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24 mai 2025
LE NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA CENA BRISE LE SILENCE
Après leur nomination, les nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (Céna) ont prêté serment ce lundi. Leur président s’est exprimé sur le travail qui les attend.
Après leur nomination, les nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (Céna) ont prêté serment ce lundi. Leur président s’est exprimé sur le travail qui les attend.
La vague de réprobations qui a accompagné leur nomination ne s’est pas encore estompée. Mais les nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (Céna) ont prêté serment ce lundi. En attendant la passation de services qui aura lieu dans les prochains jours, le président Abdoulaye Sylla s’est exprimé sur le travail qui les attend, notamment l’affaire Sonko.
« Nous venons de prêter serment, nous n’avons pas encore procédé à la passation de services. Dès après la passation de services nous allons examiner en Assemblée générale le dossier. Et après nous pourrons dire quelle sera l’attitude de la Céna», a indiqué M. Sylla.
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Le successeur de Doudou Ndir dit être conscient que le travail qui les attend sera difficile. Mais, ils comptent s’appuyer sur les textes pour mener à bien leur job : «Nous avons une base légale. Tout ce que nous voulons, c’est de faire de telle sorte qu’il y ait une égalité des chances pour tous les citoyens électeurs de pouvoir exprimer leur choix, qu’il y ait une égalité des chances pour tous les candidats d’être certains que ce scrutin sera sincère, c’est ce que nous voulons faire.»
Et de préciser : «Ma seule réserve, c’est qu’il faut que l’électeur, le citoyen soit admissible pour être électeur, que le citoyen soit admissible pour être candidat. Les réserves sont prévues par la loi. »
LA PRÉSIDENTIELLE NE PEUT PAS ÊTRE REPORTÉE, SELON ISMAÏLA MADIOR FALL
Après Boubacar Camara, c’est au tour de Souleymane Jules Diop de proposer le report de la présidentielle hier dimanche. Ce qui est impossible selon Ismaïla Madior Fall.
Après Boubacar Camara, c’est au tour de Souleymane Jules Diop de proposer le report de la présidentielle hier dimanche. Ce qui est impossible selon Ismaïla Madior Fall, actuel ministre des Affaires étrangères, auteur de la dernière réforme constitutionnelle. Ci-dessous sa tribune publiée ce jour.
"Report de la présidentielle : Une idée saugrenue dont l'Etat n'est pas demandeur
Objectivement et subjectivement, la présidentielle du 25 février 2024 ne peut pas être reportée.
1. objectivement, un report de la présidentielle est:
-Juridiquement difficile à envisager, sauf à réviser la Constitution qui fixe l'intervalle temporelle de tenue de celle-ci. Ce qui explique les cas de report de législatives et de locales, mais jamais d'une présidentielle.
-Historiquement injustifiable, car en dehors des cas de glissement calendaire (présidentielle de 1968 devant se tenir en décembre comme en 1963 décalée progressivement en janvier en 1973, puis en février à partir de 1978), la date de la présidentielle a toujours été respectée.
-Matériellement, les causes, raisons ou motifs justifiant un report ne sont pas en présence.
2. Subjectivement, l'idée n'intéresse pas l'intéressé, en l'occurrence le Président Macky Sall.
Passionné et vainqueur attitré de compétitions électorales et soucieux d'onction populaire, le Président n'est pas demandeur de demi mandat ou quémandeur de légitimité, à moins que (tel n'est point le cas pour l'instant)l'intérêt supérieur de la nation ne l'y contraigne vraiment.
Toujours sur le registre subjectif, les autres intéressés, candidats dotés d'une présomption de représentativité minimale, ne réclament pas le report.
Le pays, le Président et les candidats sont prêts pour ce rendez-vous historique avec nos concitoyens. Arrêtons d'ergoter et écoutons la voix du peuple le 25 février prochain."
ÉMIGRATION IRRÉGULIÈRE, BOUBACAR SÈYE RÉCLAME UNE JOURNÉE DE DEUIL NATIONAL
Face à l’insensibilité de l’opinion sur l’effroyable décompte macabre noté dans la résurgence de l’émigration clandestine, le président de l’horizon sans frontières interpelle à Macky Sall.
Face à l’insensibilité de l’opinion sur l’effroyable décompte macabre noté dans la résurgence de l’émigration clandestine, le président de l’horizon sans frontières interpelle à Macky Sall. «Je demande au président de la République d’annuler tous les combats de lutte, les festivités ou activités mondaines pour décréter une journée de deuil national. Sinon on pourrait parler de banalisation, d’indifférence ou de politique d’obscurantisme face à ces drames», a suggéré Boubacar Sèye dans une note reçue par Bés bi. Il dit être très sollicité par des familles des portées disparues qui se disent «laissées à elles-mêmes».
MATAR BA SORT DE SON MUTISME
Discret depuis son départ du ministère des Sports, il y a un peu plus d’un an, Matar Ba, qui a été tout récemment élu président de la COP à la Convention internationale contre le dopage en sport, s’est prononcé sur sa nouvelle mission.
