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23 mai 2025
ELIMINATOIRES CM 2026, ALIOU CISSE RECONDUIT LE MEME EFFECTIF
Le sélectionneur national, Aliou Cissé, a publié, jeudi, la liste de 26 joueurs convoqués pour les matchs contre le Soudan du Sud et le Togo comptant pour les deux premières journées des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 Zone Afrique.
Dakar, 10 nov (APS) – Le sélectionneur national, Aliou Cissé, a publié, jeudi, la liste de 26 joueurs convoqués pour les matchs contre le Soudan du Sud et le Togo comptant pour les deux premières journées des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 Zone Afrique.
Il a reconduit les mêmes joueurs convoqués le mois dernier en match amical face au Cameroun.
Les Lions affrontent le 18 novembre le Soudan du Sud au Stade Maitre Abdoulaye Wade de Diamniadio. Sadio Mané et ses partenaires se déplaceront le 21 novembre à Lomé pour défier le Togo.
Les Lions ont participé aux deux dernières Coupes du monde (Russie 2018 et Qatar 2022). Le Sénégal a été éliminé en huitième de finale de la Coupe du Monde au Qatar en novembre 2022.
Milieux de terrain : Pape Matar Sarr, Pathé Ciss, Nampalys Mendy, Idrissa Gana Gueye, Cheikhou Kouyaté, Lamine Camara, Dion Lopy
Attaquants : Iliman Ndiaye, Sadio Mané, Habib Diallo, Ismaïla Sarr, Nicolas Jackson, Boulaye Dia
POUR DEFICIT DE PROF DE MATHS, LES LYCEENS DE DINDE FELO A KEDOUGOU EN GREVE
Les élèves du lycée de la commune de Dindé Félo, dans l’arrondissement de Bandafassi (sud-est) ont décrété, vendredi, 48 heures de grève non renouvelables pour dénoncer le manque de professeurs de mathématiques.
Kédougou, 10 nov (APS) – Les élèves du lycée de la commune de Dindé Félo, dans l’arrondissement de Bandafassi (sud-est) ont décrété, vendredi, 48 heures de grève non renouvelables pour dénoncer le manque de professeurs de mathématiques.
»Nous somme en grève aujourd’hui parce que nous avons constaté depuis le début des cours un manque de professeurs de mathématiques dans l’établissement et cela impact les enseignements-apprentissages », a expliqué Diénaba Camara, présidente du gouvernement scolaire du lycée de Dindé Félo.
Elle a signalé que cette situation touche également le collège de Dindé Félo.
»Au collège aussi, la majorité des élèves n’ont pas fait cours depuis le début de l’année scolaire et nous ne pouvons plus supporter cette situation frustrante dans notre établissement », a-t-elle indiqué.
La présidente du gouvernement scolaire a prévenu que c’est »une grève d’avertissement ».
»C’est juste une grève de 48 heures non renouvelables. Nous allons reprendre les cours, lundi prochain. Mais si l’administration et l’inspection d’académie de Kédougou ne prennent pas leurs responsabilités, nous allons retourner dans les rues », a t-elle déclaré.
MACKY SALL DÉSIGNÉ ENVOYÉ SPECIAL DU PACTE DE PARIS POUR LES PEUPLES ET LA PLANETE
Le Président a été désigné, vendredi, à Paris, nouveau Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète (4P), a appris l’APS.
Le président Macky Sall, a été désigné, vendredi, à Paris, nouveau Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète (4P), a appris l’APS.
Le président de la République participe au Forum de Paris sur la paix dont les travaux portent cette année, ‘’sur le suivi du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial de juin 2023’’.
Le Forum de Paris sur la Paix 2023 réunit des représentants d’États, d’organisations internationales, d’entreprises, de banques de développement, de fondations, d’ONG et d’autres acteurs du monde entier, selon les organisateurs.
Le train de la GCO percute un taxi et tue un passager
Un accident d’une rare violence entre le train de la Grande Côte Opération (GCO) et un taxi clando a fait hier un mort et plusieurs blessés à Mékhé. Le drame est survenu au niveau du passage à niveau situé à hauteur de l’Anamo de Mékhé. Selon nos sources, au moment de traverser le chemin de fer, le chauffeur a hésité un moment avant de redémarrer, croyant certainement pouvoir passer avant l’arrivée du train. Mais son calcul s’est avéré erroné et il s’en est suivi un violent choc à telle enseigne que le taxi a été traîné sur une longue distance. Un passager de sexe masculin a perdu la vie sur le coup et après les constats d’usage, les sapeurs-pompiers ont évacué le corps et les blessés au centre de santé de Mékhé.
Sadaga offre deux lionceaux à Serigne Mountakha Mbacké
Responsable de l’Alliance pour la République (APR) et ex député à l’Assemblée nationale, Abdou Lahat Seck Sadaga a surpris tout le monde en offrant au khalife général des mourides deux lionceaux en guise de « adiya ». Dans une vidéo qui est devenue virale, on voit Serigne Mountakha Mbacké se déplacer personnellement pour voir les deux animaux qui étaient dans leurs cages.
Installation du nouveau gouverneur de Thiès
Me Sidiki Kaba ministre de l’Intérieur a procédé hier à l’installation du nouveau gouverneur de la région de Thiès. Il s’agit d’Oumar Mamadou Baldé nommé le 4 octobre 2023 et qui est désormais ex-gouverneur de la région de Tambacounda. Il ne vient pas en terrain inconnu car ayant été dans le passé préfet du département de Thiès. Il remplace à ce poste Alioune Badara Mbengue nommé à la tête de la région en 2022. Le ministre de l’Intérieur n’a pas tari d’éloges à son endroit, estimant qu’il s’est illustré « par sa compétence, son dévouement et son sens élevé des responsabilités ». C’est ainsi, dit-il, que le gouverneur sortant « a obtenu en si peu de temps des résultats appréciables, dans la conduite des grands projets de l’Etat dans la région, mais aussi dans la stabilisation du climat social de manière générale. Et parmi les réussites du Gouverneur Alioune Badara Mbengue, le ministre de l’Intérieur a entre autres cité le déclassement de la forêt classée de Thiès.
Installation du nouveau gouverneur de Thiès (bis)
Pour le ministre de l’Intérieur, le déclassement de cette forêt classée a été opéré pour «répondre aux préoccupations des populations en matière d’habitat social et mettre en place des infrastructures ultra modernes, pour accueillir le Train Express Régional (TER), les métiers de l’automobile et de l’artisanat, sans oublier une grande zone économique et sociale, des lieux de culte». Quant au gouverneur entrant, Oumar Mamadou Baldé, il a été peint par l’autorité sous les traits «d’un brillant fonctionnaire, au regard de son parcours académique marqué que par des mentions bien, assez-bien, très bien, jusqu’à l’obtention de son DEA en philosophie, option anthropologie et son admission à l’École nationale d’administration (ENA)».Dans le commandement territorial, il a été successivement adjoint au gouverneur de Matam, Préfet de Bambey, Préfet de Mbirkilane, Préfet de Thiès, Gouverneur de Matam, Gouverneur de Tambacounda et aujourd’hui, il hérite des rênes de la région de Thiès.
