Baadoolo - Kheupp souf si tiéré dji !
Douma dem, kenn dou dem ! C’est le texto que le Président a envoyé, samedi, aux Sénégalais. Ce report, quelle que soit la date, aura mis le Sénégal dans un état indescriptible. Les discours s’enchainent, la tension est palpable, l’inquiétude est réelle. C’est un pays presque ivre. Une chose est sûre, il n’y a pas eu qu’un seul report. Puisque des espoirs sont repoussés, des contrats résiliés, des dépenses perdues, des destins décalés. Une démocratie renvoyée aux calendes Macky. Parenaa, mais damay kheupp souf si tiéré dji !
Touba Sidiki Kaba et Oumar Youm reçus hier
24 heures après l’adresse à la nation du président de la République, Macky Sall, reportant la Présidentielle du 25 février 2024, les ministres de l’Intérieur et des Forces armées se sont rendus hier à Touba. Sidiki Kaba et Oumar Youm ainsi que leurs délégations ont été reçus par les dignitaires religieux de la cité mouride.
Plénière pour le report de la Présidentielle : L’opposition devant l’Assemblée pour dire non
L’opposition n’entend pas faciliter la tâche à l’Assemblée, en dépit de la répression qu’elle a subie hier sur la Vdn. Parce que, sauf surprise, la proposition de loi portant report de l’élection présidentielle, devrait passer ce lundi comme lettre à la poste. Plusieurs leaders ont appelé à un rassemblement aujourd’hui devant la Place Soweto, siège du Parlement. La Coalition «Diomaye Président» a fait face à la presse dans la soirée pour annoncer qu’elle sera devant les grilles de l’Assemblée pour dénoncer ce report. Une nouvelle tentative d’un 23 juin !
Attaque» et «humiliation» d’un médecin par la police : Le Sames observe une grève de 48h à partir de ce lundi
Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes (Sames) est très remonté, après «l’attaque et l’humiliation» d’un membre du corps médical qui a été la cible d’éléments de la police à l’hôpital Régional de Saint-Louis. Et pour exiger le respect et la considération mais aussi la réparation de cette bavure policière, les médecins ont, dans un communiqué, annoncé qu’ils vont observer une grève de 48 heures renouvelable le lundi 5 et le mardi 6 janvier 2024, avec respect des urgences. Selon le secrétaire général du Sames, Dr Mamadou Demba Ndour, le 31 janvier dernier, leur camarade Dr Massamba Guèye Fall, médecin de garde au service d’accueil des urgences de l’hôpital de St-Louis, a été la cible d’éléments de la police, en subissant «une agression par arme à impulsion électrique». Une «forfaiture» intervenue, en marge de l’installation tumultueuse d’un nouvel agent comptable contesté par une partie des travailleurs.
Pour «incitation à la violence» : «Coupure du signal» selon le ministère, «retrait de la licence» selon Walf
La Coordination des associations de presse (Cap), le Synpics et la Convention des jeunes reporters dénoncent la coupure du signal du groupe Walfadjri, hier. «Nous dénonçons avec énergie cette mesure excessive qui est inadmissible dans un pays démocratique comme le Sénégal», se sont indignés les acteurs de la presse qui évoquent «l’immixtion dangereuse et liberticide du ministre en charge de la Communication dans les programmes de la télévision» du groupe. Si le groupe Walf a annoncé sur les réseaux sociaux un «retrait définitif de sa licence par l’État», les ministre de la Communication, joint par Bés bi, reste muet sur le retrait. Mais Rfi.fr a rapporté que le Directeur de la communication, Ousseynou Dieng, interrogé par l’Afp, a indiqué que c’est «en accord avec le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra)», que le ministère a «donné l’ordre aux diffuseurs de Walf TV de couper temporairement le signal pour incitation à la violence». Par ailleurs, la Cap a dénoncé «l’interpellation des professionnels de médias, qui étaient sur le terrain pour la couverture médiatique d’une activité politique. Des femmes journalistes ont été brutalisées, arrêtées et humiliées par des éléments de la Gendarmerie nationale avant d’être relâchées ce dimanche février 2024».