Discret depuis son départ du ministère des Sports, il y a un peu plus d’un an, Matar Ba, qui a été tout récemment élu président de la Conférence des parties (COP) à la Convention internationale contre le dopage en sport, s’est prononcé sur sa nouvelle mission dans un entretien accordé à E-media mais aussi à d’autres médias. L’actuel chef de cabinet du président de la République a posé son regard sur le sport sénégalais mais aussi son pronostic sur la Can 2024.
Grands axes de son programme à la présidence de la COP9
C’est d’abord la conformité. Il faut qu’on se batte pour cela et aussi l’engagement politique de l’ensemble des États, des présidents, pour que le sport soit doté de tous les moyens nécessaires pour faire le travail. L’autre chose qui nous a fait vivre le retard, c’est l’incompréhension entre l’AMA, le CIO et les différents partenaires. C’est pourquoi, j’ai inscrit mon mandat sur le dialogue. Il faut que l’AMA sache qu’elle agit sur un pays. Il faut que les pays sachent aussi que l’AMA n’est pas un concurrent mais un partenaire. Ce sont des équilibres à trouver. J’espère qu’on pourra le faire comme c’était le cas à nos débuts au ministère des Sports. Le plus important, c’est l’athlète, il faut le protéger et faire de sorte que ces efforts ne soient teintés de tricherie.
Regard sur le sport sénégalais depuis son départ
«J’étais sportif, donc je reste sportif. Je l’avais annoncé avant de partir de toute façon. Concernant l’évolution du sport, on est sur une bonne pente, il faut le dire. J’en profite pour féliciter les Lionceaux (U17) qui ont battu l’Argentine. C’est une belle prouesse. On a gagné en roller une médaille. On gagne beaucoup de médailles. On se bat, maintenant, il faut maintenir ce cap. Il ne faut pas que des divergences au niveau des clubs, des candidats potentiels puissent impacter négativement cette dynamique unitaire qui nous a permis aujourd’hui de gagner dans toutes les disciplines. L’Etat aussi doit continuer à se battre parce que l’investissement dans le domaine du sport n’est pas fixe. C’est un investissement qui évolue. Donc, il faut que chaque année on évolue au niveau de la manne financière injectée dans le domaine du sport. Ce qui nous donne raison, c’est la configuration de nos populations. Cela est valable pour tous les pays africains. Il faut que les dirigeants accordent plus d’importance au secteur sportif. Parce que c’est ce qui va garantir la stabilité de nos pays. Les jeunes, il y’en a qui jouent pour se faire plaisir mais d’autres pour devenir professionnels.
On doit donner de la chance à tout le monde. Ceux qui n’ont pas de travail, ils peuvent se faire plaisir en faisant une activité sportive. Pour ce faire, il faut avoir des infrastructures accessibles, un financement adéquat aux ambitions de nos gouvernants qui ne sortent pas du développement du sport sénégalais. En tout cas, j’ai beaucoup d’espoir et je sais que le sport va continuer à monter. Il faudrait qu’on sache continuer et qu’on arrête de repartir toujours à zéro. Quand on remplace quelqu’un, il faut se battre pour ne pas descendre. C’est la philosophie qu’on doit savoir. Le manager doit avoir cette philosophie. Quand on remplace quelqu’un, il faut se battre pour ne pas abimer ce qu’il a fait. Le sport sénégalais a besoin de ça. De la quiétude, la stabilité et du financement».
Possible présence à Abidjan après une absence remarquée à Doha
«Pour le Mondial, je n’ai pas décliné l’invitation. J’étais sur autre chose. J’ai pensé honnêtement que ma présence pouvait déranger parce que quand on sort d’un ministère où on a passé huit ans, il ne faut pas être là-bas pour gêner le nouveau ministre. Il avait besoin de tous les appuis, d’un environnement calme pour gérer ça. Je n’avais pas envie d’être là-bas et que les Sénégalais viennent me voir pour me poser des questions concernant la mission du nouveau ministre. Donc, j’ai été républicain et j’ai toujours prié pour que le Sénégal gagne parce que l’équipe du Sénégal n’appartient pas à un ministre. Elle appartient à l’ensemble des Sénégalais. Je pense que je suis un Sénégalais. Donc, là aussi, si je suis invité, je pense que j’irai voir un match ou 2 parce qu’on sera en pleine campagne électorale ou à la veille où on aura besoin de l’ensemble des responsables politiques pour garder le régime. Là aussi, c’est un combat qui impose une présence sur le terrain. Mais je serai toujours avec l’équipe nationale. Je donnerai des conseils à qui me le demande et je prierai toujours pour que l’équipe nationale gagne parce que j’ai compris et je l’ai vécu. Quand l’équipe nationale gagne le trophée, la joie qu’on procure à l’ensemble des Sénégalais mérite un combat de tous les jours».
