SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
31 mai 2025
Par Madiambal DIAGNE
LA HONTEUSE OMERTA SUR LE NOUVEAU SCANDALE SONKO
Le député Matar Diop de la Coalition Benno bokk yaakaar a affirmé, lors du vote du budget du ministère du Pétrole et des énergies, qu’Ousmane Sonko, aurait reçu des fonds de bailleurs, intéressés par une remise en cause d’accords et de contrats ...
Le député Matar Diop de la Coalition Benno bokk yaakaar (Bby) a tenu, lors du vote du budget du ministère du Pétrole et des énergies, le 25 novembre 2023, à s’adresser du haut du pupitre de l’Hémicycle, sur une question d’une grave sensibilité. Le député a évoqué devant les parlementaires le cas de turpitudes de Ousmane Sonko, chef de l’ex-parti Pastef, en détention pour différents chefs d’inculpation, notamment des appels à l’insurrection et des tentatives de troubles graves à l’ordre public. Il révélait à l’opinion et aux parlementaires que le leader de l’exPastef, parti dissous, aurait reçu des fonds de bailleurs, qui étaient principalement intéressés par une remise en cause d’accords et de contrats sur l’exploitation du pétrole et du gaz découverts au large du Sénégal.
L’honorable député dira que c’est contre une promesse de renégociation de contrats pétro-gaziers que des sommes conséquentes auraient été versées à l’opposant sénégalais. Le député, sûr des informations en sa possession, ira jusqu’à balancer à qui voudrait l’entendre l’existence d’une correspondance, signée de la propre main de Ousmane Sonko, adressée au Président Macky Sall, et demandant assistance et protection pour sa famille qui subirait des menaces et risquerait des représailles.
On n’a pas besoin d’aller fouiller loin pour savoir qu’une des motivations des deux exfiltrations de Ousmane Sonko par les services de sécurité, lors de son procès contre Mame Mbaye Niang sur la corniche Ouest de Dakar, et pendant son «Nemekou Tour» à Koungheul, était le souci de le protéger suite à des alertes sur d’éventuels règlements de comptes par des bailleurs mécontents avec qui il aurait des bisbilles.
Ces bailleurs élèvent la voix et frappent à toutes les portes du leader de l’ex-parti Pastef qui, en plus de ses démêlés judiciaires, se trouve dos au mur face à des «créanciers» peu commodes. Un ballet d’audiences et de prises de contact avec le président de la République, Macky Sall, lors de son actuel séjour à Dubaï dans le cadre de la Cop28, a consisté pour des opérateurs de certains milieux d’affaires qui sont venus se confesser à lui sur des ressources qu’ils avaient distribuées au Sénégal pour la poursuite de différents agendas. Un voile a donc pu être levé sur l’étendue des sommes, les modes d’opération, les canaux de transmission et les facilitateurs de telles opérations qui visaient à terme, à nuire gravement à la paix civile. En reliant tous les points, les autorités sénégalaises commencent à voir plus clair sur une grande conspiration qui n’allait épargner personne, si elle avait pu par malheur, arriver au bout. Le péché de Ousmane Sonko, de prendre de l’argent qu’il ne faudrait pas prendre, lui colle à la peau.
C’est ainsi qu’il avait osé signer un accord financier pour percevoir plus de 12 milliards de francs Cfa en cas de l’issue heureuse d’un dossier de règlement du sulfureux dossier du Tf 1441/R opposant l’Etat du Sénégal à un groupe d’héritiers. Il a eu le culot ou l’outrecuidance de se prévaloir de son mandat de député et d’utiliser le cadre de son parti politique pour porter un combat dont il escomptait de substantiels intérêts pécuniaires personnels. Et il continuait de plus belle à réclamer des sommes à tort et à travers à ses militants et sympathisants.
La déclaration du député Matar Diop vaut son pesant d’or, car elle soulève des lièvres qu’il faudrait pourchasser. Au lieu de lui sauter dessus à bras raccourcis, on tente de lui opposer l’indifférence. Pourtant, tout s’offre à l’ouverture d’une enquête pour révéler, au grand jour, toutes les connexions troubles et desseins sombres qui ont pu s’élaborer pour spolier le Sénégal de ses hydrocarbures et les servir à des opérateurs tapis dans l’ombre.
Le ministre Antoine Diome s’était fait conspuer pour avoir indexé, lors des événements de mars 2021, l’action de forces occultes. Le temps et les faits donnent raison à Antoine Diome sur l’ampleur de l’agenda insurrectionnel qui visait à déstabiliser le Sénégal et la dangerosité des acteurs qui sont impliqués dans toute cette histoire.
