SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
27 mai 2025
BURKINA FASO, UNE ATTAQUE TERRORISTE D'AMPLEUR VISE LA VILLE DE DJIBO
La ville de Djibo a fait l’objet d’une attaque terroriste. Des assaillants, arrivés à moto et en voiture, ont pris d’assaut le camp du groupement des forces antiterroristes et plusieurs sites stratégiques de la ville.
iGFM (Dakar) La ville de Djibo, située dans la région du Sahel, a fait l’objet d’une attaque terroriste dans l’après-midi de dimanche. De très nombreux assaillants, arrivés à moto et en voiture, ont pris d’assaut le camp du groupement des forces antiterroristes et plusieurs sites stratégiques de la ville. Pendant plus de deux heures, ils ont tiré sur les populations, incendié et pillé tout ce qu’ils pouvaient. Pour le moment, il n'y a pas de communication officielle sur le bilan de cette attaque.
Selon l’agence d’information du Burkina, ce sont « près de 3 000 terroristes » qui ont attaqué la ville de Djibo. Des témoins sur place expliquent que les assaillants sont venus en très grand nombre et se sont attaqués aux points stratégiques de la ville, dont le camp du détachement militaire.
« Les combats ont été particulièrement violents au niveau du camp militaire », souligne l’agence d’information du Burkina. Pendant plusieurs heures, les assaillants l'ont occupé tout comme le reste de la ville. Une source sécuritaire révèle que « des soldats sont tombés, toutes les armes collectives, toutes les munitions et les véhicules blindés emportés. ».
Une contre-offensive a été menée et « plus de 400 terroristes » tués, affirme l’agence d’information du Burkina. Un chiffre qui ne peut pas être vérifié de manière indépendante. Par ailleurs, l'agence ne mentionne pas d’éventuelles pertes et dégâts matériels du côté des forces burkinabè.
Depuis plus de deux ans, la ville de Djibo est sous le blocus de groupes armés terroristes. Les habitants sont ravitaillés grâce à un pont aérien du Programme alimentaire mondial (PAM) ou par les rares convois escortés par l’armée du Burkina Faso. Ces convois font régulièrement l’objet d’attaques des groupes armés terroristes.
UNE HISTOIRE INOUÏE
Mamadou Lamine Diallo, secrétaire général des sports des sourds et muets, est parvenu à mener de brillantes études. Il est aujourd’hui un jeune accompli qui a contribué à la formidable épopée de l’Équipe nationale à la coupe du monde des sourds et muets
Bés Bi le Jour |
Marly DIALLO |
Publication 28/11/2023
Apprécier une belle mélodie, être bercé par la voix d’un être cher, participer à des conversations enrichissantes, écouter religieusement une histoire passionnante… Ce sont là quelques petits plaisirs qu’on prend pour acquis et dont on pourrait pourtant difficilement se passer. Voilà près de vingt ans que Mamadou Lamine Diallo est privé de son ouïe mais pas de sa combativité. Par sa détermination et son intelligence, il est parvenu à mener de brillantes études. Il est aujourd’hui un jeune accompli qui a contribué à la formidable épopée de l’Équipe nationale des sourds et muets à la coupe du monde.
Mamadou Lamine Diallo a vécu les premières années de sa vie avec l’anxiété de perdre un jour son ouïe. Son père et plusieurs membres de la fratrie étant malentendants, il se savait exposé. Il s’accrochait à l’espoir d’y échapper tout en se préparant à la triste éventualité de vivre avec la surdité. Malheureusement, les premiers signes ont commencé à apparaitre à l’école primaire. D’abord, il lui était devenu plus difficile d’entendre les faibles sons ou à discerner certaines paroles. Ensuite, il a commencé à avoir des sensations d’oreilles bouchées et à ne percevoir que les sons d’un certain volume. Enfin, le silence l’a emporté. A ce moment-là, sa plus grande peur était de devoir abandonner les études. Comment étudier sans entendre les explications et directives du Professeur ? Comment réviser avec les camarades dont les paroles se perdent dans le silence ? C’est alors qu’il entame un long et admirable parcours du combattant. Pour les besoins de cette interview, nous avons communiqué avec M. Diallo par écrit.
«Parfois, je me suis senti exclu lors des explications en classe»
Privé de son ouïe, il s’est forgé sa propre méthode d’apprentissage. Il recopiait tout ce qui était inscrit au tableau pour plus tard réviser par lui-même. «J’ai appris à être mon propre Professeur, Je me posais des questions auxquelles j’essayais de répondre par moi-même». En outre, il prêtait attention à la gestuelle de l’enseignant et essayait de lire sur les lèvres. «Parfois, je me suis senti exclu lors des explications en classe mais mon sens de l’observation ainsi que l’attention porté au tableau m’ont permis de suivre et comprendre mes cours», se souvient-il. Il révisait aussi avec des camarades de classe avec qui il communiquait par l’écrit et par le geste. Il pouvait enfin compter sur un précieux soutien familial : «Tous ces efforts auraient été vains sans l’aide de ma famille et surtout de mon père qui m’a beaucoup soutenu et qui m’a appris l’écriture, la lecture et le calcul», explique-t-il. Ce labeur assidu allié à une grande force de caractère a permis de générer des résultats scolaires exceptionnels : En CM2, il est classé 4ème à un essai départemental, en 3ème, il est récompensé aux Olympiades scientifiques et enfin, il décroche un Bac S2. Il réussit avec brio une licence en Mines Géologie à Esebat avant d’entamer une formation en Arts graphiques et numérique à l’UVS. Parallèlement, il mène une fructueuse activité professionnelle : Manager digitale de l’Institut des Algorithmes du Sénégal et Infographiste chez Les Elites Sénégalaises. Il a aussi contribué à la création du Projet Sama Bac, un site d’actualités éducatifs.