Pronostic CAN 2023
«Je ne fais jamais de pronostic. Quand j’étais ministre des Sports, je suis resté un an en vous disant que si on va en finale, c’est un échec. On voulait le trophée parce qu’on maîtrisait. Et depuis que je suis parti, je ne suis pas allé au stade et je n’ai pas parlé à l’entraîneur. Quand on fait des pronostics, il faut avoir des baromètres. Je ne peux que prier pour que l’équipe nationale gagne encore le trophée. Si j’étais toujours ministre des Sports, j’allais me battre pour conserver le titre. Je prie pour le ministre des Sports actuel, qui vient d’arriver. C’est un ami, on se parle très souvent. Mais il faut que les gens se battent comme on l’avait fait en 2022. On s’est battu dans l’unité. On a été persévérant. On a tiré dans la même direction et Dieu nous a écoutés. Nous avons gagné le trophée. Il ne faut pas changer de fusil d’épaule. Tout en sachant que la prochaine CAN sera très relevée parce que le football évolue. Ce sera une CAN très disputée, il faut un mental d’acier et qu’on taise nos divergences, nos combats inutiles et que la presse sportive accompagne positivement comme elle le faisait avec nous».
MACKY SALL INVITÉ À RETIRER LE DÉCRET DE NOMINATION DES NOUVEAUX MEMBRES DE LA CENA
Le COSCE, constatant des ‘’violations manifestes de la loi’’ dans le décret de nomination des nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA), demande à Macky Sall de le retirer et de le remplacer par un autre.
Dakar, 13 nov (APS) – Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE), constatant des ‘’violations manifestes de la loi’’ dans le décret de nomination des nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA), demande au président de la République de le retirer et de le remplacer par un autre, ‘’conforme à nos lois et règlements’’.
‘’Nous lançons un appel solennel au président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions, de bien vouloir retirer ce décret et de le remplacer par un nouveau, conforme à nos lois et règlements’’, écrit le COSCE dans une déclaration parvenue à l’APS.
D’un décret de nomination des membres de la CENA conforme à la loi ‘’dépend substantiellement une élection présidentielle apaisée et inclusive, à laquelle nous restons fermement attachés’’, fait valoir le Collectif des organisations de la société civile pour les élections.
‘’Les membres de la CENA sont nommés pour un mandat de six ans renouvelable par tiers tous les trois ans’’, rappelle le COSCE, estimant que le décret portant nomination de ses nouveaux membres n’est pas conforme à cette disposition de la loi.
‘’À la lumière [des] dispositions régissant la CENA, force est de constater des violations manifestes de la loi’’, soutient-il.
Le COSCE dénonce le ‘’non-respect du principe de consultation des corps constitués’’ à solliciter pour la désignation des membres de cette institution.
Il estime que le décret de nomination de ses nouveaux membres procède du ‘’non-respect du mandat de six ans renouvelable par tiers tous les trois ans’’.
Un ‘’décret de nature à jeter le discrédit sur’’ la CENA
La commission électorale étant chargée d’assurer ‘’l’intégrité, l’équité et la crédibilité du processus électoral, la prise de ce décret est de nature à jeter le discrédit sur [elle]’’, avertit le Collectif des organisations de la société civile pour les élections.
L’inspecteur général d’État Abdoulaye Sylla et le magistrat Ndary Touré, tous les deux à la retraite, ont été respectivement nommés président et vice-président de la CENA, vendredi 3 novembre.
Le même jour, le président de la République a désigné 10 autres membres de cette institution administrative électorale.
Macky Sall a pris ces décisions quelques jours après que la CENA a invité la Direction générale des élections (DGE) à mettre à la disposition du mandataire de l’opposant Ousmane Sonko, ‘’et dans les meilleurs délais’’, les outils dont il a besoin pour collecter les parrainages nécessaires à sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
La DGE soutient que le nom de M. Sonko ne figurant pas dans le fichier électoral, les outils de collecte des parrainages ne doivent pas être remis à son mandataire.
Le tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud), statuant sur la radiation de l’opposant du fichier électoral, début octobre, l’a jugée illégale, l’a annulée et a ordonné sa réintégration.
La CENA assure le contrôle et la supervision des élections.
Elle est administrée par 12 membres choisis parmi les personnalités indépendantes et connues pour leur rectitude morale, leur honnêteté, leur neutralité et leur impartialité, avant d’être nommés par le président de la République.
LES ASSUJETTIS NE TRANSMETTENT PAS
La Banque centrale et les institutions de lutte contre le blanchiment d’argent imposent aux banques et institutions financières de faire des déclarations sur des opérations suspectes qui leur passent devant les yeux.
La Banque centrale et les institutions de lutte contre le blanchiment d’argent imposent aux banques et institutions financières de faire des déclarations sur des opérations suspectes qui leur passent devant les yeux. Si les banques tirent relativement bien leur épingle du jeu, ce n’est pas le cas des autres. Ce qui vaut au pays des rappels des institutions comme le Gafi.
Dans un Sénégal qui semble avoir fait de la lutte contre le terrorisme et son financement, l’un des piliers de sa politique de sécurité du pays, il est assez surprenant de découvrir que beaucoup d’acteurs ne semblent pas assez sensibilisés sur le rôle qu’ils doivent y jouer. On note, dans les rapports d’activités de la Cellule de traitement de l’information financière (Centif) pour les années 2021 et 2022, que les banques effectuent l’essentiel des Déclarations d’opérations suspectes (Dos) dans ce pays. Sur les 371 Dos effectuées au Sénégal en 2021, 300 proviennent des banques et établissements financiers, suivies de 50 effectuées par les systèmes de transfert d’argent. Les autres acteurs, à savoir les notaires, les régies financières, les compagnies d’assurance et de réassurance, ou les systèmes financiers décentralisés n’ont, dans leur totalité, pu produire que 71 Déclarations de soupçons ou Dos.