Les chantres de la transparence ont de quoi s’indigner
La déclaration de l’honorable député Matar Diop a été accueillie par une certaine indifférence et un désintérêt, tant par la Société civile que l’opposition politique, qui ont fait du débat sur la transparence dans la gestion des hydrocarbures leur cheval de bataille. Si l’on se rappelle bien, toutes les questions concernant les ressources des sols et sous-sols sénégalais ont toujours déchaîné les passions pour en faire des motifs de démission obligée de responsables, et être le motif suprême pour les jeter à la vindicte populaire. Aliou Sall a été accusé de tous les péchés suite à un reportage de la Bbc sur les hydrocarbures au Sénégal. La clameur publique le poussera à une démission de la Direction générale de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc) et une atteinte grave sera portée à son honneur. Il répondra à toutes les convocations dans le cadre des enquêtes qui le concernaient et finira par être blanchi de toute accusation de collusion, de prise illégale d’intérêts ou de corruption dans l’attribution de permis en hydrocarbures à Frank Timis. Les voix les plus audibles qui réclamaient à l’unisson «Sunu 400 mille», ne veulent rien entendre quand une accusation aussi grave est portée à l’encontre de Ousmane Sonko. Le poisson est-il tellement gros qu’on chercherait à le noyer coute que coûte ? Au-delà de l’assurance dont le député Matar Diop a fait montre et comme s’il semblait défier le parterre de députés de l’ex-parti Pastef, le silence de ces derniers laisse encore pantois.
L’arrogance, la virulence et le sens polémiste de ces députés sont connus, mais le fait que personne parmi eux n’ose répliquer à Matar Diop, nous laisse encore sans voix. Plus grave, aucune structure ou sensibilité ou même les habituels hérauts de ce parti dissous ne brisent encore cet assourdissant silence. On dirait que la consigne de faire le dos rond leur a été donnée. Ils doivent être dans leurs petits souliers ceux qui traitaient dans des marches et des interventions sur les plateaux de radio et de télévision, Aliou Sall, le frère du Président Macky Sall, de «voleur» !
Des personnalités de la Société civile comme Birahim Seck (Forum civil), Seydi Gassama (Amnesty international), Alioune Tine (Afrika Jom Center) ainsi que les dirigeants de «Y’en a marre» de «Nio Lank» ou du F24, entre autres activistes et fondateurs de «Sam Sunu Momel», sont bien en droit, avec toutes leurs exigences pour une gestion transparente et responsable des ressources naturelles, d’exiger une enquête claire et exhaustive pour situer les responsabilités et mettre la lumière sur une situation d’une extrême gravité. Un parti politique et son premier responsable ont eu à bénéficier de financements extérieurs de la part de lobbies afin de créer du chaos, avec l’unique objectif de renégocier des contrats sur nos ressources naturelles. N’est-ce pas qu’ils étaient toujours prompts à exiger par exemple l’auto-saisine du procureur de la République pour ouvrir des enquêtes tous azimuts sur la moindre des accusations portées contre toute personnalité du pouvoir ? Daignaientils le prendre au sérieux quand le ministre de l’Intérieur Antoine Diome mettait en garde contre les financements occultes et les appels et autres initiatives de levées de fonds par les dirigeants politiques de l’ex-parti Pastef ?
Nombre de politiciens se sont aussi faits des défenseurs inlassables d’une probité dans la gestion des hydrocarbures et des ressources naturelles. Ce ne serait pas trop leur demander que leurs voix se fassent entendre sur les collusions et les financements suspectés. Si leur souhait est de nous diriger dans la transparence, une reddition des comptes et une préservation des ressources publiques, il n’y a pas une meilleure occasion qui se prête à eux.
Néanmoins, nous ne serons pas trop surpris par leur mutisme, vu qu’ils nous y ont habitués chaque fois que des révélations mettent en cause leur «champion». Ce ne serait pas la première fois. On se rappelle que l’hebdomadaire français Le Canard Enchaîné, dans sa publication du 7 juin dernier, avait assuré que Ousmane Sonko bénéficiait des faveurs des Frères musulmans. L’article en question, citant un diplomate marocain en poste à Dakar, affirmait que «l’argent du Qatar inonde le Sénégal pour convaincre les mourides de soutenir Ousmane Sonko». L’information, relayée par le journal Le Quotidien quelques jours après, avait fait pschiit. Aucun de nos directeurs de conscience de la Société civile, aucun parti politique, ni même aucun autre média, n’avait osé la relayer ni demander à tous les organes de contrôle d’investiguer dessus, ou à tout le moins, exigé des explications de la part du leader de l’ex parti-Pastef.