Report de la Présidentielle : L’Apr salue la «posture républicaine» de Macky
Le Secrétariat exécutif national (Sen) de l’Apr est convaincu que le chef de l’Etat, en reportant la Présidentielle, «s’est conformé à son serment en assumant avec courage et lucidité, les obligations de sa charge». Dans un communiqué publié hier, l’Alliance pour la République s’est prononcée ainsi sur la situation que traverse le pays. «Audelà de la confusion née de cette situation inédite, les accusations de corruption à l’endroit de juges constitutionnels représentent de graves menaces qui pourraient entamer ou nuire gravement à la crédibilité et à la sincérité du scrutin d’autant que s’y ajoute la polémique sur la bi-nationalité d’une candidate retenue sur la liste définitive publiée par le Conseil Constitutionnel», ont justifié les camarades de Macky Sall.
Démarrage de la campagne électorale malgré le report : Pr Daouda Ndiaye brutalisé, son cortège gazé
L’opposition a joint l’acte à la parole. Après le discours du président Macky Sall annonçant le report de l’élection présidentielle, les opposants avaient fait face à la presse pour informer l’opinion qu’ils vont bel et bien battre campagne ce dimanche à partir de 15 heures. C’est ainsi que le professeur Daouda Ndiaye et son cortège se sont dirigés vers le rond-point Saint Lazare, lieu de rencontre des opposants. Cependant, ils ont été gazés par les gendarmes déployés un peu partout sur la Vdn. «J’ai été attaqué, brutalisé et mes véhicules arrêtés. Mes hommes sont arrêtés par les gendarmes à la place Saint Lazare. Les élections auront lieu ce 25 février 2024», a réagi le professeur Daouda Ndiaye sur sa page Facebook.
par rené lake
PLONGÉE DANS L’INCONNU
EXCLUSIF SENEPLUS - La stratégie de Macky, axée sur la survie politique et incarnée par le « Tout sauf Sonko », a engendré une situation bien plus périlleuse pour le pouvoir avec la validation inattendue de la candidature de Bassirou Diomaye Faye
Le Sénégal se trouve actuellement immergé dans une réalité qui lui est étrangère. L'ajournement indéfini de l'élection présidentielle prévue pour le 25 février 2024 intensifie une crise de confiance déjà palpable entre une part significative de la population et les dirigeants de la nation, notamment le président Macky Sall.
Macky Sall diffère les élections, prétextant une crise dont il omet délibérément de préciser la nature, empêchant ainsi une compréhension claire de ses implications et de sa portée. Il évoque d'abord un « affrontement ouvert entre l'Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel », puis mentionne une « controverse autour de la double nationalité d'une candidate », avant de décrire la situation comme étant de « conditions ambiguës ».
Sur ce fond contextuel, il justifie le report de l’élection, arguant que l'Assemblée nationale a proposé une « loi constitutionnelle à suivre en procédure d'urgence ».
Trois termes décrivent la situation : Conflit, Controverse, et Conditions ambiguës. Comment est-il envisageable de suspendre l'ordre électoral, l'ordre républicain, et l'ordre constitutionnel sur des bases aussi peu pertinentes et convaincantes ?
Aux États-Unis, malgré plus de 620.000 décès en quatre ans, de 1861 à 1865, durant la guerre civile – un bilan supérieur aux pertes cumulées lors de multiples conflits historiques –, les scrutins se sont tenus à la date prévue. Le 8 novembre 1864, les citoyens américains ont voté, réélisant Abraham Lincoln.
Même en temps de crise sanitaire, comme lors de la pandémie de grippe espagnole en 1918 qui a fait 615.000 victimes, les États-Unis n'ont pas reporté leurs élections. Le 5 novembre 1918, les citoyens ont été appelés aux urnes, conformément à la tradition des élections fédérales tenues le premier mardi suivant le premier lundi de novembre.