Mamoudou Ibra Kane et Samba Ndiaye
Après avoir retiré sa candidature à la présidentielle de 2024, Mamoudou Ibra Kane reçoit la visite de candidats. Après Mamadou Lamine Diallo, il a reçu hier l’ancien maire de Ndoffane, Samba Ndiaye. La rencontre a eu lieu au siège du mouvement «Demain c'est maintenant» que dirige le journaliste. Ainsi, le président du MDIS, Samba Ndiaye, entouré de ses collaborateurs, a eu des échanges avec Mamoudou Ibra Kane. Les échanges ont porté sur plusieurs sujets de l'heure. À la suite des échanges, les deux hommes ont eu une convergence de vues sur la nécessité d'œuvrer pour la paix, la stabilité et le progrès. Selon un document lu par la rédaction, Samba Ndiaye a fait part de sa vision, son offre et son souhait de travailler avec le Mouvement «Demain C'est Maintenant» qui prône une vision qui repose sur la coconstruction.
Macky Sall à Paris…
Le président de la République est, depuis hier dans l'après-midi, en terre française. Il est en compagnie de la première dame Marième Faye Sall. Macky Sall va participer au 6ème Forum de Paris sur la paix. Cette importante rencontre, à l'initiative du Président français Emmanuel Macron, réunira les Chefs d'État, les organisations internationales, les chefs d’entreprise, les institutions bancaires et les décideurs du monde. Ils vont discuter des enjeux de paix et de sécurité dans le monde. Les dirigeants du monde vont aussi échanger sur le nouveau pacte financier mondial initié depuis juin 2023.
…Et puis à Riyad
Le Chef de l'Etat va ensuite se rendre en Arabie Saoudite. Il va participer, le 11 novembre 2023, au royaume saoudien, au Sommet extraordinaire de l'Organisation de Coopération Islamique sur la situation à Gaza. Ce sera l'occasion pour les dirigeants du monde islamique de s'épancher, pour la première fois depuis le début de la crise, sur la situation à Gaza où plus de 10 000 personnes dont des civils et des enfants sont tombées sous les balles du Tsahal, l'armée israélienne. Le retour du Chef de l'État à Dakar est prévu pour le 12 novembre et le lendemain, il entame sa tournée économique.
Un champ de cannabis démantelé à Sadaga
L'unité contre la drogue de Kounkané vient de démanteler un champ de cannabis à Sadaga, un village situé près de la frontière gambienne. Cette opération entre dans le cadre de la lutte contre la drogue et le grand banditisme. Ce coup de filet a été facilité, selon une source de nos confrères de Dakaractu, par l’interpellation d’un dealer notoire dans le village, qui détenait par devers lui 7 kilogrammes de chanvre indien. C'est à la suite de cela et grâce à la perspicacité de l’unité de lutte contre la drogue que ce champ a été démantelé, d’après dakaractu. Il faut rappeler que la brigade régionale de stupéfiants de Kolda a pu démanteler le mois dernier un vaste champ de chanvre indien à Saré Daouda dans la commune de Bourouco, département de Madina Yoro Foulah. Une opération qui avait permis de mettre la main sur trois individus pour culture de chanvre indien et un pour détention et trafic de chanvre indien.
Rénovation de la station balnéaire de Saly
La propreté et l’entretien des plages de la station balnéaire de Saly préoccupent l’Etat du Sénégal. Pour redonner à ce lieu touristique son lustre d’antan, la société d'aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal(SAPCO) et la mairie de Saly ont signé un partenariat pour rendre la station plus attrayante. A cet effet, un lot de matériel de plusieurs millions a été acquis par la Sapco pour entretenir les plages. Aujourd’hui, estime Souleymane Ndiaye, la ville de Saly doit être requalifiée en ville verte. «Saly est la première station balnéaire de l'Afrique de l'ouest. Le tourisme estle second secteur pourvoyeur de devises. C'est pour cela qu'on a procédé à une sauvegarde de nos plages. La Sapco est en train d'acquérir du matériel et des engins qui peuvent aller jusqu'à un mètre de profondeur, faire le tamisage etc..», fait savoir le Directeur de la Sapco qui a recruté plusieurs jeunes qui occupent désormais des positions stratégiques en plus de ceux qui travaillaient dans le ramassage et les espaces verts. En plus de la propreté, la sécurité sera renforcée. Toutefois, la mission ne devra pas se limiter à embellir la station balnéaire, selon le député maire de Saly, Ousmane Guèye. Il a sollicité l’ouverture des hôtels fermés depuis belle lurette. Les hôtels Espadon, le bistrot de Saly, Savana Saly, Savana Koumba et Nianing, le Club Aldiana et l’hôtel Domaine ont besoin du soutien de l’Etat pour rouvrir leurs portes, participer au pourvoi d’emplois et rendre plus attractive la destination Sénégal.
L’hôtel RIU accusé de ne pas appliquer la RSE
L’hôtel RIU de Pointe Sarène qui a été inauguré en grande pompe par le Président Macky Sall n’a pas de retombées pour la commune de Malicounda. A l’occasion de la cérémonie de pose de la première pierre de deux salles de classe pour un montant de 15 millions par une entreprise opérant dans la commune, le maire de Malicounda a déploré cet état de fait. «L'hôtel RIU est la première chaîne hôtelière en Afrique de l'Ouest mais en termes de RSE, nous n'avons pas encore ressenti des actes posés par l'hôtel. Sablux a montré le chemin. Quand une entreprise opère dans une zone, elle doit faire de sorte que les populations puissent bénéficier des retombées de l'entreprise. Quand une population se sent impactée négativement d’un côté, elle doit aussi se sentir impactée positivement de l'autre côté», a fustigé Maguette Sène.