Mais au vu de l’évolution des choses, garder le silence ne fera pas disparaître le scandale. Déjà, la première leçon de l’histoire est qu’aujourd’hui, Ousmane Sonko semble être plus en sécurité en prison qu’à son domicile.
SIMA CLAQUE LE DOUBLE, BAMBA DIENG REJOUE ET MARQUE
Abdallah Sima a poursuivi ce week-end ses bonnes performances dans le championnat d’Ecosse en offrant la victoire à Glasgow rangers qui a dominé hier, dimanche 3 décembre, Saint Mirren (2-0) dans le cadre de la 15e journée de Premiership.
Abdallah Sima a poursuivi ce week-end ses bonnes performances dans le championnat d’Ecosse en offrant la victoire à Glasgow rangers qui a dominé hier, dimanche 3 décembre, Saint Mirren (2-0) dans le cadre de la 15e journée de Premiership.
Aphone depuis quelques journées, l’attaquant des Lions a inscrit les deux buts de la victoire. Après l’ouverture du score (45e minute), il a attendu la 70e minutes pour doubler la marque. L’international totalise ses 10e et 11e buts de la saison.
En France, la bonne nouvelle est venue du côté du FC Lorient. Un club peut remercier son attaquant Bamba Dieng. L’attaquant sénégalais a permis au club lorientais d’arracher le nul contre Toulouse à l’occasion de la 14e journée de Ligue 1. Menés sur la pelouse de Toulouse depuis la 72e minute, les Merlus ont pu compter sur l’international pour échapper à la défaite. Entré en seconde période, Bamba Dieng attendra dans le temps additionnel pour sortir contrôle dos au but suivi une frappe en pivot du pied droit. Ce but précieux (90+1) permet à Lorient FC d’arracher le nul (1-1).
Retenu depuis plusieurs mois par une blessure aux adducteurs, l’attaquant sénégalais marque son premier but de la saison. Un but qui vient à son heure et lui redonne confiance et de l’espoir de pouvoir retrouver la Tanière à quelques encablures de la Coupe d’Afrique des nations qui démarre dans un peu plus d’un mois.
TEUNGUETH FC REJOINT DAKAR SACRE CŒUR EN TETE, JARAAF SUR LE PODIUM
En embuscade depuis quelques journées, Teungueth FC a finalement rejoint la tête du classement de Ligue 1 après sa nette victoire devant Diambars
En embuscade depuis quelques journées, Teungueth FC a finalement rejoint la tête du classement de Ligue 1 après sa nette victoire devant Diambars. Les Rufisquois sont désormais co-leaders, à égalité de points avec le Dakar-Sacré cœur accroché à domicile, par le stade de Mbour. Cette 6e journée a été faste pour le Jaraaf, qui, en faveur de sa large victoire (3-0 devant GF), intègre le podium avec la 3e place. Tout à l’opposée du Casa-Sports qui a essuyé face à la Sonacos, une quatrième défaite qui l’enfonce encore aux bas-fonds du classement.
T eungueth FC a donné un coup d’accélérateur en championnat avec la bonne opération réussie samedi 2 décembre pour le compte de la 6e journée. Les Rufisquois (12 points+4) qui se sont nettement imposés (0-2) au stade Lat Dior face à Diambars FC. Ils reviennent à égalité de points Dakar Sacré-Cœur qui ne les distance qu’à la faveur de la différence de buts (12 points+5). Puisque les Académiciens ont été contraints à un match nul vierge (0-0) dans le duel qui l’a opposé au Stade de Mbour (13e ; 4 points) avant dernier au classement. Le duo de tête est désormais talonné par le Jaraaf qui a réussi la plus belle opération de la journée en exerçant samedi au stade Iba Mar Diop, une nette domination devant Génération foot (9e ; 7 points). Ce succès permet aux «Vert et Blanc» de quitter la 5e place et d’accéder au podium (3e ; 10 points).