L’un des artisans du parcours des Lions au Mondial
Il est à présent le Secrétaire Général de l’Association des Sports des sourds du Sénégal. «Ce sont mes amis sourds qui ont proposé mon nom. A leurs yeux, mon parcours universitaire et mon handicap font de moi la personne la mieux placée pour les aider dans leurs activités administratives et de gestion», explique-t-il. A ce titre, il est responsable du Marketing et de la recherche de sponsors. Il a aussi été chargé de l’obtention de licences sportives, de la communication interne, de la coordination des événements sportifs et de la gestion de la correspondance officielle. Cette coupe du monde dans laquelle le Sénégal s’est illustré en décrochant la 3ème place est venu couronner cet engagement constant : «J’ai vécu le mondial avec une grande intensité. C’était un mélange d’excitation, de fierté et de détermination. Chaque moment sur le terrain était une occasion de montrer notre talent et notre dévouement envers notre pays», déclare-t-il avec fierté. Pour lui, ce fut un moment inoubliable qui, il l’espère, va contribuer à améliorer la condition les malentendants. «La surdité est souvent invisible mais elle nous expose à de nombreuses pressions et humiliations. Pour ma part, j’ai souvent caché ma colère face à ces circonstances», nous confie-t-il. A travers ses projets d’avenir, il souhaite continuer à apporter sa pierre à l’édifice : «Je suis déterminé à contribuer à la formation et au développement des personnes sourdes dans le domaine du numérique». Il ambitionne de créer des opportunités d’apprentissage et d’emplois pour cette communauté en mettant en avant l’importance de l’inclusion et de l’accessibilité dans le numérique. Il espère être accompagné dans la réalisation de ce projet salvateur.
LE REGISTRE NATIONAL UNIQUE ÉTENDU À 1 MILLION DE MÉNAGES
La pauvreté gagne du terrain au Sénégal. La preuve par le Registre national unique (Rnu) qui va être étendu à 1 million de ménages.
La pauvreté gagne du terrain au Sénégal. La preuve par le Registre national unique (Rnu) qui va être étendu à 1 million de ménages. La révélation a été faite, hier, lors de la présentation d’une étude sur l’indice de connexion des ménages à l’économie, réalisée par le Bos.
La courbe de la pauvreté ne baisse pas au Sénégal. Secrétaire général du ministre du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Equité territoriale, El Ndiogou Diouf annonce que le Registre national unique va être étendu à 1 million de ménages, pour capter les ménages pauvres et vulnérables. Mais ce sera avec une révision du ciblage. D’après lui, il y a des gens qui ne sont pas pauvres, mais vulnérables, c’est-à-dire, qui peuvent basculer dans la pauvreté au moindre choc.
Déléguée générale à la protection sociale et à la solidarité nationale, Aminata Sow confirme la phase d’extension du Rnu à 1 million de ménages. Elle souligne qu’on est à la phase de ciblage communautaire, après l’enquête va suivre. Il s’agira ensuite d’harmoniser les critères de ciblage de la vulnérabilité. De l’avis de Mme Sow, cette étude va renforcer la fiabilité du Rnu pour éviter les erreurs d’exclusion notées pour atteindre les objectifs de lutte contre la pauvreté.
Près de 22,3 % des ménages sont en deçà du seuil de vulnérabilité qui est fixé à 0,28, selon le calcul de l’indice de connexion des ménages à l’économie. Plus troublant, cette étude montre que les ménages dirigés par des hommes sont plus vulnérables que ceux dirigés par des femmes. D’après Baye Elimane Guèye, ces résultats confortent ceux de l’Ansd dans son enquête sur les conditions de vie des ménages, qui pointent du doigt un taux de pauvreté beaucoup plus faible chez les ménages dirigés par les femmes que chez les hommes.
En outre, l’étude avance aussi que les régions de Tambacounda, Sédhiou, Kolda et Kédougou, concentrent des niveaux de connexion très faibles aux infrastructures sociaux de base et ont des indicateurs de pauvreté assez élevés, d’après Baye Elimane Guèye. Il souligne que ce sont des régions où il y a eu un découpage administratif où il y a plus de problèmes. Directeur général du Bos, El Hadj Ousseynou Kane rappelle que le développement ne se mesure pas seulement en termes de croissance et de chiffres. A son avis, les politiques publiques doivent impacter positivement la vie des populations. L’étude est menée avec l’appui du Pnud.
LES JEUNES INVITÉS À UN RETOUR À LA TERRE
Le président de l’Interprofession de la filière anacarde au Sénégal, Boubacar Konta, invite les jeunes à se tourner vers l’agriculture, au lieu de s’adonner à l’émigration clandestine.
Sédhiou, 28 nov (APS) – Le président de l’Interprofession de la filière anacarde au Sénégal, Boubacar Konta, invite les jeunes à se tourner vers l’agriculture, au lieu de s’adonner à l’émigration clandestine.
‘’Nous ne devons pas continuer à rester les bras croisés en laissant notre jeunesse disparaître au fond de l’Atlantique’’, a-t-il martelé, à l’occasion de la finale de la première édition du tournoi de la fraternité du Fouladou dont il est le parrain.
Il a profité de l’occasion pour lancer un appel aux jeunes pour un retour à la terre en vue de participer à la construction de leur pays. Ce faisant, ils pourront ‘’gagner leur vie’’ et ‘’nourrir leur pays’’, a-t-il fait valoir.
Il estime que les jeunes n’ont pas besoin de prendre des pirogues pour chercher un meilleur avenir ailleurs qu’au Sénégal, un pays qui, à l’en croire, dispose d’un ‘’énorme potentiel économique’’, surtout dans l’agriculture.