Abdou Aziz Tandiné, nouveau SG du SUDTM
Devant les travailleurs, autorités municipales et la délégation venue deDakar, Abdou Aziz Tandiné a été installé dans ses fonctions de Secrétaire général de SUDTM. Il aura comme mission de préserver l'intérêt des travailleurs municipaux et d'améliorer leurs conditions de travail. Il promet de défendre l'intérêt des travailleurs notamment ceux de la commune de Kaolack avec qui il partage beaucoup de valeurs et de combats. Il précise, toutefois, qu’il ne s'agit pas d'entamer un bras de fer avec le maire Serigne Mboup mais plutôt de lui rendre la main afin de travailler avec lui en toute objectivité pour le développement de la commune de Kaolack.Il a l’obligation, dit-il, de l’aider et de l'accompagner pour la réussite de sa mission au grand bénéfice des populations de Kaolack. Non sans inviter le maire de Kaolack à demeurer dans sa démarche de dialogue, d'accompagnement et de soutien aux agents municipaux dans la revendication de leurs droits. Pour sa part, le secrétaire général de la fédération générale des travailleurs du Sénégal, Moussa Sissoko, s'est félicité de cet engagement et cette détermination, animés par Abdou Aziz Tandiné et les travailleurs affiliés à ce syndicat.Il n'a pas manqué de les inviter au dialogue et à la négociation pour la résolution de toute revendication. Interpellé sur la grève nationale des travailleurs des Collectivités territoriales, Moussa Sissoko invite l'État du Sénégal à accélérer les procédures pour trouver une issue heureuse à cette problématique qui, depuis des mois, cause des préjudices à la population. Il prévient que si le Premier ministre ne parvient pas à résoudre le problème, ils vont corser la lutte.
Une mission américaine pour lutter contre la pêche illégale
Une mission d’experts et de diplomates des États-Unis séjourne au Sénégal pour lancer un projet dédié à la lutte contre la pêche illégale, non réglementée et non déclarée, a appris l’APS, jeudi, de la diplomate américaine Tanya Renee Brothen. Cette mission, qui séjourne au Sénégal du 5 au 10 novembre, a reçu l’autorisation du Congrès américain pour élaborer avec nos partenaires étrangers des politiques de lutte contre la pêche illégale, dans le cadre du Maritime Safe Act, a-t-elle expliqué. Le Maritime Safe Act est une loi américaine adoptée en 2019 et dédiée à la lutte contre la pêche illégale, a précisé Mme Brothen dans un entretien avec l’Aps. Ils ont choisi cinq partenaires étrangers dontle Sénégal, avec lesquels ils vont lancer ce projet international. Tanya Renee Brothen explique que le Sénégal a été choisi parce qu’il souffre, au même titre que les États-Unis, des conséquences de la pêche illégale. Le partenariat va être élargi progressivement à d’autres domaines, a-t-elle assuré. Mme Brothen a annoncé l’élaboration etla validation d’un plan d’action conjoint, entre son pays et le Sénégal, dans le cadre de la lutte contre la pêche illégale, non réglementée et non déclarée, pour les prochaines années.
DIVERS SUJETS AU MENU DE LA REVUE DES QUOTIDIENS DE L’APS CE VENDREDI
Les quotidiens de ce vendredi 10 Novembre traitent divers sujets notamment la décision du conseil académique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) de prolonger les cours en distanciel et l’alerte rouge sur le diabète
Dakar, 10 nov (APS) – La décision du conseil académique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) de prolonger les cours en distanciel, l’alerte rouge sur le diabète et divers sujets relatifs à l’agenda du chef de l’Etat, à l’environnement sont mis en exergue par les quotidiens parvenus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’UCAD : le conseil académique prolonge les cours en distanciel’’, met à sa Une Libération. Selon le journal, »ce n’est pas encore l’épilogue à l’UCAD ».
‘’En assemblée générale mercredi, le conseil académique de l’UCAD a pris des décisions fermes. En effet après avoir pris connaissance du rapport du comité de sécurité, le conseil académique exige la finalisation des activités pédagogiques de l’année 2022-2023 en distanciel avec l’accompagnement du rectorat et surtout la poursuite des travaux du comité de sécurité élargi aux fins de proposition d’un rapport sur les scénarii de reprise en présentiel en tenant compte de l’environnement sécuritaire’’, explique le journal.
Le Quotidien parle de »reprise virtuelle à l’UCAD », soulignant que l’UCAD fermée depuis le mois de juin à cause des saccages de ses installations va devoir finir l’année universitaire en distanciel.
Pour La Tribune ‘’l’UCAD n’est pas prête à rouvrir les portes’’. ‘’Le comité académique prolonge l’échéance’’ de reprise des cours en présentiel à l’UCAD, selon l’Info. ‘’Le conseil académique étudie les scénarii de reprise en présentiel au plus tard le 30 novembre’’, note Sud Quotidien.
WalfQuotidien s’intéresse à la prise en charge du diabète en titrant : ‘’plus de 70% des amputations liées au diabète’’. Selon le journal, »s’il y a une maladie qui est en train de créer beaucoup d’invalides au Sénégal, c’est bien le diabète ».
‘’En effet plus de 70% des amputations non traumatiques sont causées par cette pathologie. Au centre Marck Sankalé on note chaque jour au moins une amputation’’, écrit le journal, rapportant des propos du Pr Maimouna Ndour Mbaye, directrice du centre Marck Sankalé de l’hôpital Abass Ndao.
L’As se fait également écho de cette »alerte rouge » au centre pour diabétique Marck Sankalé.
Le Soleil met en exergue les déplacements du président de la République aux sommets sur la finance mondiale et la Palestine en titrant : ‘’Le président à Paris et à Ryad’’. »Le président a en effet quitté Dakar pour un périple de 72 heures qui le mènera dans les capitales française, et saoudienne. Macky Sall est attendu au Forum de Paris et à un sommet extraordinaire de l’Organisation de la coopération islamique (OCI)’’, indique le journal.
Sud Quotidien aborde »les conséquences de l’exploitation minière sur l’environnement » et parle de »poudrière ».
Selon le journal, »il ressort d’une étude de la direction des Mines que l’exploitation a des conséquences néfastes sur l’environnement. L’audit des plans de gestion environnementale (PGES) pour l’opérationnalisation du Fonds de réhabilitation des sites miniers et des carrières montre que beaucoup de carrières n’ont pas d’études d’impact environnemental, des plans de réhabilitation font aussi défaut ».
ILS N’ONT JAMAIS ETE LES MEILLEURS AMIS
Liverpool a pu compter durant 5 ans sur un trio explosif Mané-Firmino-Salah. Mais entre les deux ailiers, la tension régnait, et il a fallu toute l’intelligence de Roberto Firmino pour que la situation ne dérape pas. Le Brésilien le raconte dans un livre
Liverpool a pu compter durant 5 ans sur un trio explosif Mané-Firmino-Salah. Mais entre les deux ailiers, la tension régnait, et il a fallu toute l’intelligence de Roberto Firmino pour que la situation ne dérape pas. Le Brésilien le raconte dans un livre
Une Ligue des Champions, une Premier League et des saisons pleines de suspense et de rebondissements. Les années du trio Mané-Firmino-Salah ont été particulièrement savoureuses pour Liverpool, et le public d’Anfield en a pris plein les yeux durant leurs 5 années communes. Firmino, arrivé à l’été 2015, Mané, en 2016 et Salah, en 2017 ont constitué l’un des tout meilleurs trios d’Europe, mais tout n’a pas été simple. Souvenez-vous, les quelques gestes d’humeur captés par les caméras lors de certaines rencontres. La presse anglaise se délectait de la tension apparente entre Sadio Mané, l’ailier gauche sénégalais, et Mohamed Salah, l’ailier droit égyptien.
