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27 mai 2025
FLOTTE DU BRT, MANSOUR FAYE RÉCEPTIONNE 121 BUS
Amadou Mansour Faye, a réceptionné, mardi, 121 bus devant constituer la flotte du Bus Rapid Transit (BRT), un système de transport collectif qui reliera la ville de Guédiawaye à la ville de Dakar.
Dakar, 28 nov (APS) – Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Amadou Mansour Faye, a réceptionné, mardi, 121 bus devant constituer la flotte du Bus Rapid Transit (BRT), un système de transport collectif qui reliera la ville de Guédiawaye à la ville de Dakar et dont l’exploitation commerciale est prévue en décembre prochain, a constaté l’APS.
La cérémonie de réception de ces bus a eu lieu à l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor de Yoff.
‘’En perspective du démarrage prochain de l’exploitation commercial du BRT, prévue vers le 27 décembre prochain, j’ai, avec mes collaborateurs, initié cette visite sur le site pour voir l’effectivité de la réception de 121 bus articulés BRT sur les 158 à termes’’, a déclaré Amadou Mansour Faye.
Ces bus sont décrits comme présentant de « multiples avantages environnementaux et sociaux », notamment par la réduction significative des émissions atmosphériques et de l’empreinte carbone associées au transport.
Amadou Mansour Faye a précisé que ces bus d’une longueur de 18 mètres peuvent transporter 150 passagers, avec 55 places assises.
‘’Ils sont équipés de wifi, de port USB, climatisés, mais 100% électriques avec une capacité d’exploitation d’à peu près une journée’’, a-t-il expliqué.
Il a ajouté que ces bus performants, propriété de l’Etat du Sénégal, sont confiés à une structure d’exploitation dans le cadre d’une concession de quinze ans.
‘’Ce projet important qui va transporter de Gadaye [Guédiawaye] à Petersen environ 300 mille personnes par jour, va contribuer fortement à l’amélioration de la mobilité au niveau de Dakar’’, a-t-il souligné.
Il a rappelé que ce transport de masse est articulé à un autre qu’est le Train express régional (TER), avec à terme, d’ici 2026, un système de rabattement pour 400 nouveaux bus.
‘’(…) la mobilité au niveau de la région de Dakar aura trouvé une réponse appropriée avec cet investissement important de l’Etat du Sénégal et l’accompagnement de ses partenaires financiers’’, a vanté M. Faye.
Il a exprimé sa satisfaction sur le travail abattu par les différentes équipes impliquées dans le cadre du projet, tout en rappelant comment l’Etat du Sénégal avait pris l’option de moderniser le secteur avec une acquisition de moyens de transport ‘’sûrs et durables’’.
ÉVOLUTION DU BUDGET DU MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, LES EXPLICATIONS DE MOUSTAPHA BA
La souveraineté budgétaire est sur le point d’être atteinte dans le domaine de l’agriculture. Ces propos sont tenus par le ministre des Finances et du Budget, à l’occasion de l’examen du budget du ministère de l’Agriculture.
La souveraineté budgétaire est sur le point d’être atteinte dans le domaine de l’agriculture. Ces propos sont tenus par le ministre des Finances et du Budget, à l’occasion de l’examen du budget du ministère de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire.
Selon Mamadou Moustapha Ba, en 2012, les ressources internes étaient de 45 300 000 000 F CFA sur un budget de 82 200 000 000 F CFA, soit 55 % et les ressources externes 36 900 000 000 F CFA, soit 45 %, tandis qu’en 2024, elles représentent 64,2 % et les ressources extérieures 35,8 %.
D’après les derniers recensements menés par l’ANSD, les ménages agricoles sont de l’ordre de 908 628, soit 45,6 % du total des ménages existant au Sénégal, c’est-à-dire 1 991 012.
Le ministre Moustapha Ba a souligné la priorisation de l’agriculture dans les allocations de ressources, en précisant que c’est grâce à ce secteur que la croissance a atteint 1,3 % en 2020. Il explique qu’il était prévu d’enregistrer une augmentation d’au moins 50 % de plus du PIB/tête.
À cet effet, il était attendu d’être à 2 000 $ US pour la période décennale. Sur la période considérée, le PIB/tête est passé de 1 397 $ US/tête à 1 700 $ US/tête en 2023. « Il était également attendu, sur la période décennale, la création d’au moins 600 000 emplois formels, contre les 200 000 enregistrés avant la mise en œuvre du PSE. Actuellement, le nombre d’emplois formels créés est de 502 068 », selon toujours le ministre des Finances.