Au stade Amadou Wade, Guédiawaye FC (4e ; 10 points) est resté maitre à domicile après sa victoire (1-0) devant les promus de Jamono de Fatick. Avec cette défaite, les promus Fatickois perdent leur troisième place et retrouvent la 8e place (8e ; 7 points). Pour les autres rencontres, la Linguère de Saint Louis a profité de la réception de l’Us Ouakam (11e ; 5 points) au stade Mawade Wade pour s’imposer sur la plus petite des marques (1-0). Ces trois précieux points décrochés à domicile l’éloignent de la zone rouge pour la 5e place (9 points). Au stade Iba Mar, l’Us Gorée et l’As Pikine se sont quittés dimanche par un match nul (1-1). Menés au score, les Insulaires ont fini par arracher le point du nul à la 90e minutes. Avec point du nul permet aux Pikinois et Goréens d’occuper respectivement la 7e place (8 points) et la 10e place (5 points). Au bas du tableau du tableau, aucun changement n’a été noté. Diambars de Saly (12e ; 5 points), qui a sombré à domicile, reste première équipe à 1 points du stade de Mbour (13e ; 4 points). Après sa quatrième défaite (0-1) subie devant la Sonacos de Diourbel (6e ; 9 points), le Casa Sport reste scotché à la place de lanterne rouge avec 1 petit point au compteur.
DEFIS DE L’EDUCATION A LA PAIX DES TOUT-PETITS
Lancement semaine nationale de la petite enfance, ce lundi. Top départ pour une semaine d’activités, de réflexion et de plaidoyer pour le bien-être et l’avenir des toutpetits, sur toute l’étendue du territoire national
Les autorités vont donner le coup d’envoi de la Semaine nationale de la petite enfance, ce lundi 4 décembre. Il s’en suivra une série d’activités qui seront déroulées, jusqu’au 11 décembre courant, dans plusieurs localités du pays en faveur de la petite enfance. Le thème de cette dix-septième (17e ) édition est : «L’éducation à la paix dès la petite enfance».
Top départ pour une semaine d’activités, de réflexion et de plaidoyer pour le bien-être et l’avenir des toutpetits, sur toute l’étendue du territoire national. Les autorités lancent, ce lundi matin, la Semaine nationale de la petite enfance. La cérémonie officielle de cette édition, la 17e du genre qui se déroulera du 4 au 11 décembre 2023, est prévue au Grand théâtre national Doudou Ndiaye Rose, «sous la présidence effective du président de la République Macky Sall», annonce un communiqué de l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (ANCTP). En plus du lancement, suivi d’une exposition et d’une cérémonie officielle présidée par le chef de l’Etat, plusieurs programmes sont au menu de ces 7 jours «d’activisme» notamment, entre autres, «l’inauguration de cases des tout-petits, les 07 et 08 décembre à Thiamène dans le département Louga et à Richard-Toll dans le département de Dagana», indique la source. Aussi l’ANCTP, en partenariat avec la Banque mondiale, profitera-t-elle de cette semaine pour «partager l’enquête sur le développement de la petite enfance menée récemment». «Nous avons travaillé à innover, en réduisant un peu les activités menées au niveau de Dakar pour les décentraliser dans les régions». Il y a également l’organisation d’une randonnée pédestre, le samedi 09 décembre. Une journée de réflexion et des engagements, avec les partenaires techniques et financiers, sur les stratégies et moyens de promotion de l’éducation à la paix, marquera la dernière activité avant la clôture de l’événement à Dakar.
…ET DU RELEVEMENT DU TAUX BRUT DE PRESCOLARISATION
Déjà, justifiant le choix du thème retenu, face à la presse, le lundi 27 décembre dernier, la Directrice générale de l’ANCTP, Mme Maïmouna Cissokho Khouma, a rappelé que «depuis 2007 l’agence organise une semaine dédiée aux tout-petits. Dans le but de rester dans le même sillage que l’année dernière, dont le thème tournait autour de l’éducation aux valeurs, l’éducation à la citoyenneté, le Comité scientifique a jugé nécessaire de poursuivre la réflexion autour de ces valeurs en choisissant de mettre l’accent sur la paix, de promouvoir l’éducation à la paix dès la petite enfance».
Mme Maïmouna Cissokho Khouma n’a pas manqué de préciser que l’ANCTP prend en charge toute la petite enfance, à savoir les cases des tout-petits, les écoles maternelles publiques, les garderies communautaires, entre autres, depuis 2010. «Nous avons en charge près de 3 000 structures, plus de 800 cases des tout-petits sur l’étendue du territoire national», a-t-elle relevé, ajoutant que l’agence «accompagne et encourage les communautés à en créer davantage, parce que parmi nos missions, il y a cette promotion du modèle de la case des tout-petits»
Toutefois, a-t-elle reconnu, il se pose le défis de la préscolarisation, pour l’augmentant de façon significative du taux brut de fréquentation du cycle préscolaire qui est de 18,6%, depuis 2022. «Nous faisons face à plusieurs défis. C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de réalisations à travers l’accès, la construction de la case des tout-petits, la réhabilitation et l’équipement, mais il reste à relever le taux de fréquentation», a-t-elle soutenu lundi dernier à Dakar.