L’année suivante, en 2022, ces déclarations ont même connu une certaine baisse, passant à 330. Sur ce nombre, les banques et établissements financiers n’ont pas connu de baisse, faisant toujours 300 Dos, alors que les autres acteurs, notaires, régies financières et autres, n’en n’ont produit que 50.
Si les banques font des efforts pour adresser leurs déclarations de soupçons, d’autres assujettis, comme les avocats ou les notaires, les établissements de monnaie électronique ou les systèmes de transfert d’argent, ainsi que les Systèmes financiers décentralisés, sont encore à la traîne.
Il faut rappeler, comme le font d’ailleurs les banques, que la Bceao a fixé le seuil de déclaration à la Centif à 15 millions de francs Cfa pour les transactions
Pour comprendre l’importance des informations fournies par les institutions assujetties, il faut savoir que la Centif déclare avoir transmis au procureur de la République en 2022, 35 rapports relatifs à 47 Déclarations des opérations suspectes. Cela représente 26% des dossiers examinés par la Commission d’examen de la Centif. 19 autres dossiers ont fait l’objet d’une demande de poursuite des investigations.
Des spécialistes estiment que les chiffres des déclarations du Sénégal, par rapport aux nombres et aux montants des transactions financières dans le pays, sont très faibles, pour ne pas dire totalement dérisoires. L’un d’eux, Moussa Sylla, chargé de la Conformité dans une banque de Dakar, déclare dans un article sur Linkedin, que «cela est problématique pour notre pays quand dans le rapport mutuel d’évaluation du Sénégal, il est écrit à la page 41 : «Le niveau de compréhension des risques de Bc/Ft au Sénégal est relativement bon dans le secteur financier, mais a contrario certaines parties prenantes, notamment les Epnfd (par exemple les avocats, notaires, le secteur de l’immobilier), n’ont pas encore pris la pleine mesure de leur vulnérabilité face aux risques de Bc/Ft.»». Pour soutenir la déclaration de M. Sylla, il faut indiquer que le Giaba a dans plusieurs rapports, présenté le secteur immobilier du Sénégal comme une niche de blanchiment d’argent de la corruption ou de financement du terrorisme. Il est dès lors incompréhensible que des acteurs aussi importants que les notaires, les avocats ou les agents immobiliers fassent si peu de déclarations de soupçons.
La Centif a indiqué dans son rapport qu’en 2021, les montants concernés par les Dos sont de l’ordre de 568 milliards dont plus de 551 milliards effectués par les banques. Les notaires n’ont signalé qu’un peu plus de 72 millions.
Ces défaillances notées par ces acteurs ont valu une note peu tendre du Groupe d’action financière (Gafi), en 2021 : «Le Sénégal doit poursuivre le travail qu’il réalise dans le cadre de son plan d’action pour remédier à ses défaillances stratégiques, notamment… en s’assurant que les institutions financières et les Epnfd font l’objet d’un contrôle approprié et efficace ; (4) en actualisant et en tenant à jour des informations exhaustives sur les bénéficiaires effectifs des personnes morales et constructions juridiques, et en renforçant le système de sanctions prises en cas d’infractions aux obligations de transparence.» Les Epnfd sont les «Entreprises et professions non financières désignées».
DAKAR-NOUADHIBOU-ILES CANARIES, LE TRIANGLE DES BERMUDES
On continue à récupérer des corps sans vie de migrants au niveau des plages de Nouadhibou, devenues un cimetière pour de nombreuses personnes qui veulent rallier les îles Canaries alors que les conditions climatiques sont devenues catastrophiques en mer
On continue à récupérer des corps sans vie de migrants au niveau des plages de Nouadhibou, devenues un cimetière pour de nombreuses personnes qui veulent rallier les îles Canaries alors que les conditions climatiques sont devenues catastrophiques en haute mer.
L’Atlantique continue de refouler les corps des candidats à l’émigration irrégulière décédés en cours de traversée périlleuse. Le jeudi 9 novembre, 16 corps de migrants ont été trouvés sur les plages de Lagouera, localité située vers la pointe du Cap Blanc à Nouadhibou, à 460 km au nord de Nouakchott. Alors que 13 corps sans vie avaient été trouvés dans les embarcations arrivées le week-end dernier dans la même ville. Il semble qu’ils proviennent d’une embarcation qui a heurté des rochers et des dizaines de morts sont actuellement à la dérive, a appris Le Quotidien. C’est une pratique courante chez les piroguiers. Selon les informations recueillies auprès des autorités locales, les grandes pirogues ont tendance à étaler un filet de séparation le long de la pirogue, créant ainsi deux zones pour embarquer le maximum de migrants. «En cas de désastre, on imagine le nombre effrayant de victimes situées en dessous», ajoutent-elles. C’est ce scénario qui s’est vraisemblablement déroulé ces jours et qui explique le nombre effrayant de corps rejetés par la mer sur les côtes mauritaniennes.