Selon lui, des journées de réflexion seront organisées pour débattre du phénomène de l’émigration clandestine et dégager des pistes de solutions. Il a souligné l’urgence de faire prendre conscience aux jeunes des dangers liés à l’émigration clandestine.
Cette finale s’est jouée à Kéréwane, un village de la commune Ndianamalary, dans le département de Sédhiou. Le parrain a décidé de porter le plaidoyer de la jeunesse pour doter la commune d’infrastructures sportives modernes. Selon lui, cette rencontre qui s’est jouée sur un terrain vague sans clôture, n’honore pas la commune encore moins les autorités. « Cette jeunesse mérite d’avoir des infrastructures sportives dignes de ce nom pour s’épanouir », a-t-il lancé.
Dans cette partie de la région de Sédhiou, aucun village ne dispose d’un terrain de football clôturé, indique-t-on.
L’IMPOSSIBLE PARRAINAGE POUR SONKO
Top ! C’est parti pour Ousmane Sonko. Son destin est désormais plus entre les mains du juge du Tribunal d’instance Hors classe de Dakar qui a 10 jours à compter de la réception de la décision de la Cour suprême.
Bés Bi le Jour |
Malick SY |
Publication 28/11/2023
Le maire de Ziguinchor s’éloigne davantage de la Présidentielle du 25 février 2024 parce que le juge du Tribunal d’instance de Ziguinchor, qui a reçu l’arrêt de la Cour suprême, a encore jusqu’au 4 décembre au plus tard pour statuer. Soit à une semaine de la clôture des parrainages. Et l’éventualité d’un autre pourvoi annihile presque les maigres espoirs qui lui resteraient.
Top ! C’est parti pour Ousmane Sonko. Son destin est désormais plus entre les mains du juge du Tribunal d’instance Hors classe de Dakar qui a 10 jours à compter de la réception de la décision de la Cour suprême. Celle-ci est disponible et est datée du 24 novembre. S’il a été notifié au juge du Tribunal d’instance de Dakar le même jour, ce dernier a donc jusqu’au 4 décembre au plus tard pour rendre sa décision. A moins qu’il le fasse fast track. Mais encore, après la décision, le dossier pourrait retourner à la Cour suprême puisque chacune des parties peut encore former un pourvoi. Et c’est là le hic puisque les délais peuvent jouer un sale tour au maire de Ziguinchor. En effet, les opérations de collecte de parrainage prennent fin le 11 décembre, il est quasi impossible pour Ousmane Sonko de retirer des fiches de parrainage. Or, c’est un des éléments du dossier de candidature à déposer devant le Conseil constitutionnel. Ce qui le mettrait hors course. Et définitivement. Mais le leader de l’ex-Pastef semble avoir envisagé ce scénario, comme ses avocats d’ailleurs qui l’avaient souligné le 17 novembre dernier, après la décision de Ciré Aly Ba et Cie. Et c’est aussi, apparemment, pour cette raison, que Sonko a choisi de lancer Bassirou Diomaye Faye comme plan B.
Les motivations de la Cour suprême
Dans son arrêt n° 72 Du 17 novembre 2023 dans l’affaire n° J/436/RG/23 03/11/23 opposant l’Etat du Sénégal à Ousmane Sonko, le juge a ainsi motivé sa décision sur la notification : «Dans le cas où la copie a été remise en mairie ou au chef d’arrondissement au plus tard le jour ouvrable suivant celui de la remise, l’huissier est tenu d’aviser par lettre recommandée avec accusé de réception la partie intéressée du dépôt ainsi fait et mention, signée de lui, en est faite sur l’original, à peine de nullité (…). Et, attendu que pour déclarer la signification irrégulière, le premier juge a énoncé qu’il résulte du récépissé de la poste que la lettre recommandée tendant à aviser Ousmane Sonko du dépôt fait à la Sous-préfecture de Dakar-Plateau a été adressée à Dakar R.17 à la cité Keur Gorgui Mermoz-Dakar ; que selon les déclarations de l’huissier, c’est à cause du défaut d’autorisation du greffe de la prison de Sébikotane qu’il n’a pu accéder à Ousmane Sonko, la personne intéressée en l’espèce.» Pour lui, «il faut distinguer l’exploit qui peut être servi à domicile, à la mairie ou au chef d’arrondissement de la lettre recommandée pour avis qui est destinée à la partie intéressée, en l’occurrence Ousmane Sonko» et retenu «qu’ainsi, en omettant d’adresser la lettre avec accusé de réception là où se trouve effectivement Ousmane Sonko, la personne intéressée, l’huissier n’a pas respecté les dispositions susvisées, qu’en définitive, l’exploit ne peut atteindre son objet».
L’arrêt poursuit : «En statuant ainsi, après avoir constaté, d’une part, qu’étant à Dakar R.17 à la cité Keur Gorgui Mermoz Dakar, à la maison de Ousmane Sonko et n’ayant pu servir l’acte, l’huissier l’a déposé à la Sous-préfecture de Dakar-Plateau et, d’autre part, qu’il résulte du récépissé de la poste que la lettre recommandée tendant à aviser Ousmane Sonko du dépôt fait à la Sous-préfecture de Dakar-Plateau a été adressée à Dakar R.17 à la cité Keur Gorgui Mermoz-Dakar, le premier juge n’a pas tiré les conséquences légales de ses propres constatations.» Mais aussi «qu’en ajoutant à la loi, une condition relative à la remise de la lettre recommandée là où se trouve effectivement la personne intéressée, il a méconnu le sens et la portée des textes susvisés».
HARO SUR L'EXTERNALISATION DES VISAS
Lassées par les files d'attente interminables et les passeports bloqués pendant des mois, des ONG sénégalaises exigent de plusieurs chancelleries occidentales une réforme du système des visas qu'elles jugent compliqué et opaque
L’externalisation des démarches dans les procédures de demande de visas au Sénégal est fortement décriée dans le pays. C’est pourquoi, vingt-sept organisations de la société civile ont décidé de prendre à bras le corps le problème et d’écrire aux différentes ambassades concernées. Elles exigent ainsi une réforme de la procédure avec une annulation ou une suspension de l'externalisation des démarches de demande de visas.