Entre les deux, l’altruiste Brésilien Roberto Firmino pouvait observer au plus près la rivalité entre ses deux coéquipiers. Et désormais, il peut la raconter. En effet, il expose les dessous de la relation entre les deux hommes dans un livre, « Si Senor, mes années à Liverpool », avec sincérité et humour. The Guardian en publie les bonnes feuilles. « Je connaissais très bien ces gars, peut-être mieux que quiconque. C’était moi sur le terrain, en plein milieu d’eux. J’ai vu de mes propres yeux les regards, les grimaces, le langage corporel, l’insatisfaction lorsque l’un était en colère contre l’autre. Je pouvais le sentir », écrit-il.
« Ils n’ont jamais été les meilleurs amis »
« Je ne sais pas s’il en était conscient ou non, mais Salah frustrait tout le monde lorsqu’il ne passait pas le ballon. Je savais comment gérer cette situation mieux que quiconque. Klopp a abordé ce problème devant nous tous : lorsqu’un coéquipier était dans une meilleure position, le ballon devait lui être passé. C’était une consigne claire visant Salah. Au fil des années, je dois dire que cet aspect de son jeu s’est considérablement amélioré. Il a progressivement appris à être moins égoïste et plus coopératif – même s’il est un attaquant, un buteur, et que chaque buteur a tendance à être un peu gourmand dans la quête d’un but. C’est normal. » « Mané était plus intense dans les bons comme dans les mauvais moments. C’était le plus explosif de nous trois et c’était aussi la personne avec qui j’avais le plus de liberté pour discuter de ce sujet. Je lui parlais toujours, lui donnais des conseils, essayais de le calmer. Je lui disais de trouver la paix, de jouer pour l’équipe et de rester détendu. Salah et Mané n’ont jamais été les meilleurs amis ; chacun restait seul. Il était rare de les voir parler tous les deux et je ne sais pas si cela avait à voir avec la rivalité égypto-sénégalaise dans les compétitions africaines. Je ne sais vraiment pas. Mais ils n’ont jamais cessé de parler, n’ont jamais rompu leurs liens. Ils ont toujours agi avec le plus grand professionnalisme. » « Je n’ai jamais pris parti. C’est pour ça qu’ils m’aiment : j’ai toujours passé le ballon aux deux ; ma préférence allait à la victoire de l’équipe. Beaucoup se concentrent sur ce que j’ai apporté au trio offensif en termes tactique, mais l’élément humain était peut-être tout aussi important : mon rôle de pacificateur et d’unificateur. Si je ne le faisais pas, cela n’aurait été que des tempêtes entre eux deux sur le terrain », assure-t-il. Il explique aussi qu’il comprenait pourquoi son entraîneur Jürgen Klopp le remplaçait plus facilement que ses deux comparses, pour éviter une guerre d’ego. Avec les tensions évidentes entre Mané et Salah, l’intelligence collective de Firmino a donc joué un grand rôle dans les conquêtes de Liverpool. Plus encore peut-être que ses nombreux buts inscrits avec les Reds.
Par Abdoul Aly Kane
DE L’EMIGRATION CLANDESTINE A L’EXODE
Dans notre pays, on a du mal à appeler un chat par son nom.
L’émigration, devenue « illégale » ces dernières décennies, est un phénomène sociétal ancré dans les habitudes depuis les années 65/70. À la place des pirogues et autres radeaux de fortune de nos jours, il y avait L’Ancerville, un paquebot français qui faisait la ligne Dakar/Marseille et dont on disait des “passagers clandestins” arrivés à bon port qu’ils avaient “brûlé” le bateau. Bien entendu, à l’époque le phénomène n’avait pas l’ampleur qu’il a aujourd’hui. On le mettait sur le compte de jeunes qui, largués par le système scolaire, voulaient rejoindre leurs amis partis dans un cadre légal, attirés par les récits que faisaient les « Kawman » tirés à quatre épingles de la vie dorée en France.
Ces « brûleurs » ou « burlekat » arrivaient très vite à trouver des emplois dans les usines (fabrication d’automobiles, de matériels agricoles), dans la restauration, les travaux champêtres, les services municipaux etc.
La crise économique en Europe datant du premier choc pétrolier (1973) a créé un recul de l’industrie et, par voie de conséquence, une baisse progressive de l’offre d’emplois au niveau du Vieux continent et des blocages aux frontières.
Les échecs des programmes économiques au Sénégal et la hausse du croît démographie aidant, les départs clandestins se sont multipliés, avec des candidats empruntant des moyens de transport de plus en plus risqués.
Aujourd’hui, ce phénomène a pris une ampleur telle que le Président Macky Sall s’est résolu à sortir du long silence qu’il avait décidé d’observer malgré des statistiques implacables égrenées quotidiennement par les pays de débarquement.
Selon les autorités espagnoles, depuis janvier 2023, plus de 23 000 migrants ont débarqué au niveau de l’archipel espagnol des canaries, soit une hausse de près de 80% par rapport à la même période de 2022 ; la majorité des arrivants étant originaires du Sénégal.
Le journal « Le Quotidien » informe que le chef de l’État a interpellé le chef d’état-major général des Armées et d’autres officiers supérieurs des chefs des forces de défense et de sécurité sur les départs incessants de pirogues vers l’Europe, malgré les moyens mis à disposition pour les enrayer
Dans son dernier discours à l’Assemblée générale de l’ONU, le Président Macky Sall a évoqué une « émigration irrégulière qui endeuille le continent, et plus particulièrement le Sénégal », et pointé du doigt les insuffisances d’un « système multilatéral, héritage d’un passé révolu, devenu obsolète ». Dans notre pays, on a du mal à appeler un chat par son nom.
A dire vrai, nous vivons une sorte de « boat peopolisation » au Sénégal, telle qu’on l’a connue dans les pays de l’ancienne Indochine et à Cuba dans les années 70/80.
Autant on imputait ce phénomène à l’arrivée de régimes communistes au Vietnam et au Cambodge, et à la « faillite » de Fidel Castro dans les années 80, autant au Sénégal on fait mine de ne pas le lier aux difficultés économiques et sociales engendrées par des politiques économiques inefficaces et stériles en matière d’emplois.
Dans les réseaux sociaux, les images de jeunes, de femmes et d’enfants bravant les océans, les récits poignants de rescapés sur les conditions des voyages, des traversées ponctuées de corps jetés à la mer, des déclarations résolues de jeunes criant à qui voulait les entendre qu’ils étaient prêts à prendre la suite de leurs devanciers… tout cela a fini par interpeler la nation tout entière et à faire de l’émigration une question prioritaire.