Opérations de rapatriement
Pour l’instant, les opérations de rapatriement sont quasiment terminées, même si une autre pirogue est arrivée à Nouadhibou dans la nuit du samedi au dimanche. L’ambassade du Sénégal à Nouakchott et le consulat de Nouadhibou ont transporté entre mercredi et jeudi, 573 migrants à bord de 30 bus à destination de Rosso Sénégal. 10 sont encore hospitalisés et seront transportés par avion grâce à l’Organisation internationale pour les migrations (Oim). Même s’il y a quelques moments de tension, les ressortissants sénégalais se sont mobilisés pour apporter leur appui et réconfort aux rescapés dont certains ne voulaient pas reprendre le chemin du retour. Il faut savoir que les opérations de surveillance se poursuivent le long de la côte, qui va de Nouadhibou à Ndiago, vers Saint-Louis. Soit près de 760 km.
Depuis début octobre, plus de 8 mille 500 migrants sont arrivés, «un record», indiquent les autorités espagnoles. Depuis janvier, plus de 23 000 migrants ont débarqué au niveau de l’archipel espagnol, soit une hausse de près de 80% par rapport à la même période de 2022. La majorité des arrivants sont originaires du Sénégal secoué par cette vague migratoire ponctuée de décès tragiques avec des naufrages d’embarcations, et de décès dus à de mauvaises conditions de voyage et climatiques.
par Madiambal Diagne
MACKY SALL, NEUF VIES APRÈS LE PALAIS
On a de bonnes raisons d’être content et même fier pour le président, qui se voit offrir la future position d’Envoyé spécial pour la toute nouvelle organisation, portée sur les fonts baptismaux, le Paris Pact for Peace and Climate (4P)
On a de bonnes raisons d’être content et même fier pour le Président Macky Sall, qui se voit offrir la future position d’Envoyé spécial pour la toute nouvelle organisation, portée sur les fonts baptismaux, le Paris Pact for Peace and Climate (4P). Cette organisation qui préconise un nouveau pacte financier mondial, travaillera à changer les paradigmes de la coopération internationale, avec notamment la redéfinition des actions de développement. Elle s’annonce si importante, pour ne pas dire essentielle, que déjà plus de cent pays, des organisations internationales, des partenaires du secteur privé et autres philanthropes et des coalitions d’Ong, la soutiennent. L’Organisation de Coopération et de développement économiques (Ocde) qui en assure le secrétariat, a annoncé l’accueil en son sein du comité de mise en œuvre du 4 P. Le chef de l’État sénégalais qui prendra ses fonctions au terme de son magistère dans son pays en avril 2024, est attendu pour «la mobilisation de tous les acteurs de bonne volonté et des signataires du 4 P», indique un communiqué conjoint de la Présidence de la République française et de l’Ocde.
Cette offre d’emploi, acceptée de bon gré par Macky Sall, constitue non seulement une véritable consécration personnelle mais aussi lui donne une belle et bonne opportunité de pouvoir continuer à être utile à son pays, à l’Afrique et au monde. Combien d’anciens chefs d’États ou de personnalités du monde auraient aimé être sollicités pour le «job» ? Nombre d’entre eux ne sont plus mêlés à rien dans la marche du monde ! Il n’y a aucune raison pour faire une faveur ou une fleur à Macky Sall. Il est simplement méritant. C’est dire qu’on ne peut que sourire devant une certaine inanité de réactions qui se sont voulues réductrices, pour cette importante mission concernant le devenir de la planète. On a voulu croire que Macky Sall est ainsi l’employé de son homologue Emmanuel Macron. Sans doute, mais il sera tout aussi celui du Sénégal, de l’Allemagne, de la Belgique, de l’Afrique du Sud, de l’Inde, de la Côte d’Ivoire, de l’Irlande, du Kenya, du Ghana, du Nigeria, de la Jordanie, de la Roumanie, de l’Égypte, de la Croatie, de la Guinée, du Fmi, de l’Union européenne, de la Banque Mondiale, de l’Ocde, entre autres pays et organismes internationaux. Il est à noter que la communauté internationale salue à l’unanimité ce choix porté sur la personne de Macky Sall. Les honneurs lui sont encore faits cette semaine en Arabie Saoudite, à l’occasion d’un Sommet de l’Organisation de la Coopération islamique (Oci). Le meilleur reste à venir assurément ! Les avis négatifs ne sont exprimés que par certains de ses compatriotes qui n’arrivent, sans doute toujours pas, à distinguer l’essentiel de l’anecdotique ! C’est ainsi qu’on a entendu certains s’offusquer du titre d’Envoyé spécial qui ne serait pas assez pompeux à leur goût ! C’est d’abord méconnaître que Macky Sall est très détaché du faste et du snobisme. Aussi, quel autre titre plus prestigieux, plus valorisant ou même équivalant pourrait-on donner à un ancien chef d’État ? A moins qu’on ne décide qu’un ancien chef d’État devrait rester à se tourner les pouces ! A-t-on besoin de rappeler que l’ancien président Abdou Diouf a occupé avec fierté et dévouement les fonctions de Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) pour passer la main à Michaëlle Jean, ancienne Gouverneure générale du Canada ? Mary Robinson, ancienne Présidente de l’Irlande, a été nommée par Koffi Annan, au poste de Haut-commissaire des Nations unies pour les Droits de l’Homme. Michelle Bachelet, ancienne présidente de la République du Chili n’a-t-elle pas été Secrétaire générale adjointe de l’Onu, chargée de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes, entre autres fonctions internationales ? Les exemples ne se comptent plus. Alpha Oumar Konaré du Mali, après ses fonctions de Chef d’État n’a-t-il pas dirigé la Commission de l’Union africaine ? L’ancien président français, Jacques Chirac, n’avait-il pas lancé une initiative mondiale pour lutter contre le trafic des faux médicaments ? Quelles fonctions «subalternes» les anciens présidents Valéry Giscard d’Estaing ou Barack Obama n’ont-ils pas remplies après celles de chefs d’États ? La Brésilienne Dilma Roussef, parrainée par son mentor Lula Inacio Da Silva, s’est casée à la nouvelle banque des Brics. Dites-moi si ces anciens chefs d’États ont éprouvé de la honte pour leurs nouvelles occupations ? Ou bien serait-il plus valorisant de tourner des documentaires pour Netflix comme le fait Barack Obama ou de devenir comédienne comme l’ancienne Présidente croate Kolinda Grabar Kitarovic, ou de diriger des missions d’observation d’élections comme Olusegun Obasanjo (Nigeria), Pedro Pires ou Jorge Carlos Fonseca (Cap vert ?) Peut-être que si Mahamadou Issoufou (Niger) était moins oisif, il ne finirait pas par passer pour le parrain de putschistes contre son successeur Mohamed Bazoum?
Par contre, on est passé du sourire aux rires aux éclats jusqu’à applaudir à tout rompre, quand on voit Alioune Tine revendiquer qu’Emmanuel Macron ne saurait aimer Macky Sall plus que les Sénégalais, dont lui-même. On peut bien croire Alioune Tine qui met en garde Macky Sall contre ses proches car le zèle excessif des nouveaux convertis est une caractéristique évidente. «Rien n’égale le zèle d’un converti. On dirait qu’il ne peut pas accepter que vous résistiez là où il a succombé», (Albert Brie). Quels procès d’intention n’a-t-il pas fait à Macky Sall ? Ne l’a-t-il pas vilipendé ? Ne lui a-t-il pas prêté les plus lugubres intentions et ne l’a-t-il pas voué aux gémonies et lui avoir promis la pire des fins ? Macky Sall peut toujours le croire car «les esprits faux changent toujours de maxime» (Vauvenargues).
PILOTER LE COS-PETROGAZ, LA MISSION PREDESTINEE DE MACKY SALL
La vie a ses parts de malices, de facéties mais aussi de destinée immuable. La vie de Macky Sall est liée au pétrole et au gaz dont regorge le sous-sol sénégalais. Lui-même a pu être ému de recevoir, de la part d’un de ses anciens collaborateurs, une vieille coupure de presse, une page de l’édition du journal Le Soleil, du numéro 8705 du 10 mai 1999. On voit sur la photo, le Premier ministre Mamadou Lamine Loum, en compagnie du ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Industrie, Magued Diouf, écoutant attentivement des explications d’un technicien de Petrosen. Ce technicien en question, qui était chef de la division des données de la Société nationale Petrosen, se nomme Macky Sall. Avec la foi du charbonnier, ce jeune technicien tenait à expliquer à ses interlocuteurs, le fabuleux potentiel en hydrocarbures que devraient renfermer les entrailles du Sénégal. Il considérait que le bassin sédimentaire est sous-exploré et préconisait déjà des investissements adéquats pour trouver le sésame. En effet, «des secteurs entiers de ce bassin n’en sont qu’au stade de la reconnaissance de base, par exemple le bassin paléozoïque on shore et l’off-shore profond, nouvel espoir de l’exploration». Macky Sall était persuadé des prochaines découvertes. Le hasard lui a souri, car devenu président de la République du Sénégal, en 2012, il aura la main heureuse avec de fabuleuses découvertes en hydrocarbures au Sénégal. Il a sans doute davantage réfléchi sur la gestion de la manne pétrolière et gazière que sur la gestion d’un État. C’est ainsi qu’il n’a pas tardé à mettre en place des outils et autres mécanismes pour permettre à son pays de tirer le meilleur profit de ses ressources en hydrocarbures. Ainsi, on retiendra que suite à la découverte d’importants gisements de pétrole et de gaz au large de nos côtes, le président Macky Sall a entrepris une série de réformes dont l’adhésion à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (Itie) en 2013, mais surtout la création du Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz (CosPetrogaz) à travers le décret 2016-1542 du 03 octobre 2016. Le rôle principal de cet organe est d’assister le chef de l’État et son Gouvernement dans la définition et la mise en œuvre de la politique en matière de gestion de nos ressources pétrolières et gazières. Les missions fondamentales du Cos-Petrogaz sont donc : «Assister le Président de la République dans la définition, la supervision, l’évaluation et le contrôle de la mise en œuvre de la politique nationale en matière de développement de projets pétroliers et gaziers ; assister le Gouvernement dans la mise en œuvre des stratégies, programmes et projets pour la promotion et le développement de projets pétroliers et gaziers ; Valider, en dernier ressort, toutes les études relatives aux réserves de gaz et de pétrole, ainsi que des gisements à développer ; valider, en relation avec les opérateurs publics et privés du secteur, tous les documents stratégiques, programmes et plans d’action pour la création de structures de formation professionnelle et de recherche afin d’assurer la promotion de l’emploi à travers les projets pétroliers et gaziers en réalisation ;assurer le suivi et l’évaluation des réserves stratégiques et de la commercialisation des hydrocarbures ; impulser, en rapport avec les ministères et structures publiques impliqués, ainsi que les partenaires techniques et financiers nationaux, bilatéraux, multilatéraux et privés, la mobilisation de l’assistance technique et des financements des programmes et projets de promotion des sous-secteurs pétroliers et gaziers ; assurer le suivi de la bonne gestion du sous-secteur des hydrocarbures».