Les ambassadeurs de la France, du Royaume de Belgique, du Canada, de l’Afrique du Sud, du Royaume d’Espagne, des USA, de l’Allemagne et de l’Italie au Sénégal sont interpellés sur les procédures de demande de visas au pays de la Teranga.
En effet, vingt-sept organisations de la société civile leur ont adressé une lettre ouverte dans laquelle elles attirent leur attention sur les nombreuses difficultés rencontrées par les Sénégalais désireux de se rendre dans leurs pays pour obtenir un visa.
Ces organisations de la société civile (OSC) ont de ce fait décidé de partager avec eux quelques idées de solutions pour pallier cet état de fait.
Indiquant que la demande de visa est devenue un vrai chemin de croix pour nombre de Sénégalais qui éprouvent des difficultés pour trouver un rendez-vous auprès du prestataire extérieur du consulat, elles ont appelé à repenser le système pour le rendre plus simple et capable de mieux servir ceux qui y ont recours.
Selon les organisations signataires de la lettre, il paraît important, à cet égard, de suspendre le recours à l’externalisation des démarches, qui est non seulement source de frustrations mais aussi de trafics multiples, ce qui, d’une certaine manière contribuera à réduire drastiquement les frais de visas, et offrir aux Sénégalais, à qui le visa a été refusé, des voies de recours efficaces afin qu’ils puissent faire valoir leurs droits.
Face à la hausse régulière de demandes de visas, rappellent elles, la plupart des ambassades et consulats ont fait le choix de recourir à des prestataires de service extérieurs pour des tâches dites « non régaliennes » liées au recueil de ces demandes. Il s’agit principalement de la prise de rendez-vous, l’accueil du demandeur, l’acquittement des droits de visas, la collecte des documents nécessaires à l’instruction des visas et le recueil des données biométriques.
«Les rendez-vous de visas revendus jusqu’a 400000 fcfa»
“Ce recours à un prestataire privé avait pour objectifs de désengorger les consulats, améliorer, de manière significative, la qualité de l’accueil des demandeurs, et de dépolitiser la délivrance des visas, mais aucun de ces objectifs ne semblent avoir été atteints au Sénégal pour preuve les files d’attentes sont toujours démesurées devant les entrées et lieux de dépôts, les passeports restent bloqués, en moyenne un à deux mois, entre le Centre et le Consulat et il est très difficile pour le demandeur d’accéder à une information fiable sur la procédure ou d’approcher les agents consulaires”, fustigent les signataires de la lettre ouverte dont “L’AS” détient une copie.
Pire, apprend-on, un véritable trafic s’est installé avec des intermédiaires qui «gèrent» les rendez-vous de visas et les revendent à prix d’or, jusqu’à 400.000 FCFA, transformant ainsi la procédure en un «commerce» très lucratif.
Les organisations signataires de la lettre ouverte estiment que les pays cités dans leur document doivent mettre un terme à cette pratique immorale et aller dans le sens de la mise en place d’une procédure plus démocratique et transparente que nombre de pays ont adoptée, à savoir le Evisa, qui a l’avantage de permettre un traitement en ligne des demandes de visas. Non sans indiquer qu’ils doivent aussi arrêter de faire peser sur le demandeur les carences des services publics consulaires, incapables d’organiser eux-mêmes un accueil décent dans leurs locaux et avec leurs propres personnels. Elles demandent aussi aux consulats de bien motiver les refus de visa et de bien informer les demandeurs des voies de recours qui s’offrent à eux.
Elles font savoir dans la foulée que la migration est un droit humain fondamental, consacré par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui dispose en son article 13 alinéa 2 que «Toute personne a le droit de quitter tout pays y compris le sien et de revenir dans son pays». Ce principe, disent-elles, est renforcé par d’autres instruments internationaux et régionaux auxquels ces pays et le Sénégal ont souscrits.
En ce sens, soutiennent-elles, il urge d’humaniser la procédure et de faciliter la tâche à ceux qui ne souhaitent, à travers leur mobilité, qu’à rapprocher nos peuples et raffermir davantage leurs liens.
Face à cette situation incompréhensible, force aussi est de constater pour le regretter le silence assourdissant de l’État du Sénégal, se sont désolés les signataires de la lettre ouverte. “C’est comme si les autorités au premier chef la Présidence de la République, la Primature, le Ministère des Affaires étrangères, le Ministère de l’Intérieur, l’Assemblée nationale (pour ne citer que celles-ci) n’étaient pas au courant de cette situation”, lit-on en définitive dans la lettre ouverte signée par vingt-sept organisations de la société civile dont le Réseau Migration Développement (REMIDEV), le Forum Social Sénégalais (F.S.S), la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal(C.N.T.S), Enda Diapol (Enda Dialogue et Prospective), la Rencontre Africaine Pour la Défense des Droits de l’Homme (R.A.D.D. HO),...
MILLE ET UNE QUESTIONS SUR UN SOFT POWER SENEGALAIS
De Mankeur Ndiaye au Pr Ismaël Madior Fall en passant par Me Aissata Tall Sall ou encore Amadou Ba, tous les chefs de la diplomatie sénégalaise ont été des chevilles ouvrières de cet événement sous l'impulsion du président de la République Macky Sall
Le neuvième Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité s'est ouvert hier. Lancé en 2013 lors du sommet de l’Élysée, cet événement qui se déroule à Dakar depuis 2014 a participé à rehausser l'influence diplomatique du Sénégal pour avoir reçu tout le gratin de la communauté internationale et plusieurs experts pour discuter des enjeux sécuritaires et géopolitiques dans le continent.