Dans un réseau social très usité par les jeunes, j’ai entendu un Sénégalais proposer la fabrication simultanée de 100 pirogues pour un départ collectif chronométré et simultané vers les côtes espagnoles !
Après avoir souri à ce que je prenais pour un trait d’humour, il m’est venu tout d’un coup l’idée que ce jeune parlait d’exode massif et concerté.
J’ai fini par comprendre que l’adversaire le plus farouche du pouvoir en place n’était plus Ousmane Sonko mais plutôt l’émigration clandestine
En réalité, Sonko est l’arbre qui cache la forêt de la déception de la jeunesse envers un régime qui n’a pas su régler ses problèmes existentiels.
Au-delà d’être un cinglant désaveu de la politique économique et social actuelle, ces départ massifs et quotidiens à flux croissants annoncent une rupture de confiance entre les jeunes et toute la classe politique dirigeante qui a échoué à leur assurer un avenir dans leur propre pays depuis 1960.
Cette nouvelle donne est lourde de conséquences par rapport à la manière traditionnelle de faire la politique dans notre pays. L’argent, les promesses, les beaux discours, le poids des grands électeurs et autres artifices ne sont plus suffisants pour assurer une victoire électorale.
Désormais, il faut avant tout incarner l’espoir pour gagner. Un espoir que Macky Sall avait incarné face à Abdoulaye Wade. Ousmane Sonko l’incarne aujourd’hui auprès de jeunes qui savent pertinemment que le changement de leur situation ne saurait être immédiat. Hélas, en mettant en œuvre des moyens d’exclusion de Sonko de la présidentielle de 2024, on « tue » cet espoir.
Une campagne électorale difficile en perspective pour le candidat de Benno !
Aussi, la campagne électorale pour la prochaine présidentielle sera particulièrement difficile pour des candidats qui ne pourront esquiver la question concrète de leurs programmes pour l’emploi des jeunes.
Celle du candidat de l’APR, comptable jusqu’à son terme du bilan de l’actuel régime, sera des plus malaisées. Comment, en effet, se présenter comme un homme neuf en la matière et déclarer « tout de go » qu’en cas de victoire, l’actuel Président, bien que non partant, serait toujours aux commandes ? Comment assumer son bilan en matière d’emplois et convaincre de la pertinence d’un autre programme, toutes choses étant égales par ailleurs ?
Une équation bien difficile à résoudre pour le candidat de BBY parce qu’exigeant un sens de la contorsion politique assez aiguisé. Pour encore plus compliquer la situation, il est notoire que, derrière ce désarroi des jeunes, se profile celui de mères assommées par la cherté de la vie et convaincues que la réussite de leur progéniture est au bout de la traversée parce que le fils de la voisine a non seulement mis la famille à l’abri du besoin mais encore restauré sa dignité dans le quartier via les signes de réussite socialement convenus.
On entend que ces mères de famille prennent l’initiative et participent au financement des frais de voyage de leurs enfants. Les jeunes candidats à l’émigration se voient ainsi investis d’une mission qui dépasse leur propre personne et qui leur donne le courage fou de braver les flots inhospitaliers de l’Atlantique, armés de la bénédiction des parents.
A côté de cette émigration clandestine meurtrière, il y a une émigration légale de fils et filles du pays, formés au pays, et dont les coûts y afférents ont été pris en charge par le budget de la nation. Il me vient en exemple les infirmières qui ont été recrutées par le système de santé canadien, par conséquent en soustraction d’un effectif largement insuffisant d’auxiliaires de santé au Sénégal, et sans doute sans contrepartie du pays d’accueil.
Dans toutes les familles de notre pays, on peut noter des membres qui travaillent dans les pays du Nord, de sorte que le premier réflexe des étudiants sénégalais à l’étranger est de rester sur place pour entreprendre une vie professionnelle.
S’il est vrai que l’émigration offre des opportunités économiques et professionnelles pour le migrant et crée un brassage culturel, favorisant la compréhension, l’échange et la tolérance entre les différentes communautés du monde, il demeure que celle que connait le Sénégal a des airs de « sauve qui peut » de populations en proie à des conditions de vie précaires, désespérées de trouver des solutions dans leur propre pays.
Aussi, l’insuffisance de création d’emplois par l’économie nationale aura constitué assurément le plus grave revers de la gouvernance du Président Macky Sall, au regard des promesses faites en la matière en 2012
A l’aube d’un nouveau quinquennat sous le magistère d’un nouveau Président, la question reste posée dans toute sa gravité, à savoir, quelle politique mener pour que les fils du pays y restent et participent au développement économique ?
Les solutions relèvent du courage et de la volonté politique. Il faut de l’agriculture, de la transformation endogène des produits agricoles, de l’industrialisation compétitive pour soutenir la concurrence sur les marches intérieur et extérieur, de la transformation industrielle de nos ressources minières via des accords de partenariat commerciaux, techniques et financiers équitables, la mise à contribution de nos ressources énergétiques propres (gaz, pétrole) à cette fin. Font aussi partie des solutions la valorisation continue du capital humain par une politique d’éducation et de formation professionnelle en rapport avec nos options de développement économique, la mise en œuvre de projets de développement régionaux et sous régionaux à partir de ressources du sol et du sous-sol et le développement du commerce intracommunautaire.
Dans cette perspective toutes les réformes économiques nécessaires doivent être initiées et encouragées y compris celles ayant trait à la monnaie CFA qui, dans sa forme actuelle, est un frein à la compétitivité externe des pays de la zone.
Ces questions non traitées durant le quinquennat 2024/2029 risquent de transformer l’émigration sauvage actuelle en exode.
Pour leur traitement, il y va de l’intérêt bien compris des Etats et des partenaires occidentaux qui doivent savoir que les risques sont partagés.
GOLONDE ET MBANAR CRIENT LEUR DESESPOIR ETRECLAMENT UN SOUTIEN DE L’ETAT
Golondé et Mbanar font partie d’un lot de sept villages avec Gankette, Guéo, Loboudou, Layene Sarré Kane, Loyette tous situés dans les environs de la commune de Keur Momar Sarr.
A quelques pâtés de Keur Momar Sarr et du Lac de Guiers, les villages de Golondé et de Mbanar Mbanar Keur Yoro Tacko crient leur désespoir. Ils manquent de tout dans les domaines de la santé, de l’électricité, de l’accès à l’eau potable malgré la proximité du Lac de Guiers, de la connexion au réseau Orange. Ces deux villages réclament donc un soutien de l’Etat.