Par ailleurs, selon les propres termes du président Macky Sall, la stabilité nationale n'est pas en jeu. Qu'il estime que le pays « ne peut se permettre une nouvelle crise » relève de son plein droit, mais rien n'indique, à la date du 3 février 2024, l'existence ou la potentialité d'une crise susceptible de déstabiliser le pays et de menacer la cohésion sociale.
Au contraire, la majorité des candidats se montraient prêts pour une campagne électorale dynamique. Cependant, il est de notoriété publique que le camp présidentiel était, à cette date, empêtré dans des conflits internes si profonds que les ponts d'alliance et de collaboration entre Macky Sall et Amadou Ba, son Premier ministre et candidat désigné, étaient rompus. Depuis une semaine, les spéculations abondaient sur le conflit ouvert entre les deux hommes et ses répercussions sur l'élection.
En vérité, une analyse plus approfondie des rapports de cause à effet suggère une inversion de la logique apparente. La stratégie de Macky Sall, axée sur la survie politique et incarnée par la devise « Tout sauf Sonko », a engendré une situation bien plus périlleuse pour le pouvoir avec la validation inattendue par le Conseil constitutionnel de la candidature de Bassirou Diomaye Faye, numéro deux du parti dissous de Sonko. Ce retournement de situation, totalement imprévu, transforme la stratégie du « Tout sauf Sonko » en une réalité impensable pour Macky Sall, aboutissant à une élection « Sans Sonko mais avec Diomaye ».
Au-delà de la crainte des divergences idéologiques et philosophiques entre Macky Sall et Diomaye Faye, il est rapidement devenu évident que le remplaçant de Sonko, bénéficiant non seulement du soutien des membres et sympathisants de Pastef, jouissait également d'une sympathie due à sa condition de victime, surtout en tant que prisonnier politique détenu sous des accusations discutables dans un contexte démocratique ou d'État de droit.
Cependant, la situation se complique davantage pour Macky Sall et ses alliés face à la prise de conscience que depuis sa cellule, le candidat acquiert un avantage supplémentaire, celui d'éviter des erreurs politiques lors d'une campagne électorale. La détention devient ainsi un atout politique majeur pour le remplaçant d'Ousmane Sonko.
Il est devenu manifestement clair au sommet de l'État que la stratégie du « Tout sauf Sonko » a engendré, involontairement, une menace encore plus grande pour Macky Sall et ses alliés. Il devient essentiel de trouver une solution. Face à l'irréversibilité des décisions du Conseil constitutionnel, la seule option restante pour Macky Sall est de reporter l’élection afin de neutraliser la candidature de Diomaye Faye.
Quelle démarche adopter ? Guidé par un instinct de préservation, c'est ici que se révèle une partie importante de l’objectif politique qui sous-tend la décision du report. Plusieurs sources proches de Macky Sall indiquent que celui-ci considère que son candidat est pour le moins inapte à affronter Diomaye Faye ou encore Khalifa Sall, leader de la coalition Taxawu Senegal dans cette élection. C’est ainsi qu’il devient aisé d’utiliser Amadou Ba comme bouc émissaire pour provoquer une crise au sommet de l'État, justifiant l’ajournement de l’élection présidentielle.
Pour arriver à ce résultat, une crise est fabriquée artificiellement, exacerbée, créant les conditions d'une instabilité au sommet de l'État afin de pouvoir ainsi justifier un ajournement du rendez-vous électoral le plus important du pays.
Pour couronner le tout, Macky Sall se voit confronté à deux possibilités imprévues, celles liées à la double nationalité de Karim Wade et de Rose Wardini. Ces nouvelles circonstances offrent des justifications semblant plus pertinentes, plus crédibles et plus aisées à avancer pour parvenir au but visé, comparées à celle d’un « lynchage planifié du candidat de la coalition présidentielle », selon les mots d’un proche d’Amadou Ba. Il a judicieusement ajouté : « Parfois, même dans les méandres, les étoiles s'alignent ».