Défense de l’africanité, anticolonialisme, coopération internationale, attachement à la paix sont, pour le Premier ministre des Affaires étrangères du Sénégal Doudou Thiam, les lignes de force de la politique extérieure du pays. C'est une diplomatie où se mêlent à la fois la nuance et l’intransigeance, le courage et la générosité, la fermeté et la souplesse, la vigueur de la conviction et le sens du dialogue. C'est dans cette logique diplomatique que le président de la République a inscrit manifestement ce Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité qui réunit depuis près de dix ans à Dakar des chefs d'Etat, représentants diplomatiques, partenaires au développement, experts internationaux pour discuter des questions de sécurité et paix en Afrique. Ainsi, de Mankeur Ndiaye au Pr Ismaël Madior Fall en passant par Me Aissata Tall Sall ou encore Amadou Ba, tous les chefs de la diplomatie sénégalaise ont été des chevilles ouvrières de cet événement sous l'impulsion du président de la République Macky Sall.
Participant au rayonnement du leadership du Sénégal, le Forum de Dakar est visiblement une belle prouesse diplomatique. Et comme l'avait souligné l'ancienne ministre des Affaires Étrangères Aissata Tall Sall, ce forum de Dakar a pris toute sa crédibilité dans les rencontres internationales. «Aujourd’hui, on ne peut pas parler de plus de trois forums de ce niveau-là sans évoquer celui-là», se réjouissait-elle. Elle notait aussi, pour parler des retombées de cette rencontre internationale, que l'école nationale de cyber sécurité à vocation régionale, inaugurée en 2018, est le fruit de ce forum. Ces dernières années aussi, il a été une tribune nécessaire pour les autorités africaines de déconstruire avec véhémence une certaine condescendance occidentale, à commencer par le Président hôte Macky Sall.
Le chef de l'Etat a appelé à maintes reprises à revoir le mode de gouvernance mondiale. «Il faut réformer le système, car il ne répond plus aux besoins du monde actuel», avait-il déclaré l'année dernière. Il faisait savoir en outre que les pays, même s’ils sont pauvres, sont d’égale dignité et méritent que l’on traite leurs problèmes avec respect. Lors de son allocution aussi, il est revenu à la charge pour demander un changement de paradigme de la gouvernance mondiale. On se souvient aussi lors de ce huitième forum en 2022 de la passe d'armes entre le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop qui avait répondu sans langue de bois à la Secrétaire d'Etat de la France chargée du développement qui avait fustigé l'attitude des autorités maliennes à l'époque. «Elle a fait hier une grande opération de relation publique, mais qui manque de sincérité. C’était politiquement correct à entendre, mais c’est très loin de la réalité. Elle a indiqué que le régime à Bamako se bat pour sa survie. Je crois qu’un régime qui a une telle assise populaire n’a pas à s’inquiéter pour sa survie. La survie pour laquelle le Mali se bat, c’est la survie du Mali en tant qu’État. Et la survie de l’État malien a été menacée parce que la France à la tête d’une organisation internationale est intervenue en Libye pour une opération dont on ne connaissait pas jusqu’à aujourd’hui l’objectif recherché. Qu’est-ce qui a été fait pour gérer le service après-vente et éviter qu’une opération étrangère ne finisse par une déstabilisation de l’ensemble de la région ?» s'insurgeait le ministre Abdoulaye Diop.
Par ailleurs, dans un contexte de délitement sécuritaire surtout en Afrique de l'ouest, le Forum de Dakar est un espace de discussions certain ces dernières années pour trouver des solutions, notamment à la menace terroriste dans la sous-région.
UN CADRE INFORMEL
Toutefois, force est de dire que le Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité reste un cadre informel. Ainsi malgré la qualité des panels et les experts qui ont participé à cette rencontre internationale ces dernières, les organisateurs du forum ne peuvent formuler que des recommandations aux différents gouvernements concernés qui acceptent ou refusent. C'est pourquoi pour le Premier ministre de la Guinée Bissau qui a participé à l'ouverture du Forum hier, les gouvernements ont été plus courageux. «On sort souvent de ces forums avec des recommandations et des actions ; il faudra se demander si ces actions sont mises en œuvre», prône-t-il. Parler du financement de ces actions aussi, d'après lui, est très important. La mobilisation des ressources, insiste-t-il, est une contrainte majeure en Afrique. «Il faut être créatif en termes de construction de mécanismes de financements avec des partenariats avec les différents acteurs», renchérit-il. Pour lui, il faut nécessairement un changement de paradigme mais ça dépendra aussi de l'évaluation faite à chaque moment.