Golondé et Mbanar font partie d’un lot de sept villages avec Gankette, Guéo, Loboudou, Layene Sarré Kane, Loyette tous situés dans les environs de la commune de Keur Momar Sarr. Seulement malgré leur proximité avec le Lac de Guiers, qui alimente la capitale en eau potable, ces deux localités précitées manquent du tout. Bien que se trouvant près de Keur Momar Sarr, à 5 km de Mbanar et à 17 km de Golondé, ces deux villages n’ont pas accès aux commodités de base comme l’eau potable, l’électricité publique et ne disposent pas de dispensaire et d’école fonctionnels. « Nous devions profiter de la proximité avec la commune de Keur Momar Sarr pour bénéficier des commodités urbaines dans ce siècle de la modernité. Mais les 7 villages qui entourent Keur Momar Sarr vivent dans la préhistoire. Figurez-vous que, dans le domaine de la santé, un village comme Mbana à un dispensaire construit par Me Wade en 2009 et qui n’a jamais fonctionné du fait que l’Etat n’y a jamais affecté un infirmier. En outre, concernant la santé, il n’y a aucune ambulance pour les 7 villages. Une ambulance qui pourrait nous permettre d’évacuer nos malades et femmes enceintes à Keur Momar Sarr ou même à Louga. Pour aller se soigner, il faut parcourir une distance de 14 km jusqu’au village de Gankette. Bien que les maisons aient l’électricité, l’éclairage public, lui, fait défaut. La nuit, tous les 7 villages sont plongés dans une obscurité qui favorise le grand banditisme notamment le vol de bétail. C’est un fléau dans la zone puisque les voleurs emportent périodiquement d’importants troupeaux. Et le danger revient surtout lorsqu’il commence à faire frais » souligne Aliou Sow, un jeune responsable de Golondé. Ce dernier soulève aussi des difficultés au niveau de l’école. « A Golondé et Mbanar, Me Wade nous avait construit une école en 2009, mais l’Etat n’a jamais affecté des enseignants pour faire fonctionner l’établissement. Ce n’est pas juste. Nos enfants doivent parcourir près de 6 km pour aller à l’école située dans la localité de Daré Ka » explique Aliou Sow très en colère. Il n’a pas manqué de soulever d’autres préoccupations comme l’accès à l’eau potable, malgré la proximité du Lac de Guiers. « Les villages de Golondé et de Mbanar jouxtent le Lac de Guiers qui alimente le Sénégal en eau potable mais nous n’avons pas accès à cette eau potable. Nous buvons l’eau du lac. Ce n’est pas normal. Non seulement nous devions bénéficier des raccordements d’eau potable mais encore les deux villages ne devraient pas payer l’eau qui reste notre patrimoine » souligne notre interlocuteur. La disponibilité du réseau téléphonique d’Orange est aussi une préoccupation pour ces villageois. Pour se connecter à l’opérateur historique, les populations de Golondé et de Mbanar doivent aller jusqu’à Gankette située à 14 km. « Nos femmes et nos jeunes ne connaissent ni le ministère de la Femme ni celui de la Jeunesse pour dire qu’ils n’ont jamais eu à bénéficier de financements de l’’Etat pour les accompagner dans des projets de développement. Or cela devait être facile d’autant que dans la zone, nous avons des terres disponibles, un potentiel important en élevage et en agriculture » explique Aliou Sow. S’agissant du désenclavement, Golondé et Mbanar sont desservis par une piste latéritique en très mauvais état. Une piste construite depuis Mathusalem par le fondateur de la Compagnie sucrière sénégalaise pour relier les lieux à la ville de Richard Toll.
Nous quémandons l’appui de l’Etat
Ce retard sur le plan infrastructurel et dans les domaines de l’éducation, de la santé, des télécommunications est imputé au maire de Keur Momar Sarr, Dioumorou Ka. Ce dernier est accusé par Aliou Sow de bloquer le développement de Golondé et Mbanar parce que, selon notre interlocuteur, il voulait accaparer les terres fertiles de la zone pour des investisseurs étrangers. La zone abrite le projet du Prodac. La vision du maire de Keur Momar Sarr était de déplacer plus loin les deux villages pour réaliser des projets agricoles. Ce à quoi les populations des deux villages s’étaient opposés. Conséquence : Aliou Sow en est réduit à se tourner vers les pouvoirs publics pour « quémander » un appui dans les domaines de l’éducation, de la santé, des télécommunications et des infrastructures pour sortir leur zone de sa précarité ambiante. « Nous tendons la main à l’Etat à travers des projets comme le PUMA, le PUDC, l’Ageroute, l’Agetip… pour nous aider à sortir de notre situation de sous développement » conclut Aliou Sow.
RUEE VERS LA FERRAILLE !
Après le déguerpissement de l’ancienne piste de mermoz, des centaines d’épaves de voitures vendues à la casse à 150.000 CFA/tonne
Le déguerpissement des « favelas » de l’Ancienne Piste de Mermoz a dopée le marché dakarois de la ferraille. Après avoir réussi à extirper leurs épaves de voitures de la furie des bulldozers, mécaniciens et propriétaires de véhicules sont contraints de les brader à la ferraille. A la rescousse, des intermédiaires sénégalais et des ferrailleurs indiens achètent les carcasses de voitures à 150 CFA/kilo soit 150.000 CFA la tonne. A ce rythme, le bidonville voire l’ancien « bidon garage » de Mermoz est devenu le carrefour de l’économie sénégalaise de la ferraille.
Aux alentours des « favelas » de l’Ancienne Piste comme sous la passerelle de Mermoz-Pyrotechnie en passant par le long de la Vdn Sacré Cœur III, mécaniciens, chaudronniers et tôliers s’affairent autour de carcasses de voitures. Armés de meuleuses, de chalumeaux, de marteaux et autres cisailles, quelques uns parmi eux ont fini de découper en mille morceaux la carrosserie d’une automobile. Il s’agit de l’épave d’un camion « Berliet » pesant plusieurs tonnes et réduite en ferraille. Quelques mètres plus loin, dans un autre recoin de la rue adjacente menant au parc des mécaniciens, deux voitures apparemment accidentées ou en panne définitive ont subi le même sort, c’est-à-dire le dépeçage des ferrailleurs. Sans oublier cette carcasse de car « Ndiaga Ndiaye » extirpée des griffes des bulldozers et « boitillant » sur des jantes métalliques, faute de pneus que les bouchers du métal s’apprêtent à charcuter. Un environnement bruyant qui attire l’attention de nombreux automobilistes et piétons empruntant cette zone de l’Ancienne Piste de Mermoz toujours encerclée par un dispositif de la gendarmerie. Les passants et autres curieux sont étonnés par ces gigantesques casses sauvages à ciel ouvert éloignées les unes des autres. Ici du matin au crépuscule, rabatteurs, chaudronniers, tôliers, recycleurs, mécaniciens et ferrailleurs sont à l’œuvre sur la chaussée.
Bon pour la…casse !
