monde sur la question de sa nationalité française. « Le jour finira parse lever très bientôt sur une certitude, la renonciation à cette nationalité tant décriée. Toutes les preuves attestant de la sincérité de ma déclaration sur l’honneur seront tenues à la disposition du juge » a précisé Dr Wardini.
Présidentielle Sursaut Citoyen propose le 3 mars
Dans un communiqué, Sursaut Citoyen exprime son inquiétude face à la non-annonce, à ce jour, d'une date précise pour l’élection présidentielle et l'absence d'une confirmation officielle du président Macky Sall concernant la transmission du pouvoir à la fin de son mandat, le 2 avril 2024. ''Afin d'assurer une transmission pacifique du pouvoir, conformément aux exigences constitutionnelles le président de la République doit sans délai annoncer la tenue de l'élection présidentielle le 3 mars 2024. Cette démarche est cruciale pour la stabilité et l'avenir démocratique de notre nation'', ont-ils déclaré. Ils ont souligné que les mesures visant à reporter les élections du 25 février au 15 décembre 2024 et à prolonger indûment le mandat présidentiel sont désormais caduques. Ils soulignent que la Constitution de notre pays impose le respect de cette décision, signifiant la nécessité de poursuivre le processus électoral interrompu et de garantir la tenue de l'élection présidentielle avant l'expiration du mandat actuel, sans possibilité de prolongation au-delà du 2 avril 2024. Pour eux, le temps est compté pour une mise en œuvre fidèle de ces directives, soulignant l'urgence d'actions concrètes pour respecter les délais constitutionnels. ''Sursaut Citoyen est particulièrement préoccupé par l'absence de communication du président sur la fixation de la nouvelle date électorale'', ont-ils dit.
Indiscipline urbaine : « Petit camp » sur les voies Brt
A peine ouvertes pour des essais mécaniques, les voies dédiées aux Bus rapide de transit (Brt) commencent déjà à subir l’anarchie des conducteurs de motos, des ambulances, des corbillards, des scooters et autres cortèges des autorités étatiques. Depuis la fin des travaux, constate-ton, certaines catégories de transport squattent furtivement le réseau Brt pour contourner les embouteillages. Tout cela, c’est du déjà vu ! Seulement, « le jamais vu » se trouve à hauteur de la « Place de l'Obélisque » située entre les deux populeux quartiers de Colobane et Fass. Sur une partie des deux voies destinées aux bus spéciaux, des enfants et autres grands gaillards y jouent tranquillement au « petit camp ». Des séances de football de rue qui se déroulent non loin des agents de police stationnés dans les parages constate « Le Témoin ». Des comportements d’indiscipline qui provoquent la désolation et la frustration auprès de nombreux piétons et automobilistes qui empruntent ce tronçon.
Le témoin en deuil : Décès à Djeddah d’Assane Ba, le frère de notre collègue Thierno Assane Ba
Le Témoin est en deuil avec le décès à Djeddah de Assane Ba, le frère de notre collègue Thierno Assane Ba et de notre ancien collègue Malick Ba actuel chargé de communication de l’Agence nationale de développement agricole (ANIDA). Le décès est survenu dans la nuit du 17 au 18 février à Djeddah. Le défunt sera finalement enterré à la Mecque. Assane Ba faisait partie de la famille de la presse. Ce neveu de notre regretté confrère Marx Magamou Mbaye avait obtenu son diplôme à l’Ecole supérieure de journalisme de Paris. Il a effectué l’essentiel de sa carrière au niveau des agences du système des Nations Unies notamment le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). Son dernier poste qui l’a conduit à Djeddah en Arabie Saoudite fut celui de directeur de la Communication de la Banque islamique de développement (BID). Assane avait eu auparavant à travailler à l’Union Africaine à Addis Abeba. Par la suite, pour le compte des Nations unies, il a été en poste notamment en République démocratique du Congo et en Mauritanie. Le décès subit d’Assane Ba est une grosse perte pour la communauté sénégalaise basée à Djeddah, mais aussi pour la presse sénégalaise où il comptait beaucoup d’amis. Le Témoin partage le deuil d’Assane Ba, puisque les deux jeunes frères du défunt sont de la famille de notre rédaction puisque Malick Ba, actuel chargé de la communication de l’ANIDA, a fait ses classes journalistiques aux côtés de notre directeur de Publication Mamadou Oumar Ndiaye du temps de l’hebdo. L’autre frère Thierno Assane Ba s’occupe de notre page Sports. Le Témoin à travers son directeur de Publication et toute la rédaction s’associe au deuil qui frappe notre collègue Thierno Assane Ba. Que le bon Dieu accueille le défunt en son paradis et que la terre bénie de La Mecque lui soit légère !
Décès de Daba Diouf Badji, épouse du gendarme Didier Badji, disparu en 2022
Daba Diouf Badji est décédée ce lundi en France. Elle était l’épouse du gendarme Didier Badji, disparu depuis le 18 novembre 2022. L’information émane du député Guy Marius Sagna à travers les réseaux sociaux. Mme Badji, selon Guy Marius Sagna, serait tombée malade depuis fin janvier. Elle est décédée le jour de l’anniversaire de ses 45 ans. Daba Diouf Badji avait assiégé les rues de Paris pour réclamer la vérité sur la mort de son mari. « Depuis que Didier Badji a disparu, Daba Diouf Badji et ses enfants n’ont pas senti la présence de l’Etat. Ni soutien psychosocial, ni soutien financier… de l’Etat alors que ni Daba, ni ses enfants n’ont accès au salaire de Didier Badji depuis bientôt un an…L’Etat du Sénégal impose à Daba et à ses enfants une deuxième peine : après la disparition de Didier Badji, la disparition, le silence, l’absence de l’Etat du Sénégal » écrivait le député Guy Marius Sagna. Finalement, la bonne dame s’en est allée rejoindre son défunt époux…