DES INTERROGATIONS SUR LA PERENNITE DU FORUM DE DAKAR SUR LA PAIX ET LA SECURITE
À ces limites vient se greffer aussi celle de la pérennité du Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité. On sait en effet que le Sénégal s'achemine vers une élection présidentielle en 2024. Si c'est le régime en place qui rempile, certainement la pérennité de ce forum ne va pas se poser. Le candidat choisi par BBY a eu à être chef de la diplomatie sénégalaise. Nationalistes, anti-impérialistes, certains candidats à l'élection présidentielle trouvent que les pays occidentaux n'ont plus d'ordre à leur donner. Et ce forum qui est né après un sommet à Paris risque d'être questionné, évalué voire remis en cause si ce sont ces derniers qui arrivent au pouvoir. Quoi qu'il en soit, le président de la République du Sénégal qui a formulé sa dernière allocution hier aura réussi à mettre ce forum au courant de l'agenda international, donnant au demeurant à la diplomatie sénégalaise une bonne assise. Face à l'assistance hier, le Président Macky Sall a affirmé avec fierté que le Sénégal n'a pas d'ennemi. C'est peut-être ça le secret de la convoitise de ce forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité
«LA MEILLEURE FAÇON D'EVITER L'INSECURITE, C'EST L'INVESTISSEMENT DANS LA RESSOURCE HUMAINE»
Changer de paradigme en matière de résolution des défis sécuritaires. C'est l'invite du directeur exécutif de l'African Futures Institutes, Aliou Sall Paloma
Changer de paradigme en matière de résolution des défis sécuritaires. C'est l'invite du directeur exécutif de l'African Futures Institutes, Pr Aliou Sall Paloma. Animant un panel en marge du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité, le prospectiviste et altermondialiste pense que la meilleure façon d'éviter l'insécurité, c'est d'investir dans la ressource humaine
Modérant un panel hier, lors de la première journée du Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité, Pr Aliou Sall Paloma invite les gouvernements à miser sur l'humain pour régler le problème de sécurité en Afrique. À l'en croire, il est en déphasage avec l'approche militaire. «Je suis de ceux qui pensent au contraire que la meilleure façon d'éviter l'insécurité, c'est l'investissement dans la ressource humaine», note le prospectiviste non sans insister sur le fait qu'il soit en porte-à-faux avec une certaine «doxa» dominante. «L'espion de l'avenir» comme il se définit lui-même et non moins ancien compagnon de lutte du révolutionnaire Omar Blondin Diop a affirmé aussi que la jeunesse démographique africaine peut se retourner contre le développement si, alerte-t-il, cette jeunesse démographique n'est pas traduite en un dividende démographique. «Ce qui suppose des investissements, des politiques publiques dans l’éducation, dans la santé et dans l'emploi», prône Aliou Sall Paloma. Et dans la re-reconceptualisation de la question de la démographie, selon lui, il faut que les autorités arrêtent de voir ces investissements comme des secteurs sociaux, «mais comme des investissements de l'avenir. Il faut considérer que l'école est la fabrique de l'avenir tant il vrai qu'il n'y a pas de productivité accrue possible sans aussi des systèmes sanitaires dignes de ce nom», plaide Pr Sall.
S'exprimant aussi sur la question des migrations, il a fait savoir qu'il y a une ubiquité africaine de par le monde. «Il n'est aucun continent où on ne retrouve des traces ou une présence de l'Afrique. Et à l'inverse, il n'est aucune communauté humaine, spirituelle ou économique qui n'ait trouvé hospitalité en Afrique à un moment ou à un autre», renseigne-t-il. Ce qui fait que, selon le prospectiviste, les questions de l'universel, de sécularisation de l'universel, se posent dans ce continent. Et les problèmes africains, signale Pr Sall, sont les problèmes du monde. «Et à l'inverse, les problèmes du monde sont des problèmes africains », déclare-t-il.
Et Pr Aliou Sall d'enchaîner : «On ne peut donc parler des questions de migrations sans prendre en considération ces problèmes civilisationnels. On ne peut donc en parler comme un défi sécuritaire». De son avis, le défi, c'est de sortir de cet aspect universel de surplomb est d'avoir une approche plus humaine et moins sécuritaire.
Macky salue le succès de la transplantation rénale
Macky Sall a salué l’excellente performance médicale réussie avant-hier par les équipes médicales au Sénégal avec l’hôpital militaire de Ouakam et l’hôpital Aristide Le-Dantec. En effet, ces deux hôpitaux ont réussi deux opérations de transplantation rénale. Il a, à cet effet, félicité le Chef d’état-major des Armées et le ministre de la Santé, dont les équipes ont réussi une telle performance jamais réalisée au Sénégal. Ainsi, Macky Sall a-t-il annoncé, devant ses hôtes du Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité, que le Sénégal a décidé de travailler dans la transplantation oculaire.
Cambriolage à Golf sud
Une attaque à main armée digne d'un film hollywoodien s'est produite à Golf sud non loin de la cité Fayçal. Les bandits munis d'armes blanches et de pistolets, selon nos sources, après une tentative avortée de cambrioler l'usine de «chef Aida» où ils ont ligoté les vigiles et blesser l'un d'entre eux, sont rentrés dans une maison pour y prendre de l'argent et des bijoux. Un autre vigile qui tentait de faire de la résistance est grièvement blessé. Les malfaiteurs ont réussi à prendre la fuite. Les policiers de Golf sud se sont rendus sur les lieux pour faire le constat et ouvrir une enquête.
Jammi Sénégal, un nouveau parti né à Thiès
Jammi Sénégal, c’est le nom du tout nouveau parti politique, porté sur les fonts baptismaux le 11 novembre 2023 à Thiès. Pour la prochaine élection présidentielle, Mamadou Cissé Ndour le président du parti, déclare qu’il n’y a pour le moment aucune indication quant au candidat à soutenir. En tout cas, dit-il, toute alliance qui sera signée par le parti se basera sur un programme bien clair, ficelé à l’issue de larges discussions. Et s’il accède à la fonction suprême, il souligne que le premier objectif est de diminuer le train de vie de l’Etat. «Nous sommes convaincus que le Sénégal peut être gouverné avec 15 grands ministères, ce qui va occasionner des économies importantes », a-t-il confié. Pour lui, la classe politique doit changer d’attitude et de comportements, pour aller carrément dans le sens de la culture de la paix. D’après lui, la politique, ce n’est pas de l’animosité, mais de l’adversité. Pour l’élection présidentielle qui pointe à l’horizon, le Jammi Sénégal veut des opérations inclusives et qu’aucun candidat ne soit exclu.