LES CONTRACTUELS DE LA SANTE ACCUSENT LEUR MINISTRE
Le collectif national des agents contractuels des établissements publics de santé compte bien paralyser le système sanitaire, dans les jours à venir, si le ministère de la Santé et de l’action sociale ne leur paie pas les indemnités de logement ....
Le collectif national des agents contractuels des établissements publics de santé compte bien paralyser le système sanitaire, dans les jours à venir, si le ministère de la Santé et de l’action sociale ne leur paie pas les indemnités de logement auxquelles ils ont droit. En point de presse, samedi dernier, ils ont pointé du doigt leur ministre de tutelle qui, selon eux, « œuvre pour diviser les travailleurs de santé ».
Depuis un certain temps, la question des indemnités de logement et d’autres primes dans la santé occupent les médias. Ainsi, après l’annonce du chef de l’Etat de généraliser les indemnités de logement aux agents de l’Etat, beaucoup se sentent exclus dans la mise en œuvre de cette directive. Dans le domaine de la santé, ce sont les contractuels qui haussent le ton pour demander leur intégration. Ces derniers organisés en collectif ont tenu, samedi dernier, un point de presse pour dénoncer cet état de fait. Selon le coordonnateur Abou Ba, cette rencontre fait suite à leur demande d’autorisation de marche qui a été refusée et qui entre dans le cadre de la protestation contre les indemnités allouées aux 6859 agents contractuels des EPS depuis 2022 et dont ils n’ont pas bénéficié. « Nous voulons apporter des éclaircissements sur la rallonge budgétaire du mois de juin 2022 d’un montant de 8 148 320 000 destinés aux agents contractuels des Eps suite à la sortie dramatique de notre ministre de tutelle Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye à l’Assemblée nationale. Sur ces propos, elle nous confirme que c’est elle qui a fait la simulation après recensement des effectifs » a déclaré Abou Ba.
Et d’ajouter : « le collectif déplore l’incohérence de la clef de répartition, vu que la direction de la santé à sa tête la directrice Dr Fatou Mbaye. Sylla avait envoyé une note d’information d’urgence aux directeurs des hôpitaux pour la prise en compte dans la revalorisation salariale accordée par l’Etat du Sénégal ».
Face à cette situation, le collectif rappelle que le décret 1430 porte le statut particulier des fonctionnaires du cadre de la santé et qu’eux contractuels, leur statut est régi par le décret 404 2016 que le Président de la République avait demandé d’appliquer le 1er janvier 2017. « Le décret 1430 ne peut pas être une clef de répartition de ces indemnités destinées aux contractuels des Eps » a renseigné M.Ba. Au nombre de 6859 contractuels, ledit collectif interpelle le ministre des Finances et du budget de leur venir en aide pour une issue heureuse tout en sollicitant une audience avec le Premier ministre pour trouver une solution définitive. A défaut, ils comptent perturber le système sanitaire.
«IL Y A UN MANQUE DE CONFIANCE ET DE DIALOGUE ENTRE LES ACTEURS POLITIQUES»
Installé dans la violence et les tensions depuis les événements de mars 2021, le processus électoral en vue de la présidentielle divise. Pour Babacar Guèye, cela s'explique par l'absence de confiance mutuelle au sein de la classe politique
A quelque mois de l’élection présidentielle de février 2024, le processus électoral continue de faire débat au Sénégal. Invité de l’émission Objection de Sud Fm hier, dimanche 3 décembre 2023, le Professeur Babacar Gueye, Président du Collectif des Associations de la Société Civile (COAS) est revenu sur les difficultés que rencontre le Code électoral actuellement. Selon le professeur, cela est dû à un manque de dialogue, de confiance de la part des acteurs politiques. Il s’est également prononcé sur certaines questions d’actualité.