Pour ce qui est de la multiplication des exportations par tête par 2,5 %, avant 2014, les exportations par tête étaient de 106 000 F CFA sur les dix ans. Il était attendu d’atteindre 340 000 par tête. En 2023, le ratio est de 300 000 F CFA par tête.
Par ailleurs, il a rappelé que le prix d’arachide au producteur le plus rémunérateur avant le PSE était officiellement de 175 F CFA le kilo. Aujourd’hui, le prix plancher est de l’ordre de 275 F CFA officiellement. « En plus des impacts attendus, quatre importantes conclusions peuvent être retenues : le rattrapage infrastructurel, l’autosuffisance en marche, la politique territoriale inclusive, les acquis sociaux significatifs et un renforcement de l’accès à l’électricité et aux services sociaux de base ».
Toutefois, l’existence d’arriérés issus de la campagne 2022-2023 a été confirmée par le ministre. Il rassure tout de même pour ce qui de la campagne 2023-2024. « Un montant de 100 000 000 000 F CFA est prévu dans le budget 2024. Quid de la transversalité ? En plus des 207 842 023 528 F CFA de dotations, il faut ajouter un montant de 45,990 milliards de francs CFA concernant des projets agricoles exécutés par d’autres départements tels que le Projet d’amélioration de la connectivité des zones de production agricole (5,5 milliards) avec le ministère des Infrastructures ; le Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC) 8,886 milliards de francs CFA) avec le ministère de la Jeunesse et l’agropole Sud (4,9 milliards F CFA) avec le ministère de l’Industrie ».
PRIX DÉCOUVERTES RFI 2023, DEUX SÉNÉGALAIS PARMI LES FINALISTES
Les chanteurs sénégalais Amadeus de son vrai nom Saliou Samb et sa compatriote Josianne Coly alias ‘’Jozie’’ font partie des 10 sélectionnés pour la finale du Prix découvertes 2023 de Radio France internationale (RFI)
Dakar, 28 nov (APS) – Les chanteurs sénégalais Amadeus de son vrai nom Saliou Samb et sa compatriote Josianne Coly alias ‘’Jozie’’ font partie des 10 sélectionnés pour la finale du Prix découvertes 2023 de Radio France internationale (RFI), a appris l’APS.
Les autres chanteurs sélectionnés sont : Aynah (Madagascar), Espoir la Tigresse (Gabon), Jessy B (République du Congo), Kaya Byinshii (Rwanda), Lil K HPB (Burundi), Niaka Sacko (Mali), Oprah (Côte d’Ivoire) et Queen Rima (Guinée), a annoncé RFI dans un communiqué de presse.
Selon le document, les 10 finalistes ont été choisis par un comité de sélection interne.
Ils seront soumis au vote d’un jury d’experts, présidé par le rappeur français d’origine guinéenne Black M de son vrai nom Alpha Diallo, en présence de Juliette Fievet et Claudy Siar de RFI et France 24 et de Laurence Aloir (RFI).
Le public peut aussi voter pour son artiste préféré jusqu’au 11 décembre prochain, fait savoir la même source.
Il indique que le lauréat du Prix découvertes 2023 RFI sera connu le 13 décembre prochain lors d’une édition spéciale sur la radio mondiale.
Créé depuis 1981, le Prix Découvertes RFI met en avant les nouveaux talents musicaux du continent africain.
Au cours des années, il a été attribué à des artistes tels que Tiken Jah Fakoly (Côte d’Ivoire), Amadou et Mariam (Mali), Rokia Traoré (Mali), Didier Awadi, Naby, Marèma (Sénégal), Soul Bang’s (Guinée), Céline Banza (République Démocratique du Congo) Alesh (RDC), et Black AD (Mali).
PRIX MACKY SALL POUR LA RECHERCHE DU CAMES, LES NOMS DES LAURÉATS DÉVOILÉS
Macky Sall a annoncé mardi lors de la cérémonie d’ouverture de la 1ère Biennale de la Recherche, de l’Innovation et de l’Industrialisation en Afrique, la remise de la troisième édition du Prix Macky Sall pour la Recherche du Cames
Le Chef de l’État Macky Sall a annoncé mardi lors de la cérémonie d’ouverture de la 1ère Biennale de la Recherche, de l’Innovation et de l’Industrialisation en Afrique, la remise de la troisième édition du Prix Macky Sall pour la Recherche du Cames ( Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur).