Jammi Sénégal, un nouveau parti né à Thiès (bis)
Le parti a tenu ce week-end une journée d’études pour décliner sa vision de la situation actuelle du Sénégal, en vue de proposer des solutions, notamment sur les secteurs de la construction citoyenne, la santé, l’éducation et la formation, le plein emploi, l’agriculture, l’élevage et la pêche, l’industrie et le transport, mais aussi l’artisanat et le tourisme. Avec cette rencontre, Mamadou Cissé Ndour le président du parti estime que le processus d’élaboration du programme est enclenché. Sur le registre de l’emploi, il est d’avis qu’il constitue un casse-tête qui est à l’origine de la vague de migrations clandestines, qui n’épargnent aucune catégorie sociale. Il a par ailleurs évoqué la situation des Industries Chimiques du Sénégal (ICS), pour noter que son contrat de concession expire au mois de septembre 2024. «Le parti Jammi Sénégal interpelle le prochain président de la République, pour lui demander de ne pas renouveler ce contrat avec les indiens. Il faut ouvrir le capital aux sénégalais, car ils peuvent bel et bien gérer cette entreprise», a-t-il plaidé.
Mansour Diop, «Sora le révolutionnaire» en instruction
Le responsable de la JPS de Yeumbeul et Keur Massar file tout droit vers la prison. Mansour Diop dit « Sora le révolutionnaire », âgé de 21 ans, a été arrêté la semaine passée après une visite aux détenus politique à la prison de Rebeuss. Selon Me Cheikh Khoureychi Ba, son client a été déféré hier matin au parquet du tribunal de Pikine-Guédiawaye après deux interrogatoires et une perquisition de la demeure familiale. Il attend d'être présenté à un juge d'instruction. Il est poursuivi pour un chapelet de crimes d'une gravité extrême.
La française Coline Fay est à son 10e jour de grève de la faim
Restons avec les sympathisants d’Ousmane Sonko que le pouvoir en place continue de traquer pour souligner que la jeune militante de nationalité française Coline Fay, 26 ans, également militante déclarée de la JPS, est placée sous mandat de dépôt depuis le vendredi 24 et «endure les affres de son 10e jour de grève de la faim en prison au camp pour femmes de la Sicap Liberté VI...». Elle a été arrêtée devant la Cour suprême le jour du procès sur la radiation de Sonko des listes électorales. D’après Me Cheikh Khoureychi Ba, l'identité remarquable des poursuites à l'encontre de ces jeunes (auxquels il convient d'ajouter les 6 coïnculpés de Coline Fay interpellés le 17 avec cette dernière à la Cour suprême) réside dans la qualification criminelle des faits qui leur sont reprochés. Un chapelet de crimes d'une gravité et d'une variété telles que la possibilité n'est même pas offerte de tenter la comparaison avec les actes de désespoir des jeunes orphelins de Gaza victimes de la machine à tuer sioniste, des jeunes résistants français devant la barbarie nazie ou alors des filles de Saïgon défendant âprement leur vie contre les génocidaires yankee, dénonce l’avocat. Il est grand temps, à ses yeux, de cesser de jouer avec cette jeunesse accusée d'être «terroriste» alors qu'elle est sciemment terrorisée pour être amenée à répudier ses responsabilités dans le jeu politique qui la concerne au tout premier plan en tant que fer de lance et actrice majeure d'une démocratie vivante, jeune et turbulente.
Dr Cheikh Tidiane Dièye entame son parrainage
Alors que plusieurs partis et coalitions ont terminé la collecte de parrains pour l’élection présidentielle de février 2024, le président de la Plateforme Avenir Senegaal Bi Ñu Bëgg, le Dr. Cheikh Tidiane Dièye a lancé ses opérations de collecte. Porteur de la fiche de parrainage numéro 116, le Docteur Cheikh Tidiane Dièye avait annoncé, après sa rencontre avec Ousmane Sonko, qu’il poserait des actes tendant à garantir toutes les chances de victoire au camp de la souveraineté, de la refondation, du panafricanisme et du patriotisme.
Vol d’un iPhone Pro max
Le jeune A. Ba âgé de 19 ans a été attrait hier à la barre des flagrants délits de Dakar pour escroquerie sur un iPhone 11 Pro Max. Devant la barre, il a contesté les faits. D’après le parquet, le prévenu a ourdi un plan pour déposséder la partie civile de son portable. La plaignante, M. Y. Diagne est revenue sur sa mésaventure. Elle rapporte que le 1er mai 2023, elle s’était rendue au marché de Liberté 5. A son retour, elle a été interceptée par le prévenu qui se faisait passer pour le fils d'une connaissance de son père. Il lui a dit qu'il avait des bagages à remettre à son père. Mais M. Y. Diagne n’a pas prêté attention à ses propos. Le jeune homme insiste en lui demandant de joindre son père au téléphone. Alors elle s’exécute. Au moment où M. Y. Diagne parlait à son père, le mis en cause disparaît avec son téléphone. Son papa connaît bien le père de A. Ba. C’est ainsi que la victime est allée porter plainte à la police. La fille a eu la chance de croiser son voleur le 5 novembre dernier, mais les circonstances ne permettaient pas de l'appréhender. Elle a alerté les policiers qui ont pu lui mettre le grappin dessus. Selon le ministère public, en dépit des dénégations du prévenu, les faits sont constants. Le parquet a requis 6 mois ferme. Délibéré le 4 décembre prochain.