Selon l’électricien automobile Tapha Ngom, après la démolition totale des garages et habitations faits de bric, de broc, de tôle et de bois, les gendarmes sont devenus conciliants et compréhensifs en autorisant aux garagistes et propriétaires de véhicules d’accéder sur les lieux pour sauver et sortir le peu de biens qui leur restent. « Au préalable, il faut se plier à une rigoureuse mesure de sécurité prise par les autorités de la gendarmerie. Car pour faire sortir une voiture, même une épave, il faut aller à la brigade de gendarmerie de Ouakam pour chercher un quitus ou une autorisation sur présentation de la carte grise du véhicule en question. Seul un quitus délivré par la gendarmerie sur la base d’une carte grise peut certifier votre titre de propriété afin de pouvoir faire sortir la voiture de l’Ancienne Piste dont les accès sont verrouillés et filtrés par les gendarmes » explique notre interlocuteur tout en rappelant ses 20 ans de présence « illégale » sur les lieux. Dans la mêlée, O. Diop, se disant chef garagiste, ajoute ce qui suit: « il est bon de préciser que les mesures de sécurité prises par les gendarmes ne font pas l’unanimité. Parce qu’il y a des voitures accidentées ou hors usage immobilisées des années durant sur les lieux et dont les propriétaires n’ont plus fait signe de vie. Comment peut-on obtenir leur carte grise pour pouvoir les remorquer ? » se désole-t-il. Il « oublie » de rappeler qu’aux premiers jours du déguerpissement, il y avait des gangs organisés qui tentaient de voler des voitures d’autrui ou enlever des épaves de véhicules pour les brader à la ferraille. D’où les mesures de sécurité prises par la gendarmerie.
Mermoz ou le carrefour de la ferraille…
Sur place, le déguerpissement des « favelas » de l’Ancienne Piste de Mermoz a réchauffé voire boosté le marché dakarois de la ferraille. Parce qu’au sortir des trois principaux accès du site, se trouve l’immense marché de la ferraille entretenu par plusieurs groupes d’individus. Un marché animé par des mécaniciens, propriétaires de véhicules, chaudronniers et tôliers qui guettent la moindre voiture en épave ou en panne que des bras valides ont du mal à tirer, pousser ou remorquer. Une posture pénible qui trace le cours du marché boursier de Mermoz dérivant sur deux situations : le ferrailleur le plus offrant face au mécanicien ou propriétaire résolu à se débarrasser rapidement de ses carcasses métalliques. Comme cette épave de voiture (Peugeot 205) bradée à 500.000 CFA à un intermédiaire sénégalais à charge pour lui de la démanteler. « On achète le kilo de ferraille à 150 CFA ou la tonne à 150.000 CFA. Mais dans ce cas, le vendeur ou le propriétaire de la voiture sera obligé de prendre en charge les frais de sa destruction sur place avant qu’on procède à la pesée. Pour s’épargner le travail pénible de démolition/pesage, certains préfèrent vendre la carrosserie en l’état. Et tout dépend du type de véhicule. Un collègue a même acheté une épave de camion « Berliet » à 2.000.000 CFA à charge pour le ferrailleur de la détruire sur la chaussée avant de la transporter » précise S. Touré trouvé à Mermoz devenu le carrefour de l’économie sénégalaise de la ferraille et où la demande dépasse l’offre.
En bourse, les grossistes indiens !
Derrière ces intermédiaires sénégalais se cachent des traders (grossistes) indiens «invisibles» qui achètent, collectent et exportent par voies « détournées » des quantités importantes de la précieuse ferraille. Joint au téléphone, Kh. Diop un célèbre «ferraillou» ou intermédiaire soutient contre l’évidence que les opérations de déguerpissement de l’Ancienne Piste de Mermoz n’ont pas trop boosté le marché de la ferraille. « Il est vrai que des centaines d’épaves de voitures en panne, accidentées ou abandonnées ont été vendues à la ferraille. Et d’autres épaves sont encore sur le site en attendant que leurs propriétaires se manifestent pour pouvoir les sortir avec un «Bon d’enlèvement » délivré par la gendarmerie Donc le marché de la ferraille est certes animé par ce déguerpissement mais pas totalement boosté puisque la forte demande des Indiens dépasse largement l’offre des mécaniciens déguerpis» relativise notre interlocuteur. Il reconnait tout de même que les affaires sont florissantes. Al hamdoulihah ! s’exclame-t-il. A Mermoz comme dans beaucoup de points de collecte, le kilo de la ferraille est acheté entre 140 cfaou150 CFA pour ensuite être revendu aux Indiens entre 200 CFA et 250 CFA. Attention ! Les prix de revente varient selon les cours mondiaux et la situation du marché c’est-à-dire le rapport entre l’offre et de la demande » précise Kh. Diop. Dans les champs de ferraille de l’Ancienne Piste de Mermoz, les déchets métalliques des uns sont la mine d’or des autres bien que la ferraille s’inscrive dans l’économie de la pauvreté. Une économie paradoxalement entretenue par de richissimes hommes d’affaires sénégalais et industriels indiens qui s’activent dans l’informel et qui génère des centaines de milliards CFA/an. Une mafia organisée au détriment du Fisc !
FITE, POUR IMPOSER DES ELECTIONS TRANSPARENTES ET INCLUSIVES
Pour s’ériger en bouclier contre toute irrégularité, l’opposition met en place une plateforme dénommée Front pour l’inclusivité et la transparence des élections (FITE) destiné à lutter afin d’obtenir une élection inclusive et transparente
A quatre mois seulement de l’élection présidentielle, le processus électoral est de plus en plus contesté par l’opposition. Pour s’ériger en bouclier contre toute irrégularité, elle a mis en place une plateforme dénommée Front pour l’inclusivité et la transparence des élections (FITE) destiné à lutter afin d’obtenir une élection inclusive et transparente. Le FITE pourra-t-il faire mieux que Yewwi pour contraindre le pouvoir à jouer franc jeu ?