« Nous sommes ici pour célébrer ces atouts, mais surtout pour impulser ce saut qualitatif indispensable à l’amélioration durable de l’écosystème de la Recherche en Afrique. C’est toute la signification de la remise aux lauréats de la troisième édition du Prix Macky Sall pour la Recherche du CAMES », a-t-il fait savoir au cours de son allocution.
Macky Sall d’ajouter: « C’est l’occasion de féliciter les Professeurs Aimée Danielle LEOU KOFFI, Rebecca Rachelle ASSA et Henri BAH, Coordonnateurs des projets thématiques de Recherche et leurs collaborateurs, primés cette année. C’est le lieu de saluer et magnifier la place primordiale et le rôle fondamental du CAMES dans l’enseignement supérieur et la recherche en Afrique ».
Le Président de la République a ainsi invité ces derniers à « profiter pleinement de cette Biennale pour établir des partenariats et réaliser ensemble des avancées significatives pour notre Continent ».
SAYTUSEN2024, POUR UNE PRÉSIDENTIELLE FIABLE
Face aux risques croissants de fausses informations autour du scrutin de février 2024, des ONG et médias prennent les devants en s'unissant dans une alliance citoyenne de vérification des faits destinée à préserver la sincérité du processus démocratique
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 28/11/2023
Alors que l'élection présidentielle de 2024 approche à grands pas au Sénégal, les risques de propagation de fausses informations sont de plus en plus grands. Pour y faire face, des acteurs des médias et de la société civile ont décidé de s'unir au sein de l'alliance SaytuSEN2024. Objectif : lutter activement contre la désinformation qui pourrait entacher le scrutin.
"Depuis des mois, les récits sans fondement se multiplient sur les réseaux sociaux et dans la presse, dans le but de faire la promotion ou la critique de tel ou tel candidat", déplore Africa Check, à l'origine de cette initiative dans un communiqué publié ce mardi 28 novembre 2023. Selon cette ONG de vérification des faits, "ces allégations sans preuve peuvent nuire à la paix sociale et à la sincérité du vote".
Pour endiguer ce fléau, le collectif réunissant entre autres La Maison des Journalistes, Sétanal Média ou Divan Citoyen va produire et relayer activement des contenus de fact-checking, en respect du Code de la presse sénégalaise et des principes de véracité de l'International Fact-Checking Network. "Notre objectif est de déconstruire les rumeurs et informations trompeuses qui circulent", explique le texte.
À l'approche du scrutin, l'alliance SaytuSEN2024 sera plus que jamais en alerte. Ses membres s'engagent à "scruter l'actualité" (#Saytu signifiant "vérifier" en wolof) et à publier régulièrement leurs vérifications sur leurs différents supports. Ils feront aussi paraître un rapport final rendant compte des principales tendances en matière de désinformation constatées pendant la campagne électorale.
Une initiative salutaire pour garantir aux Sénégalais une information fiable et ainsi préserver la sincérité du processus démocratique.
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SONKO RÉCLAME UNE PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE DEVANT LA COUR SUPRÊME
Les défenseurs du maire de Ziguinchor sont passés à l'offensive ce mardi en déposant un rabat d'arrêt devant la Haute juridiction, seule à même selon eux de lever les interrogations sur le droit électoral du leader de l'opposition
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 28/11/2023
Les avocats d'Ousmane Sonko ont déposé mardi un rabat d'arrêt devant la Cour suprême du Sénégal. Cette démarche intervient seulement quelques jours après la publication de l'arrêt de la plus haute juridiction du pays cassant et annulant la décision du tribunal de Ziguinchor ordonnant la réintégration de Sonko sur les listes électorales.
Dans des déclarations rapportées par Emedia, Me Saïd Larifou a expliqué : "Nous demandons à ce que le droit, rien que le droit de Ousmane Sonko soit respecté. La Cour suprême du Sénégal est dans l'obligation d'agir dans l'urgence parce qu'il s'agit d'un contentieux électoral qui protège le droit d'un citoyen sénégalais.". Pour l'avocat, "nous n'accepterons pas que l'expression de Ousmane Sonko soit entachée d'irrégularité alors que celle des millions autres citoyens sénégalais seront pris en considération".