Qui, mieux que Macky Sall qui a conçu cet outil, pourrait traduire et mettre en œuvre sa vision au grand bénéficie du Sénégal ? Il est nanti de compétences, d’une expertise et d’une légitimité incontestables dans ce domaine. Il pourrait ainsi travailler bénévolement pour impulser ce secteur et rester encore utile à son pays. Une telle occupation ne devrait certainement pas l’empêcher de faire des «piges» à l’international. D’aucuns lui suggéreraient de mettre en place une fondation pour contribuer au développement économique et social de son pays mais je reste à croire que faire profiter le Sénégal de son expérience et de sa baraka dans le secteur des hydrocarbures devrait être la meilleure chose à faire. Le temps a fait son œuvre de vérité. Ceux qui l’accusaient de faire main basse sur les ressources en pétrole et en gaz ont fini par réaliser la stupidité de leurs affirmations.
AMADOU BA NE RASSURE PAS
L'ancien maire de Kolda, Abdoulaye Bibi Baldé, lance un avertissement sans appel au candidat de BBY, l'accusant de semer le trouble dans sa région du Fouladou. Il lui demande publiquement de revoir d'urgence sa stratégie avant qu'il ne soit trop tard
L’ancien maire de Kolda, Abdoulaye Bibi Baldé, n’est pas du tout content de la démarche du candidat de BBY à la prochaine élection présidentielle. L’ex-directeur général de la Poste, qui pense qu’Amadou Ba «n’assure pas et ne rassure pas», lui demande de revoir sa copie.
Responsable politique de l’Alliance pour la République (BBY), Abdoulaye Bibi Baldé est très en colère contre le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) à la prochaine élection présidentielle. «La désignation d’Amadou Ba comme candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar a révélé la vraie posture et le vrai visage de l’homme, Premier ministre longtemps décrit comme un homme de paix et de consensus. De nos jours, nous ne le reconnaissons plus. Au fait, il sait se jouer de son monde. En effet, depuis qu’il a été choisi, les structures du parti et de la coalition à la base ont fini d’être profondément divisées avec un manque de concertation, de coordination et de communication. Bref, tout est confus et cette confusion a été empirée par son dispositif parallèle ou en marge du Benno avec des mouvements appelés partout DEBOUT. Les cas foisonnent à Louga, Sédhiou, Kaolack, Kolda, Dakar etc.», a-t-il expliqué dans une note.
L’ancien maire de Kolda indique : «L’exemple que je connais le mieux, c’est à Kolda où il existe deux délégués régionaux, preuve d’un manque de générosité et d’un positionnement inutile soutenus et encouragés par Amadou Ba. Depuis notre désignation comme délégué régional par le Président lors du SEN, il entretient et encourage en parallèle un groupe qui crée une dualité qui sera fatale pour Benno dans le Fouladou, car le travail est désordonné et les militants désemparés. Pour toutes ces raisons et pour tant d’autres, le candidat ne nous rassure pas dans sa démarche, dans son organisation, dans son discours, dans ses faits et gestes et par rapport à notre niveau d’implication dans le processus de préparation des échéances à venir. Il s’y ajoute des rendez-vous manqués et des promesses non tenues. Son comportement est aux antipodes des (07) engagements pris dans le pacte dit éthique et politique devant la conférence des leaders de la coalition BBY et de la grande majorité présidentielle, le 02 octobre 2023».
