Plusieurs candidats se sont rendus ce lundi au conseil constitutionnel où ils ont déposé une requête contre le report de la présidentielle. Mais, ils ont été vite dispersés par la police au moment où ils s’exprimaient face à la presse.
TAS EXIGE LES PREUVES DE LA CORRUPTION DU PREMIER MINISTRE
Le leader de la République des Valeurs, lors de sa prise de parole durant la séance plénière qui se tient en ce moment à l’Assemblée, a demandé à ce que les preuves de corruption impliquant Amadou Ba soient d’abord données avant d’engager le vote.
Le leader de la République des Valeurs/Reewum Ngor, lors de sa prise de parole durant la séance plénière qui se tient en ce moment à l’assemblée nationale, a demandé à ce que les preuves de corruption impliquant Amadou Ba soient d’abord données avant d’engager le vote. A l’en croire, ce serait mettre la charrue avant les bœufs que de voter un report sans pour autant avoir des preuves des accusations du PDS.
« On devait d’abord apporter des preuves de la corruption du premier ministre et candidat de BBY, Amadou Ba avant de convoquer cette plénière. Si les accusations sont avérées, il serait essentiel de dissoudre le gouvernement corrompu, de mettre en place un nouveau Conseil constitutionnel », déclare-t-il.
Ainsi, ajoute-t-il, à la suite de la mise en place d’un nouveau Conseil constitutionnel, les préparatifs de l’élection présidentielle devraient se poursuivre.
L'OIF PREOCCUPEE PAR LA SITUATION POLITIQUE AU SENEGAL
La Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo, a noté avec préoccupation le report sine die de l’élection présidentielle au Sénégal, dont le premier tour était prévu le 25 février 2024.
La Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo, a noté avec préoccupation le report sine die de l’élection présidentielle au Sénégal, dont le premier tour était prévu le 25 février 2024.
Cette décision a, selon elle, suscité des contestations et manifestations, qui ont occasionné des débordements. « Je déplore les violences et invite tous les acteurs à la retenue, à la concertation et en tant que de besoin le recours par les voies légales. Seule l’unité des forces politiques en réponse aux enjeux actuels garantira aux citoyens sénégalais la stabilité et la sécurité ! », déclare Louise Mushikiwabo dans un communiqué parvenu à Emedia.
Aussi la Secrétaire générale appelle les autorités nationales à respecter les dispositions constitutionnelles en ce qui concerne le calendrier électoral. Dans le même sillage, l’Organisation internationale de la Francophonie affirme être disposée à apporter son concours aux parties prenantes pour contribuer à la préparation et à la tenue d’élections inclusives, transparentes et crédibles.
ROSE WARDINI DÉFÉRÉE
Placée en garde à vue, vendredi dernier, la candidate à l’élection présidentielle est déférée au Parquet.
La Présidente du mouvement « Sénégal nouveau » va répondre devant le procureur des lourdes charges qui pèsent sur elle.
En effet, elle est accusée « d’escroquerie au jugement, faux en écriture authentique et publique, inscription sur une fausse qualité et inscription tendant à dissimuler une incapacité, souscription à une déclaration inexistante sur son inégalité et sur sa présence sur une liste ».
REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE, LE PS SE PRONONCE CE MARDI
Vu la gravité de la situation, le Ps a convoqué, demain, une réunion de toutes les instances du parti pour se prononcer sur la situation du pays. Pour le moment, aucun mot d’ordre n’a été dégagé.
En abrogeant le décret qui a convoqué le collège électoral reportant ainsi l’élection présidentielle de ce 25 février courant, Macky Sall a indiqué, dans son adresse à la Nation, avoir reçu et consulté, entre autres la présidente du Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct) Aminata Mbengue Ndiaye par ailleurs secrétaire général du Parti socialiste. Contacté par WalfQuotidien, le porte-parole du parti a presque dégagé la responsabilité de son parti, un des alliés du président Sall depuis 2012.
«La responsabilité de tout un chacun est interpellée. En tant que député de la Cedeao, je reviens d’une session extraordinaire de l’instance sous régionale qui se tenait à Freetown. Je viens de revenir au Sénégal parce que l’heure est suffisamment grave. Vu la gravité de la situation, le Ps a convoqué, demain, une réunion de toutes les instances du parti pour se prononcer sur la situation du pays. Pour le moment, aucun mot d’ordre n’a été dégagé», fait remarquer Abdoulaye Wilane.
«Comme je viens de revenir, je vais d’abord me renseigner suffisamment à la bonne source avant de parler à la presse. Je dois avouer que c’est vous (WalfQuotidien) qui avez la primeur de ma première déclaration même si je ne peux me prononcer à fond», a-t-il souligné. «Je vous reviendrai demain après la réunion convoquée par le secrétariat général de notre parti. Ce n’est qu’en ce moment que nous allons commenter la portée de la décision du président Macky Sall et des éventuelles conséquences à en tirer», a expliqué Abdoulaye Wilane.