«Le climat dans lequel ce processus électoral se déroule depuis 2022 qui vient après les évènements de mars 2021 qui se sont caractérisés par des violences, est particulier. C’est un processus qui est installé dans la violence, dans les tensions. Je ne me souviens pas d’avoir vécu un processus aussi difficile comme celui que nous sommes en train de vivre en ce moment. Difficile à cause de l’adversité, qui frise parfois l’animosité. Difficile également à cause des enjeux économiques de cette élection avec la découverte du pétrole et du gaz qui a suscité beaucoup d’envie et de traumatisme. Cela montre ensemble que nous avons un processus assez spécial à l’occasion de cette élection présidentielle de 2024 », a expliqué le Professeur Babacar Guèye. Poursuivant son propos, le président du COAS dira : « Ce qui fait défaut, c’est qu’il n’y a pas de confiance entre les acteurs politiques. Les acteurs politiques n’ont pas confiance les uns envers les autres. Aussi, vous ne pouvez de faire de démocratie sans démocrates. Parce que ce sont les démocrates qui font la démocratie. En fait, il y a des lacunes que nous avons constatées au sein même de la classe politique. Peut-être qu’il va falloir approfondir la réflexion pour qu’en sorte la politique soit regardée autrement que comme un moyen d’accéder à une rente financière ou à des postes de responsabilité. Ce qui dramatise l’enjeu des élections, c’est peut-être une absence de dialogue et de concertation entre les acteurs politiques ».
C’est ainsi, ajoute le professeur Guèye, parlant des fiches de parrainage de Sonko 2024 : « Lorsque cette affaire a éclaté, nous sommes allés voir la DGE pour comprendre pourquoi la décision du juge Sabassy Faye n’a pas été appliquée. Normalement, lorsqu’un juge prend une décision, cela est notifié au préfet, au gouverneur qui notifie à l’organe de gestion notamment la DAF. Puisque la DGE est soumise au ministère de l’Intérieur et quoi qu’il en soit, il faut que dans cette affaire, la décision du juge soit respectée. Etant donné que le recours n’était pas suspensif. Ainsi, nous avons écrit une déclaration pour constater la violation de la part de la DGE. Ensuite, lorsque la DGE a refusé d’obtempérer suite à l’injonction de la CENA. Nous sommes intervenus lorsque le Président de la République a pris le décret pour dissoudre complétement la CENA. Ce qui est une violation manifeste contre la loi », a fait savoir M. Guèye.
Manquements dans le parrainage
Par ailleurs, le professeur Guèye n’a pas manqué de déplorer les manquements qu’il y a dans le parrainage. « Ce qu’on peut déplorer, c’est le fait que pour ce parrainage-là, les cortèges soient bloqués par les forces de l’ordre. Ça, on peut le déplorer. Et cela est dû à une lacune dans la rédaction du Code électoral relativement au parrainage. Peut-être, il aurait fallu prévoir que durant ce parrainage, les candidats doivent avoir la possibilité de sillonner le pays pour recueillir des parrains. Malheureusement, comme cette disposition n’existe pas dans le Code électoral, c’est un manquement ».
Evoquant le cas Ousmane Sonko dans ce processus électoral, le Professeur Babacar Gueye a précisé : « nous n’avons pas fait d’appréciation sur ce cas en particulier. Mais nous avons constaté que la décision de Ziguinchor n’a pas été exécutée. Nous l’avons déploré et en le déplorant, nous parlons indirectement. Parce que nous ne voulons pas personnaliser le débat ». Cependant, le professeur pense que la candidature d’Ousmane Sonko est légale dans la mesure où sa condamnation n’est pas encore définitive. « Puisque aucune condamnation définitive ne pèse sur lui en ce moment. Donc, il a encore la possibilité d’être candidat. Par contre, si on voit les délais qui restent pour le parrainage, il va être difficile de matérialiser sa candidature », a-t-il déclaré.
Un processus électoral plombé par la judiciarisation de l’espace politique
Revenant par ailleurs sur le processus des élections, Cependant, le Pr Guèye affirmera : « Le constat qu’on peut faire, c’est que ce processus électoral a été marqué par une tension politique persistance, marqué par une judiciarisation de la politique qui, finalement, porte préjudice aux débats sur les programmes. On n’a pas pu avoir de véritables débats programmatiques durant toute cette période. A cause d’une judiciarisation excessive de la politique. Justement, ces enjeux notamment, économiques autant que financiers devraient favoriser le débat programmatique. Comment les uns et les autres vont se comporter lorsque le Sénégal commencera à exploiter son gaz et son pétrole ? Nous aurions aimé entendre les candidats sur ces questions-là. Qu’il y ait des débats entre les candidats sur ces questions. Mais tout cela n’a pas été possible à cause de cette judiciarisation qui a complètement parasité l’espace politique ». Sur ce, poursuit le Professeur Guèye, « Depuis 2007, nous revendiquons qu’on aille vers la mise en place d’un organe indépendant pour organiser des élections. Malheureusement, les régimes qui se sont succédé ne nous ont pas écoutés. Nous estimons que c’est la meilleure manière de crédibiliser les élections, c’est faire en sorte que tous les acteurs acceptent le verdict des urnes », a-t-il souligné.