De son côté, Me Babacar Ndiaye a souligné qu'"il y a une urgence morale parce que c'est l'esprit de la loi. On est en matière électorale donc la procédure de célérité qui avait caractérisé la saisine du juge de Ziguinchor continue aussi de tenir et la procédure de célérité s'impose à la Cour suprême parce qu'il est question de candidature de Ousmane Sonko qui doit participer à l'image de tous les autres candidats à ces joutes électorales".
Dans son arrêt du 17 novembre dernier, la Cour suprême avait cassé et annulé la décision du tribunal de Ziguinchor ordonnant la réintégration de Sonko sur les listes électorales, renvoyant l'affaire devant le tribunal hors classe de Dakar.
DÉPÔT D’UN RABAT-D'ARRÊT, LES AVOCATS DE SONKO S’EXPLIQUENT
Comme annoncé il y a peu, les avocats de Ousmane Sonko ont procédé au dépôt de leur rabat d’arrêt à la Cour suprême, ce mardi.
iGFM - (Dakar) Comme annoncé il y a peu, les avocats de Ousmane Sonko ont procédé au dépôt de leur rabat d’arrêt à la Cour suprême, ce mardi. Me Babacar Ndiaye, qui a fait face aux journalistes, a expliqué pourquoi ils ont engagé cette procédure.
"Le rabat d’arrêt vient d’être déposé. Pour les motifs, tout le monde l’a constaté. Les sénégalais qui ont suivi l’audience du vendredi portant sur le pourvoi porté sur la décision du Juge de Ziguinchor on constaté que l’un des membres qui avait participé à la composition de cette audience n’a pas signé l’arrêt. Et il est prévu textuellement qu’il y a une irrégularité à ce niveau-là."
L'urgence absolue
"Mais, la question essentielle tourne autour de la participation ou non du président Sonko à ces joutes électorales. Et c’est une procédure pendante. À partir de ce moment-là on ne peut pas parler de radiation. Donc le président Sonko garde toutes ses chances d’éligibilité dans cette élection. À partir de ce moment il y a une urgence absolue."
La balle dans le camp de la Cour
"Et tous le sénégalais doivent savoir que la participation ou non du président Ousmane Sonko à cette élection-là dépendra de cette procédure que nous avons introduite aujourd’hui. Par conséquent, la balle est dans le camp de la Cour suprême. La participation du Président Sonko dépend entièrement de la cour suprême. Elle doit faire preuve de célérité, c’est une obligation morale, une obligation d’éthique et d’essence républicaine."
RESSOURCES NATURELLES, DES EXPERTS POINTENT L’OPACITÉ DES CONTRATS
« Du fait de l’opacité des contrats, 50 milliards de dollars sont perdus par les pays africains producteurs de pétrole ».
« Du fait de l’opacité des contrats, 50 milliards de dollars sont perdus par les pays africains producteurs de pétrole ». Des statistiques fournies par Jean Marc Gravellini, chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), intervenant lors de l’atelier intitulé : « Gouvernance des ressources naturelles de l’Afrique : entre convoitises, instabilité et interventions extérieures », ce mardi 28 novembre, deuxième et dernier jour du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.
D’où la recommandation faite par Jean Pierre Favennec, Président de l’association pour le développement de l’Énergie en Afrique (Adea), et ancien ministre conseiller du Président Macky Sall, « d’avoir une bonne négociation des contrats » pour bénéficier de cette source de revenus importante que sont les ressources naturelles.
Faisant une analyse de la situation actuelle, il a confié « que « le problème en Afrique de l’Ouest dont le Sénégal qui commence à produire, on est obligé de faire appel à des sociétés extérieures, que ça plaise ou que ça ne plaise pas », indiquant que « c’est une des difficultés que l’on a. »
« Sur ces aspects-là, l’Afrique devrait pouvoir se spécialiser parce qu’il n’y a pas suffisamment de juristes spécialisés dans la rédaction des contrats en Afrique subsaharienne », a retenu le modérateur du panel, Jean Michel Seck, ingénieur en économie pétrolière et membre de l’Ordre national des experts du Sénégal.