IL FAUT SAUVER LA RÉPUBLIQUE
"Ce qui s’est passé ce samedi 3 février 2024, c’est la mise à nu de la gangrène qui rongeait le sommet de l’État-parti, infecté par des clans voraces qui se sont donnés comme but dans la vie, de sucer jusqu’à l’os la République."
Samedi de deuil pour une République mise à genoux par une meute de rapaces au sommet de l’État, dirigée par un CHEF qui se croit éternel. C’est : l’aboutissement de plusieurs (cinq) années de dépeçage en règle par des cannibales insatiables d’une République qui se voyait belle, exemplaire dans une sous-région de chaos. C’est la fin tragique d’un mythe : celui d’un président qui se prenait pour un croisé de La Défense de la démocratie contre des « putschistes », des militaires qu’on prenait de haut en les jugeant incultes et tueurs d’institutions de la République. C’est le « chef de guerre » contre les militaires qui prennent le pouvoir par les armes en prônant lui-même la guerre ; c’est ce « chantre » de la démocratie qui éblouissait tellement la « communauté internationale » par son « exemplarité » de démocrate, c’est cet apôtre-là, qui vient de commettre un coup d’État constitutionnel dans son pays, supposé îlot de démocratie, hypocritement célébrée dans les capitales occidentales…
Ce qui s’est passé ce samedi 3 février 2024, c’est la mise à nu de la gangrène qui rongeait le sommet de l’État-parti, infecté par des clans voraces qui se sont donnés comme but dans la vie, de sucer jusqu’à l’os la République. Un parti (Apr) dont le « chef suprême « a comme politique de management interne, le « nettoyage » des prétentieux prétendants au trône d’une République en « monarchisation » visible dans tous les actes quotidiens du prince… Ce qui s’est passé ce samedi, c’est l’assaut ultime de prédateurs qui, pour ne pas avoir à payer leurs crimes économiques (et de sang) perpètrent le crime ultime : l’assassinat de la République.
Ils ont commencé par organiser la mise hors d’état de nuire (à défaut de la mise à mort tout court) celui qu’ils considèrent comme Le Bras armé de toutes les colères populaires dont la mission serait de leur faire expier leurs fautes, faire payer leurs crimes : Ousmane Sonko. Cet homme, cauchemar de leurs nuits, et futur « punisseur » de ces cliques et clans de prédateurs, cet homme, oh suprême désespoir, draine des milliers, voire des millions de laissés pour compte, chômeurs éternels, petits boulots, petits larcins, étudiants futurs bataillons de chômeurs, cadres moyens qui se clochardisent de jour en jour, des vieux retraités qu’on enfonce chaque jour plus près de la tombe, TOUTE CETTE ARMÉE arc-en-ciel de notre société stratifiée, hurle et piaffe d’impatience d’en découdre avec les rapaces prédateurs ce 25 février, a fait de cet homme Le Bras armé de leur résurrection.
Ils ont inventé des « viols multiples avec menace d’arme à feu », dangereux salafiste et chef de bandes terroristes et de rebelles ; ils en ont rajouté des couches toutes plus abjectes les unes que les autres, avec l’aide de patrons de presse aux ordres, tenus en laisse par des subsides sous la table, et qui ont de leurs rédactions les officines de l’intoxication officielle. Mais ce salopard est comme un submersible qui refuse de se faire noyer dans les fanges et magmas quotidiennement déféqués par des charognards repus du sang du peuple.
Ils l’ont séquestré cinquante-cinq jours durant et tout un quartier avec. Ils ont pensé faire de ce quartier son cimetière et catafalque. Il a refusé de mourir et leur a fait des pieds de nez en réfléchissant sur l’avenir du pays, en enregistrant directives qui sont devenus l’urticaire et dont l’attente de la diffusion est devenu leurs cauchemars. Ils ont utilisé des fonctionnaires (devenus des Alimentaires) qui ont renié leur engagement et serment, à servir loyalement les citoyens, qui se sont arrogés des pouvoirs qu’aucun texte de la république ne leur donne. Crime suprême : ils ont fait un doigt de nez à des juges et à leurs décisions. Ils ont même « enrôlé un banquier », la CDC, qui a encaissé sa caution et refusé de lui délivrer sa quittance, petit larcin quotidien de ce pays de cocagne.