L’objectif d’un parti politique est de conquérir le pouvoir ou de le conserver le plus longtemps possible, dit-on. La réussite de ces objectifs nécessite une bonne organisation des élections allant de l’inscription sur les listes électorales jusqu’à la proclamation définitive des résultats. C’est dans ce cadre que l’opposition sénégalaise avait entamé, en son temps, une bataille contre le pouvoir socialiste pour la mise en place d’une structure indépendante chargée de l’organisation d’élections libres, transparentes et démocratiques. Pour satisfaire leur demande, le président Diouf, convaincu du caractère légitime d’une telle doléance, avait mis en place l’ONEL (Observatoire National des Élections) en lui donnant le pouvoir d’intervenir dans le processus électoral. Cette mesure de haute facture visait à permettre à notre pays de bénéficier d’un système électoral fiable. Elle avait été renforcée par la nomination d’une personnalité neutre au ministère de l’intérieur en la personne du général Lamine Cissé. Surtout, le président socialiste s’était engagé à appliquer tous les points retenus à l’issue des concertations avec l’opposition. Malgré toutes ces mesures destinées à garantir un bon déroulement de l’élection présidentielle de 2000, l’opposition d’alors, dirigée par Me Abdoulaye Wade, avait initié une plateforme dénommée FRTE (Front pour la Résistance et la Transparence des Élections) pour l’application stricte de ces nouvelles mesures. Résultat de toutes ces mesures et initiatives destinées à garantir la sincérité du scrutin : l’élection présidentielle de 2000 s’est traduite par la toute première alternance politique de l’histoire notre pays. Le pouvoir change alors de mains et revient au leader du PDS (Parti démocratique sénégalais), Me Abdoulaye Wade, qui, au cours des deux élections présidentielles organisées sous son magistère, n’a pas touché à ces réformes qui lui avaient permis d’accéder au pouvoir. Au contraire, il a procédé à leur renforcement à travers notamment la mise en place de la CENA (Commission Electorale Nationale Autonome) dès 2005 en remplacement de l’ONEL qu’il avait pourtant réclamé sous Diouf. Une CENA dotée d’une autonomie financière et d’un élargissement de ses prérogatives allant de l’inscription sur les listes électorales jusqu’à la proclamation des résultats. Le décret créant cette structure et portant sa signature a été contre signé par son Premier ministre d’alors, un certain… Macky Sall. Deux décennies après, la classe politique, notamment l’opposition, remet en cause la sincérité du processus électoral qu’elle qualifie de nébuleux et par conséquent incapable d’assurer la tenue d’un scrutin transparent et démocratique. C’est pourquoi qu’elle a décidé de faire bloc afin d’exiger l’organisation d’une élection présidentielle inclusive et transparente. D’où la création d’une toute nouvelle plateforme dénommée FITE.
Le FITE charge le régime et appelle à faire bloc...
A moins de quatre mois de la tenue de l’élection présidentielle du 25 février 2024, l’opposition ne cesse de dénoncer les actes posés par le régime en place et qui, selon elle, ne plaident pas en faveur d’un scrutin transparent. Pour s’opposer à d’éventuelles fraudes, elle a décidé d’engager la bataille pour barrer la route au pouvoir en place et exiger qu’il revoie sa démarche jugée non conforme au renforcement de la démocratie. C’est tout le sens de la mise sur pied du FITE (Front pour l’Inclusivité et la Transparence des Élections). Une plateforme initiée par un groupe restreint de six personnes dont les anciens Premiers ministres Aminata Touré et Abdoul Mbaye en plus de Dr Abdourahmane Diouf. Elle vient d’enregistrer l’adhésion d’une trentaine de partis.
Selon des sources proches de cette initiative, ses portes sont ouvertes à tout membre de l’opposition radicale soucieux de l’atteinte des objectifs qu’elle s’est fixés. Les initiateurs de la plateforme se disent convaincus qu’il y a une volonté manifeste du pouvoir en place de biaiser tout le processus qui doit mener au scrutin de février prochain. Ce qui a fini d’installer un climat de suspicion. D’où l’appel lancé par les fondateurs du FITE aux autorités à revenir à de meilleurs sentiments au risque de plonger notre pays dans une instabilité postélectorale qui pourrait être regrettable pour la paix sociale. D’après eux, il est plus qu’urgent d’unir leurs forces pour empêcher le pouvoir d’utiliser comme prétexte le parrainage pour éliminer des candidats. Aussi, ils n’entendent pas permettre au candidat de Macky Sall de poursuivre ses tournées politiques à des fins de parrainage et tentatives de débauchages alors que ceux de l’opposition se voient interdire toute possibilité d’aller rencontrer leurs militants « en violation flagrante de leurs droits ». Disant se sentir traqués de toute part, les membres du FITE disent travailler ensemble pour faire partir le régime actuel qui, selon eux, aurait fini de montrer son incapacité à faire sortir les Sénégalais des pires moments de leur vie jalonnée de souffrances qui s’accumulent de jour en jour. Aminata Touré, Abdoul Mbaye, Abdourahmane Diouf et Cie n’écartent pas d’élaborer un programme commun dont l’objectif principal serait d’unir leurs forces en cas de deuxième tour à l’élection présidentielle. Ils se disent intrigués par la propension du pouvoir en place à fouler du pied les décisions rendues par la justice que le chef de l’État, lui-même, s’était pourtant engagé à respecter durant le peu de temps qui lui reste au pouvoir. Ceci en référence au verdict rendu par le tribunal de Ziguinchor ordonnant qu’Ousmane Sonko soit réintégré dans le fichier électoral et l’attitude de défiance de la DGE qui a refusé de se soumettre à cette demande. Mais le plus troublant à leurs yeux, c’est le tout dernier décret mettant fin aux fonctions de tous les membres de la CENA et nommant une nouvelle équipe à la tête de cet organe. A les en croire, cet acte a été pris à la hâte pour empêcher que la structure électorale, au nom du respect de ses prérogatives, se substitue à la DGE pour remettre l’opposant Sonko dans ses droits.
Le spectre de Yewwi, une épine parmi tant d’autres...
L’idée d’un front de l’opposition pour exiger un processus électoral fiable a longtemps été agitée. D’aucuns s’étonnaient même du fait qu’au lieu de mettre le focus sur le combat pour l’organisation d’élections transparentes, les candidats en compétition pour la présidentielle se focalisaient sur des choses de moindre importance. C’est après s’être rendus compte de cette urgence, que des figures de proue de l’opposition ont décidé d’unir leurs forces pour imposer l’organisation d’élections transparentes et inclusives. Il faut dire qu’à moins de quatre mois de la présidentielle, cette opposition a peu de chances de voir l’ensemble de ses préoccupations satisfaites vu l’enjeu de ces élections et la détermination affichée du pouvoir de ne pas lâcher du lest. Toutefois, comme mieux vaut tard que jamais, nous avons le temps de voir jusqu’où peut mener leur bataille face à un pouvoir plus que déterminé à dérouler son agenda malgré les nombreuses contestations et de condamnations. En plus, il existe des zones d’ombre quant à la massification de la plateforme. Une massification qui, pour le moment, tarde à se matérialiser. En effet, pour l’heure le nombre tourne autour d’une trentaine de partis ou de personnalités. Son attitude qui lui est souvent prêtée à casser la On retiendra qu’après la mort de la grande coalition Yewwi Askan Wi, qui avait réussi à secouer le baobab BBY, une autre plateforme, FITE en l’occurrence, vient de voir le jour. Deux entités qui, bien que partageant le même objectif, c’est à dire faire tomber le régime actuel, divergent dans les approches. Yewwi se voulait plus électoraliste puisque cette coalition voulait surtout remporter les élections municipales et législatives de 2022. Par la suite, elle n’a pu résister au choc des ambitions en son sein et a fini par mourir de sa belle mort. Le FITE, en ce qui le concerne, cherche surtout à créer les conditions d’une élection inclusive et transparente.