Le maintien des élections présidentielles à leurs dates prévues est un pilier fondamental de la démocratie et de la stabilité politique dans n'importe quel pays. Ce n’est pas principalement une question juridique ou de droit mais bien plus une question politique et de gouvernance. Les raisons pour lesquelles les élections présidentielles ne devraient jamais être reportées sont multiples et d'au moins cinq ordres :
Précédent dangereux : Le report d'une élection peut créer un précédent dangereux, permettant à des gouvernements de futurs reports sous des prétextes non justifiés. Cela peut ouvrir la porte à des abus de pouvoir et à l'érosion des institutions démocratiques.
Légitimité du pouvoir : La légitimité des dirigeants élus repose sur le respect du calendrier électoral. Tout retard jette un doute sur la légitimité du pouvoir en place et alimente des tensions politiques, des contestations, voire des conflits.
Respect des principes démocratiques : Les élections sont le fondement de la démocratie représentative. Elles permettent aux citoyens d'exprimer leur volonté et de choisir leurs dirigeants. Reporter une élection est une atteinte aux droits démocratiques fondamentaux et une violation de la confiance du public envers ses institutions.
Gestion des crises : Bien que des circonstances exceptionnelles (catastrophes naturelles, crises sanitaires) puissent présenter des défis logistiques, l'histoire a montré que les élections peuvent être adaptées plutôt que reportées. Des mesures appropriées ou l'ajustement des procédures de vote peuvent permettre la tenue d'élections même dans des contextes difficiles.
Prévisibilité et stabilité : Un calendrier électoral constant et prévisible contribue à la stabilité politique et économique. Les investisseurs, les partenaires internationaux et les citoyens eux-mêmes s'appuient sur cette régularité pour planifier leur avenir.
En somme, la décision de reporter, en réalité d’annuler les élections, prise par le président Macky Sall, ce 3 février 2024, s'apparente à une plongée dans l'inexploré qui expose le Sénégal à des turbulences extrêmes, dangereuses et indésirables.
René Lake est journaliste et analyste politique à Washington.
DEMAIN SÉNÉGAL APPELLE AU RESPECT DE LA CONSTITUTION
L'association citoyenne dénonce une violation "indiscutable" de la loi fondamentale sénégalaise et appelle à la vigilance contre toute "subversion" démocratique
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 05/02/2024
L'association Demain Sénégal, une structure de la société civile sénégalaise, a fait part de sa "profonde consternation" face à l'annulation de l'élection présidentielle du 25 février 2024 par le président Macky Sall. Dans une déclaration rendue publique le 4 février, l'association dénonce une "violation indiscutable" de la Constitution sénégalaise.
Pour Demain Sénégal, cette décision "qui est une première regrettable dans l’histoire politique de notre pays, bafoue la volonté du peuple sénégalais et son droit souverain à des élections libres et équitables, ainsi que la stabilité démocratique que notre pays a chèrement acquise au fil des années". L'association estime qu'elle "va à l'encontre des principes démocratiques, de l'État de droit, et viole les engagements internationaux ainsi que les normes constitutionnelles de notre nation".
Citant directement la Constitution sénégalaise, Demain Sénégal souligne que "la démocratie sénégalaise se fonde sur le pluralisme politique, la séparation des pouvoirs, et le respect des échéances électorales" et qu'"aucun individu, aucun parti politique, aucune institution n'a le droit de se substituer à la volonté souveraine de la population qui s’exprime par les urnes".
Dans cette déclaration signée par une centaine de personnalités membres, l'association "renouvelle (son) appel à la vigilance et à l'action contre cette subversion de nos institutions démocratiques" et "exhorte le gouvernement et appelle les partis politiques, l’Assemblée nationale, la société civile et tout le peuple sénégalais à s’accorder" notamment sur le maintien du processus électoral et le respect du calendrier prévu.
Fondée en décembre 2021, Demain Sénégal se présente comme une association non partisane de la société civile ayant pour mission de contribuer au développement du Sénégal sur des piliers comme l'état de droit, la santé, l'éducation ou encore l'emploi. Elle dit s'être donnée pour objectif de recueillir les attentes des citoyens et de faire des propositions aux futurs candidats à la présidentielle de 2024.