Et crime ultime et suprême : ils s’attaquent à la plus haute juridiction de la République, le Conseil Constitutionnel !!! C’est le fait d’un chef qui s’arc-boute à un trône qui ne sera plus le sien dans quelques semaines. C’est le fait d’une armée mexicaine de prédateurs qui ont décidé de mettre à mort le soldat désigné par le Chef de meute pour les mener à la victoire le 25 février et leur éviterait (différera) ainsi de répondre de leurs crimes économiques et de sang. Un crime commis en bandes organisées divergents et aussi convergents : Apr et alliées, le Pds, une vieille relique qui veut renaître de ses cendres froides avec un chef exilé volontaire dans des paradis de pétrodollar…Voilà monsieur le juge la coalition de bandes bien connues sous nos cieux comme de dangereux suceurs du peuple. Ils ont prémédité, planifié, organisé, ce meurtre de notre République, froidement et méticuleusement. Donc pas de circonstances atténuantes Monsieur le juge. Nous exigeons la peine maximale pour ce crime odieux contre notre République. IL FAUT SAUVER CETTE RÉPUBLIQUE. À TOUT PRIX !
Post-scriptum : Au moment où ces lignes sont écrites, la fameuse communauté internationale, hypocrite comme à son habitude, avec une conception de la démocratie à géométrie variable, « observe avec prudence » ce qui se passe depuis hier, dans notre pays. C’est le cas du Canada et des États Unis. La France de Macron, le grand ami du président Macky Sall, qui lui tressait des lauriers de démocrate il y a quelques semaines encore, et lui a même promis du travail après le 25 février, cette France-là donc, qui, après avoir voulu sauver le soldat K., l’a plutôt achevé dans les tranchées électorales, se TAIT HONTEUSEMENT. DEMAIN, ELLE HURLERA AVEC SA MEUTE DE LOUPS, pour le « retour à l’ordre constitutionnel ». Comme son mantra nigérien. Macron, après avoir noyé accidentellement un de ses soldats, a fait une autre victime, la citoyenne française R.W est en détention en prison pour faux et parjure sur sa nationalité. Décidément, il ne fait pas bon demander de l’aide au « plus jeune président » que la France ait élu : il vous enfonce au lieu de vous sauver. Si Macron est si bruyamment silencieux, c’est parce qu’il regarde disparaître, perdre, un des derniers bastions, soutiens en Afrique subsaharienne de la France coloniale. Le souverainisme, le patriotisme et la Brisure des chaînes coloniales (avec le franc CFA notamment) sont en marche. Ce que Macron et son armée de mercenaires afro-français appellent « populisme, extrémisme, terrorisme ». Ils n’ont rien compris à l’inexorable marche de l’Histoire. Celle africaine notamment. ALLELUIA !
BASSIROU DIOMAYE FAYE A SAISI LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Le candidat à l’élection présidentielle est contre le report de l’élection présidentielle. Il a, en effet, saisi le Conseil constitutionnel d’une « requête aux fins de poursuite du processus électoral ».
Le candidat à l’élection présidentielle, Bassirou Diomaye Faye est contre le report de l’élection présidentielle. Il a, en effet, saisi le Conseil constitutionnel d’une « requête aux fins de poursuite du processus électoral ».
MULTIPLE PHOTOS
BASSIROU DIOMAYE FAYE A SAISI LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Le candidat à l’élection présidentielle est contre le report de l’élection présidentielle. Il a, en effet, saisi le Conseil constitutionnel d’une « requête aux fins de poursuite du processus électoral ».
Le candidat à l’élection présidentielle, Bassirou Diomaye Faye est contre le report de l’élection présidentielle. Il a, en effet, saisi le Conseil constitutionnel d’une « requête aux fins de poursuite du processus électoral ».
par Fatoumata Hane et Jean Alain Goudiaby
NE RATONS PAS NOTRE RENDEZ-VOUS AVEC L’HISTOIRE !
Une fausse crise institutionnelle ne saurait justifier l’annulation des élections présidentielles du 25 février 2024. Une telle décision vient exacerber une vraie crise sociétale que l’on peine à désamorcer depuis 2021
Fatoumata Hane et Jean Alain Goudiaby |
Publication 05/02/2024
C’est avec stupeur et indignation que nous vivons le jour le plus sombre de l’histoire politique et nationale du Sénégal. Ce jour décrit, s’il en était encore besoin, le rapport distancié et conflictuel que le pouvoir entretient avec le peuple ces dernières années. Si dans une démocratie, le pouvoir appartient au Peuple, le Président de la République sortant, en abrogeant le décret 2023-2283 du 29 novembre 2023, portant convocation du corps électoral et l’Assemblée Nationale, à travers la proposition de loi prolongeant le mandat de ce même Président de 6 mois, viennent de rompre le pacte républicain et le contrat de confiance qui fondent la légitimité du pouvoir. Cette situation plonge les citoyens dans des inquiétudes et incertitudes.