Alerte sur une hausse de la mortalité liée au paludisme à Dakar
Le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a alerté, lundi, sur une augmentation des cas de mortalité liés à cette pathologie à Dakar avec 71 décès recensés. La mortalité est en train d’augmenter dans la grande capitale Dakar parce que les gens sont longtemps restés sans connaître le paludisme et par conséquent, il y a une baisse de l’immunité, a déclaré Doudou Sène. Il s’exprimait lors de la cérémonie de signature d’une convention avec l’Alliance de crédit et d’épargne pour la production (ACEP) dans le cadre de l’initiative «Zéro palu, les entreprises s’engagent». Selon Dr Sène, ces deux dernières années, depuis l’apparition de la Covid, on a tendance à remarquer un déplacement de cette morbidité. Sur les quelques vingt mille cas recensés à Dakar, il y a eu 71 décès, a signalé le médecin. Ainsi comparé à Kédougou qui a 120 mille cas, il y a eu 71 décès. Quand on fait le ratio, Dakar porte une forte charge de mortalité, a alerté le docteur Sène. Pour le coordonnateur du PNLP, il est inadmissible que quelqu’un puisse mourir de paludisme à Dakar parce qu’il y a un réseau de postes de santé très détaillé et proche des populations. Le paludisme est avant tout une maladie qui se manifeste par une fièvre ; le diagnostic est gratuit et le traitement aussi, donc cette maladie ne doit pas tuer quelqu’un, a estimé Doudou Sène. En plus, le Sénégal dispose également d'un réseau de plus de 4 000 agents de santé formés pour dépister et traiter rapidement les cas de paludisme à domicile. Concernant les moyens de lutte, le coordonnateur du PNLP estime qu’ils sont insuffisants par rapport au plan de stratégie élaboré avec un coût, pour les 5 prochaines années, de plus de 256 milliards de FCFA. Il existe un déficit de financement d'environ 76% pour les années à venir. Selon Dr Sène, il est essentiel d'obtenir un financement adéquat afin d'atteindre les objectifs de réduction de la charge de morbidité et de mortalité liée au paludisme au Sénégal et en Afrique en général.
Reprise des cours à l'université Assane Seck de Ziguinchor
Les étudiants de l'université Assane Seck de Ziguinchor retrouvent les amphithéâtres, après la suspension du mot d’ordre de grève. Ils veulent sauver l’année universitaire 2022-2023 avec au moins l'acquisition d'un semestre. Le coordonnateur des amicales des étudiants de l’UASZ, Bamba Seck, a fait savoir que la dernière assemblée générale tenue le vendredi 10 novembre dernier n'a pas été de tout repos pour la Coordination des amicales des étudiants de l'UASZ. Après une rencontre de la dernière chance avec les autorités universitaires et le corps enseignants pour espérer obtenir gain de cause, elle a été un échec. Il fallait ainsi décider de continuer la grève ou sauver l'année. Bamba Seck a l’impression que les autorités veulent la fermeture de toutes les universités et il ne fallait pas leur donner cette opportunité. Il s'y ajoute que depuis la rentrée universitaire, il a été difficile de terminer un semestre. Pour rappel, les étudiants s’opposent à la session unique et exigent la livraison d'un pavillon de 1 000 lits, 12 amphis de 150 places et deux de 500 places.
VERS LA CREATION D’UN OFFICE
Le ministre des Sports, Lat Diop, a annoncé, lundi, qu’un projet de décret portant création de l’Office de gestion des infrastructures sportives (OGIS) était dans le circuit.
Le ministre des Sports, Lat Diop, a annoncé, lundi, qu’un projet de décret portant création de l’Office de gestion des infrastructures sportives (OGIS) était dans le circuit.
"(… ) il y a un projet de décret portant création de l’Office de Gestion des Infrastructures Sportives (OGIS) qui est dans le circuit’’, a-t-il déclaré lors du vote du budget 2024 de son département. Répondant aux préoccupations des députés, M. Diop, a expliqué que cet office permettra de rentabiliser les infrastructures sportives au Sénégal. À tour de rôle, les parlementaires ont interpellé le ministre des Sports sur les courses hippiques, la diversification des sports pratiqués dans les communes, l’équité dans les infrastructures sportives, etc.
Ils ont aussi évoqué des problèmes liés à l’insécurité pendant le déroulement de certaines rencontres, les fan zone lors de la Can Côte d’ivoire 2024, l’équité dans le traitement de toutes les disciplines sportives et la participation du Sénégal aux compétitions internationales. Les députés ont aussi abordé la gestion des infrastructures sportives, leur entretien, le programme de réalisation de 26 stades départementaux ou encore le statut du sport. Concernant les infrastructures sportives, le ministre a indiqué que la société de gestion des infrastructures publiques (SOGIP) a en charge le stade Abdoulaye Wade et le Dakar Aréna de Diamniadio. Selon lui, l’utilisation des infrastructures ne peut continuer à titre gracieux à cause de ‘’tous ces énormes frais de fonctionnement pris en charge par le département’’ des sports. Il a à ce propos soutenu que des concertations seront menées avec toutes les parties prenantes de la lutte pour une révision complète des règles de fonctionnement de l’Arène nationale.
Le ministre a annoncé l’élaboration d’un projet de loi sur le statut du sport. ‘’Nous sommes également en train de travailler avec le ministère des finances et d’autres partenaires au développement pour la création d’un fonds national dédiés aux sports’’, a-t-il dit. Sur l’équité de traitement de toutes les disciplines sportives, le ministre a souligné la nécessité d’un arbitrage. Il a toutefois fait état de l’impossibilité d’en faire autant pour tout le monde, car cela dépend de l’attractivité et du poids de chaque discipline sportive. Au sujet de la CAN qui se tient en janvier en Côte d’Ivoire, M. Diop a assuré que son département va accompagner les fan zone. ‘’On a prévu également de créer des fan zone dans les 46 départements du pays pour permettre aux Sénégalais de participer à cette fête du football’’, a-t-il annoncé, estimant que c’est une question d’honneur et de dignité. Voté à l’unanimité, Le projet de budget 2024 du Ministère des Sports est arrêté à 42 408 634 815 FCFA en autorisation d’engagement (AE) et à 37 883 634 815 en crédits paiements (CP) contre 23 382 368 555 FCFA en 2023 soit une hausse de 14 501 266 201 FCFA en valeur absolue et 62,02% en valeur relative.