« J’ai lu qu’il y avait une stratégie intégrée de gouvernance des mers et des océans visant l’objectif 2050. Cette stratégie a été élaborée par l’Union africaine comme elle a élaboré la stratégie de l’architecture de sécurité pour 2063, comme elle a élaboré en 1980 le fameux plan d’actions de Lagos. Mais ce qui pose problème, comme l’ont rappelé les intervenants, c’est la mise en oeuvre. Au Sénégal, nous avons formé très peu de juristes maritimistes. Je le sais parce que j’ai souvent travaillé avec les compagnies d’assurance sur des textes extrêmement complexes, et il n’y avait pas de juristes à l’époque au Sénégal », a souligné l’ancien Directeur de la Société africaine de raffinage (Sar). »
Avant de poursuivre : « En Afrique, le domaine maritime est estimé à 13 millions de km2 avec des ressources mais, ces 13 millions n’incluent pas les 6 millions de km2, qui font partie de ce qu’on appelle le plateau continental, et que les géologues connaissent bien. Nous allons produire au Sénégal du pétrole offshore, du gaz naturel offshore, si nous n’avons pas de juristes maritimistes, quand des contentieux vont commencer, on aura l’obligation à nouveau de contracter avec les compagnies étrangères parce que le Sénégal n’aura pas anticiper. »
Parmi les participants, l’ancien ministre de l’Énergie et des Mines du Burkina Faso, Bachir Ismaël Ouédraogo a déploré que les ressources, que ce soit l’or, le diamant, au lieu d’être un facteur de développement durable, ces ressources deviennent une malédiction avec son corolaire de guerre, de misère et de déplacements des populations. »
Que faire pour changer ces paradigmes ? « Il nous faut d’abord une vision » basée sur « le leadership et la gouvernance », préconise-t-il, insistant aussi sur le volet formation des jeunes. »
Au moment où le constat est fait sur les 54 pays africains, 45 dépendent des exportations de matières premières dont le pétrole et le gaz, « la solution viendrait de notre collaboration entre nous Africains », pour éviter la malédiction des ressources naturelles, a indiqué le Burkinabé. Pour qui, « le Sénégal doit être un hub de métallurgie » au profit de la sous-région.
Il urge aussi de corriger le maillon manquant concernant l’industrialisation, ont suggéré les panélistes.
Enseignant-chercheur en Science politique UFR SJP à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Papa Fara Diallo, a relevé « l’impérieuse nécessité d’une gouvernance inclusive et transparente » pour contenir la malédiction des ressources naturelles.
ON A D’EXCELLENTS MÉDECINS AU SÉNÉGAL, MAIS…
Les Sénégalais ont d’excellents médecins. Mais c’est l’environnement d’exercice qui nous limite parfois. Je pense que la transplantation rénale, ce n’est pas un geste compliqué
Félicitations Professeur pour la prouesse réalisée…
Merci beaucoup. Je pense qu’il faut féliciter l’équipe et non un individu. Parce que la transplantation, c’est un travail d’équipe et c’est un travail qu’il faut préparer pendant des années.
Ça ne se prépare pas en une année, ni en deux ans, ni en trois ans. Parce que c’est quelque chose qu’il faut mettre en place en y allant doucement, en prenant toutes les mesures de sécurité.
Et quel est le secret de cette prouesse, professeur ?
Mais il n’y a pas de secret. Il suffit d’aller voir ce qui se fait ailleurs, de l’adapter à notre contexte d’exercice en essayant d’avoir une équipe engagée, surtout des gens motivés. C’est tout simplement ça. Il faut que l’équipe soit motivée. Ce ne sont pas les chirurgiens qui ont réalisé la transplantation, ni les néphrologues, ni les immunos. Mais tout le monde a travaillé. Les radiologues ont travaillé, les dentistes ont travaillé. Les ophtalmologues ont travaillé, les gynéco ont travaillé dessus. Tout le monde a travaillé dessus. Donc c’est toute une équipe. Nous sommes plus de 50 médecins sur le projet depuis des années. Donc c’est ça. Certains vont parler beaucoup plus que les autres, mais c’est un travail d’équipe.
Professeur, la médecine au Sénégal fait des prouesses. On a Ebola, on a le paludisme. On a les Siamois, et aujourd’hui la transplantation rénale. C’est quoi votre secret ? C’est la formation ou bien c’est la qualité des ressources humaines ?
Il y a une bonne qualité des ressources humaines. Les Sénégalais ont d’excellents médecins. Mais c’est l’environnement d’exercice qui nous limite parfois. Je pense que la transplantation rénale, ce n’est pas un geste compliqué.