Poursuivant, l’ancien directeur général de la Poste ajoute : «Nous manquons de confiance et doutons de sa capacité de porter sur ses frêles épaules le PSE, et la prise en charge des aspirations du peuple nous laisse perplexe. Donc, nos doutes sont toutes légitimes et sont loin d’être tempérés. Qu’il soit certain, les populations du Fouladou sont mobilisées et participeront activement au choix du futur Chef de l’État. Il n’est plus question d’accepter d’être laissé en rade ou d’être négligé. Rien ne peut se faire sans notre implication. Car l’histoire du parti nous renseigne que nous sommes plus anciens que lui et plus légitimes aussi bien dans l’APR que dans le Benno et le moment opportun, nous aviserons. Et qu’il comprenne que le choix aurait pu être porté sur moi-même ou quelqu’un d’autre pour être PM ou porter la candidature. Nous invitons Amadou Ba, candidat du Benno et de la mouvance présidentielle, à revoir sa démarche et corriger les erreurs avant qu’il ne soit encore trop tard. En attendant, nous donnons RENDEZVOUS très prochainement à la population du FOULADOU.»
ALIOU SALL VEUT UNE PLACE A LA TABLE DES «FAISEURS DE ROIS» DE BENNO
La Rencontre nationale des forces républicaines pour le travail (Renfort) a tenu, samedi, sous la houlette de son coordinateur national, un grand rassemblement de soutien à la candidature d’Amadou Ba à la présidentielle de février 2024
La Rencontre nationale des forces républicaines pour le travail (Renfort) a tenu, samedi, sous la houlette de son coordinateur national, un grand rassemblement de soutien à la candidature d’Amadou Ba à la présidentielle de février 2024. Aliou Sall a, en marge du meeting, réclamé une stature de son mouvement politique au sein de Benno Bokk Yaakaar.
C’est un rappel de troupes à 4 mois de la présidentielle. Décidé à faire triompher la candidature d’Amadou Ba, Aliou Sall a convié, samedi, les membres de son mouvement Renfort / And Dolel Rewmi à un meeting national à Dakar. Sur l’esplanade du Grand théâtre, les partisans du frère du Président Macky Sall, venus de plusieurs départements du Sénégal, ont rivalisé d'ardeur avec des pancartes. Commentant la mobilisation, Aliou Sall parle d’un petit échantillon du travail de renfort qu’il veut apporter à la mouvance présidentielle à l’élection présidentielle de 2024. Fort de cela, l’ancien maire de Guédiawaye réclame une stature de son mouvement au sein de l’état-major Benno Bokk Yaakaar. «Nous avons toujours voulu apporter notre renfort à Macky Sall. Mais on nous l’a toujours refusé. C’est pourquoi nous voulons le faire pour Amadou Ba. Ce meeting est un petit échantillon du travail de mobilisation que nous avons mené. Nous voulons qu’on permette à notre mouvement de travailler pour la coalition Benno Bokk Yaakaar et au futur président Amadou Ba», a déclaré Aliou Sall. L’ancien Directeur de la Caisse des dépôts et des consignations d’ajouter : «Si on nous refuse d’apporter notre soutien, le mouvement Renfort ne restera pas les bras croisés sans rien faire. Qu’on nous permette de travailler pour renforcer Benno Bokk Yaakaar, l’Apr et Amadou Ba».
Une demande qui semble retentir fort dans l’oreille du ministre d’Etat Augustin Tine. Il n’a pas manqué de rappeler que depuis 2012, à chaque fois que Aliou Sall fait quelque chose, on dit qu’il est le frère du président de la République. Aliou Sall, dit-il, a le droit d’avoir une ambition comme tout Sénégalais. «Avec cette grande mobilisation, Aliou, tu as commencé à montrer la facette que tu vaux. Aliou Sall, d’une pierre, tu as fait trois coups. Le premier, c’est le Président Macky Sall, le second, c'est Amadou Ba et le troisième, c'est Aliou Sall. Nous vous encourageons pour vos efforts. Nous vous donnons rendez-vous le 25 février 202», a déclaré l’ancien ministre des Forces Armées qui promet de rendre compte au président de la République et à Amadou Ba du «travail de fourmi» mené sur le terrain par Aliou Sall.
Dans son discours devant ses partisans, Aliou Sall a promis de mouiller le maillot pour Amadou Ba. «Nous voulons dire au candidat Amadou Ba qu’il peut compter sur les membres du mouvement Renfort pour la bataille décisive pour l’avenir du Sénégal. Ce sera une bataille au corps à corps que nous avons engagée et que nous allons poursuivre sur toute l’étendue du territoire jusqu’au soir du 25 février 2024 pour proclamer la victoire de notre coalition Benno Bokk Yaakaar», a indiqué le frère du Président pour qui, la seule façon de rendre hommage à Macky Sall, c’est de voter pour son candidat, le Premier ministre, Amadou Ba.
«Il est le choix qui nous convient. Parce que Amadou Ba est un homme de vertu, d’expériences, d’ouverture, serein. Il est aussi un homme qui a une maîtrise des dossiers de l’Etat. Nous avons besoin, dans ce contexte particulier de l’évolution de notre pays, d’avoir un homme d’envergure de la trempe de Amadou Ba, non seulement pour la nécessité de continuer les grands chantiers du Plan Sénégal émergent dont le bilan doit être définitivement tiré en 2035 mais aussi pour consolider la stabilité nationale», a ajouté Aliou Sall.