LA MAISON DE LA FEMME MANTOULAYE-GUÈNE INAUGUREE A GUEDIAWAYE
Le Premier ministre, Amadou Ba, a présidé la cérémonie d’inauguration de la maison des associations et de la maison de la femme Mantoulaye-Guène.
Guédiawaye, 3 déc (APS) – Le Premier ministre, Amadou Ba, a présidé la cérémonie d’inauguration de la maison des associations et de la maison de la femme Mantoulaye-Guène, a constaté l’APS, dimanche soir, à Guédiawaye (ouest).
Les deux infrastructures ont été construites avec un financement global de 668.739.097 francs CFA de l’État, selon le gouvernement.
La maison des associations de Guédiawaye a coûté 524.739.097 francs CFA et appartient à la mairie de Guédiawaye, selon la même source.
Le directeur chargé de sa gestion sera nommé par le maire de la ville.
Ses occupants vont fournir une contribution forfaitaire destinée à la maintenance de l’ouvrage.
La maison de la femme Mantoulaye-Guène de Guédiawaye a coûté 144 millions de francs CFA, selon le gouvernement. Elle va accueillir d’importantes activités de formation et de gestion des caisses d’épargne et de crédit, des mutuelles et des garderies d’enfants.
Mantoulaye Guène (1939-1991), dont l’ouvrage porte le nom, fut députée, ministre et militante du Parti socialiste.
‘’L’accès des populations aux services, équipements et infrastructures de base est plus que jamais une préoccupation’’, a dit le Premier ministre.
Sa construction procède de la politique d’‘’équité sociale et territoriale’’ du gouvernement, a dit Amadou Ba lors de la cérémonie d’inauguration, en présence de plusieurs membres du gouvernement, de députés, et de membres du Conseil économique, social et environnemental, de notables et de guides religieux.
‘’En faisant construire ces infrastructures […] d’utilité sociale, le président de la République met des services publics à la disposition des populations. Ces deux belles maisons destinées aux femmes et aux associations de Guédiawaye [traduisent] la volonté de modernisation de cette ville’’, a affirmé M. Ba.
Cheikh Sarr, le premier adjoint du maire de Guédiawaye, s’est réjoui de la construction des deux infrastructures. ‘’Ces joyaux vont permettre de résoudre beaucoup de problèmes. Ils offriront aux associations un cadre adéquat’’, a-t-il dit, promettant au Premier ministre que la mairie de Guédiawaye va veiller à leur bonne gestion.
LA SANTÉ ET LES CONCLUSIONS DES ASSISES NATIONALES À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les quotidiens parus ce lundi 4 Décembre traitent des sujets se rapportant à la santé et ‘’l’exhumation’’ des Assises nationales à la veille de l’élection présidentielle.
Dakar, 4 déc (APS) – Des sujets se rapportant à la santé et ‘’l’exhumation’’ des Assises nationales à la veille de l’élection présidentielle sont au menu des quotidiens reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
En santé, WalfQuotidien s’intéresse aux opérations cardio-pédiatriques et signale que ‘’ plus de mille enfants malades sont sur la liste d’attente’’.
»Au centre cardio-pédiatrique Cuomo de l’hôpital Fann, beaucoup enfants atteints de maladies cardiaques attendent de subir une intervention chirurgicale. Mais, dans cette structure sanitaire, on ne peut plus dépasser deux opérations par jour. Du coup, c’est plus de mille patients qui attendent que l’Etat se précipite sur leur sort’’, écrit Walf.
Le journal se fait écho du ‘’cri du cœur’’ du Dr Sokhna Diagne, correspondante de Monaco collectif humanitaire (Mch) au Sénégal, lancé, samedi dernier, lors de la célébration des 15 ans d’existence de ladite structure.
»Ce sont des interventions très lourdes qui demandent énormément de moyens. Et nous lançons un plaidoyer à l’endroit des autorités sur la situation des enfants atteints de maladies cardiaques. Le cœur ne peut pas attendre. Malheureusement, on a énormément de cas chez les enfants’’, déclare-t-elle dans des propos rapportés par Walf.