POUR THE ECONOMIST, LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE NE TIENT PLUS QU'À UN FIL
Selon l'influente publication britannique, le report de l'élection par Macky Sall constitue un coup dur et jette un trouble important sur l'avenir du pays
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 04/02/2024
Selon le magazine britannique The Economist, la démocratie sénégalaise ne tient plus qu'à un fil. En effet, juste quelques semaines avant l'élection présidentielle prévue le 25 février, le président Macky Sall a annoncé son report sans donner de nouvelle date.
Cette décision a provoqué une crise constitutionnelle majeure et porté un coup dur à la démocratie en Afrique de l'Ouest aux yeux de The Economist. L'opposition sénégalaise a vivement réagi, à l'image de Khalifa Sall, qui a dénoncé "un coup d'État constitutionnel". Un autre candidat, Thierno Alassane Sall, cité par l'hebdomaire, a quant à lui évoqué "une haute trahison".
Pourtant, le Sénégal était longtemps considéré comme un modèle de stabilité et de démocratie dans la région. Contrairement à de nombreux autres pays ouest-africains, il avait su éviter les guerres civiles et les coups d'État militaires. The Economist souligne également que le pays a toujours organisé des élections de manière pacifique jusqu'à présent.
Mais pour le magazine, la crédibilité démocratique de Macky Sall a commencé à s'effriter ces dernières années, avec une restriction des libertés au Sénégal. Le report du scrutin, sans indication de calendrier, laisse craindre selon The Economist que le président cherche en réalité à s'accrocher au pouvoir au-delà de son mandat, qui expire le 2 avril prochain.
Dans ce contexte dangereux pour la démocratie sénégalaise, l'avenir politique du pays apparaît plus qu'incertain. Pour The Economist, la démocratie exemplaire du Sénégal ne tient désormais plus qu'à un fil, Macky Sall semblant prêt à enfreindre la constitution pour rester au pouvoir.
par Thierno Alassane Sall
LE MOMENT DE RÉAFFIRMER NOTRE ENGAGEMENT POUR LE SÉNÉGAL
Il est impératif de se lever contre la perspective d'une prolongation anticonstitutionnelle du mandat de Macky. Dès demain, devant l'Assemblée, soyons encore plus nombreux pour rappeler aux députés BBY/WALLU l'importance d'être du bon côté de l'histoire
Notre marche dans les rues, initiée pour marquer le début symbolique de la campagne présidentielle, s’est muée en une démonstration d'unité et de détermination sans précédent. Le peuple sénégalais, dans toute sa diversité, s'est levé aujourd’hui, partout au Sénégal pour défendre les fondements de notre démocratie, et s'opposer résolument au coup d'État constitutionnel que tente d'imposer Macky Sall.
Face aux violations de nos droits fondamentaux, à l'intimidation et aux arrestations illégitimes, je suis d'autant plus fier de la réaction pacifique et déterminée de nos concitoyens.
Les atteintes récurrentes à la liberté d'expression, notamment la coupure arbitraire du signal de Walfadjri, sont une preuve de plus de ce qu'est devenu le Sénégal : une dictature.
Sénégalaises, Sénégalais, l'avenir de notre nation repose entre nos mains. Il est impératif de se lever contre la perspective d'une prolongation anticonstitutionnelle du mandat de Macky Sall. Ensemble, mobilisons-nous pour la défense de notre démocratie, pour nos droits et pour l'avenir de notre pays.
Dès demain, devant l'Assemblée nationale, soyons encore plus nombreux pour rappeler aux députés de la nouvelle coalition BBY/WALLU l'importance de se tenir du bon côté de l'histoire, celui de la vérité et de la justice. Ils doivent comprendre que valider cette supercherie équivaudrait à trahir la confiance du peuple sénégalais.
Le moment est venu de réaffirmer notre engagement pour notre Sénégal.