Mais c’est un geste qui nécessite une organisation dont la mise en place est difficile. C’est l’organisation tout simplement. Mais au Sénégal, nous avons des médecins compétents. La plupart des gens, même si vous allez en stage à l’étranger, on vous propose de rester.
Ceux qui sont rentrés et qui ont été à l’étranger, c’est parce qu’ils ont voulu rentrer. Mais on nous propose toujours quelque chose à l’étranger. Donc je pense que les gens devront appuyer les médecins, surtout écouter ceux qui sont sur le terrain. C’est très important. Quelqu’un qui est sur le terrain, c’est très important.
Si vous êtes sur le terrain, vous ne pouvez pas être dans un bureau et penser que vous pouvez l’orienter. C’est très difficile. Il faut avoir l’habitude d’écouter ce qui sont sur le terrain pour mettre en place des projets solides, des projets adaptés aux besoins de nos populations.
Les moyens, c’est-à-dire investir, plus investir sur la recherche ?
Pour la transplantation, ça ne relève pas du domaine de la recherche encore, mais c’est du domaine des soins. Mais nous devons, moi j’ai l’habitude de dire, c’est une terminologie que j’utilise quand je discute avec mes collègues, qu’il nous faut développer une médecine de souveraineté. Ce que j’appelle médecine de souveraineté, c’est que nous ne devons plus dépendre des autres. Et pour ne plus dépendre des autres, nous avons besoin de moyens. Ici, chaque discipline, chaque praticien dans sa spécialité a des idées. C’est ce qu’il faut faire pour ne plus dépendre de l’étranger.
Mais pourquoi les gens ne sont pas écoutés ?
Je pense qu’il faut partir de ce constat-là, réunir les praticiens, chacun dans son domaine, voir les disciplines pour lesquelles nous évacuons des malades à l’étranger et réfléchir avec eux pour mettre en place des programmes pour éviter toute évacuation sanitaire à l’étranger. C’est possible, nos médecins sont très compétents. Il faut les écouter, tout simplement.
FLUX FINANCIERS ILLICITES, UN FREIN AU DÉVELOPPEMENT DES PAYS AFRICAINS
Les flux financiers illicites (FFI) sont un obstacle au développement des pays africains, auxquels ils font fait perdre d’importantes ressources financières, dont 530 milliards de francs CFA en 2021
Dakar, 28 nov (APS) – Les flux financiers illicites (FFI) sont un obstacle au développement des pays africains, auxquels ils font fait perdre d’importantes ressources financières, dont 530 milliards de francs CFA en 2021, a souligné, mardi, à Dakar, le président de la chambre des entreprises publiques de la Cour des comptes du Sénégal, Abdoul Madjib Guèye.
‘’Le développement des pays africains passe nécessairement par l’éradication des flux financiers illicites’’, a dit M. Guèye à l’ouverture d’un atelier de présentation des résultats d’un audit mené dans plusieurs pays africains, dans le cadre de la lutte contre les FFI.
‘’Cet audit régional sur les FFI est une initiative de la commission de renforcement des capacités institutionnelles et techniques de l’Organisation africaine des institutions supérieures de contrôle des finances publiques, avec l’appui technique et financier de la GIZ’’, l’agence allemande de coopération, a-t-il précisé.
M. Guèye définit les flux financiers illicites comme des mouvements transfrontaliers de fonds gagnés, transférés (fraude fiscale) et/ou utilisés de manière illégale.
Selon lui, la question du financement de l’économie est une problématique majeure des États africains.
En 2021, ‘’l’Afrique a perdu environ 88,6 milliards de dollars US (environ 530 milliards de francs CFA) à cause des FFI’’, a-t-il signalé en se basant sur un rapport par la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement.
Des recommandations ‘’pertinentes’’ seront faites au cours de ces travaux, et les États pourront ‘’les utiliser dans la lutte contre ce fléau’’, selon Abdoul Madjib Guèye.
Près de 40 experts représentant 15 pays prennent part à l’atelier.
‘’Nos dirigeants ne doivent pas toujours recourir aux capitaux extérieurs pour financer les projets de développement, alors qu’il y a une évasion fiscale qu’on aurait dû arrêter par le biais de certains services étatiques’’, a souligné M. Guèye en présidant la cérémonie d’ouverture de l’atelier.
À la fin des travaux, ‘’les pays représentés vont élaborer leur rapport national et, plus tard, il y aura un rapport régional consacré à la situation globale des FFI en Afrique’’, a-t-il annoncé.