En santé toujours, le quotidien Bës Bi dresse le portrait du Colonel Youhanidou Wane Dia, Directrice de l’hôpital militaire de Ouakam où a été réalisée récemment la première transplantation rénale au Sénégal.
»Prouesse clinique indiscutable dans un pays où près de 750 mille patients souffrent d’insuffisance rénale, la réussite d’une telle opération plus que salvatrice rime désormais avec le nom de ce médecin Colonel’’, estime le journal qui écrit : ‘’la première transplantation rénale effectuée au Sénégal l’a sortie de l’ombre de la grande muette. Directrice de l’hôpital militaire de Ouakam (Hmo), Colonel Youhanidou Wane, gynécologue-obstétricienne, la cinquantaine, est aussi une mère de famille exemplaire’’.
Le quotidien souligne que ‘’la cinquantaine, visage affable, Youhanidou Wane, née à Saint-Louis, aurait pu suivre les traces de son papa, Amadou Tidiane Wane, et devenir ingénieur agronome. Ou bien, toujours comme ce dernier, aller à la quête des suffrages de sa communauté pour devenir maire’’.
»Mais n’empêche, l’édile d’alors de la commune de Kanel, son père, directeur général de la Sodragi aussi à l’époque, ne ménagera aucun soutien pour voir sa fille arpenter les endurantes marches du succès. +La réussite au bout de l’effort+, comme se le galvanisent ses compagnons d’armes, Youhanidou Wane, trimant dans les études au lycée Van Vollenhoven, actuelle lycée Lamine Gueye, va franchir le passage de l’ultra sélectif concours Santé militaire. Pour ensuite sortir de la Fac médecine avec un diplôme de gynécologie-obstétricale’’, écrit Bës Bi.
A trois mois de l’élection présidentielle, Sud Quotidien note que ‘’des acteurs politiques et universitaire recommandent’’ les conclusions des Assises nationales et de la Commission nationale de la réforme des institutions (CNRI).
»Des acteurs politiques et universitaires sont montés au créneau pour alerter sur la nécessité d’une refondation du modèle démocratique sénégalais sur la base des conclusions des Assises nationales et des recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri). S’exprimant le samedi 2 décembre, lors du séminaire de partage des conclusions des Assises nationales et des recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri), initié depuis le 25 novembre dernier par le site d’information SenePlus en partenariat avec des mouvements citoyens, Demain Sénégal et Sursaut citoyen, ils ont déploré la crise persistante de la démocratie sénégalaise’’, rapporte Sud.
L’Info souligne qu’à quelques mois du scrutin présidentiel, ‘’des acteurs politiques et universitaires ont plaidé pour l’application des recommandations issues des Assises nationales, afin de mieux assoir l’Etat de droit et la démocratie, fortement menacés au Sénégal ces dernières années’’.
L’As note qu’une décennie après, ‘’la société civile veut replacer les conclusions des assises nationales au sein des débats politiques en perspective de l’élection présidentielle de février 2024’’.
»Remettre les assises nationales au cœur de la réflexion autour de l’élection présidentielle, C’est le souhait de la société ci vile. A cet effet, elle a organisé, samedi, une conférence publique avec la participation de quelques candidats à l’élection présidentielle. Parmi eux, Aminata Touré, Mamadou Lamine Diallo, Cheikh Tidiane Dièye, Cheikh Bamba Dièye, Cheikh Tidiane Gadio’’, écrit le journal.
La publication ajoute : ‘’À la table des discussions modérées par l’ancienne procureure Dior Fall Sow, il y avait l’ancien Premier ministre Mamadou Lamine Loum, l’historienne Penda Mbow, le sociologue Moussa Mbaye, le syndicaliste Mamadou Ndoye. Ensemble, ils se sont interrogés sur l’appropriation des Assises nationales et des travaux de la Commission nationale pour la réforme des institutions (CNRI). Dans les conclusions des débats, les acteurs de la société civile ont estimé qu’il faut réactualiser le texte des assises nationales’’.
Le Soleil rapporte que le Premier ministre a inauguré, dimanche, la Maison des associations et la Maison de la femme à Guédiawaye, en banlieue de Dakar.
»Dans le cadre du Programme de modernisation des villes (Promovilles), le département de Guédiawaye bénéficie désormais de deux importantes infrastructures: la Maison des associations et la Maison de la femme. Elles devraient booster la vie associative tout en promouvant les activités des femmes’’, souligne le journal.