Une fausse crise institutionnelle ne saurait justifier l’annulation des élections présidentielles du 25 février 2024. Une telle décision vient exacerber une vraie crise sociétale que l’on peine à désamorcer depuis 2021. Ce qui se joue au Sénégal actuellement n’est ni une affaire de juristes, ni une affaire de partis politiques ! Au-delà de l’illégalité et des manœuvres politiques visant l’annulation de l’élection présidentielle et la prolongation du mandat du Président de la République qui constituent une menace pour la cohésion sociale et le vivre ensemble, cette situation fragilise davantage la place du citoyen dans son rapport aux institutions et à la Nation.
Le citoyen a été spolié de son droit élémentaire à choisir, au moment approprié, celui ou celle à qui il confiera la gestion des affaires publiques et qui devra, dans la plus grande des lucidités, décider avec lui et pour lui. Cette tentative de confiscation du pouvoir finira d’installer la royauté où le souverain aurait droit de vie et de mort sur ses sujets. Or, le citoyen n’est pas un sujet !
Ce manque de respect et de considération du citoyen est flagrante : les universités, lieu de savoir et de construction collective de la citoyenneté, sont fermées, toutes les voix discordantes sont matées, le prix des denrées de première nécessité flambe, les dépenses de prestiges interrogent la pertinence et l’opportunité des actions posées, quand la débandade des jeunes est constatée. On en viendrait même à supposer que le départ massif de jeunes dans des embarcations de fortune serait orchestré pour qu’il n’y ait personne pour porter la voix et travailler à une restauration de la démocratie.
La restriction des données mobiles limite sérieusement le doit à l’information, la possibilité de communiquer (indépendamment de la possibilité de s’organiser pour des manifestations), de travailler et d’exercer librement une activité économique. Cette restriction, une fois de plus, représente un manque à gagner important et une entrave aux libertés individuelles et collectives.
Les grandes douleurs sont silencieuses. Ce murmure est pour nous l’occasion de rappeler l’essentiel et l’obligation que nous avons de préserver l’unité et la cohésion sociale. Cette décision d’annulation et de proposition de loi inique sonne comme une claque en pleine figure. Par conséquent, que les citoyens reprennent leur place et leur rôle au nom de la liberté et de la justice sociale et pour notre République, le Sénégal.
Le mandat du président de la République n’appartient ni au Président, ni à l’Assemblée Nationale, mais au peuple souverain !
Vive le peuple sénégalais, vive le Sénégal
Fatoumata Hane est socio-anthropologue, Université Assane Seck de Ziguinchor
Jean Alain Goudiaby est sociologue, Université Assane Seck de Ziguinchor
LA RUE SOUS TENSION
Devant l'Assemblée nationale transformée en véritable "citadelle" par la présence policière, des manifestants ont tenté de se rassembler mais ont été dispersés à l'aide de grenades lacrymogènes. "Macky Sall dictateur", ont scandé certains protestataires
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 05/02/2024
Les députés ont entamé lundi l'examen d'un texte visant à reporter la présidentielle du 25 février, une décision annoncée samedi par le président Macky Sall et qui suscite la colère de l'opposition et d'une partie de la population.
Devant l'Assemblée nationale transformée en véritable "citadelle" par la présence policière, des manifestants ont tenté de se rassembler mais ont été dispersés à l'aide de grenades lacrymogènes, selon des informations rapportées par l'AFP. "Macky Sall dictateur", ont scandé certains protestataires qui jouaient au "chat et à la souris" avec les forces de l'ordre.
"L'essentiel pour moi est de dire non à cet agenda politique, ce coup de force pour essayer de rester au pouvoir", a déclaré à l'AFP l'un des manifestants, Malick Diouf. Le Sénégal, d'habitude épargné par les turbulences politiques en Afrique de l'Ouest, est en proie à de fortes tensions depuis l'annonce surprise samedi du chef de l'Etat.
Cette décision controversée a suscité "un tollé" parmi les opposants et dans la société civile. Elle a donné lieu à des interpellations, dont celle de la candidate Anta Babacar Ngom et de l'ex-Première ministre Aminata Touré. Les députés ont entamé l'examen d'un rapport proposant de reporter le scrutin de 6 mois à un an. L'adoption requiert une majorité des trois cinquièmes.
Partenaires internationaux inquiets, la Cedeao, l'UA, les USA et l'UE ont appelé au dialogue. La crise fait craindre de nouveaux troubles comme en 2021 et 2023. L'opposition dénonce une "dérive autoritaire" et soupçonne le président de vouloir étendre son mandat, malgré son engagement à ne pas se représenter. La situation demeure incertaine dans ce pays réputé pour sa stabilité.